- U R G H. S’il y a un truc qu’Ayako déteste au-dessus de tout, c’est de s’ennuyer. Son cerveau a constamment besoin de stimulation. C’est probablement son côté psychopathologique qui fait des siennes, mais bon, la brune n’est pas vraiment au courant de ça. C’est une criminelle, avec une énorme influence sur le marché noir… ALORS POURQUOI EST-CE QU’ELLE DOIT SE METTRE DERRIÈRE UN COMPTOIR ET NE RIEN FOUTRE PENDANT UNE JOURNÉE COMPLÈTE ??? En plus, y'a des gens en ce moment dans le sous-sol du magasin qui font des trucs beaucoup plus cools..... Genre préparer de la drogue et tout.
C’est stupide. C’est ennuyant. Les gens aiment ces emplois ? Y’a rien qui est stimulant, ici. R I E N. Rien du tout. C’est vide. Les clients entrent, achètent des trucs et sortent. Ou entrent, n’achètent rien et sortent. Ou entrent et se font envoyer chier par la propriétaire qui n’aime pas leur visage. Bref, disons qu’Ayako n’est pas trop performante dans le service à la clientèle.
Et en ce moment, il n’y avait rien du tout à faire.
La criminelle tapotait le comptoir avec ses ongles, avant d’entendre la porte du magasin ouvrir, une fois de plus. Allez, Aya, t’es capable. La borgne tourne la tête vers la jeune demoiselle qui vient devant elle. Elle se penche sur le comptoir, coudes sur la table, menton dans la paume de ses mains. Elle tente de faire un petit sourire.
- « Bienv’nue au Kabloom, comment puis-je vous aider, M’demoiselle ? »
Au moins c’est une jeune fille qui a l’air gentille. Lui fait un peu penser à Fishface, juste comme ça. L’aura qu’elle dégage, hein, pas le visage avec les grosses dents. Ayako point les fleurs qui sont derrière sa cliente, celles derrière elle-même et celles sur le comptoir.
- « On a d’pas mal toutes les fleurs…. J’pense. »
Son regard revient sur la jeune femme et la borgne lui fait un grand sourire, essayant de ne pas paraitre TROP ennuyée par l’absence de violence.