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  • C'est l'histoire d'un requin, d'une invocation et d'une soldate.... | Judith & Iris [TERMINÉ] - Page 3
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Après avoir déclaré qu'elle avait des choses à régler, Iris regardait Judith avec un air tendre. La métisse est tremblante, rouge elle pose sa main sur la joue d'Iris également. La chevalière est rassurée que Judith n'aie pas mal pris son geste, les moments passés avec elle donnent toujours l'impression à Iris d'être dans une bulle, elle souhaite le bien de Judith pas parce qu'elle est chevalière mais parce qu'elle tient à elle énormément.

    Judith a un sourire radieux, des yeux magnifiques et rassurants. Iris se sent sereine, comme envoutée par la compagnie de cette métisse aux yeux cuivrés. Un autre baiser s'en suit, Judith posant la main sur la nuque d'Iris qui se sent entière, comme si c'était un instant qui n'appartenait qu'à elle et Judith (malgré des spectateurs que les jeunes femmes n'avaient pas encore remarqués.)

    Judith et Iris s'embrassent, le yeux d'Iris sont humides, mais de larmes de joie cette fois. Elle a besoin de Judith, tellement besoin d'elle. Quel soulagement que les sentiments paraissent réciproques. Peu importe son corps brûlé, ses bandages ou ses bégaiements. Au yeux d'Iris, Judith est une personne plus que merveilleuse et alors qu'elle s'apprête à l'étreindre pour continuer de l'embrasser la voix de Rosie les interromps.

    Elle a amené un médecin, là maintenant ? Si vite ? Rosie a été plus perfomante que jamais à ce moment précis ? Ouh Judith a l'air nerveuse, Iris la prend dans ses bras pour la réconforter brièvement et calmer sa nervosité à elle aussi avant que le médecin ne les examines.

    -T-t-t-tu es gé-géniale R-Rosie d'avoir trouvé un mé-médecin. Je-je suis contente que ta main ailles mi-mieux !

    Ledit médecin disait quelque chose à Iris, ce n'était pas celui là qui avait soigné sa brûlure à l'épaule ? Non, pas possible, il lui ressemble juste. Si il parlait de la scène qu'il avait vue à la famille Silva ? Non, non Iris va vraiment devoir prendre les devants et parler à sa famille de Judith au plus vite par précaution. Elle ne sait pas si ça passera bien ou pas mais… C'est surement la seule chose qu'Iris Silva, pas en tant que chevalière ni noble mais en tant qu'elle même veut vraiment faire  à ce moment là, avoir cette relation avec Judith.

    L'auscultation se passe plutôt vite, de légères fractures comme attendues pour Iris. Rien de grave, juste gênant pour marcher par moment avec des pointes de douleur. Une fois le médecin partit, Iris paya sa part en sicams. Allongée sur le lit, elle voit Judith bondir gênée pour ramasser des dents qui restaient par terre, quelques unes tout au plus mais combien Rosie a de dents ?

    - Euh, oui, nous étions occupée...

    Iris rougit, elle se redresse et regarde la requine à nouveau, bon sang quel mauvais timing. Elle se redresse légèrement. Elle a chaud, elle stresse elle est contente elle a un tas d'émotions en elle. Puis, comme pour vouloir se donner du poil de la bête et confirmer à Judith qu'il y aura une prochaine fois elle prend la parole.

    - Euh hmm, dés-désolée d'avoir fait ç-ça chez t-toi Rosie… La prochaine fois, on fera ce genre de choses ailleurs…

    Iris rougit à nouveau, il vaudrait mieux qu'elle reste allongée mais elle se relève malgré tout. Il faut vraiment qu'elle parle à ses parents au plus vite, le plus tôt sera le mieux petites fractures ou pas. Elle regarde Judith en souriant, un sourire qui en dit probablement long.

    -Je ne te lâcherais jamais Judith !

    Enfin là pour le moment, il faut qu'elle aille informer ses nobles parents d'un choix de vie important qu'elle veut faire. Mais il y aura définitivement une prochaine fois, aussi longtemps que Judith le voudra elle aussi.

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      Les deux jeunes femmes payent le médecin pour son travail et ce dernier s’en va, ayant surement d’autres gens à examiner. Rosemarie se sent un peu mal, comme si elle aurait dû payer pour Judith et Iris aussi. Elles étaient, techniquement, ses invitées, non ? Bref il était trop tard et les sicams avaient déjà été échangés. Rosie avait ramassé la plupart de ses dents tombées au sol et Judith qui se jette par terre pour l’aider en s’excusant. Et Iris aussi qui s’excuse à son tour.

      Rosie ne fait que…. Rire. Un petit rire timide, mais tellement pur et tellement honnête, qu’il aurait pu arrêter des guerres. Et elle cache sa bouche avec son poing fermé, alors que, les pommettes rouges, elle continue de rire. Cette situation gênante pour les trois jeunes femmes étaient juste… Finalement, vraiment juste drôle.

        « C-c-ce n’est r-rien du t-tout, v-voyons, je…. Je s-suis content-te pour vous d-deux. »


      Une tournure de phrase de la blanche fait enflammer l’imagination de la noiraude encore une fois. ‘Désolée d’avoir fait ça chez toi.’ Pendant une seconde, Rosemarie imagine les deux jeunes femmes dans le feu de l’action, avec les touchers et les… Oh Oros non, arrête Rosemarie. C’est impossible, Iris est bien trop habillée, en tant que militaire, et la requine n’était pas partie très très longtemps en plus. Donc euh bon, arrête ça tout de suite.

      Aidée par la métisse, Rosemarie fini par tout remettre les dents qu’elle avait perdues sur le sol, dans le bol approprié. Faudrait vraiment qu’elle pense à faire quelque chose avec ces dents… Des colliers peut-être ? Est-ce que c’était trop bizarre ? Hm…

      Rosie remet le bol sur sa petite table et se tourne vers Judith et Iris. Le moment de silence entre les trois filles est gênant, mais elle se sent plus proche d’elles, à cause de toute cette histoire. En tout cas, surtout Judith, puisqu’elle connaît vraiment à peine Iris. Mais elle a l’air très gentille.

        « A-alors euh… »


      La petite grise essaye de trouver quelque chose à dire, mais rien ne vient. Elle se sent comme si elle était de trop, dans sa propre chambre. C’est un peu bizarre, mais Rosie se dit que c’est normal. Elle n’a jamais vraiment trouvé sa propre place.

        « S-si vous voulez vous p-pouvez…. Continuer d-de vous rep-poser… »





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    Comment ne pas rassurer quelqu'un de nerveuse parce qu'elle a été prise en flagrant délit "d'intimité" soudaine avec quelqu'un? Que le quelqu'un la prenne dans les bras alors que l'autre faisait mine qui ne s'était rien passé. Enfin pas que l’étreinte gênait Judith, loin de là. Juste...Ah bref c'est hyper embarrassant et de toute façon le médecin s'en fiche et Rosie ne va pas juger (?). Toujours est-il que l'affaire et le médecin passés, Judith était à aider la grise à récupérer sa dentition. Allez on pense à autre chose et ce ne sera malaisant pour per-

    Judith s'arrête nette, toute rouge, lorsqu'Iris dit "comme ça" qu'elles étaient occupées. Ses yeux fuient dans toutes les directions, trop de timidité tue la timide à défaut de la timidité. Ses lèvres restent à moitié ouvertes lorsque la blanche s'excuse...Avec les pires insinuations du monde, même involontaires. Une goutte de sueur qui perle sur le front de la métisse tellement la situation s'empire dans sa tête. Mais elle l'entends se lever. Tout de suite, Judith se tourne, presque affolée et bras tendus.

    F-f-fais at-attata-attention tu vas te fa- Mais elle se fait couper, non pas par des mots, mais par un sourire. Ca y est, Judith déjà désarçonnée avec juste le rictus le plus doux et déterminé qu'elle ait connu. Et puis il y a ces mots, un tout qui calme instantanément Judith. Ses pommettes s'enflamment et son regard apeuré s'apaise et, en l'espace d'une seconde, devient tendre et souriant. Elle devrait plutôt penser à la stupidité d'avoir fait ça, elle qui est éternelle mais Iris éphémère. Un soupir attendri un poil trop mignon s'échappe en même temps que son sourire se dessine. C'est terrible comment elle fuyait le regard d'Iris avant alors que là tout de suite, c'est à peine si elle ne se perds pas dans le bleu de ses yeux. Ce changement est si soudain, mais, elle s'en fiche, tellement.

    Mais la voix bégayante de Rosie l'extirpe de son petit nuage. La métisse se tourne vers la grise. ...C'est vrai que maintenant que toute cette histoire est terminée, il va falloir rentrer. Enfin, Iris doit rentrer visiblement. Bon Judith aussi mais...Klaus peut attendre. Bon allez, il est temps de reprendre les choses en mains. La mate hoche la tête -souriante- vers Rosie avant de se tourner vers sa blanche. ...Est-ce qu'elle peut déjà dire "sa" blanche? C'est pas un peu trop tôt? ...Bah ! Elle y réfléchira plus tard. Elle baisse la tête, jouant nerveusement avec les bandages des ses doigts et jetant de brefs coup d'oeil vers Iris.

    T-tu- tu va-tu vaaaa-tu vas y al-ala-aller...? Sourire qui s'efface, inquiète, avant de relever soudainement la tête.

    J-j'hab-j'habite d-da-dans le qua-quaqua-artier des loisssirs, papa-pas loin des ta-tavernes popo-populaires ! ...Si jamais...

    Elle se gratte le bout du nez avant d'hausser les épaules.

    J-je va-je vais restete-ter un peu avec R-Rosie.

    C'est qu'elle l'a vu moins souvent qu'Iris, et la blanche, elle l'a vu qu'une poignée de fois. Et puis, elle a des choses à lui dire, elle aussi...

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    La chevalière avait beaucoup de choses en tête, principalement Judith et la discussion avec ses parents. Elle n'avait pas besoin de rester se reposer plus, enfin si normalement mais elle pourrait se reposer plus tard une fois avoir fait demandé ses parents.

    - C'est gentil, désolé du dérangement Rosie passez une bonne journée !

    Elle se retourne vers Judith qui lui demande si elle y va avec un air inquiet. Petite pointe de douleur dans la poitrine de la blanche qui n'a pas envie de se séparer de Judith si vite mais elle n'a pas le choix pour le moment.

    - Oui ! Je dois faire quelque chose… Pour nous deux !

    Iris totalement occupée dans ses pensées par son "planning" fait à la va vite n'avait pas pensé de demander l'adresse de Judith qui fort heureusement, n'oublie pas de la lui communiquer. Iris est soulagée, comment elle avait pu oublier ça ?

    - Ne t'en fais pas ! Je passerais définitivement te voir !

    Petite pointe de jalousie cela dit quand elle déclare rester avec Rosie, pas comme si il y avait quoi que ce soit entre elle de plus que de l'amitié hein ? Mais bon, mettons ça sur le coup de l'émotion.

    - Aurevoir ! On se reverra bien vite !

    C'était surtout à destination de Judith même si Iris aimerait revoir Rosie aussi, elle est gentille après tout bien qu'elle panique encore plus qu'elle. Triple andouille aurait pu être le meilleur surnom à donner à ces 3 filles lorsqu'elles sont ensembles surement. Bref, Iris fait signe en s'en allant et quitte les lieux, non sans boîter un peu par moments.

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      Rosie observe timidement Iris et Judith qui ne semblent vouloir se laisser. C’est tellement évident à voir et ça fait sourire Rosemarie. Judith et Iris… Oui, elles sont très mignonnes ensembles. Et puis la tête de la noiraude se tourne vers Judith qui dit qu’elle allait rester un peu avec elle…. Huh ? Pourquoi ? Elle avait fait quelque chose de mal ? Est-ce qu’elle aurait aimé qu’elles les laissent toutes seules ? Ou qu’elle ne les dérange pas ?

      Le cœur de la requine se met à battre plus fort, alors que son regard doré se baisse quelques secondes, au sol, avant de monter vers Iris. D’une main timide, la grise fait un petit ‘byebye’ tout gêné à une jeune femme qu’elle ne connaît pas vraiment.

        « E-euh… B-bonne journ-née! »


      Rosemarie se sentait presque mal de laisser Iris partir seule comme ça, mais le médecin avait dit qu’elle allait bien. Et que tout était presque mental, que ce n’était que le stress. Elle regarde alors, la blanche, sortir de la pièce et l’entend descendre les escaliers, ouvrir et fermer la porte. Et voilà, elles étaient toutes seules, Rosie et Judith. Dans un silence gênant, la jeune femme se gratte la pommette, légèrement, en faisant un petit rire nerveux. Elle s’assoit sur son lit, avec un soupire terriblement long. Quelle journée….

        « Je… Je suis vraiment d-désolée de v-vous avoir su… Surprise, toutes les deux. J-j’ai cogné, mais j-je crois pas que vous a-aviez… E-enfin… »


      L’image des deux jeunes femmes qui s’embrassent revient dans la tête de la requine qui voit ses joues s’enflammer une fois de plus. Elle sourit et baisse les yeux encore en jouant nerveusement avec ses doigts. Elle était heureuse pour elles. Oui….

      Heureuse pour elles.


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    C'est curieux à dire mais, pour une raison qu'elle ignore, Judith ne peut s'empêcher d'afficher un air légèrement triste, malgré son sourire. C'est difficile à décrire, comme si l'euphorie de ce qu'il s'est passé avec Iris se mélangeait avec une sorte de...résignation. Elle ne saurait se l'expliquer. Judith ne fait pas signe et se contente serrer ses mains, à la regarder partir, avec un sourire.

    Au-revoir Iris... Dans une sorte de soupir plus heureux que malheureux.

    Et puis son sourire disparaît petit à petit alors que sa blanche s'efface et s'enfonce dans les escaliers. Et l'appréhension se fait de plus en plus forte. ...Est-ce que seulement elles se reverront un jour? Pourquoi son départ lui laisse autant un arrière-goût amère? Peut-être que c'est juste l'angoisse, les sentiments, tout ça... Oui, sûrement. Ce n'est que la deuxième fois qu'elle éprouve ce genre de choses. Forcément elle n'est pas habituée. Et Judith continue de regarder la porte de sortie de la chambre, en silence.

    Mais voilà des mots venant de Rosie qui la font sursauter, sortie de sa bulle. Hâtivement se tourne-t-elle vers la grise. Là, on va pas se mentir, Judith reste un peu plantée là, le temps d'assimiler et calculer ce que Rosie était entrain de lui dire.

    H-h-uh?

    Son regard change du tout au tout, ses yeux qui s'ouvrent grand, ses joues rouges et elle qui agite les mains, toute embarassée.

    H-huh n-n-o-non ! C'e-j-je- n-non ! En-enfi-fin tu-tuuuu---- c'est m-enfin n-nous. On a-on aur-on aurait pas d-d-dû...

    C'est vrai que tout a glissé comme ça d'un coup. Peut-être que c'était quelque-chose qu'elles avaient toutes les deux dès le début, qui grandissait, sans que ça ne suive une logique que la raison peut comprendre. ...Ah ça y est, Iris lui manque déjà. Mais ce n'est pas le moment d'y penser. Judith se gratte très nerveusement le nez en fuyant un peu le regard de Rosie. L'assurance dont elle a fait preuve est partit depuis un moment. Le pire c'est qu'elle ne s'en est toujours pas rendue compte.

    C'e-est j-juj-juste qu-

    Elle finit par s'asseoir à coté de Rosie, sur ce lit qui -franchement- a grand besoin d'être nettoyé. Judith se met à jouer nerveusement avec ses doigts, sans regarder la requin.

    Je... J-je s-je su-suis dé-désolée... Elle déglutit, laissant un temps mort avant d'oser reprendre.

    Je-j-au-la f-la fenêtre... Inspiration profonde.

    Ma vi-Je, j'a-j'ai une si---si-situation co-compli-qu-quée. T-tu, j'aaaaa-je t'-t-t'avais d-déjà imp-impopo-imposé t-trop de c-ch-choses. Suuu-surt-tout p-pour t-toi. Je p-je pe-pensais qu'en qu-qu-quittant vo-votre vie, vo-vous n'-n'auriez p-p-as à s-subir b-bien p-pire.

    Elle arrête de jouer avec se doigts et se contente de serrer ses mains, lâchant un soupir avant de poser son regard sur la grise.

    T-tu tu au-tu aura-aurais pa-p-tu m'aura-aurais pas arrêt-t-té, je -j-j'au-je serais j-juste r-rest-t-é seule. Les pommettes redeviennent roses, sa voix de nouveau nerveuse. J-je pa-parle pas juste d'Iris hein ! Je...

    Elle se regrette le nez comme pas possible. Mais le stress de l'amoureuse s'efface assez vite pour revenir là où elle en était.

    C-ce-c'-c'est un peu t-tris-triste à d-dire mais...Iris et t-toi, v-vouuuu--- vous êtes t-tout c-ce que j'-j'ai maintenant.

    Elle baisse les yeux, un peu triste en réalisant elle-même ce qu'elle vient de dire. C'est vrai, à l'heure actuelle, il n'y a plus qu'Iris et Rosie qui comptent un tant soi peu. Un maigre sourire, alors qu'elle re-regarde à nouveau Rosie.

    J-je voula-je voulais j-jus-te te dire, tu m'au-aurais p-pas emp-êché de partir je-

    ...Merci Rosie.

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      À voir Judith saluer Iris, alors que celle-ci sortait de la boutique, ça serrait le cœur de la requine. Elles étaient vraiment trop mignonnes et ça fait chaud au cœur de Rosie qui aimait voir ce genre d’histoire se dérouler sous ses yeux dorés. Et même quand la belle blonde lui dit qu’elles n’auraient pas dû, Rosie secoue négativement la tête avec un sourire. Elle espérait, un jour, pouvoir vivre un truc du genre, elle aussi. Elle espérait encore.

      Les paroles qui suivaient, par contre, étaient beaucoup plus lourdes. Des excuses. Des excuses sur le truc de tout à l’heure, à la fenêtre. Le sourire de la grise disparaît, très doucement. Oui, elle avait eu terriblement peur. Peur de perdre la seule amie qu’elle avait commencé à se faire, peur de perdre la seule personne qui ne la jugeait pas pour son visage. Rosie baisse les yeux, quelques secondes en la laissant parler. À l’écouter, Rosemarie savait qu’elle allait se mettre à pleurer. C’était inévitable. Elle était épuisée, avec tout ça et elle avait vraiment failli perdre Judith, si Rosie en croyait ce qu’elle disait. Si elle ne s’était pas jetée sur elle….

      Les larmes se mettent à couler sur les joues de la belle brunette qui lèves les yeux dorés dans ceux en bronze de Judith. Par contre, le sourire est revenu. Sa gorge est serrée et elle ne sait pas quoi dire à tout ça. Elle l’a même remerciée, elle…. La jeune femme se mord la lèvre inférieure (doucement pour pas se blesser).

        « J-je…….. J’ai vraiment eu peur de te p-perdre….»


      La main de Rosie se pose timidement sur celles de Judith, tout en les regardant. Elle se rapproche un peu, en même temps et vient déposer sa tête sur l’épaule de son amie. Comme tout à l’heure. Les larmes continuent de couler, doucement, alors qu’elle renifle quelques fois. Un mélange de fatigue, d’émotions et de simplement être Rosemarie qui pleure tout le temps.

        « Moi non p-plus, j’ai… Je n’ai pers-sonne d’autres. E-et…. J-je sais que tu… Que tu a-as l’air d’av-voir beaucoup de choses en t-tête. Tu n’es… Tu n’es pas obligée de m-m’en parler, si tu ne v-veux pas, mais je s-s-suis là, si j-jamais tu….. Si jamais tu veux. »


      L’épuisement des évènements récents commençait vraiment à rattraper la requine. Son esprit était tellement fatigué qu’elle ne se mettait même pas à imaginer des trucs avec Judith, même en étant proche d’elle comme ça. Elle ferme les yeux, quelques secondes, avant de les rouvrir rapidement. Elle se sentait presque en train de tomber endormi. Au moins attendre que Judith soit partie.

        « P-peu importe ce que… Ce qui te t-tracasse, je…. J-je veux que t-tu saches q-que je… Je ne v-veux pas que tu disparaisses… »




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    Elle s'en doutait Judith, que Rosie allait être toute émotive. Pourtant, ça ne l'empêche pas de quand même se mordre les lèvres de l'intérieur. Elle aime pas la voir pleurer, même quand ce n'est pas "un drame". L'invocation baisse les yeux un instant avant de sentir sa main prise par une autre, grise. Très vite, la mate lève le regard vers son amie mais dont la tête vient s'écraser sur son épaule, toujours en larmes. La requin, elle s'efforce à sortir des mots, aussi pénibles que ça l'air d'être. Elle la sent même à moitié se laisser tomber sur elle une fraction de secondes avant de se reprendre. Elle est épuisée... C'est quelque-chose que Judith oublierait presque, elle pour qui le sommeil n'a plus grande signification. Et vient encore d'autres mots alors que la métisse reste un peu figée, ni surprise ni choquée, juste attristée de voir à quel point ça touche Rosie. Tout ce qu'elle dit, tous les efforts, le souhait qu'elle ne disparaisse pas et toute son attitude... On dirait elle dans une autre vie, on dirait elle quand elle a supplié Basmath de ne pas partir. Judith déglutit, un frisson désagréable et les yeux et nez irrités.

    Non, pas question d'être Basmath. Judith n'abandonnera personne, ni maintenant ni plus tard, jamais. Alors elle prends Rosie dans ses bras, une main caressant gentiment entre les omoplates et l'autre le scalpe. Elle serre avec les muscles qu'elle a, la rapprochant encore plus. C'est sûr que bon, si elle n'avait pas déjà d'yeux que pour Iris, être au contact du corps de Rosie, ça aurait été...fffiou. Bref, ce n'est pas le cas, et même si ça l'était, il y a plus important.

    J---jamais Rosie. Jamais je p-partirais.

    Le double-sens amer, oui il est totalement voulu. Rosie ne va l'interpréter qu'à la surface, comprendre que Judith n'abandonnera personne, et c'est tout ce qu'elle lui demande. Cela dit, elle devra lui dire, un jour. C'est Rosie qui partira un jour, pas elle. C'est ça le drame. Une douleur vide et lancinante, comme si elle était déjà épuisée d'avance à cette idée. Mais elle ne laisse rien paraître. Aucune larmes, aucun sanglots, rien. Elle arrive à être la figure rassurante, à tenir la face en présence de la grise. Admettre sa fragilité, elle le fera qu'en présence d'Iris maintenant...Si elle ne le fait pas malgré tout, têtue comme elle peut l'être. Il y a des traits de famille qui ne disparaissent pas. Continuant de garder Rosie dans les bras, elle tangue très légèrement sur les côtés, comme pour bercer, rassurer.

    T-u tu dev-ve-devrais te r-repopo-reposer. C'ét-t-t-ait assez dur p-pour toi.

    Dit-elle en se détachant, posant ses mains sur les joues dentées de la grise, la regardant droit dans les yeux, avec un petit sourire. Un petit sourire qui s'efface sans pour autant paraître grave.

    Je d-do-dois ren-tere-rentrer ausss-si.

    Sourire qui revient malgré tout alors qu'elle se détache, s'éloigne lentement, reculant vers les escaliers. Seulement, avant de franchir le pas, elle se tourne vers Rosie, encore et toujours avec le sourire.

    O-on se rever-vera p-pour les m-manches bient-t-tôt !

    Dit-elle d'un signe de la main. Pas qu'elle lui laisse le choix "malheureusement". Même si elle ne veut pas le revoir, qui sait comment va être Klaus après sa disparition, et tout ce qui est arrivé.

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      Les mots de Judith touchent beaucoup la petite requine qui, pour l’instant, se sentait tellement vulnérable contre tous les dangers du monde. Les larmes n’arrêtaient pas de couler, malgré elle. Par contre, les mains de la blonde sur son dos et dans ses cheveux lui donnent une chaleur au cœur. Ça faisait tellement longtemps qu’elle n’avait pas eu de… Contact humain comme ça. Le seul fait d’avoir Judith proche d’elle, c’était déjà bien. Et Rosie ne voulait pas que ça finisse.

      Mais bien sûr que ça devait finir un jour. La métisse lui dit qu’elle devrait se reposer et Rosie hoche la tête en essuyant ses yeux comme une gamine avec ses mains. Et quand Judith lui dit qu’elle devait partir, une touche de tristesse vient frapper la requine au cœur. Elle essaye de ne pas le laisser paraître en hochant la tête une deuxième fois et en fuyant légèrement son regard.

        « O-oh… Oui, d-d’accord. »


      Et alors qu’elle lui fait des byebye, toujours assise sur son lit, le sourire de Rosie disparaît en même temps que Judith. Elle se retrouve, à nouveau, toute seule. Terriblement seule. Quand elle entend la porte de la boutique se fermer, la brunette se lève et descend pour aller verrouiller le magasin. Pas question d’accueillir des gens aujourd’hui. Elle était bien trop épuisée et sur le point des larmes.

      En remontant à l’étage, Rosie prend des nouveaux draps/oreillers qu’elle apporte dans sa chambre pour changer ceux qui étaient… souillés, disons le comme ça. Elle s’en occuperait demain. Ou après-demain… Bref.

      Après avoir tout changé ses draps, la jeune femme s’effondre dans son lit, complètement épuisée. Elle repense à la journée d’hier et d’aujourd’hui, couchée dans ses couvertures en regardant le plafond. Mais les pensées négatives l’empêchent de sombrer. Elle n’a qu’une chose en tête : la stupidité qu’elle avait éprouvé encore une fois.

      Bien sûr que ses fantaisies allaient rester ainsi. Jamais devenir réelles. Judith et Iris…. Elles étaient mignonnes, ensemble. Faites l’une pour l’autre. Et même si Rosemarie n’avait pas développé des sentiments pour Judith, elle se disait que c’était normal que le contraire était vrai. Iris était beaucoup plus joli qu’elle. Rosie n’avait… En vrai, aucune chance.

      Tu resteras, toujours et encore, un petit poisson hideux et seul.

      Les larmes se remettent à couler et les sanglots suivent. Pendant de longues minutes interminables, Rosie pleure. Elle pleure et se recroqueville sur elle-même jusqu’à ce que son corps n’en puisse plus, là ou elle tombe dans un sommeil terriblement profond dans le royaume des rêves.

      Le seul endroit ou elle pouvait véritablement s’évader.

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