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  • One drop of love from her and my heart's in ecstasy | Judith
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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        « T-tu vas v-voir, Juju, c-c’est vraiment magn-gnifique comme endroit! »



      S’il y a quelque chose que la jeune Rosie avait toujours rêvé, c’était d’aller sur un rendez-vous amoureux. Est-ce qu’elle croyait que ça allait arriver un jour ? Non. Est-ce qu’elle pensait que ce serait à Yggdrasil ? Vraiment pas. Et pourtant, aujourd'hui, elle apportait Judith avec elle dans la caverne aux cristaux comme premier rencard. Judith qui, pendant plusieurs mois, avait été sa meilleure amie. Et puis peu de temps après le buffet (la soirée d’après, même), elles…. Elles s’étaient embrassées.

      Juste à y penser, ça donnait des papillons dans le ventre de la requine.

      Alors en descendant lentement les escaliers, Rosie guide sa belle blonde (oh Oros, est-ce que c’était correct de dire un truc comme ça?) à la caverne. Le sable doré, incroyablement beau et doux, les cristaux qui émettaient de la lumière de toutes sortes de couleur. Si la requine ne faisait pas attention, elle allait papillonner. Encore. Mais là, il y avait une personne beaucoup plus importante avec elle.

      Rosie avait apporté quelques serviettes (qu’elle avait faites elle-même), les étendant sur le sable de la petite plage. Très nerveuse, elle se retourne vers Judith sans la regarder dans les yeux, jouant nerveusement avec ses doigts.

        « T-tadaaa! C-c’est… C’est ici que j-je viens me p-pratiquer à… e-en animal. C’est d-de l’eau salé a-alors…... »


      Petit rire nerveux, alors qu’elle se frotte le bras et regarde l’eau sans aucune vague. C’était tellement paisible comme endroit. Rosemarie espérait vraiment que Judith allait apprécier l’endroit. En plus, Rosie s’était mis une robe plus jolie qui montrait un peu plus ses formes. Fallait mettre le paquet pour Juju… Mais en même temps, peut-être qu’elle en faisait trop ? Peut-être qu’elle devrait ralentir ? Elle n’avait aucune idée comment tout ce… Truc de couple, ça fonctionnait, alors c’était très stressant pour le petit poisson qui faisait de son mieux pour que tout aille bien.

      Rosie se gratte l’arrête du nez, horriblement timide, avant de lever son regard doré dans celui de Juju, faisant battre son coeur beaucoup plus vite sur le coup.

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    Elle devrait être mega-anxieuse Judith, son premier rendez-vous amoureux depuis très longtemps. C'est pas comme si elle avait toujours eut une malchance légendaire avec ses relations. De sacrément longues histoires pour des amourettes qui n'ont jamais pu durer. Sa vie de nomade n'a jamais aidé. Mais bon, ça, c'était dans une autre vie. Maintenant Judith est à Yggdrasil mais, surtout, avec elle. Rosie, quand vous vous dites que ça a commencé par un accident où on y a perdu des dents (littéralement). Et maintenant, c'est Rosie qui l'embarque, pour un rendez-vous amoureux, un vrai. Elle devrait être en stress Judith. Elle devrait...Mais elle l'est pas. Tout va bien dans le plus beau des mondes aujourd'hui. Les brûlures n'existent pas, juste des gazouillis dans son ventre. Et puis elle s'est faite belle Rosie. Pour une fois, elle porte une robe, une vraie, qui la rends jolie...Jolie... Elle l'avait ressenti un petit peu l'autre fois mais...Rosie a une silho-Judith tourne la tête très vite vers les parois quand la grise lui adresse la parole. Ah bah nan elle était pas inconsciemment entrain de la fixer hébétée, pas du tout. ...Elle est vraiment jolie Rosie. Elle aurait peut-être dû s'habiller correctement aussi Judith. Enfin pour ça, il aurait fallu que sa robe n'ait pas fini dans le feu. Enfin bref.

    Rosie l'a embarqué en dehors de la ville en elle-même. Jusqu'aux alentours du lac, dans une espèce de caverne. Un peu exotique pour un premier rendez-vous mais c'est pas elle qui va dire non. Sa requin a prit les devants alors qu'elle descends plus lentement les marches caverneuses. Son regard observe les alentours. Les parois sont très différentes de ce à quoi elle s'attendait. C'est coloré, des cristaux qui donnaient de la lumière ici et là. C'était vraiment quelque-chose qu'elle avait rarement eu l'occasion de voir. C'est arrivé qu'elle se balade petite avec Bas' dans des mines similaires. Et puis ses pas l'amènent à destination, là où se trouve Rosie et...

    Judith fait quelques pas au ralenti avant de s'arrêter. Son regard émerveillé qui contemple enfin la caverne telle quelle, bouche bée.

    Woah...

    Elle continue encore un peu d'avancer avant de se retourner dans une direction, puis une autre et encore une autre, émerveillée par toutes ces couleurs, ces cristaux et cette eau qui s'étends. L'eau, elle est tellement claire.

    Rosie c'est... C'est magnifique.

    Seulement quelque-chose l'a interrompue. Une sensation famillière, qu'elle n'avait pas directement ressentie, son pied gauche couvert par le collant interfère un peu avec le sens du toucher. Mais son autre pied lui, il les sent. Les grains qui s'écartent et s'enfoncent à chaque pas. Ils ne sont pas chaud mais... Ses genoux se posent à terre, sa main valide qui se pose sur le sable et reste. La même main qui se balade, caresse, dessine sans dessiner dans le sable. Ca lui avait tellement manqué, comme sensation. Le désert lui manquait, et voilà un bon gros élan de nostalgie. Et puis, sa main se retire, gardant un petit tas de sable dans la main, et elle le sent, profite de l'odeur. Tellement de vieux souvenirs, de bon souvenirs oui, des moins bons aussi, mais surtout des bons. Un rire nerveux mais heureux qui s'échappe.

    Mais la voix de Rosie la ramène sur terre (d'Yggdrasil). Si elle est toujours accroupie, son regard se lève vers celui de sa grise. Ici qu'elle vient se prati-Se quo- ...Oh non, l'eau salé, elle vient de comprendre. L'eau salé... L'image mentale des sensations désagréables de ses brûlures qui lui reviennent. L'état de sa peau, elle pourra pas se permettre le moindre contact avec. Mais elle ne laisse pas cette réalisation l'abattre. Les yeux de Judith réalisent qu'il y a des serviettes posées littéralement à coté. ...Oh oui non c'est vrai.

    Judith, se relève soudainement, s'essuyant comme elle peut, Son index vient gratter nerveusement son nez aussi. Et puis, un sourire, grand, rayonnant, tout droit en direction de Rosie.

    C'est magnifique. Alors qu'elle marche dans sa direction jusqu'à se retrouver juste en face d'elle, proche. Oh son coeur là, il bat fort. Elle sent le boom boom dans sa cage thoracique. Et puis ses yeux qui s'abaissent 2 secondes et... Et Judith les relève aussitôt, toute gênée. Elle est tellement jolie Rosie, tellement douce, et cette robe...

    O-on di-on dirait comme un rêve.

    Un sourire nerveux alors que son regard fuit ici et là. Elle veut pas jeter de coups d'oeils inappropriés, ni en faire trop. Elle a peur de faire tout ce qui ne plairait pas à Rosie, d'instaurer un malaise.

    Et, huh, hum, el-elle e-elle est...Ell-elle est...jolie...ta robe. Mais ton sourire l'est encore plus.

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      Le stress envahi la jeune femme alors que Judith regarde l’endroit. Le sable, spécifiquement, semblait vraiment lui plaire pour une raison que la requine ignorait, mais… Ou peut-être que c’était pas bien ? Comment elle réagissait ? Rosemarie n’eut même pas le temps d’être anxieuse à propos de ce sujet que la blonde se relève et une vague de soulagement. C’est magnifique, oui. Rosie hoche la tête rapidement en regardant le plafond de la caverne avec un grand sourire, ne remarquant même pas que Jud’ s’approchait d’elle doucement.

        « O-oui! J’ai… Je l’ai t-trouvée p-p-par hasard et je-j’ai-je suis tomb-b-bée…. A-am...Amour- »


      Rosie qui vient de remarquer à quel point Judith est proche d’elle. Elle s’arrête de parler, le visage devenant de plus en plus rouge. Sa robe ? Oh, c’était rien, voyons, c’était un petit truc, en vrai, le plus gênant c’était de marcher dans la ville avec un truc aussi… Euh… Révélateur. Pour elle, en tout cas.

        « M-m-me-merci Ju-Juju… J-je… T-tu e-es jolie t-toi… Toi a-aussi tu… T-t’es touj-jours jolie. »


      La requine pousse une de ses mèches noires derrière son oreille en faisant un petit rire nerveux. Est-ce que… Est-ce qu’elle a le droit ? Est-ce qu’elle peut lui prendre la main ? Ça semble si... Si lointain.

      Ses grands yeux dorés lui scrutent le visage, son cœur qui bat tellement fort. Pourtant elle l’avait déjà embrassée, pourquoi c’était si stressant ?! Allez, Rosie, tu peux le faire. Tu peux t’approcher d’elle qui est déjà si… Si proche. Tu peux coller ton visage au sien, tu peux l’embrasser.

      Très délicatement, la main de Rosemarie vient prendre celle de Judith, du bout des doigts. Sa nervosité la pousse presque à se remettre à parler, à bégayer, à trébucher verbalement encore et encore. Alors peut-être que pour l’instant, c’était mieux de laisser son corps parler.

      Rosie croise ses doigts avec ceux de Judith, encore une fois, très doucement, alors qu’elle se lève légèrement sur ses orteils (elle est petite Rosie, hein) pour aller coller ses lèvres sur les siennes tout en fermant les yeux. Elle se laisse bercer par le goût de ses lèvres, son coeur s’emballant encore plus qu’avant. Ici, il n’y a qu’elles. Ici, personne ne pourrait les déranger et elles pourraient être beaucoup plus intimes.

      Peut-être même que….

      Non, Rosie, ne pense pas à ça tout de suite. Une chose à la fois, il ne faudrait pas brusquer Judith non plus. Il faut faire les choses de la bonne façon. Sa deuxième main se pose sur le sternum de la matte, un peu inconsciemment. Et puis Rosie se retire, gênée, rouge comme une tomate à mordiller sa lèvre inférieure et sourire un peu idiotement.

      Elle ne pourrait pas être plus heureuse, en ce moment.

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    Oooh la vache...Elle s'en était pas rendue compte mais maintenant que Rosie lève les yeux vers les siens... Oh, elles sont, elles sont proches là. Elle pensait qu'elle s'était rapprochée à ce point. Ce sont ses pieds qui l'ont ramenés plus loin par réflexe? Possible, elle en sait rien. Elle sait qu'une chose, et- Et la remarque à Rosie qui lui extirpe un rire nerveux et hébétée, à la fois gênée et flattée. Ca fait combien de fois qu'elles se disent qu'elles sont jolie l'une l'autre? Aucune idée, et elle s'en moque. Et puis le petit geste de la main dans ses cheveux noirs, un petit rien que Judith trouvait trop mignon. Rosie c'est ça, plein de détails qui font réchauffer le coeur, et elle en a même pas conscience. Et puis finalement, elles se fixent, les yeux dans les yeux. Judith ne fait plus rien, elle fait juste, la fixer, non sans déglutir un petit peu. C'était, vraiment, vraiment plus facile l'autre soir à l'hôpital.

    Les joues qui chauffent soudainement en sentant le bout des doigts gris sur les siens. Judith paralysée, qui ne fait rien. Déstabilisée que ce soit Rosie qui prenne toutes les initiatives depuis tout à l'heure. Elle devrait pas être surprise pourtant, elle peut braver plus qu'elle-même ne le réalise. Chaque fois qu'elle le fait, ça donne comme un sentiment de fierté à la matte. Et c'est le cas aujourd'hui, enfin ça...et autre chose. Et ça y est, sa main dans la sienne, pour la première fois mine de rien. Son coeur toujours entrain de s'emballer, et elle sentirait presque celui de Rosie d'ici. Rosie qui soudainement, s'élève et-

    R-?!

    Interrompue par les lèvres posées sur les siennes. Les yeux grand ouverts de Judith s'illuminent avant de se fermer aussitôt. Elle laisse tomber toutes les pensées qui allaient à cent à l'heure par rapport à sa grise. Ne reste plus que l'instant, la sensation, le goût et, et le tout quoi. Et puis, elle sent quelque chose se poser sur sa... Les battements de son coeur qui déraillent en tambour de guerre. Rosie qui se retire soudainement, embarrassée comme pas deux.

    Et Judith, elle est là, toujours bouche entrouverte, yeux de nouveau écarquillés. Et puis, en voyant le sourire de Rosie, elle se met à rire, nerveusement mais de joie, de bon coeur. Même dans les moments de gêne, il y a comme une espèce d'euphorie. Elles sont vraiment deux niaises coincées dans leur petit nuage. En temps normal, quand ça arrive, Judith est trop timide, trop incapable de répondre correctement à la situation. Mais avec Rosie, ça n'a rien à voir.

    Sans réfléchir, Judith use de sa seconde main (en bandages) pour prendre la main de Rosie posée sur son sternum pour la laisser posée là où elle est. Encore un autre rire nerveux alors que ses yeux continue d'être lumineux.

    Comme un rêve... D'une voix toute basse et toute douce.

    Il y a beaucoup de problèmes qu'elles ont toutes les deux, mais, ensemble, là tout de suite, rien de tout ça n'existe. La main en bandages vient à son tour se poser sur le sternum de Rosie. Quand à leurs mains liés l'une l'autre, Judith les lève et vient ramener celle de Rosie sur sa joue (à Judith) avant de délier ses doigts. Sa main libérée, cette dernière vient, à son tour se poser sur la joue de Rosie. ...Jusqu'à ce qu'elle ne réalise qu'elle était juste posée sur ses dents.

    P-par-pardon- En relevant nerveusement ses doigts jusqu'aux pommettes de sa requin.

    Ca a l'air de rien comme ça, mais ça fait soudainement stresser la métisse. Elle a vraiment l'impression d'avoir fait quelque-chose de mal, de rappeler sa...son...Sa mâchoire à Rosie. Elle l'avait direct deviné la première fois, que c'était un vrai complexe pour Rosie. Oh elle commence à se sentir mal d'un coup. L'envie -non- le besoin de rattraper la situation. Alors ses cordes vocales se lancent sans trop réfléchir, ses yeux se tournant vers le décor derrière elles.

    C'est tellement beau. ...On s'attendrait à voir des sirènes. Mais les sirènes mentionnées dans les histoires, les romancées, celles qui sont plus des figures, des symboles.

    Et puis ses yeux reviennent vers Rosie, ses lèvres souriant de nouveau.

    Ou alors elle est déjà là.

    Pas mal ça Judith, pas mal ouai.

    Mais une punchline, c'était juste pour rattraper son erreur. Elle veut dire plein de trucs, Rosie aussi sûrement. Mais bon, elles sont pas super douées pour ça là tout de suite. Ca bat tellement fort dans leur poitrine. Judith colle son front à celui de Rosie et, d'une voix toute basse (encore) -

    Je... Je ne finis pas ma phrase mais je rapproche mon visage du tiens et je pose à nouveau mes lèvres sur les tiennes.

    Plus qu'à prendre le temps, pas se brusquer mutuellement. Le temps, elles en ont ici, tout le temps du monde. C'est comme leur propre petite bulle ici, à l'abris de la réalité.

    ...Mais finalement Judith succombe. Dans un élan, elle commence à l'embrasser. Pas juste le petit bisou sur les lèvres comme tout à l'heure et l'autre soir non. Elle l'embrasse, pour de vrai.

    Est-ce que c'est ce qui arrive quand on est deux empotées pas capable d'aligner trois mots correctement?

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      La main enroulée dans des bandages se pose sur la sienne. Rosie pouvait presque sentir son cœur battre, mais elle était trop concentrée à regarder les yeux de Judith. Des yeux qui luisaient, de la lumière qui en sortait. Est-ce que c’était un truc d’invocation ? Ou de magie ?... Ou les deux ? Rosie l’ignorait, comme elle n’en savait pas beaucoup sur aucun de ces deux sujets-là, mais elle trouvait ça magnifique.

      ‘’Comme un rêve’’ La grise hoche la tête avec un sourire gêné. Elle s’attend presque à se réveiller chez elle, toute seule dans le silence, comme c’était arrivé d’innombrables fois par le passé. Pas qu’avec Judith, hein, mais des fois oui.

      La main de la blonde se pose sur sa joue, tandis qu’elle guide la sienne sur son visage Et le regard de la requine qui s’attendrit quand Judith remarque que c’était ses dents, qu’elle touchait. C’était très gentil et, d’habitude, elle n’aurait pas apprécié qu’on touche ses dents, mais…. Judith, c’est pas pareil. Judith, elle a tous les droits, avec la grise.

      Quand elle mentionne une sirène, Rosie se retourne vers l’eau. Est-ce qu’Howl était de retour ? Si c’était lui, le gardien de la caverne… Alors, peut-être qu’il était là ?

        « O-oh oui j-j-j-- »


      Interrompue par les mots de Judith qui la font rougir comme une tomate, alors que son visage revient vers la blonde. Elle ne sait pas quoi répondre, alors elle suit les mouvements de Judith en collant son front au sien. Sa main se pose sur sa hanche, hésitante, juste avant que les lèvres douce de son amour viennent se presser contre les siennes.

      Semi-surprise, Rosie ne peut s’empêcher de faire un petit son aigu à peine audible, fermant doucement les yeux en posant sa deuxième main sur la joue de Jud’.

      Et elles s’embrassent. Pour de vrai, cette fois.

      Ce qui est certain, pour la requine, peu importe ce qui se passera dans le futur entre elles, c’est que ce moment sera gravé dans sa mémoire jusqu’à sa mort. Elle laisse son corps parler, le collant même contre celui de Judith. Elle veut ne faire qu’une avec elle, l’embrassant tendrement en sentant tout se chambouler dans son ventre, dans son cœur, dans sa tête. Elle veut l’embrasser encore plus qu’elle ne le fait déjà, mais ignore comment. C’est déjà beaucoup pour la petite grise qui devient de plus en plus euh… Bon.

      Après quelques secondes qui semblent avoir durée une éternité, Rosie se libère à contre-coeur de l’emprise de sa belle matte, surtout pour reprendre son souffle. Ses pommettes sont incroyablement rouges et son cœur bat tellement fort qu’on pourrait croire qu’elle venait de faire un triathlon. Elle pose son poing sur son cœur, reprenant son souffle en riant légèrement.

        « T-tu sais, Juju… C’est…. Tu e-es la première p-personne que j’-j’embrasse de ma v-v-vie. »


      Si on ne comptait pas leur première fois à l'hôpital. Rosie enlace Judith avec ses bras, autour de son cou, pour se relancer dans un autre baiser. Elle s’avance, même, encore, jusqu’à ce qu’elle sente l’équilibre de la blonde basculer et poof, toutes les deux dans le sable. Rosie, au-dessus de Judith.

        « A-ah!! Pardon J-J-Juju, e-es-est-ce que t-t-tu t’es fais m-mal ? »


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    C'est vraiment quelque-chose tout ça. Tout qui parait tellement irréel, comme si la conscience de Judith et Rosie s'étaient altérés, séparés de la réalité dans laquelle tout le monde vit. Elle est comme dans une transe Judith. Rien ne traverse son esprit. Elle ne vit que l'instant présent. C'est magique, la façon dont elles se collent l'une l'autre, comme si elles n'étaient physiquement qu'une. On pourrait continuer encore et encore pour tenter de décrire ce qu'elle ressent l'invocation, tout comme elle aimerait continuer encore et encore. La main posée sur sa hanche qui l'électrise un peu. Et puis Rosie qui se retire. Les lèvres libérées, Judith reprends soudainement son souffle, comme si elle était resté trop longtemps en apnée. Ses joues qui deviennent plus rouge qu'une tomate maintenant qu'elles ont un temps mort, et qu'elle réalise ce qu'elle vient de faire. Et sa Rosie qui lui dit un petit truc, mais LE petit truc. La matte, elle sourit bêtement, niaisement. Un rire nerveux mais sincère qui s'échappe, toute attendrie mais aussi intimidée. Entre le contexte, le décor et elle, on dirait que Rosie a tout calculé pour faire de son premier vrai baiser le meilleur qui soit. Reste juste que...

    C'était aussi bien que ce que tu aurais voulu?

    Avec un vrai sourire, les yeux un peu humide sur le coup de l'émotion mais aussi un peu "stressée" de la réponse. Mais pas de réponse si ce ne sont les bras de sa grise qui l'entourent et parviennent à lui faire exploser le coeur. Elle qui pensait qu'elle allait mener la danse... Pas qu'elle s'en pl-

    W-wo-ah !

    Rosie qui s'est rapprochée tellement vite, elle a pas eu le temps, a perdu l'équilibre et pouf, tombée toutes les deux dans le sable. Pas de mal ou quoique ce soit. C'est juste, Judith qui est tombée, dans un POUF dans les grains. Elle aurait même envie d'en rire mais... A peine commence-t-elle à se rendre compte de la situation que-

    N-no-non non c-...c'est...c'est... C'est Rosie qui est sur elle, avec sa robe, avec du sable un peu sur elle et...Oh les deux dieux que son coeur se transforme en tambour de guerre prêt à être lancé comme boulet de catapulte.

    Judith devient entièrement rouge, la sueur commençant déjà à couler sur son front. Ses yeux qui dévisagent Rosie, de la tête aux pieds. Allons pas par quatre chemins, elle la dévore des yeux, tout en étant horriblement gênée. Elle regarde Rosie droit dans les yeux, bouche bée, paralysée, incapable de savoir quoi faire. Qu'est-ce qu'elle doit faire de bien ou quoique ce soit là? Est-ce qu'elle doit jouer la voix de la raison o-

    Judith place ses bras dans le dos de sa requin et, tendrement, la ramène jusqu'à elle. Et elle l'embrasse à nouveau, se retenant fort de virer trop...passionnel. Elle retient aussi ses mains de virer plus bas (ou plus haut). Mais la raison, l'emporte et Judith, retire ses lèvres, petit sourire timide.

    Viens, on s'installe sur les serviet-P-pour s'allong-EUH JE VEUX DIRE P-pour...enfin pour...

    Elle baisse les yeux, encore plus rouge que rouge, l'embarras qui vient rajouter une couche.

    P-pp-p-p-p-pour t-ta...ta robe...tout ça...

    Mais revoilà un autre élan inconscient venant d'elle.

    Saufsituveuxresterlà D'une voix toute basse, sans articuler. Parce qu'on va pas non plus assumer, et ensuite faire mine qu'on disait autre chose hein?

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      Trop inquiète pour remarquer la situation un peu cocasse dans lequel elles se trouvaient, les yeux dorés de la requine scrutent le visage de sa belle blonde. Mais quand Judith baisse les yeux un peu et que la grise fait de même… Son visage s’enflamme. Elle est, elle aussi, paralysée, comme si elle avait été électrocutée, presque. Elle ne sait plus trop quoi faire.

        « Mm! »


      La pression des mains de Judith dans son dos qui la poussent contre elle la ramène sur Terre, causant ce petit cri de surprise, mais elle ferme rapidement les yeux, bercée encore une fois par ce baiser. Rosemarie pose ses mains sur les joues de Judith pour lui retourner son baiser. Elle se sent comme sur un nuage…. Mais son nuage, c’est Juju.

      Quand elles brisent leur lien, la requine se mordille la lèvre inférieure, encore très gênée. La proposition de la belle blonde fait rire la grise qui y pense pendant quelques secondes. Elles pourraient aller sur les serviettes ou… Rester là.

        « E-eum… »


      Ah et puis merde.

      La requine se penche encore une fois sur sa belle matte pour l’embrasser, espérant que c’était une réponse assez claire. Sa main s’enfouie dans ses cheveux blonds, et son autre retourne sur sa joue. Elle ne veut pas bouger, elle veut juste… Elle veut Judith. Elle veut tout d’elle. Elle veut lui donner corps et âme, mais… C’est peut-être un peu tôt.

      Et sans même vraiment le vouloir, la passion se met à prendre possession de la requine. Ses baisers sont plus intenses, sa main dans ses cheveux qui agrippent (doucement) ces derniers, elle se sent…

      Rosie arrête, retire ses lèvres, le visage complètement rouge. Elle se sent presque mal de vouloir trop en faire, même en sachant qu’elle-même, elle ne serait pas prête pour aller plus loin.

        « P-pard-don… »


      Sa main se pose sur son propre coeur qui n’a jamais battu aussi vite. Peut-être qu’elles seraient mieux sur les serviettes ? Elle est encore très rouge à cause de son petit moment intense. Elle ne se croyait même pas capable d’avoir une expérience comme ça, alors là… Elle était tout chamboulée.

        « L-les… Les serv… S-serviettes, peut-êt-tre, f-finalement.... »


      Elle cligne des yeux, quelques fois, regardant Judith dans les yeux………………

      ….. Ce qu’elle est belle.

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    Si vous saviez la gêne immense couplée à plein de "trucs" dans le "corps" de Judith. Elle se sentait idiote d'avoir dit ça, même aussi bas. Ouai nan en fait Jud' va se retirer, aller sur les serv-

    Hmf- Dans un petit son aigu de voix à son tour.

    Elle qui était dans ses pensées -même là-, voilà que c'est Rosie qui reprends là où elles en étaient. Courant électrique jusque dans son coeur fantomatique mais auquel elle ne rechigne pas. Les mains de sa grise ses cheveux...Par tout ce qui peut être vu comme un dieu... La main valide de Judith qui se pose sur le cou de Rosie et l'autre avec la manche (oui non en fait c'est la manche, pas les bandages, fail collectif de tout le monde mais heh soyez indulgent, c'est pas important comme incohérence, n'empêche, vous imaginez si elle était sur la plage avec des bandages, lol quel enfer avec tout le sable qui rentrerait dedans et ok ok non pardon on reprends le rp)

    Judith aurait presque envie d'y aller pl-

    Hh- !

    Wow wow wow wow ! ... wow-

    Rosie?! Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que quoi?! Oh et puis merde. Judith se lance aussi dedans. Laissant aller la passion, allant de concert avec celle de sa requin. La (petite) agrippe dans ses cheveux qui la pousse à prendre Rosie dans ses bras, la plaquer contre elle et bouger ses mains un peu pl-

    Et puis tout qui s'arrête d'un coup. Rosie qui reste là, la main là où se trouve son coeur. Quand à Jud', ce sont ses yeux qui restent illuminés. S'en est presque aveuglant même. La métisse qui reste figée par terre, bouche bée, yeux écarquillés devant elle. Ah et aussi son "coeur" qui "bat" comme pas permis, elle sent le battement jusque dans les oreilles. Et sa petite-amie qui lui dit d'aller sur les serviettes.

    ...o-oui les se-les ser...

    Judith s'arrête, les yeux dans les yeux avec Rosie. Elles pourraient rester comme ça toutes les deux, toute niaises qu'elles peuvent êtres des fois. Rosie, ses yeux, son regard, ses joues dentées, sa peau, ses cheveux, ses mains de Judith sur s-

    ...Judith que ne remarque que maintenant qu'elle avait les mains frôlant d'un peu trop près les rondeurs de Rosie. Ses yeux qui s'ouvrent grand, le visage complètement rouge alors qu'elle retire ses mains tout de suite. Ses doigts qui se serrent entre eux, très nerveusement.

    P-papap-p-p-p-p-p-p-p-p-p-p-p-

    Ok elle est entrain de planter.

    Et un réflexe de sauvetage qui la sauve. Elle se redresse, glisse un bras sous les jambes de Rosie tandis que l'autre se pose dans son dos. Dans un élan de force un peu maladroit, Judith arrive à se relever, Rosie dans les bras. Elle a juste manqué de trébucher, ne se rattrapant qu'en faisant quelques pas en arrière de justesse. Et puis, non sans trembler, elle s'en va juste à coté, déposer sa belle sur les serviettes, non sans mal. Et voilà qu'elle s'assoit à coté d'elle, les genoux pliés, sans trop oser la regarder.

    J-...je-...tu-...ç-ça v-...ça va? En ce moment?

    Oof.

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      Elle se sent mal, peut-être qu’elle en a trop fait ? Trop intense ? Trop de passion ? Non… Peut-être pas. Parce que sinon, elle n’aurait pas renvoyé la balle aussi fortement. Mais, et si elle s’était forcée ? Si Rosie…

      L’anxiété fait rage dans sa tête pendant de longues secondes. Mais elle sent quelque chose sur son corps, sur ses côtes et… Le visage de la belle blonde qui s’enflamme. Le sien qui suit tout de suite après, avec un petit rire nerveux. Même si elle allait dire que ce n’était pas grave, en vrai.

      Et soudainement, Rosie se sent soulevée du sol. Avec un petit cri de surprise, la requine s’agrippe à Judith (qui tombe presque). Son coeur se met à battre plus fort… Judith, elle semble si forte….

      Oh Oros.

      Déposée sur une des deux serviettes, la grise replace doucement ses cheveux avec des mains tremblantes. Elle fait un autre rire névrosé, en levant le regard vers Judith. S’installant plus confortablement, les jambes sur le coté, la jeune femme se racle la gorge.

        « J-j-oui, j’ai… Je... »


      Petite pause, Rosie prend une grande respiration, jouant nerveusement avec ses doigts. Son regard doré se pose sur les mains de Judith qui semble, elle aussi, très nerveuse. La requine pose ses mains sur celle de Judith. Les pouces frottant le dessus de celle-ci.

        « T-tu m’as demandé si ça av-avait été aussi bien que je l-l’aurais voulu…... »


      Un sourire s’étire sur les lèvres de la requine. Elle se rapproche de Judith, penchant son corps vers l’avant.

        « Je crois pas que…. Ça aurait pu mieux se produire. »


      Et elle l’embrasse encore une fois, posant sa main sur sa joue, un baiser doux, mais avec plein d’amour. Pas trop de passion, mais pas de gêne non plus. Juste un vrai baiser qu’elle avait toujours eu envie de donner à quelqu’un, un vrai de vrai. Le lien de leurs lèvres se brise, très lentement, alors qu’elle ouvre les yeux. Un petit sourire gêné aux lèvres.

        « Ça n-ne pourrait pas a-aller mieux e-en ce moment. »


      Elle est heureuse. Vraiment heureuse.

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    Oh bonté divine que c'est gênant d'un coup. Elles se sont sacrément emballés (littéralement aussi) tout d'un coup. Ca lui était très très rarement arrivé ça à Judith. Elle était allée presque trop loin et voilà que maintenant la matte reste presque recroquevillée. Son regard n'ose pas se poser sur Rosie. Après la témérité, la timidité, celle qu'on lui a toujours attribué. Et sa pomme qui essaie de se rattraper avec une question totalement bateau et franchement ridicule. Mais elle entends la voix de la grise qui lui réponds. Et puis, de nulle part, des mains, des mains toutes grises, un peu "caoutchouteuses" mais tellement douce, réconfortante. Timidement, Judith lève ses yeux vers Rosie qui, s'approche beaucoup là d'un coup. La matte reste figée à la fixer. Les petites caresses du pouce qui sont comme des bonbons pour ses nerfs. Des petits courants électriques qui passent sur ses lèvres alors qu'elles ne sont même pas encore rentrées en collision.

    Sa voix à Rosie, tellement calme, tellement douce. C'est comme ça qu'elle sonne quand elle est bien, que tout va bien. Pourtant ses mots la laisserait presque en stress, presque. Parler de son premier baiser, parce que c'est que Judith lui a fait. Alors que Rosie s'approche, les jambes de Jud' se déplie et son buste se tourne vers la grise. l'anxiété d'il y a quelques secondes qui s'envole. Et puis, elle lui dit. Un début de rire nerveux avec un début de sourire qui se forme mais, pas le temps de se concrétiser. Les lèvres de sa requin qui reviennent se poser. Il y a plus d'assurance dans son baiser cette fois, c'est tellement plus doux, plus tendre. Pour la première fois, Judith est en face d'une Rosie qui parait en paix, au moins pour l'instant. C'est tellement, juste...bien? Elle a tellement quelque-chose de réconfortant, comme si ce qu'elle disait était loi, qu'elle est tout ce qui compte. Là tout de suite, elle EST tout ce qui compte...Mais elle ses mots, ses gestes, son baiser, son attitude... Elle vient tellement apporter du baume au coeur. Judith est en paix, et ça, elle en avait, désespérément besoin.

    La main de Judith se pose sur celle de Rosie qui est sur sa joue à elle -à Jud hein-. C'est comme si elles étaient toutes les deux à l'aise l'une avec l'autre, déjà. Et alors que leurs lèvres se quittent, le regard gênée, angoissée et intimidée de Judith a disparu pour laisser sa place à une Judith calme, au sourire serein. Un sourire qui s'étire avec la dernière phrase de Rosie. Elle est tellement attendrissante Rosie, elle pourrait arrêter des guerres avec ça. Judith laisse sa main couverte glisser replacer une petite mèche de cheveux de Rosie avant de se glisser dans son scalpe. Elle la laisse là, à caresser son crâne comme un massage. Un petit truc qu'on lui a montré durant sa vie nomade. Son autre main vient se poser sur celle de Rosie, à la caresser elle aussi. Une main qu'elle regarde avant de reposer ses yeux tout attendris sur ceux de Rosie. Et puis, des pensées qui lui viennent, des très bonnes, des moins bonnes, mais surtout des très bonnes, au moins des qui soient optimistes. Et puis, d'une voix calme-

    Tu ne feras qu'aller mieux maintenant Rosie.

    Sa main dans les cheveux qui revient sur la pommette de la grise pour la caresser de son pouce. Et puis, elle baisse la tête une seconde avant de revenir vers sa sirène aux grandes dents.

    Je... Elle a des choses au fond de sa tête, mais elle était incapable de savoir quoi en penser ni comment le dire à sa petite amie. Mais, pourtant, maintenant qu'elle l'a en face d'elle, tout est plus simple, plus claire. Le chemin de ses pensées est soudainement tout tracé.

    Je...Je me suis renseigné, pour ma nature, tout ça... Et... Et un petit temps mort, avant d'étirer plus encore son sourire, comme pour la réconforter (mais surtout se réconforter elle-même).

    J'ai trouvé le moyen de rester aussi longtemps que je le veux, même si j'aurais retrouvé ce qui me retiens en invocation.

    C'est pas vrai, du moins pas complètement, ou pas aussi simplement; les deux à la fois en fait. Mais ça, elle s'en fout. Elle veut balayer les derniers doutes, les reporter à plus tard, au moins pour Rosie. Judith les réglera elle-même.

    Ses deux mains se posent sur le visage de Rosie, son regard plongé dans celui de sa tendre.

    Tant que tu seras là, je serais là. Je te le promets Rosie...

    Ses lèvres viennent se poser légèrement sur celles de sa grise avant de se retirer quelques secondes après, toujours avec le même sourire chaleureux.

    Je te le promets.

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      Est-ce que c’est étrange de dire qu’elle aime le gout de ses lèvres ? Non, peut-être pas, mais…. Rosie le pense fort, en tout cas. Et ça la gêne. Mais ça n’empêche pas la requine de mettre ce 100% dans se baiser, de la faire chambouler dans tous les sens, à l’intérieur. Elle a une espèce de pression, non, une chaleur sur le coeur qui semble s’étendre sur toute sa poitrine… C’est un sentiment tellement plaisant, mais qui… On dirait qu’elle en veut plus. Qu’elle veut faire comme tout à l’heure et se donner à la passion. Calme toi, Rosie, calme toi….

      Quand Judith et la grise se redresse, Rosie sourit timidement, se mordant très doucement la lèvre inférieure. La main qui replace sa mèche de cheveux (toujours, encore et toujours ces mèches folles) laissent des frissons au toucher contre sa peau. Et ce petit massage crânien qu’elle lui donne…………. Oh Oros que c’est plaisant.

      Mais quand Judith baisse la tête, Rosie s’inquiète. Est-ce qui se passe quelque chose ? Est-ce qu’elle n’aimait pas ça, finalement ? La requine sent une vague d’anxiété s’emparer d’elle, avant de se dire qu’elle devrait écouter avant de sauter aux conclusions. Même si ces idées restaient toujours dans le derrière de sa tête.

      Mais plus Judith parle, plus Rosie se remet à sourire, même avec les larmes qui lui montent aux yeux. Judith est si gentille, elle est si….. Si…… Si parfaite. La requine hoche la tête, quand elle la lui prend dans ses mains en lui retournant son baiser.

        « M-moi aussi j-j-je te le p-promets! »


      Même si c’était peut-être pas la même situation, Rosemarie avait quand même voulu réciproquer cette volonté de ne jamais vouloir laisser Judith. Même si ça fait très peu longtemps qu’elle sont ensemble et que c’est leur premier rencart, aujourd’hui, en ce moment, la jeune femme se voit déjà aller loin avec la belle blonde.

      Et soudainement, un trop plein d’émotions. Elle est trop heureuse, trop d’un coup, ce qui fait que des larmes se mettent à couler sur ses joues. Toute sa vie elle avait voulu avoir quelqu’un à aimer et maintenant que c’était finalement arrivé, elle avait du mal à y croire. Et en plus ? C’était Judith. La fille que l’animorphe respectait le plus au monde une des premières qui lui avait sourit, alors qu’elle lui avait montré sa bouche monstrueuse. C’était trop à la fois. Rosie enlace la matte, cachant son visage dans le creux de son cou. Elle voudrait y rester pour toujours.

        « Pard-ardon Jud-Juju… Je suis juste tell-tellement heu-heu-heur-.... »


      Sa gorge se serre, comme ses bras qui tremblent légèrement contre sa belle matte. Elle pose ses lèvres contre le cou de Judith (sans arrière pensée cette fois hein).

        « Heureuse... »


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    Judith s'est lancé sans trop réfléchir si ça allait faire stresser Rosie ou non. Peut-être même bousiller l'atmosphère avec tout ça. Fallait quand-même que ça sorte. Mais bon, le doute a pas eu le temps de s'installer. Rosie lui a rendu le petit baiser, et une phrase qui, l'air de rien, s'est gravé profondément dans sa psyché. Un "moi aussi je te le promets" qui vient de déclencher un gros sourire à Judith. Un sourire qui déraille en rire nerveux, très nerveux. Les yeux qui la fixe, le petit rire incontrôlable. Rester là bêtement sans rien faire ou savoir quoi faire, là tout de suite, c'est pas mal son plan. Elle est bien comme ça.

    Mais d'un coup, le visage de Rosie qui change. Y a quelque-chose qui ressort, des larmes. Son premier réflexe à Jud', c'est de voir que Rosie pleure, et que ça commence déjà à l'inquiéter. L'idée lui est même pas venue à l'esprit que la raison puisse être bien plus heureuse.

    R-rosi-qu'est--tu pleu-

    Pas eu le temps de finir sa phrase. Rosie vient de la prendre dans ses bras et s'enfonce dans son cou. Judith ne fait rien, n'a pas vraiment le temps de savoir quoi faire. Elle a l'impression qu'elle aurait pas dû dire ça, que Rosie a craqué parce qu'elle a réalisé ce qu'implique sa nature d'invocation. Elle tremble la métisse. L'anxiété qui laisse place à la peur...Et puis Rosie parle et tout se désamorce. La peur, les tremblements, la gorge qui se serrait, tout partit en une seconde. Elle ne tremble plus mais Rosie, c'est son tour. Heureusement, fort fort fort heureusement, c'est pas pour ce qu'elle pensait. Elle sourit la métisse, tendrement mais sûrement. Ses bras qui enveloppent sa belle grise. Ses mains viennent se poser sur celles tremblantes de Rosie, et les caresse de ses pouces. Sa tête s'enfonce dans le cou de Rosie à son tour.

    Elle est heureuse Rosie. Judith aussi elle est heureuse, terriblement heureuse. Sûrement qu'elles n'ont pas été aussi heureuse depuis des années et des années. C'est pas juste de l'euphorie, l'euphorie ça dure jamais. Là c'est être heureuse, pour de vrai, toutes les deux.

    Moi aussi. D'une voix toute douce, presque comme un murmure à son oreille.

    Ses lèvres qui s'approchent justement de son oreille et, après un bref instant d'hésitation, se lance.

    Je t- S'est arrêté au dernier moment. Est-ce que c'est le bon moment? Est-ce que c'est pas un peu trop tôt? Evidemment que ça l'est. ...Mais... ...

    Maintenant, on va pas arrêter d'être heureuses, toutes les deux.

    Avec une bisou sur le front de sa douce.

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      Rosie, elle laisse un long soupire s’échapper de ses lèvres en sentant les bras de Judith s’enrouler autour d’elle. Son cœur bat fort, mais chaque battement lui apporte plus de bien que le dernier.

      Parcontresonsoufflesursonoreilleetcemurmureçaluidonned’énormesfrissonsdansl'échine.

      Mais ce sont ses mots qui lui font le plus de bien. Elles allaient pouvoir être heureuse, ensemble, tout le temps. La requine hoche la tête et son visage s’enflamme quand sa belle matte vient déposer un baiser sur son front. Elle fait un petit sourire et un rire nerveux. En vrai, c’est encore difficile pour elle d’accepter que c’était vraiment quelque chose qui se passait. Et pas un rêve. Pas un rêve du tout, non, les maintes fois que Rosemarie s’était pincée entre sa maison et la caverne…. Ça le prouvait.

      Alors Rosie s’avance encore une fois pour embrasser la belle blonde. Elle glisse une main sur sa nuque, sous ses cheveux, utilisant l’autre main comme point d’appui pour s’empêcher de tomber. Elle y donne tout l’amour qu’elle peut, à se baiser. Et ce sera comme ça jusqu’à la fin des temps. Tant et aussi longtemps qu’elles sont ensembles. Et Rosie, elle commence à espérer que ce sera longtemps…

      La main dans les cheveux de Judith descend dans son cou, sur sa clavicule, inconsciemment. Elle continue son chemin jusqu’au sternum de sa belle qu’elle sent tambouriner probablement aussi fortement qu’elle. Mais Rosie n’arrête pas de l’embrasser. Elle ne veut pas, elle veut que ses lèvres restent collées contre les siennes pour toujours. Et si elle baissait la main encore un p-- NON, Rosemarie Förstner, tu ne feras pas ça. Il y a un temps à tout et ça… Ça doit attendre. C’est beaucoup trop tôt.

      Par contre, sentant que la passion commençait à reprendre le dessus sur elle, la grise brise leur lien, très lentement. Les lèvres tremblantes, comme si elles en voulaient plus. Rosie se lèche les lèvres du bout de la langue, instinctivement, avant de faire un petit rire et de lever ses yeux dorés, pleins d’espoir, d’amour et brillants d’étoiles… Et peut-être que c’est les cristaux lumineux qui s’y reflètent. Qui sait.

        « P-peut-être q-que la proch-chaine fois on…. O-on pourrait a-aller ch-chez moi. »


      L’image qu’elle se faisait, de faire à manger à Judith, de se coller contre elle dans son lit, et…………

      Oh Oros tout puissant.

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