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  • Humans are Trash - Fiche de Théodule (Céfini !)
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    feat. Matt Moissat (VF)
    Ace Attorney
    Théodule Von Griffon
    >> INFOS
    ✘ Naissance : 40 ans ; 28 février 961
    ✘ Prénom(s) : Théodule
    ✘ Surnom(s) : Théo (seulement par ses proches), Dudule, Mr Duconno, Ducul, "Le-mec-qui-vient-voler-tes-thunes", "Le-gobelin-dégueu-qui-déteste-les-pauvres", etc.
    ✘ Nom de famille : Von Griffon
    ✘ Espèce : Gobelin
    ✘ Profession : Chef du quartier des affaires / Antiquaire
    ✘ Origine : Alitissien de la petite noblesse. Il est le fils ainé d'une famille d'éleveurs de porcs, né dans un petit village de ploucs au fin fond des montagnes altisiennes : Calvaro. Cela fait que le Griffon a des origines roturières, mais il a acheté ses titres de noblesse il y a quelques années, changeant son nom originel, "Griffe", en "Von Griffon" (c'est plus classe, apparement). Théodule déteste parler de ses origines "de villain" et ment en disant qu'il est  né dans la capitale.
    40 ans
    ALTISSIA
    M
    NOBLE
    BEAU PARLEUR
    POISSE
    >> Construction

    Classe(s) : Magicien
    Bonus & Malus choisis :
    - Bonus : Beau parleur (+4 CHR, +25% de chances de réussite lors des tentatives de persuasion)
    - Malus : Poisse (Chaque tir de dé a 10% de chances de provoquer un échec critique)

    Dans son métier, Théodule est ammené à argumenter pour convaincre ses interlocuteurices très souvent et il y parvient plutôt bien après y avoir travaillé pendant de longues années. Il sait s'adresser à une audience et ne perd pas facilement pied face à des question destabilisantes, car il sait se donner l'air extrèmement confiant. S'il n'a pas un charisme qui fait tomber tout le monde à ses pieds (bien loin de là) sa persévérance dans les débats et sa répartie lui sont bien souvent d'une grande aide. Théodule est très sûr de lui. Parfois beaucoup trop sûr de lui, même. Cela fait qu'il se lance parfois dans des démonstrations foireuses sans s'en rendre comptes et oublie des détails parfois capitaux dans ses stratégèmes. Et donc, parfois, il se rate. Lamentalement.

    Spécialité magique : Magie Blanche
    Guilde : Guilde des marchands
    >> PHYSIQUE
    ✘ Couleur de peau : Caucasien. Ce qui est plutôt banal pour un gobelin.

    ✘ Traits faciaux : Théodule ne ressort pas tant du lot parmi les gobelins (si ce n'est par sa taille qui est dans la partie supérieure de la moyenne de son espèce). Passé le nez disproportionné, les oreilles pointues, le regard noir mesquin et le sourire suffisant pleins de dents pointues (et bien taillées, et oui, il mord très fort), le Griffon a un visage assez ordinaire. Une précision importante cela dit : Théodule se trouve très beau et n'a pas honte de le dire quand des gens lui font remarquer que ses caractéristiques de gobelins sont repoussantes. Son excès de confiance en son physique font certainement partie de son charme (ou le rend encore plus excécrable, à vous devoir). On ne le remarque pas facilement derrière ses lunettes aux verres épais, mais Théodule a de beaux yeux vairons : l'un tire vers le vert kaki et l'autre plus vers le bleu-gris.

    ✘ Chevelure : Des cheveux noirs ras, à l'exception d'une mèche blonde comme les blés qui donne tout son style à son possesseur (selon ses propres dires). Théodule était complètement blond pendant longtemps, puis ses cheveux ont commencé à se ternir à partir de ses 30 ans.

    ✘ Taille : 1m50, donc grand pour son espèce. Il porte aussi des talonettes et des semelles compensées et peut atteindre péniblement le mètre 55 en se tenant droit. Ce n'est toujours pass très impressionnant, mais c'est un début.

    ✘ Carrure : Il n'est pas très épais, plutôt maigre et sec, même. Son petit frère lui a fait des milliers fois la blague "eh accroches toi sinon tu vas t'envoler !" lorsqu'il y avait des tempêtes dans leur village. Ne vous fiez pas à la silhouette d'apparence frèle du gobelin, il a du coffre et une voix qui porte (lorsqu'il chante aux cérémonies, on entend que sa voix de ténor). Vous pouvez le sous-estimer pour sa taille et sa maigreur, mais vous ne voulez vraiment pas qu'il vous hurle dans les oreilles ou vienne vous mordre quand il est mal luné.

    ✘ Style vestimentaire : Quand on le croise dans la rue, il est difficile de croire que le gobelin a un jour fait partie des séminaristes oronistes, où toute forme de matérialisme était proscrit. Théodule a de l'argent, désormais et tient à le montrer. Il porte beaucoup de bijoux et d'habits faits de matériaux parfois luxueux. Il affectionne particulièrement les capes et les écharpes de fourure qu'il peut faire voler de manière dramatique en quittant une pièce (lorsqu'il ne trébuche pas dessus ne raison de sa petite taille). En dehors de ça, ses couleurs favorites sont le rouge, l'or, l'argent et le noir, qu'il porte presque en permanence sur lui. S'il lui arrive de porter des robes traditionnelles lorsqu'il travaille chez lui, Théodule porte beaucoup de vêtements à doublure (car il est frilleux mais aussi car ça lui donne un meilleure carrure). Sa dégaine consiste essentiellement en chemises parfois colorées et en vestons à doublures à motifs élégants, dans les couleurs qu'il affectionne.

    ✘ Particularités liés à l'espèce : En dehors de spécificités physiques récurentes chez les gobelins, Théodule n'a pas grand chose qui le fasse sortir du lot. Comme la plupart des gobelins, il possède des affinités avec les arcanes magiques. Son éducation dans les ordres Oronistes lui ont enseigné les bases de la magie blanche qu'il a perfectionnées de son côté.  

    ✘ Autres détails : Il est astygmate et se voit toujours fort embêté quand il perd ses lunettes, au point de se cogner dans le décor en cherchant ses carreaux.

    ✘ Santé : Théodule se contredit beaucoup à cet égard : il est hypocondriaque et attrape froid facilement (surtout l'hiver) et sera le premier à dire qu'il prend soin de sa santé. Son organisme de gobelin n'est pas des plus solides, mais le concerné refuse de se limiter à cause de ça. Théodule travaille trop et a le défaut de faire des nuits blanches pour bien finir son ouvrage. Si le Von Griffon avance n'avoir presque pas besoin de sommeil, il a souvent les yeux plus gros que le ventre à cet égard et se surmène, ce qui fragilise d'avantage son organisme. A ce sujet, il a une théorie : lorsque le corps atteint un état de fatigue extrèmement avancé, l'esprit se mettrait dans un état de concentration inouïe pour prendre le relais... si c'est probablement des bêtises prononcées dans le déni, Théodule l'utilise pour faire taire les gens qui s'inquièteraient à son sujet. Certaines personnes font courrir la rumeur que le gobelin serait secrêtement un vampire ou un nécromate étant donné qu'il ne dort que très peu la nuit. Il lui est déjà arrivé de faire des malaises à force de truc travailler, mais ça ne lui a jamais servi de leçon : le Von Griffon est trop buté pour ça.
    >> MENTAL
    Déterminé
    Buté
    Sociable
    Bavard
    Menteur
    Mesquin
    Ambitieux
    Calculateur
    Casse-pied

    Aime : Les trucs chers qui lui permettent de montrer sa richesse - Les oeuvres d'art - Les bijoux - L'Oronisme - Les textes religieux - Les textes sur la mythologie et l'histoire d'Altissia - Lire - Vanter sa reussite - Se faire complimenter - Faire ses comptes - Faire des économies - Poser devant son miroir - Les personnes travailleuses - Les gens passionnés - Les gens compétents qui peuvent lui être utile - La solidarité entre gobelins - Son frère, Olaf (mais, chut, c'est un secret) - Les enfants - L'escrime - Les beaux champions des tournois - Les épées artisanales - Ses carpes koï et les poissons en général

    Aspirations : Théodule veut à tous prix prouver sa valeur et s'elever socialement, être un des premiers gobelins qui rejoindra les plus hautes places du gouvernement altissien. La place de chef quartier n'est que le début pour lui, il ne compte absolument pas s'arrêter là. Le fait de s'élever socialement ne lui est pas spécialement évidente de par ses origines modestes mais aussi en tant que gobelin, mais cela rend son objectif d'autant plus important à ses yeux. C'est en quelque sorte le combat qu'il mène dans une sorte de revanche sociale, en dépit de la place qui lui a été donnée en son sein à sa naissance.

    Même si cela l'ennuie de l'admettre, le Griffon sait qu'il est difficile de faire ce chemin seul et souhaite s'entourer de personnes compétentes (plus que de gens en qui il aurait vraiment confiance). Pour cela, il ne fait pas vraiment de distinction, tant que les capacités de ses subordonnés sont utiles. Cela ne l'oblige pas à les apprécier, de toute manière et puis, il se dit qu'il pourra toujours laisser ses collaborateurices sur le pavé s'iels ne peuvent pas suivre ou le gênent.

    S'il n'ose pas en parler par pudeur, le gobelin aimerait fonder une famille "avant qu'il ne soit trop tard pour lui". Que ce soit pour compenser le fait d'avoir coupé les ponts avec sa famille biologique ou pour avoir une descendance qui pourrait reprendre son affaire, le fait de ne pas avoir d'enfants crée un manque chez Théodule.
    N'aime pas : Qu'on lui rapelle ses origines sociales et géographiques - Se faire traiter de plouc - Tout ce qui ressemble de près ou de loin à un cochon - Etre sous-estimé pour son espèce ou le fait d'être de la petite noblesse - S'ennuyer - N'avoir rien à faire - Les gens qui posent des questions stupides ou dont la réponse lui semble évidente - Les voleurs - Les pauvres et les "faibles" et les gens qui (selon lui) "ne font aucun effort" - Les personnes nées riches et qui se sont vus mâcher le travail toute leur vie - Les gens qui se plaignent - Ses parents et son village natal - Ne plus pouvoir voir son frère ou avoir de ses nouvelles - Qu'on lui dise qu'il s'habille mal - Les incompétents - Les personnes qui n'ont pas de but dans leurs vie ou n'ont pas d'ambition - Perdre son temps - Qu'on attribue son côté mesquin à son espèce et pas à son tempérament naturel - Qu'on lui dise qu'il travaille trop et qu'on l'incite à se reposer - Les questions trop personnelles - Les humains et de manière générale les personnes ayant tendance à accèder avec plus de facilité aux postes hauts placés du fait de leur espèce ou de leur milieu social d'origine (mais surtout les humains)

    Craintes : Par dessous tout, Théodule a peur de l'echec et de ne pas être assez fort pour atteindre ses objectifs. Il craint de devoir retourner dans son village de plouc, de faire faillite, de perdre la foi, de tomber en disgrâce, de se faire rejeter par la noblesse ou ses souverains et surtout, de ne jamais graver son nom dans l'histoire et de tombler dans l'oubli. Il a aussi peur de tomber malade et déteste avoir du travail en retard.


    Personnalité détaillée

    Mégalo - Cupide - Radin - Bruyant - Elististe - Egocentrique - Lourd - Coincé - Refoulé - Lâche - Sans scrupules - Hypocrite - Se prend au sérieux - Intéréssé - Provocateur - Exaspérant - Capricieux - Amer - Intransigeant - Incisif - Psychorigide - Naïf - Utopique
    Stratège - Persuasif - Persévérant - Travailleur - Réfléchi - Observateur - Efficace - Habile avec les mots - Mielleux - Vif d'esprit - Direct - Négociateur - Sens de la répartie - Curieux
    Charmeur - Opiniâtre - Strict

    Théodule est une personne qui n'accepte pas l'échec et le laisser aller. Il est extrèmement éxigeant envers lui-même et ne s'autorise jamais un moment de faiblesse. De ses dires, l'abandon est un concept qui lui est inconnu, on peut donc lui reconnaitre une volonté apparement inébranlable et une persévérance peu commune. Ce sont ces mêmes qualités qui lui ont permis de gagner sa place au sein des rands des chefs de quartiers et d'être reconnu dans la petite noblesse altissienne. Il parait que le Von Griffon ne se repose jamais et cette rumeur n'est pas totalement infondée : Théodule dit souvent qu'il se reposera une fois qu'il aura gagné sans place dans la haute noblesse et dans le gouvernement. Car en effet, le Von Griffon aimerait gagner plus de responsabilités dans les hautes sphères et prouver sa valeur, car il s'est toujours trouvé l'âme d'un leader. Dans un groupe, il aime prendre les commandes de manière plutôt naturelle et sa vivacité d'esprit fait qu'il parvient à s'adapter facilement aux imprévus. L'ancien séminariste n'est pas quelqu'un qui laisse des détails lui échapper : il fait au mieux pour voir les opportunitées dès qu'elles se présentent et n'hésitera pas à sauter sur les bonnes occasions si cela peut l'aider dans son travail ou ces projets.  

    Le gobelin déteste s'ennuyer ou ne rien faire : il a toujours un épais ouvrage sous la main pour lire quand il n'a rien à faire et sans ça, il n'hésitera pas à débuter la conversation avec des inconnus pour ne pas rester inactif. Ne pas avoir d'occupation est très anxiogène pour lui, tout comme l'idée de perdre son temps. Théodule va toujours à l'essentiel est déteste s'attarder sur quelque chose qu'il trouverait superflu pour sa progression. Des gens diront qu'il est complètement psychorigide et franchement agaçant dans son côté ultra-calculateur et n'auront pas tord. Il est effectivement compliqué d'apprécier le gobelin et son caractère absolument intransigeant, parfois autoritaire. Ce n'est pas seulement une façade, c'est aussi son tempérament que d'être du genre sévère envers lui-même et d'autres personnes. Le fait qu'il soit pince sans rire et ait du mal avec le sarcasme et le second degré n'arrange pas forcèment ses affaires. Si on essaye de lui faire une blague, le gobelin ne comprendra pas à coup sûr et pourrait passer de longues secondes gênantes à vous fixer en attendant la suite alors que la chute est déjà passée.

    La distance que Théodule place toujours dans ses rapports avec les autres peut le faire paraitre comme quelqu'un de froid et ennuyeux, mais c'est sa manière de procèder. Pourtant, Théodule est loin d'être asocial. Il ne se laisse simplement pas cerner facilement : les questions d'ordre personnel le mettent très mal à l'aise si elles sont posées aux mauvais moments. Le gobelin est en effet difficile à apprécier et à apprivoiser, mais quand cela est fait, on peut découvrir chez lui une loyauté sans faille, parfois carrèment naïve et idéalisante. Si Théodule vous apprécie, il en deviendra même franchement lourd et collant : il sera toujours très enthousiaste à l'idée de vous faire découvrir des choses qu'il a appris, vous perdant potentiellement dans de trop longues explications. C'est sa manière à lui de témoigner son amitié, à défaut d'être tactile ou même affectueux. Et même si cela peut être destabilisant étant donné que Théodule peut avoir l'air totalement dans son monde dans ces moments et peu à l'écoute (ce qui est assez vrai, il est très difficile de lui faire arrêter son blabla et de lui inculquer les limites personnelles dans ce genre de moments), le gobelin n'en est pas moins sincère.

    Alignement
    Quelle est son opinion religieuse ? : Ayant fait ses études et son ordination dans la religion, Théodule a gardé la foi même après sa rupture avec les ordres Oronistes. Les valeurs de ces croyantes occupent une place extrèmement (probablement trop) importante dans sa vie. Lorsqu'il hésite ou se perd, il s'en remet toujours à Oros et lui demande conseil. Ayant énormèment étudié les textes litugiques, il enseigne parfois l'histoire sainte quand il en a l'occasion. Il peut respecter les fidèles omnissien.e.s et eossien.e.s et s'interesse beaucoup aux fondements des autres religions, mais jamais il ne se reconvertira. Du reste, il est convaincu qu'Oros est plus grand et ne s'inquiète pas de l'influence d'autres religions. En revanche, il a tendance à mépriser les personnes athées.

    Quelles sont ses attentes et son avis sur l'Artefact ? : Le sujet a l'air tout à fait fascinant mais Théodule n'a pas le temps de s'y interesser en détails, même s'il a conscience de l'enjeu primordial qu'il représente. Cependant, il ne partage pas les inquiètudes de certaines personnes sur cet objet légendaire : à ses yeux, Oros reste omniscient, le plus puissant et l'Artefact ne présente donc aucun danger face au rempart de la foi. Tant que l'Artefact restera une légende, le Von Griffon a autre chose à faire que de s'en inquièter outre mesure.

    Quelle est son opinion au sujet d'Altissia ? : Une foi inébranlable envers leur valeurs et les principes de leur religion. Tout dans la cité de l'ouest inspire Théodule à faire de grands et longs discours dramatiques : c'est dire qu'il l'aime et qu'il est extrèmement reconnaissant envers Oros de lui en avoit indiqué le chemin. Son ascension vers la noblesses et ses occupations actuelle ne se serait jamais faite sans les rencontres et les opportunités qu'il a eu en Altissia. Il croit dur comme fer en l'expansion de cet empire, en son indéniable supériorité sur tous les autres royaumes d'Elysia et en la pureté des intentions de la famille impériale.

    Quelle est son opinion au sujet de Caldissia ? : Théodule est encore réticent, après des années de guerre contre eux, à considérer les caldissiens comme des partenaires diplomatiques ou commerciaux dignes de confiance. Il a un souvenir d'eux et de leur armée encore trop frais et mauvais pour avoir foi en leurs militaires et en leurs administrateur.ice.s. Mais le Von Griffon se rend également compte que les accords avec Caldissia vont devenir primordiaux dans le futur pour préserver la paix et le bon rendement de l'économie altissienne, surtout en Yggdrasil ou il faut cohabiter. Aussi, si le gobelin reste sur ses gardes, il est de plus en plus enclin à conclure des affaires avec les caldissiens. Il se montrera néanmoins très sournois et intraitables si ces derniers la lui font à l'envers.  

    Quelle est son opinion au sujet des Eossiens ? : Théodule n'a pas l'occasion de tant croiser d'eossien.ne.s dans son quartier et son milieu. Les préjugés vont bon train au sujet des habitants originels d'Yggdrasil et le gobelin a tendance à tomber d'accord quand il s'agit de critiquers leurs mode de vie "primitif" et le fait que ces gens aient l'habitude de vivre dans un certain dépouillement qui lui rapelle les mauvais souvenirs de ses années de séminariste. Il a l'impression que ces gens se confortent dans leur nostalgie du monde d'il y a 1000 ans et ne les comprend pas bien... le monde actuel a tellement plus à offrir selon lui !

    >> ET VOUS ?

    Une petite présentation ? :J'aime les gobelins et Matt Moissat est l'homme de ma vie.
    Âge : On va vers les 27
    Ton/Tes pronom(s) : Il/Iel
    Disponibilité : Toujours vivant, rassurez vous.
    Comment nous avez-vous connu ? : Yes.
    Un commentaire ? : CCC:
    Auriez-vous un souci à faire remarquer ? : Faudrait juste réparer les vespasiennes, mais sinon, rien.
    Double compte de : Raol Zeteki

    Coba


    Dernière édition par Théodule Von Griffon le Ven 12 Juin 2020 - 10:25, édité 5 fois

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    HISTOIRE

    - Elsa Von Griffon : sa mère, fermière (décédée)
    - Barnabas Von Griffon : son père, fermier (décédé)
    - Olaf Von Griffon : son frère cadet, gradé de l'armée altissienne (38 ans)
    - Cunégonde Von Griffon : sa soeur cadette, eleveuse (36 ans)
    - Balthazar Von Sievert : ancien camarade et ex-amant, membre du gouvernement altissien (40 ans)
    - Helmut Edenweiss : ancien rival de séminaire, prètre supérieur oroniste (45 ans)
    - Martin Hildawagner : ancien camarade, gradé de l'armée altissienne (47 ans)

    /!/ TW : relations abusives, négligence parentale /!/


    Théodule à la ferme


    Théodule n'a jamais montré le moindre talent pour l'elevage des porcs. A la ferme de ses parents, il ne servait à rien. Il était nul de chez nul et pas assez robuste : dans le cas où il finirait par se faire courser par les bêtes de l'elevage familial, sans doute se serait-il fait piétiner jusqu'à ce que mort s'en suive. A Calvaro, ses parents avaient trop honte de parler de la consitution de leur fils ainé, surtout durant l'hiver : le jeune Théodule restait bien souvent alité lorsque les jours se faisaient trop froids, car mettre le nez dehors le reffroidissait de manière consèquente. Elsa et Barnabas avaient bien compris qu'ils ne feraient jamais rien de leur fils gobelin et suite à la naissance de ce dernier, ils avaient prié très fort Oros pour que le reste de leur progéniture soit "normale", "comme eux" c'est à dire, des nains. Le dieu de l'ouest entendit apparement leurs prières, comme Elsa mit au monde quelques années plus tard 2 enfants bien portants : Olaf et Cunégonde. Ces deux-là étaient le portrait craché de leurs parents et on ne cessa jamais de le rapeller à leur grand frère, lui faisant bien comprendre qu'il ne sera jamais comme eux, qu'il serait toujours inutile à leur famille.

    Fort heureusement pour le jeune gobelin, il était vif d'esprit. Du moins, c'est ce que disaient les moines de la petite église de Calvaro. Ca leur faisait une belle jambe, à Barnabas et Elsa, qui dans leur précarité ne savaient quoi faire d'une bouche à nourrir de plus, aussi intelligente soit-elle. Si encore leur ainé avait pu les aider à la ferme, les choses auraient été différentes. Mais ce n'était pas le cas. Olaf était plus compatissant que le reste de sa famille au sort de son ainé. Avec Théodule, il s'arrangeaient pour se partager le travail et être plus efficaces ensemble afin d'aller voir les moines à l'église qui les acceuillaient toujours avec le sourire. Dans leur enfance, les deux frères étaient devenus très proches et c'est bien la seule chose que Théodule regrette de sa vie en Calvaro.


    Théodule va à l'église


    Théodule n'était jamais aussi heureux que durant la période de la Tempérance. Passionné par les mythes oronistes depuis son plus jeune âge, il avait rapidement trouvé sa place auprès de moines de Calvaro. Il passait plus de temps à l'église, entre les offices et l'entretient des lieux qu'à l'élevage familial, se faisait parfois oublier par ce biais. A son entrée dans l'adolescence, le gobelin comprit bien vite que cela lui convenait. Que la religion deviendrait sa véritable famille, que c'était peut-être là que se trouverait son futur. Son admiration pour les prêtres oronistes ne cessa de grandir d'année en année : apprécié par les ordonnés du village, il leur doit aujourd'hui encore son éducation. C'est auprès d'eux qu'il apprit à lire, à écrire, développa une affinité certaine pour la magie blanche et un talent pour le calcul. Il arrivait au gobelin de dormir chez ses protecteurs, à l'eglise, ou alors il se contentait de consacrer ses nuits  à d'autres lectures de textes religieux ou de magie. Les moments où il revenait chez ses parents se firent de plus en plus rares. Il les voyait régulièrement durant les rassemblement oronistes à l'église mais se donnait souvent l'excuse d'être "trop occupé". C'est que ses parents n'entendaient rien à ses nouvelles passions, même si, au moins, elles avaient le mérite de s'inscrire dans les principes oronistes.

    Si les relations de Théodule avec ses parents ne pouvaient pas être plus froides, celles qu'il entretenaient avec Olaf et Cunégonde se dégradèrent rapidement. Son frère et sa soeur ne prenaient pas bien son éloignement, le fait qu'il les laisse trimer à l'elevage pour se consacrer à des études moins pénibles. Le gobelin se défendait évidemment des accusations à son encontre, rapellant qu'il n'avait rien à faire à l'elevage et qu'il était clairement destiné par Oros à faire "de plus grandes choses". Cunégonde fut la première à s'écarter après plusieurs disputes avec sa fratrie, tandis qu'Olaf donnait encore le bénéfice du doute à son grand frère, malgré le ton condescentant que ce dernier employait à son encontre. Théodule avait en effet tenté de lui transmettre sa passion pour les texte en lui apprennant la lecture. Ce n'est pas qu'Olaf n'était pas réceptif, bien au contraire, mais il n'avait pas le temps. Quelques années plus tard, les messes devinrent les seuls occasions qu'avaient les deux frères pour se voir.

    La petite bibliothèque des prêtres de Calvaro commençait à manquer d'ouvrages que Théodule n'avait pas lus ou survolé plusieurs fois. Les prêtres pensaient que la modeste eglise de Calvaro n'avait plus tant à offrir au jeune gobelin si ce dernier voulait se former dans les ordre oronistes. Aussi, lorsque que Théodule eut 17 ans, ils lui proposèrent de le guider vers l'abbaye la plus proche, afin qu'il trouve des personnes enclines à entamer un pélerinage vers Altissia avec lui. Quelques nuits suffirent au jeune gobelin pour prendre sa décision : un beau jour, il se présenta à la ferme familiale et annonça son départ sans plus s'attarder. Il leur annonça qu'il ne reviendrait jamais à Calvaro où il ne s'était de toute manière jamais senti à sa place. Barnabas et Elsa lui souhaitèrent bon voyage pour la forme et retournèrent à leur ouvrage. Cunégonde et Olaf s'attardèrent un peu plus. Olaf ne prenait pas bien la nouvelle du tout et les deux frères se disputèrent pendant une bonne heure dans la petite maison calvarienne. Bien qu'épuisé et attristé après cette altercation, Théodule n'avait rien perdu de sa détermination. En quittant la demeure à regret, il serra la main de son petit frère, lui confiant simplement un "je t'écrirais".


    Théodule fait de la randonnée


    Il n'y avait qu'une trentaine de kilomètres à vol d'oiseau entre Calvaro et l'abbaye le plus proche, mais le voyage n'en fut pas moins difficile. Sachant que le trajet jusqu'à altissia serait plus difficile encore, Théodule ne se formalisa pas de ce premier trajet qui lui avait fait mal aux pied et fait attraper un sale rhume. Au moins, le printemps approchait et la route serait plus facile à pratiquer qu'en plein hiver. Les ordonnés qui avaient conduit le gobelin à destination assurèrent l'abbé et le reste des moines de son sérieux et de sa détermination à gagner la cathédrale la plus proche pour entamer des études de séminariste. A cela, Théodule soutint qu'il ne se contenterait pas d'un simple trajet jusqu'à la ville la plus proche, jugeant qu'il ne serait satisfait que par le pélerinage rituel que leurs ancètres oronistes avant fait jusqu'au plus haut point des montagnes de l'ouest. Il était près à redoubler d'efforts pour ne retarder personne malgré sa constitution à aller au-delà de ses limites, abandonner les premières années de sa vie derrière lui pour arriver comme un gobelin neuf à Altissia. Son discours passionné finit par convaincre les personnes avec qui il ferait bientôt la route. Une semaine plus tard, le pélerinage commença.

    Le gobelin s'attendait à ce que la route à parcourir soit longue et probablement l'épreuve la plus difficile qu'il aurait aurait eu à surmonter dans sa courte vie. Effectivement, Théodule commença, dès le troisième jour, à devoir tripler ses efforts pour suivre les autres marcheur.se.s et encore, il se retrouvait toujours à arriver le dernier. Plusieurs fois, les autres lui conseillèrent de rebrousser chemin, craignait qu'il ne survive pas. A chaque fois, Théodule refusait fermement, même quand il eut l'occasion de s'arrêter dans une ville où il aurait pu débuter son apprentissage. Oh, il lui arriva d'hésiter. Plusieurs fois. Mais c'est dans ces moments qu'il se rapellait qu'il n'avait rien qu'il ne désirait retrouver à Calvaro. A part peut-être Olaf. Mais cela ne lui suffirait jamais. Il ne pourrait vivre avec le poids d'un abandon sur la conscience. Si sa persistance obsessive le conduisait jusqu'à la mort, alors le gobelin s'en serait également contenté. Mais malgré ses quelques malaises sur la fin du chemin et l'aide qu'il lui fallut finalement accepter de la part de ses accompagnateur.ice.s, Théodule survécut au voyage comme les autres et put vivre l'emerveillement le plus satisfaisant de son existence en atteignant finalement la plus grande cathédrale du pays... probablement la plus grande de tout Elysia.


    Théodule se fait bizuter


    Comme d'habitude, le gobelin ne perdit pas de temps avant de se présenter à la cathédrâle d'Altissia. Il avait accepté la nuit et le couvert qu'une des moniales avec laquelle il avait fait le voyage lui avait offert, puis s'en était allé sans plus s'éterniser. Il n'allait pas être un boulet pour quiconque dans la capitale, même de par ses origines modestes et campagnardes, qu'il se garderait bien d'afficher en public. Et puis, d'expérience, être un gobelin lui rendait la tâche suffisament compliquée comme ça. Théodule pensait être largement préparé du haut de ses 17 ans, il pensait qu'à côté de ses années vécues à Calvaro, ses années de séminaire seraient une promenade de santé.

    Ce n'est pas la première journée qui l'effrayait. Rester un jour entier à attendre debout dans la nef de la cathédrale, eventuellement à genoux lorsqu'il priait, ce fut aisé pour le gobelin. Il était follement enthousiaste, avait tant à observer dans cet édifice aux vitraux gothiques immenses, tant à apprendre. Et après tout, il s'était ennuyé pendant 17 ans de sa vie à Calvaro, ce n'était pas une journée un peu longue qui le rebutait. On lui avait dit, que les moines l'ignoreraient, le regarderaient peut-être de haut, qu'on le mettrait à l'epreuve continuellement par ce biais. Encore une fois, quand on est un gobelin, c'est quelque chose de tout à fait habituel. Oh, Théodule était complètement sûr de lui et de sa reussite. Si cela ne tenait qu'à lui, il se hisserait dans les rangs des supérieurs à toute vitesse, serait peut-être le premier gobelin à devenir cardinal, qui sait...? Avec ce genre de rêves utopiques, on devine aisèment les déceptions qui s'en venaient. Car, il est vrai que Théodule avait toujours été un peu naïf.

    « C'est une plaisanterie, madame ? Un gobelin dans les ordres ?! »

    Fut une des premières choses que Théodule entendit lorsqu'on le présenta à sa première leçon au sein des futurs ordonnés. Son sourire avait rapidement disparu en entendant la question moqueuse de l'un de ses camarades visiblement plein d'entrain à l'idée de faire ricaner la gallerie. Le gobelin ne pu que plisser les yeux à la vue du blond à peine plus grand que lui (tout de même, il y en a qui sont gonflés) qui avait lancé la première provocation. La moniale chargée de la leçon avertit le jeune homme plus âgé, un certain "Hildawagner" de cesser ses enfantillages. Si ce fameux Martin Hildawagner ne resta pas plus longtemps dans les ordres en raison de son comportement et du fait qu'il fut appellé à se former comme soldat, les sarcasmes qu'il avait lancé à l'égard du gobelin n'avaient été que le début. Oh, Théodule se doutait que son espèce ne lui apporterait pas grand chose de bon, même dans les ordres... n'empêche qu'il croyait naïvement à plus de solidarité entre lui et ses camarades. Il pensait au moins qu'il ne serait pas le seul gobelin du lot ! Oh, non, les humains étaient toujours les plus nombreux. Et ce n'était que le debut de la haine du calvarien à l'égard des humains.

    « Ne te gênes pas trop pour prendre ma place, le gobelin. »

    Théodule s'était vite habitué à la voix débordant de suffisance de l'un de ses ainés. Après le départ d'Hildawagner, d'autres avaient pris le relais. Et parmis eux, il en était un qui avait l'air de particulièrement le détester... probablement car Théodule avait été plusieurs fois meilleur que lui en arithmétique et lors de la présentation de certaines de ses recherches sur la flore des montagnes altissiennes. Le gobelin se faisait toujours mal au cou lorsqu'il levait le visage dans la direction du jeune homme imposant qu'était Helmut Edenweiss. Ah, ça, Théodule aurait aimé pouvoir être aussi costaud et avoit été aussi bien nourri dès sa naissance. Le gobelin avait remarqué bien assez tôt que nombre de ses camarades n'était pas exactement d'origine modeste. Dans la capitale, c'était plutôt l'inverse. Les Hildawagner, étaient connus pour leurs membres placés dans les hauts rangs de l'armée et du gouvernement, quand aux Edenweiss... Leur blason à l'effigie d'une edelweiss ailée à visage humain (fort malaisante, d'ailleurs) était connu dans les ordres religieux de l'ouest. Cette dynastie garnissait nombre des rangs du haut clergé oroniste depuis fort longtemps. Ce n'était que des exemples parmis d'autres. Au sein de ces enfants de la noblesse, Théodule faisait tâche et l'avait bien vite compris. Cela dit, il était hors de question qu'il s'installe dans les place les moins commodes de la bibliothèque et cède devant Helmut qui pensait que ses excellents résultats et l'estime qu'il avait, grâce à sa famille, des ordonnés, lui octroyait par défaut les places les plus avantageuses.

    « Mon nom est Théodule Griffe. Et si tu ne veux pas te faire humilier en public lors de notre prochaine présentation, alors tu ferais mieux d'aller étudier au lieu de perdre ton temps. »

    Il en avait rapidement eu marre qu'on le nomme "le gobelin", comme s'il n'avait pas de nom. Helmut se contenta de lui ricaner au nez avant de repartir en promettant que ce sera le gobelin qui se fera humilier "avec son grand nez de toute façon, même pas besoin d'une excuse pour se moquer". Un jour, Théodule finirait par le mordre. Jusqu'au sang.

    Les années passèrent vite, trop vite malgré la quantité d'ouvrages, de connaissances, des cérémonies oronistes. Il y avait toujours tant de choses à apprendre et à faire que Théodule ne voyait plus passer le temps. Malgré son implication et son travail, le gobelin ne pouvait que constater que ses efforts passaient bien souvent inaperçus derrière ceux de ses camarades issus de familles nobles bien connus, qui avaient dès le départ le vent en poupe. Cela ne décourageait jamais Théodule qui redoublait de vigueur dans ses études et ne se laissait pas faire quand certain.e.s de ses camarades continuaient de le mépriser malgré ses recherches et ses résultats prometteurs. De toute façon, il comprit assez vite qu'il n'y avait pas tant d'issues pour les gens du même niveau social que lui : s'ils ne travaillent pas assez, alors ils étaient des flemmards sans ambition et s'ils travaillaient trop et devenaient aussi bon que leurs congénères, alors on leur disait qu'ils voulaient se mettre en avant et avoir l'hybris de s'imaginer meilleurs que l'élite.


    Théodule a un crush problématique


    Bien entendu, Théodule n'était pas seul en permanence. Il n'était pas non plus l'unique roturier d'origine modeste parmi les novices. Parfois, il se liait d'amitié avec d'autres séminaristes et partageait un peu de ses recherches avec elleux, mais cela ne durait jamais bien longtemps : chacun avait toujours beaucoup de travail de son côté, tous ne parvenaient pas à supporter la dureté de l'initiation des novices. Théodule resta plus de 4 ans novice, espérant qu'on lui dise qu'il était prêt, qu'il avait assez appris. Il voyait certain.e.s de ses plus anciens camarades être ordonnés et quitter le monastère les uns après les autres, bien vite remplacé.e.s par de nouveaux novices en devenir. Au début de sa cinquième année, de nouveaux novices rejoignirent leurs rangs. Helmut était apparement bientôt prêt à être ordonné de son côté et ne se passait pas de narguer son camarade le gobelin dès que leurs supérieurs avaient le dos tourné. De son côté, Théodule manquait, comme souvent, de temps et de sommeil. Il ne prêtait que peu d'attention aux novices qui venaient d'arriver, mais... un elfe plus grand même que cet humain imposant qu'était Edenweiss ne saurait passer inaperçu, même s'il avait un charisme équivalent à celui d'une huitre.

    Balthazar Von Sievert avait rapidement attiré l'attention de Théodule. A cause de sa taille en premier lieu, mais aussi car il était... franchement, le gobelin le trouvait un peu ignare malgré sa "culture" d'enfant de gros riche. Peut-être était-ce la timidité de l'elfe aux cheveux bruns qui se mettait à bafouiller et à se ratatiner à chaque fois en public, qui faisait qu'il amusait plus Théodule qu'autre chose. Il ne se moquait pas de lui ouvertement, mais se sentait tout de même bien, de temps à autres, de ne plus être celui qui se prenait des remarques humiliantes régulièrement. Sur le coup, le calvarien ne se sentait pas l'âme solidaire envers son nouveau camarade, surtout vu que ce dernier n'était qu'un énième fils de la haute noblesse qui était venu apprendre l'humilité et les "défis" de la dure vie de séminaristes... agacé d'entendre Balthazar geindre sur son sort régulièrement, le gobelin avait commencé par l'ignorer dans un premier temps. N'empêche que le trop grand brun à grosses lunettes rondes parvenait à captiver son regard dès qu'il rentrait dans une pièce. Théodule se répétait que c'était juste parce que les elfes étaient ainsi : nés avec cette prestance naturelle, de grande taille... on ne pouvait que les remarquer et les trouver élégants (et passer beaucoup de temps, jour et nuit, à y penser). En continuant de se bercer d'autre excuses bidons, le gobelin continua ses études avec le même sérieux que d'habitude. La tête dans ses livres et ses parchemins, il n'arrivait pas vraiment envisager que l'amusement ou les sourires qu'il ne pouvait retenir à la vue de Balthazar pouvaient être un début d'attirance.

    « M-Mais... mais qu'est-ce que vous fabriquez ?! »

    Vint un jour où Théodule avait une fois de plus adréssé une réponse de trop à ses bourrins de camarades et s'était retrouvé poussé contre une étagère et le dos douloureux. Apparement, sa participation au dernier séminaire avait fait de l'ombre à un des novices qui n'arrivait pas à faire ses preuves auprès de leurs supérieurs et le gars l'avait mal digéré. A force, c'était tellement toujours la même histoire que Théodule n'écoutait plus et se contentait d'attendre que l'orage passe. Passé les insultes, les choses n'allaient jamais bien loin. Mais, cette fois, la voix timide de Balthazar s'était faite entendre pour mettre fin à l'altercation. Les assaillants du gobelin s'étaient rapidement enfuits en reconnaissant "le fils à Von Seivert", laissant les deux novices seuls dans le rayonnage de la bibliothèque que Théodule devait originellement ranger.

    « Euhm... Théodule... Griffe ? C'est bien votre-- ton nom ? »

    Le gobelin s'était brièvement interrompu dans son ouvrage et avait fixé avec de grands yeux curieux le visage inquiet de Balthazar. Les gens ne s'embarassent pas toujours de se souvenir de son prénom et de son nom de famille de plouc. A cet instant, il envisagea trop facilement que peut-être, Balthazar n'était pas comme les autres fils de la haute noblesse.

    « C'est moi, oui. Tu avais besoin de quelque chose, Von Sievert ? »

    Le calvarien était remonté sur son échelle pour placer des ouvrages par ordre alphabétique. Il arrivait à la hauteur de son vis-à-vis, de cette manière... 1m90, c'est drôlement haut comme point, pour voir le monde, pour un gobelin.

    « Non, je... tout va bien ? Ils ne t'ont pas fait mal ? Je travaillais derrière ce rayon et j'ai vu les étagères trembler et tu avais l'air d'avoir eu mal, alors... »
    « Oh, ça... ce n'est rien, j'ai l'habitude. »


    Lorsque le gobelin avait répondu platement à son interlocuteur, comme si la chose était banale. Balthazar avait ouvert tout grand ses yeux sombres aux reflets violets en fixant Théodule.

    « L'habitude ?! Mais enfin, tu ne peux pas les laisser te traiter ainsi ! »

    Une fois de plus, le jeune humanoïde blond je fit qu'hausser les épaules et continua son ouvrage comme si ne rien était.

    « C'est rien. J'ai vécu pire, de là où je viens. Ce n'est pas eux qui me font peur, ils se feraient dessus s'ils devaient passer plus de trois jours à Calvaro ! »

    L'elfe n'avait pas eu l'air de bien comprendre où Théodule voulait en venir, mais ne le quitta pas des yeux pendant les quelques secondes qui suivirent. Faisant comme si ne rien était, le gobelin ne put s'empêcher de sentir le bout ses oreilles pointues rougir légèrement et son ventre fouimiller d'étranges chatouillis. Il lui semblait que sous le regard intense de son camarade, ses mains étaient devenues soudainement moites, ses gestes empotés, sa concentration un vrai gruyère... tant et si bien que la pile de livres qu'il avait sur les bras avait glissé pour se retrouver par terre. Théodule avait grogné, s'apprêtant à descendre de l'échelle pour récupérer ses bouquins, mais l'elfe s'était baissé le premier et ramassa les ouvrages. Balthazar s'était finalement redréssé et avait posé sa main sur le bord de l'échelle, remettant les ouvrages entre les mains du plus petit. A cet instant, une décharge fourmillements electriques parcoururent le ventre et la poitrine du gobelin qui aurait pu se perdre dans le regard violacé de l'elfe en face de lui. L'envie de poser sa main contre celle de Balthazar, de le toucher, de se rapprocher pour l'embrasser l'avait traversé, au fil de nombreuses scènes mièvres et théâtrales que son esprit commença à créer de toutes pièces. Théodule avait retenu son souffle en se sentant rougir jusqu'aux oreilles, alors que la voix de Balthazar lui parvenait à nouveau... était-elle si agréable à entendre, avant...?

    « Je trouve ça si dommage qu'ils ne te reconnaissent pas à ta juste valeur. Je ne suis pas là depuis très longtemps, mais... je pense que tu es brillant. Tu travailles plus dur que nous tous, tous les jours et même la nuit, je vois la lumière de ta chambre allumée très tard... euh, enfin, ce n'est pas que je te... euh, que je te surveille ni rien, hein... mais... Euh, eh bien... si tu as besoin d'aide, ne... voila ! »

    A l'époque, c'était exactement les propos que le gobelin avait rêvé d'entendre depuis de longues années. Et le fait que Balthazar les adresse au jeune Théodule de 22 ans ne manqua pas de faire mouche. Le coeur du calvarien s'était mis à battre à toute allure, sa gorge était devenue sèche, il avait envie de sauter au cou de son camarade pour ne jamais le laisser partir. Il n'avait jamais ressenti quelque chose d'aussi fort pour quelqu'un dans sa courte vie, ne voulait tout d'un coup plus passer un jour loin de l'elfe qui lui avait tapé dans l'oeil ce matin-là, alors qu'ils étaient seuls dans ce rayon de la bilbiothèque. Balthazar s'était empourpré à son tour, s'apprêtant à partir sans demander son reste, visiblement aussi embarassé que Théodule par toute cette situation electrique.

    « Balthazar...? Attends ! Je... si toi aussi tu as besoin d'aide, je... tu sais où me trouver, hein ? »

    Ses propos avaient fait se retourner l'elfe, qui lui avait souri, les joues encore roses. Le gobelin se souvint avoir pensé à cet instant qu'il n'avait jamais vu plus beau sourire sur le visage d'une personne réelle, hors de ses rêves.

    Tout évolua très vite par la suite : les deux jeunes hommes se lièrent d'amitié et se mirent à étudier très souvent ensemble. Une chose en amenant une autre, leur relation s'aprofondit et devint, après quelques petits mois, une liaison plus intense, dès lors qu'ils échangèrent un baiser derrière une des grandes étagères de la bibliothèque où ils se retrouvaient souvent pour être tranquilles. Il leur était difficile de se retrouver seuls bien longtemps, même la nuit, ce qui ne faisait que plus attiser leur désir de l'autre et détournait de plus en plus le gobelin de ses études. Toutes ses pensées étaient alors tournées vers Balthazar, qu'il commença rapidement à aider à avancer dans ses propres études, délaissant ses recherches et son apprentissage de la magie qu'il suivait jusqu'alors avec une discipline presque infaillible.

    Sans que Théodule ne s'en rende compte, ses résultats chuttèrent, son implication était de moins en moins flagrante pour ses supérieurs et ses camarades qui, par ailleurs, ne restèrent pas très longtemps dupes de ce qui se passait entre les deux jeunes hommes. Balthazar, quant à lui, parvenait à progresser plus rapidement que prévu, profitant allègrement de l'aide que lui donnait son partenaire sans trop se gêner. Naïf, Théodule tombait toujours dans le panneau lorsque l'elfe venait l'implorer de l'aider dans ses recherches et s'habitua, comme si cela était normal, à être récompensé par de belles paroles mièvres et de quelques moments intimes brefs passés dans la pénombre de sa chambre. S'il refusait de l'admettre à l'époque, le gobelin fut rapidement envahit d'un malaise inexplicable, comprenant petit à petit que cette liaison n'avait rien qui ressemblait à un rapport d'égal à égal. Sans se rendre compte que cette relation était devenue très rapidement toxique à de nombreux égards, le gobelin laissa faire, donnant toujours des excuses à Balthazar, dont il était tombé pronfondèment amoureux (enfin, c'est ce dont il était convaincu) et dépendant.

    Les choses se précipitèrent pour finir, de la même manière qu'elles avaient commencé entre Théodule et Balthazar. La douche glacée arriva une nuit, pendant laquelle l'elfe s'était glissé dans la couche de son camarade. Il s'était endormi et le gobelin en profitait pour admirer le visage pasible de son amant, dans la quiètude nocturne. Ils ne s'étaient pas fait pincer, fort heureusement, alors, ils en profitaient. Balthazar se réveilla tandis que son partenaire cherchait à se rhabiller. Il avait longuement fixé le gobelin aux cheveux blonds désordonnés  avant de finalement se mettre à parler.

    « Théo...? J'ai quelque chose à te dire. »

    Le plus petit s'était retourné afin de se rallonger contre l'elfe. Son regard scruta malicieusement son amant en s'imaginant que Balthazar s'apprêter à lui souffler quelques mots doux au creux de l'oreille.

    « Ouiiii...? »
    « Je vais me marier. »


    L'espace de quelques secondes, le gobelin n'avait pas bronché, laissant juste le silence s'installer, jusqu'à se mettre à ricaner nerveusement, persuadé que c'était une blague stupide de la part de son partenaire. Ou du moins, c'est ce qu'il voulait croire à tout prix, malgré le visage on ne peut plus sérieux de l'elfe allongé à ses côtés.

    « ...Pffff ! Très drôle ! Tu m'as bien eu ! »

    Balthazar avait fini par se redresser sur le matelas. Ses yeux plongèrent dans ceux du calvarien dont le sourire s'était mit à disparaitre immédiatement.  

    « Je suis sérieux. Mon père m'a trouvé une épouse. Je dois quitter le monastère dans une semaine et rentrer. »

    Sur le coup, Théodule ne sut pas mettre de mot sur ce qu'il ressentait, si ce n'est l'impression que des alarmes s'étaient mis à lui hurler dans les oreilles tandis qu'il chutait dans une sorte d'abîme sans fond. Il avait aussi l'impression qu'on venait de lui donner un coup dans l'estomac qui lui avait tout détruit à l'intérieur, le changeant en une coquille vide.

    « ...Quoi ? Mais... Et moi...? Tu m'a dit que tu m'aimais et que tu voulais... »


    Ce fut les seules paroles que le gobelin parvint à prononcer sur le moment. L'elfe l'observa en coin, penchant sa tête sur le côté, scrutant son amant comme si la réponse à ses questionnements était évidentes.

    « Théo, enfin, tu le sais, que nous ne sommes pas du même monde ! Tu pensais vraiment que ça irait plus loin que ça... ? C'était prévu que je parte. Au départ, j'étais juste là car mon père pensait que je manquais de discipline et qu'il fallait que je fasse mon- »

    Ah, oui, ça, Théodule s'en rapellait, que l'autre lui avait dit qu'il ne resterait probablement pas les 4 ans réglementaires. N'empêche qu'il ne l'avait ni prévenu de son départ prochain, ni admit devant son comparse que la réalité ne s'accordait pas du tout avec les promesses grandiloquentes qu'il lui avait faites. Et comprendre ça avait eut sur Théodule le même effet qu'une dague plantée en plein coeur. Après cette impression de vide était venu sans attendre la colère.

    « Espèce d'immonde sac à merde ! »

    Le gobelin avait alors compris plusieurs choses : jamais le Von Sievert ne l'avait réellement considéré comme un partenaire de vie potentiel comme il avait pu parfois lui promettre, qu'il comptait le laisser sur la touche dans tous les cas et... et qu'il n'en avait probablement qu'après ce que le gobelin pouvait lui apprendre et le temps qu'il pourrait lui consacrer de manière exclusive. Théodule n'avait pas eu de mal à comprendre, ce qui le mit dans une colère noire et lui fit envoyer des insultes bien méritées à la figure de son amant, le poussant sans ménagement de son lit à grands coups de pieds.

    « Par Oros, c'était ça, hein ?! Tu t'es servi de moi pendant tout ce temps pour-- !! »

    En tombant par terre, Balthazar avait supplié de son regard de lapin bléssé son interlocuteur, comme il le faisait à chaque fois que Théodule tentait de reprendre le contrôle sur la situation. Mais cette fois, le gobelin ne s'était pas laissé faire.  

    « Théo... ne m'en veux pas, je n'ai jamais fait ça pour te blesser. »
    « Sois maudit... tu peux aller crever ! »

    Sur ces mots, le gobelin avait jeté et dehors sans ménagement le Von Sievert encore à moitié nu, réveillant au passage le reste du monastère. Les deux jeunes hommes furent convoqués directement pour se prendre un savon et Théodule dû prendre sur lui tout au long du sermon pour ne pas sauter à la gorge de son ancien amant qui s'était servi de lui. Balthazar partit 3 jours plus tard et les deux novices ne s'adressèrent pas au revoir. Théodule tenta, sans grand succès, entre les leçons et les moments passés à sanglotter dans un coin sombre de déception et de frustration, de se re-concentrer sur ses études. Chaque fois qu'il pensait au temps qu'il avait perdu en s'imaginant que le fils Von Sievert n'était pas comme les autres enfants pourris-gâtés de la haute-noblesse, Théodule voulait hurler mais n'arriver qu'à se remettre à pleurer en repensant au fait que malgré tout, il lui semblait vraiment avoir aimé Balthazar. Il était furieux contre le Von Sievert, furieux comme tous ces riches de naissances qui pensent que les roturiers dans le genre du calvarien ne sont là que pour servir tous leurs caprices avec le sourire.

    Evidemment, maintenant que Balthazar ne trainait plus sans arrêt avec lui, les anciennes brimades menacèrent de reprendre, lorsqu'Helmut revint vers Théodule afin de le narguer. Le gobelin se souvient bien du sourire victorieux insupportable du Edenweiss qui se pencha sur lui.

    « Alors, maintenant que Von Sievert n'est plus là pour t'entretenir, tu- »

    Un hurlement de douleur avait retenti dans la bibliothèque du monastère. Les novices présents avaient levé la tête de leur ouvrages pour voir leur ainé tenir sa main bléssée, car il venait d'être mordu jusqu'au sang par le gobelin qui n'en pouvait plus de se contenir. Helmut s'était contenté de partir en couvrant sa main avec un sort de magie blanche, se plaignant que sa mère et son oncle en entendraient parler. Théodule s'en fichait éperduement. A ce moment là, il avait réalisé qu'il n'avait plus grand chose à faire dans les ordres. Il n'avait pas abandonné, non. Mais il ne voulait plus se destiner à une vocation qui serait au service des gens, peut-être des humains, des nobles qui lui avait rendu la vie impossible pendant ses premières années dans la capitale, dont il avait tant rêvé. Ces gens qui ne sont "pas du même monde", ne le connaissaient pas et ne se rendaient absolument pas compte de ce dont il était capable en réalité.

    Sur le moment, ses nouvelles lubies arrivaient comme une vengeance vis-à-vis de la déception amoureuse et des brimandes qu'il avait subi, cela convenait à Théodule. Tout gobelin et bouseux qu'il était, il allait battre ces gens à leur propre jeu et leur prouver qu'il ne serait plus jamais leur larbin ou leur bonne poire en raison de son rang social ou de son espèce. Après presque 5 ans passés dans les rangs des novices, Théodule quitta le monastère sans crier gare et regagna les rues de la capitale sans trop savoir par où commencer ce qui serait sa nouvelle vie.


    Théodule se reconvertit dans la finance


    Puis, les années passèrent. D'une certaine manière, la guerre fut profitable à Théodule, comme une partie de la main d'oeuvre désertait la capitale vers le front. Evidemment, les débuts furent difficiles et de nombreuses nuits passées dans la rues en hiver firent remonter au gobelin ses pires souvenirs de Calvaro. Le gobelin n'arriva dans un premier temps qu'à trouver des emplois ingrats qui ne lui rapportaient que bien peu pour vivre au quotidien, puis se dirigea vers des postes de scribes chez des notaires ou des assureurs surchargés pendant la guerre. En cumulant plusieurs travaux ponctuels du même genre, le gobelin finissait par se faire connaître des employeurs pour son sérieux et son efficacité dans son travail dans la capitale. Il finit par trouver un poste stable chez un commerçant de la noblesse dont il devint le conseiller financier, s'imposant comme un employé de confiance dans la capitale, pour ce qui est des tâches de ce type. D'autres personnes ne tardèrent pas, par le bouche à oreille, à quémander les services du calvarien. Lorsqu'il passait dans les demeures nobles d'Altissia, Théodule ne manquait jamais d'en remarquer les fastes et les richesses, surtout les oeuvres d'art possédées par certains. Il se passionna au fil des années pour l'art et les belles pieces d'artisanat, s'enrichissant lentement mais surement grâce à ses économies, délaissant (trop) souvent son sommeil au profit de multiples travaux financiers. Quand il en eut les moyens, le gobelin réalisa aussi un de ses rêves de gosses : apprendre l'escrime et le combat à l'épée. La chose ne fut pas aisée et les armes parfois lourde, mais depuis ce temps, le Von Griffon peut se targuer d'arriver à se défendre passablement avec une épée.

    Quand il en eut le temps et les moyens, Théodule commença à envoyer quelques lettres vers Calvaro. Il écrivait surtout à Olaf, espérant que ce dernier lui réponde d'une manière ou d'une autre. Quand le gobelin eut finalement son propre lieu de vie en Altissia, il proposa plusieurs fois dans ses lettre à son frère qu'il passe le voir. Avant ses 30 ans, Théodule n'eut jamais de nouvelles de la part de son petit frère et cela commença à l'inquièter.

    Vint un jour de parade militaire dans la capitale. L'armée avait gagné une bataille et la capitale était brièvement en fête malgré le fait que la guerre n'était pas encore finie. Théodule savait que la guerre, comme les victoires, étaient bonnes pour les affaires. Il profita que la capitale soit remplie pour faire des démarches et se renseigner sur de potentiels nouvelles pistes lucratives pour sa carrière. Alors qu'il fendait la foule dans les tarvernes et dans les rues et se faisait bien souvent bousculer en raison de sa petite taille par des balourds, le gobelin se mit à vociférer pour qu'on lui fasse de la place et qu'on le laisse passer. Certains militaires lui renvoyèrent ses protestations tandis que d'autres l'ignorèrent. Mais, parmis eux, un nain à la silhouette imposante de par sa largeur se leva pour s'approcher du gobelin et l'attraper par le poignet sans ménagement. Théodule s'était libéré d'un geste vif, croassant à nouveau contre le soldat, jusqu'au moment où leurs regards, fort semblables, se rencontrèrent.

    « Olaf ?! »

    Il avait bien fallu quelques secondes à l'ancien séminariste pour reconnaitre son frère dans son armure imposante, avec ses cheveux qui avaient beaucoup poussé et derrière ses cicatrices nombreuses. Il devina sans peine que l'autre calvarien avait rejoint les rangs de l'armée et avait certainement participé à de nombreux combats en 10, peut-être 15 ans. Après quelques étranges instants de retrouvailles fraternelles, Théodule guida son jeune frère vers un endroit moins bondé, trouvant une table dans le coin d'une auberge, afin de discuter autour de quelques pintes. Evidemment, Olaf enfilait la bière à une vitesse effrayante que le plus âgé n'aurait su tenir sans tomber inconscient au bout de vingts minutes. Les deux essayèrent de rattraper le temps perdu en se racontant leurs vies. Olaf n'avait pas de très bonnes nouvelles à donner au gobelin. En effet, quelques années après le départ de Théodule de Calvaro, la région s'était vue assiègée par l'armée Caldissienne. Par consèquent, le village et ses habitants s'étaient apauvris encore d'avantage et nombreux furent ceux qui décidèrent de partir. La ferme ne rapportait donc plus rien aux Griffe, pour reprendre les propos d'Olaf, ils étaient "vraiment dans la grosse merde". Les choses se précipitèrent encore plus lorsqu'Elsa et Barbabas furent brusquement emportés par la maladie, laissant Olaf et Cunégonde à leur sort, mais aussi maitres de décider ce qu'ils feraient ensuite. Sans surprise, les deux adelphes laissèrent la ferme et décidèrent de partir du village. Cunégonde avait fait son chemin vers la ville la plus proche et Olaf, pour sa part, avait rejoint la garnison du petit fort se trouvant à quelques kilomètres afin de rejoindre les rangs de l'armée altisienne. Théodule ne se préoccupa pas vraiment de demander à son frère s'il lui en voulait encore, se contentant d'écouter le long récit guerrier qui suivit.

    Olaf avait eu l'air passionné de lui raconter ses premieres années à l'armée, bien qu'il n'avait commencé que par les tâches les plus ingrates, comment il avait rapidement appris à manier la hache et la masse d'armes ("en fait c'est un peu comme un grosse bèche", disait-il) et découvert son affinité avec la magie élémentaire de glace. Dans tous les cas, les récits de bataille de son petit frère fascinèrent Théodule jusqu'à une heure fort avancée de la nuit. Olaf avait apparement trouvé sa vocation et sa place parmi les soldats. Le nain espérait rapidement monter en grade au fil des années pour avoir plius de responsabilités, être aux commandes d'une garnison, peut-être. Il n'avait eu que peu de nouvelles de Cunégonde ces 5 dernières années, mais il paraîtrait que cette dernière se serait mariée afin de racheter une ferme dans les montagnes. Théodule se réjouissait pour son frère derrière son inquiétude inévitable et lui raconta également, quelque peu imbibé à l'alcool, ses mésaventures au monastère (en gardant l'épisode "Bathazar" de côté, évidemment) et son parcours lucratif des dernières années. Il annonça à Olaf vouloir trouver sa place dans le commerce d'oeuvres d'art et d'antiquités et d'accumuler suffisament de bien pour acheter des titres de noblesses. Le militaire n'était pas très sensible à la vocation et aux désir d'anoblissement de son grand frère, mais l'encouragea quand même, non sans rester grincheux. Olaf ne resta pas très longtemps à Altissia : au bout de trois jours, sa garnison était appellée à retourner sur le champ de bataille. Les deux frères avaient échangé des au revoir mladroits, en essayant de se promettre l'un à l'autre de ne pas mourir avant de se revoir une prochaine fois en Altissia.


    Théodule taxe les pauvres


    Après avoir passé plus de 15 ans à Altissia, Théodule voyait les prémice de ce qui deviendrait son futur commerce fleurir. Le roturier avait finalement envoyé la lettre qu'il attendait d'écrire depuis des années afin de rejoindre les rangs de la petite noblesse altisienne. C'est à ses 38 ans que Thédole fut anobli et changea finalement son nom de famille en "Von Griffon", envoyant tout de suite une lettre à Olaf et à Cunégonde pour les prévenir (il paraît que ces derniers ne firent que lever les yeux au ciel en apprenant la nouvelle). Evidemment, le gobelin passa des heures sur la réalisation de son blason, et fut très satisfait de dessiner fort maladroitement une sorte de griffon tenant un cristal sur ce qui serait désormais l'insigne de sa famille.

    Alors que les affaires marchaient bien et que le Von Griffon allait ouvrir sa boutique, l'annonce de la Paix le prit de court, tout comme les nouvelles au sujet du surgissement soudain d'Yggdrasil au centre d'Elysia. Les rumeurs se répendirent très vite dans la capitale réeinvestie par les militaires revenant du front. Au fil des mois furent rapportées des nouvelles d'Yggdrasil, de ses habitants qui venaient de se réveiller et de la cohabitation improbable et complexe qui s'effectuait dans la cité d'Eos. Même si Théodule n'était pas vraiment enclin à croire en une paix définitive avec leurs voisins de l'est, il ne pouvait s'empêcher de penser au formidable mélange des cultures qui avait lieu en Yggdrasil. La chose lui paraissait une aubaine pour le commerce de l'art et des antiquités et donc, pour ses affaires. C'est pour cette raison qu'après presque 20 ans, Théodule finit par quitter Altissia afin de faire la route jusqu'à Yggdrasil, espérant y faire fortune et faire prospérer ses projets. De plus, il y serait au coeur des débats politiques et sociaux actuels et espérait trouver sa place dans la noblesse installée en Yggdrasil en s'intégrant à la vie de la cité millénaire dont les activités étaient déjà florissantes.

    En arrivant en Yggdrasil, Théodule fit l'acquisition d'une échoppe dans l'avenue de la négoce où exposer ses antiquités et oeuvres d'art. Il se sociabilisa rapidement avec les commerçant.e.s du quartier des affaires et tenta de se distinguer auprès d'eux, visant un poste plus haut placé dans la vie du secteur et de la cité. C'est à la fin de l'année 1000 que le Von Griffon parvint a obtenir la majorité des suffrages et à se faire élire chef du quartier des affaires, promettant bien des choses comme un bon politicien, mais resserant rapidement la vis dès qu'il arriva à son nouveau poste, pour privilégier l'expansion financière de son quartier devant les décisions d'ordre social. Ses mesures ne furent pas populaires auprès de tout le monde, mais certains commerçants, souvent les plus aisés furent satisfaits d'avoir l'occasion de s'enrichir encore d'avantage.

    Confiant en l'avenir à ce moment là, Théodule était allé assister à la grande cérémonie de célébration de la paix. Comme le reste de ses congénères, il assista à la mort violente en direct d'Adélaïde et de l'ancien souverain caldissien. Le gobelin fut fort affecté par la disparition soudaine de l'impératrice et s'inquiéte depuis pour le futur d'altissia et l'idée qu'une guerre éclate de nouveau entre les mains du dauphin, encore trop jeune et visiblement peu enclin à se mettre à la tête d'un conflit. Evidemment, Théodule n'était pas allé contredire les racontards : il était impossible qu'un.e altissien.ne ait commit un crime aussi vil, donc, pour lui, la culpabilité de cet horrible assassinat ne pouvait reposer que sur un.e caldissien.ne ou un.e natif.ve. Cela dit, Théodule n'avait pas le temps de jouer au détective pour l'instant et laissa ce travail aux militaires... militaires dont il, s'ils étaient altissiens, ne prenait pas trop garde aux déplacements dans le quartier des affaires. Oh, le Von Griffon sait pertinnement à quel type d'abus les soldats pouvaient parfois se livrer avec le champ libre, mais jugeait que ce n'était pas ses affaires d'administrateur. Et puis, il avait un commerce à faire tourner et pour que tout le monde soit enclin à faire commerce d'oeuvres d'art et d'objets antiques avec lui, alors, il n'allait pas donner son avis politique tout le temps, ce serait mauvais pour les affaires !


    Théodule a des squatteurs


    Finalement, malgré l'ambiance devenu tendue en Yggdrasil, Théodule était de ceux qui avaient le droit de regarder ailleurs en raison de sa place et de son niveau social. Eh, oui, sans s'en rendre compte, il était devenu une des personnes qu'il excecrait quand il avait 20 ans. Mais, il se disait, en retournant s'assomer de travail, que, de toute façon, il n'y a pas d'autres manière de faire si ne veut plus se faire écraser. Le gobelin s'était convaincu qu'une "loi du plus fort" existait en ce bas-monde et mettait un point d'honneur à en triompher. Pour le coup, ce n'est pas comme si son frère Olaf venait le contredire pour le moment. Celui-ci, devenu capitaine à la fin de la guerre, s'ennuyait sans batailles et se ramenait souvent chez l'ainé pour s'y reposer et visiter la ville, aller dans les tavernes, jouer à des jeux d'argent, puis revenir ronfler sur un canapé. Même si Théodule grognait pour la forme en voyant son petit frère mettre le bazar chez lui alors qu'il lui fallait travailler, il n'était pas mécontent de pouvoir relier avec Olaf ces dernières années.  

    De toute façon, le Von Griffon allait devoir s'habituer à avoir des squatteurs chez lui. C'est ce qu'il réalisa lorsqu'il se leva un matin pour aller nourrir ses 5 carpes koi dans le bassin du jardin et retrouva Bérangère, sa préférée, entre les crocs d'une bête humanoïde sauvage hirsute, visiblement paumée et peu habituée à la compagnie humaine. Passé l'horreur de voir son poisson adoré bouloté par un inconnu aux grandes dents, le Von Griffon fut tenté de chasser le gamin farouche, mais ce dernier revenait pour se poser dans au fond du jardin. Aussi, comme Théodule ne voulait pas perdre une autre de ses carpes (ou même qu'on mange leur nourriture), il écouta la suggestion d'Olaf de laisser de quoi manger au gamin dans un coin du jardin, au cas où. Mais, de cette manière, le gamin restait en attendant son prochain repas. Théodule ne s'était pas attendu à apprivoiser petit à petit ce qui semblait être un enfant loup, mais la chose était visiblement bien partie. Pour le moment... le Von Griffon ne sait pas vraiment quoi en penser et a encore peur que le jeune loup lui mette son jardin et sa maison sans dessus-dessous et mange ses carpes chéries plus qu'autre chose. Mais bon. Même quelqu'un comme le gobelin n'arrivait pas à laisser quelqu'un s'affamer dans sa propriété, il savait comme la faim pouvait être source de souffrance en se rapellant son enfance à Calvaro. Mais ce n'est pas pour autant qu'il allait faire quelque chose pour aider les gens dans le besoin du quartier des affaires ! Ah, non, il ne fallait pas trop rêver non plus !

    Finalement, même après toutes ces années, Théodule reste complètement buté et son obsession pour le fait de travailler jusqu'à l'épuisement reste incorrigible. Mais bon, c'est que le Von Griffon est trop fier et comme il le dit tout le temps, il n'a pas envie d'arrêter avant d'avoir eu sa revanche.

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    Bravo, tu es validé.e !
    Aaaah ! On l'attendait, ce cher Dudule ! Il est beau, il est frais, il est avare ! Je comprends tout à coup le problème de longueur mais la fiche a été agréable à lire et ça se voit que tu t'es amusé.e :huhu:
    Je n'ai rien vu qui clochait alors tu es donc validé.e ! Je vais faire ton sac et recenser le reste, en attendant je te souhaite bon jeu avec le tout premier DC du forum !

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