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  • "Non." - Fiche d'Helmut
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    ft. des dessins de Mumut de c Cobakilafé
    Helmut-Isaak Edenweiss
    46 ans
    Altissia
    Vigoureux
    Agenre
    Noble
    Gauche

    ✘ Naissance : 6 juin 955 ; 46 ans.
    ✘ Prénom(s) : Helmut-Isaak. Il utilise généralement uniquement son premier prénom. Des fois, quand il ne veut pas se présenter comme le cardinal, il se fait appeller "Isaak" et "Nagel", d'après le nom de famille de son père biologique.
    ✘ Surnom(s) : Moumou, Mumut, gros con, gros caca, le  cardicaca, le cardichiotte, le cardibatard, le Cardi B, le mec qui te regarde mal de loin, là, le type qui juge tout le monde, etc
    ✘ Nom de famille : Edenweiss
    ✘ Espèce : Humain, mais il a des gênes de magimorphe bien endormis qui lui viennent de sa grand-mère maternelle.
    ✘ Profession : Cardinal d'Yggdrasil, moine oroniste et scientifique, parfois enseignant.
    ✘ Origine : Altissia.
    Classe(s) : Magicien / Combattant
    Bonus & Malus choisis :
    Bonus : Vigoureux (+10% PV, +25% de résistance au poison et à la paralysie)
    Malus : Gauche (-4 DEX, -4 CHA)

    Costaud et en bonne santé, Helmut est solide physiquement. Il peut porter des lourdes charges assez facilement, il résiste bien aux intempéries et il est rarement malade. Malgré le fait qu'il soit coriace, la coordination de ses mouvements et ses réflexes ne sont pas très au point : il casse et fait très souvent tomber des choses sans le vouloir. Souvent plongé dans ses pensées, il lui arrive d'oublier ses affaires, de ne plus faire attention à ce qui l'entoure et de se prendre des portes ou des poteaux. Aussi, il n'y voit pas bien sans lunettes, ce qui n'arrange rien dans sa maladresse.

    Spécialité magique : Elémentaire (feu/foudre)

    Guilde : /



    ✘ Couleur de peau : Caucasien, plutôt pâle. Helmut ne passe pas beaucoup de temps dehors, à part quand il est obligé de sortir pour le travail. Sa peau est facilement agressée par le soleil et rougit très facilement.

    ✘ Traits faciaux : Le grand bonhomme a un visage assez banal, qui donne une bonne illusion de sympathie lorsqu'on ne le connait pas. En plutôt bonne santé, il a tout de mêmes quelques rides dues à son âge au niveau des yeux et des commissures des lèvres et son travail fait qu'il a les yeux bien souvent cernés. Il est rare de le voir sourire, encore moins quand il est au travail. Sa figure est ronde, il a des grosses joues qu'on peut avoir envie de tirer et des double mentons assez glorieux quand il se tend. Vu comme ça, il ressemble juste au gentil bibliothécaire empoté du coin qui ne parle pas beaucoup, jusqu'au moment où il décide de vous sortir ses regards les plus froids et méprisants. Il en faut peu pour qu'Helmut décrète que vous n'êtes pas digne d'intérêt pour lui et qu'il se contente juste de vous ignorer ou de vous juger de ses grands yeux bleus perçants.

    ✘ Chevelure : Noirs avec des reflets bleutés ; épais et lisses. Helmut oublie de les couper, ce qui les fait souvent descendre jusqu'en bas de sa nuque en fourches et dans son visage. Avec sa raie au milieu du crane, c'est rarement du plus bel effet. Pour ne pas être gêné, il attache ses cheveux derrière son crâne ou met des barrettes. Ce qui n'empêche pas toujours sa frange de le gêner.
    Certains clichés tendent à faire courir la rumeur que les intellos lunetteux qui passent beaucoup de temps penchés sur des livres ont les cheveux gras. Le Edenweiss ne déroge pas à ce cliché qui le poursuit depuis son adolescence. Il a les cheveux brillants et même s'il les lave régulièrement, ils graissent très vite.

    ✘ Taille : On voit plus souvent Helmut assis dans son bureau qu'ailleurs et on peut parfois penser qu'il n'est qu'un type un peu rond et bas de plafond. Sauf que non. Physiquement, le cardinal est imposant, autant en hauteur qu'en largeur : il mesure environ 191 cm et pèse dans les 130 kg.

    ✘ Carrure : Comme dit précédemment, le grand monsieur aux cheveux gras ne passe pas inaperçu en raison de sa constitution physique : il est très large d'épaule et du buste également (peu musclé en dehors des épaules et des bras, en revanche), son ventre rebondi est jalousé par certains et il le sait, ignorant et vannant toute remarque censée l'agacer à cet égard.  

    ✘ Style vestimentaire : Helmut est propre sur lui et fait attention à ce qu'il porte, mais sa dégaine n'a rien de très remarquable. En dehors des moments ou le cardinal porte ses vêtements de cérémonie, il ne porte que des robes oronistes traditionnelles avec une grande veste noire aux manches larges qu'il pose sur ses épaules, s'en servant souvent de cape. Il porte également des lunettes chez lui et pour travailler, qu'il retire parfois pour ses apparitions publiques et toujours quand il s'entraine.

    Il sort rarement de la cité dans quelques pièces d'armure par-dessus ses vêtements et sans sa claymore avec laquelle il s'est plusieurs fois battu. On peut retrouver sur ses habits des apparitions du blason de sa famille, assez fameux car il consiste en la représentation d'un seraphim assez moche et creepy.

    ✘ Particularités liées à l'espèce : L'ennui d'un chara designer/20.

    ✘ Forme de la marque : /

    ✘ Autres détails :

    ✘ Santé : Pas grand chose à signaler à part une myopie très prononcée et une photosensibilité qui engendre bien souvent des maux de tête embêtants. Helmut se nourrit bien et fait attention à son hygiène, le fait d'être riche et de peu sortir en hiver lui permettant de se préserver des maladies saisonnière. Il a tendance à s'empâter du fait de son côté casanier et à avoir mal au dos quasiment en permanence à cause de sa taille et à force de passer son temps penché sur son bureau, à écrire ou à lire.  

    Erudit
    Arrogant
    Hautain
    Zélé
    Réservé
    Instransigeant
    Menteur compulsif
    Empoté

    ✘ Personnalité détaillée : Froid (glacial, même) - Aimable comme une porte de prison - Provocateur - Parfois carrèment agressif et blessant gratuitement - A très peu d'empathie - Prend tout le monde de haut - Se croit sincèrement supérieur (genre, pour lui, c'est un fait avéré que tout le monde est stupide sauf lui) - Arrogant - Obnubilé par ses recherches - Monsieur Je-Sais-Tout - Ramène sa science à tout va - Détaché - Misantrope à l'excès - Jamais satisfait des autres - Exigeant

    Obsessionel - A le jugement hâtif - Injuste - Je m'en foutiste - Impulsif - Colérique, mais toujours dans le froid (il est extrèmemement rare qu'il explose vraiment mais il n'en pense pas moins) - Vicieux - Rancunier - Pessimiste - Ne place presque jamais d'espoir en autrui - Extrêmement méfiant - Ne fait confiance a personne - Menteur - Manipulateur - Sadique - Plus ou moins prêt à tout pour arriver à ses fins - A très peu de scrupules, considère qu'il ne faut jamais écouter ses remords - Ne préfère pas se salir les mains (bah oui, c'est plus commode d'avoir des sbires), mais le fera sans trop broncher s'il y est obligé

    Erudit - Pédagogue - Stratège - Nerd - Aime transmettre ce qu'il a appris - Sérieux - Travailleur - Efficace - Passionné

    Lâche - Peureux et paranoïaque dès qu'il laisse tomber son masque de petite merde provocatrice - Replié sur lui-même - Renfermé - Grincheux - Taciturne - Coincé, ne parle jamais de ce qu'il ressent - S'est habitué à ne jamais se fier à ses instincts - Aveuglé par les traditions de sa famille et le lavage de cerveau qu'il les a laissé pratiquer sur lui - Incapable d'écouter les autres et de prendre le moindre conseil
    ✘ Aime : Les chiens - Astro, sa husky et Algorithme, sa tosa inu - L'astronomie - Les mathématiques - Lire des ouvrages scientifiques - Accumuler des livres et des savoirs scientifiques - Les bibliothèques et les librairies - Etudier et travailler - Manger - Cuisiner - L'oronisme - Le calme et la solitude - Enseigner des choses et donner cours aux sémonaristes - Vanner les gens qu'il n'aime pas - Parler dans le dos d'autrui - Snobber les provocations - Etre à l'origine des provocations - Se faire bolosser - Les gens qui vont droit au but - La franchise (car selon lui on avance pas en prenant mille précautions) - Siegfried, Hanz et Klaus - La neige - Ses flammes - Faire brûler des choses (et des gens, parfois)
    ✘ N'aime pas : L'incompétence - Les magimorphes - Les morts vivants - Les enfants (les siens compris) - Les non-humainoïdes et les hybrides qui ne s'intègrent pas correctement à la société ou qui ne "connaissent pas leur place" de manière générale - Les arcanes taboues (et surtout les gens incapables de les contrôler) - Le manque de self-control de manière générale - Être touché par d'autres personnes quand il ne l'a pas demandé - Les gens qui ne savent pas se tenir en public - Les gens trop curieux - Les mondanités - Les gens attachent trop d'importance aux apparences - Les gens qui se plaignent - Entendre des choses comme "c'est difficile", "ça me fatigue" ou "je n'y arrive pas" - Les gens "incultes" - Les gens de manière générale, disons le - Les discussions qui s'éternisent pour rien - La politesse excessive - Devoir faire des discours - Passer pour un imbécile - La vue du sang - La saleté
    ✘ Aspirations : Helmut aimerait trouver l'artefact pour l'étudier et avoir la satisfaction de constater que toutes les prophéties qu'il étudie depuis des lustres n'étaient pas fausses. Il voudrait conserver sa place actuelle pour que les Edenweiss continuent de l'occuper après lui et que leurs ambitions s'accomplissent en Yggdrasil. Evidemment, il voudrait que plus de personnes s'intéressent à l'Oronisme en Yggdrasil, pour que leur influence soit plus grande et prenne le pas sur celle des autres pratiques religieuses. A ces fins, il compte bien faire de sa fille, Irina, une candidate aussi brillante que lui au poste de Cardinale d'Yggdrasil.
    Le moine n'a que peu d'ambitions qui lui sont personnelles, si ce n'est que son pouvoir actuel lui est bien pratique pour continuer ses activités de recherche et vivre confortablement sans trop se soucier du mal qu'il a fait pour tracer son chemin. Sans qu'il ne l'admette vraiment, Helmut apprécie le fait d'avoir de l'influence et de l'emprise sur autrui de part sa place de Cardinal. Il aime être intouchable et souhaite faire en sorte que ce soit le cas encore un certain temps.  
    Il rêve secrêtement de diriger son propre monastère ou il serait tranquille, pourrait manger et boire beaucoup et enseigner ce qu'il sait à des seminaristes.
    ✘ Craintes : Perdre sa place et l'estime des Edenweiss l'embêterait, car il risquerait d'y perdre sa place de Cardinal et toutes les facilités qui en découlent. Par ailleurs, il sait quel mépris est réservé aux gens qui ne vivent pas à la hauteur des ambitions familiales chez eux et n'a pas envie de le subir comme d'autres avant lui. Il n'en parle jamais, mais la mort le fascine autant qu'elle l'effraie. Il a été traumatisé par la disparition de ses frères en raison de leur hybridation et aussi par la mort de son père.
    Il craint pour la vie de ses deux chiens plus que pour celle de sa fille (et n'attache même pas beaucoup d'importance à la sienne)... néanmoins, il n'a pas envie de connaître la même fin que ses deux frères. Il est paranoïaque et ne veut pas dévoiler ce détail, mais il se demande parfois s'il est réellement "juste humain" et si ses gènes ne se réveilleront pas aussi un jour. Pourtant, rien dans ses souvenirs, dans son organisme ou les résultats médicaux n'indique qu'il serait autre chose qu'humain alors il se rassure avec ces faits-là.

    Quelle est son opinion religieuse ? : Il parait évident, en étant Cardinal, que la religion prenne une place majeure dans la vie d'Helmut. Les Edenweiss qui occupent depuis longtemps une place importance dans les conseils religieux sont extrèmement attachés aux principes oronistes qu'ils suivent à la lettre, dans leur version la plus élitiste et excluante. L'éducation d'Helmut s'est faite dans les monastères : il a passé toute sa vie avec les moines et les moniales qui ont intégralement pris en charge son éducation. Il a aussi grandi avec les enseignements racistes des Edenweiss qui visent à exclure toute personne non-humaine (ou non humanoïde, à la grande limite) des hautes sphères religieuses et gouvernementales.  

    Le cardinal est complètement lavé du cerveau de par les principes religieux sur la valeur du dépassement de soi, de la recherche du perfectionnisme et de la valeur du travail acharné qu'on lui a répété toute sa vie. Il est aussi persuadé, en tant qu'humain noble et moine supérieur, d'être mieux que tout le monde. Les membres les plus éminents de sa famille, dont sa mère la première, ont toujours guétté l'occasion de se hisser au rang de Cardinal pour avoir le contrôle sur les conseils religieux altissiens. Helmut est le premier de sa famille a avoir accèdé à cette place et compte bien y oeuvrer de la meilleure manière possible et y travailler dur selon les principes oronistes et surtout selon ceux des Edenweiss.

    Quelles sont ses attentes et son avis sur l'Artefact ? : Il espère bien qu'il pourra le trouver et a longuement étudié les légendes et les prophéties à son sujet pour essayer de cerner ce que pourrait réellement être l'Artefact.

    Il n'a pas de grands rêves personnels de ce qu'il pourrait faire avec pour lui-même, mais pense que conformèment aux légendes qu'il a étudiées cet objet pourrait permettre avancées scientifiques et techniques prodigieuses. Pour cela, il n'a confiance qu'en lui-même et le conseil oroniste et éventuellement le gouvernement altissien pour l'utiliser modèrèment. Il est convaincu que les caldissiens en feraient un usage fantasque et excessif et que les eossiens en perdraient le contrôle... et il ne veut même pas penser à la catastrophe que ce serait, si l'Artefact tombait entre les mains d'une personne lambda et sans aucune ambition.

    Quelle est son opinion au sujet d'Altissia ? : C'est son pays. Il y est né et s'est battu pour lui durant la guerre, cela suffit pour qu'il ne questionne pas sa loyauté à cet égard. En dehors de ça, ce que prefère Helmut à Altissia, c'est bien les gros chiens à la crinière touffue en premier lieu puis la nourriture, la boisson et les banquets. Concernant ses habitants, eh bien, il y a quelques personnes qu'il a aimées en altissia, évidemment, mais il n'a finalement que peu de considération pour ses concitoyen.ne.s, si ce n'est pour les séminaristes oronistes curieux d'apprendre.

    Quelle est son opinion au sujet de Caldissia ? : Il n'est pas spécialement dérangé par l'arrêt des conflits avec le royaume de l'est mais il n'ira pas manger dans la main des caldissiens pour autant. Il ne leur fait pas confiance (encore moins aux religieux omnistes). Il ne s'est jamais vraiment intéréssé à leur culture ni leur religion, mais leur connaissance de la magie, objectivement supérieure à celle des altissiens, l'intéresse beaucoup.

    Quelle est son opinion au sujet des Eossiens ? : "Ils sont arriérés mais ne comptez pas sur moi pour faire leur éducation". Helmut ne déteste pas les natifs d'eos mais il pense qu'ils ont interêt à "rattraper leur retard" et à faire des efforts s'il veulent gagner leur place dans la société yggdrasilienne telle qu'elle est actuellement. Oui, on peut dire qu'il s'en fout complètement et compte juste les laisser se débrouiller seuls.

    Et vous ?

    Âge : La 30aine arrive
    Votre/Vos pronom(s) : Il
    Disponibilité : Plus ou moins toujours pour RP, moins sur la bobox car je me fais vieux et grumpy
    Comment nous avez-vous connu ? : Linkedin, d'ailleurs voici 5 astuces pour statupiser votre carrière
    Un commentaire ? : Cellui qui lit ça pue des fesses C:
    Auriez-vous un souci à faire remarquer ? : Prout
    Double compte de : Raoul, Théorique, Gigi, Alexis et Yonnel

    Coba



    Dernière édition par Helmut Edenweiss le Sam 24 Juin 2023 - 16:53, édité 25 fois

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    Histoire


    Généalogie directe :


    /!/ CW : eugénisme, abus parentaux, manipulation, xénophobie/racisme bien crasse, etc. /!/
    Globalement, Helmut et les Edenweiss sont des extrémistes oronistes bien facho et lavés du cerveau :V Je ne cautionne évidemment rien dans le comportement du personnage car y'a très honnêtement rien à sauver /PAN/



    A wake of devastation will not be tolerated
    A threat without foundation will be eradicated
    Defend our own existence from evil's pure persistence
    And if our spirits falter we face the devils alter


    An 1001 (46 ans) || Alma Edenweiss

    Chez les Edenweiss, la mise à l’épreuve est permanente. Nous ne faisons pas partie de l’elite du pays pour rien. Faire ses preuves dans tous les domaines, exceller est primordial pour gagner l’estime de ma mère et de mon oncle et pour prétendre à une place d’influence au sein de notre famille. Il ne s’agit pas que d’être bon avec les textes oronistes et d’être un rat de bibliothèque : il faut aussi être capable d’endurer et de se dépasser comme un.e altissien.ne exemplaire, savoir se battre à la loyale, que ce soit par les armes ou par la magie. Le chemin est difficile et ne croyez pas que n’importe qui avec des efforts et du courage puisse en triompher. Il ne faut pas être n’importe qui, il faut de la noblesse d’âme et surtout, être humain.

    La raison d’être des Edenweiss et des autres familles plus mineures qui suivent nos idées est de garder la place d’importance des humains (et de quelques humanoïdes, quand ils y mettent du leur) au conseils religieux oronistes et au sein du gouvernement. Nous ne pouvons pas compter sur les hybrides ou les morts vivants pour bien diriger dans les hautes sphère. Leur existence même est selon certaines interprêtations des textes oronistes suivies par les Edenweiss, contre-nature. Je ne crois pas nécessairement à ces théories, mais je les trouve, pour ma part, que leur insistance pour investir les rangs du pouvoir est pénible. Iels sont trop bruyants et imprévisibles aussi… enfin, comme Alexander, finalement… s’il n’a pas été possible de le gérer, lui, comment en gérer des centaines au gouvernement ?

    Certain.e.s, au conseil, reproche aux Edenweiss d’être arriérés, encore plus ces temps-ci, depuis la Paix et la découverte d’Yggdrasil. Je me fiche bien de ces reproches. Nous avons une mission à remplir et ma famille m’a donné sa confiance pour cela, m’a aidé à obtenir la place de Cardinal. Ce sont mes efforts continus qui m’ont mené là et rien d’autre et qui font que je peux dédier ma vie à mes recherche sur les prophéties et sur l'artefact.



    An 997 (42 ans) || Siegfried Nagel

    Avec le recul, je pense pouvoir dire avec précision quand, quel jour, à quelle heure les choses ont basculé pour moi. J’ai toujours aimé la précision, même pour des faits, des évènements aussi chargés en émotions que ce qui s’est passé ce jour-là. Cela ne change rien au passé, cela n’atténue pas la douleur sur le long terme mais… cela me permet de rationaliser cette sentimentalité inutile, pour qu’elle n’entravent pas mes plans.

    Je ne sais pas si, dans ma vie, quelqu’un a été plus important que Siegfried Nagel. Dans les sphères religieuses d’Altis, des rumeurs selon lesquelles il serait mon géniteur ont longtemps circulé. Quelque soit la véracité de ces racontars inintéressants, je me souviens tout de même de Siegfried comme ce qui s’est le plus rapproché d’une figure parentale saine dans ma vie. Mais, peu importe. Peu importe, si je n’ai pas été élevé dans l’amour et le respect de mes émotions, de mes désirs. Cela n’a plus d’importance, maintenant qu’il n’est plus là. Cela n’en a jamais eu, quelque part, car, qui a vraiment besoin d’amour pour grandir, si ce n’est quelques enfants capricieux.ses ?

    Il faisait beau, ce jour là. J’étais en route à cheval pour l’abbaye. Siegfried avait longtemps été moine supérieur et enseignant dans un monastère du cœur d’Altis, mais avait fini par changer pour un poste plus calme dans la campagne voisine de la capitale. Je me souviens l’avoir envié. Juste un peu envié, d’avoir obtenu une place dans un lieu aussi calme, loin de l’agitation anxiogène des conseils religieux. Je l’admirais d’avoir eu le courage de se détacher de tout ça, de son lien particulier avec Alma, d’être parvenu à ce que je n’arriverais jamais à faire. Dans tous les cas, j’allais lui rendre visite régulièrement. Je n’avais pas vraiment d’autres personnes à qui me confier, en qui j’avais autant confiance. Martin était parti après la naissance de Ludwig et je suis certain qu’il n’a pas envie de me parler à nouveau. Irina m’adresse encore moins la parole qu’avant, depuis la disparition de Ludwig l’an dernier. Je ne reverrais pas Soltan non plus, mais ça, c’était joué d’avance.

    Siegfried ne jugeait pas, lorsqu’il écoutait. Il ne disait presque rien, d’ailleurs, il se contentait d’entendre mes paroles tandis que nous cuisinions ensemble. Parfois je me dis que j’aurais aimé être comme lui. Mais je ne pense pas avoir sa patience et cette capacité apparemment sans limite à aimer mon prochain. Je ne comprends pas comment il est possible d’aimer tant de gens, ou même une seule personne, d’avoir de la compassion ainsi. Je ne dis pas non plus que Siegfried était un ange, il restait humain et avait de nombreux défauts: sa mollesse, son manque de détermination et sa tendance à toujours se laisser marcher sur les pieds. Il donnait trop à tout le monde, il était trop gentil. Il ne voyait pas quand il était abusé par d’autres moins bien attentionnés. Il était naïf, c’en était parfois irritant. Aussi, il ne faisait pas attention à sa santé. Il avait le cœur fragile. C’est d’ailleurs ce qui l’a tué.

    Je suis arrivé en début de soirée au monastère. Il faisait bon, pour une soirée automnale. Le ciel avait une jolie couleur rosée. On m’ouvrit les portes comme d’habitude, on ne m’adressa pas beaucoup la parole, je sais qu’on ne m’appréciait guère, dans le coin, mais peu m’importait. On m’a dit qu’il m’attendait et je suis monté vers ses quartiers, après avoir constaté qu’il n’était pas aux cuisines. J’ai commencé à sentir que quelque chose clochait dès ce moment-là. Siegfried était toujours aux cuisines, à cette heure-là. Peut-être était-il souffrant ? Je me souviens avoir pressé le pas jusqu’à pouvoir frapper à sa porte. Il n’a pas répondu. Un très mauvais pressentiment m’avait envahi et je suis entré pour le trouver étendu par terre. Son cœur avait fini par lâcher.

    Ce fut une surprise de voir Alma, ma mère, m’accompagner pour assister à l’inhumation de Siegfried au Monastère. J’avais rarement vu les traits d’habitude si sérieux d’Alma aussi tirés et affectés. Ses yeux noirs étaient humides, brillaient d’une lueur attristée derrière quelques mèches de longs cheveux noirs qu’elle avait oublié de remettre derrière ses oreilles, chose qu’elle faisant de manière maniaque d’ordinaire. J’imagine que chez les Edenweiss, il n’y avait pas qu’à moi que Siegfried manquerait.

    J’ai été honoré d’apprendre qu’il m’avait désigné pour organiser le banquet et pour organiser le rituel sacrificiel du bétail que nous avions cuisiné collectivement ensuite. Irina, ma fille, était là, elle aussi. Comme d’habitude, Irina, ma mère et moi n’échangeâmes pas un mot. Nous étions en plein recueillement j’imagine et ce n’est même pas quelque chose qui nous liait spécialement à la base. Je savais que dès le lendemain, plus personne n’en parlerait, chez les Edenweiss. C’est comme ça, dans notre famille. On ne s’attarde pas. On ne s’accable pas. Nous n’avons pas le temps. Pour dire à quel point l’accablement aurait été inutile : ce n’est que quelques semaines plus tard que j’ai été nommé au conseil religieux. Quelques années avant d’obtenir ma place en Yggdrasil.

    Oh, je l’admets : la mort de Siegfried m’avait bousculé, m’avait donné envie de tout arrêter tandis que je le pleurais et me figurais que, peut-être, je me trompais de route et suivais les mauvaises personnes et les mauvaises idées. Mais, le travail devait reprendre et je n’attendais jamais moins que la perfection venant de moi-même. J’étais seul, désormais. Si je décevais, personne ne serait là pour me réconforter ou pour me tendre la main. M’arrêter, c’était tomber. Tomber comme ça m’était déjà arrivé après la mort de mon frère Hanz. M’arrêter, c’était mourir. Quand je disais que les choses ont basculé, c’est que j’ai, après toutes mes déceptions et mes erreurs, décidé de simplement faire mon travail sans jamais plus avoir de scrupules. De toute façon, je n’ai pas le choix. Je ne peux plus m’arrêter après tout ce qui s’est passé.



    An 989 (39 ans) || Soltan Lazarus

    Je viens d’apprendre la mort de Soltan. Martin n’y est pas allé de main morte cette fois-ci. Il m’a rendu la dague et l’anneau que je lui avait offert avant notre mariage… ah, c’est vrai que nous avons été heureux, tous les deux, fut un temps. Je me souviens bien de notre rencontre, au monastère, quand j’étais encore novice. Ce blond court sur pattes à l’air renfrogné et qui gueulait sur tout le monde m’avait tout de suite fait fondre, lorsqu’il m’avait offert un de ses rares sourires en coin après une de mes vannes à l’adresse de cet abruti de Théodule Griffe que nous aimions tant embêter. Il m’avait avoué qu’il essayait d’attirer mon attention depuis longtemps, quand nous avions commencé à sortir ensemble… en plus, nos famille s’entendaient à merveille. Pendant un temps, rien n’aurait pu aller mieux entre nous.

    Tout ça pour dire, que ce n’était un autre amant qui me quittait brusquement. A force, je commençais à avoir l’habitude. Alma m’avait prévenu que le chemin serait solitaire, depuis le début. Elle n'avait pas tord, pour une fois. Si je comptais sur les autres pour avancer, alors je n’aurais rien fait. Rien obtenu. Mais, tout de même, ça m’embêtait de perdre deux personnes d’un coup. Je l’avais mérité, d’après Martin. Il m’en voulait particulièrement de lui avoir menti alors qu’il était enceint de Ludwig… oui, d’accord, je n’ai pas vraiment assuré, ce coup-ci. Mais on ne m’a jamais appris à exceller pour ce qui est de mes relations personnelles ! On ne peut pas être bon partout…

    Martin devait vraiment être très en colère, pour faire de ma liaison avec le caldissien une affaire personnelle. Il a toujours été un peu sanguin et maladivement (voire dangeureusement) jaloux. Mais il s’avère que j’ai toujours eu un type : les brutes de décoffrage qui jouent aux gros durs et qui me lancent des regards méprisants (mais au fond, je sais que je suis aussi leur type)... donc, évidemment, quand j’ai rencontré Soltan près du lac d’Yggdrasil en allant me recueillir et prier, il m’a regardé de travers derrière ses longues mèches de cheveux gris et m’a grogné dessus car je l’avais dérangé pendant son repas au bord de l’eau, je n’ai pas pu résister. En plus, à l’époque, Martin me boudait alors, je me sentais seul et quand je suis contrarié… eh bien, je deviens très impulsif et je fais n’importe quoi.

    Je ne sais pas bien comment Martin a su pour Soltan et moi. Peut-être que je n’étais pas aussi discrêt que je le croyais, ou peut-être que Martin avait fini par voir quand je mentais car c’est vrai que je lui ait quand même souvent menti. Oui, son départ faisait sens, avec un peu de recul, je ne dis pas le contraire. Ça ne m’affectait juste pas tellement… ça ne devait pas m’affecter d’ailleurs.



    An 987 (31 ans) || Martin Hildawagner

    Martin vient de repartir au front. Nous n’avons pas abordé le sujet d’Alexander, lorsque je suis rentré à la maison après l’avoir laissé dans ce fossé. Mais j’ai bien vu les regards que Martin m’avait envoyés. Je ne sais pas pourquoi lui, entre tous, me juge : il n’a jamais été attaché à cet enfant… ni à Irina, d’ailleurs. C'est à peine s'il a regardé Ludwig à sa naissance. Il ne m’a pas retenu. Il est aussi coupable que moi. Peut-être est-ce cela, qui le dérange ? Sa propre culpabilité ? Il savait comment cela se passerait, si Alexander continuait de… de muter. Il a autant de mépris que moi envers les hybrides, même envers certains humanoïdes, avec sa haine des nains et des gobelins. Nous ne nous sommes pas liés pour rien. On ne s’est pas dit des « je t’aime » par le passé car nous n’avions rien en commun. Il savait à quoi s’attendre.

    Je ne peux pas dire que j’étais vraiment déçu de lui, en réalité, mais retourner au front (même si il n’y était pas forcé) était devenue une manie, dès que les choses n’allaient pas bien chez nous. Et il passait tout son temps dans les batailles, à cette époque. De quelle mauvaise foi il pouvait être capable, des fois… nous sommes souvent allés au front ensemble, d’ailleurs, nous faisons une bonne équipe. Lui, chevalier pégase aguerri et moi, un mage guerrier dont la magie de flammes et les éclairs blancs m’avaient vallu quelques surnoms. Même ces moments en campagne me manquent un peu, enfin, c’est plutôt la complicité que j’avais avec mon ex mari que j’appréciais. Mais, il a fini par me reprocher ça aussi, d’être de mauvaise foi- presque d’être un criminel ! Alors qu’il est assurément responsable de la mort de bien plus de personnes que moi. N’est-ce pas exactement la même chose, au fond ?

    J’avais simplement fait le nécessaire de mon côté, me dédouanant des remords en laissant le blondin de 8 ans vivant, même si j’avais du mal à l’imaginer survivre. Il était impensable que nous gardions Alexander avec nous, son hybridation était simplement trop évidente et garder un magimorphe dans la famille aurait compromis notre crédibilité auprès des gens qui partagent notre vision. Personne ne devait savoir, pour l’hybridation endormie dans le patrimoine génétique de la famille de ma mère. Moi-même, je sais que j’ai également ces gênes.

    J’avais tout essayé, pour faire en sorte qu’Alexander soit normal. Mais on ne peut rien y faire. Ces hybrides ne naissent pas comme nous, ne peuvent pas vivre parmi nous. Alexander en est la preuve : il devenait violent, il était dissipé, agité sans arrêts car c’était dans sa nature. Il aurait été impossible de le cacher, d’en faire un Edenweiss. Irina ne me l’a jamais pardonné, je crois. Je suis son père, elle est ma fille, mais il n’y a jamais eu d’amour entre nous. Juste le devoir et la loyauté.

    Mais, pour Martin… lui, en revanche, je l’ai aimé, je crois. Enfin, autant que je puisse "aimer" sans savoir ce que c'est. Sans avoir vraiment ressenti d'amour pour qui que ce soit. Cependant, je ne peux pas dire que son départ ne m'a rien fait. Son rejet faisait mal, ses reproches étaient pesantes, son absence de support des plus frustrants. Je voulais qu’il revienne, même si je lui en ait longtemps voulu. Je savais qu’il reviendrait… j’en étais sûr, du moins, mais je me voilais la face. Pour une fois, j’avais tord.



    An 985 (30 ans) || Irina Edenweiss

    Irina est née cette année-là. Juste deux ans après Alexander. Je me rappelle que cet insupportable gamin était surexcité à l’idée de rencontrer sa sœur. Il m’épuisait à courir partout du haut de ses 2 ans, à renverser tout ce qu’il pouvait avec sa petite taille et sa force se développant clairement plus vite qu’un enfant tout à fait humain. Ses pupilles commençaient à s’allonger depuis quelques mois déjà et si nous ne trouvions pas un moyen de ralentir ou arrêter sa mutation, je ne sais pas ce qu’on ferait de lui… c’est bien la raison pour laquelle je savais que je ne devais pas m’attacher à mes enfants. J’ai trop souffert d’avoir tant aimé mon frère qui s'est avéré ne pas être humains au final. Je ne veux plus revivre ça.

    Pour revenir à Irina, la couleur rouge inhabituelle de ses yeux et le blanc de ses cheveux nous a beaucoup effrayés à sa naissance. Cela dit, il ne s’agissait que d’une maladie génétique que nous n’avions pas prévu. Contrairement à son frère, Irina n’a jamais montré de signes d’une quelconque mutation magimorphe. Elle était aussi bien plus calme, comme enfant. Bien plus encline à apprendre et à écouter que son frère qui venait bien souvent la déranger en était bruyant et pénible, comme toujours. Pourtant, elle le supportait. Elle l’aimait, même. Peut-être aurait-on du être contents, avec Martin, de vois que nos enfants s’entendaient bien et jouaient ensemble… mais je n’ai jamais eu le droit je jouer avec mes grands frères, moi et Martin était enfant unique. Nous n’avions de toute manière pas le temps de nous occuper d’Alexander et Irina, avec mes devoirs au monastère et la guerre qui n’était jamais loin. Nous ne les avons pas vraiment élevés, nous supervisions juste leur éducation (enfin, surtout moi) pour qu’iels travaillent dur le plus tôt possible et qu’ils grandissent, eh bien, comme j’avais grandi, avec les directives intransigeantes d’Alma et d’oncle Erntz.

    Je ne parlais pas, ou très peu de mes enfants à Siegfried. Il s’intéressait beaucoup à eux, pourtant… j’avoue que j’en devenais un peu jaloux, des fois. Qu’est-ce que des enfants avaient de si incroyables, à ses yeux ? Hm… j’imagine qu’il m’aimait, malgré tout et me souhaitait d’aimer également ma progéniture… car cela l’avait rendu heureux de me voir, grandir quand même ? A l’époque, je me disais que je ne comprendrais jamais tout ça… a ce jour, je n’ai toujours pas compris, même si Irina est restée, objectivement, une enfant et maintenant une adolescente exemplaire. Travailleuse, appliquée pour étudier autant que pour manier l’épée, perspicace et intelligente, indépendante, préservant sa santé pour mieux progresser le lendemain… je n’ai aucunement à me plaindre et je ne regrette pas la disparition d’Alexander et Ludwig si elle reste à mes côtés.

    A vrai dire… je crois que depuis notre départ pour Yggdrasil, je commence à m’attacher à Irina. Dommage qu’elle me déteste probablement pour le restant de ses jours. Tant qu’elle reste déterminée à porter la tradition familiale, je serais assuré qu’elle s’en sortira bien et gravira à son tour les échelons vers les places du conseil religieux.



    An 975 (20 ans) || Hanz Edenweiss

    Je n’ai que très peu de souvenirs d’avant ma rencontre avec Martin et de cette époque en général. Il est clair que sa compagnie m’a rendu plus heureux, quelques années après la mort de Hanz qui m’avait plusieurs fois donné envie de disparaître à mon tour. Alma ne m’aurais jamais laissé faire, évidemment.

    Je… ne me rappelle même plus à quoi ressemblait Hanz, désormais. Il a muté sur le tard, lorsque plus personne ne s’y attendait, apparemment. Quand je dis que mon adolescence ne consiste désormais qu’en bribes de souvenirs très épars et flous, ce n’est pas une exagération. A 20 ans, je n’arrivais pas à me rappeler le moindre souvenir, si ce n’est que j’avais passé les dix dernières années à étudier et à parler parfois à Hanz ou à Siegfried… ils étaient les seules éclaircies dans cette période de ma vie. Mais l’un d’eux m’a quitté juste avant que je ne devienne novice. Un jour, je suis revenu à la maison et… il n’était simplement plus là. Tout le monde faisait comme s’il n’avait jamais fait partie de la famille. Mère me disait de continuer comme si ne rien était. Seul Siegfried a essayé de s’opposer à cet horrible silence, alors. Il ne s’était fait que des ennemis et avait renoncé à dénoncer les méthodes d’Alma et Ernzt. Je crois qu’il avait été sévèrement menacé, je crois. Je me rappelle que pendant plus d’un an, je ne l’avais plus revu. Alma avait réussi à me convaincre que Siegfried était une mauvaise influence pour moi. Que je devais me concentrer sur mes études.

    Dans ce gouffre de solitude, je n’avais plus aucun désir de vivre. Martin est le seul qui m’ait tendu la main, à cette époque et c’est à partir de là que nous sommes restés longtemps inséparables. Il était le seul à qui je parvenais à m’ouvrir, qui m’écoutait en retour.  

    Je crois que j’avais un autre grand frère que je n’ai pas connu. Inutile de trop réfléchir pour deviner ce qui lui est arrivé à lui aussi. J’imagine que cela explique que mère ait mis tant de pression et d’espoirs en moi, pourtant j’étais si surveillé. Je ne pense pas qu’au final, ça ait été un mal. Je sais que mère et mon oncle auraient fait le nécessaire, si j’avais dû suivre le même chemin que Hanz. C’est juste ainsi que les choses se passent, chez nous.



    An 963 (8 ans) || Alexander

    8 ans. L’âge qu’avait Alexander lorsque je l’ai jeté dehors. C’est à cet âge-là qu’oncle Erznt m’a expliqué quel serait mon destin. M’a expliqué que je devais l’accepter. C’était si normal. Hanz était aussi résigné que moi. Cela fait de nombreuses générations que les choses sont ainsi, que nos objectifs ne changent pas, ne changeront jamais. Que nos efforts portent leur fruits au sein du conseil religieux et du gouvernement… les humains et quelques humanoïdes sont toujours au premier plan, mais, plus que jamais, nous devons être sur nos gardes pour ne pas être remplacés. Tout ce que j’ai pu raconter jusque-là paraît étrange et moralement douteux à certaines personnes. Mais chez nous, c’est l’ordre des choses, pur et simple. Et on ne pose pas de questions. C’est ainsi. Tout est prévu et c’est acceptable.

    Alexander, au même âge, n’a pas pu avoir droit à ce discours de ma part. Même s’il n’avait pas été un hybride, il n’aurait probablement jamais pu comprendre la complexité de son destin et des objectifs de la famille. Peu importe ce qu’il est revenu, je sais que les gens ne reviennent pas, quand ils disparaissent de chez les Edenweiss. Nous ne déplorons jamais de vengeance particulière, car nous avons simplement de l’influence et du pouvoir.

    En toute logique, malgré tout ce qui a pu se passer de « moralement discutable » chez les Edenweiss, j’ai compris depuis longtemps qu’il serait stupide de tenter de m’enfuir ou de lutter. Que ma position est trop pratique pour interroger mon bonheur. Que je n’ai quand même pas à me plaindre. Pour tout ce à quoi j’ai droit actuellement, grace à mes efforts, à ma famille et à ma place, j’ai bien peu à payer. Bien peu à payer, si ce n’est fermer les yeux et me voiler la face de temps en temps.



    Dernière édition par Helmut Edenweiss le Ven 21 Avr 2023 - 16:17, édité 6 fois

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    Bravo, tu es validé !
    Blblblb jpp j'ai rien à redire tout est correct dans ta fiche of course. J'ai bien aimé la façon dont tu racontes l'histoire d'ailleurs, je sens que la rencontre avec le fifils va être explosive huhu. Bref re-bienvenue avec cet affreux nerd, je te valide tranquillement :v

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