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  • Pif paf plouf le Bully {Judith - Iris}
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Une nouvelle journée dans cette nouvelle vie. Il était temps de "tester" cette égalité dont parlait Klaus. Si lui pouvait aller en ville, elle aussi. La ville haute, très peu pour elle. Avec son allure et son accoutrement, elle a toujours l'impression d'être épiée par les habitants là-bas. Cette sensation d'avoir l'air un peu d'une amuse-gueule. Judith a déjà assez de mal à se regarder dans la glace alors subir le regard des autres... Enfin bref. Elle a entendu parler de la compagnie des eaux. Elle qui aime l'eau, ça peut être un bon petit coin pour se vider la tête, remettre ses idées en place. Elle en a grand besoin. Il suffit juste de trouver un endroit où il n'y a pas trop foule.

    Un temps de marche jusqu'au quartier des affaires, à errer, tête dans les nuages. Il fait encore frais aujourd'hui. Heh, une chose est sûre, Judith n'est pas prête de sitôt à s'habituer au climat en dehors de Caldissia. Ca y est, la voilà sur les lieux. A voir le peu de monde, ce doit être les heures creuses, tant mieux. Ses pas se font plus lent, vague, sa tête regardant partout sauf là où elle va-presque-. S'éloignant des coins peuplés, l'ex-morte s'en va dans un coin. Un quai vide, presque désert. Tout juste y a-t-il quelques enfants entrain de jouer un peu plus loin. C'est parfait. Sans tarder, Judith s'assoit, se laissant presque tomber par terre, juste au bord. Son pied nu commence à toucher l'eau. C'est froid mais, ça fait du bien. Lentement mais sûrement, elle laisse le pied s'enfoncer et flotter sur la surface. Par réflexe, elle baisse son autre jambe mais se retient à la dernière minute. L'humidité avec ses bandages, mauvaise idée.

    La mate reste assise, comme ça, en silence, tentant de remettre de l'ordre dans ses pensées. Sa mort, sa résurrection, son père, Isaac... Tout est encore trop récent. La tempête est passée mais, la pluie demeure. Ses pensées restent encore figées sur ce qu'il s'est passé. Se dire que c'était, il y a 4 ans... Ses yeux s'humidifient légèrement en songeant à la suite. Est-ce que Basmath est là? Est-ce qu'elle est au courant? Est-ce que seulement elle est encore vivante? Et sa mère? La dernière fois qu'elle l'a v-

    Toi lâche ça !

    Une voix masculine vient l'extirper de ses pensées, la faisant sursauter. Brusquement, Judith se retourne et se lève. Personne dans son coin si ce n'est sur l'autre coin où les enfants jouaient. Deux adultes qui s'en prennent à un gosse alors que les autres enfants s'écartent, par peur. Hmm... A les voir, on dirait que l'enfant vient d'Altissia et les adultes...merde des caldissiens. L'enfant a l'air d'hésiter entre se débattre et baisser la tête. On dirait que l'un des adultes lui a retiré un ballon des mains.

    J'peux savoir ce qui te prends de voler mon fils? A t'balader avec SON ballon?

    M-mais on jouait tous les d- Il lui prends la main, menaçant de le gifler.

    Les yeux de l'invocation qui luisent, bouillonnant. Créer des ennuis aussi tôt ce n'est pas ce qu'elle veut mais...Non elle va pas laisser le petit se faire traiter de la sorte. Si Basmath n'hésiterait pas alors elle non plus. Judith débarque sans dire mort, se posant juste entre l'enfant et l'adulte en question. Elle aimerait lui dire d'arrêter mais, elle a peur de se perdre dans ses propres mots.

    Vous êtes qui vous?

    Vous mêlez pas de ça jeune fille c'est pas une affaire qui vous concerne ! Dit le second alors que le premier s'approche d'elle.

    La jeune fille ne dit rien, ne bouge pas d'un pouce malgré son oeil qui commence à trembler de lui-même. En seule réponse, ses sourcils qui se froncent. En vrai, elle a peur, mais elle va pas se débiner maintenant. Le premier homme la tapote du doigt, clairement sa patience a des limites.

    Si vous voulez des ennuis, vous allez les trouver-

    Toujours aucune réaction venant de Judith, rien si ce n'est son oeil qui continue de partir dans une direction bien à lui le temps d'une seconde. Elle inspire profondément avant de finalement laisser sa voix sortir.

    Vous a-vous a-za-vous zaza- vous arr-vous a'z'-a-

    "Vous zaza, vous zaza" Tu sais parler au moins?

    Ok maintenant la petite commence à sérieusement mal le prendre.

    Vas-t-en tout de suite sinon... Dis-t-il alors qu'il commence à la pousser de plus en plus vers le bord. C'est comme si le petit n'était plus de la partie. Il faut croire qu'ils voulaient juste un bouc émissaire. Là pour le coup, Judith commence à avoir peur. Elle peut se défendre mais, ils sont quand même bien plus grands qu'elle... Et puis elle ne s'est jamais vraiment battu. Elle n'avait pas non plus l'intention d'en venir au mains. Oh ça se présente mal...


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    Une belle journée fraîche, appréciable pour la jeune Iris d'Altissia commence. Elle se baladait dans les coins normalement tranquilles de la ville, après un entrainement à l'épée. La jeune chevalière réfléchissait à son opinion des autres peuples qu'elle regardait avec méfiance même si comme tout le monde, elle souhaite plus que tout la paix. Une fois arrivée à la compagnie des eaux, lieu normalement très calme. Elle entendu des voix s'élever sur un ton hostile, à n'en pas douter.

    Elle se rendit sur les lieux pour voir ce qu'il se passait, elle est chevalière après tout et noble de surcroit. Si elle y allait pour rien tant mieux, si il y avait un conflit elle l'arrêterai car cela fait partie de son devoir. Elle arrive donc sur les lieux d'où venaient les voix et aperçut un enfant vraisemblablement Altissien se faire harceler ainsi qu'une jeune femme très probablement Caldissienne au vu de son teint qui était dans le même embarras que le petit.

    Iris tend d'abord l'oreille, il est clair que ce sont les deux hommes les mauvais de l'histoire, ils ont proféré des menaces au sujet de la Caldisienne et celle ci se faisait maintenant pousser par un des deux hommes. C'en est assez, il faut intervenir. Elle s'approche des Caldissiens et prend une grande inspiration avant d'élever la voix.

    - Cela suffit ! Je vous ordonne d'arrêter cela immédiatement !

    Un des deux hommes, celui qui ne poussait pas la jeune femme se retourne, l'air mécontent. Il s'approche de la chevalière et lui postillonne au visage en lui parlant.

    - Toi, t'es qui gamine ? De quel droit tu viens donner des ordres à des adultes responsables ? Cet homme empeste, Iris avait déjà connu des roturiers sales durant sa vie mais celui là, il ne devait pas connaître la notion de propreté du tout. Iris s'énerve, elle détestait les gens qui manquent de manière, les gens sales, les gens qui font du mal aussi et là il y a un mélange des trois en face d'elle. C'en est assez, la gifle qu'elle lui met part toute seule et sans ménagement.

    - J'ai vu du bétail avec plus de manières et de cervelle. Je suis chevalière et vous allez obéir à mon ordre de gré ou de force. Elle serre les dents, nerveuse mais avec un regard qui montre bien qu'elle ne lâchera rien. Le premier homme enrage et essaie de la frapper.

    - Toi, sale gamine je vais t'apprendre à respecter tes ainés ! Il n'en fit rien, Iris lui prend le bras et le tord, comme à l'entrainement de jeunes soldats. Elle le fait tomber ensuite au sol, sans le blesser, ce n'est pas le but. Il doit juste comprendre à qui il a affaire. Elle se dirige ensuite vers le second homme qui poussait la jeune femme Caldissienne.

    - Sérieusement, il est déjà par terre à cause d'une gosse ? Hey, tu prétend être une chevalière donc tu dois sauver des vies non ? Sauve cette idiote bègue là, je doute qu'elle sache nager ! L'autre homme pousse violement la jeune femme bègue dans l'eau avant de prendre la fuite avec son comparse. Iris cours et se jette à l'eau, ignorant la fuite des deux individus et nageant vers l'autre jeune femme. Comme sur le champ de bataille, l'important c'est de sauver des vies, pas d'en prendre. Elle est devenue chevalière dans une idée de protection donc le choix était simple plonger et sauver l'autre fille de la noyade. Iris l'attrape finalement et lui met la tête hors de l'eau, peut être savait-elle nager cette fille mais autant ne pas prendre de risques.

    Tout va bien ? demanda-t-elle alors que les deux étaient toujours à l'eau.

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    Bon ça part mal, presque autant qu'elle le craignait. Non pas qu'elle ne sait pas nager mai-

    Une voix qui vient interrompre tout le monde. La métisse se tourne, toute aussi confuse que les deux hommes (et l'enfant). Un début de son qui s'échappe avant que ses cordes vocales ne se braquent. Une fille, probablement dans ses âges. A voir comment elle est habillée, on dirait une soldate et d'Altissia. Oh il manquait plus que ça... Et voilà que le deuxième type s'en va s'occuper d'elle. Judith commence à peu à trembler. Ca va mal finir elle le sent. Mais pas le temps de réfléchir, ils ont échangés quelques mots et voilà déjà que la femme maitrise d'une traite l'autre gugussse. Judith reste bouche bée. Ca a l'air si facile venant d'elle. Maintenant elle s'avance vers Judith...et l'autre. La tête de la bègue fait du va et vient entre la fille et le patibulaire, à écouter le bref écha-Attends comment ça  "qu'elle sache nag-

    WOAAAA-

    Pas eu le temps de finir son cri que Judith perds l'équilibre, reste une longue seconde, un seul pied devant le rebord, et tombe toute entière dans l'eau. Gros coup de frayeur alors qu'elle fait malencontreusement la bombe dans la flotte. Elle sait naiger mais, avec son manteau et autant stressée, c'est pas l'idéal du tout. Trop braquée dans sa panique, impossible pour sa tête de retourner à la surface. L'urgence l'empire alors qu'elle se débat comme elle peut avec ses bras et jambes. Mais une main attrape la sienne et la remonte. Dans une grande inspiration bruyante, Judith rattrape tout l'air qui lui manquait tandis que son autre main s'accroche au bord juste en face. L'invocation reprends ses esprits, regardant à toute vitesse autour d'elle. La soldate de tout à l'heure. Elle vient...de la sauver? Une altissienne qui plus est? Mais cela, Judith n'y pense absolument pas, trop occupée à s'accrocher à quelque-chose de stable. La bègue n'a pas non plus oublié la question de sa "sauveuse" et, sans la regarder, préoccupée à retourner sur la terre ferme-

    O-o-ou-u-i-ou- Mais vient alors la réalisation. Le garçon qu'elle défendait.

    Ignorant complètement la garde, elle s'extirpe avec une soudaine aisance pour retourner sur le quai. De l'eau partout, des éclaboussures et des gouttes d'eau qui tombent tout le long d'elle. Le petit altissien est encore là, visiblement un peu choqué par la situation. Ca aurait pu être bien pire mais c'est un petit. Les yeux cuivrés de Judith croisent ceux du garçons pendant deux longues secondes. Et puis, un petit sursaut alors que l'invocation remarque le ballon par terre. Elle trottine jusqu'au jeu pour le prendre avant de s'approcher du petit.

    Hey...

    Judith pose un genou à terre, tendant le ballon à l'enfant. Enfant qui la regarde bizarrement, ne sachant quoi dire ou penser. Il faut dire, qui irait rendre un jouet à un gosse alors qu'elle a manqué de se noyer, et ce, dans la minute? Finalement, le petit s'empare du ballon, hésitant. Il le serre contre lui, faisant quelques pas en arrière.

    M-merci... Une toute petite voix timide. Judith lui offre un petit sourire pour essayer de détendre l'atmosphère. Ce à quoi l'enfant ne réponds pas, pas dans l'immédiat. Tout juste baisse-t-il la tête, la hoche et s'en va rejoindre ses camarades déjà partit...mais pas sans se retourner une dernière fois sur Judith...et la garde. Et justement, la métisse vient tout juste de s'en rappeler. La voilà qui se relève dans un sursaut avant de se retourner pour revenir vers la garde sans faire attention si elle était revenue sur la terre ferme ou non.

    Hu- pa-p-par-papa-pard- Bon elle est pas encore prête à articuler correctement pour l'instant... Quelle journée tiens.

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    L'autre jeune fille était sauve, et savait visiblement nager vu qu'elle se dégagea pour aller rendre un ballon au petit enfant de tout à l'heure, Bon de la panique pour rien, il faudra faire un rapport sur les activités des deux types qui avaient pris la fuite... Plus tard cela dit, l'eau est froide et Iris nage vers le bord pour sortir de l'eau à son tour. Bon, ce n'est rien comparé au froid d'Altissia mais avoir les vêtements mouillés n'est jamais agréable. Iris passe la mains dans ses cheveux, la tête penchée vers le sol, essayant tant bien que mal de les sécher...

    - Ah, je crois que je vais prendre une pause dans mon service le temps de profiter des bienfaits du soleil. Soupira-t-elle, avant de regarder en direction de la jeune femme bègue. Par où commencer ? Comment communiquer avec elle ? Le petit venait de repartir avec ses amis, était-ce bien sage de laisser une jeune fille qui souffre d'un handicap seule ? Peut être est-elle perdue ? Iris est nerveuse, elle ne se méfie pas trop de cette jeune fille mais se pose des milliers de questions quand à sa présence ici non accompagnée.

    Cette jeune fille se retourne justement, articulant difficilement pour finalement juste dire pardon à Iris. La chevalière ne peut s'empêcher de sourire, depuis quand faut-il demander pardon pour avoir reçu de l'aide ?

    - Allons, ce n'est rien ! Euh… Dites moi tout va bien ? Vous pouvez hocher de la tête si parler est trop difficile ! Déclara Iris, sans intention de blesser l'autre fille. Il faudra trouver une idée si cette dernière ne sait vraiment pas parler… L'écrit ? Mais Iris n'a rien pour écrire sur elle. En tout cas, elle s'approche de de l'autre fille. Elle voudrait savoir ce qu'il s'est passé et si personne n'est là pour l'aider.

    - N'ayez pas peur, je ne vous veux pas de mal ! Iris s'exclame un peu fort, quelque peu intimidée par rapport au fait qu'elle communique avec une personne qui a des difficultés et qu'elle craint de se rater au niveau de la communication. Il faudrait proposer quelque chose pour briser la glace et faire quelque chose vis à vis de leurs vêtements trempés...

    - Euh… Nous devrions nous sécher pour ne pas tomber malade ! Allons dans ce coin là il est plus ensoleillé, l'eau s'évaporera plus vite ! Dit la jeune chevalière en pointant du doigt un coin en plein soleil. Elle doute que la Caldissienne la suive, a-t-elle été suffisamment claire dans ses intentions ? Elle en doute.

    - Ce n'est pas une obligation ! Ne vous sentez pas forcée ! dit-elle, nerveuse. En plus, si elles restent dans un coin fixe à sécher, un proche viendrait surement chercher la fille bègue ? Iris l'espère en tout cas...

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    Judith regarde la soldate, yeux grands ouvert à fixer les siens. Bon... Elle a l'air de le prendre plutôt bien, ça et lui demander si, justement, elle va bien. Judith entre-ouvre la bouche sans qu'il n'y ait le moindre son. De toute façon elle n'a pas le temps de réagir que la femme reprends à nouveau, d'une voix plus puissante. Vieux réflexe, elle sursaute un peu, faisant un pas en arrière. C'est ridicule, même elle est assez lucide pour voir qu'on ne lui veut pas de mal. La métisse est juste, décontenancée par la situation, ça et sa réaction. Judith rentre ses mains sous la cape, se braquant un peu. Oui elle a l'air d'avoir de bonnes intentions mais... On ne sait jamais. Nan nan c'est juste Judith qui se fait des idées, des idées dont elle n'a pas idée (ironiquement). La bègue continue de la fixer jusqu'à ce qu'elle mentionne les vêtements. Oui non c'est vrai que...Elle avait oublié. Elle baisse la tête, un peu confuse en regardant sa cape qui dégouline, ça et l'humidité en-dessous les bandages.

    Huh...

    Sa tête se relève dès qu'elle entends le "pas une obligation". Judith se mets à secouer la tête comme pour dire que ça va aller. ...Attendez non ça peut être interprété comme un "non merci" et c'est pas son intention. Elle re-secoue la tête avant de la hocher légèrement, une main sortie de la cape pour accompagner le geste.

    O-o-d-d'a-dada-d'acc-ord.

    Ah, ça y est. Elle a enfin réussi à aller jusqu'au bout. Ça au moins, c'est bon signe, surtout avec une altissienne. Nerveuse et sans sourire, elle fait un pas en avant, puis un autre. Son pied s'arrête, hésitante alors qu'elle était en plein début de lancée. Elles baisse les yeux, de sorte que la garde ne les voit pas entrain de trembler pour rien. Bon évidemment, c'est aussi parce qu'elle n'ose pas vraiment la voir en face à face mais ça, c'est Judith.

    M-me-mer-ci...

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    La jeune Caldissienne bègue avait du mal. Elle essayait de communiquer, ça se voyait. Elle tentait d'ouvrir la bouche mais aucun son ne sortait. Elle avait sursauté quand Iris avait levé la voix maladroitement et rentré les bras dans sa cape. Cependant attirer l'attention sur les vêtements mouillés était surement un bon début, cela fit réagir la Caldisienne.

    En effet, cette dernière secouait la tête. Pour dire oui ? Elle s'y reprend à plusieurs fois, sortant la main de sa cape et articule difficilement un "d'accord". Elle sait donc communiquer après tout, peut être est-elle en état de choc à cause de ses agresseurs ?

    En tout cas, cette Caldissienne s'approchait et s'arrêta en chemin... Elle était trempée la pauvre, ses vêtements comme ses bandages. Elle remercie Iris, mais avait baissé ses yeux cuivrés pour regarder le sol. Toujours est-il que les deux femmes sont maintenant exposées au soleil. Iris essaie de faire la conversation, se concentrant pour être claire dans ses propos.

    - Euh... Vous pouvez me regardez si vous voulez ? Je ne vais pas vous mordre !

    Iris se frotte les cheveux avec la main, comme pour essayer de se recoiffer, de chasser les dernières goutte d'eau de sa chevelure blanche comme neige. Elle faisait surtout ça pour cacher sa propre timidité, sa nervosité.

    Pourriez vous me dire si un proche vous accompagnait ? Quelqu'un qui peut vous aider ? Avec vos bandages vous avez l'air blessée, vous ne devriez pas être dehors seule, c'est dangereux.

    Iris regarde la Caldissienne des pieds à la tête, les bandages de sa jambe n'avaient plus trop l'air de tenir avec l'humidité. Elle réfléchit un moment avant de se décider à reprendre.

    - Mon nom est Iris Silva, je suis une chevalière d'Altissia, enchantée ! Quel est ton nom ?

    Entre sa nervosité et sa timidité, Iris n'avait pensé que maintenant à se présenter. Elle avait aussi laissé tomber le vouvoiement, pensant que ce n'était pas judicieux avec une fille bègue.

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    Elle l'a suivi, sans dire plus jusqu'à ce que toutes les deux se trouvent face à face avec le soleil. Le contraste entre la fraîcheur de l'eau et la chaleur réconfortante du soleil vient ramener quelques frissons tout le long du corps. La chair de poule jusque sous les bandages. Judith essore sa cape comme elle peut, près du bord. Et puis la jeune garde l'aborde à nouveau. Un "tu peux me regarder si tu veux" qu'elle ne sait pas vraiment comment prendre. Tout juste se contente-t-elle de jeter un bref coup d'oeil dans sa direction. Maintenant au tour de ses cheveux. Seulement, sa main gauche a comme une "accroche" dans le scalpe. Ses bandages deviennent flottants. Sans attendre, Judith s'assoit instantanément, sa cape cachant maintenant tout son corps.

    La garde reprends la parole alors que la métisse semble l'ignorer, préoccupée à se sécher. Ses mots... Judith se recroqueville et déglutit. Maintenant que la question est posée, qui se tient encore à ses cotés? Klaus? Plutôt mourir une deuxième fois. Basmath, elle a disparu de la circulation, quant à ses parents et Isaac... A quoi bon recevoir de l'aide? De l'aide, il aurait fallu en avoir ce jour-là. C'est pas des blessures qu'elle a. C'est juste la preuve, qu'il est trop tard. En parlant de cela, la petite regarde la garde au même moment que cette dernière parle une fois de plus. Iris, c'est son nom donc. Une chevalière, et bel et bien d'Altissia, huh... Pour une guerrière de ce rang, elle semble pas moins aussi nerveuse que Judith. Judith qui la regarde, l'air méfiante malgré tout. Elle ne réponds pas et se tourne, dos à elle.

    J-...Judith.

    Elle ne l'ignore pas, pas vraiment. La vraie raison, c'est qu'elle se met à retirer les bandages de son bras. Pas envie qu'on s’apitoie sur son sort en voyant ça, surtout si ça doit venir d'une "chevalière". Ses mains tremblent, surtout le gauche. La douleur revient, mais bon, c'est dans sa tête, ça passera après quelques secondes. Elle rassemble les bandages, de sorte à en faire quelque-chose de tangible pour ensuite tendre ses bras vers le bord, et essorer comme elle peut...Et, par inattention, révéler son bras brûlé au grand jour. Elle qui ne voulait pas s'afficher, tant pis. Elle essore à la va vite avant de tout ramener pour les enrouler sur le bras. Ne restera plus que la jambe. En un sens, elle espère avoir créé un malaise, qu'elle puisse régler ça vite et s'en aller. Elles ont fait leur bonne action toutes les deux, c'est déjà bien assez. Un au-revoir et retour à ce qu'elle faisait...C'est à dire rien, tu parles d'une nouvelle vie.

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    La jeune Caldissienne avait essoré sa cape, ses bandages étaient devenus moins stables avec l'eau. Comme gênée par ses blessures, elle s'assied, se cachant dans sa cape. Du moins c'était l'impression qu'Iris avait, voir une jeune femme gênée d'avoir un corps blessé, ne voulant pas prendre le risque qu'on voie les dégâts. Comment était-elle blessée d'ailleurs, pourquoi avait-elle des bandages ? Tant de questions qui sont sans réponses pour le moment.

    La femme aux yeux cuivrés n'a pas l'air d'apprécier quand Iris lui demande si elle a des proches là pour elle. Mince, l'aurait-elle blessée ? Iris était nerveuse, n'ayant pas l'intention de faire du mal avec ses propos. Peut-être cette Caldissienne vivait-elle dans des conditions peu commodes et sans foyer adapté à ses besoins, dans la pauvreté ? Non, ça n'a pas de sens, elle n'aurait pas pu se procurer des bandages pour panser ses blessures si elle était sans le sou à moins d'avoir eu de l'aide de quelqu'un même si un mauvais foyer aurait pu expliquer son incapacité à parler correctement et le fait qu'elle soit là, seule.

    Iris s'était présentée mais la Caldissienne eut un regard méfiant quand elle déclara être une chevalière d'Altissia. Un regard qu'Iris peut avoir souvent elle aussi et qu'elle reconnait donc facilement. Mince, aurait-elle reçu ses blessures pendant la guerre ? Iris s'interroge, pense qu'elle n'aurait pas du dire qu'elle était d'Altissia.

    Judith, c'est donc le nom de cette femme aux yeux cuivrés. Elle enlève son bandage pour l'essorer, révélant un bras brûlé au grand jour. Iris a les yeux écarquillés, se reconnaissant dans le fait d'avoir une brûlure sur le corps même si elle n'a que son épaule de touchée.

    - Toi aussi tu as été brûlée pendant la guerre ? Tu-tu m'en vois nav-navrée...

    Iris avait parlé sans avoir eu le temps de réfléchir, disant cela par compassion. Elle se sentait obligée de s'excuser, étant une soldate. Elle n'avait pas voulu la guerre mais s'était engagée pour protéger son peuple. Mais protéger les siens en temps de guerre signifie faire du mal à ceux d'en face. Même en évacuant des blessés, ils reviendront une fois guérit sur le champ de bataille ça contribuait à la continuité du carnage...

    La jeune chevalière baisse la tête, la nervosité prenait le dessus, les souvenirs du champ de bataille lui revenait en tête et une larme coulait sur sa joue puis une autre. Iris frotte son visage avec un mouchoir qu'elle sort d'une poche.

    - Désolée... Vraiment.

    Devant un autre, elle n'aurait pas perdu la face mais là, en face d'une femme d'à peu près son âge, brûlée à ce point, incapable de s'exprimer correctement, elle se sentait coupable.

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    Elle pensait pouvoir faire ses affaires à l'écart de la chevalière mais... La remarque d'Iris l'interpelle, suffisamment pour qu'elle tourne la tête vers elle.

    H-huh?

    Judith s'étonne un peu de l'entendre bégayer, surtout pour parler de son bras...à toute les deux? Le ton de la voix de la chevalière semble, différent. Elle n'a pas du tout la même voix que tout à l'heure. Le coeur de l'ex-morte qui commence à battre un peu plus fort. Un mauvais pressentiment. Judith aurait bien aimé croiser les yeux d'Iris mais...Elle a la tête baissée? Ok là, elle s'inquiète, altisienne ou pas. Mais voilà qu'elle remarque des gouttes sur le visa-Judith se retourne vers elle, accroupie et non assise cette fois. ...C'est pas l'humidité qui coule.

    I-Iris?

    Elle l'appelle directement par son nom. L'espace d'un instant, son grade et son appartenance, elle s'en fichait éperdument. Judith se relève et trottine jusqu'à elle. Son visage, ça n'a rien à voir avec ce qu'elle affichait tout à l'heure. Rien de confiant ou de "grande gueule". Elle est juste à lâcher des larmes. La métisse qui pensait les chevaliers invincibles... Celle qui se trouve en face, elle parait juste, humaine, terriblement humaine. La distance que Judith mettait entre elle et la chevalière a disparu. Corde sensible tirée. Ce qu'elle voit, c'est une fille, de la même taille et du même âge. Sa gorge se serre, ses yeux aussi deviennent un peu humides. Elle se sent un peu coupable d'un coup. Ce qu'elle a vécu, Judith n'en sait rien mais, ce n'est pas facile, elle le sait, elle le sent. L'invocation s'approche d'elle, la fixant, inquiète.

    ...

    Sa bouche est ouverte mais elle n'arrive pas à sortir le moindre mot. Sa main se tends vers Iris, hésitant entre s'approcher et se poser sur son épaule ou juste, revenir en arrière. Et puis, dans un élan de "courage", sa main couverte de bandages prends celle de la chevalière. Sa poigne est délicate, comme quand elle s'occupait de son petit frère. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle fait, ni ce qu'Iris pense, encore moins ce qu'elle a vécu. Ce qui est sûr, c'est que ça l'affecte. Elle ne sait pas le dire avec les mots alors autant le faire avec les gestes. Son autre main se rajoute à celle qui prends la main d'Iris, et elle serre, se voulant réconfortante comme elle peut. L'ironie quand, des deux, c'est Judith qui en aurait le plus besoin. Et elle la regarde, silencieuse mais, ses yeux humides parlent plus que les mots.

    Si elle aurait su ce matin qu'elle aiderait un enfant, tomberait dans l'eau, se ferait sauver par une chevalière, tout ça pour soudainement être au bord des larmes avec elle, sans même avoir dit quoique ce soit...

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    Ouille, Iris avait vraiment perdu la face. Elle ne devait pas, étant chevalière mais soyons honnête à 18 ans, ayant vécu la guerre, voyant une fille handicapée et brûlée vraisemblablement à cause des conflits du passé c'était beaucoup à encaisser. Noble ou pas, forte ou pas, il faudrait qu'Iris soit inhumaine pour ne jamais craquer. Cela interpelle Judith, qui appelle Iris par son prénom. La chevalière relève la tête et voit Judith trottiner vers elle.

    Elle lui tend la main, Iris regarde cette main qui lui est tendue de la part d'une fille qui a été bien plus amochée par la vie qu'elle. Elle est surprise lorsque Judith, la bouche grande ouverte mais incapable de parler lui prend la main, comme pour la réconforter.

    - M-Merci, désolée... Une chevalière ne doit pas perdre la face comme ça pas vrai ?

    Ton devoir, ton devoir, certes c'est important Iris mais pense un peu à autre chose aussi tu es jeune, tu as la vie devant toi et tu ne peux pas être insensible juste parce que tu as une lourde responsabilité. Ce qui différencie les chevaliers de vulgaires bandits, c'est leur cœur, le fait qu'il ne voudront pas tuer sans raison et qu'ils ne le feront qu'en dernier recours. Du moins, c'est ce en quoi Iris croit.

    Elle s'essuie les larmes de sa main libre, regardant le visage de Judith, elle aussi a l'air sur le point de craquer. Iris frotte le dessus de la tête de la Caldissienne, se voulant réconfortante elle aussi. Au fond Iris pense à elle comme à une enfant et c'est encore plus culpabilisant quelque part. Elle reprend son mouchoir en main.

    - N-ne bouge pas... Déclare-t-elle timidement en approchant le mouchoir du visage de Judith doucement, comme pour ne pas l'effrayer. Elle lui essuie ensuite les yeux aussi, puis retire sa main.

    - On-on y voit plus clair comme ça pas vrai ?

    C'était peut-être un trait d'humour, une tentative de meubler une discussion qui ne contenait que bien peu de mots, Iris ne le savait pas elle même. Cela dit, le soleil faisait son travail et les vêtements d'Iris avaient commencé à sécher bien plus facilement que ses yeux bleus.

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    "Une chevalière ne doit pas perdre la face comme ça pas vrai?" ...Judith déglutit, baissant les yeux une milliseconde avant de revenir sur ceux d'Iris. Pour une guerrière, qui a l'air d'avoir un minimum de vécu, elle semble tellement loin de tous les autres altissiens et altissiennes qu'elle a pu croiser. La métisse ne fait pas plus et continue l'étreinte sur sa main. C'est tout ce qu'elle peut faire de toute façon. Elle va pas non plus l'enlacer, enfin peut-être mais...enlacer une inconnue? Est-ce que seulement elle peut encore dire "inconnue"? Oui et non, c'est bizarre comme instant. Et puis, voilà que la chevalière se mette à lui frotter le scalpe. Judith prends une grande inspiration quoique saccadée. Elle a l'impression de se faire infantiliser, et ça l'énerve au plus haut point...Mais ce serait mentir qu'elle dirait non pour ne serait-ce qu'un peu de réconfort, d'attention. Mais maintenant Iris, prends son mouchoir et, à la grande surprise de Judith, lui essuie les yeux. S’enchaîne avec une petite phrase pour essayer...Et bien elles-même ne doivent pas savoir quoi exactement, Judith non en tout cas.

    La seule réaction de la bègue, c'est se mordre l'intérieur des lèvres, tête baissée. Si seulement elle pouvait faire des phrases normales, sans bégayer, elle aurait beaucoup de choses à dire, à sortir. Le coeur prisonnier des mots qui ne veulent sortir. Elle s'est toujours sentie comme ça, isolée, surtout depuis qu'ils ne sont plus là. Ce ne serait pas la meilleure idée de lâcher tout ce qu'elle a au fond d'elle depuis sa résurrection... Les yeux de Judith restent rivés sur le sol et elle reste comme ça, pendant de trop longues secondes. Elle hésite...Et, finalement, se lance, sans la regarder.

    ...J-je vo-je vous dét-dééét-détèste. Une grande inspiration, non sans déglutir à nouveau. A-a-ata-alti-si-ssia, Ca-caca-caldisss-i-a; v-vou-vou-to-tous pa-papa-pare-illiiii-e.

    Elle serre son emprise sur sa main.

    Ils di-di-isi-disent to-tous qu-qu-que c'est po-pour la bo-la bobo-la bonne caus-se. Sa voix devient plus sèche, laissant la rancœur prendre le dessus. Elle serre les dents, et ça se voit. Les mê-les mê-mêmes en-v-vou-voient d-des gens mo-mou-m-.

    Ses mains tremblent et la colère commence à prendre le dessus à son tour. Seulement, les mots qui suivent se font d'une voix enrouée, difficile à sortir, encore plus qu'avant.

    Re-rr-reli-relili-gi-gion, pa-apa-patrie, m'en fi-m'en fifi-m'en moooo-Que.  

    Maintenant son corps tout entier tremble, sa voix aussi, sa respiration irrégulière.

    La pa-la pai-paix. J'en v-j'en vo-j'en vois pas. To-tout le mon-tout le monde se détes-se déteste.

    Elle retire ses mains de celle d'Iris. Un pas en arrière puis deux autres. Elle relève en partie la cape sur le coté, révélant sa tenue en dessous. Elle a beau être habillée, on peut voir et deviner les bandages sur toute la moitié du corps. Judith regarde son bras recouvert de bandages, les yeux vides.

    C-c-c'est r-c'est rien une br-une brûlure. Ri-rien co-con-compa-comparée à-...

    Elle se tait subitement, ses lèvres tremblantes, grimaçant. Son nez qui coule et les yeux humides qui débordent. S'en est trop, elle a trop dit, elle n'aurait pas dû en parler. C'était trop soudain, même pour elle, surtout pour elle. Elle refait un nouveau pas en arrière...Et commence à s'enfuir, en pleurant.

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    De la nervosité ? Judith se mordait les lèvres et regarde le sol et prend une grande inspiration puis, avec de grandes difficultés, déclare détester les Altissiens et les Caldissiens, qu'ils sont tous pareils prétendant combattre pour la bonne cause. Elle serre la main d'Iris plus fort, tremblante de colère. Les mêmes voient les gens mou-quoi ? Mourir probablement... Iris se demande à quel point Judith peut être traumatisée au fond d'elle.

    La Caldissienne déclare se ficher des religions, des patries. Clairement, Iris n'est pas d'accord pour la patrie. Pas tout à fait du moins car c'est là que vit sa famille, des proches et c'est là que se trouve son lieu de naissance. Tant de choses qui font qu'elle est attachée à sa patrie ou plutôt son lieu d'origine en fin de compte.

    Mais Iris comprenait, elle comprenait Judith dont les déclarations étaient plus saccadée mais elle comprenait à quel point ses blessures physiques, ces brûlures ne devaient être rien par rapport au reste. Mais Judith s'enfuit, en pleurant à nouveau. Iris la rattrape sans dire mot, la chevalière était rapide après tout. Après un petit moment en tenant son bras, Iris se met à parler, les yeux à nouveau humides.

    - Je comprend Judith... Je te comprend.


    Elle attire Judith vers elle, la prend dans ses bras soudainement. D'Iris, ne reste qu'un trait de personnalité ayant évincé tous les autres, de la compassion. Au diable la noblesse, au diable le protocole et au diable la façade de chevalière. Il y avait là plus important, il y avait en face d'elle une personne visiblement brisée qui avait besoin de réconfort.

    - Je ne te déteste pas moi, je ne te détesterais jamais. Peut-être ai je bien fait du mal et détesté certains Caldissiens. Ceux qui voulaient me tuer alors que mes tâches consistaient le plus souvent à évacuer des blessés. Je ne te mentirais pas cependant, j'ai tué un Caldissien, un mage, si je ne l'avais pas fait je ne serais plus là aujourd'hui...

    Iris se tût, observant Judith, lâchant un soupir désolé avant de poser sa tête sur son épaule. Puis, relevant la tête vers elle avec un sourire triste mais chaleureux Iris déclare.

    - La paix est là Judith, regarde, on ne pourrait pas être proches l'une de l'autre si on n'était pas en paix n'est ce pas ?

    Du réconfort, était ce assez réconfortant ? N'en avait-elle pas trop dit ? Iris est inquiète, espérant avoir réussi à consoler au moins un peu Judith.

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    Elle prenait les jambes à son cou, fuir loin de toute cette journée de merde et se lâcher en larmes dans un coin. Elle n'aurait pas dû exploser à moitié devant cette chevalière. Elle avait l'air gentille mais elle n'avait pas pour autant demandé à se manger ça. Une part de Judith s'en veut mais une plus grande encore veut juste, sombrer. Mais, d'un coup, elle se fait arrêter dans sa course. Iris, elle lui attrapé le bras. ...Il fallait qu'elle soit aussi vive qu'elle. Ses yeux bleus, ils sont brillants...mais pas pour les bonnes raisons. Non maintenant Judith s'en veut. Ça l'a clairement affecté. Elle lui parle, lui dit qu'elle la comprends e- ...Et l'enlace? Judith reste figée, yeux écarquillées, tremblants et humides, bouche bée. Les sanglots ont été retardés, pour l'instant. Iris lui parle alors qu'elle, reste là, le regard dans le vide, fuyant. La chevalière, elle raconte une part de son histoire.

    Judith baisse la tête, elle écoute tant bien que mal mais elle la relève instantanément. Iris vient de poser la sienne sur son épaule. Un petit choc qui lui vient, difficile à savoir comment l'aborder. La seule chose de sûr, c'est que ça touche Judith, profondément. C'est comme si Iris venait de montrer elle aussi une part de vulnérabilité. La chevalière relève la tête. Son sourire, ses dernières paroles... Judith la fixe, les yeux dans les yeux. Sur son visage passe beaucoup d'émotions. Ses yeux commencent à fuir dans toutes les directions, viennent des sursauts de respirations, des débuts de grimaces. Les grimaces deviennent grossières, ses yeux débordent et, finalement, elle laisse sa tête s'écraser sur l'épaule d'Iris. Elle craque et éclate en pleurs. Toute les émotions, tous les sentiments qu'elle contenait depuis sa mort, tout revient et explose. Elle s'en veut, elle s'en veut terriblement de faire subir ça à Iris. Elle ne la connait que depuis aujourd'hui mais, de tous les gens qu'elle a pu croiser dans cette ville; c'est la seule en qui elle arrive à avoir confiance; la seule épaule sur laquelle pleurer.

    Et elle continue, des cris de douleurs qui accompagnent les pleurs et les sanglots. Son deuil d'Isaac, de son père...et le sien; elle ne l'a toujours pas fait et ne le feras probablement jamais. Et puis, sa mère est sûrement morte elle aussi. Basmath? Disparue. Peu importe son invocateur, peu importe son entourage, Judith est seule, abandonnée. La seule exception, c'est une chevalière qu'elle connait à peine. Non, c'est pas "une chevalière", c'est Iris. Impossible pour elle de la voir comme une de ces combattantes qu'elle déteste tant. Et en plus de sa tête, elle dépose son poing brûlé, et tape très faiblement. Elle ne veut pas faire mal, juste, tout relâcher. Elle continue comme ça, pendant une toute petite poigne de minutes pourtant infinies.

    Finalement, elle relève la tête et s'essuie les yeux comme elle peut, non sans renifler disgracieusement. Elle avait tellement besoin d'évacuer. Petit à petit, elle se calme, lentement mais sûrement. Ne reste alors que des sursauts de respiration. Ses yeux fixent finalement ceux d'Iris, l'air triste, encore secouée.

    D-dés-déso-dés-d-...

    Elle baisse la tête, se remettant à s'essuyer les yeux et les joues.

    J-je vo-je voul-voulais pa-

    Et, une fois de plus, une grimace, moins visible cette fois.

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    Quelques gens s'étaient retournés, regardant Iris et Judith alors que cette dernière poussait des hurlements en pleurant, poussant des hurlements déchirants, elle avait clairement souffert plus que physiquement à travers tout ça mais Iris n'avait clairement pas à lui demander de détails.

    Iris s'interrogeait, sur l'horreur de ce qu'avait du vivre cette jeune femme, se perdant un instant dans ses pensées. Elle se remémore le champ de bataille, l'évacuations de blessés, c'était dur de voir des soldats agonisants se battre pour protéger leur foyer. Surtout que sans guerre, personne n'aurait été blessé voir pire pour certains.

    - Tu-tu n'as pas à être désolée, laisse moi t'essuyer ça correctement.

    Iris, mouchoir en main essuya le visage de Judith. Elle est quand même bien plus jolie quand elle n'est pas couverte de larmes et de morve ! Iris prend les devant, décidant de proposer quelque chose de distrayant, quelque chose qu'elle aime elle aussi d'ailleurs : Un repas chaud, quoi de mieux pour se réchauffer ? Les jeunes femmes étaient sèches à présent grâce au soleil, à l'exception de leurs yeux.

    - Souhaites-tu manger quelque chose ? Un bon repas chaud serait idéal pour oublier nos tracas ! B-Bien évidemment, je te-t'invite !

    Iris faillit avoir la voix bien plus tremblotante encore durant sa proposition, elle pensait sincèrement que se changer les idées à ce stade était la meilleure solution. Peut être que Judith, par son comportement en montrait trop sans vraiment le vouloir ? En tout cas, il est clair que la laisser dans cet état n'était pas une bonne solution.

    Un repas chaud, pensa Iris, est-ce une bonne idée ? N'enterre-t-elle pas un problème avec de la distraction parce qu'elle est désarmée face à ce même problème ? Elle s'interroge, est nerveuse à nouveau. Pourvu que Judith accepte et qu'elles se changent les idées toutes les deux.

    Iris se demandait où elle pourrait emmener Judith pour se restaurer, quelque chose de calme surtout et de pas trop guindé probablement. Une taverne serait un choix plus simple et avisé non ?

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    Encore une fois, elle n'ose pas regarder Iris en face. Tellement dépassée par ses propres émotions qu'elle n'a absolument pas remarqué le monde qui commence à venir sur les quais. Iris lui parle, lui dit qu'elle n'a pas à s'excuser. Et Judith relève la tête, la regarde toujours secouée et marquée par les pleurs. La blanche lui essuie tout le visage et elle se laisse faire, encore bouche entre-ouverte. Plus que maintenant, c'est du réconfort dont elle a besoin. Elle a le regard tellement différent des autres Iris. Déstabilisée, touchée parce qu'elle voit en face mais, même alors qu'on lâche tout devant elle, elle reste là et tient bon. Mieux encore, elle aide, fait l'effort. Le genre qui ne laissera jamais tomber. ...Elle lui rappelle un peu Basmath dans ce sens, juste que...pas de la même famille, ni même origine. Son poing brûlé se relâche et reste posé sur l'épaule d'Iris.

    Elle lui propose un repas, oublier les tracas? Maintenant qu'elle en parle...Judith n'a rien mangé depuis son retour d'entre les morts. Depuis so retour, elle n'a jamais eut faim ou soif, et ce, sans jamais que cela change quoique ce soit sur son corps. A bien y penser... Est-ce qu'elle va rester figée dans le temps comme ça? Pour toujours? ...Non non, Iris a raison. Il ne faut pas y penser, oublier ça un instant. C'est la première personne qui le lui propose, et qu'elle se sent capable d'accepter, même si elle n'a pas faim. Judith baisse les yeux quelques secondes, le regard triste. Un bref silence avant qu'elle n'hoche la tête, relève les yeux vers ceux d'Iris. Epuisée et les yeux qui piquent, cela ne l'empêche pourtant pas, pour la première fois, de lui sourire, sincèrement. ...Sans doute la première fois qu'elle sourit depuis sa résurrection.

    O-oui. Sa voix est encore un peu tremblante mais bien plus douce que depuis leur rencontre.

    Peut-être est-ce à cause d'avoir autant pleurer ou de pouvoir passer à autre-chose ne serait-ce qu'un instant mais, pour une fois, elle a le coeur un peu plus léger, soulagé. Et puis ses yeux se tournent sur sa main, toujours sur l'épaule d'Iris. D'un coup elle la retire et la cache sous sa cape, un peu embarrassée à l'idée que ça pourrait l'embarrasser. Par réflexe, elle se gratte le bout du nez avant de regarder les alentours (et les gens autour) avant de retourner vers Iris.

    J-je- je te-j-je su-sus-suis.

    Elle n'a pas la force de prendre l'initiative, pas aujourd'hui. Trop fatiguée, trop secouée, et puis ce n'est pas elle qui connait la ville.

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    Et c'est Ainsi qu'Iris et Judith partirent de la compagnie des eaux, après plus d'émotion qu'on ne l'aurait cru en si peu de temps. Iris avait entendu parler d'une taverne appelée le Twilight par ses confrères et consœurs militaires. Apparemment, l'ambiance était sympathie et pas trop guindée, ce serait surement idéal pour Judith.

    Pour Iris, surement moins mais elle pourrait oublier les manières crasseuses d'autres gens tant qu'elle serait assise dans un coin propre, avec un repas chaud et des boissons fraîches. De l'alcool ? Très peu pour elle à part éventuellement un vin léger accompagnant le repas. Bref, perdue dans ses réflexion, Iris prend Judith par la main et la mène au quartier des loisirs.

    Pour l'instant Iris est concentrée sur le fait de faire passer ses idées noires à Judith et les siennes par la même occasion. Cette journée mouvementée ne pourrait pas être entièrement mauvaise pas vrai ? Judith et elle méritent un peu de réconfort après tout.

    - Bien, allons nous détendre Judith ! lança-t-elle finalement pour que cette dernière ne se sente pas kidnappée. Peut-être Iris l'infantilise-t-elle trop ? Mieux vaut ça que de faire un faux pas après tout non ? Nerveuse mais persévérant dans son idée initiale Iris était bien décidée à remonter le moral de la Caldissienne.

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