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  • Oh no {Iris-Judith}
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Basmath a quitté la foire, pratiquement tout le monde qu'elle connaissait est partit. Pourtant, c'est la seule à ne pas être venue qui l'inquiète. Iris, elle serait sûrement venue, ça aurait été l'occasion pour les deux de se revoir. Mais non, aucune trace d'elle, pas même juste en chevalière à patrouiller. Ça, c'est bien ce qui inquiète Judith. Suivant les derniers mots de sa soeur, la cadette s'en va jusqu'à la caserne d'Altissia. C'est le seul endroit où elle sait  qu'Iris pourrait être présente. Malheureusement, pas d'accès pour elle. Une civile aux origines clairement caldissiennes, ça passe pas vraiment aux yeux de la garde. Ils l'ont gentiment envoyer paître mais l'invocation n'a pas dit son dernier mot, ça non.

    Contournant le camp, observant les murs et les patrouilles, la mate attends le bon moment et... Hop! La voilà qui vient d'escalader le mur, non sans vérifier s'il y avait des yeux vigilants. Profitant de la nuit et de la hauteur, elle observe les lieux, cherchant où est-ce qu'elle pourrait bien être à cette heure. Hmm, le premier réflexe qu'elle a, c'est de se dire qu'elle serait à se reposer aux..hum...les "trucs" qu'elle sait pas comment que ça s'appelle. Enfin bref "les dortoirs" de l'armée. En plus si Iris est de la chevalerie, elle doit probablement avoir sa chambre à part, ça serait utile ça. L'invocation se met à aller de toits en toits jusqu'à épier une discussion entre gardes. Visiblement, le plus gros dans cette caserne est à patrouiller et surveiller les rues et lui, il s'en va se reposer car son tour de garde est fini. Parfait ! Descendant sans un bruit, Judith suit le garde seul jusqu'au bâtiment. Maintenant qu'elle y est, pas question d'entrer par la porte, surtout avec l'autre qui vient d'entrer. Non elle va devoir regarder par les fenêtres, chercher une ouverture, voir carrément la blanche.

    Après quelques minutes à la limite du voyeurisme, elle tombe enfin sur une chambre avec une silhouette et des cheveux qu'elle reconnaîtrai entre mille. Elle l'a trouvé ! Sans attendre, Judith se place juste au bord de la fenêtre et commence à taper doucement. Pas de réponses et elle ne peut pas se permettre de l'appeler, elle se ferait griller très vite. Alors elle tente d'enfoncer la fenêtre...tout ça pour qu'elle soit ouverte depuis le début. Rentrant par effraction, Judith atterrit discrètement sur le sol avant d'aller en direction d-

    I-Iris...?

    Son chuchotement ne masque pas son inquiétude. Elle la voit sa "copine" mais dans quel état... Les vêtements froissés, mal portés et sales, la peau pas toute claire, sa chevelure en vrac et surtout son regard. Elle a l'air complètement sapée de son âme, le regard vide. C'est au tour de Judith de changer de regard, l'air soudainement horrifiée de l'état de "sa" blanche. Très vite, elle s'approche et pose ses mains sur les épaules, cherchant à l'avoir les yeux dans les yeux.

    I-iri-Iris?! Son chuchotement a presque sonné comme une voix haute sur la fin.

    Son coeur bat la chamade. Qu'est-ce qui a bien pu lui arriver...

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    Ce n'était pas très joli ce qui était arrivé à Iris après s'être fait envoyée paître extrêmement méchamment par une mère cruelle et un père plus proche de son argent que de sa famille. Elle avait erré dans la rue, même passé une nuit dehors avant de se faire ramener par d'autres connaissances parmi les gardes vers la caserne. Elle fut renversée sur le chemin par un chariot, tombant dans la boue, le jour était pluvieux. D'ordinaire elle aurait pu l'éviter, elle n'en avais juste pas envie.

    Une fois à la caserne, envoyée dans sa chambre de soldate, Iris n'avait pas bougé. Elle ne s'était ni lavée, ni entretenue, se nourrissant à peine. La nourriture était fade et la vie avait un goût amer de défaite. Si elle avait gardé la tête haute, elle serait allée à la fameuse foire mais non, elle ne voulait pas. Elle était toujours couverte de bleus et de boue, allongée sur le sol avec un regard qui cherchait à ne rien regarder… Ce n'est pas sans inquiéter ses supérieurs qui voulaient lui faire voir un médecin mais Iris avait plus l'air d'être morte intérieurement qu'autre chose.

    Iris laissait la fenêtre ouverte, tout le temps, regardant de temps à autre en bas mais ne trouvant jamais la macabre force de faire le grand saut. Puis, il restait Judith, elle pourrait la revoir non ? Dans quel état cela dit. Toussotant car elle attrapais froid, la jeune femme s'endormi. On aurait dit une poupée qu'on avait trainé dans la boue, une vision peu appréciable. Un bruit se fit entendre sur la fenêtre, toujours ouverte. Iris fut extirpée de son sommeil tourmenté.

    ...

    Judith l'appelle, Iris ne réagit pas vraiment. Non seulement, elle est dans un état pitoyable mais en plus, elle n'a rien de bon en tête en ce moment. Aucun moyen de garder la face devant celle pour qui elle a des sentiments. Baissant les yeux, la chevalière ne dit rien au début, bien que les mains de Judith se posèrent sur ses épaules. Elle lâcha un soupir lorsque Judith l'appela une deuxième fois, fuyant toujours du regard.

    Je...Je...

    Je, quoi ? Iris ne le sait pas, que dire ? Ce qu'elle a en tête ? Des horreurs, de
    l'auto-flagellation. Ses yeux sont irrité et elle n'est plus capable de verser une larme tant elle en a déjà versé. Elle pose les mains au sol, regarde le plancher et déclare finalement quelque chose.

    Suis… échec

    Elle n'a pas la force de regarder Judith dans les yeux, elle n'arrive même pas à articuler. Si Iris est un nom de fleur alors celle-ci est vraiment entrain de faner.

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    Ça ne va pas en s'arrangeant. Judith aurait au moins espérer voir au moins le visage d'Iris s'illuminer un peu en la revoyant, mais non. C'est limite si la mate n'en a pas involontairement rajouté une couche. Elle reste là les mains accrochées aux épaules de la blanche, elle la regarde même si on ne lui rends pas la pareille. Elle attends patiemment qu'elle fini sa phrase. Pour une fois que c'est elle qui doit attendre que quelqu'un parvienne à finir sa phrase. Et la fin tombe, et c'est pas mieux du tout. Iris qui avait l'air d'aller mieux la dernière fois, voilà que tout revient de tomber à plat. Judith se retient, ne pas se retrouver dans le même état qu'elle, c'est pas de ça dont elle a besoin. L'invocation prends sur soi, frotte une épaule d'iris d'une main et son dos d'une autre. Jud' peut pas la laisser comme ça. La métisse prends une grande inspiration pour maintenir un semblant de sang froid. Elle a l'air mal en point, et pas juste moralement. Judith n'attends pas plus, retire son manteau et couvre Iris.

    R-res-reste p-pa-pas c-coco-comme ça t-tu vas attrap-per f-froid. D'une voix plus calme et douce qu'elle n'aurait cru venant d'elle-même.

    Puis ses mains reviennent sur les épaules de la chevalière pour la redresser avant de la rallonger comme "il faut" sur le matelas.

    R-re-prep-repose t-toi, t-tu a-as l'air m-a-mala-malade. Qu'elle dit tout en réajustant le manteau sur Iris pour bien la couvrir, comme un vrai duvet.

    Elle pose ensuite sa main valide sur le front pâle, un petit peu de fièvre. Mais elle la dévisage. Iris est dans un état, à croire qu'elle n'a rien mangé depuis un bout...Ce qui est probable? Toujours la main sur le front, Judith caresse avec son pouce avant de remettre en place les mèches blondes de l'altissienne. Elle a envie de lui demander ce qu'il s'est passé, comment elle a pu se retrouver dans un état pareil mais, la santé avant tout. La mate observe la chambre et voit un verre d'eau, plein à rabord.

    J-e re-reviens. D'une dernière petite caresse sur le front avant de se précipiter sur le verre. Quelques secondes dos tourné à la blanche et Judith relâchait la face "confiante". Elle agit comme elle agissait avec son petit frère mais... Une autre inspiration et elle revient vers la chevalière, de nouveau l'air stoïque.

    I-il fau-aut que t-tu bob-bois Iris. Qu'elle lui dit mais, est-ce qu'au moins Iris va faire l'effort physique?

    Judith relève un peu Iris, le temps de s'asseoir à la place de l'oreiller pour laisser la tête de la blanche posée sur ses cuisses. Oui bon on va pas se mentir, ça arrange un peu Judith mais, si elle peut la rassurer alors d'une pierre deux coups. Sa main vient alors lui tendre le verre, en espérant qu'elle soit réceptive.

    A-allez...

    Et si elle pouvait s'expliquer un peu, ça soulagerait beaucoup la mate.

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    La chevalière était dans un triste état, toujours à éviter le regard de Judith. La scission avec sa famille avait été violente, plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Il faut dire que sa mère est une garce et mériterais bien le qualificatif de Noblesse pourrie jusqu'à la moelle... Son père lui serait juste un "noble corrompu par l'argent". Bref, ce n'est guère mieux mais c'est déjà moins pire... La Caldissienne frotte l'épaule d'Iris avant de la couvrir de son manteau pour qu'Iris n'aie pas froid.


    -... Perdu...

    Iris laisse Judith l'allonger sur le lit, elle n'ose pas parler car elle a tout perdu et se sent lamentable. Comme une épée qu'on laisse rouiller et qui est ébréchée un peu partout, la chevalière qui a un teint presque cadavérique est au fond. Judith s'improvise médecin, vérifie si Iris a de la fièvre et finalement elle lui tend son verre d'eau, verre qu'Iris n'a pas touché depuis qu'on le lui a apporté de la même manière que ses repas depuis quelques temps d'ailleurs...

    - … Voulais qu'ils accep-tent...

    Sa gorge est sèche, elle lui fait mal. L'altissienne en a gros sur le coeur, son moral a été réduit en miettes… Judith place la tête d'Iris sur ses cuisses. La chevalière tousse parce qu'elle n'avait pas bu depuis des heures mais elle se sent au moins un peu apaisée. Buvant son verre d'eau de manière fébrile, la chevalière tousse une nouvelle fois avant de s'en saisir et de tout boire d'une traite comme pour éteindre sa gorge incendiaire.

    - J...

    Allez, il faut au moins lui expliquer quelque chose, Judith a du prendre de gros risques pour venir ici, ressaisit toi Iris… Judith l'a fait pour toi alors explique lui au moins ce qui t'arrive… Les yeux secs et irrités par beaucoup de larmes passées, Iris s'exprime faiblement.

    - J... Vou-lais que... Que mes par-ents acceptent notre... Re-lation.

    Un grand soupir et une grosse inspiration, la blanche reprend ensuite son récit qui n'allait pas être long de toute manière, vu son état de fatigue mentale et physique.

    - Mère horri-ble… Je, plus noble… sans l-la caserne, je se-rais rue...

    Pas moyen d'en tirer plus que des bribes, il faut qu'Iris reprenne des forces avant de pouvoir s'exprimer et elle ne s'est pas nourrie depuis quelques jours… La tête qui tourne, Iris ferme les yeux comme pour se reposer un peu. Il faut vraiment la nourrir et ce n'est pas comme si ceux de la caserne n'avaient pas essayé. Enfin, Judith peut surement y arriver, Iris s'est mise dans cet état pour défendre son envie de vivre par elle même principalement grâce, ou à cause, de Judith.

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    Elle a beau avoir voulu prendre les choses en main, Judith se sent pourtant impuissante. Rien qui ne s'arrange entre les bribes de mots et le verre qu'elle arrive tout juste à boire. Tout ce que peut faire la mate, c'est rester là, et l'écouter, sans rien faire d'autre. Tout ce qu'elle peut à la limite, c'est caresser le front d'Iris mais c'est bien maigre comme consolation. Le plus dur c'est la regarder dans les yeux. Elle parait juste, asséchée, dans tous les sens du terme. Et puis la blanche arrive enfin à faire une vraie phrase, et pas n'importe laquelle... Il y a comme onde qui traverse le corps de Judith, une sensation désagréable. La réalisation de ce qui vient d'arriver à Iris. Yeux grands ouvert, perdant son stoïcisme, elle ne fait qu'écouter, toujours avec cette sensation d'impuissance. L'invocation a comprit. Expulsée de sa famille et du foyer. La mate continue de rester juste là, bouche bée, yeux écarquillés et horrifiés. Ce qui lui est arrivé, c'est une chose qu'elle a toujours craint elle-même. La peur de ne servir à rien ou de faillir à la famille et d'en être rejetée. Evidemment que ça n'arriverait jamais, elle a une famille aimante mais... Voir Iris dans cet état, à cause de ça.

    Judith se mords l'intérieur des lèvres, tentant de se contenir. C'est déjà beaucoup de voir Iris dans cet état alors dans cette situation... Iris qui fini par fermer les yeux mais comme si c'était l'épuisement et non la simple fatigue. Sur le coup, les mains de la mate se posent sur les joues de la blanche, se retenant de tapoter, comme si elle espérait qu'elle donne signe de vie. Elle a pas mangé non plus, c'est évident qu'elle a pas mangé. Le verre va pas suffire, il faut qu'elle aille chercher quelque-chose, lui redonner un peu de force. Judith commence à trembloter un peu. Tellement désemparée de la situation qu'elle en arrive à avoir peur qu'Iris ne rouvre plus les yeux. C'est de la paranoïa, elle le sait, mais elle ne peut pas s'en empêcher. Bon elle ne peut pas rester plantée là. Il faut y aller maintenant.

    Délicatement, elle prends le verre des mains sans aucun effort pour le poser à coté. La mate place ensuite ses mains sous la tête d'Iris pour la soulever tout doucement. Ça valait bien la peine de s'installer pour quitter le lit tout de suite après. Mais bon, c'est ce qu'elle fait, pas le choix. Les pieds sur le sol, elle se tourne vers la blanche, pose sa main sur son front, toujours à caresser.

    V-va-vais t-te cherch-te chercher qu-quq-quelque-chose à ma-m-ma-manger.

    L'espace d'un instant, elle a hésité à lui laisser un petit bisou sur le front. C'est peut-être trop tôt... ....Mais qu'est-ce qu'elle raconte. Judith vient finalement déposer un petit baiser sur le front de "sa" blanche. Une moitié de sourire qu'elle retient. Il faut qu'elle aille chercher à manger tout de suite. Et la voilà partie.

    Ouvrant doucement la porte, un regard à droite, un regard à gauche, personne, bien. Elle sort, maintenant la cuisine... Longeant le petit couloir, elle atteint la salle de pause qui est déjà trop peuplée pour elle. Ça ne doit pas être trop loin alors. Quelques pas plus tard, elle a carrément atteint les réserves. Est-ce qu'il y a une cuisine seulement en fait? Elle a peut-être prit le mauvais trajet? Judith n'y connait vraiment... Elle ouvre la porte et...oh, la cuisine. Elle avait emprunté le mauvais chemin, ou le bon, huh peu importe. Coup d'oeil à gauche puis à droite et, ni vu ni connu, elle prends un pain et une carafe d'eau avant de vite retourner à la porte sur le coté. Mais au même moment, un homme qui venait d'entrer par une autre porte, et Judith qui s'arrête direct, le devant du corps caché par la porte ouverte. Et puis une voix masculine-

    Iris? Finalement décidé de manger un peu alors? De son champ de vision il ne voit que le dos et la chevelure blonde.

    Toute braquée, la tête rentrée dans les épaules et yeux grand ouverts, Judith reste plantée avant d'essayer de se calmer. Une inspiration rapide, ses yeux qui luisent et sa meilleure (et seule) tentative d'imiter la voix d'Iris.

    Oui.

    Une ou deux secondes de silence ultra gênante et puis-

    Bon bah tant mieux, et pas question de faire semblant hein?

    Oui.

    Et a voilà partie, fermant la porte en espérant qu'on ait pas vu sa main à la peau clairement pas claire. Dos à la porte, elle expire profondément de soulagement alors que la lumière s'éteint. Aussi vite qu'elle a pu, la voilà à nouveau dans la chambre d'Iris. La carafe d'eau posée à coté avec le verre mais le pain toujours dans un bras, Judith vient toucher la joue de l'altissienne.

    C-c'e-c'est m-m-moi.

    Et sans attendre une réponse, elle relève la tête puis le dos de la blanche pour la "forcer" à rester assise, dos contre le mur. Dans la foulée, Judith s'asseoit à coté, collée contre elle et s'assurant qu'Iris est toujours couverte de son manteau. Laissant la blanche s'appuyer sur elle, Judith prends le pas et en arrache le crouton puis un autre bout qu'elle tends à Iris.

    M-m-an-mam-mange Iris. Si-sis-s'il te p-pl-plait...

    Elle pose le pain sur le coté pour que sa main libre puisse se poser sur l'épaule de la blanche. Elle a aussi envie de coller sa tête contre la sienne mais ce serait pas pratique pour qu'elle mange. Mais bon sang ce que ça la bouffe de la voir dans cet état. Ses yeux chagrinés qui observent l'ex-noble. Sa main sur l'épaule vient re-recoiffer encore Iris et lui caresser le scalpe. Elle a l'impression que c'est tout ce qu'elle peut faire, et ça lui fait une douleur dans poitrine.

    C-ça v-ça va aller Iris, ça v-va aller...

    Elle se colle encore plus à la blanche, tentative maladroite de la réconforter.

    J-je su-sus-suis là...

    Plus elle la voit comme ça, plus elle doit se contenir sinon ses yeux vont s'humidifier.

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    Si Iris avait su ce qui arriverait, elle aurait probablement quand même fait la même chose, choisir sa liberté à la place d'une famille pourrie. La blanche n'avait cependant pas prévu de se retrouver dans cet état, allongée, entrain de s'hydrater à nouveau grâce à Judith et recommençant enfin à s'exprimer. Judith change de tête aux propos d'Iris, perdant le calme qu'elle se forçait à avoir pour l'aider. Se mordant les lèvres, la caldissienne reprend le verre des mains de la chevalière et s'en va dans la caserne, pour lui chercher à manger.

    Un sentiment d'inquiétude parcours Iris qui est toujours mortifiée. Judith risque de se faire arrêter, d'avoir de gros ennuis et ça serait horrible. Elle a pris la peine de venir l'aider mais que se passerait-il si un garde la trouvait ? Le bisou sur le front que sa chère et tendre lui avait fait plus tôt rassure légèrement Iris. Après tout, personne ne pourrait blâmer quelqu'un qui vient aider à la réhabilitation d'un esprit abimé non ?

    - Ju... Attention...

    Elle était loin de se douter qu'un garde confondrait Judith avec elle mais tant mieux. Sans ça, elle se serait surement faite arrêter. Se redressant, Iris caresse le manteau de Judith, toujours posé sur ses épaules. Cela la conforte dans l'idée qu'elle a fait le bon choix, préférer ses choix de vies à ceux qu'on lui impose était ce qu'il aurait fallu faire maintenant ou plus tard de toute manière.

    - ... Attention à toi.

    Dit la chevalière dans le vide, en serrant le manteau d'une main de manière fébrile. Après un moment, Judith était revenue un pain et une carafe d'eau en mains. Après avoir posé la carafe d'eau, la caldissienne revient toucher la joue d'Iris. Quel soulagement que Judith n'aie pas eu de soucis, Iris en serait tombée encore plus bas. (à supposer que cela soit possible...)
    Après l'avoir mieux redressée avant d'arracher un crouton de pain, Judith demande à Iris de manger, chose que la chevalière s'apprête donc à faire.

    - Mer-ci...

    Fébrilement, la chevalière prend le crouton de pas en bouche. Son regard croise à nouveau celui de Judith, elle arrête de le fuir même si elle a honte de son état. C'est tout sauf glorieux et la chevalière se sent ridicule… Cependant, la tendresse de Judith à son égard la réconforte, elle pourra aller mieux, elle le doit, ce serait égoïste autrement.

    - Pardon, Jud- TOC TOC.

    Iris je suis venu voir si tu mangeais pour de vrai !

    C'est pas vrai, c'est le garde de tout à l'heure mais ça Iris ne le sait pas. Judith par contre, doit s'en douter. Le morceau de crouton de pain avalé, la chevalière panique.

    - Cache, couverture...

    Bref, elle demande à Judith de se planquer sous la couverture, elle pourra toujours prétendre qu'elle a pris une couverture en plus pour faire une sorte de "doudou réconfortant"...

    - Allez j'entre, je t'ai dit qu'il n'était pas question de faire semblant !

    Iris a la tête qui tourne, prend le pain dans ses mains et regarde en direction de la porte, espérant que Judith se soit cachée à temps. Ironique que le premier geste "énergique" d'Iris soit justement pour quelqu'un d'autre depuis qu'elle est dans cet état…

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    Bon Iris mange, c'est déjà ça. Mais Judith ne peut pas s'empêcher d'y penser. Son état lamentable, le fait que la blanche ne soit plus noble, c'est vraiment arrivé parce qu'elle a ouvertement dit à ses parents qu'elle voulait se mettre en couple avec elle? C'est...c'est un peu ...Tôt? La douleur qu'elle avait pour Iris qui commence tout juste à prendre un autre arrière-goût mais pas le temps de le sentir qu'on frappe à la porte. Tout de suite, la mate se tourne vers l'entrée, les yeux qui luisent, coeur qui bat fort. Les yeux qui se tournent ensuite vers la blanche, blanche qui lui somme de se planquer sous la couverture. ...C'est un peu foireux comme plan mais Jud' n'a pas le temps d'en douter plus et s'exécute dans un mouvement étonnement fluide. Le corps tout entier sous la couverture et tout de suite elle se dit que c'est pas étonnant qu'Iris soit dans cet état. C'est quoi comme couverture ça?

    C-comment tu fais pour dormir là-dedans le tissu est super fr-

    La porte s'ouvre et Jud' la ferme (sa bouche).

    Le garde qui arrive et croise le regard de la chevalière (même si on dit pas chevalière techniquement mais bon, on va pas se faire un cours de français, tout le monde s'en fout et c'est juste pour rajouter du texte dans le post bref on ferme la parenthèse).

    Ah bah ! Tu mange finalement ! Alors qu'il fait deux-trois pas, souriant, presque fier "qu'elle l'ait écouté". Mais tout de suite, il lève la main, toujours avec une espèce d'assurance un peu exagérée.

    N'en dis pas plus je sais ce que tu vas dire et non, je partirais pas tant que je t'ai pas vu tout finir.

    Là tout de suite, sous sa cachette, Judith roule des yeux. Et pendant ce temps, le sourire confiant du soldat s'efface pour s'approcher d'Iris, les mains sur sa ceinture.

    On sait pas mal tous ce qui vient de t'arriver tu sais. Alors qu'il regarde l'espèce de couver-attendez non c'est une cape? Un manteau? C'est pas un peu hum, extravagant? Pour elle? Surtout dans son état? Enfin bon-

    Techniquement tu fais toujours partie de la chevalerie, et même si ce n'était pas le cas, tu serais rétrogradée mais ferait toujours partie de l'armée. Il hausse les épaules, un peu nonchalamment. 'Fin tout ça pour dire que personne pourra te virer du camp quoiqu'il arrive.

    Il continue alors que Judith, coincée sous les draps, n'a que ses pensées pour s'occuper le temps qu'il parte. Des pensées mais qui se tourne sur la décision d'Iris, sur ce qu'elle a fait, alors qu'elles ne sont pas, genre, en "couple", enfin rien d'officiel, enfin pas qu'elle la laisse indifférente mais, c'est quand-mê-

    Et sans dans son monologue, il s'approche de la blanche jusqu'à commencer à s'asseoir sur le lit...mais là où "y a un cumul comme pour faire un gros coussin". Et il s'écrase sur le matelas...pile sur le bras de Judith.

    Et tu sais Iris- PUTAIN SA RACE !

    Le militaire se relève, se retourne, la main direct sur l'épée, prêt à dégainer. Et Judith qui se relève tout de suite, son bras valide à se tenir le brûlé. Et le soldat qui observe la scène un peu bouche-bée. Iris, qui mange, décoiffé et les habits pas très bien portés et cette...fille à la peau sombre, décoiffée aussi et pas très vêtue, et sans parler du manteau que porte Ir-...Oh. Il relâche l'emprise sur son arme.

    Huuuuuh...je... J'vais te-te laisser hein... Et il quitte la pièce mais, avant de fermer la porte, se met à lui dire à voix basse-

    Mais sérieusement Iris, j'dirais rien aux autres mais évite de ramener des prostituées, t'y perds de l'argent et puis bon, m'a pas l'air très altissienne- Et il ferme la porte, les laissant à nouveau seules.

    Et Judith qui a assisté à la scène, complètement bouche-bée et très très vexée. Elle regarde la porte puis Iris puis la porte et de nouveau la blanche. ...Elle a vraiment une tête à vendre l'entre-jambe? Il est sérieux?? ...Et le regard qui se tourne vers Iris, pour de bon. Et elle la fixe, à se gratter la tête nerveusement, à transpirer; ses yeux ayant perdu leur lueur.

    Hu-j-je-huh-hum- Ok maintenant elle devient toute rouge et repose sa main sur son bras brûlé. Bord-non pas bordel, juste put-BREF ça fait mal. C'est quoi leur karma à toutes les deux sérieusement...

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