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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Aëden Von Griffon
    >> INFOS
    ✘ Naissance : Il est né le premier juillet de l’année 984 et s’en souvient car sa mère lui a un jour dit.
    ✘ Prénom(s) : Aëden.
    ✘ Surnom(s) : Dedene, le louveteau, loupiot, p’tit loup (il apprécie particulièrement celui-ci), le sauvage, le chiot (celui-ci l’agace un peu).
    ✘ Nom de famille : Il n’a pas conscience de l’existence de son nom de famille, il ne s’en souvient plus et ne comprend pas l’utilité de ceux-ci. Cependant, son nom de naissance est Sheïa, mais après avoir rencontré un gobelin prénommé Théodule, il prit le nom de Von Griffon.
    ✘ Espèce : Anciennement humain, il s’y plaisait bien, mais les crocs baladeurs d’un loup-garou l’ont changé et l’on alors rendu semblable lui.
    ✘ Profession : Aucune, mais il lui arrive de faire des petits boulots de temps en temps pour ramasser quelques sicams. Passant du voleur au tailleur de haies voire au chasseur de bêtes, c’est un multi-tâches. Peut-être intégrera-t-il l’armée si une bonne âme prend conscience de ses talents de brute ?
    ✘ Origine : Bien qu’originaire des montagnes froides d’Altissia, il n’a jamais foulé le sol de la capitale, ni même ses alentours. Il a passé sa vie à voyager.
    16 ans
    Altissia
    Homme
    N
    Forteresse
    Somatique
    >> Construction

    Classe(s) : Louveteau & Technicien.
    Bonus & Malus choisis :

    Forteresse – Ayant vécu toute sa vie dehors sans forcément avoir de toit à sa disposition, il a éveillé un instinct sauvage lui accordant à la fois une santé de fer et une force bestiale, mais surtout une compétence à neutraliser les poisons ou les paralysies plutôt extraordinaire. En effet, le jeune ingurgitait bien trop souvent les mauvaises plantes ou ne cuisait pas assez sa viande, à force il a développé une résistance.
    Somatique – N’ayant jamais côtoyé la magie, le peu de fois où il a essayé ça s’est avéré être une réelle catastrophe. Il n’est pas fait pour ça et préfère largement la force brute plutôt qu’user de tours de passe passe. Il admire cependant ceux qui arrivent à l’utiliser et il trouve cela plutôt joli.
    Spécialité magique : Aucune.
    Guilde : Malgré son jeune âge, son odorat sur développé est très utile à la guilde des chasseurs, voilà pourquoi il l’a intégré.
    >> PHYSIQUE
    ✘ Couleur de peau : Sa peau d’acier est aussi blanche que la neige, cependant lors des saisons chaudes Aëden prend très rapidement des couleurs et devient plutôt bronzé.
    ✘ Traits faciaux : Son visage est plutôt élégant et raffiné. Ses traits sont doux et fins lui donnant un joli air de poupée. La chose qui attire le plus le regard ce sont ses deux pupilles qui possèdent l’étrange particularité de ne pas être de la même couleur. Son œil gauche est turquoise, vu parfois comme étant plutôt verdâtre et d’autres fois plutôt bleus, tandis que son œil droit est d’un jaune légèrement doré. Le bas de son visage triangulaire est caché d’un bandage. En effet, sous ce cataplasme de fortune, se cache une affreuse blessure assez fraîche qui lui couvre la quasi-totalité du dessous de sa trogne. Pour ne pas que ça s’infecte, ni pour effrayer et encore moins pour se re-blesser, il préfère la couvrir.
    ✘ Chevelure : Ses cheveux forment un carré avec une frange ébène aux reflets bleus océanique. Généralement plutôt en bataille et peu entretenus, ils ont une brillance naturelle que beaucoup de coquettes femmes envieraient. Parfois ça lui arrive de prendre deux mèches qui lui chatouillent les joues pour les attacher à l’arrière de son crâne, lui offrant un visage légèrement plus sévère.
    ✘ Taille : Un joli mètre soixante cinq qui ne fait que changer. Il ne fera cependant pas plus d’un mètre soixante dix sept à l’âge adulte.
    ✘ Carrure : Plutôt chétif à première vue, il se trouve être très musclé et son corps reflète un style de vie particulier pour son jeune âge. Ses muscles sont surtout développés au niveau de son ventre, ses bras et ses jambes.
    ✘ Style vestimentaire : Généralement des fourrures d’animaux formant des tuniques, des capes etc… Parfois il volait les affaires des autres. Pendant les périodes chaudes il s’habille le moins possible, ne supportant pas la chaleur.
    ✘ Particularités liées à l'espèce : Ses sens sont extrêmement sensibles et tout particulièrement son odorat qui ne semble n’avoir aucune limite. Il est capable de reconnaître quelqu’un uniquement à son odeur et de suivre des pistes comme un animal. Son ouïe est aussi plutôt bien développée et lui servira notamment à se mouvoir sans trop de difficulté la nuit. Son toucher est le seul de ses sens à être normal. Sa vue, elle, est moins bonne que la moyenne. Il aura tendance à plisser des yeux et à vite les fatiguer. (Il voit mal de loin). Ses canines sont légèrement plus pointues que la normale.
    Sous sa forme bestiale de loup-garou, des longues griffes acérées lui poussent ainsi que des crocs dangereusement pointus. Son corps se rempli de poils noirs épais et sa musculature se retrouve très développée. Ses cicatrices sont d’autant plus visibles sous cette forme. On peut aussi le reconnaître grâce à ses deux yeux vairons qui restent de la même couleur même lorsque la lune est pleine.
    ✘ Forme de la marque : ///

    ✘ Autres détails : Il possède un nombre assez conséquent de cicatrices, sur les jambes, les bras, le torse et notamment le dos. La blessure sur son visage est dû à un coup de griffe d’un loup-garou sa forme est la suivante :
    Une des griffes étant passée tout le long de son visage, elle a pris naissance en bas de son oreille droite jusqu’à la commissure de sa lèvre puis continua de l’autre côté de sa bouche pour s’arrêter peu avant le bas de son oreille gauche. Son menton a lui aussi été touché puisqu’il a une longue griffure qui descend jusqu’au cou mais qui finira par disparaître presque entièrement contrairement à l’autre.
    ✘ Santé : Ayant une santé de fer, il se porte très bien et n’a aucun soucis, heureusement. Malgré une vue moins bonne que la normale, il s’en sort plutôt bien. Sa blessure au visage guérit peu à peu bien qu’il ait encore du mal à parler à cause de la douleur.

    >> MENTAL
    Curieux
    Sauvage
    Instinctif
    Pas civilisé
    Vif d’esprit
    Méfiant
    Joueur
    Brute
    Honnête

    Aime : Observer les étoiles – Se bagarrer  - Être utile – Aider – La nourriture – Dormir dehors – Les animaux – Le froid – Ecouter des histoires – Apprendre des choses – Courir – Être seul – La nature – La magie – Jouer – La lune – Chasser – Ne pas être trop couvert – Se sentir en sécurité – Yggdrasil – Attendre & Patienter – Observer ce qui l’entoure – Sentir tout ce qui lui passe sous le nez – Les voix apaisantes & rauques – Les carpes – Grimper aux arbres – La viande de sanglier – La gentillesse – Les sourires des autres – Les fruits & les baies – Les fleurs – Les cascades – La forêt – Théodule – L’armée – Les troubadours – Explorer des endroits.
    Aspirations : Il n’aspire à pas grand-chose. Il espère seulement pouvoir vivre plus ou moins convenablement. Il veut pouvoir protéger et aider Théodule en toutes circonstances, quitte à y laisser sa vie. Aëden souhaite pouvoir aider tous ceux qui en ont besoin, donc même s’il jongle entre plusieurs petits boulots, il finira très certainement par intégrer l’armée. Car pour lui, l’armée représente la bonté et la force, les militaires sont pour lui des sauveteurs aux grands cœurs. Cependant, il attend d’en apprendre un peu plus sur la vie et sur les différents peuples avant de prendre une décision quant à son avenir. Bien qu’il est encore un peu perdu et qu’il ne sait pas tout à fait ce qu’il veut faire ou ne pas faire, tout lui viendra petit à petit et il pourra mieux appréhender le futur. En attendant, il préfère ne pas se questionner et simplement être utile.
    N'aime pas : Parler – La foule – La chaleur – Être trop vêtu – Les menteurs – Le sucre – Les soupes – Nager – Prendre des risques – Les responsabilités – La complexité – S’excuser – Les livres – Qu’on fasse souffrir les animaux – Se transformer en loup garou – Qu’on lui dise qu’il n’est pas capable de faire quelque chose – Faire des cauchemars – Les gens tactiles  – Pleurer – L’eau – Qu’on l’oblige à faire quelque chose – Crier – Qu’on le prenne pour un enfant – Parler de lui – La politique.
    Craintes : Les inconnus – Faire des cauchemars – Ne pas avoir assez à manger – Perdre un être cher – Qu’on sache qu’il est un loup garou – Les eaux profondes – Les abeilles/bourdons/frelons/guêpes (il ne sait pas faire la différence) – Le bruit – La foule – Revoir son père – Les bandits – Mourir – Être remplacé – Mourir – Les vampires – Les fourmis.

    Personnalité détaillée

    Instinctif  - Sauvage – Incompris – Illettré – Pas civilisé – Très méfiant – Honnête – Sans tact – Antipathique – Tête brûlée – Impulsif – Brute – Vif d’esprit – Colérique – Vulgaire – Impoli – Un peu irrespectueux – Obéissant – Curieux – Joueur – Solitaire – Animal – Ne ressent pas la honte – Incompris – Fort – A du cran – Têtu – Gourmand – Tête en l’air  – Renfermé – Inculte – Fait beaucoup de cauchemars donc stressé – Nerveux – Déterminé – Motivé – Bosseur – Matinal – Insomniaque – Un peu idiot… - Extrêmement fidèle – Incapable de mentir – Aimera beaucoup ceux qui sont naturellement gentils avec lui – Mignon sans forcément le vouloir – Attentionné – Protecteur – Pas très bavard – Très débrouillard – Autonome – Apprend de ses erreurs – Fier – N’a pas conscience du bien et du mal – Insensible – Curieux – Agressif – A un fond très gentil –Mystérieux – Se fiche des apparences – Instinctif – Créatif – Imaginatif – A le goût du risque – Réaliste – Indépendant – Provocateur – Malpoli .
    Alignement
    Quelle est son opinion religieuse ? : Il ne croit en aucun des trois religions officielles, mais a ses propres croyances  inculquée par son père pour le bien de sa survie, il appelle ça « les paroles ».
    Quelles sont ses attentes et son avis sur l'Artefact ? : L’Arte-quoi ? Connaît pas. Du peu qu’il en a entendu parler, ça fait flipper et vaut mieux le laisser là où il est.

    Quelle est son opinion au sujet d'Altissia ? : C’est un bon pays ! Enfin, la capitale il l’a jamais vu. Mais, il adorait pouvoir faire des batailles avec la neige du pays froid. Aëden n’a aucun préjugé sur les altissiens, il les trouve vraiment fort et admire leur façon de vivre ainsi dans le froid total.
    Quelle est son opinion au sujet de Caldissia ? : Mouais, il fait trop chaud c’est nul et il n’a jamais été dans la capitale. Mais les caldissiens sont bons en magie d’après les rumeurs, il aimerait bien en voir certains l’utiliser, ça doit être beau. Pour cette raison, il les porte un peu plus dans son cœur et est très curieux vis-à-vis d’eux.
    Quelle est son opinion au sujet des Eossiens ? : Aëden aime bien leurs marques, il trouve ça sympa et ça le rend curieux. Ils ont l’air gentils pour la plupart. Par contre, pourquoi ils ont tous une mémoire de poisson rouge ? Et puis pourquoi ils sont tous en rébellion ? Il ignore beaucoup de chose sur eux et ça le tracasse un peu, il aimerait bien qu’on lui raconte  leur histoire.

    >> ET VOUS ?

    Une petite présentation ? : Nieuh, b’jour.
    Âge : 16 douces années.
    Votre/Vos pronom(s) : Vous, tu t’adresses à moi en me vouvoyant please. (j’rigole, elle).
    Disponibilité : 5/7, à peu près.
    Comment nous avez-vous connu ? : Mid le monstre.
    Un commentaire ? : Klaus est trop bg en vrai.
    Auriez-vous un souci à faire remarquer ? : ///
    Double compte de : Gabryel L. de Venomania.

    Hoko/Gaby


    Dernière édition par Aëden Von Griffon le Mar 16 Juin 2020 - 23:04, édité 3 fois

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    HISTOIRE

    [ATTENTION : violence/gore, négligence, maltraitance, suicide.]
    Orphelin. Aëden avait pour parents deux humains un peu spéciaux. Il a eu quatre grands frères, tous décédés. Le reste de sa famille lui est totalement inconnu. Aëden n’a pas conscience que ce qu’il a vécu est horrible, puisqu’il a toujours été baigné là-dedans. Il n’en parle qu’à de très rares personnes. Pourtant, il commence à en faire des cauchemars.

    Théodule Von Griffon – Père adoptif, je l’aime plus que tout au monde. C’est comme si il était une moitié de moi. Il a réussi à dresser le loup garou que je suis. Il est grognon, un peu bizarre et petit, mais très gentil au fond. Il m’a donné un toit, de la nourriture et m’apprend des choses tout le temps.|| Vivant, joué.

    Papa – J’connais pas son prénom, mais c’était vraiment un mec assez fou quand j’y repense ! || Disparu.

    Maman – Pas trop de souvenirs, elle était gentille je crois… || Suicide. (elle était en réalité une femme battue avec une dépendance totale pour son mari.)

    Peeter – Mon plus grand frère, je l’aimais beaucoup. || Mort.

    Ali – Le deuxième plus grand, j’lai pas connu, maman avait prononcé son nom parfois. || Mort-né.

    Nathanael – Le troisième plus grand, il était un peu méchant avec moi. || Mort.

    Nio – Le quatrième plus grand, juste avant moi ! Il était un peu bizarre quand même.  || Mort. (né handicapé ne sait pas marcher)

    Gigi – C’était un chic type ! Il m’a appris vraiment beaucoup de chose, à prit soin de moi, il a sans doute été la personne la plus précieuse à mes yeux. On rigolait beaucoup ensemble…|| Mort.

    Vieil homme – C’est un type qui nous a aidé, Nathanael et moi, j’sais pas trop pourquoi. || Disparu. (il testait sa magie d’illusion sur Nathanael, ce qui était très traumatisant pour lui. Aëden ne l’a jamais su.)

    J'avais six ans.
    Première parole : Ne nage pas, tu risques de faire face au terrible monstre marin. Celui-ci possède d’horribles dents aussi pointues que des couteaux, une peau aussi dure que l’acier et des yeux imbibés de sang. Il te dévorera. (but : ne pas plonger dans les eaux profondes.)
    Deuxième parole : Lorsque le ciel gronde, cache toi dans les grottes ! Parfois, les nuages sont tellement colériques qu’ils envoient des lances sur quiconque osent sortir lors des orages. (but : ne pas être foudroyé.)
    Troisième parole : Ne croit rien ni personne, les humains sont mauvais. (but : ne pas être naïf.)
    Quatrième parole : Sois toujours sur tes gardes. Même le plus petit papillon peut te tuer. (but : se méfier de tout pour ne pas être surpris et ne pas mourir + ne jamais sous estimer un ennemi à cause de sa taille.)
    Cinquième parole : Lors des nuits pleines, court ! Court et enferme toi dans un endroit reculé où personne ne peut t’atteindre, pas même le plus fort des ours. Lors des nuits basiques, cache toi en hauteur pour que les hommes enterrés ne t’attrapent pas dans ton sommeil. (but : ne pas affronter les loups-garou ou autres créatures.)
    Sixième parole : Ne grimpe pas aux arbres possédant des maisons, les abeilles, les guêpes et les frelons te poursuivront toute ta vie sinon. (but : ne pas se faire piquer par les insectes, puisque le père était allergique aux piqûres d’abeille il croyait que ses fils aussi.)
    Septième parole : Ne mange pas la nourriture qu’on t’offre. Tu dois chasser ta propre nourriture au risque d’être piégé et de mourir. (but : ne pas accepter de la nourriture empoisonnée d’inconnus.)
    Huitième parole : Lorsqu’un être proche de toi meurt, ne pleure pas, sois heureux. Sinon, l’âme de cette personne te hantera jusqu’à la fin de ta vie et elle ne pourra jamais être en paix. (but : ne pas être désespéré et aveuglé par la tristesse.)
    Neuvième parole: Le feu tue tout, manie le avec respect sinon il se retournera contre toi. (but : ne pas jouer avec le feu pour ne pas se brûler ou brûler ce qui l’entoure.)
    Dixième parole : N’abandonne jamais. Bat toi jusqu’à ton dernier souffle. (but : toujours se relever et ne jamais s’abandonner à la mort.)

    « C’est bon papa, je connais les paroles ! J’peux aller jouer avec Peeter ? »

    D’un signe de la main fatigué, papa me laissa m’éloigner. Je jouais avec Peeter, mon frère, je l’aimais beaucoup. A vrai dire, il était sans doute le seul à vraiment m’aimer en retour. Ce jour-là, papa et maman avait décidé de faire une pause dans notre voyage continuel, on s’était arrêté dans un petit village au pied de la montagne altissienne. Je n’avais pas rencontré beaucoup d’autres enfants de mon âge, papa m’interdisait d’aller parler aux autres. Alors, Peeter Nathanael et moi on s’amusait à se bousculer dans l’herbe fraîche. On était couvert de boue, mais on riait beaucoup. Du coin de l’œil, je me souviens avoir vu Nio se frotter les yeux. Il était toujours assis, c’était bizarre mais maman m’avait dit que c’était parce qu’il était unique. On jouait pas beaucoup avec lui, je sais que ce n’était pas très bien de le laisser de côté comme ça, mais il n’était pas capable de faire ce qu’on faisait. Pendant que papa cherchait un endroit pour dormir, Peeter et moi on s’entraînait à rester en équilibre sur des cailloux ou à grimper aux arbres. C’était amusant, même si Nathanael ne partageait pas vraiment notre enthousiasme. J’ai jamais vraiment trop su pourquoi Nath’ ne m’aimait pas. Il avait toujours un sale regard noir quand il me fixait et n’hésitait pas à donner des gros coups pendant les entraînements de défense de papa. Mais, c’était pas grave, je m’en fichais de ce qu’il pouvait penser. Ce jour-là, j’ai aperçu un autre enfant de mon âge. Il est venu me parler. J’étais un peu méfiant, j’avais peur, papa m’avait toujours dis de me méfier des inconnus et même de la plus petite des créatures !

    Il m’avait  tendu sa main et avait dit son prénom. Je ne sais plus quel était son nom. Je ne comprenais pas trop pourquoi il mettait sa main en avant vers moi. Voulait-il m’attraper ? J’avais alors froncé les sourcils et j’ai giflé sa main en lui disant de partir. Il me voulait du mal, non ? Il avait pleuré et était partit. Papa avait réussi à avoir une arme ! Il m’avait dit qu’il l’avait payé… Mais, en réalité, papa ne payait jamais rien, il prenait et partait. C’était ce que tout le monde faisait, pas vrai ? Avant que le soleil ne se couche, on est partit. Maman portait Nio sur son dos, Nathanael marchait un peu en retrait et Peeter et moi on se bousculait en riant. On s’était même avancé devant papa pour faire la course. Mais, papa nous cria de vite retourner derrière lui. C’était toujours papa qui menait le groupe. On s’arrêta près d’un ruisseau puisqu’une grotte était creusée sur une petite colline juste à côté. Après avoir inspecté l’antre, papa nous ordonna d’aller dedans et d’y rester jusqu’au levé du soleil. Alors, on l’écouta. C’était toujours comme ça, papa partait avec Peeter pour chasser et nous on restait là. D’après mon grand frère, on partirait bientôt chasser avec eux, il fallait juste qu’on grandisse encore un peu. Le silence régnait toujours dans ces moments là. Maman berçait Nio en lui chuchotant des mots doux et Nathanael me dévisageait. Pourtant, cette fois, j’avais brisé le silence et j’avais pris la parole :

    « Pourquoi tu m’regardes comme ça tout le temps ? C’est quoi ton problème ? »

    J’avais vu sa mâchoire se serré et il fronça les sourcils. J’y comprenais rien du tout. Puis, il avait parlé à son tour :

    « Mon problème c’est toi, ça se voit pas ? Arrête de me parler abruti. »

    Papa avait toujours dis que personne n’avait le droit de nous insulter. Alors, j’avais bondis sur mes deux jambes frêles et j’avais élancé mon poing pour qu’il rencontre le visage de Nathanael. J’étais sur lui et on se battait. Maman ne réagissait pas. Ce n’était pas la première fois qu’on en venait à s’infliger des blessures tous les deux. Maman s’en fichait.

    « Dégage de là ! Espèce de ! »

    Il m’avait agrippé et balancé en arrière. Il empoigna un couteau et tenta de me le planter dans le cœur, mais avec chance j’avais réussi à l’éviter. Conscient de ce qu’il venait de tenter de faire, il lâcha son arme. Puis, il sortit de la grotte. J’avais voulu lui emboîter le pas, mais mon instinct n’avait pas osé. Papa nous avait dit de rester là.

    « Nathanael ! Reviens ! Papa va se fâcher ! »

    Il avait grommelé quelque chose que je ne saurais déchiffrer. Papa, Nathanel et Peeter rentrèrent quelques heures après. Papa tenait fermement un gros bâton dans les mains. De son autre main, il tenait le poignet de Nathanael. Il lança Nathanael contre la paroi de la grotte en lui ordonnant de ne pas bouger.

    « Combien de fois j’dois me répéter ?! Il n’y a que Peeter qui est intelligent ici ! A genoux, tu sais ce qui se passe quand on obéi pas à papa ! »

    Papa faisait toujours ça. Quand on désobéissait, chose qui était très rare, il prenait un bâton, nous mettait à genoux et… PAF ! Un premier coup. Puis un autre, encore un, encore encore et encore. Il nous frappait. Je trouvais cette façon de faire normale, après tout il fallait bien apprendre de ses erreurs ! Nathanael ne devait pas crier. C’était la règle. Car si on criait ou se débattait, les coups seraient encore plus forts. Et c’était comme ça jusqu’à ce que notre dos soit rouge de sang. Une fois cela fait, maman nettoyait les blessures et berçait celui qui avait désobéi. Moi aussi j’avais désobéi, je m’étais battu avec mon frère et ça c’était une erreur. Alors, après Nathanael, c’était à moi d’y passer. Je m’agenouilla et reçu les coups. Je me mordais toujours l’intérieur des joues pour éviter de crier ou pleurer. Mais ça faisait si mal. Je crois que ce jour-là, je m’étais retenu de pleurer si fort que j’en avais eu mal à la tête. Je m’étais ensuite endormi sur les genoux de ma mère.
    Le lendemain, on avait entendu beaucoup de bruit, c’était loin mais pourtant on entendait. Des cris, des sons aiguës comme des couteaux qui s’entrechoquaient et pleins d’autres choses bizarres. Papa semblait content. Il nous a dit d’attendre. Donc on a attendu. Longtemps, un peu trop longtemps. Il nous a expliqué qu’une bataille entre beaucoup d’hommes allait nous donner plein de choses. Quand tout redevint silencieux, on s’approcha discrètement et lorsqu’il n’y eut plus personne… On ramassait ce qui était utile. Il y avait beaucoup de personnes mortes au sol. Je ne savais pas pourquoi et je m’en fichais. Je me contenter de prendre des habilles de rechange, les petites lames qui restaient et puis c’était tout. J’avais même fait un petit bouquet de fleur à maman ce jour-là. C’était la première fois que je ramassais des choses sur des cadavres, c’était étrange mais ça ne me paraissait pas mal.

    J'avais dix ans.

    « Nan Nio, tu dois rester là c’est pas fait pour toi ça. »

    Avec Peeter, on s’amusait à jouer dans la rivière peu profonde. On voyait encore nos pieds, donc c’était autorisé. Quand on avait fini, on se couchait plus loin dans l’herbe et on profitait du soleil en jouant à regarder les nuages. Papa préparait à manger avec maman et Nathanael faisait des dessins sur les troncs d’arbre avec le couteau de papa. Ce jour-là, on pensait pas que Nio allait aller dans l’eau. On l’avait pas entendu. Et pourtant, quand on repassa devant le ruisseau, on vit un peu plus loin le corps sans vie de mon frère. Il était mort. Comme la huitième parole l’ordonnait, on avait pas pleuré. On l’avait mis contre un tronc d’arbre, avec un petit caillou du ruisseau dans sa main, et on était partit. Maman ne parlait plus. Moi, je jouais avec Peeter, mais il semblait ne pas en avoir envie. Je ne comprenais pas vraiment pourquoi. Nio était mort, certes, mais maintenant il reposait en paix puisqu’on avait pas pleuré, non ? Je me posais quelques questions, mais à vrai dire je me fichais un peu, moi je voulais simplement jouer.
    Quand tout le monde dormait, j’avais senti maman se réveiller, mais je n’avais pas ouvert les yeux. Souvent elle se levait dans la nuit pour aller avec papa dans les bois et revenir peu après. Pourtant, je fus réveillé par papa le lendemain matin. Devant l’endroit où on dormait, dans une flaque de sang, gisait maman. Elle s’était tranchée la gorge avec le couteau de papa. Peeter pleura. C’était la toute première fois depuis ma naissance que Peeter fit une erreur. Alors, à côté du corps inanimé de maman, papa avait puni mon grand frère. Cette fois-là, personne ne lui lava le dos.

    J'avais treize ans.

    On passait généralement les hivers près du pays de caldis, pour éviter les températures trop froides. Mais, cette fois-ci ce n’était pas possible. Le froid nous gelait le bout des cheveux, engourdissait nos doigts et rendait nos lèvres bleues. Il ne restait plus que Nathanael Peeter papa et moi. Et étrangement, Nathanael se colla à moi. Pour la chaleur sans doute. On se réchauffa comme on le pouvait. Il m’avait chuchoté au creux de l’oreille que nous n’étions pas frère et que nous n’avions pas le même père. Je ne comprenais rien à ses paroles, mais je n’avais pas la force de le questionner ou de m’énerver, alors j’avais fermé les yeux, silencieux. Quand on se réveilla le lendemain… Papa nous emmena à la chasse. On apprit à ses côtés à chasser, faire du feu et on approfondi nos techniques de défense. Nathanael était toujours en colère contre moi, il ne m’aimait pas. Et à vrai dire, plus le temps passait, plus il m’énervait aussi. Cette nuit, j’étais partit en cachette. Je voulais ramener de quoi manger pour papa et Peeter. Alors que j’arpentais la forêt silencieuse, j’entendis un craquement de branche. Me retournant brusquement je fis face à la créature la plus monstrueuse que je n’avais jamais vu. En regardant le ciel, je compris mon erreur. La lune était pleine. Je couru, le plus vite possible, à m’en déchirer les mollets, mais ce ne fut pas suffisant. Il m’attrapa, me griffa les jambes et… Je sentis ses crocs perforer ma chair, sur mon épaule. Ses griffes acérées lacérèrent mon visage. Mon instinct guida mes actions et je réussi à prendre le couteau que j’avais emporté pour le planter dans les yeux du monstre. Je m’étais ensuite enfuit. J’avais survécu. J’entendais la voix inquiète de Peeter. On m’emmenait quelque part, mais je ne savais pas où. Lorsque je m’étais réveillé, tout mon corps me faisait mal. J’étais seul dans une maison à l’odeur d’humidité. Je sentais que mon visage était couvert de bandage. Je me souvenais de ce qu’il c’était passé, de la douleur, de mes cris, ma respiration saccadée, les yeux meurtriers du loup garou… Tout était ancré dans ma tête. J’avais tellement peur que j’en tremblais de tous mes membres alors que je semblais être en sécurité. J’étais en vie. C’est ce que je me répétais en boucle. Mon front était brûlant et chaque mouvement me faisait souffrir, mais je ne devais voir Peeter, papa et Nathanael !

    J’étais sorti de la pièce en boitant, une grimace de douleur incrustée sur le visage. Un vieil homme vint à ma rencontre et m’expliqua tout. Papa m’avait déposé moi, Peeter et Nathanael ici. Il s’était ensuite volatilisé. J’avais dormi pendant trois levés de soleil et pendant ce temps Peeter était décédé à cause d’une maladie. Sans que je m’en rende compte, j’avais laissé des larmes couler sur mes joues. Il ne restait que Nathanael. Et lorsqu’il m’avait regardé, son visage était terrorisé. Il m’avait insulté de monstre, d’abomination, d’affreuse chose. Je ne comprenais pas. J’avais alors pris l’air et était sorti dehors. Un grand lac régnait juste devant la maison. M’agenouillant pour boire, j’aperçu mon visage entouré de bandage. Fronçant les sourcils, j’enleva petit à petit ce qui me servait de cataplasme. Ce que je vis me fit vomir. Ma bouche était comme allongée en un sourire éternel. La griffe de la créature m’avait déchirée la peau. Et c’était comme ça sur mes jambes aussi. C’était donc pour ça que Nathanael m’avait insulté, je comprenais mieux. Je ne connaissais pas le vieil homme qui m’aidait, mais je m’en fichais, j’avais bien trop faim et soif pour réfléchir. Il nous offrit tout à moi et Nath’. Cependant, des choses avaient changé. J’étais devenu bien plus fort et résistant. Parfois, ça me faisait peur de voir ma propre force. Les odeurs étaient beaucoup trop fortes et c’était franchement dérangeant, à tel point que je me bouchais souvent le nez pour ne pas vomir lorsque quelque chose sentait mauvais. Les sons aussi étaient parfois décuplés. C’était presque parfait pendant un mois. Enfin, presque. Nathanael me disait souvent qu’il fallait qu’on s’enfui, que ce type lui faisait des choses horribles. Mais, je ne le croyais pas. Après tout, moi il ne me faisait rien du tout à moi ! Nath’ m’a expliqué que même si nous n’étions pas de vrais frères, il ne partirait jamais sans moi et qu’on devait vraiment s’en aller, au plus vite. D’après ce qu’il m’a raconté, maman avait fait un enfant avec un autre homme que papa… Et c’était moi, cet enfant. Je ne le croyais pas. Peeter me l’aurait dit. C’était impossible. Je ne voulais pas y croire.

    Bien que tout semblait être presque parfait, il vint le jour où le drame arriva. La lune se remplit. Et… J’avais changé. J’étais devenu la créature qui m’avait blessé. Mes deux yeux vairons se posèrent sur le corps de mon frère. Celui qui me détestait tant. Celui qui n’était apparemment pas mon frère. Il était en train de m’insulter, me hurler dessus et me frapper avec ses petits poings frêles. Je ne faisais rien au début. Mais, il prit un couteau dans sa main et tenta de m’attaquer pour… me tuer ? Je me suis simplement défendu. Je ne voulais pas que ça aille jusque-là. Je ne savais pas que j’étais aussi fort je le promets ! Je ne voulais vraiment pas… Le vieil homme arriva et me fit voir des choses affreuses. C’était horrible, j’entendais des cris, je voyais du sang, mon frère à mes pieds, les couleurs qui se mélangeaient. J’en avais marre. Je voulais que tout s’arrête. Tout devait s’arrêter. J’ai hurlé et fit de grands gestes jusqu’à ce que tout revienne à la normale. Il n’y avait que mon frère au sol… Le vieil homme était partit. Je m’étais enfui, par peur et par instinct. Le lendemain… Je n’ai pas bougé. Je n’ai ni bu ni mangé. J’étais resté là, contre un arbre, à pleurer toutes les larmes de mon corps. Puis d’un coup, mon instinct sauvage refit surface et je m’étais levé. J’avais couru, encore et encore. J’étais affreusement seul. Ma solitude était plus présente que jamais et mon instinct sauvage s’était décuplé. Jusqu’à ce que je croise la route de Gigi. C’était un musicien, membre d’une petite troupe de troubadours. Il m’a nourrit et j’ai voyagé un peu avec lui pendant près de trois ans. A vrai dire, il n’a rien fait de spécial pour moi à part me conduire ci et là et pourtant je l’aimais beaucoup. Il avait cette âme si gentille et douce. Il m’a un jour demandé où je voulais aller et j’avais toujours vu de loin cet énorme arbre qui semblait si beau. Je lui ai demandé de m’y conduire. Alors qu’on s’était mis en chemin, on avait fait une pause pour se reposer une fois la nuit tombée. Mais des bandits attaquèrent la troupe, ils leur dérobèrent leurs affaires, leur argent et leurs habits. Je m’y étais opposé, mais ils étaient armés et tentèrent de me faire du mal. Gigi s’interposa et… Et tout s’est passé trop vite. Le bandit avait brandit sa lame, transpercé Gigi et une fois qu’il avait pris peur, conscient de son acte, il avait fui avec ses camarades. Je ne sais pas pourquoi mais… J’ai fuis. J’ai laissé le reste de la troupe seul et j’ai couru de cet arbre qui semblait si attrayant.

    J'avais seize ans.

    J’avais finalement atteint Yggdrasil. J’étais affamé, plein de saleté et plus sauvage que jamais. Je m’étais introduit en secret dans un très joli endroit. Dans un petit coin d’eau j’aperçu de gros poissons qui semblaient vraiment appétissants ! Alors, eh bien… J’en ai mangé un ! Et il était vraiment bon ! C’était mon premier repas depuis des lustres. Mais, là, j’avais vu un petit être sortir, colérique avec un grand nez ! Il semblait triste que j’avais mangé le poisson. Alors je m’étais excusé et je m’étais mis un peu plus loin pour dormir en boule. J’avais été réveillé par l’odeur forte d’un bon repas chaud. En ouvrant les yeux, j’avais aperçu la silhouette du monsieur au long nez. Il m’avait donné à manger. Au début, je refusais de manger, comme la septième parole l’ordonnait. Mais, mon ventre hurlait qu’il s’en fichait de cette foutue parole. Alors j’ai tout mangé, et c’était drôlement bon… Peu à peu, mon cœur commença à vraiment beaucoup aimer ce petit homme… Je m’étais peu à peu persuadé que je devais lui être éternellement reconnaissant et que je devrai le protéger, quitte à mourir. Il avait dompté le loup garou en moi, il avait réussi à voir que je n’étais qu’un petit louveteau…
    Oui, dorénavant le petit loup protégera son maître.

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    Bravo, tu es validé.e !
    Fichtre, je suis gênée, je n'ai à rien te reprocher sur cette fiche : même si les sujets abordés sont très durs, tu l'as fait avec une relative maturité et sans négliger les dégâts conséquents sur la psyché d'Aeden, ça fait plaisir à voir. Il est très touchant, ce petit, et je vais stalker ses RPs pour voir son évolution : je te valide donc, je m'occupe du carnet et des affaires dans les 48H.

    Tu connais le chemin, mais je te souhaite à nouveau un bon jeu avec ce loustic :love:

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