AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Classe verte (et rouge) [PV Nat] - Page 2
    Connexion
    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
    Forum Fantasy
    Avatars illustrés
    Pas de minimum de lignes
    Le Deal du moment : -28%
    Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
    Voir le deal
    279.99 €

    2 participants

    more_horiz
    30 mars
    1001
    Classe verte (et rouge)
    avec Natsumeossien
    Je cligne des yeux, peut-être un peu réellement surpris qu'il me parle de ce que je sais pourtant être personnel. Vu qu'il ne m'aime pas, je m'attendais juste à ce qu'il me dise d'aller voir ailleurs avec un ton assez sec, mais il n'en est rien. S'il a l'air de se forcer à parler de ses soucis de santé, c'est avec un sérieux déstabilisant que je l'écoute tout de même. Je ne siffle pas pour ne pas qu'il croit que je me manque, mais de l'asthme... C'est chaud. On a déjà eu des enfants asthmatiques à l'orphelinat, avec tous ceux que j'ai pu voir passer, mais ce n'était pas des cas dont je m'occupais moi-même, n'étant pas affublé à ça. C'était Blaise, qui s'y connaissait en médecine, alors quand quelqu'un avait un problème, c'est vers lui qu'on allait. Il a bien tenté de m'apprendre quelques trucs, mais mes pensées étaient souvent ailleurs. Je n'avais pas envie qu'il croit pouvoir me guider jusqu'au bout dans la voie de la médecine pour prendre sa succession quand j'étais davantage intéressé par le chemin de la chevalerie depuis tout petit. Cela ne me fait pas vraiment rire, les problèmes de santé. J'ai eu la chance de ne pas avoir de mon côté, mais cela a handicapé bon nombre de mes camarades dans les batailles, que ce soit pour des handicaps physiques comme la perte d'un membre ou des choses plus insidieuses. En général, on ne les laissait pas aller au combat dans ces conditions quand ils se sentaient mal, mais très souvent, ils ne voulaient pas qu'on les prenne en pitié et se jetaient donc d'eux-mêmes à la guerre. J'ai simplement eu de la chance, pour ma part, de ne pas avoir de constitution fragile ou quoi que ce soit. Comme des problèmes aux poumons, par exemple, car ça doit être sacrément embêtant dans la vie de tous les jours. Mais... Je comprends bien mieux à présent ses difficultés et sa réticence pour rentrer dans le jeu. Cela se voyait, qu'il faisait ça pour leur faire plaisir, de toute façon.

    Je ne m'attendais pas trop à sa question, néanmoins. Je pensais qu'il allait se contenter de m'ignorer pour le reste de l'heure. Ou même de la journée. Pourtant, je crois avoir attiré sa curiosité, si je comprends bien, même si je ne m'y attendais pas tellement. Curieux, je reste un moment silencieux et immobile, décernant dans sa voix plus que morne un semblant d'intérêt.

    « Euh... Euuuh... C'est comme un grand éléphant, mais-... Ah euh du coup vous connaissez peut-être pas les éléphants non plus, c'est un truc de Caldissia, ça. »

    Décrire un mammouth à un Eossien... Comment on fait ça ? À Altissia, il est évident que les habitants savent ce que c'est. Ils sont plutôt connus dans la région et comptent parmi nos fiertés des montagnes. Mais il est vrai qu'il y doit y avoir pas mal de créatures de chez nous que les Eossiens ne connaissent pas. Cela me fait bizarre de me dire... Mais après tout, ils ont pioncé pendant sacrément longtemps. Je fais des mouvements de bras en espérant que ça soit assez parlant, mais c'est tellement spécifique dans ma tête que j'ai l'impression d'être très brouillon dans mes explications.

    « C'est une bête énoooorme ! Elle fait bien euh... trois ou quatre mètres et pèse très lourd ! Elle a des poils bruns et une longue trompe euh enfin un long nez et... et... Attends, j'vais te faire un dessin. »

    J'ose prendre une des craies qui traînent par terre pour pouvoir commencer à dessiner sur le sol. Je suis loin d'être un artiste, mais je pense qu'il visualisera mieux avec quelques traits pour qu'il s'y retrouve.

    « Voilà, là t'as le nez, et puis les oreilles, et... Et là ce sont ses défenses ! C'est des trucs en ivoire qui sont super balèzes. Et puis on monte dessus, comme ça... »

    Je fais un petit bonhomme sur le dos du monstre poilus tout en poursuivant mes explications avec un sourire qui s'élargit de plus en plus au fur et à mesure que je laisse parler ma sincérité et mon naturel, des souvenirs joyeux se frayant un passage dans mon cerveau.

    « C'est très gentil, quand on les apprivoise, mais qu'est-ce que c'est fort ! Une fois, on a ouvert leur enclos pour faire une course et-... »

    Sans m'en rendre compte, je suis passé au tutoiement un peu trop naturellement. Je ne sais pas d'où vient cette manie mais je devrais probablement arrêté avant que ça ne dérange quelqu'un. Parti dans mes délires en repensant à ma terre natale, j'allai amené une petite anecdote sur le tapis avant de me rendre compte que le Shimomura ne m'a rien demandé et qu'il s'en fiche probablement. Plus modestement, je lâche finalement ma craie pour qu'un des enfants puissent la récupérer. J'en aperçois quelques uns qui s'amusent à rajouter à mon brouillon quelques couleurs surnaturelles pour le rendre plus joyeux.

    « Euh... Enfin bref. C'est un mammouth. »

    Peu à peu, quelques enfants éliminés se sont mis à nous entourer pour voir les dessins. Je n'ai rien fait de bien exceptionnel, mais je constate à leurs regards curieux qu'ils sont vraiment fascinés par ce qu'ils voient. Pour ma part, je leur laisse la place volontiers pour arrêter de la prendre, affichant une expression plus calme.

    more_horiz


    Classe verte (et rouge)


    Ça sent le seum par ici
    J'ai la plupart du temps appris par le biais des livres, alors si je pourrais vous réciter des textes et définitions apprises par cœur, je serais pour autant parfois tout à fait incapable de vous en faire un dessin, voir même de préciser l'image dans ma tête. Malgré mes talents en terme de modélisation, mon manque d'imagination criant rend souvent la tâche complexe, tant et si bien que je n'ai pas pu m'empêcher de poser ma question. Vous me direz, j'aurais pu demander à quelqu'un d'autre, ou même me renseigner par moi-même, mais... Malheureusement, quand je veux savoir quelque chose, je ne tiens pas en place et ne peut pas m'empêcher de vouloir satisfaire ma curiosité sur le moment. Ravalant donc ma fierté, j'attendais sa réponse avec une certaine circonspection, incertain quant à mon propre comportement.

    En premier lieu, je fronce les sourcils, perplexe. Les éléphants, j'en ai certes entendu parler aussi, mais... Mais non, ça n'est pas vraiment quelque chose que j'ai eu l'occasion de constater et cela m'embarrasse plus qu'un peu, en réalité. J'ai dépassé ce stade de ma vie où je surcompensais en permanence mon manque de confiance en moi par des grandes phrases arrogantes et un étalage de culture assez ridicule, mais... Tout de même, j'ai l'ego sensible sur ce genre de choses, même si on m'a rentré l'humilité dans le crâne, depuis.
    Pour autant, je ne peux pas nier que mon interlocuteur semble faire de son mieux pour expliquer, même si... Je suis un peu curieux de son soudain changement de comportement. Il semble avoir laissé de côté ses grands airs et ses mines pédantes pour parler avec plus de... D'enthousiasme ? Je ne sais pas trop, mais j'ai l'impression que quelqu'un d'autre a pris la parole. Alors je l'écoute tout autant que je le dévisage, suivant des yeux le dessin qu'il tente de faire sur le sol. Avec une illustration, j'arrive beaucoup mieux à m'y retrouver et je me surprends moi-même à tourner de la tête, curieux. J'ai du mal à croire que des bêtes pareilles puissent exister, mais en même, les créatures magiques qui pullulent sur Yggdrasil peuvent être tout aussi... Eh bien. Disons que leur apparence est parfois on ne peut plus excentrique.
    Mais plus l'autre parle, plus je le sens devenir enthousiaste et joyeux, tant et si bien que je ne peux que froncer les sourcils, de plus en plus confus. Alors bien sûr que tout le monde apprécie quelque chose, mais... C'est étrange. Depuis qu'il a commencé à parler, j'ai la vague sensation d'observer une dissonance. Même dans son ton, d'ailleurs. Piètre analyste, je ne saurais pas forcément donner du sens à ce que je remarque, mais cela fait tout de même tiquer. Tout le monde joue un jeu en public, moi le premier, évidemment, mais... Je ne sais pas. Durant une seconde, cela me travaille, mais j'en arrive bien vite à la conclusion que c'est déjà trop de temps dispensé à la réflexion, alors je me force à laisser l'idée de côté. De toute façon, on m'a déjà dit plus d'une fois que je me prenais trop la tête.

    Les gamins, en plus de ça, semblent plus que ravis d'écouter ce qui se dit et ne se gênent pas pour commencer à colorier le dessin du militaire, curieux et ravis d'apprendre une ou deux choses. Et, d'un seul coup, comme si il réalisait soudainement quelque chose, voilà que son expression et son ton repassèrent vers celle de l'image qu'il donne habituellement. En silence, je fixe la bête dessinée, puis son artiste improvisé. Je me contente alors d'un bref hochement de tête, la voix toujours aussi neutre.

    « Merci. »

    Il a répondu à ma question, alors bon, je peux bien le dire. De toute façon, je n'ai pas besoin de continuer la conversation plus longtemps. Les petits se sont déjà agglutinés autour de nous, que ce soit pour accumuler leurs créations sur le sol ou pour nous observer avec curiosité. L'un d'entre eux finit par ailleurs par relever le regard sur le militaire, l'air curieux et enthousiaste. La crainte qu'ils semblaient avoir tout à l'heure est encore un peu palpable par l'hésitation dans le regard de certains, mais celui-ci semble bien plus à l'aise.

    « Hé, dites, monsieur, on peut faire des dessins avec vous ?
    - Oui, nous mêmes qu'on a plein de champi-gnomes !
    - Mais c'est pas cool, les champi-gnomes...
    - C'est toi qu'est pas cool, espèce de chèvre ! »

    Dans un soupir exaspéré, je lance à la fillette qui s'est ainsi exprimée un demi regard désapprobateur, qu'elle a vite fait de comprendre, détournant le regard avec une moue embêtée. De mon côté, toutefois, je me lève lentement, saisissant vaguement mon bâton. Il sera bientôt l'heure de mettre un terme à cette visite, alors...

    « … Faites ce que vous souhaitez. »

    Mon haussement d'épaules désintéressé leur suffit pour afficher de grands sourires, bien contents de comprendre par ce fait que je ne leur tiendrais pas les jambes quant au reste de la matinée. Après tout, à ce stade... Pour autant, alors que j'observe l'intérêt soudain des élèves, leur changement d'attitude à l'égard du militaire n'a pas une origine que j'ai du mal à cerner. Tranquillement, je me relève pour aller à l'écoute de ceux qui m'appellent déjà, non sans jeter un regard à l'altissien, vide mais calme.

    « … La sincérité les met plus en confiance que les grands airs et les titres. »

    Je ne vois pas l'intérêt d'en dire plus. Il l’interprétera comme il le voudra, mais de mon côté, je suis juste satisfait de voir que les petits se sentent enfin plus à l'aise. C'est bien tout ce qui m'importe

    ft. Samaël Enodril
    le 30 mars 1001

    more_horiz
    30 mars
    1001
    Classe verte (et rouge)
    avec Natsumeossien
    Je ne m'attendais pas à ce qu'il me remercie, et ne lui demandais pas de le faire non plus. Pourtant, il le fait après que j'ai plus ou moins terminé mon explication comme je l'ai pu, avec un brouillon reflétant mes maigres connaissances en dessin mais qui a réussi à attirer un peu son attention. Surpris de sa curiosité plus grande qu'il ne laisse paraître, je me contente de hocher vaguement la tête pour toutes réponses. C'est vraiment un curieux personnage... Je n'arrive peut-être pas à le comprendre, mais... Il est peut-être différent de ce à quoi je pensais, au fond... Je ne sais pas. Je ne pensais pas qu'il serait si doux et serein en présence d'enfants, même avec moi alors que nous ne nous entendons pas bien. Pourtant il fait montre d'un calme que je ne lui connaissais pas au marché, au point que j'ai l'impression d'avoir à côté de moi quelqu'un de complètement étranger à la personne qui m'a lancé de la boue quelques jours plus tôt. Je ne cherche pas à comprendre plus que ça ce changement de comportement étrange, mais je ne vois pas pourquoi il se montre tout à coup... gentil ?.. Alors qu'il était totalement à l'opposé quand nous nous sommes battus.
    Distrait par les enfants qui me demandent tout à coup s'ils peuvent dessiner avec moi, j'en oublie l'autre adulte et esquisse un sourire doux à leur encontre, attendri par leurs questions et surtout soulagé qu'ils ne semblent plus me craindre comme tout à l'heure.

    « Bien sûr, montrez-moi ce que vous savez faire. Je ne connais pas ces 'champi-gnomes'. Vous pouvez peut-être me les dessiner ? »

    Ils ont l'air enthousiastes aussitôt que je leur propose de me faire une démonstration de leur talent artistique. Cela part bientôt en concours de celui qui dessinera le mieux, celui qui fera les plus belles couleurs, celui qui fera la meilleure imitation... Je leur raconte en plus des anecdotes sur lesdits mammouths dont je leur ai parlé, et leur présente d'autres animaux emblématiques d'Altissia et dont ils n'ont entendu parler que dans quelques livres.

    « Sam ! Sam regarde ! Je t'ai dessiné sur le dos de Pachy ! 
    - Wow ! C'est magnifique, Malika ! »

    Malika était une des enfants les plus dynamiques de l'orphelinat d'Altis, avant que je ne parte pour habiter sur Yggdrasil. Elle attirait souvent mon attention en me faisant des dessins. Les animaux la fascinaient, alors elle m'en parlait souvent aussi. Trop petite pour pouvoir monter sur des bêtes aussi grandes que les mammouths, ça ne l'empêchait pourtant pas de rêver un jour être sur leur dos pour faire des courses avec moi. Elle a un jour fait un dessin de moi sur une des créatures énormes qui constituent celles dans nos enclos. J'ai dû lui dire au revoir, en ignorant quand est-ce que je rentrerai. En un an, je n'ai pas eu l'occasion de revenir à Altis, mais j'espère qu'ils vont bien, tous.


    Mon regard se porte sur les gamins que je gère aujourd'hui, très semblables à ceux dont je m'occupais autrefois. Avant de voir des enfants, je voyais plutôt des Eossiens. Mais des enfants resteront toujours des enfants, d'où qu'ils viennent. Ils rient, jouent, parlent d'une manière similaire. Alors mes barrières fondent davantage. J'aimerais les aider à grandir. Qu'ils s'épanouissent dans un monde où ils n'auront pas à se soucier de réparer les erreurs que les adultes ont pu commettre. Un monde sain et sans danger pour eux. Ils ne sont pas tous orphelins dans le lot, mais je revois ceux que j'ai vu grandir dans ma capitale natale, et ceux que j'ai côtoyé avec ce jeune Caldissien l'autre jour, un peu plus récemment. Ils ne sont pas si différents de nous. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas eu trop de difficultés à faire des fouilles chez certains Eossiens, mais je serais bien incapable de vraiment gronder ces gosses qui sont innocents et qui ont subi à un très jeune âge cette histoire de sommeil de mille ans. J'éprouve peut-être un certain sentiment étrange de savoir qu'ils se sont réveillés dans un monde qui leur était complètement étranger. Ils ont perdu de la famille, des amis... Je n'y songe pas longtemps, commençant à sentir une boule se former dans ma gorge.

    Mon regard se tourne vers le moine qui me lance ce que je crois être une nouvelle pique à mon encontre (son grand jeu favori, décidément). Je fronce les sourcils, refusant de voir où il veut en venir. Des grands airs... J'étais sincère, aussi, tout à l'heure. Pour moi, les militaires assurent l'ordre et la protection pour tout le monde. Puisque je suis en charge des quartiers Eossiens, il me semblait important de me présenter à ces enfants. Je ne vais pas dire que je ne me suis pas présenté maladroitement ; c'était peut-être effectivement une erreur de ma part. Mais je suis convaincu que nous sommes là pour les aider et que nous sommes censés être dignes de leur confiance. Je ne vois pas pourquoi cela l'étonne ou le rend perplexe, à vrai dire. Je suis sûr qu'il ne sait pas grand chose de nous, en réalité.
    … Comme je ne sais pas non plus grand chose d'eux, en réalité.
    Mais sur le coup, je ne dis rien. Il n'y a pas grand chose à dire. Néanmoins... Il est peut-être vrai que je ne suis pas pareil sur mon lieu de travail que maintenant, avec des jeunes enfants que je veux préserver de la violence dont les soldats ont été habitués à faire preuve. Je ne veux pas voir la violence dont ils ont été témoins. Pour le moment, je n'y arrive pas. J'ai seulement cette impression que cet Eoniste a plus de choses à dire là-dessus qu'il ne le souhaiterait...

    more_horiz
    privacy_tip Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum