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  • Tous des jaloux. (Elyas)
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Tous des jaloux.    
    - avec Elyas Maresh

    Ah, c’est un bien beau début de soirée pour faire le tour du quartier afin de garder la forme ! Il ne faut pas non plus que j’oublie de passer à l’auberge où Olaf n’a pas réglé sa note l’autre soir… franchement, pour qui il me fait passer celui-là, à boire à mes frais alors que je règle toujours mes ardoises dans l’immédiat. C’est qu’en plus, il boit pour deux, ce fichu capitaine nain. Enfin ! Maintenant que l’ouragan est reparti vers son campement, j’ai mes soirées libres et j’ai l’impression d’avoir soudain un peu trop de temps et d’énergie à dépenser. Bah… ouais, à 40 ans je suis pourtant encore très très en forme, mais, je vous assure qu’avoir un Olaf qui dort une semaine sur le canapé ce n’est pas exactement reposant… Pfff, je vous jure, faire la charité, moi… c’est vraiment juste que parce que c’est mon frère. ET ENCORE ! Ça ne veut pas dire que je l’aime bien ou quoique ce soit, h-hein… ?

    Me voila finalement dans la rue. Je prends toutes mes précautions pour fermer la porte menant sur le jardin et réajuste ma belle cape de fourrure noire sur mes épaules afin de me rendre à l’auberge puis à la guilde. J’en profiterais probablement pour passer près de la fontaine… j’aime bien la fontaine, le muret est confortable quand on veut s’arrêter pour lire un peu et à cette heure-ci, les gens sont trop occupés à rentrer chez eux pour être trop bruyants.

    Cela m’amuse toujours qu’il reste sur certaines facades des vieilles affiches dessinées et manuscrites de lorsque je faisais ma campagne de chef de quartier. Bon, les rageux avaient évidemment vite fait d’en arracher certaines (huhu, c’est tous des jaloux) et je…

    « OH !! »


    Mon regard mortifié s’est posé sur une affiche ou un petit malin s’est amusé à dessiner des… je ne saurais dire si ce sont des monstaches immondes ou des… des… ah, c’est ignoble !! Qui ose ainsi bafouer la perfection de mon visage imberbe ?!

    Je balaye les alentours des yeux et presse le pas, constatant que les murs sont recouverts d’autres graffitis peints… je crois que ça ressemble à des slogans bizarres contre altissia et caldissia et à des symboles eossiens. Il faudrait apprendre à écrire et à dessiner avant d’en mettre sur les murs, je vous jure !! Encore des petits cons des bas fonds qui sont revenus pour…

    « Hé !! Toi, là !! »


    Trouvé ! En fait, c’est un gamin seul qui s’amuse à dessiner sur le mur et qui est visiblement à l’origine de tout ça. Il ne ma pas vu arriver au détour de la rue et je parviens donc vite à couvrir la distance en me mettant à courir comme un dératé… Pfff, regardez à quoi Théodule Von Griffon s’abaisse pour un stupide… un idiot qui n’a probablement pas un sou pour rembourser les dégâts qu’il à fait… en plus, il est idiot, il s’est bloqué tout seul en passant par un ruelle en cul-de-sac, héhé. Moi j’ai l’oeil, je le connais, mon quartier. Sur le bout des doigts, même, j’ai appris les plans par cœur ainsi que tous les noms de rues et les canaux ! C’est ce qu’on fait quand on veut être chef de quartier, non ?!

    Avant de me mettre à vociférer pour donner une bonne leçon eu jeune couillon en face de moi, je réajuste ma cape sur mes épaules et ma mèche sur mon visage d’un geste théâtral.

    « Alors, tu croyais vraiment passer inaperçu après nous avoir peinturluré les murs ? Pour qui te prends-tu, hein ? Il faudrait déjà savoir dessiner ! »

    Gniark, gniark. Je suis sûr qu’il a la trouille et qu’il regrette, maintenant !




    Tous des jaloux. (Elyas) Paques11
    Le neuvième petit lapin n'aime pas les adolescents, rien à faire. Il est, en tous cas, bien plus pénible que le dixième petit lapin qui, de son côté, rêve de travailler avec des enfants.

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    ft. Theodule Von Griffon [Avril 1001]


    Tous des jaloux

    « Something in the way you're looking through my eyes, don't know if I'm gonna make it out alive. »


    La lassitude qui avait pris place dans mon esprit suite à la catastrophe du 5 Avril s'est rapidement estompée et la colère y a repris ses droits. Des deux sentiments, je ne sais pas ce que je préfère. Être complètement blasé me permettait au moins de me concentrer sur la boutique de fleurs et d'aider ma mère, au moins je fonctionnais à peu près correctement, je n'avais pas de pensées négatives constantes et j'avais même réussi à créer un lien dans tout ça avec Howl. La colère est plus complexe à gérer, à cause d'elle je suis incapable de me concentrer sur les simples tâches de la vie quotidienne, mais c'est aussi elle qui me permet de me lever tous les matins, qui me donne l'énergie de continuer d'avancer. Sans cette rage, je ne sais plus qui je suis. Sans la haine, je sais aussi que je devrais faire face à toutes ces autres émotions auxquelles je ne veux pas faire face, liées à ma condition d'automate et à la mémoire de ma mère qui s'efface de plus en plus. Alors ce matin, quand je me suis levé en colère, j'ai perçu ça comme un bon signe. Comme un retour à la normale, une constante qui m'accompagnait depuis un an et qui ne m'avait jusque là jamais trahi. J'espère ne plus avoir à m'en défaire, aussi étrange que cette pensée puisse être. Si un jour les choses s'améliorent pour les Eossiens, je serais sûrement prêt à m'en débarrasser, mais soyons honnêtes, avec tout ce qui s'est passé, l'heure n'est pas encore à la paix. Alors je me raccroche à ma rage, tel l'automate que je suis qui se raccroche à sa pierre.

    J'ai passé la journée à la boutique de fleurs, et ce n'est certainement pas une activité qui me permet de déverser toute mon énergie. Maman a quelques clients fidèles qui viennent lui acheter des fleurs plus par bonté d'âme qu'autre chose, mais les journées restent relativement calmes et sans événement. L'ennui n'est pas une chose à laquelle j'étais habitué auparavant, toujours plongé dans un livre d'histoire, je ne connaissais pas ces moments de flottement où l'un passe son temps à fixer un mur en attente de quelque chose. Depuis le réveil, j'ai connu plus de moments comme ceux-là que d'instants de réelle passion. Y penser me donne la nausée, alors je préfère ne pas m'attarder dessus. Cependant le soir arrive et je sens que je n'ai pas réussi à me dépenser suffisamment et que si je ne le fais pas, je peux dire adieu à ma nuit de sommeil. Je n'ai pas envie d'embêter maman, ni Howl, à peu près les seules personnes à qui je parle dans toute la Cité, alors j'opte pour une balade dans les rues d'Yggdrasil en solitaire. Peut-être que si je me rends au quartier des loisirs comme la dernière fois, je pourrai tomber sur une sirène qui chante, ou à ce stade n'importe quel divertissement qui saura m'occuper. Mais à mon grand étonnement, mes pas me guident vers le quartier des affaires. On ne va pas se mentir, ce n'est pas le lieu que je préfère ; je n'ai simplement pas les moyens d'y dépenser mes maigres revenus et je n'ai pas pour habitude de laisser libre court à mes frustrations. Pourtant, le quartier est animé et le marché est beau à voir, mais la foule et moi, bien évidemment, ça fait deux. Au minimum.

    De vieilles affiches particulièrement moches attirent mon attention, placardées un peu partout sur les murs du quartier. Je ne les avais pas remarquées avant, sûrement parce qu'elles n'ont pas été affichées dans le quartier des Eossiens où je passe le plus clair de mon temps, mais aussitôt je sens mon corps être secoué par un haut-le-cœur. Bien évidemment, la tête qui ressort principalement m'est familière ; si je ne connais plus le nom du type dessiné, je me rappelle avec une précision ennuyante de sa campagne et de son statut de chef du quartier des affaires. Pour couronner le tout, c'est un Altissien, et on ne va pas se mentir, sa tête n'est pas très agréable à regarder. Je sais, je suis peut-être - sûrement - préjudicié, mais franchement, vous avez vu son nez ? Je n'ai rien contre les gobelins, certains ont même un physique pas désagréable à regarder, mais aussi il le cherche, avec sa mèche blonde sortie de nulle part. Il lui manque quelque chose... heureusement pour lui, j'ai un vieux feutre en ma possession, et il ne me faut que quelques coups de crayon pour qu'une jolie moustache se rajoute à son visage. Là, il a l'air ridicule, digne d'un Altissien !

    Je réitère mon dessin sur toutes les affiches que je peux trouver, tout en discrétion. Les passants n'ont pas l'air de remarquer que quelque chose cloche, ce qui prouve bien que mon ajout n'a rien de bien choquant. J'en profite pour glisser ça et là des symboles Eossiens et des petites phrases à l'encontre des Caldissiens et Altissiens, parce que la révolution n'attend jamais, et je contemple mes oeuvres, satisfait. Voilà qui a de quoi me défouler ! Il n'y a pas meilleur remède que de me moquer de ceux qui nous oppressent. C'est un peu ma maigre contribution à l'affront des Eossiens. Mais au moment où je commence à partir, une voix m'interpelle et me fait sursauter. Pris les mains dans le sac, par le même type qui décore les affiches en plus, je ne pouvais pas mieux tomber. Plus amusé que réellement gêné, je me mets à courir pour échapper à son courroux, mais connaissant très peu les lieux, je tombe rapidement sur un cul-de-sac. Oups.

    _ Je sais très bien dessiner, mais faut voir le modèle, aussi ! Avec une tronche pareille faut pas s'attendre à des miracles, hein.

    Je me mets à rire, même si au fond il n'est pas très sincère. Je vais l'avouer, j'ai un peu peur de ce qu'il pourrait faire. Alors certes, physiquement il ne me fait pas peur : je dois faire le double de sa taille et il ne m'a pas l'air très musclé, mais je n'ai pas envie qu'il me signale aux gardes et que je me retrouve à devoir rendre des comptes à des soldats. Mais bon, je ne compte pas non plus me laisser impressionner par un Altissien, après tout j'ai juste dessiner sur de vieilles affiches, je n'ai pas commis un crime atroce qui nécessiterait de me faire emprisonner. Alors pour le moment, je vais juste m'amuser un peu. Malgré tout, je sens instinctivement ma main se positionner sur mon poignet pour protéger ma pierre.

    _ Allez papy, c'est pas grave, la moustache en plus ça t'va plutôt bien, tu devrais essayer de la laisser pousser !

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    Tous des jaloux.    
    - avec Elyas Maresh

    Il y a une chose que je constate un peu plus chaque jour avec un accablement certain et qui me navre : les gens n’ont pas de goût ! Je vous assure, le bon goût se perd, de nos jours ! En même temps je ne vais pas espérer grand-chose à cet égard de la part d’un gamin des rues qui n’entend rien à l’art et à la beauté des choses et des gens, vu comme il est incapable de dessiner, ne serais-ce qu’une moustache correctement. Non mais, oh, hein !

    J’ai toujours les bras croisés et suis toujours aussi tendu pour me grandir en face du gamin qui n’a pas l’air très impressionné. Pff… ah, il peut rire autant qu’il veut, quand il recevra son amende et devra faire des travaux d’intérêt général, il ne faudra pas venir chouiner chez Môssieur Von Griffon ! Il se permet en plus de parler de ma tête… mon visage se porte très bien, mais c’est gentil de sa part de s’en soucier.

    « Ahlala, une attaque sur le physique, déjà ? C’est un peu court, jeune homme… tu n’as rien de plus original en magasin ? »


    J’ai regagné mon calme à ces dernières paroles et baisse le regard vers mes ongles parfaitement manucurés. Je les frotte contre le col de ma veste puis souffle dessus comme la dernière des divas maniérées qui vient de lâcher une répartie cinglante. Fier, moi ? Oui, tout à fait. Si le gamin est amusé par son propre numéro, grand bien lui fasse, mais ce n’est pas comme ça qu’il m’intimidera. Je feins l’indifférence tandis qu’il continue et se permet d’assumer que je serais assez vieux pour être un papy. Cela me fait lever les yeux au ciel mais j’avoue que parler de mon âge me dérange déjà un peu plus qu’évoquer mon physique que beaucoup trouvent disgracieux. Quant à la moustache… urgh. Quel inculte, a-t-il déjà vu un gobelin moustachu ?! Non, hein ? Car nous sommes imberbes, ahah ! Alors, ça t’en bouche un coin, hein, mon grand ? J’interrompt ses simagrées par un long soupir exaspéré, levant les yeux en ciel.

    « Bon, ça y est, tu as fini ? »

    Mon regard se détache finalement de mes ongles et de ma bague rouge étincelante. Je me détends et mes épaules retombent, bien décidé à reprendre le contrôle de la situation.

    « Si tu voulais faire des bêtises, la moindre des choses aurait été de ne pas te faire coincer. »

    Oui, oui « des bêtises », car l’adolescent n’est pas mieux ni pire qu’un enfant de 5 ans un peu turbulent, à mes yeux. L’infantilisation, ce n’est jamais très plaisant, à cet âge, si je me rappelle bien. Enfin. Passons aux choses sérieuses.

    « Tu sais combien tu risques de payer, pour ce genre de vandalisme ? Ou plutôt, combien pourraient payer tes parents ? »

    Je ne lui dirais pas de chiffre maintenant. Je préfère qu’il l’imagine, mais cela lui paraître sûrement assez cher. Je soupire à nouveau et me recoiffe d’une main.

    « Mais dans ma grande mansuètude, je peux te proposer un compromis… si tu acceptes de nettoyer tout ça illico presto. »

    Quoi ? Cela ne serait que justice… et puis je n’ai pas que ça à faire. Ma générosité me tuera.


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    ft. Theodule Von Griffon [Avril 1001]


    Tous des jaloux

    « lyrics coming later »


    Ok, bon, je l'avoue, les insultes sur le physique, c'est vraiment bas. Et je ne dis pas ça parce que mon interlocuteur ne mesure pas plus haut que trois pommes, c'est promis. Non, vraiment, c'est quelque chose que je n'aurais pas dû faire. Moi-même je n'ai jamais aimé recevoir des remarques sur mon physique, et ce n'est vraiment la faute de ce monsieur s'il ressemble à... s'il ressemble à ce qu'il est. En plus, bon, il n'a pas l'air d'en être vraiment affecté, donc ça ne servait vraiment à rien. Je peux quand même voir que l'appeler papy ne lui a pas trop plu, et le constat m'arrache un sourire. Au moins, je peux arriver à le faire sortir de ses gongs. Donc ça veut dire que je peux réussir à avoir une conversation avec lui ; en général, il est difficile de négocier avec les personnes qui restent de marbre face aux attaques. C'est un trait que l'on retrouve chez beaucoup de soldats, certainement formés à rester neutres face à l'adversité, et franchement, c'est très contraignant. Vous avez déjà essayé de vous négocier avec une porte en acier ? Eh bien sachez que c'est vraiment complexe. Mais là, au moins, je sais que je peux trouver un compromis. Et il va falloir que je le trouve rapidement, parce que plus je regarde le gobelin en face de moi, plus j'ai envie de vomir. Cette fois-ci, ça n'a rien à voir avec son physiquement - du moins, pas directement. C'est plutôt son comportement, sa manière d'être. Ses ongles soigneusement manucurés ; ses bijoux qui reflètent une richesse que je n'atteindrai jamais ; son air à la fois désintéressé et satisfait. C'est simple, je déteste tout ce qu'il est.

    Je relève à peine son commentaire sur les bêtises que j'ai pu faire ; contrairement à lui, les attaques sur mon âge ne me touchent pas. J'ai suffisamment d'indépendance et de jugeote pour savoir que je ne suis plus un enfant, mais je ne prétends pas être un adulte non plus. Je suis un adolescent, tout ce qu'il y a de plus futile et d'idiot dans ce bas monde. Par contre, je le rejoins sur un point : je n'aurais pas dû me faire prendre. J'ai été trop insouciant, je suis resté trop longtemps au même endroit. Il aurait fallu que je me déplace rapidement dans un autre quartier pour ne pas être pris sur le fait. Mais bon, je ne pensais pas que des gens patrouillaient vraiment les quartiers, après tous les chefs de quartier n'ont-ils pas d'autres chats à fouetter ? Et ce type là, entre ses manucures, le coiffeur, le bijoutier, il n'a pas un rendez-vous important ? Franchement, il perd son temps avec moi. J'ai juste exhibé mes talents d'artiste, rien d'autre ! Je ne peux pas m'empêcher de grimacer à la mention de l'argent cependant. Vandalisme, ça reste le bon terme pour désigner ce que je viens de faire, et quand je pense à la somme que maman risque de débourser pour ça... la culpabilité n'est pas un sentiment que j'affectionne, et je la sens monter et m'agripper dangereusement. Dessiner des moustaches et quelques symboles ne vaut pas la peine que ma mère perde son commerce. Je soupire, agacé.

    _ Et avec quoi je vais nettoyer, la force de mon esprit ?

    Le sarcasme dans le son de ma voix est fortement présent, et je n'ai pas besoin de croiser le regard du gobelin pour savoir que mon ton ne va pas arranger la situation. Mais je n'ai jamais réussi à me plier aux règles depuis le Réveil, et encore moins quand celui qui me les dicte me paraît autant antipathique. Une faible partie de mon esprit a envie d'obéir, de trouver un moyen de tout nettoyer pour le satisfaire et ainsi ne pas avoir à rentrer chez-moi avec une dette à payer. Une très faible partie. L'autre part, beaucoup plus grande et puissante, me pousse à être encore plus insupportable. Un milliard de scénarios se forment dans mon esprit avec pour seul but de l'énerver encore plus. Mais je ne connais pas mon interlocuteur, je ne connais pas ses limites et je ne sais pas jusqu'où il est prêt à aller. Son air hautain me dit qu'il pourrait m'envoyer en prison si je pousse trop.

    _ Ecoutez, ma voix se fait plus neutre, presque respectueuse. Pour nettoyer tout ça, il faudrait que je retourne chez-moi pour prendre quelques produits, puis que je revienne ici. En toute honnêteté, si je pars maintenant, il est peu probable que je revienne. Mais si je vous dis ça, c'est pour vous prouver que je suis sincère. J'imagine que si on apprend que vous avez laissé fuir un jeune délinquant, ça peut vous coûter votre réputation... je vous propose donc de laisser couler, on rentre chacun de notre côté, on fait comme si on ne s'était jamais vus, je ne perds pas mon temps à tout nettoyer et vous, vous gardez votre réputation intacte. Qu'en dites-vous ?

    Je lui offre mon plus beau sourire pour lui prouver mon honnêteté, mais je doute que ce compromis se fasse. A mon avis, il n'est pas du genre à vouloir attendre que le service de nettoyage passe demain matin pour enlever les affiches de son visage avec une jolie moustache. Mais en même temps, il ne faut pas qu'il s'attende à ce que j'aille chez-moi pour revenir, ce serait bien mal me connaître.

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    Tous des jaloux  
    Avec Elyas Maresh
    ◊ Théodule n'a vraiment aucune limite :no:

    Chaque mot qui sort de la bouche de ce gamin m’exaspère, mais il en faut plus que ça pour me pousser à bout. Je vois bien que je l’énerve aussi et je suis convaincu qu’il sera le premier à craquer. Je pensais lui avoir rabattu le clapet, mais il continue de la ramener. Nettoyer avec la force de son esprit. Je ne retiens pas un gloussement de surprise, dégoulinant quand même de condescendance. Il a de l’humour, ce petit. Pourquoi pas essayer, hein ? Je pourrais lui demander de se planter devant mes affiches et de les fixer durant des heures histoire qu’il n’oublie plus jamais mon visage. Mais bon, ça ne réparera pas ses bêtises. A moins qu’il soit magicien et puisse réellement blanchir les murs en les fixant… est-ce que c’est possible de faire ça avec l’argent, d’ailleurs ? Ce serait rudement pratique.

    Il se passe un petit moment avant que le gamin ne reprenne la parole. Je pensais le laisser tergiverser sans rien dire mais voila qu’il me sort un nouveau baratinage. Ma foi, je ne m’attendais pas à tant de culot et je pourrais presque en être admiratif qu’il ose tenter sa chance. Je l’écoute tenter de m’entourlouper pour au final me dire « ohlala en fait laissez couler aller tout va bien soyons potos » et terminer avec un grand sourire de faux-cul. Eh bien. J’avoue qu’il y a du potentiel dans sa manière de faire. Ce serait presque dommage de le limiter à nettoyer des murs, sachant qu’avec un peu de pratique, il pourrait manier les mots à merveille. Je lui rend son sourire mielleux et secoue la tête l’air de dire « oh, vraiment, tu crois m’avoir comme ça ? ». Au moins, il m’aura bien distrait.

    « Oh, oui, passer l’éponge, bien sûr… tu me prends pour un demeuré ? Il faudrait que le « petit délinquant » soit un tant soit peu connu pour que ta fuite entache ma réputation. »

    Je ne suis pas en train de lui dire « commets d’autres crimes et reviens ensuite », hein. Je ne suis pas si irresponsable. Je tapote mon menton, pensif.

    « Ton bluff est encore trop évident, mais… tu n’as pas l’air complètement stupide. » Je ne vais pas lui dire que s’il pratiquait, il deviendrait doué, il prendrait la grosse tête. « Ce serait dommage que tu te limites à nettoyer des murs. »

    Mon sourire s’allonge, dévoilant mes dents acérées.

    « A la place… j’ai un service à te demander. »

    Aller, autant s’amuser un peu, pendant qu’on y est. Après tout, j’ai quelques heures devant moi. Je sors mon calepin de sous ma chemise et en tourne les pages jusqu’à trouver celle qui m’intéresse. Je lui montre les comptes raturés qui sont inscrits sur les feuilles de parchemin, ne sachant pas s’il comprend, je vais lui donner plus d’informations.

    « Vois-tu, je comptais aller faire le tour des tavernes pour régler les ardoises de mon frère. Néanmoins… je crois que le patron d’un certain boui boui a clairement profité de sa clientèle, vu les prix faramineux qu’annoncent ces comptes. »


    A force de régler ses consommations, je sais vers quels prix environ s’arrête Olaf. Je suis doué avec les chiffres, après tout et je commence à connaître les commerces du coin.

    « Donc… comme tu penses si bien manier les mots, ta mission, ça va être de persuader ce bon monsieur Maurice Lèvelecoude – le patron – d’effacer cet ardoise… car sinon, ça pourrait la fouttre mal, tu vois ? »

    Je le laisse consulter le carnet et mon offre. Est-ce un test pour m’amuser à ses dépens ? Peut-être. Mais je suis aussi réellement interpellé par ce qu’il serait capable de faire. Il me rappelle un peu moi plus jeune, quand je devais jouer de ce genre de baratinage pour trouver du travail dans la capitale.

    « Alors ? Si tu relèves le défi, on oublie les graffitis. Sinon, tu utiliseras l’eau de la fontaine pour frotter pendant que je lirais un livre sur un banc. »

    Ahlala. Quelle générosité, Théodule. Des fois, tu m’impressionne.



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    ft. Theodule Von Griffon [Avril 1001]


    Tous des jaloux

    « But in the end, my time will come like a bullet in a gun. »


    Ok, je peux voir aussitôt mes mots sortis de ma bouche que mon discours n'a absolument aucun effet sur le gobelin. Bon, je ne peux pas dire que je m'attendais à ce que ça fonctionne, mais il aurait au moins pu faire semblant d'être choqué et de considérer la chose. Après, j'avoue qu'il n'a pas tort. Ce n'est certainement pas moi qui vais faire flancher sa réputation. Il aurait fallu, pour ça, que j'aie des antécédents. En parlant de ça, c'est très intéressant. Je me fais une note mentale : recommencer pour avoir une réputation digne de détruire les plus puissants du quartier. En voilà, une excellente idée ! Au moins, il aura servi à quelque chose, ce petit noble. Je commence déjà à imaginer ma prochaine infraction lorsqu'il se remet à parler, interrompant mes pensées bien plus intéressantes que tout ce qu'il a à me dire. Mais je ne suis pas encore sorti d'affaires, et je me force donc à l'écouter. Je dois l'avouer, j'ai un peu la flemme de nettoyer tous les murs que j'ai dégradés, mais bon. Je reste perplexe lorsqu'il me dit que je ne suis pas complètement stupide, arquant un sourcil. Je ne sais pas s'il est au courant, mais me complimenter ne va faire qu'augmenter mon sentiment de puissance, pas l'inverse. Et lorsqu'il songe à me demander un service, je dois user de toute ma volonté pour ne pas exploser de rire. Eh bien, il peut être intéressant en fait, le gobelin !

    Je regarde son calepin, concentré. Je suis à peu près sûr que tout sera mieux que nettoyer mes dessins. Il m'explique le problème avec un tenancier de taverne qui profiterait de ses clients en augmentant ses prix. Aussitôt, je sens ma colère revenir, doucement mais sûrement. Elle n'est plus dirigée contre le blondinet cette fois-ci, mais contre le fameux M. Lèvelecoude. J'ai horreur des personnes qui profitent des autres, et je me doute que ce très cher monsieur vient soit d'Aldissia soit de Caldissia. Une raison de plus pour le détester. Si le chef du quartier veut que j'aille l'assommer d'un coup de poing, ce serait avec plaisir. Je suis un peu moins intéressé lorsqu'il m'explique devoir lui parler simplement pour le persuader d'effacer l'ardoise de son ami, mais c'est toujours une occasion d'exprimer mon désaccord envers un étranger qui profite de tout le monde. Déterminé, j'accepte ma mission. Si le gobelin veut une preuve de mon intelligence, je vais lui en donner une. J'ai passé suffisamment de temps à lire pour aligner deux-trois mots, et cette année passée à Yggdrasil depuis le Réveil a certainement contribué à améliorer mon discours. Je l'invite à m'indiquer de quelle taverne il s'agit et je le suis, préparant déjà une stratégie dans mon esprit.

    La fameuse taverne ne m'inspire rien de bien au premier abord. Reculée dans une ruelle sombre, je comprends pourquoi je ne suis jamais tombé dessus. Il faut vraiment se perdre pour la trouver. Pourtant, à l'intérieur, de nombreux clients, sûrement des habitués, sont étalés un peu partout. Je ne veux pas juger sans connaître, mais la plupart ont l'air déjà sacrément pleins, et je doute, à la puanteur des lieux, qu'ils ont pris des douches avant de venir ici. C'est peut-être pour ça que le patron de la taverne en profite ; la plupart des clients viennent pour boire sans se soucier du prix, tant qu'ils sont servis à toute heure. En tout cas, je sais que je ne remettrai jamais les pieds dans cet endroit. Je me dirige vers le comptoir, essayant de prendre mon air le plus supérieur.

    « Bonjour, je voudrais une bière, s'il vous plaît. »

    L'homme derrière le bar me regarde d'un mauvais œil, certainement parce qu'il ne m'a jamais vu ici, mais s'il remarque mon jeune âge, il n'en dit rien. Je ne pense pas, en effet, qu'il soit du genre à se soucier de ces choses-là. Ma bière est rapidement préparée, et quand il m'annonce le prix de ma boisson, je manque de m'étouffer. Le gobelin n'a pas menti quand il a dit que le patron profitait de ses clients ici : je suis sûr que vendre ma gemme ne serait pas suffisant à payer cette pauvre bière. Je prends l'air le plus indigné possible, insufflant toute ma colère dans mes paroles.

    « Mais vous l'avez faite avec de l'or, votre bière ?! Vous pensez que je vais payer autant ? Vous arnaquez toujours vos clients comme ça ? »

    J'hausse le ton, insistant bien sur le terme "arnaquer", espérant que la gravité du lexique arrache une réponse aux clients et aux passants. Mais si le patron est surpris de mon explosion, il ne montre rien. Pourtant, en le regardant bien dans les yeux, je peux voir que je l'ai énervé. Oups. J'ai peut-être un peu exagéré, et je n'ai en plus aucun moyen d'amener l'ardoise de l'ami du gobelin dans la conversation. Je risque alors de pousser un peu plus, à mes risques et périls.

    « C'est inadmissible ! Vous devriez avoir honte, je vais en parler aux autorités ! »

    Je sens ma colère d'Eossien traité comme un animorphe rat monter, et très vite j'en oublie ma mission. J'ai envie que le patron réagisse, qu'il s'énerve. J'ai besoin d'une raison pour exploser à mon tour, pour hurler tout ce que je refoule au quotidien. Mais rapidement, je sens un poids sur mes épaules, et le contact me fait frémir. Lorsque je me retourne, je me retrouve nez à nez avec un grand gaillard, certainement là pour éviter que les clients causent des problèmes. Il me traîne dans un coin malgré moi, et son poing contre ma figure me calme instantanément. J'ai mal, et je suis presque sûr que mon nez est cassé. J'entends le patron hurler quelques mots que je préfère ne pas retranscrire et je prends la fuite, retrouvant le gobelin non loin de la taverne. Je ne sais pas s'il a assisté à la scène, mais mon état doit être suffisant pour lui dire que j'ai raté ma mission. Même si mon visage me brûle, j'essaie de cacher au mieux possible ma douleur. Je n'ai pas envie de lui montrer une quelconque faiblesse, et je ne saurais pas lui expliquer ma capacité à remettre mon nez en place sans aucun problème. S'il ne comprendrait pas de suite que je suis un automate, il pourrait se douter que je ne suis pas un Elfe. J'ai eu assez d'émotions pour la journée.

    « Je crois que le patron a quelques problèmes pour contrôler sa colère. En tout cas, j'ai pas réussi à lui parler des comptes de votre ami. J'en déduis que je dois aller nettoyer les murs pendant que vous allez lire un bon roman ? »

    Je soupire et grimace malgré moi. Quelle journée.

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    Tous des jaloux  
    Avec Elyas Maresh
    ◊ Théodule n'a vraiment aucune limite :no:

    Le regard de défi du jeune elfe s’éveille lorsque je lui propose d’aller faire mumuse au bar pour cette histoire d’ardoise. Sur le moment, je ne vois pas ce qui pourrait mal tourner. Je veux dire, soit les types lui rient au nez sans le croire, soit ils le prennent au sérieux et là je peux faire mon entrée comme si ne rien était… et je pense vraiment qu’il est assez sournois pour bien baratiner ce fichu aubergiste arnaqueur. Après tout, c’est un elfe, non ? D’expérience,  les elfes sont rusés (mesquins et menteurs, aussi, j’en ai fais les frais personnellement, mais on s’éloigne du sujet) alors ça ne devrait pas être un problème. Par ailleurs, quand je lui ait parlé du tenancier arnaqueur, je crois que ça l’a un peu titillé. Enfin, ça, pour le coup, ce n’est pas mon affaire. S’il veut accomplir sa « mission » par une quelconque envie de faire régner la justice, grand bien lui fasse, je laisse toujours bien volontiers ce genre de rêve factice à autrui.

    Tout semble bien se passer, donc. Nous nous dirigeons vers la taverne, le jeune elfe a l’air déterminé à faire ses affaires (enfin les miennes) avec le tavernier. Je l’attends dehors dans un premier temps, comptant juste surveiller de loin. Le gamin entra et commença à parler sans l’air dhésiter au tavernier. En regardant de loin, je n’entends pas tout mais je n’ai pas l’impression que les choses se passent mal. Mais, à un moment, je vois que les gens présents de rassemblent vers le bar et commencent à faire du bruit et par conséquent, je ne vois plus rien. Quelle bande de balourds !

    Le mauvais pressentiment qui m’envahit se confirme lorsque mon jeune collaborateur sort du bar et que je blanchis en le découvrant dans un plutôt sale état. Oh, c’est pas vrai…

    « Mais que-- qu’est-ce qui s’est passé ?! »

    M’étranglais-je sous le coup de le surprise. Ma question est un peu stupide : ça semble évident qu’il s’est pris un coup de la part d’un des grands dadais présents dans le bar… ça expliquerait que tous ces abrutis aient vu leur attention attirée par… un autre débile qui avait frappé un enfant ?! Mais qui fait ça… ?! ...Quoi, comment ça « c’est moi qui ait mis ce gamin dans le pétrin au départ sans lui laisser le choix » ?! Mais qu’ets-ce que j’en savais, moi, que ça tournerait ainsi !

    Bref, il est amoché, je ne vais pas le laisser se vider ce qui lui reste de nez dans sa main. Ce n’est pas que je m’inquiète mais… mais il pisse le sang et ça doit faire sacrément mal ! Par pur réflexe, je lui offre un mouchoir. Il me parle de cette histoire de nettoyage de murs  comme si ne rien était… il n’a vraiment pas mal ou il fait simplement le fier ? Je grimace et grogne, m’approchant de lui d’un pas.

    « Ne bouges pas, ça va pas durer longtemps. »

    J’approche ma main pour lancer un sort de soin mais constate que son nez n’est pas en si mauvais état… il l’a remis en place, comme ça… ?

    « Que… ton nez n’était pas cassé… ? »

    J’étais pourtant sûr que-- je regarde ma main. En m’approchant prêt à utiliser ma magie blanche, j’ai senti quelque chose d’étrange émanant de sa blessure, enfin, de lui- bizarre. Bref. J’ai peut-être eu la berlue, avec tout ce sang. Ça va que la vue de l’hémoglobine ne me dérange pas vraiment. Sur le coup, toute cette situation m’énerve et j’avoue que ma conscience me rattrape parce que je n’ai pas d’arguments pour avancer que ce n’est pas ma faute si… enfin, oui, si je n’avais pas demandé à l’adolescent d’aller baratiner Lèvelecoude, il n’aurait pas mal au nez actuellement. Donc… je suis responsable, oui, bon, d’accord… rohlala, depuis que j’ai Aeden qui squatte mon jardin je deviens beaucoup trop coulant avec les gamins.

    « Bon. Suis-moi. »

    Je m’aprête à rentrer dans le bar à mon tour, me retournant vers l’adolescent juste avant de pousser la porte.

    « Comment t’appelles-tu, déjà ? »

    Une fois qu’il m’a dit mon nom, je rentre dans le bar à mon tour, avec mon plus grand sourire de requin hypocrite.

    « Ah, bonjour, mon bon monsieur Lèvelecoude ! »

    Je m’approche du bar sans avoir trop peur, sentant le vigile du patron nous fixer d’un sale œil.

    « Excusez-moi pour cette approche un peu cavalière mais… j’ai entendu dire que vous aviez un employé, ici,  qui levait la main sur des enfants ? Je trouve ça vraiment, mais alors vraiment navrant d’avoir affaire avec ce genre de comportements dans ce beau quartier qui est sous ma responsabilité... »

    Le vigile n’a pas l’air de bien prendre mes paroles et grince des dents. Vu notre différence de taille, il me casserait bien plus que juste le nez, ce gros bourrin. Mais bon, j’en ai mordu des plus grands que lui et il ne me fait pas peur. Le Barman, pour sa part, semble moins bête et me voit venir. Il fait un peu moins le malin. Je m’avance vers le bar et m’y accoude, m’adressant à voix basse au tavernier.

    « Dites-moi… votre affaire ne va pas fort ? Vu comme vos prix ont décollé et comme vous semblez vouloir faire taire toute personne qui le découvrirait, on dirait presque que vous êtes endétté… »

    Je regarde autour de moi, baissant à nouveau le ton et envoyant un regard entendu à l’elfe qui m’accompagne avant de me retourner vers le maître des lieux. J’abaisse mes lunettes afin de planter mes yeux vairons dans les pupilles de mon interlocuteur.

    « Ce serait bien embêtant que dans un tel contexte, votre établissement, votre gagne-pain, ferme pour un simple malentendu. Nous sommes juste là pour aider… pas vrai… ? »

    Je me tourne vers l’adolescent, espérant qu’il me suive dans mon initiative. Comment pourraient-ils douter, hein… ? Oh, en vrai, j’espère bien qu’ils doutent. Tout ça n’est guère qu’une menace dissimulée. Je ne sais pas si cela passera très bien pour cette taverne, si les gens apprennent qu’un employé à tenté de tabasser un gamin.

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