AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Contexte
    Connexion
    Le dragon protecteur d'Yggdrasil s'est réveillé. Au milieu des fiançailles de Gaston et Camélia, souverains d'Altissia et Caldissia, la statue figée depuis un millénaire a quitté son socle pour arpenter le ciel de la cité. De son rugissement puissant, il a fait appel à des monstres sauvages pour encercler Yggdrasil, rendant les entrées et sorties en son sein impossibles. Progressivement, les vivres viennent à manquer et les stocks se vident sans pouvoir se remplir...
    Forum Fantasy
    Avatars illustrés
    Pas de minimum de lignes
    Le deal à ne pas rater :
    Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
    Voir le deal

    CODE FICHE FONCTIO/REGLO
    Contexte
    Au Début, à l'époque où il n'y avait ni royaume ni empire, il n'y avait qu'Yggdrasil, l'arbre dont les rameaux effleuraient jusqu'aux nuages, au centre du continent d'Elysia.

    Berceau de tout le genre humain et de toutes les créatures de ce monde, l'arbre infusait sa lumière dans la totalité du continent. L'arbre-monde avait germé d'un objet puissant et indéfinissable, nommé l'Artefact : il en était la source-même. L'on dit même que dans ses entrailles étaient nés les premiers humains : façonnés dans l'argile de ses racines et modelés par sa magie. Le dos de chacun d'entre eux était marqué par un symbole empli de l'énergie de l'arbre, toujours différent d'une personne à l'autre. Des êtres de toutes les espèces, réunis en Yggdrasil, à qui ils offraient leur amour et leur dévotion en remerciement de sa grâce. Ces humains ne quittèrent jamais l'arbre-monde, construisant en son sein ce qui fut la toute première cité, éternellement prospère et généreuse. Aucun conflit ne naquît jamais car personne n'avait intérêt à ce qu'il en advienne un, ou même n'avait la connaissance nécessaire pour en amener un.

    Il est dit qu'ils ne vénéraient aucun dieu, si ce n'est la magie qui leur avait donné vie et les animaient tous : l'Éos. L'Éos était ce qui parcourait l'Artefact, les êtres ainsi que la terre : il les unissaient tous. Ces premiers êtres, ancêtres de tous les suivants, furent ainsi nommés Éossiens, peuple d'Éos. Ce furent ces hommes qui cachèrent l'Artefact au sein même de la cité, désireux, dans leur sagesse, qu'aucun être ne se l’approprie.

    Il arriva toutefois qu'un jour, deux divinités se présentèrent aux habitants d'Yggdrasil. Chacun d'entre eux souhaitaient obtenir les faveurs du peuple d'Éos : ils promirent donc tous deux un cadeau dans l'espoir d'être favorisé. Oros, dont la voix ferme mais rassurante conduisait naturellement à la confiance en dépit de son impressionnante silhouette, promit des pouvoirs tels qu'ils auraient pu refaire le monde. Omnis, aux gestes doux et au sourire avenant, leur gagea de sa voix mélodieuse un savoir semble à celui des dieux. Parmi ces offres, toutefois, une seule pouvait être choisie et par là, la bénédiction d'une seule divinité. Le premier conflit germa ici. Deux camps se formèrent bien vite et aucun d'entre eux ne voulait que l'autre choix ne l'emporte. Oros et Omnis eux-mêmes se jetèrent dans la bataille, apprenant aux mortels les arts de la guerre. Cet affrontement, d'une violence inouïe, couvrit de sang les racines-mêmes d'Yggdrasil.

    Et, comme révulsé par ses propres créations, l'arbre-monde descendit dans la terre pour y disparaître à jamais, emportant avec lui l'Artefact. Des trombes d'eau le suivirent, anéantissant définitivement toute tentative de rejoindre la cité engloutie. Ne restait plus de cette chute que les survivants du peuple d'Éos, chaque camp étant séparé par l'immense lac où se trouvait auparavant Yggdrasil. Leurs tatouages disparurent et ils durent trouver un moyen de subsistance, les amenant à enfin explorer le continent d'Elysia, divisé en deux côtés d'égales proportions. De cette division naquirent les deux pays que nous connaissons aujourd'hui : Altissia et Caldissia.

    À l'Ouest, Oros guida son peuple jusqu'à la plus haute montagne d'Elysia. Une fois advenu en son sommet à la suite d'un long périple, Oros offrit à ses croyants le savoir des outils nécessaires pour travailler la terre avant de disparaître. Ainsi fut bâtie Altis, par la seule main de ses habitants, dans et contre la roche même, au nez et à la barbe du froid ainsi que du vent. Ces êtres, vivant dans l'austérité et la rigidité imposée par leur milieu, devinrent robustes et solides, faisant vivre leur ville par la rigueur de leur mode de vie. Ils entreprirent de travailler les minerais et de construire ce que la nature ne pourrait leur arracher ; bien vite, Altis devint une forteresse imprenable et Altissia, un large empire.

    À l'Est, les disciples d'Omnis furent emmenés sur son dos jusqu'au creux d'un désert chaud et âpre. De là, l'on dit qu'Omnis fit jaillir la splendide oasis et la végétation resplendissante qui donna lieu à Caldis. La ville s'éleva du sol même et prit la forme désirée par Omnis, offrant prospérité et douceur de vivre à ses habitants. De grands fleuves d'eau douce traversaient ses rues de pierre : ses nouveaux habitants n'avaient qu'à se baisser pour goûter à sa clarté pure. L’agriculture florissante firent des Caldissiens des êtres généreux et gourmands des plaisirs. Ils purent se dédier au raffinement des arts et des loisirs, profitant de leur vie simple pour élaborer les plus belles toiles, les plats les plus appétissants et les poésies les plus subtiles. Caldis devint connue comme un paradis sur terre et crût rapidement, donnant naissance à Caldissia.

    Telle est, du moins, la légende qui se raconte dans chaque foyer depuis près d'un millénaire.

    Très vite, le continent tout entier fut englouti par les territoires d'Altissia et de Caldissia. Seules gardèrent leur autonomie les petites îles de la côte, trop faibles et menues pour susciter leur convoitise dévorante. Et, chacun étant animé par la rancune de l'autre, nostalgiques d'Yggdrasil, les deux pays entrèrent dans une guerre qui ne connut plus fin.

    Une guerre qui, d'après certains, dura tout un millénaire ; conflits, affrontements, tensions, rivalités, et dévastations multiples s’enchaînèrent dans un cycle de violence qui ne connut son paroxysme que sous peu. Depuis près d'une centaine d'années, la misère, la peur et le besoin crées par la guerre poussèrent les deux camps à encore plus de fureur et de véhémence. Les peuples désespéraient de ce conflit qui ne s'arrêtait plus et que, plus personne ne pouvait se permettre d'arrêter, sous peur d'être anéanti par l'autre. Ce besoin grandissant les amena même à aller contre leur plus grand tabou, seul qu'ils avaient encore en commun.

    Un jour, alors même que l'idée de combattre près du lac d'Yggdrasil était un interdit absolu il y a près de mille ans, la guerre parvint jusqu'à son sein.

    Il est dit que ce jour, le choc fut si grand que le monde en fut secoué. La terre s'ouvrit en deux. Et, alors, sous les yeux émerveillés et épouvantés des êtres présents, l'on vit surgir du lac la cime d'un immense arbre et, à ses racines, une cité resplendissante, comme si elle était restée intouchée depuis la chute. Yggdrasil, la cité légendaire, venait de renaître. Il s'agissait là de ce qu'on appellerait ensuite le Réveil.

    Altissiens et Caldissiens y virent là un signe de divine providence, donnée par Oros pour les uns et Omnis pour les autres. Chaque peuple y voyait le miracle qui pourrait les sauver du cycle de misère dans lequel ils étaient tombés : si Yggdrasil était revenu dans le monde terrestre, alors l'Artefact devait lui aussi se trouver quelque part dans sa cité. Ils ne pouvaient, de ce fait, se permettre qu'elle fusse détruite par leur conflit. Ainsi, les deux pays s'accordèrent sur la Paix : la fin immédiate de tous les combats. Quiconque y contreviendrait serait exécuté sommairement.

    Dans l'espoir de retrouver la trace de l'Artefact, et car la cité semblait ne jamais avoir été affectée par les effets du temps, Altissia et Caldissia entreprirent de la coloniser. Ils découvrirent vite, toutefois, que la ville n'était pas inhabitée : des êtres aux dos tatoués s'y trouvaient en effet, en tous points semblables au peuple d'Éos des légendes. Ces derniers furent réveillés par les premiers pas d'Elysians dans la cité. Il ne restait plus de leur mémoire que des lambeaux : leurs souvenirs de leur endormissement ou de la chute d'Yggdrasil étaient inexistants. Pour eux, tout cela n'avait été qu'un long somme. Les Éossiens, dont l'existence devait sûrement être un indice indispensable pour trouver l'Artefact, furent assimilés de force par Caldissiens et Altissiens. La ville renaquît donc sur ces trois piliers ; l'austère Altissia, l'indolente Caldissia et le peuple d'Éos, enchaîné aux aspirations des deux premières.

    Ces trois peuples devaient maintenant cohabiter, chacun imbibés de l'espoir de retrouver l'Artefact et de l'utiliser pour le bien des siens. Altissia et Caldissia incitèrent le plus d'êtres possibles à s'installer dans la ville, bien plus prospère et généreuse que les landes de terres désolées par la guerre. Des populations de toute part vinrent la garnir, et ce pendant près d'un an. Les vents du conflits, pourtant, continuaient de souffler. Car, au premier anniversaire de la Paix, alors que les deux souverains, Adélaïde et Hincmar, partageaient un verre symbolique au cœur même d'Yggdrasil, ils s'écroulèrent ensemble sous les yeux de tous. Personne ne sut qui en était le responsable et chaque groupe accusa l'autre de chercher à lui nuire.

    La guerre venait de renaître, plus violente que jamais, dans les esprits. Seule la poursuite de l'Artefact semblait encore donner l'espoir d'une paix et d'une prospérité définitive...