Et ça fait plif plaf plouf, ça fait pshif et ça fait vlouf ! ♫ [ft.Klaus H. Evergarden]

L'astre soleil montait doucement dans le ciel, la matinée était bien belle, l'azur n'était que taché par quelques touches de couleur blanche ne menaçant nullement de mauvais temps malgré la douce chaleur. Cela ne pouvait qu'être bon pensa Aaron en lui, après les événements récents Altissiens et Caldissiens ont tous eu un mouvement, comment dire... Animal ? Non. Sauvage ,le terme est meilleur, comme si le moindre geste, la moindre remarque aurait pu remettre le feu aux poudres faisant sombrer les peuples dans un bain de sang. Mais certains pensèrent aussi que cela fut un coup des Eossiens, qu'importe, le mal était fait se dit Aaron, si le beau temps n'allait surement calmer le jeu la Grande Foire prévue pour le lendemain serait sûrement décisive : Si tout ce passe correctement alors peut être les tensions s'oublieront ou à l'inverse, tout pourrait déraper mais cette seconde option surprendrai le jeune noble... Il ne savait pas vraiment s'il irait à cette foire, l'amusement serait de la partie bien sûr mais il y aura peut être aussi des voleurs et ne sait pas vraiment ce qu'il peut se passer... Un autre point encore vint jouer dans la balance du jeune homme, les affaires, il pourrait sûrement profiter qu'un marchand soit plus euphorique que d'habitude pour faire drastiquement baisser certain prix en négociant correctement puis revendre en profitant d'une jolie marge de quelques sicams plus tard mais là encore, voleurs et arnaqueurs seront sûrement de le fête aussi donc ce pari était risqué... Un dernier point, un grand, plus grand que lui d'ailleurs de moins d'une dizaine de centimètres, ce point ci ce tenait sur sa droite et marchait avec lui. C'était son frère, ils avaient convenu de se voir ce jour même et d'aller marcher dans la ville de ce fait Aaron était passé le voir près de la place du marché et ils laissèrent leurs jambes se porter s'échangeant des banalités mais le silence venait de s'imposer. Alors voulant savoir si il irait à la foire, mais ce doutant de la réponse, il demanda à son frère :

" Malgré que je pense pouvoir deviner ta réponse aisément j'aimerai tout de même savoir si tu vas aller à la Grande Foire demain ? "

Ils étaient désormais près des la compagnie des eaux, des quais se tenaient là et des bateaux à leurs côtés mais un attroupement près du bord faisait grand bruit. Quelqu'un était il tombé à l'eau ? Dans ce cas qu'attendait ces manants pour se porter à son secours ? Des voix s'élevaient, des cris... Cela ne ressemblait pas vraiment à une banale noyade mais plus à une dispute, il avait légèrement entendu parler de tensions sur les quais et dans le fleuve mais cela ne l'avait guère intéressée sur le moment et avait donc décidé de ne pas vraiment noté et ne se souvenait plus des dires à ce sujet... Il observait la scène en s'approchant et ne la quittant point des yeux il dit à son frère :

" Que dirais tu de faire un petit crochet sur ce quais voir ce qu'il s'y passe ? "

Il s'approchait en toujours en marchant, il fut maintenant près du groupe dans lequel il tenta de passer devant mais décida finalement de laisser son frère à ses devants, avec sa grande taille et ses yeux menaçants il aurait sûrement bien plus de facilités que lui à se frayer un chemin parmi la petite foule. Bientôt ils seraient près du bord et pourraient voir ce qu'il s'y passe et peut être tenter de régler le problème...

Se tenant juste derrière son frère il réussit à se sortir de la foule plus bruyante qu'un troupeau de bétail pour accéder à l'avant du quai, là se tenait plusieurs marchands vociférants tout en faisant de grands gestes et de l'autre côté, dans le fleuve, se tenaient des sirènes éossiennes aux yeux lançant des éclairs qui furent apparu avec les récentes inondations. Il entendit son frère le questionner :

" Tu veux qu’on aille les aider, j’imagine ? en tout cas je ne peux pas les laisser dans cette situation.

Je suppose que nous n'avons pas le choix, dit il en un soupir. "

Une chose le lassait relativement souvent, et ce que ce soit chez les Caldissiens, les Altissiens ou les Eossiens, c'était la faculté qu'avaient certaines personnes pour se prendre la tête pour un oui ou pour un non. Pourquoi ces gens là n'étaient pas capable de discuter et négocier à l'amiable une solution à leurs problèmes ? Mais non là ils criaient et se tuaient du regard au lieu d'essayer de trouver le juste millieu aux revendications des deux partis... Minable, pathétique voilà les mots qui seraient venus à Aaron si il devait leur donner un ou des adjectifs. Mais l'heure n'était pas à critiquer cette bande de vermisseau, il devait régler lui et son frère leur problème au plus vite pour qu'il puisse continuer sa petite promenade habituelle avec son bien-aimé grand frère. Il s'approcha d'un pas et dit se tournant très vite vers son frère il dit :

" Attention aux oreilles... " Il regarda les marchands et prit une grande inspiration.

" SILENCE ! "

Il s'approcha des belligérants d'un pas calme mais il détruit du regard les deux camps pour montrer sa volonté de s'imposer et d'imposer la quiétude avec lui. Une fois suffisamment proche il questionna tour à tour humains et poissons et il remarqua que les accusations qui fusèrent furent très ressemblantes des deux côtés. Chacun accusant, entre deux insultes, l'autre de vouloir lui empêcher l'accès au fleuve le revendiquant comme sa possession, son territoire. Hors selon le jeune caldissien le fleuve appartenait à tous, c'était un lieu publique et donc n'importe qui pouvait y aller alors quel était le problème ? Il avait une petite idée en tête mais elle ne lui semblait pas vraiment logique et encore moins réalisable alors il se tourna vers son frère et le questionna :

" J'ai bien une petite idée mais je ne l'aime pas trop, en as tu une à proposer Klaus ? Le fleuve appartient aux deux il faut donc trouver un juste équilibre et c'est le plus dur..."

Le jeune noble reporta à nouveau son regard sur le pathétique groupe d'excités qui se menaçait, seul la hauteur du quai les retiens se dit il et cela l'amusait légèrement de voir cette bande de bouffons râler sur le bord.. Ils n'étaient pas plus intelligent que quelques gallinacés et c'est à eux que revient la tache parfois de conduire du monde ne sachant généralement pas nager sur le fleuve... Une belle bande d'incompétents...