Soren Donovan - Have you seen my dad ?

L'histoire de Soren a démarré le 1er mai 988, environ une heure après celle de sa jumelle, Sofia. Né au sein de la grande famille Donovan dont il est le petit dernier de la fratrie, les responsabilités lui seront bien loin pendant un temps, le laissant vivre une jeunesse dorée plutôt heureuse entouré d'aînés et de proches qui le chérissent et grâce à qui il ne manque de rien. Les Donovan sont une famille influente et son père, en plus de ça, devient Général deux ans plus tard. Contrairement à sa jumelle qui se révèle bavarde et turbulente dès le plus jeune âge, Soren est un enfant relativement calme, qui suit sa sœur partout comme si c'était son ombre. Après que son oncle Clive ait ramené son grand-père Karl à la vie, son cousin Axel est recueilli par Faust et il grandit également aux côtés de ce dernier. Il reçoit également la visite régulière de son parrain Samaël, élève de son père. Soren n'a pas à se soucier de grand chose et s'en porte plutôt bien, passant ses journées à jouer avec sa sœur, à explorer la nature qui l'entoure, et à lire toutes sortes de livres même s'il ne comprend pas toujours le vocabulaire qu'il voit. Très proche de ses parents, et en particulier de son père, il va régulièrement se cacher derrière eux ou sa fratrie quand sa timidité devient trop grande ou qu'il est en présence d'inconnus. Aimant et affectueux, son père a beaucoup de travail mais il trouve quand même du temps pour s'occuper de sa famille. Sa mère quant à elle est plus stricte mais par habitude il finit par reconnaître les quelques signes d'affection qu'elle n'oublie pas de donner à ses enfants. Il admire autant l'un que l'autre et souhaite plus tard leur ressembler. Ses frères et sœurs sont également présents le plus possible et il se sent chanceux d'être ainsi encadré, même s'ils sont tous très différents les uns des autres.

Lorsqu'il a 10 ans, en 998, le divorce de ses parents le bouleverse. Même si ces derniers restent en bons termes, qu'ils continuent de se voir et qu'ils restent disponibles pour leurs enfants afin de leur montrer que cela ne change rien, Soren a du mal à rester indifférent et se montre davantage insécure. Il craint au départ que cela brise l'union de leur famille mais se retrouve rassuré quand il constate qu'ils sont toujours soudés malgré tout. Il commence à comprendre que certains concepts ne durent pas et que la stabilité qu'il pensait voir au sein de sa famille n'est pas ce qu'elle semblait être. Heureusement, cela ne l'empêche pas de grandir sereinement.
Au fur et à mesure qu'il prend en âge, toutefois, il développe une impatience de réveiller en lui ses gènes lupins en croyant qu'il suivra les traces de son père. Cette hâte grandit proportionnellement à un début de peur de ne jamais être animorphe loup et de se retrouver rejeté par ses semblables.
L'année d'après, à ses onze ans, son père est gravement blessé à la jambe en protégeant Axel lors d'une bataille. A cette occasion, Soren prend de plus en plus conscience de la violence de la guerre et les effets néfastes du conflit. S'il y a une chose dont il est sûr, c'est qu'il ne veut pas s'engager dans l'armée et qu'il préfère se rendre utile autrement. Ses envies d'avenir sont incertains de manière générale, ce qui l'inquiète également. Au moins, la blessure de Faust l'empêchera de retourner tout de suite au front, ce qui rassure son fils cadet.

Sportif catastrophique, le benjamin Donovan n'a pas éviter la chevalerie pour rien et n'a certainement pas hérité de ce côté-là de son père. Tenir une épée est déjà toute une aventure et pour la manier, n'en parlons pas. Il pourrait blesser sans le vouloir si on le laissait avec une arme quelconque entre les mains et lui-même, peu à l'aise à l'idée d'en utiliser une, s'en tient éloigné le plus possible. En revanche, il a toujours eu un côté érudit qui l'a amené à avoir une affinité et un intérêt grandissant pour la magie ainsi que des notes très correctes à l'école. Pourtant, c'est quand il a commencé cette dernière que quelques moqueries lui sont tombées dessus. Altissienne d'adoption mais quand même Caldissienne de naissance, Winter n'a pas échappé à quelques remarques sur ses origines qui se sont répercutés sur ses enfants. Soren, le plus jeune, le plus frêle, et surtout le plus effacé, a reçu pour sa part nombre de railleries blessantes quand les adultes avaient le dos tourné. Il n'a toutefois jamais osé en parler à ses parents ou même ses enseignants. Seule Sofia était au courant de ces histoires -les subissant elle-même parfois- mais son caractère bien plus marquée lui a toujours permis de s'en sortir et surtout de faire taire les persifleurs, les siens mais aussi ceux de son frère devant lesquels elle le défend farouchement. Mais son sang d'animorphe qui ne se réveille toujours pas lui donne la terreur de ne jamais la développer et de faire honte à son géniteur.

En l'an 1000, le retour d'Yggdrasil en soit n'a pas un impact aussi important dans la vie de Soren que chez les adultes qui sont davantage confronté à cet événement. Il sait que c'est quelque chose de très important qui vient de se produire et il a eu vent du peu de détails qu'ils ont eu lors des premières explorations des Elysians là-bas mais le fait qu'il n'ait jamais vu Yggdrasil de ses propres yeux ne lui permet pas de réaliser ce que cela implique dans l'Histoire. Il se montre toutefois curieux de cette terre dont il n'a entendu que des légendes et ce qu'il a pu lire dans les bouquins. Son parrain Samaël, faisant parti des premiers groupes qui y sont allés, raconte à ses filleuls lors de ses retours en Altissia et via ses correspondances ce qui se passe avec les Eossiens, comment est la cité, et notamment le traité de paix qui unit Altissia et Caldissia après des siècles de conflit. Cette nouvelle soulage Soren qui se dit qu'il n'y aura jamais plus de guerre entre les deux pays et que ses proches sont désormais hors de danger. Il éprouve alors une fascination pour cette ville ancienne et chargée d'histoire et attend avec impatience chaque nouvelle de son parrain qui lui en parle un peu plus au fil des lettres.

En 1001, son père y est envoyé en tant que nouvel Ambassadeur à la suite de la mort d'Hincmar et Adélaïde. L'annonce relance une certaine nervosité chez Soren qui craint que cela annonce de mauvais présages pour l'avenir. Lorsque Faust part pour la cité, son plus jeune fils a du mal avec son départ mais n'ose pas en parler pour que son père parte l'esprit plus serein. Il compense comme il peut le manque qu'il ressent par son absence par l'affection de sa famille restée en Altissia. Il passe le temps en compagnie de ses grands-parents, sa fratrie, ses cousins, même ses oncles, attendant que son père revienne de temps à autre pour leur rendre visite quand il le peut. Ses frères et sœurs aînés se montrent d'ailleurs tout autant intrigués et l'idée d'aller visiter Yggdrasil se met lentement en place dans leurs esprits.
Fidèle à elle-même, Winter n'ignore pas le désir de ses enfants à y aller et tente tant bien que mal de préparer Soren à son éventuel départ là-bas. Mais il est difficile pour lui de se faire à son rythme et ce n'est pas de tout repos. Soren a du mal à vouloir grandir, devenant nostalgique du temps où il pouvait être plus demandant avec sa mère. Pour autant, il se force à sortir de sa zone de confort car son désir de voyage et d'aller dans un pays nouveau est plus fort que sa peur de devenir adulte et de se faire traiter comme tel.

C'est également durant l'absence de Faust que les gènes de Soren se réveillent.
Mais si cette nouvelle aurait dû le mettre en joie, c'est tout le contraire que ça a provoqué chez lui. Ce jour-là, contrairement à ce qu'il pensait, ce n'est pas du sang lupin qui s'est manifesté. Son corps s'est transformé du jour au lendemain en une bête blanche à pointes, aux ailes menaçante et une impressionnante morphologie draconique. Aussitôt, quand il découvre cette apparence plus qu'étrange, c'est la panique. Il vient pleurer au chevet de sa mère et de sa fratrie qui le rassurent. C'est Kagami, sa grand-mère, qui lui parle des Shimomura, son nom de naissance, et de leur héritage de magimorphes dragon. Sofia ne tarde pas à s'émerveiller devant cet incroyable pouvoir et demande souvent à son jumeau de se transformer en salamandre ailée. Ce n'est pourtant pas, au final, un don qui fait sa fierté. A l'inverse, puisqu'il rêvait d'être un animorphe loup, ce contre-temps le dérange et il peine à maîtriser cette nouvelle force et ses capacités mystérieuses qu'il rejette encore aujourd'hui.

Début 1002, finalement, au cours d'une énième visite de son père avant qu'il ne reparte en Yggdrasil, Soren est autorisé à partir pour le rejoindre. Cette aventure en terre inconnue l'intimide fortement. Au moins, il ne part pas seul : son cousin Axel y va aussi et ils rejoignent donc son père et son parrain sur place. Pour que le Donovan aux cheveux bleus soit plus indépendant, il décide -avec toutefois de l'appréhension- de vivre en semaine au pensionnat de l'Académie Magique et d'aller voir son père le week-end quand ce dernier a du temps libre.