Adélaïde C. Arnulf

✘ Nom : Arnulf.
✘ Prénom : Adélaïde Cornélia. Elle tire son second prénom de celui de sa mère, Cornélia III.
✘ Naissance & Âge : 15 janvier 959, 40 ans à l'âge de sa mort.
✘ Genre : Féminin.
✘ Groupe : Altissia.
✘ Espèce : Humaine.
✘ Statut : Haute-noble.
✘ Profession : Impératrice. Elle a suivi une carrière militaire, comme attendu de la part d'une potentielle héritière du trône et s'est hissée jusqu'au grade de Générale avant de prendre la couronne.
✘ Origine : Altis.
Izumi Curtis - Full Metal Alchemist
Bourrue
Autoritaire
Juste
Tempétueuse
Intrépide
Rancunière
Infatigable
Inflexible
Audacieuse
Sarcastique
Comique
Indisciplinée
✘ Précisions mentales : Assez changeante, le comportement d'Adélaïde variait énormément en fonction du moment. Sérieuse et presque froide dans les circonstances officielles, sa langue se déliait bien vite et une personnalité plus joyeuse se révélait lors des banquets et des festivités. Par ailleurs, Adélaïde fut l'une des seules Arnulfiennes à se mêler aux tables des nobles et des roturiers pendant ces occasions. Il n'en reste pas moins que son vécu et ses années de campagne ont considérablement marqué son esprit ; méfiante et très secrète quant à ses pensées, elle renâclait beaucoup à montrer une vraie forme de sincérité affective. Par ailleurs, elle a gardé une peur maladive des serpents suite à une tentative d'assassinat lorsqu'elle était encore toute jeune, ce qui a souvent été utilisé contre elle.
✘ Précisions physiques : Adélaïde était autant imposante de par sa personnalité que de par sa carrure. Mesurant au bas mot un bon mètre quatre-vingt cinq et fortement musclée, cela ne l'empêchait toutefois pas de se draper de lourds manteaux ou de bottes pour se donner l'air encore plus grande. Par ailleurs, ses campagnes l'ont considérablement marquées de cicatrices, tant et si bien qu'elle pouvait encore en sentir les retombées des années après.
✘ Allégeance : Altissia.
Histoire
- Adélaïde est la sixième fille de Cornélia III, alors impératrice depuis douze ans. Elle naît pendant une époque de profonds troubles économiques et politiques.
- Les Arnufliens possèdent en effet une méthode de succession particulière : tous les enfants du souverain sont égaux, mais si ils désirent le trône, alors ils doivent se battre entre eux pour déterminer qui exactement est le plus fort, et donc le plus apte à prendre le pouvoir. Une tradition marquée dans le plus pur esprit oroniste, mais qui a pour conséquence une haute mortalité dans la famille royale. Il n'était en effet pas rare que ces duels se terminent en fratricides, les uns se servant de cette occasion pour éliminer définitivement un rival embêtant. Si le meurtre était mal vu, il n'empêchait que cette vision ultra-élitiste et cynique des choses laissait passer les circonstances les plus douteuses, comme de fréquents assassinats de compagnes et compagnons, ou d'enfants à la naissance.
- Par conséquent, Adélaïde ne grandit pas vraiment dans un environnement aimant et sincère, apprenant surtout à se méfier de tout et de tout le monde. Elle ne connaît ni l'affection de sa mère, ni celle de son père, qui n'était intéressé que par le fait de gagner les faveurs de Cornélia ; elle n'aura que comme seule figure parentale sa tutrice, Magdalène, chargée de son éducation militaire. Elle ne côtoie que peu ses frères et sœurs : étant par ailleurs l'une des plus jeunes, elle n'a que peu d'atomes crochus avec ces derniers. Pour autant, elle se lie assez aisément d'amitié avec les enfants des chevaliers de la garde d'élite, passant la plus grande partie de son enfance à s’entraîner, sans pour autant désirer un jour monter sur le trône.
- Puisqu'elle semble peu désireuse de prendre le pouvoir, les regards se détournent d'elles et Magdalène peut se permettre davantage de permissions dans son éducation. Aventureuse et assez peu respectueuse des règles, Adélaïde passe son enfance dans les frasques et les bêtises. Peu prise au sérieuse, elle est plus appréciée par le personnel du château que par les nobles.
- Vers l'âge de ses dix ans, toutefois, la course à la succession se fait de plus en plus intense. De plus en plus et avec l'âge venant, la concurrence permanente, d'autant plus encouragée, par sa mère la révulse, mais elle garde le silence, certaine qu'elle ne pourrait de toute façon rien y changer. Rendue très vite cynique et détachée par ce qu'elle observe, elle en développe toutefois une profonde colère, de plus en plus grande au fil des années.
- Alors qu'elle a treize ans, elle échappe de peu à une tentative d'assassinat de la part de l'un de ses frères aînés, devenu paranoïaque à force de subir l'ambiance toxique régnant dans la famille impériale. Malheureusement, Magdalène la subit à sa place ; ayant eu vent d'un coup fomenté par l'un des princes, la servante prend le risque de l'accuser publiquement. Une accusation extrêmement grave, que la domestique prouve en acceptant de boire au verre de la jeune fille. Si le coupable est arrêté, il n'empêche que Magdalène perd l'usage de ses jambes, car bien que soignée, le poison avait atteint son système nerveux. La colère d'Adélaïde grandit encore : mais cette fois, en étant davantage tournée vers le système qui a généré tant de malheur.
- Pendant de longues années, elle s'entraîne alors avec une rigueur exceptionnelle. Plus douée avec les armes qu'avec les livres, elle est toutefois d'une discipline exemplaire, gagnant la respect de ses camarades en faisant ses preuves sur le terrain. Dès qu'elle en a l'âge, elle s'engage dans les campagnes au plus vite, au contraire de ses frères et sœurs qui préfèrent pour la plupart rester à Altis. Tout au long de son adolescence et durant sa vie de jeune adulte, elle suit une longue carrière militaire et emprunte le chemin de la force physique, délaissant complètement la magie qui demeure par ailleurs sa plus grande faiblesse.
- Bien que sa mère organisa ses fiançailles avec un jeune noble d'une famille prestigieuse, Théodore, aucun sentiment amoureux ne naquit jamais entre les deux jeunes gens. Tous deux peu volontaires mais conscients qu'ils ne pourraient de toute façon pas y dire grand chose, ils développent au lieu de cela une amitié qui prend lentement forme. Bien plus timoré qu'elle et décidément trop modéré pour son goût, Théodore est toutefois un ami de bon conseil, permettant souvent à Adélaïde de se rendre compte de ses propres excès. Leur mariage eut lieu alors qu'elle avait vingt-quatre ans. Gaston, leur premier fils, naquit un an après. Bien que fragile, le garçonnet survit à une première année de vie épouvantable due à la maladie. Adélaïde et Théodore eurent en tout trois enfants et n'en désirèrent pas plus, fait relativement rare chez les Arnulfiens.
- Le jour de la mort de Cornélia, décédée d'un anévrisme, la fratrie Arnulf se déchire donc sans surprises. Les duels s'enchaînent les uns après les autres et les conflits semblent avoir atteint leur apothéose, puisqu'ils avaient dû se refréner au cours des dernières années, face aux périls causés par l'avance de Caldissia sur leurs terres. Lorsque Gaston échappe à une mort précoce, toutefois, Adélaïde ne tient plus : elle réclame publiquement le trône, acceptant de par ce fait d'affronter un à un la totalité des membres de sa fratrie désirant la contester. À la surprise générale, celle qui était pourtant connue pour n'être ni la plus fine stratège ni la plus portée vers la politique met en échec ses rivaux à la suite. Elle refuse d'ailleurs d'exécuter ces derniers, exigeant plutôt qu'ils se soumettent. Puisque agir autrement serait aller contre la tradition et contre les valeurs oronistes, alors la plupart consentent ; les autres sont jetés en prison.
- Adélaïde devient donc impératrice à l'âge de ses vingt-huit ans, avec le soutien de la noblesse, devenue craintive de sa colère, d'une partie de la population, impressionnée par la force de leur nouvelle dirigeante, et du clergé, pour son attachement aux valeurs religieuses. Elle entreprend dès lors une vaste réforme visant à endiguer la corruption et une autre, non des moindres : la transformation de la règle de succession de la couronne. Cette modification est une bataille politique dantesque, les nobles appréciant peu de voir le trône se renforcer de par ce fait, tandis que d'autres craignent que cela ne provoque un affaiblissement de leurs dirigeants. Adélaïde tranche pour un compromis : la succession sera maintenant élective, les héritiers votant en secret pour celui ou celle qu'ils estiment être le ou la meilleur.e d'entre eux. Cette réforme fait figure de véritable changement générationnel et met un terme aux incessants conflits du trône.
- Tout au long de son règne, toutefois, le terrain lui manque : quand bien même elle a accepté de diriger en conséquence de causes, il n'empêche qu'elle aimerait être présente avec ses troupes sur le champ de bataille. Les offensives de Caldissia sont alors de plus en plus violentes aux frontières, surtout près des villages qui réclament la protection de l'armée. Ne tenant plus en place et malgré le fait que ses amis le lui déconseillent, elle décide de se rendre d'elle-même sur le front pour remonter le moral de ses soldats, de manière périodique. Peu présente auprès de ses enfants, ces derniers ne la connaissent majoritairement que comme une guerrière absente et distante, à qui ils n'ont que peu parlé.
- Elle croise plusieurs fois le fer avec Hincmar, le roi de Caldissia. Puisqu'elle a longtemps été élevée dans la détestation des Caldissiens, elle n'a au départ pas de regard pour cet homme qu'elle considère simplement comme un ennemi à abattre. Leurs affrontements réguliers et n'advenant jamais vers une victoire ou une défaite certaine, toutefois, font progressivement naître en l'impératrice un sentiment de respect. Quand bien même elle n'oublie pas leur conflit, l'honnêteté et l'ingéniosité d'Hincmar lui font le considérer comme son égal. En attendant parler du fait qu'un corps de la famille des Solaris ne leur avait jamais été rendue, elle s'insurge d'une pratique aussi indigne et entreprend sur-le-champ de le restituer. Un acte qui lui vaudra un don du roi de Caldissia : une claymore enchantée qui saura la défendre de la magie sur le champ de bataille, elle qui y était si vulnérable. Même si elle se promet de vaincre Hincmar de ses propres mains, il n'empêche qu'elle l'a toujours admiré en tant qu'adversaire.
- Pour autant, les crises successives et les difficultés économiques, politiques puis sociales d'Altissia la poussent à des réformes d'austérité au succès parfois limité. La guerre est intenable et, en secret, Adélaïde ose imaginer une possible trêve, voire même une armistice, bien qu'elle n'y croit pas.
- Lors de la découverte d'Yggdrasil, elle n'attend pas deux fois pour signer la Paix en compagnie de son vieux rival et entreprend de promouvoir l'installation d'altissien.ne.s dans la cité millénaire.
- Au cours de la Commémoration du 5 mars 1001, toutefois, Adélaïde meurt en même temps qu'Hincmar, alors qu'ils partageaient le même verre de vin. Gaston fut élu par son frère et sa sœur pour lui succéder.