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  • Crois en tes rêves princesse ft. Rosemarie ❤
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Crois en tes rêves princesse.
    L’alouette vit au ciel, et c’est le seul oiseau du ciel qui chante jusqu’à nous. •••Cette semaine, au vu du climat actuel l’Alouette avait eu beaucoup de confrontation avec la population qui s'est plus ou moins bien terminée. Pourquoi ? Parce que contrairement à ses homologues aloes avait un garde : Lïnko était plutôt intimidant dans le genre et il dissuadait même le plus téméraire. De plus il était assez apprécié dans le quartier donc la plupart du temps l’usage de la force n’était pas requis. Mais, il arrivait des moments où Lïnko n’était plus suffisant ou tout simplement inefficace. C’est ce qui s’était passé en milieu de semaine où un idiot s’en était pris à elle et avait réussi à la blesser avec de la magie. Plus de peur que de mal, elle avait réussi à se soigne et le suspect était appréhendé. Le problème ? LE CRÉTIN AVAIT DÉCHIRER SON AUBE. Alors COMMENT ELLE FAIT SANS SON AUBE ? Le malheureux avait compris son erreur mais le mal était fait.

    Toute la semaine Aloe avait dû s’habiller autrement avec des vêtements trop petits ou emprunté à son frère : la blonde n’avait jamais pensé à avoir plus d’une tenue et sa tenue de rechange était passer à la malle depuis belle lurette. Heureusement pour elle, elle avait déniché une adresse grâce aux bouches à l’oreille : il existait une boutique de vêtements non loin de là et la propriétaire était, disons-t-on plutôt sympa. La blonde avait donc décidé de s’y rendre et c’est avec une certaine lassitude qu’elle cherchait à présent l’adresse de l’habitation. Il faudra plusieurs jours à la couturière pour rafistoler son aube et elle ne pouvait pas continuer à porter n’importe quoi. Elle était Chef de Quartier merde, elle avait une image à tenir.

    Finalement, l’humaine posa les yeux sur la boutique de la fameuse Rosemarie Förstner. L’Ackerman n’avait pas plus d’informations mais d’après la vieille dame qui lui avait donné son adresse la jeune femme était reconnaissable entre mille. Priant pour qu’elle ne soit pas occupée, la grande blonde vénitienne passa le seuil du magasin de vêtements et la sonnette tinta. Aloe s’arrêta, passant ses yeux azur sur l’endroit : il était charmant et chaleureux. La jeune femme baisa les yeux sur sa piteuse tenue terne avant de lever les yeux au ciel. Va falloir changer ça rapidement.

    - « Excusez-moi ? Il y a quelqu’un ? » lança l’Alouette assez fort pour qu’on l’entende

    Pourvu que la proprio soit là…
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      Rosie se brossait les cheveux, le regard dans le vide, assise sur son lit à l’étage. Elle était réveillée depuis une heure environ, mais venait de sortir du lit. Il fallait s’habiller, les clients allaient arriver bientôt, mais quelque chose empêchait la requine de se lever. Des mauvaises pensées ? Non, pas vraiment, simplement une… Fatigue qui l’habitait encore et toujours. Cette même fatigue qui l’habitait, depuis des années, et beaucoup plus forte depuis que sa mère l’avait quittée. Laissée à elle-même, avec aucun support moral. Et même si elle allait… Plus ou moins bien, dans son quotidien, il y avait toujours ces moments plus durs. Quand elle fermait les yeux, quand elle se retrouvait toute seule avec sa petite tête.

      ….Bref.

      Rosemarie se lève, finalement, posant sa brosse sur un petit bureau qu’elle avait dans sa chambre, et puis se tourne vers sa garde-robe pour s’habiller… Un truc simple, comme d’habitude. Elle met, aussi, le collier de sa mère, un des seuls objets qu’elle ne se débarrasserait jamais. Un simple petit collier en argent, un des premiers cadeaux du père de Rosemarie à sa mère, mais maintenant…

      Elle croit entendre la clochette sonner, au rez-de-chaussée. Mais c’est impossible, non ? Elle avait bien verrouillé la porte, hier soir. La requine fronce les sourcils, regardant sa porte fermée. Elle s’était écroulée de fatigue hier soir, est-ce que ça serait possible qu’elle aurait oubOH MERDE. Une voix retentit, plus bas, ce qui fait sauter un battement au cœur de l’animorphe aquatique, alors qu’elle ouvre la porte de sa chambre pour se diriger rapidement vers les escaliers, en panique. Pas le temps de mettre son masque, juste de descendre rapidement les marches.

        « O-oui! J’arrrive! »


      Ah merde c’qu’elle se trouvait stupide. Stupide et incapable. Elle n’était capable de rien faire, sans sa mère qui regardait derrière elle. Rien du tout. En plus, Rosemarie avait presque manqué une des marches, passant terriblement proche de se péter le visage contre le plancher. Elle se rattrape juste à temps, par contre, avant de marcher rapidement vers la grande femme qui était dans sa boutique. À bout de souffle, le cœur battant, l’anxiété lui martelant le cerveau.

        « P-pardonnez-moi je… J’ai laissé la porte déverrouillée, hier soir, je…. J’ai….. »


      Ses mots se mêlent dans sa tête, dans sa bouche. Rosie prend une petite seconde pour respirer et se calmer. Ses yeux dorés fuient quand même, ceux de la femme. Elle espérait que celle-ci ne soit pas trop fâchée…. La requine joue nerveusement avec ses doigts, un peu intimidée par cette femme, en vrai. Bon, pas qu’un peu.

        « J-j-je m’appelle Rosemar-rie… Comment p-puis-je vous aid-der ? »




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    Crois en tes rêves princesse.
    L’alouette vit au ciel, et c’est le seul oiseau du ciel qui chante jusqu’à nous. •••L'alouette ne se fit pas attendre et rapidement on vint à elle. La jeune femme qui était venu à elle outre sa panique était une physionomie peu commune. Sa peau grise semblait caoutchouteuse et ses yeux dorés possédaient des pupilles verticales lui donnant un air animal.  Mais le plus insolite était que la bouche de l’hybride s’ouvrait jusqu’aux joues laissant dévoiler des dents luisantes et acérer. Honnêtement ce détail aurait pu la rendre effrayante si elle n'était pas aussi mignonne avec la tronche qu'elle tirait. L'Ackerman se pencha avec l'avant en posant la main sur son cœur puis d'une mine mi-désolée (le mieux qu'elle puisse faire parce que la situation l’amusait) elle lui demanda doucement :

    - « La porte était ouverte alors je me suis permis d'entrée... J'espère que ce n'est pas fermer ? »

    « P-pardonnez-moi je… J’ai laissé la porte déverrouillée, hier soir, je…. J’ai….. »

    Suite à ça, Aloe se redressa et s'éloigna d'un pas pour poser sa main sur la poignée, prête à sortir. Ne prenez pas ça pour de la manipulation mais la blonde avait deviné que fermer ou pas fermer cette charmante Rosemarie allait lui vendre quelque chose. Rien qu'en la regardant se débattre avec ses mots et reprendre son souffle de manière anxieuse on pouvait deviner qu'elle possédait une bonne âme. Pas que tous les grands timides soient des saints mais Förstner dégageait quelque chose de bon.

    « J-j-je m’appelle Rosemar-rie… Comment p-puis-je vous aid-der ? »

    - « Aloe Ackerman. J'aurais besoin d'une tenue de travail : j'aimerais qu'elle soit pratique et j'aimerais qu'elle ne ressemble pas à une tenue de moine. Mais elle ne doit pas être tape-à-l’œil, je déteste attirer l'attention. »

    Aloe tira la tronche à la fin de sa phrase. La jeune femme était vraiment gênée par cette situation et se sentir « vulnérable » et dans le besoin n’arrangeait pas les choses. Elle n’arrivait tout simplement pas à se remettre aux autres, à lâcher prise. Rien que de demander des conseils la mettait mal à l’aise parce que se serait reconnu qu’elle ne s’y connaît pas. Elle est les vêtements ça fait deux et sur ce coup-là elle sera facilement arnaquable.

    - « Détendez-vous Rosemarie, je pense qu’on en a pour un bon moment ensemble… Vous tenez cette boutique depuis longtemps ? »

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      Quand la grande femme fait mine de partie, Rosie panique, un instant, tendant la main. Mais elle ne dit rien du tout, ne sachant pas trop quoi dire. Elle se trait de tous les noms possibles, intérieurement, jusqu’à ce que la requine remarque que sa cliente ne sortait pas, en fait. Petit soupire de soulagement des narines de la jeune femme qui sourit, toujours gênée. Et celle-ci se présente, Aloe Ackerman. Elle avait un nom qui semblait important…. En tout cas, c’est ce que Rosie se disait. Peut-être que c’était simplement son allure.

      Ah! Aaaaaaah aaah de l’information! Une tenue de travail, pas trop voyant mais pas trop ‘moine’ non plus. Okay, okay, Rosie, t’es capable de retenir ces petits détails, non ? Son cœur battait vite, elle déglutit nerveusement.

      La belle brune baisse la tête, pensant déjà à ce qu’elle pourrait faire pour l’aider, avant que sa cliente ne se remette à parler à nouveau. Ses grands yeux dorés remontent et se plantent dans ceux d’Aloe. Ses pommettes rougissent légèrement, à sa question. C’était rare que les autres s’intéressaient à elle. Elle, spécifiquement, en tout cas. Sa bouche, son hybridation, ça, souvent. Un peu prise par surprise par cette question, la jeune femme ne répond pas tout de suite, la bouche entre-ouverte.

        « E-euh… Oui, je…. Je s-suis ici depuis env-viron deux mois et je… Mais j-j…Je… »


      Rah mais merde, les mots ne sortaient pas. Terriblement gênée, Rosie replace une mèche folle derrière son oreille. Elle prend une grande respiration pour se calmer. Aloe n’avait pas l’air méchante, au contraire. Tu n’as pas de raison d’être aussi nerveuse, Rosemarie, calme toi.

        « J’habitais à Altissia a-avant. Avec ma mère. On… On tenait le magasin ensemble avant qu’elle….. »


      Rosie ne fini pas sa phrase, détournant le regard quelques secondes.

        « M-mais j’ai pas mal aidé ma mère, euh…. Toute ma vie. »


      Tellement de bons et de mauvais souvenirs, dans ce domaine. Tellement de gens qu’elle avait rencontrés, avec sa mère. Elle se rappelait de son sourire. Ah non, fallait pas pleurer, pas devant une cliente, voyons ! Aussi, peut-être qu’il faudrait renvoyer la question ? C’était le truc poli à faire, non ? Rosie n’avait aucune idée si ce l’était, en vrai. Aloe semblait, d’apparence, beaucoup plus importante qu’elle, alors euh…. Bon……

        « E-et vous ? Êtes-vous d-du coin, Mme Aloe ? D-dep-puis combien de t-temps habit-tez-vous à Yggdras-sil ?»





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    Crois en tes rêves princesse.
    L’alouette vit au ciel, et c’est le seul oiseau du ciel qui chante jusqu’à nous. ••• Aloe laissa Rosemarie digérer le flot d’informations pour qu’elle entre dans le bain rapidement. Même si ce n’était pas le temps qui manquait, l’Ackerman avait hâte de changer d’accoutrement. Après lui avoir conseillé de se détendre, la jolie animorphe releva la tête pour venir planter ses yeux dans les siens. C’était la première fois qu’elle la regardait non ? La chef de quartier essaya de ne pas flancher devant l’intensité de ces prunelles dorées aux pupilles verticales. C’est là qu’elle se rendit compte à quel point la vendeuse était petite comparée à elle ce qui l’aurait fit rougir si elle n’avait pas automatiquement serré le poing. Serrer le poing pour ne pas perdre la face ? Une stratégie vérifier depuis la nuit des temps.

    « E-euh… Oui, je…. Je s-suis ici depuis env-viron deux mois et je… Mais j-j…Je… » finit-elle par répondre en balbutiant

    Merde. Pourquoi elle était autant gênée, elle ne se souvenait pas l’avoir demandé en mariage ? L’Ackerman leva les yeux au ciel, pris d’intérêt soudain pour le plafond. Contrôle toi Aloe, contrôles-toi. La noble inspira mentalement avant de reposer son regard sur une adorable Rosemarie en proie d'une lutte mentale. Et puis merde. La mage blanc allait sortir une phrase de drague bien pourrie du genre « Vous n’êtes pas la réincarnation de Caldissia ? Car quand je vous vois j’ai chaud » ou quelque chose dans ses eaux là en moins beauf. Heureusement pour elle, la noiraude reprit la parole et Aloe l’écouta réellement. Sa mère ? La blonde vénitienne baissa les yeux : elle n’avait pas bonne relation avec la « sienne » mais même si elle ne le montrait pas l’idée de la perdre lui était insoutenable. De ce fait, elle éprouva de la compassion pour Rosemarie qui elle avait perdu la sienne au vu de la tournure de sa phrase. Et la suite ne laissa aucun doute.

    - « Toutes mes condoléances, votre mère devait être une grande femme et je suis sûre qu’elle est fière de vous car votre magasin m’a l’air tout à fait charmant. »

    L’Alouette se gratta la nuque, mal à l’aise. Elle n’était pas douée pour réconforter les autres et elle ne savait pas si elle pouvait se le permettre là maintenant. Qu’aurait fait Lïnko à sa place ? Il lui aurait surement donné un câlin mais, erhm, elle ne la connaissait pas vraiment et même si ce n'est pas l’envie qui manque elle ne pouvait pas se le permettre. Soudain, la chef de quartier fronça les sourcils quand elle aperçut les yeux humides sur l’air triste de la jolie jeune femme. Hé merde, peut-être qu’il faudrait faire un truc là non ? Allez réagir ma grande apporte lui ton soutient ! Jouant avec ses doigts derrière son dos comme une adolescente la caldissienne ne bougea pas d’un millimètre, réfléchissant rapidement à une solution. Elle n’était pas habituée à montre son affection aux grandes personnes et elle n’avait pas vraiment d’amis à part Lïnko et p'tre Klaus donc elle était socialement une merde.

    « E-et vous ? Êtes-vous d-du coin, Mme Aloe ? D-dep-puis combien de t-temps habit-tez-vous à Yggdras-sil ? »

    Omnis merci. Elle lui adressa un sourire amical qui se voulait aussi réconfortant avant d’ajouter sur le même ton :

    - « Juste Aloe. Disons que depuis la paix a été déclaré entre nos deux pays j’ai été transférer ici pour assurer le rôle de chef de quartier de la Ville Basse donc je dirais… 1 an ? Je suis assez nouvelle dans le coin. »

    Poliment, la noble s’avança dans le magasin pour mieux admirer son contenue. Pour être charmant, il l’était. Förstner avait beau être timide il était aisé de deviner qu’elle possédait une grande détermination. Pour tenir un magasin de cette taille toute seule il fallait être passionné et pas seulement vouloir perdurer un héritage.

    - « Vous m’avez l’air de connaître la cité, faites le moi savoir quand vous aurez un jour de libre, on pourrait aller se promener et… »

    Elle ne finit pas sa phrase, lui adressant un beau sourire malicieux. Que ce soit pour une sortie amicale ou pour plus, l’Alouette voulait apprendre à connaître l’animorphe et surtout la voir sourire. Oui… Elle devait avoir un joli sourire.

    - « Sinon, pour en revenir à nos affaires je remets ma vie entre vos mains. J'espère que je ne serais pas une cliente trop casse-pieds, si c'est le cas faîtes le moi savoir »
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      Le commentaire sur sa mère failli faire éclater Rosie en sanglot. Elle faisait de son mieux, par contre, pour ne pas se mettre à pleurer. Pas devant une cliente. Plus tard. Heureusement, Rosie avait été capable, avec quelques grandes respirations, à s’empêcher de sangloter. Elle essuie ses yeux humides en écoutante Aloe parler. Un an ? Wow, alors elle était à Yggdrasil depuis un an ? C’était impressionnant ! Rosie était certaine que la grande rousse avait plein de choses à raconter que la requine n’aurait jamais imaginé.

      La petite brune suit sa cliente du regard alors que celle-ci marche lentement dans sa boutique. Elle se met à jouer nerveusement avec ses doigts, peur d’être jugée par cette personne qui semblait… Assez important. Très importante. En tout cas, comparée à elle, la petite animorphe aquatique qui n’était que couturière.

      Mais les prochaines paroles d’Aloe surprennent la brunette au plus haut point. Venait-elle vraiment de l’inviter à aller marcher ensemble ? Ensemble, genre, toutes les deux ? Et c’était quoi cette phrase ouverte qu’elle venait de laisser là, comme, ça ? À la place, Rosie avait le droit à un sourire. Un sourire qui faisait monter le sang dans tout son visage, passant d’un gris-clair à un gris-pourpre. Son cœur se met à battre beaucoup plus vite, alors que des scènes se mettent à jouer dans sa tête.

      Elles se tiennent la main, elles s’embrassent, Aloe la pousse contre un mur et… Oh Oros tout puissant……….. Rosie cligne des yeux quelques fois et se frotte le visage pour essayer de faire passer ces images dans sa tête. Des images qui allait plus loin et aaaaAAAAAAAAH NON NON NON STOP ROSEMARIE.

      Heureusement, les paroles de la grande femme la tire de sa petite euh… fantaisie. Elle lui demande même de lui dire si elle était énervante, Rosie s’avance alors, doucement, vers elle et, gênée encore, secoue la tête.

        « N-non, bien sûr que non! Ç-ça me ferait p-plaisir de vous aider, b-bien sûr. »


      Mais euh… Sa vie ? C’était pas un peu intense, pour des simples vêtements ? Beaucoup de pression, d’un coup et la brunette se demandait si elle était vraiment à la taille de cette tâche qui semblait terriblement importante pour Aloe.

        « S-si vous me le permettez, j-j’aimerais prendre v-vos mesures. »


      Oh non elles allaient être proche et Aloe allait pouvoir voir à quel point Rosie avait le visage rouge d’avance. Eh merde.

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    Crois en tes rêves princesse.
    L’alouette vit au ciel, et c’est le seul oiseau du ciel qui chante jusqu’à nous. ••• Au plus grand plaisir de la caldissienne, Rosemarie semblait réceptive à ses taquineries. Ou plutôt à ses avances. Les deux mots se valent. Aloe se demandait comment ça se passait à Altissia pour ce genre de chose, après tout le pays du froid éternel lui semblait bien loin et elle avait une opinion assez cliché  des habitants de son empire. Même si cela la déplaisait fortement : l’Ackerman aimait se faire son propre avis sur les gens avant de juger. Si Altissia était comme elle l’imaginait, l’animorphe ne devait pas avoir l’habitude de se faire draguer par la première venue, fait courant chez les caldissiens réputés pour leur grande ouverture d’esprit, un autre mot pour qualifier la débauche. Finalement, la couturière se rapprocha d’elle et lui répondit toujours avec cette gêne qui lui collait à la peau en secouant de la tête :

    « E N-non, bien sûr que non! Ç-ça me ferait p-plaisir de vous aidé, b-bien sûr.»

    La chef de quartier n’avait pas son impressionnante dentition mais si la jeune femme continuait dans ce sens elle en fera qu’une bouchée. Gardant ses pensées pour elle-même, l’humaine essaya de rester la plus professionnelle et amicale possible. Faudrait pas qu’on aille la traiter de prédateur hein, et même si elle savait que Rosemarie pouvait l’arrêter à tout moment peut-être qu’elle s’en empêcherait parce qu’elle est chef de quartier ?

    «  S-si vous me le permettez, j-j’aimerais prendre v-vos mesures. »

    Pardon ? Ouvrant la bouche et la refermant sans pouvoir sortir un mot l’Ackerman se tut pour s’enfoncer dans le silence, détaillant avec soin le visage écarlate de l’altissienne. Bah ça alors, si on lui avait dit ça elle serait surement devenu couturière. C’est une blague, elle n’était pas une perverse prédatrice que drague tout ce qui bouge. La vue de Rosemarie réveil et agite ses hormones ok ? La blonde vénitienne n’avait pas envie de mettre la noiraude mal à l’aise mais si elle continuait à se comporter de la sorte elle serait obliger d’attraper l’autre bout du bâton pour la frapper avec. La métaphore est un peu violente mais elle est adéquate pour la situation. Tirailler entre son professionnalisme et l’envie de taquiner Rosemarie jusqu’à ce qu’elle craque et lui donne un rendez-vous. Serrant le poing pour la seconde fois, Aloe inspira mentalement une nouvelle fois avant de lever les bras en T, un sourire suffisant aux lèvres :

    - « Je suis toute à vous, prenez les mesures dont vous avez besoin. »

    La caldisienne aurait voulu se pincer. Sa voix était beaucoup trop basse, rauque. Bien sûr qu’elle pouvait se faire des idées ! Partager entre la joie et la culpabilité, la noble ne put s’empêcher d'afficher un rictus suffisant. Qu’on la baffe trois fois, la mère Förstner devait se retourner dans sa tombe. Sans perdre plus de temps, pendant la noiraude faisait son travail, la blonde lui glissa :

    - « Je vous sens un peu tendu Rosemarie, vous savez je ne mords pas. » elle se mordit la lèvre avant d’ajouter avec douceur : « Depuis combien de temps cousez-vous ?  Vos vêtements m’ont l’air d’être des chefs-d’œuvre. »

    « Bien que je ne m’y connaisse pas en vêtements. » Mais c’est un détail.

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      ….Huh ? Est-ce qu’elle avait dit quelque chose de mal ? Pendant quelques secondes, la grande blonde semblait surprise de sa question. De prendre ses mesures ? Rosie ne savait pas trop quoi dire d’autre. Gênée, pensant qu’elle avait dit un truc pas bien, elle fuit le regard, mal à l’aise.

        « E-euh… »


      Puis, du coin de l’œil, elle voit sa cliente bouger pour se mettre en position. Ah, alors peut-être que la jeune femme s’était mal exprimée ? Peut-être que « prendre les mesures », ça avait une autre signification chez les Caldissiens…. Peut-être. Rosie n’en avait, vraiment, aucune idée.

      Par contre son « je suis toute à vous » fait encore fonctionner son imagination. Elle s’imaginait qu’Aloe allait se jeter sur elle dès qu’elle commencerait son travail et les baisers et les touchers et…. Oh…. La brunette cligne des yeux quelques fois en s’approchant avec sa corde à mesurer dans les mains et commence son travail.

      Sa concentration fut un peu ébranlée par la grande blonde qui lui dit qu’elle ne mordait pas. Rosie rit un peu, gênée, sachant très bien qu’elle ne courait aucun danger avec elle. Sa timidité était vraiment un gros problème hein….

        « O-oh euh… C’est t-très gentil… J’ai aidé m-ma mère à coudre presque… T-toute ma vie. Alors j’ai euh… »


      Arrête de parler, faut retenir ce chiffre. Chiffre qu’elle écrit dans son carnet, rapidement.

        « P-pardon. J’ai dû commencer à faire beaucoup p-plus de vêtements seule quand ma m-mère était malade… Elle était s-souvent malade. »


      Quelques secondes encore et elle avait toutes les mesures qu’elle avait besoin. Aloe était, quand même, très grande hein. C’était impressionnant, quoiqu’un peu intimidant. Mais Rosie aimait bien imaginer son futur amour très grand, alors… Oh non les joues qui rougissent encore.

        « E-et veuillez pardonner ma t-t-timidité, j’ai… D-de la difficulté a-avec ce… A-avec…. »


      Rosie s’arrête quelques secondes pour reprendre son souffle, prendre une grande bouffée d’air pour replacer ses mots dans sa tête.

        « À-à cause de mon v-visage, les autres ont t-toujours été méchants a-avec… Moi. Alors je… »


      Mais pourquoi tu te justifies ? Ça serre à rien, on s’en fout de ton histoire. C’est tout. Tais-toi, Rosemarie. Tais-toi tout de suite.

        « P-pardonnez-moi, je ne veux p-pas vous ennuyer avec mes prob-blèmes… »


      Elle baisse les yeux en allant écrire les derniers chiffres dans son cahier de notes.

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    Crois en tes rêves princesse.
    L’alouette vit au ciel, et c’est le seul oiseau du ciel qui chante jusqu’à nous. ••• Aloe soupira du nez, assez contente d’entendre l’animorphe rire. La caldisienne n’avait pas l’habitude des gens timides : elle ne savait jamais à quoi ils pensaient et si elle les mettait mal à l’aise. De plus avec son travail elle avait l’habitude des grandes gueules et des adeptes du passif agressif qui était à ses yeux un comportement plus facile à comprendre. Rosemarie commença à lui répondre mais il semblerait qu’elle ne soit pas douée pour faire deux choses en même temps, de ce fait elle attendit silencieusement qu’elle finisse de recueillir ses mesures pour continuer la discussion. La chef de quartier observa la couturière faire son travail, admirant tantôt sa dextérité tantôt ses joues rougies sans qu’elle ne sache trop pourquoi. Peut-être à cause de l’intensité de son regard ? Elle en doutait, la jeune femme était concentrée sur le recueillement des informations. L’Ackerman releva les yeux au cas où, se mordant l’intérieur des joues : elle était contre toute attente captivée par l’altissienne qui a chaque respiration, chaque geste captivait son intérêt.

    « E-et veuillez pardonner ma t-t-timidité, j’ai… D-de la difficulté a-avec ce… A-avec…. » elle s’arrêta, reprenant son souffle et cherchant ses mots.

    Pour être timide elle l’était. La rousse esquissa un sourire qui se voulait bienveillant. Elle lui rappelait Lïnko, en plus pire. Si elle n’arrivait pas à faire des phrases sans une pause, lui construisait, pour la plupart du temps, des phrases incomplètes qui ne veulent rien dire. Heureusement pour elle, son lien avec son frère lui permettait de le comprendre mieux que quiconque. Et puis… il faut se l’avouer le regard dubitatif que les gens leur adressent quand ils se mettent à débattre du souper lui arrache souvent un sourire. Son frère n’a pas besoin d’être d’une grande éloquence pour communiquer, il est d’un naturel social et chaleureux qui attire et captive son entourage. Ce n’est pas une bête de foi-

    « À-à cause de mon v-visage, les autres ont t-toujours été méchants a-avec… Moi. Alors je… »

    -re ? Son sourire s’effaça instantanément et Aloe se retrouva à fixer son interlocutrice les sourcils froncés. Ça existe encore ça les moqueries sur l’apparence ? ……… La blonde vénitienne se frappa mentalement le front. Question bête, réponse bête. Si son pays a été en proie à une guerre pendant 1000 ans pour des raisons obscures la méchanceté gratuite est elle encore plus gratuite. Elle est carrément donnée ! La chef de quartier se sentait dès à présent triste et coupable, comme si c’était elle qui l’avait insulté. L’harcèlement au long terme a des conséquences irréversibles sur la victime et comme l’appartenance de Rosemarie était visible sur son visage elle a dû vivre un enfer pendant l’adolescence. Sans rien dire, elle la laissa s’excuser et aller écrire les derniers chiffres dans son cahier de notes, cherchant un mot ou un moyen de la réconforter. « Réfléchit Aloe, réfléchit ! » Que dirait son frère si c’était elle qui avait été en proie à ses attaques ? Que dirait sa mère ? Après quelques secondes d'intenses réflexions l’Ackerman se rendit compte que depuis leur rencontre elle avait obligé l'animorphe à parler d’elle sans donner d’information sur elle-même. Donc c’était totalement de sa faute si l’ambiance était plombée. Prenant son courage à deux mains et rassemblant toute sa compassion, la caldisienne brisa le silence :

    - « Ne vous excusez jamais de votre timidité Rosemarie, et ne vous excusez jamais pour avoir parler de vos problèmes » Aloe la rejoignit en deux trois pas, se retenant de poser sa main sur son épaule « Vous savez, j’ai toujours été jalouse des animorphes : vous êtes tellement classes et… spéciaux. J’ai un frère animorphe, tigre, et j’ai longtemps espéré être comme lui quand j’étais petite. Physiquement on ne peut pas dire qu’il l’est comme vous, disons que physiquement il est plus grand et chaud que la moyenne, que mentalement c’est un gros chat et qu'olfactivement ce n'est pas la joie après l’effort. Alors… je peux pas dire que je comprends que ce vous ressentez ni que j’ai eu affaire à des cas d’harcèlement, je sortais pas de chez moi. »

    Pardon Aloe mais… pourquoi t’étale ta vie ? Ce n'est pas vrai, elle le sentait monter. Cette vague d’idée compulsive. Bientôt elle ne sera plus capable d'alignés deux mots ayant un rapport avec l’un et l’autre tellement que sa pensée parasitera son attention. Sa cervelle est un véritable désordre et à force de la solliciter les rouages va péter et il faudra activer le refroidissement. Et dans ce laps de temps elle va forcément faire un truc qu’elle va regretter donc il faut remettre au plus vite la conversation à un autre jour.

    - « Tout ça pour te dire que… Généralement les gens se moquent parce qu’ils sont jaloux car honnêtement je te trouve pas du tout repoussante loin de là tu es- à couper le souffle. Et je t’assure que je ne fais pas une fixette sur les animorphes non c’est juste que tu es archi supra hyper mega canon et que tu ne devrais pas avoir peur de te montrer au grand jour ni de t’excuser pour ta timidité. On est ce qu’on est et c’est la diversité qui rend notre monde si beau. »

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    Dernière édition par Aloe Ackerman le Mar 21 Juil 2020 - 20:45, édité 1 fois

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      T’es vraiment stupide, Rosie, t’es vraiment la pire des idiotes. Mme Aloe est là, assez gentille pour venir te voir dans ta boutique miteuse et t’es là à l’ennuyer avec tes histoires personnelles. Non, Rosemarie, t’es vraiment qu’une conne, t’es vraiment la pire de toutes les plus inutiles d’Yggdras—

      Le silence fut brisé par la blonde qui prit la parole. Rosemarie lève la tête, les yeux pleins d’eau avec ces pensées affreuses dans la tête. Mais les mots qui sortent de la bouche de sa cliente ébranlent la requine de beaucoup de façons différentes. Déjà, qu’elle se fasse dire ça par une étrangère, c’était déjà troublant. Elle lui parle de son frère animorphe et que ceux-cis sont une classe à part. Les yeux dorés grands ouverts, Rosemarie écoute, silencieuse, en jouant nerveusement avec ses doigts.

      Mais c’est le reste qui fait bugger le cerveau de la noiraude à des niveaux presque jamais atteints. Deux trucs qui sont ressortis : « à couper le souffle » et « supra méga canon ». Le reste, elle ne l’entendit pas du tout. Maintenant, il n’y avait que les battements de son cœur dans ses oreilles (et son visage) complètement rouges. Aucun son ne sortait de son visage figé, glacé par ces paroles qu’elle n’aurait jamais cru entendre de sa vie.

        « J-j-j-j’ai-je-je- »


      Elle ? Belle à couper le souffle ? Non, Mme. Aloe devait se tromper, c’était certain. Et très doucement, la requine se cache le visage écarlate (avec une teinte de gris) avec ses mains. Elle ne savait pas comment réagir, elle ne savait pas quoi dire, elle….

        « O-oh O-Oros……..»


      Rosie retire doucement ses mains en fuyant le regard d’Aloe. Sa mère lui avait toujours dit de remercier les compliments qu’elle recevait, de les chérir et de les prendre à cœur. C’est beaucoup plus facile (pour certains) de lancer des insultes que de donner des compliments. Alors Rosemarie replace une mèche de cheveux derrière son oreille, timidement.

        « M-m-mer-r-rci….. M-me A-A-A…. A-Al-loe… »


      Elle reste plantée là, sentant son cœur battre tellement fort dans sa tête qu’elle croyait qu’elle allait exploser. Rosie replace encore une fois (la même) une mèche de cheveux, stressée de mal réagir à ces compliments. Elle n’a aucune idée, vraiment. Elle a envie de mourir de honte. Puis, elle se frotte le bras, toujours sans regarder Aloe qui était, en vrai, terriblement proche d’elle.

        « Personne… P-personne ne m’a j-jamais dit…. Que-quelque chose c-comme ça. S-sauf ma-maman. »




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    Crois en tes rêves princesse.
    L’alouette vit au ciel, et c’est le seul oiseau du ciel qui chante jusqu’à nous. ••• Juste un instant Aloe imagine qu’une personne adulte comme toi fasse une déclaration d’adolescente à une autre adulte. La situation serait tellement hilarante et pathétique que ça ne peut pas venir de toi hahaha ! L’alouette se frappa internement le front, réalisant avec horreur ce que sa bouche avait formulé sans qu’elle ne s’en aperçoive. Sa grosse connerie a au moins eu l’avantage de refroidir la rouquine qui, maintenant paralysé, avait envie de fuir. L’Ackerman détestait perdre les pédales : ça ne lui ressemblait tellement pas… ! Ce n’était pas elle ! La honte et la gêne avaient repris la relève au sein d’elle et elle n’osa pendant quelques secondes poser ses yeux azur sur la altissienne. Aloe avait un goût d’échec dans la bouche : en voulant l’aider elle avait surement mis mal à l’aise la noiraude, peut-être même qu’elle l’avait énervé. Et si elle confondait ses paroles pour une confession amoureuse ? Tétanisé à l’idée de ce rapport humain si compliqué Aloe après avoir repris un semblant de composture releva la tête sur l’animorphe qui… qui…

    « J-j-j-j’ai-je-je- »

    Oh Omnis.

    « O-oh O-Oros……..»

    L’animorphe rouge cramoisie cacha lentement son visage entre ses mains comme si elle-même ne réalisait pas ce qu’elle venait d’entendre. La cheffe de quartier resta silencieuse de peur d’envenimer la situation par mégarde. Elle se contenta donc de regarder ailleurs les premières microsecondes avant d’être ramené sur Rosemarie. Si l’Ackerman n’est pas douée dans les sentiments elle dut bien se rendre à l’évidence au fur et à mesure que la couturière ne rougissait pas de rage ni d’horreur. Non elle était plutôt gênée et peut-être même flattée ? Le cœur de la caldissienne rata un battement tandis que son corps entier se détendait de la tête aux pieds. Toujours silencieusement, elle observa la silhouette de la belle altissienne, ce qu’elle pouvait voir de son visage, la douceur apparente de ses cheveux, sa couleur de peau particulière mais argentée comme la lune. Oui, Rosemarie Förstner était a coupé le souffle et finalement l’Ackerman ne regrettait pas de lui avoir dit. Habiter de sentiments nouveaux mais loin d’être désagréable l’Alouette ne détourna pas le regard quand la couturière cessa de cacher son beau visage. Dans son attitude, elle y releva des traces de gêne mais de l’autre chose qui fait qu’elle ramena une mèche folle derrière son oreille. Sa main, qu’elle aurait voulu être cette main…

    « M-m-mer-r-rci….. M-me A-A-A…. A-Al-loe… »

    Combien de teinte l’altissienne pouvait-elle atteindre ? Combien les avaient-vu ? La caldisienne jurerait entendre les battements de son cœur, après tout elles étaient très proches... Mais peut-être que s’étaient les siens finalement ? Optant pour une attitude professionnelle elle ne put s’empêcher de remarquer, certes en retard, que la noiraude avait prononcé son prénom sans titre de civilité inutile après quelques bégaiements de quoi lui arracher un sourire.

    - « Pas de problème Mademoiselle Förstner » lui répondit-elle avec tendresse

    L’animorphe replaça la même mèche derrière son oreille et la blonde vénitienne se reprit encore une fois en flagrant délit de jalousie. Si on lui avait dit qu’elle viendrait à tomber sous le charme de la vendeuse…

    « Personne… P-personne ne m’a j-jamais dit…. Que-quelque chose c-comme ça. S-sauf ma-maman. »

    Hahaha. Uhm, pardon, quoi ? L’Ackerman fronça les sourcils avant de se reprendre in extremis : encore un peu elle ouvrait la bouche et plissait les yeux. Honnêtement elle ne savait pas comment prendre cette phrase : rire ou pleurer ? L’Alouette opta pour la première option : elle ne pouvait pas en vouloir à Rosemarie pour sa comparaison avec sa mère. C’est vrai quoi : à l’entendre elle devait beaucoup l’apprécier et donc c’était assez flatteur d’être mise à son niveau. Mais niveau perception que devait-elle en conclure ? La voyait-elle comme une figure maternelle ou comme une grande sœur ? Rougissait-elle non parce qu’elle la voyait comme un possible coup mais parce qu’elle avait assimilé son commentaire à un encouragement d’une mère à son enfant ? La cheffe de quartier se posait sérieusement la question : après tout Rosie semblait jeune : 20 ans ? Peut-être 18/17 ans dans le pire des cas.

    La caldisienne fit le vide, les yeux fermés avant de souffler du nez et de doucement poser sa main sur la tête de la petite animorphe en ultime geste :

    - « Cette comparaison me va droit au cœur mais je suis sûre que d’autres le pense sans vous l’avouer. »

    La première partie était vraie : quelque soit la signification la comparaison était mélioratif. La seconde partie était aussi vraie, Aloe n’avait pas des goûts bizarres. Par contre garde à celui qui s’approchera de trop près d’une telle fleur, elle en a un bout de temps avec l’altissienne avant de sortir de sa vie si rien ne se passe. La rouquine retira sa main pour la poser sur sa poitrine en reculant

    - « Sur ce, je dois malheureusement vous quitter en espérant que le compte est bon. Ce fut un plaisir Förstner, en espérant qu’il soit partagé. Je vous souhaite une agréable fin de journée et désolée du désagrément »

    Elle fit une révérence, la laissant répondre. Puis sans un mot elle se dirigea vers la porte pour tourner la poignée. Si sa main bougeait toute seule le cœur n’y était pas. La clochette d’entrer signifia que la porte était ouverte. Sans un regard en arrière, Aloe passa le seuil avec qu’une idée en tête : la revoir si possible dans d’autres circonstances.

    :copyright:️ 2981 12289 0

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      Rosie avait trop le cœur qui battait fort dans sa tête pour voir que la grande rouquine n’avait pas eu l’air de trop aimer la comparaison avec sa mère. Même si elle n’avait pas vraiment voulu insulter. Elle s’en aurait vraiment voulu, autrement. Le visage tellement rouge, elle ne fait que regarder ses mains, puis, elle sent quelque chose se poser sur sa tête et, en levant celle-ci, voit que c’était la main d’Aloe qui lui tapotait les cheveux. Les visage (déjà écarlate) de la requine reprend en feu, ignorant quoi répondre à une telle affirmation.

      Elle ? Que des gens la trouvaient belle, elle ? Non, c’était impossible. Tout à fait impossible… Et même si Aloe semblait lui dire le contraire, Rosemarie avait de la difficulté à le croire. Toute sa vie, elle s’était trouvée laide, horriblement moche et tous les regards déplacés qu’elle avait eu…Mais Mme. Aloe ne semblait pas mentir. C’est en plantant son regard doré dans le sien que l’imagination refait surface et elle s’imagine se mettre sur la pointe des pieds pour l’embr—oh non oh non, Rosie, tu ne peux pas penser à ça!

      Heureusement, les mouvements de sa cliente, ainsi que ses paroles, la font revenir sur terre et la petite requine se rappelle qu’elle a, en vrai, un travail à faire pour elle. Oui, bien sûr, la robe ! Oui il ne fallait… Pas oublier ce petit détail. Oh Oros, mais qu’est-ce qu’elle semblait être une personne hors de sa portée, à voir comment elle parlait, bougeait et tout ça.

        « E-euh… Oui! C-c’était b-bien un plais-sir a-aussi pour moi! J-j-je vais me mettre a-au travail t-tout de su-suite, Mme A-Aloe. E-et bonne journ-née! »


      La voix de Rosie est tremblante, ses phrases sont trop pleines d’émotions, comme si elle ne savait plus comment contrôler son ton. Sa formulation n'a quasi aucun sens, mais elle ne le réalise même pas. Et quand Aloe passe la porte de la sortie, les jambes de la petite requine finissent par lâcher et elle se retrouve par terre. Posant la main sur son cœur qui battait encore comme un fou, elle pris quelques minutes pour se remettre de cette rencontre.

      Mais elle rit, Rosie. Elle rit doucement, timidement. Même si ça l’avait rendue terriblement embarrassée, ces mots qui peuvent sembler très anodin pour quelqu’un d’autres…. Pour la belle brunette, ça lui faisait sa journée. Elle qui avait toujours cru que personne ne la trouverait jolie, la voilà qu’on lui avait prouvé le contraire. L’animorphe aquatique se frotte le nez, prenant une grande respiration avant de se relever, doucement.

      Il était temps de se mettre au travail.

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