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  • A la recherche de Mistinguette || Raol Zeteki
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    Le dragon protecteur d'Yggdrasil s'est réveillé. Au milieu du mariage de Gaston et Camélia, souverains d'Altissia et Caldissia, la statue figée depuis un millénaire a quitté son socle pour arpenter le ciel de la cité. De son rugissement puissant, il a fait appel à des monstres sauvages pour encercler Yggdrasil, rendant les entrées et sorties en son sein impossibles. Progressivement, les vivres viennent à manquer et les stocks se vident sans pouvoir se remplir...
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    A la recherche de MistinguetteRAOL & LÏNKO
    A peine arrivé au quartier des affaires, voilà qu'il soupire déjà. S'immobilisant un instant, il détailla les allées et venue de la foule. Chacun s'affairait, vagabondait ici et là, haussait un sourcil devant l'étalage d'un marchand... Beaucoup, beaucoup de monde. Pendant le repas du midi, Aloe lui avait annoncé qu'elle restait dans leurs appartements en cette deuxième moitié de journée. Des papiers à lire, des lettres à rédiger. En gros, elle avait pas besoin de lui dans ses pattes pour la distraire de ses fonctions. Snif. On peut pas dire qu'ils avaient étés surchargés le matin non plus étrangement, en tout cas, l'aîné Ackerman s'était motivé à sortir faire quelques emplettes. Pinpin, dont l'alimentation était certes largement enrichies par des légumes et plantes en tous genres, avait toutefois besoin d'une base en céréales. Voilà donc la mission du jour, retrouver la boutique proposant de la nourriture pour les animaux.

    Lïnk était passé devant, une fois, quand il suivait Aloe. Il avait de suite pensé à Pinpin, mais pas possible de faire une pause emplettes. Un garde du corps, lance dans une main, et sachet de nourriture pour son lapinou dans l'autre, c'était pas top prestige... Inspirant une nouvelle fois, le costaud à la crinière toujours mal disciplinée dirigea sa carcasse dans l'Avenue de la Négoce. Bon... C'était peu être un peu moins bondé... Rapidement, son oeil unique reconnu diverses enseignes. En peu de temps, il se retrouva devant l'échoppe qu'il recherchait. Si la foule le mettait peu à l'aise, surtout lorsqu'il était seul, il pouvait remercier son sens de l'orientation et sa mémoire visuelle. Retroussant avec un peu de précaution les manches de sa chemise de lin autrefois blanche et résistante, l'animorphe se décida finalement à rentrer. Une multitude de senteurs lui saisissaient le nez, maintenant qu'il n'était plus angoissé par les multiples silhouettes qui se pressaient autour de lui. Des herbes, des mélanges carnés, hmm... Excellente odeur ça. Étouffant un ronron d'envie, le barbu s'approcha finalement du gérant.

    « Euh... Excusez-moi ? Bonjour Monsieur, commença-t-il en souriant, est-ce que vous auriez des choses à manger pour euh... les lapins ? » Ça paraissait une évidence, puisque le probablement nommé Destartes-en-Pion dirigeait une boutique spécialisée en alimentation animale. Toutefois, le bonhomme à légère surcharge pondérale au niveau abdominal ne s'en formalisa pas, et rendit le sourire à son client en se dirigeant vers un coin de l'échoppe. Ainsi, il lui fit voir plusieurs sortes de mélanges, et Lïnko finit par se décider pour des granulés. Au moins Pinpin ferait pas le difficile et serait obligé de tout manger. Alors que les deux hommes retournaient au comptoir destiné à l'encaissement, l'animorphe s'étonna « Oh !! Vous aussi vous avez un lapin ! C'est pas bête comme installation de branches ça, au moins il ronge peut être moins ce qu'il y a autour ? » Le monsieur fronça les sourcils, probablement étonné de l'entrain du costaud pour les branches qui reposaient derrière le comptoir, puis soudainement attristé en détaillant l'aménagement désert.

    Et voilà comment tout commença. L'effectivement nommé Monsieur Destartes-en-Pion lui confia qu'il n'avait pas vu Mistinguette, sa chère femelle caméléon depuis deux jours maintenant, ce qui n'était clairement pas dans ses habitudes. Lïnko avait compati, esquissé plusieurs moues attristées et sourires sincère lorsque le vieil homme évoquait des souvenirs heureux avec sa "fifille". L'aîné Ackerman avait été jusqu'à lui donner une tappe affectueuse sur l'épaule. Le vieux avait toussé, puis avait soudainement redressé la tête. Et lui avait demandé de partir à la recherche de la petite créature aux envies d'escapade. Complètement pris au dépourvu, Lïnko avait accepté. Il avait passé quelques heures à chercher, aux alentours de la boutique pour commencer, puis plus loin. Armé d'une précieuse esquisse de Mistinguette, il avait montré le morceau de toile à quelques passants, qui avaient fait non de la tête.

    Le soir approchait, et le barbu desespérait. D'ici quelques heures encore, il ferait nuit. Sa vision nocturne n'était pas trop mauvaise, mais ne suffirait pas à lui permettre de continuer les recherches. Et... Monsieur D lui avait fait de la peine. Comment ferait-il, lui, si Pinpin était perdu dans la nature, livré à lui même et surtout aux affres des prédateurs ou fins gastronomes ?! Un énième soupir franchit ses lèvres pendant qu'il vidait le godet qu'il avait commandé. Ah bah ! Oui ! Bien sûr qu'il avait pausé à la Taverne la plus proche ! Faut pas abuser non plus... Hé. Hé ! Hm ? Lïnko se tourna à demi, reconnaissant finalement le serveur, qui devait l'approcher pour savoir s'il souhaitait un autre verre. C'est Zeteki ? « De quoi ? » répondit le Caldissien en haussant un sourcil Le mec des gemmes là. « ... Qui ça ? » reprit-il après un léger silence de reflexion. Il captait vraiment rien aujourd'hui... L'animal sur votre tissu là, c'est Zeteki ou pas ? « Ben... Non ? C'est Mistinguette. »

    L'ange de l'incompréhension passa entre le noble et le roturier, puis Lïnko se cru obligé de reprendre. « Je dois la retrouver justement, mais je cherche depuis ce midi, pas moyen... » Le type avait d'abord eut l'air de se moquer, puis il avait échangé un regard avec un autre gars, et lui avait finalement indiqué ou il pouvait rencontrer "Zeteki". Apparement, iel seul pouvait l'aider à dénicher la femelle caméléon, puisqu'iel en était un/e aussi. Lïnk avait d'abord trouvé ça louche, puis ne voyant aucune raison de ne pas suivre ce conseil, avait remercié le tavernier, et s'était dirigé vers la boutique en question. Heureusement pour lui, la ruelle n'était pas très loin, aussi, il restait encore un peu de temps pour chercher Mistinguette si lea Zeteki en question acceptait bien sûr de lui venir en aide. Parvenu devant le seuil, le garde du corps avisa l'enseigne puis finir par entrer. Là, il tomba sur un monsieur qu'il ne connaissait évidemment pas.

    Passant assez nerveusement une main dans ses cheveux ou du moins la masse brune à mèches délavées, il s'éclaircit la gorge avant de lancer « Bonjour Monsieur ! Euh c'est un peu particulier... En fait je cherche quelqu'un qui doit travailler ici et qui se change en ça : ». Après avoir montré tout sourire le "portrait" de mistinguette, Lïnko commençait à se demander si c'était vraiment une bonne idée. « Enfin disons que je cherche un caméléon, et quelqu'un m'a dit qu'un Zeteki un peu à transformation pareille pourrait m'aider à la retrouver alors... Voilà je suis venu ahah ! » Ah.Ah. Sans se départir de son sourire, l'aîné Ackerman faisait bonne figure, bien que son avant bras serrait un peu plus fort le paquet de granulés déstinés à Pinpin.

    :copyright:️ 2981 12289 0

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    A la recherche de Mistinguette

    Avec
    Lïnko Ackerman



                


    Mais est-ce j'ai une tête de caméléon ?!


    La journée a été longue. Raol a l’impression de l’avoir passée en allers et retours entre la boutique et les étalages de fournisseurs. Les erreurs de commandes arrivent de temps en temps et dans ces cas-là, il faut trouver les stocks manquants ailleurs. Fort heureusement, lea Zeteki avait fini par négocier les prix et à s’en sortir avec le budget fixé. Melchior n’avait pas été en reste, pour le coup, Raol voulait bien reconnaître que le gobelin avait assuré pour tenir la boutique seul toute la journée malgré l’affluence de la clientèle. Les deux eossien.ne.s ne s’attendaient pas vraiment à tant de monde aujourd’hui, mais, ce n’est pas plus mal.

    Les heures du matin et de l’après-midi avaient donc filé trop rapidement et cela faisait une petite heure que les deux collaboreteur.ices pouvaient se reposer. Les clients se faisaient rares et ils pouvaient souffler en buvant un petit thé au miel avec des gateaux. Raol a beau être franchement exécrable de manière générale, des fois, iel n’a pas la tête totalement enfoncée là où le soleil ne passe pas et il lui arrive de penser aux autres. Mell était distant depuis maintenant près de deux mois, n’empêche que les deux joalliers partageaient toujours une sorte d’attachement étrange. Probablement à cause de leur amitié passée et du fait qu’elleux et leurs semblables ont besoin les un.e.s des autres ces temps-ci. Cela faisait tout simplement longtemps que, l’un comme l’autre, iels n’avaient pu partager un moment paisible. Donc, à ce prix-là, la compagnie de Melchior pour Raol et de Raol pour Melchior était acceptable.

    Les deux artisans ne se dirent pas grand-chose, se contentant de regarder l’ensemble de la boutique et de leurs ouvrages qui leur apportait tout de même quelques fierté. Iels étaient plutôt efficaces ensemble, finalement. Après un bon moment passé dans une quiétude agréable les deux joallier.e.s se préparèrent à ranger la boutique afin de la fermer. Pendant que Raol allait chercher ses boites de rangements et les présentoirs dans l’arrière boutique, Melchior, lui, se leva pour compter leurs gains du jour. Le gobelin fut alerté par quelques coups sur la porte de bois de la boutique et émit un :

    « B-bah entrez, c’toujours ouvert ! »

    Assez fort pour qu’un inconnu finisse par pousser la porte du magasin. Le gobelin violet arqua un sourcil et eu un mouvement de recul en voyant un colosse barbu rentrer (enfin, c’est qu’à côté de son mètre 30, tout le monde est plus ou moins un colosse).

    « Eu-euuhhh… ou-oui, vous désirez ? »


    En voyant que l’homme hirsute avait l’air tout penaud, le gobelin se détendit. L’inconnu n’avait pas l’air bien méchant. Par contre, Melchior ne comprenait pas grand-chose à sa demande.

    « C’quoi ? Un caméléon… ? Zeteki… ah ! Attendez ! »

    En comprenant que le grand dadais en avait plutôt après saon, collègue, Mell se retourna vers l’arrière boutique.

    « Euh, Raol ? Y’a quelqu’un qui t’cherche ! »

    L’animorphe sortir de l’arrière boutique avec des boites et des présentoirs sur les bras. Iel dévisagea à son tour le barbu de ses yeux globuleux tout en commencer à ranger les bijoux restés sur les plans de travail.

    « Oui ? Qu’est-ce que… »

    Suite aux explications de l’inconnu, Raol baissa les yeux vers le dessin de caméléon que l’autre avait entre les mains.

    « Mais je suis une grenouille, moi, pas un caméléon… c’est vraiment pas la même chose. »


    C’est raciste, ça, monsieur.

    S’insurgea la grenouile dorée sans élever le ton, se contentant de jauger le grand gars d’un œil mauvais. Derrière ellui, Melchior s’étouffa pour retenir un rire nerveux car Raol qui parle de racisme, c’est un peu l’hôpital qui martyrise la charité. Une fois qu’iel eut rempli les boites, Raol se pencha vers les comptes de Melchior tout en surveillant l’inconnu qui était toujours sur le pas de la porte. Même en le dévisagea longuement, Raol n’arrivait pas à savoir ou iel avait déjà pu voir les traits de l’homme. En fait, iel n’était même pas sûr de le connaître, mais ne pouvait certainement pas assurer qu’il n’était pas éossien. C’était confus. L’attention de la grenouille se reporta sur l’avis de recherche. Iel se rapprocha et tendit la main pour demander à  observer le papier de plus près.

    « Ah, mais c’est Mistinguette. Elle s’est encore échappée ? »

    Demanda-t-il en fixant à nouveau le visage du barbu, à plusieurs tête au-dessus du sien. Comme ce dernier semblait connaître Mr Destartes-En-Pion, Raol se dit qu’il devait être du coin également. Aussi, si ce type est supposément Eossien… alors lea Zeteki ne sera pas contre lui donner un petit coup de main.

    « La dernière fois, il l’avait retrouvé vers les canaux, je crois. Elle aime bien prendre le large de temps en temps… elle ne va jamais très loin mais un jour elle a reussi à aller jusqu’au quartier des armes. »


    Enfin, il paraît. L’histoire de « ma pauvre fifille était menacée par des gardes furieux je l’ai sauvé tel un preux chevalier », Raol ne savait pas trop si c’était du lard ou du cochon.

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