[Reroll] Unfufilled - Vesta S. de Nyx

Dernière édition par Vesta S. de Nyx le Mar 21 Fév 2023 - 18:15, édité 1 fois

Histoire :


Née le jour du solstice d’hiver de l’année 973. C’est sous le bruit ambiant et festif de la nouvelle année que Vesta vit le jour. Premier enfant et première fille de ce qui allait devenir une grande fraterie, une grande responsabilité attendait ce bébé.

Vesta a grandi à la capitale d’Altissia, dans un manoir avec de nombreuses chambres inoccupées. Non pas par manque de monde mais car leurs occupants étaient toujours dehors, loin, sur les champs de bataille. Le Clan Nyx, nobles depuis des générations et des générations, avait pour tradition de toujours se trouver sur les terres de combat. Que l’on soit femme ou homme, ne pas être au front pour combattre pour son pays était un symbole de déshonneur. Ceux qui n’ont aucune aptitude au combat, ou qui terminent blessés ou mutilés, finissent par accomplir des métiers pouvant aider directement le clan ou le pays, la guerre était un symbole d’opportunités et de croissance économique. Ne s’exposant pas aux mondanités des autres familles nobles et autres courtoisies, les Nyx cumulent donc des fortunes en le dépensant le moins possible. La plupart du budget de la famille passe dans les précepteurs et l’achat d’armes, pourquoi engager un cuisinier très renommé quand on ne passe pas son temps dans sa demeure ? Pourquoi engager une quantité inutilement élevée de domestiques quand la famille n’est jamais à la maison ?

Les personnes résidant chez les Nyx durant son enfance étaient son père, aîné de sa propre fratrie et sa mère, une guerrière qu’il avait rencontré sur le terrain. Les grands parents retraités de Vesta étaient également présents. De temps en temps, on pouvait voir des cousins ou des cousines de celle-ci et de la famille éloignée qui venaient pour se reposer après de trop longs combats. Le principe de la famille était simple, dès que l’on se mariait, on mettait le plus grand nombre d’enfants possible au monde au même moment et on repartait sur le front. On ne savait pas quand on pouvait mourir donc il valait mieux avoir deux trois enfants d’un coup que de n’en avoir qu’un seul pour finalement mourir quelques mois après.

Les enfants dès la naissance étaient pris en charge par les parents puis rapidement les nourrices, afin de libérer du temps aux parents. Puis, dès que l’enfant pouvait commencer à marcher, on commençait son entraînement et son éducation. Ce quotidien n’échappa pas à Vesta qui grandit dans un esprit patriotique vénérant la guerre et le maniement des armes plus que tout.

Les enfants de notre famille sont depuis des générations formatés dans le but de devenir des Chevaliers pour servir Sa Majesté. C’est un grand honneur et une fierté dans la famille et quasiment une fin en soi. Depuis les 1000 ans de guerre, mourir sur le champ de bataille est une fin que recherche tous les membres du clan.

C’est dans ce contexte que Vesta a grandi, depuis son manoir, elle y subit l’éducation classique des nobles mais surtout le maniement des armes et la stratégie du champ de bataille, subissant les entraînements de ses propres parents et de ses précepteurs. Tout cela en plus de l’école qui était obligatoire dès cinq ans. Un rythme assez soutenu qu’il fallait endurer. Elle fut très rapidement accompagnée de frères et de sœurs qui naquirent peu après elle, c’était la période où la demeure reprenait vie.

Cette période d’allégresse a duré jusqu’a la fin de l’adolescence. Chez les Nyx, on ne se prenait pas la tête, dès 15 c’était l’armée, pas de négociations possibles (sauf très très rares cas) et Vesta n’était pas celle qui allait être l’enfant exceptionnelle qui prendrait une autre voie, l'héroïne qui se rebellerait contre sa famille. Non. Rien de tout ça. Vesta entra dans l’armée comme tout le monde dans son clan et elle en était fière.


L’armée lui donnait l’impression d’être à la maison, rien ne changeait vraiment, on obéissait aux ordres et on donnait son maximum pour ne pas être laissé sur le qui-vive. Le fait de devoir également travailler dans un contexte multiculturel et pluriracial a développé en elle un sentiment de cohésion mais aussi d’ouverture et de patriotique quand au fait qu’il existe des races différentes d’autres mais qu’ils étaient tous unis sous une même bannière. Il n’y avait rien de plus beau pour elle, cela ne faisait que confirmer ses choix et ses vocations. Elle rêvait de devenir un jour un Général ou bien un Garde Royal servant fièrement son Altesse Impériale.

C’est à ce moment là que les parents de Vesta devinrent plus stricts envers elle car étant l’ainée et l’héritière, ses frères et soeurs allaient suivre son exemple tôt ou tard. S’entraînant pour être la meilleure, son père quant à lui fut le plus sévère. C’était totalement prévisible mais il ne voulait pas que sa progéniture amène des performances misérables.



Quand elle eut 18 ans, Vesta partit pour le front pour finalement connaître la guerre, la vraie. Si dans ses débuts à l’armée elle a pu faire quelques combats comme affronter des brigands et s’être entraînée comme jamais, ce qu’elle y découvrit sur le champ de bataille était d’un tout autre calibre. Devenue Chevalière, elle profita d’une énorme fête à sa demeure natale avant de suivre la tradition familiale, vider toutes les affaires de sa chambre, les ranger dans la grange et se préparer à ne jamais revenir avant longtemps, soit pour le mariage et fonder une famille, soit dans un cercueil.

La première bataille de Vesta restera gravée dans sa mémoire toute sa vie. Ils venaient en renfort d’un autre bataillon en train de perdre une place stratégique, et ils devaient foncer dans le tas.
L’attente interminable avant de charger une armée prête à vous tuer, on avait l’impression que tout le monde devenait fou quand on entrait en altercation avec une autre armée. L’odeur était insoutenable, lourde, puant le sang et autres fluides mélangés et le son de toutes ces personnes s’entretuant avait de quoi donner des nausées. La première bataille de Vesta ne s’était pas si bien déroulée pour elle, le plus difficile fut de trouver le courage, ou la détermination nécessaire pour ôter la vie de ceux qui étaient devant elle. Motivation qu’elle trouva quand elle vit qu’un de ses camarades allait se faire tuer, elle prit son envol et planta le soldat ennemi d’un estoc pour le tuer. C’est à ce moment qu’elle se rendit compte à quel point il était ridiculement facile d’ôter la vie d’une personne.

Cherchant à tout prix à démontrer à sa famille qu’elle était digne d’eux, Vesta était le genre de personne sur le champ de bataille cherchant à accomplir les objectifs le plus efficacement possible, peu importe les moyens utilisés, quand elle était encore un soldat, elle n’hésitait pas à servir de leurre ou à se mettre en danger pour accomplir des exploits. Plus les mois passèrent, moins Vesta avait de remords à prendre la vie d’homme ou de femmes qui avaient choisis également de sacrifier leur propre vie pour leur propre pays.

A 22 ans, Vesta fit également la connaissance d’une fille nommée Alma, Alma Lindberg, une femme animorphe qui allait devenir sa meilleure amie et son binôme. Plutôt individualiste de prime abord et ayant passé toute sa vie à se surpasser elle-même sans rien attendre de qui que ce soit, Vesta n’avait pas le temps pour les amitiés, ses objectifs comptaient plus que tout. Qui plus est, l’ami d’aujourd’hui pouvait être le deuil de demain, et Vesta ne souhaitait pas cela. Le Lieutenant responsable de Vesta trouvait alors qu’amener un esprit de camaraderie à la femme aux cheveux cramoisis ne pouvait qu’améliorer la sociabilité de celle-ci et développer des compétences qui pourraient lui donner la promotion qu’elle attendait tant.

Au début, Vesta et Alma, jeune soldate toute nouvelle sur le front, ne faisaient que se supporter, étant affectées toutes les deux à la même unité et étant obligées de faire équipe. Puis le temps passa, et surtout les épreuves, Alma fut celle qui montra à Vesta le sens de l’amitié et de la camaraderie. Prouvant qu’il existait autre chose dans la vie que de se battre pour son pays et qu’on pouvait partager des choses sans besoin de le faire à l’échelle de la nation. Que ce soit les histoires racontées le soir auprès du feu, le pain partagé, le soutien mutuel en combat ou même le fait de rire ensemble de tout et de rien, amenèrent Vesta à se montrer un peu plus responsable et à se comporter de manière plus adulte et plus mature.

Ces éléments lui donnèrent les éléments essentiels pour prendre du grade et arriver à la position de Lieutenante Chevalière à l’âge de 23 ans. Dirigeant maintenant une unité, elle avait la responsabilité de plusieurs hommes et plus seulement sa petite disciple. Même si cette dernière resta son bras droit les moments d’après. Quand Vesta était perdue dans ses pensées ou ses réflexions, avoir l’avis d’Alma était toujours un soutien indéniable, elle avait appris à se confier et à exprimer ses doutes, mais seulement à elle, devant rester une figure d’autorité devant ses hommes. Alma était toujours comme ça, à l’approcher quand Vesta se sentait en insécurité. Les deux femmes adoraient discuter toutes les deux. Elle put même l’inviter dans sa demeure quand elles étaient en permission. Tout le monde dans l’unité avait accepté Alma comme la seconde de Vesta.

C’est durant cette période que les deux dames avaient trouvé un rêve en commun. Quand la guerre sera finie et qu’elles auront enfin vaincu ceux d’en face, elles partiraient en voyage. De quoi se motiver davantage devant les violences que les guerrières affrontaient tous les jours. Les voyages forgeaient le caractère et permettaient de découvrir de nouvelles choses et, pourquoi pas, un jour, une nouvelle voie. Puisque le combat était l’une des raisons de vivre des Nyx, voir d’autres choses sur le coup, ne lui semblait pas si mal sur l'instant présent.   

Ce que Vesta n’avait pas anticipé, c’est que la guerre et les combats permanents changèrent la Dame de Nyx, un mode de vie au front corrompait petit à petit son esprit. Autant dans son comportement que dans sa manière de voir les choses. Avoir un capitaine qui allait dans ce sens n’aidait pas non plus. Les années qui suivirent la promotion de Vesta en Lieutenante amenèrent également des combats de plus en plus violents et l’utilisation de stratégies à la limite de la décence.

Vesta et Alma avaient été affectées à un capitaine réputé pour sa violence sur le champ de bataille et sa férocité. Sous son commandement, Vesta a pu apprendre les avantages de mener une guerre sur le plan psychologique en utilisant des procédés comme la torture ou l’exécution des prisonniers pour mener la peur chez son ennemi. Schémas que Vesta reproduisit et chercha même à améliorer, considérant les vies de Caldissia comme inférieures. La pitié envers les ennemis, se remplaçait par “comment faire abandonner ou fuir l’adversaire sans que nous ayons à nous battre”. Ces manières de penser changèrent Vesta, qui, mêlée à un patriotisme et une dévotion religieuse poussée, l’amenèrent à se montrer cruelle sur le champ de bataille et d’accomplir la victoire par tous les moyens. L'empathie pour ses adversaires ne lui venait plus naturellement, voyant ses ennemis comme des sous-êtres vivants. La seule limite que cette dernière s’imposait était d’éviter de sacrifier ses troupes inutilement ou de se montrer mauvaise envers ses propres hommes.

Cette accumulation de la violence était amplifiée avec la perte de son père, tombé au combat pour son pays comme le veut chaque membre de la famille Nyx. Ayant beaucoup d’estime pour son mentor qu'elle voyait comme une figure paternelle, elle cherchait à lui montrer que ses méthodes, bien que sanglantes, étaient les bonnes. Vesta était en quête de reconnaissance. Cette escalade éleva Vesta au rang de menace, d'engeance à éliminer absolument auprès des Caldissiens. Piller des villages, exposer les têtes des soldats tombés ou même menacer d'exécuter publiquement des civils de Caldissia pour forcer une retraite ennemie étaient des méthodes peu glorieuses, même du côté d’Altissia qui ne voyait pas d’un bon œil les agissements de Vesta. Cette banalisation de la violence était devenu un outil récurrent et les conséquences n’allaient pas tarder à se montrer. Le premier des résultats était de constater que les zones où combattait Vesta devenaient de plus en plus sanguinaires des deux côtés, tel un cercle vicieux.

Habituée à ce genre de choses, Vesta finissait même par ne préférer que des guerriers qui n’avaient peur de rien et qu’il fallait mettre au pas. En l'an 1000, l’année de ses 27 ans, Vesta remplaça son Capitaine et le devint à son tour. Fierté de sa famille, cette joie ne fut que de courte durée car on envoya la dame sur des champs de bataille très éloignés, dans l’espoir d’amener les conflits les plus violents loin des zones où des communautés s’étaient formées.

Bien que le quotidien ne changeait pas tant que ça, Vesta exprimait elle-même une certaine forme de fatigue à combattre loin de tout. Mais c’était la voie qu’elle avait choisi et elle s’y tenait. En face d’elle se trouvait surtout des soldats qui lui en voulaient et espéraient la voir mourir au plus vite, motivés par la haine et la vengeance.  

Et les conséquences d’une guerre sale se montrèrent. Par une nuit pluvieuse, le camp de la Capitaine fut attaqué par surprise. Un combat extrêmement sanguinaire éclata en même temps que l’orage. Une attaque que Vesta n’a pas pu anticiper en raison des conditions météorologiques et surtout une bataille stratégique de plusieurs semaines qui la mirent en situation d’échec, Vesta goûta à sa propre médecine de la loi du plus fort. Le stratège d’en face l’avait eue et maintenant elle devait y faire face. Le combat était inégal au niveau numérique et l’unité de Vesta dut encaisser de lourdes pertes.

Organisant un repli, la plupart des hommes perdirent la vie et Vesta manqua même de se faire tuer, elle fut protégée in extremis par sa camarade Alma qui fut blessée grièvement. Si le groupe avait un point de fuite au cas où ce genre de choses arriverait, l’atteindre était une autre histoire. Vesta put fuir en portant son amie sur de nombreux kilomètres, mais l’armée derrière était partie avec le but de récupérer la tête de la dame aux cheveux rouges et n’avaient pas l’intention de repartir sans. La Dame de Nyx put atteindre une zone quelque peu rocheuse et y cacha son amie derrière des rochers. C'était inutile d'aller plus loin car l'armée avançait plus vite qu'elle et elles pourraient y passer toutes les deux.

Profitant d’un instant avec son amie, Vesta ne voyait plus qu’une solution face à toute cette catastrophe, une solution qui permettrait aux hommes et femmes de son unité qui restaient de survivre et également atténuer la colère des ennemis d’en face.

Vesta devait mourir, comme nombre de personnes avant elle, sur le champ de bataille, pour laisser le temps aux autres de fuir.

La femme s’amusa à caresser la tête de son amie, lui racontant à quel point elle aimerait pouvoir voyager avec elle, raconter des blagues à nouveau, et profiter de la vie tout simplement. Mais qu’elle devra le faire seule.

“ Portes mes rêves Alma, sois sage d’accord ? “

C’est sur ces mots que Vesta laissa son amie cachée. Elle partit rassembler le maximum de soldat.e.s qu’elle le pouvait. Après une nuit atroce, l’aube allait pointer donc finalement ses rayons dans quelques minutes. On pouvait voir peu après une vaste plaine, avec de très nombreux soldats Caldissiens. Vesta de son côté, vit qu’il restait quelques braves qui avaient également choisi de mourir de la même manière qu’elle. La vue de nombreuses arbalètes, épées et mages juste pour prendre sa vie avait quelque chose d’honorable.

En face, on pouvait entendre le commandant ennemi motiver ses hommes pour tuer Vesta. Cette dernière ne pouvait s’empêcher de sourire, elle pensait à son parcours, à tout ce qu’elle avait vécu jusque là. Se demandant si ses frères et soeurs s’en sortaient mieux qu’elle. Mais les dernières pensées de Vesta n’étaient pas pour sa famille, mais bel et bien ses compagnons, qui devaient fuir cet endroit au plus vite. Cette simple pensée lui donna le courage de dégainer son épée et de faire une dernière charge héroïque avec ses hommes, motivés par un discours des plus énergiques.

“ Camarades, compagnons, déjà je suis contente de vous voir ici, cela montre que vous en avez dans le ventre. Voilà le topo, on a plus rien, on ne peut que fuir ou avancer tout droit. Or, si on fuit tous, ce sera la fin des blessés. Voilà le plan, on avance, on reste soudés et on ne forme qu’un seul homme pour unir nos forces face à l’adversité. On continuera d’avancer jusqu’à que leurs attaques cessent. Eliminez le plus possible de Caldissiens avant le coucher du Soleil, celui qui en tue le moins est de corvée de patates pendant UN AN !  Et je vous interdis de mourir avant moi ! “

Poussée par l’adrénaline et donnant tout ce qu’elle a pu, sachant qu’elle allait mourir sur cette plaine, sa férocité n’en fut que décuplée. Vesta combattit jusqu’à que le Soleil atteigne le Zenith, affrontant de nombreux ennemis de manière enragé. Elle vit au bout d’un moment des soldats Caldissiens de plus en plus nombreux, mais que faisaient les autres ? Il semblait évident qu'il ne restait plus qu’elle dans son camp. Éliminer quelques soldats en amenaient d’autres, cela n’en finissait jamais. Sans les mages pour la soigner et la booster en plein combat, elle ne tiendrait plus longtemps.

Epuisée et au bout de ses limites humaines, Vesta vit quelques hommes ennemis s’approcher d’elle, de manière plus prudente, arbalète à la main. Rassemblant son second souffle (ou plutôt le cinquième voir le sixième), la dame de Nyx attaqua les ennemis et se rendit compte que même sa force l’avait abandonnée, et ses jambes, et sa vue, bref, le corps n’était plus là. Se regardant entre eux, les hommes se mirent d’accord et tirèrent en même temps leurs carreaux sur la femme aux cheveux rouges. Un cri d’agonie retentit alors sur tout le champ de bataille, suivi des mots d’espoirs de Caldissiens d’avoir enfin tué celle qu’ils haïssaient tant.

Au sol et voyant son souffle de vie s’éteindre, Vesta ne put même pas profiter des jolis nuages, les soldats voulaient être sûrs de bien finir le travail et pointèrent leur arbalète sur la tête de la mourante. Que ce soit maintenant ou cinq minutes plus tard, Vesta n’avait que faire du moment de sa mort, tant que l’objectif était accompli.

Et un miracle se produisit :

Au moment où les soldats allaient appuyer sur la gâchette, le geste fut interrompu par une trompette de cavalerie, des soldats des deux camps arrivèrent, criant que la guerre était enfin finie. Que se battre n’était plus nécessaire. Qu’un arbre était apparu et que la face du monde en serait changé à jamais.
Ce sont des mots que Vesta ne put jamais entendre, cette dernière tomba en léthargie suite à ses blessures trop nombreuses. Le regard porté sur les nuages au loin, derrière ces soldats. La fille aux cheveux rouges s'était éteinte.   


Deux semaines plus tard, Vesta se réveilla, comme si elle sortait d’un cauchemar, elle pouvait voir Alma à ses côtés, et fut mise à jour de tous les événements récents. La nouvelle de sa mort avait fait le tour du champ de bataille et elle fut sauvée au dernier moment par des mages au grand désarroi de nombreuses personnes. Ayant échappé à la mort et accepté de sacrifier sa vie, Vesta put garder son poste de Capitaine et fut affectée au Grand Mur. On lui offrit cette opportunité comme une chance d’utiliser ses compétences pour le plus grand nombre dans un espoir de paix. Vesta était juste ravie de ne pas se retrouver au centre d’une ville qu’elle ne connaissait pas. Alma quitta l’armée, devenue aveugle à cause de ses blessures, ne souhaitant pas se séparer de son amie, Vesta engagea alors Alma pour qu’elle soit à ses côtés en tout temps, une manière de la Dame de Nyx de rembourser une dette de vie.

Voilà un an depuis la fin de la guerre, Vesta s’est habituée à son rôle mais les tensions et la haine étaient toujours présents, quel que soit le camp. La paix ne lui convenait pas et elle n’y voyait là qu’une belle hypocrisie. Vesta s’occupait également des affaires de sa famille, chose qu’elle n’a pas pu faire depuis la mort de son père, en tant que aînée, le travail ne manquait vraiment pas. Depuis qu'elle avait fait la guerre, elle ne se tenait plus tranquille, attendant toujours qu'on vienne la chercher pour la tuer. Etre morte une fois lui a fait prendre conscience des choses qu'elle ne souhaite pas perdre absolument. Si elle s'est permise de mourir une fois, cela n'arrivera plus jamais. La Dame s'est donc entraînée et dévouée dans le maniement de son arme de plus belle pour éviter qu'une tragédie arrive ainsi. La mort de ses hommes lui pèse encore et elle leur rend souvent hommage que ce soit dans ses prières ou au cimetière, leur demandant pardon et surtout leur promettant à chaque fois qu'elle est en train de devenir plus forte pour que ce genre de choses ne restent que des mauvais souvenirs.

Quand elle eut vent de la mort de son Altesse Impériale, un sentiment de rage lui vint, prouvant que cette paix n’était qu’illusion. Elle se mit alors en tête de gravir les échelons de l’armée encore plus vite pour espérer protéger au plus vite l’héritier et l’aider à conquérir un jour tout le continent. Elle savait que cette paix l’avait adoucie et elle s’est mis en tête de ne plus jamais se faire avoir ainsi.

Vesta de Nyx avait raison depuis le début, qui veut vraiment la paix prépare la guerre.


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Suite car reroll :


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Son métier se passait bien au début, tout allait pour le meilleur des mondes, en apparence. Elle devait serrer les dents et attendre que la prochaine guerre éclate.

Le fait de tenir des relations sociales avec des gens qui voulaient sa peau était pesant sur le long terme. Elle devait supporter, pour le bien d’Altissia, les crachats, le mépris, l’irrespect et le tout sans accéder à la violence ou à un carnage. En temps de guerre, elle aurait rasé un village ennemi pour un mauvais regard, mais là, afin de préserver “La Paix”, il fallait faire preuve de “Diplomatie”. Elle tenait en se disant que tant qu’il y avait la famille et l’Empire, tout irait bien.

En quoi était-ce mal de servir fièrement son pays ? Finalement, d’autres guerriers avaient fait des atrocités comme elle et jouent la carte de la rédemption ou celle du martyr. Vesta ne faisait pas comme eux à faire comme si la guerre n’avait jamais eu lieu, à s’acheter une conscience et à chercher à montrer sa vertu à qui veut l’entendre. Seuls les gens vides et en quête d’approbation du plus grand nombre faisaient cela et c’était juste triste à voir. Surtout quand on lui reprochait de ne pas faire autant d’efforts. Ce à quoi elle répondait qu’il était préférable d’assumer que d’être un lâche ou pire, un hypocrite.

Mais un jour, lors de la dispute de trop, Alma quitta la maison des Nyx. Perdant une femme qu’elle aimait vraiment, Vesta fut inconsolable pendant de très longues semaines. Sa servante et amie pour qui elle éprouvait de forts sentiments s’était effacée de sa vie et avait même fait en sorte de ne pas donner de nouvelles. Gardant son honneur, Vesta ne lui courut pas après mais chercha un autre moyen de gérer ce chagrin qui était la touche de trop.

Chagrin qui fut noyé dans l’alcool, pendant la nuit, on la voyait toujours au même coin d’une taverne, loin à l’abri des regards dans les quartiers les plus tristement populaires.

Ses nuits n’étaient faites que d’ivresse, de bagarres, et de pleurs incessants dans sa chambre.

Au final, elle ne put tenir que quelques mois de plus avant de devoir quitter le poste, soit elle acceptait d’être rétrogradée, soit elle démissionnait. Dans une phase rebelle et voulant garder son honneur intact. Elle rendit son épée et démissionna. Elle n’aurait jamais tenu à jouer les chevaliers avec des hommes dont elle a massacré sciemment les familles. Elle ne regrettait pas ses actes, toujours pas, mais le guerrier prudent et malin savait esquiver les problèmes.

Déprimée et avec la sensation d'avoir tout perdu, Vesta était finalement retournée chez elle, parmi les siens. Elle fit du propre dans la demeure familiale et commença à faire ce qu’elle ne pensait jamais faire un jour, s’occuper des affaires administratives de la famille. Ce qui était un tout nouveau défi pour elle.

Jusque là, les frères et sœurs de la Dame Rouge avaient fait de leur mieux pour gérer malgré l’absence de l’Ainée. Maintenant qu’elle était revenue, un sentiment de soulagement se fit comprendre dans la famille. Personne parmi les siens n’aimait la voir malheureuse, loin du foyer, sans guerre et surtout à devoir coopérer avec des gens maudits. Elle servait à sa famille, et à son pays, sans pour autant s'embarquer dans des dramas compliqués et entourée de faibles imbéciles.

Peut-être qu’au final, une paix qu’elle n’attendait pas, une paix intérieure, à s’occuper des affaires familiales loin de tout, était tout ce qu’il lui fallait.
Elle garda donc cette habitude, à ne jamais sortir du foyer sauf pour extrême nécessité, se faisant apporter ce qu’elle désirait directement chez elle et travaillant dans son bureau. Elle ne négligea toujours pas son entraînement cependant, c’était comme une drogue et elle ne pouvait pas y résister. L’appel du fer était plus fort que tout. Elle espérait secrètement repartir à la chasse, retourner se battre et rêvait du jour où l'Empereur Hériter l'appellerait pour combattre. Car la guerre, la guerre ne meurt jamais.

Eeeeet c'est revalidé pour la rouquine ! C'est un plaisir de la revoir et il nous tarde d'avoir sa réaction à l'Event héhé
Je vais ressortir ton carnet pour mettre à jour ses stats et je m'occupe de ta couleur. Bon (re)jeu avec elle !