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  • A soul can't be cut | Judith
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    **//TW VIOLENCE, INTIMIDATION, PENSÉES NOIRES ET D'AUTRES TRUCS PAS COOL COMME ÇA, À NE PAS LIRE SI VOUS N'AIMEZ PAS VOIR ROSIE SOUFFRIR.//**

      Grande respiration, alors que Rosie se gratte le nez par nervosité. Elle tremble, elle regarde par terre, mais tente d’ignorer. Ignorer tout, ignorer ces gens.ou Elle n’avait aucune idée comment elle s’était mise les pieds là-dedans encore une fois, mais… Fallait garder son calme. Elle n’avait rien fait de mal. Rien fait de mal. Rien fait de mal……..

      Alors qu’elle prenait une petite marche au soleil, la requine avait remarqué que le marché était très très occupé, aujourd’hui. Et déjà, il faisait chaud, alors elle était passée par quelques chemins dont elle n’était pas trop habituée…. Pire erreur de sa vie.

      Un gars, très grand, s’était mis devant elle. Puis un deuxième. Et deux autres filles derrière. Apparemment, ils avaient pas trop apprécié qu’elle passait dans ‘’leur’’ territoire.

        « Hey mais… C’est le poisson de la bilbio? »


      Rosie se fige, voulant disparaitre totalement. D’Yggdrasil, de la vie en général, elle voulait… Elle voulait tout arrêter. Là, maintenant. C’en était trop. Trop pour la pauvre requine qui n’essayait que de faire sa pauvre vie.

        « Bah ouais t’as raison! Qu’est-ce qu’elle fout à venir empester notre coin ?! »


      Aucune réponse de la part de Rosie qui tremble comme une petite feuille, terriblement intimidée par ces gens. Elle tente de faire quelques pas vers l’arrière, mais se retrouve contre une des deux filles qui la pousse violemment. Rosie tombe au sol, avec un petit cri, les larmes aux yeux. Allez, ça va passer, ils vont faire leur truc et ça va passer.

        « J-j-je v-....J-je veux juste… R-rentr-rer chez moi…. »


      Sa voix est toute petite, serrée dans sa gorge. Elle veut pleurer, elle veut aller s’écraser pour toujours et ne plus jamais sortir. Mais un des deux gars qui ne fait que rire en regardant ses compagnons.

        « Tu sais les poissons ça devrait pas être hors de l’eau. »


      Il lui crache dessus, sur sa robe et Rosie se met à pleurer, à sangloter. Elle a vraiment, mais vraiment peur. C’gars-là, il a quelque chose dans les yeux. Une lueur…. Qu’elle n’aime pas.

        « S-s’il… S’il-vous-p-p-- »


        « Ta gueule sale hybride! Tu te crois tout permis ?! »


      Et il lui donne un coup de pied dans le ventre. Un coup de pied qui enlève le souffle de Rosie, complètement. Les autres gens avec qui il était, semblent surpris, mais ne font rien pour l’arrêter.

      Est-ce que c’est comme ça que tout se fini ? Est-ce qu’elle a vraiment mérité de recevoir tout ça ? Peut-être qu’elle le mérite. Parce qu’à la fin de la journée, elle reste encore un simple poisson stupide.

        « Jud...Judith....... »


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    TRIGGER WARNING: Violence, et pas qu'un peu.

    Et rappelez-vous, s'il a une prime sur leur tête, c'est qu'on le veut vivant. Ici on est beaucoup plus regardant sur la loi. Il s'apprête à partir mais revient à la charge. Oh et, si vous trouvez sa prochaine victime, faites en sorte qu'elle survive. Sinon ce ne sera que la moitié, compris?

    En réponse, un simple hochement de tête, les yeux fixant ceux du représentant de l'ordre.

    Sans perdre une seconde plus, Judith retourne dehors. Parée à reprendre le travail. Un type qui s'en prends aux non-humains, souvent salement battu, parfois même mort. la plupart du temps dans le quartier des loisirs. Le boulot il est simple, elle l'appréhende, l'arrête, le ramène et touche la prime; 15% de plus si en un seul morceau. Pas dans ses habitudes de chasser les primes en ville mais c'est quelque-chose auquel elle se fait depuis sont arrivée à Yggdrasil.

    Son pas l'a mené dans le dit-quartier. Trop de monde dans les allées et rues principales. Peu de chances qu'il opère là. Autant passer par les ruelles plus...discrètes. Va falloir se faire un peu plus discrète, même avec sa tenue. Ce genre de types n'aiment pas trop se donner en public. Les victimes ont pu donner une bonne description de son allure, une grande brute de plus. Judith continue d'aller de ruelles en ruelles, prudemment, regardant toujours à droite à gauche avant de progresser. Toujours rien à l'horiz-

    Du bruit. Judith se cache derrière le premier mur, espérant qu'on ne l'ait pas entendu. Sa tête se penche pour observer la scène. Quatre, deux femmes -pas lui-, un homme, pas assez gran-oh attendez l'autre. Il corresponds à la description. Entrain de taper une femme par terre sans qu'elle puisse se défendre. Même après tout ce temps, ce genre d'injustice la dégoûte toujours autant. Elle a longtemps été dans la même position elle aussi, surtout à ses débuts. Toujours des souvenirs qui reviennent, tous mauvais, et sa résolution qui n'en devient que plus grande. Dans tous les cas, pas de doute c'est lui. Maintenant il faut trouver la bonne méthode, rapide si possible, pour sauver la victime à temps. La victime d'ailleurs... Ses yeux se plissent pour tenter de la voir. Une femme, en robe et, même d'ici elle peut entendre sa voit dire son n-

    Ses yeux s'écarquillent, horrifiés. Son souffle qui se coupe l'espace d'un instant et un frisson glacial qui lui traverse le corps. Non, non, non non non non... Rosie, son monde, sa petite princesse qui... Une colère noire, monstrueuse même, qui vient lui dévorer tous les nerfs. Sans réfléchir une seule seconde, Judith commence à marcher dans leur direction.

    Une petite bourrasque qui vient dans leur direction, assez pour les déstabiliser et attirer leur attention sur une chasseuse de primes au regard intense et haineux. Elle boite, mais se précipite comme elle peut. L'air tournoie autour d'elle, comme une extension de ce qui boue à l'intérieur. Les quatre ,n'ont même pas eu le temps de réagir que la matte s'est propulsée à toute vitesse vers celui qui frappait SA Rosie. Un poing, sa prothèse, en plein dans les dents. Le choc est bien assez fort pour lui éclater une partie de la dentition et le sonner un bref instant. Judith vient attraper le scalpe de la première femme avant de réutiliser la magie élémentaire pour l'envoyer contre un mur. L'autre femme est entrain de se barrer et elle est déjà trop loin. Elle s'en fiche, elle attrape le deuxième homme de sa main valide et vient l'écraser contre le sol.

    Le souffle de Judith est irrégulier et bruyant, on dirait un taureau en colère, prête à charger le premier venu. Mais, elle s'arrête. La prime peut aller se faire foutre. Tout ce qui compte, c'est Rosie. Judith vient poser le genou à terre, ses bras attrapant sa grise, son regard redevenant inquiet, terrifiée même. Elle a pas l'air bien, pas du tout.

    Rosie !! Rosie tu m'entends ?! Le choc qu'elle s'est prise a l'air de lui avoir coupé le souffle. Oh non, non non non... La main tremblante de Judith se pose sur la joue de sa belle. Sa main vient ensuite devant sa bouche et commence à y envoyer de l'air, tenter de lui faire reprendre son souffle.

    J'suis là Rosie, respire, ça va aller, j'suis là-

    Et pendant ce temps, le plus grand de la bande, l'enfoiré qui s'en est prit à Rosie, il se relève, visiblement suffisamment capable d'user de la magie pour allumer un bout de bois. Malgré la douleur, il reprends la charge vers Judith, paré à la frapper elle et Rosie.

    "Espèce de sale-"

    Judith serre Rosie contre elle et prends le coup sa place. C'est pas agréable du tout et le feu commence déjà venir se poser sur son manteau mais elle encaisse. Seulement, c'était la goutte de trop. Le petit truc qui était suffisant pour faire exploser le volcan. Le bras valide de Judith qui se charge d'air, tournoyant et, dans un excès de colère, elle se retourne, se relève et laisse toute la magie s'éjecter sous la forme d'une lame tout le long de son bras.

    L'homme s'effondre dans un cri, sa main tombant un peu plus loin. Il se tord de douleur en tentant tant bien que mal de se relever. Son regard qui se tourne un instant vers Judith qui le fixe, son visage se retenant à peine d'avoir l'air enragé, la lame d'air tournoyant toujours autant de son bras. Le début de feu qui prenait sur son manteau déjà envolé. Péniblement, il se relève et commence à s'enfuir, apeuré. L'envie de le poursuivre et le tuer, c'est pas ce qui lui manque à Judith, mais plus encore, il y a Rosie. La rage s'évapore d'un coup. Son regard redevenant apeuré pour sa princesse. Aussitôt, elle se retourne et laisse tomber son genou pour revenir au niveau de Rosie.

    Rosie? Rosie ça va?? Ses bras qui reviennent se mettre autour de sa grise, comme pour tenter de la rassurer, même si ses membres valides sont tremblants.

    Elle était tellement en colère mais là, elle est encore plus effrayée, juste à l'idée de ce qui a pu arriver à Rosie, ou ce qui aurait pu arriver.

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    //**TW: MENTION DE SANG**//

      Elle était en train d’abandonner tout espoir, en train de se dire qu’elle allait se faire assassiner ou pire… Et elle sent un souffle, qui semble sortir de nul part, lui faisant fermer les yeux. Et puis elle entend des bruits sourds, rouvrant les paupières pour voir sa belle, son amour, Judith qui venait la défendre. Oh Oros, merci Oros, merci merci merci….

      Les larmes coulent sur son visage encore plus qu’avant, mais elle a de la difficulté à respirer et donc, à parler. Elle tend la main vers sa belle, elle veut…. Elle ne veut pas qu’elle soit violente, elle ne veut pas qu’elle…. Fasse quelque chose qu’elle allait regretter sur un coup de tête.

      Sa belle mate qui s’approche et Rosie attrape son manteau blanc, faiblement, avec une petite main tremblante. L’air envoyé par Judith dans ses poumons l’aide beaucoup, donnant l’occasion à Rosemarie de reprendre un souffle semi-normal, toussotant légèrement.

        « J-J-juju j-j-j-...AH! »


      Un cri, les yeux qui se ferment et Rosemarie qui se recroqueville en se protégeant contre Judith, alors qu’un bâton en flamme s’écrase contre sa belle. Non non non non non il allait… Elle allait lui….


      Mais avant que Rosie ne puisse faire quelque chose, elle ouvre les yeux au même moment ou elle peut voir la lame de Judith couper la main de l’homme. Les yeux dorés de la jeune femme s’angrandissent et elle se couvre la bouche avec la main, son coeur manquant presque un battement. Tout le sang qui coule et qui éclabousse Judith, Rosie, elle… Oh non elle ne se sent vraiment pas bien.

      Mais pour l’instant elle veut juste rentrer. Quoi qu’il arrive, elle veut juste…. Ayant toujours un peu de misère à parler, la jeune femme s’accroche encore au manteau de sa belle mate.

        « J-Jud…. Je…. M-maison…….. S-s’il-te-plait…… »


      Que cette journée se termine.

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    TW: y a du sang mais moins qu'avant-

    Juste Rosie en vue, dans son objectif, elle la perds pas de vue. Elle cherche le moindre changement sur son visage, le moindre mouvement de lèvres, savoir ce qu'elle allait dire. Sa grise qui veut juste rentrer, sortir d'ici. L'espace de deux secondes, Judith ne fait rien, figée. Voir Rosie en état de choc comme là, elle s'y était pas préparé. Maladroitement, Judith hoche la tête. La ramener à la maison oui, tout de suite, et qu'elle en ressorte pas. Alors, Judith tente de se relever en aidant sa grise. Ses mains se glissent derrière Rosie comme pour vouloir la prendre dans les bras comme l'autre jour mais dès qu'elle tente, douleur dans le dos. Ce n'est rien de grave ou quoique ce soit mais, garder l'équilibre et supporter le poids de Rosie, avec ses prothèses, jusqu'à la ville basse? Non.

    Tant pis, elle retire ses mains. Sans trop réfléchir, Judith ouvre grand son manteau et y loge sa grise dedans, comme pour servir de couverture, ou bulle. Son bras valide vient aider Rosie à se tenir et marcher. Toute la démarche n'aide pas la matte à garder l'équilibre mais c'est mieux que rien. Sans dire un mot à Rosie, Judith commence à marcher avec elle nerveusement, péniblement. On ne regarde pas les passants, on n'y pense pas. Peu importe s'ils voient qu'il y a du sang sur Judith ou même Rosie. Tout ce qui compte, c'est rentrer. Et après une longue marche pénible et précipitée, les voilà arrivées.

    Toujours bouillonnante, Judith lance une petite bourrasque pour pousser la porte à s'ouvrir, presque violement. Pas le temps de monter jusque dans la chambre, trop haut, trop loin. La chasseuse de prime pousse Rosie à s'installer sur la première chaise venue. Sans attendre, Judith se met à son niveau sa main se pose sur la joue de Rosie et la prothèse sur son épaule, toujours autant morte d'inquiétude.

    Respire, calme, reprends le souffle, c'est fini...C'est fini.

    Qu'elle dit alors qu'elle commence à examiner la grise de la tête aux pieds, sa main se posant ici et là comme pour vérifier. Pas de coupures ou quoique ce soit, on dirait juste qu'elle a été cognée dans le ventre. Putain quel enfoiré l'autre... Il aura de la chance si elle ne le tue pas la prochaine fois. Et puis, alors que ses yeux reviennent vers ceux de sa princesse, elle s'en rends compte enfin. Le sang qui lui est tombée dessus, elle lui en a mit sur la face. Juste cette vision là, c'est assez pour secouer à nouveau Judith. C'est pas le sang de sa douce mais...

    J-je, j-e... Elle se retrouve presque paralysée, bouche bée. Plein de pensées qui lui viennent et s'enchainent à toute allure. Et si elle aurait pas été là? Ou pas à temps? Oh merde...Non, non non Judith. Rappelle-toi de ce qui est important là.

    Son visage qui se tourne un peu aux alentours et, ah oui parfait une carafe d'eau. Sans rien dire, elle se lève précipitamment, prends la carafe, prends le premier bout de tissu venu, le trempe et commence à débarbouiller sa grise, retirer l'hémoglobine. Sa main valide fait le travail et sa prothèse en bandages qui se pose sur le scalpe de Rosie pour caresser doucement. Judith a pas été à ce point nerveuse depuis...un sacré bout de temps.

    J-je-j-suis dés-j'suis d-dé-d-désolée, je-ja j'aura-j'aurais d-dû- Sa gorge se bloque, alors elle vient prendre Rosie dans ses bras et la serrer fort. Sa main valide qui caresse l'arrière de son crâne, quitte à laisser tomber le tissu.

    Elle a toujours eu peur que Rosie ne la craigne ou la rejette, mais ça lui est pas venu à l'esprit qu'il puisse lui arriver ce genre de truc, même à petite échelle.

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      Rosie a mal au ventre, elle tremble et a envie de rentrer chez elle. Judith l’aide, doucement, péniblement, du mieux qu’elle le pouvait. Et Rosie, elle fait ce qu’elle peut pour aller avec elle. Des petits bruits sortent de sa gorge, la main sur le ventre, alors qu’elle se lève. Ça fait mal….

      Ensemble, elles se dirigent chez Rosie et pendant cette marche qui semble durer une éternité, l’esprit de la requine n’arrête pas de tourner. Judith est violente. Oui, elle avait fait ça pour la sauver, mais connaissant les prouesses de sa belle mate, elle aurait pu l’aider sans leur faire du mal… Ou en tout cas, beaucoup moins. L’image de la main qui se fait couper ne fait que tourner encore et encore, au ralenti, dans la tête de la grise. Elle tente de l’ignorer, mais…

        « …... »


      Une fois chez elle, Judith l’aide à s’installer sur une chaise, ce qu’elle fait difficilement. Et c’est en se tournant vers sa belle blonde qu’elle se rend compte qu’il y a vraiment beaucoup de sang sur Judith et… Elle lui en met sur le visage. C’était pas volontaire, bien sûr que non, mais Rosie ouvre grand les yeux et se fige. Ses pupilles se dilatent légèrement, sa respiration s'accélère, ainsi que ses battements de cœur.

      Mais Jud’ semble comprendre assez vite et agit rapidement pour lui enlever ce qu’elle a au visage. Par contre, sur Juju…. Il y a encore l’odeur à plein nez. Mais quand elle est collée à sa belle, les larmes se remettent à couler et elle s’accroche à son manteau avec ses mains tremblantes.

        « J-juju… J-j’ai… J’ai t-t-tellem-ment eu…. J’ai eu s-si peur…….. »


      Une main se pose sur son ventre et une sorte de pensée étrange lui vient en tête. Et si elle avait eu un enfant, là, en ce moment ? Qu’est-ce qu’elle aurait fait ? Est-ce que…. Est-ce qu’elle aurait été violente aussi ? C’est bizarre de penser à ça, quand, avec Judith, c’est… Un peu impossible, mais…. Peut-être qu’elle peut comprendre un peu.

        « J-j’ai mal….J’ai mal au ventre. E-est-ce que tu p-peux m’aid-der à al-aller m’ét-tendre ? »


      Elle tente de lui sourire, pour lui montrer que tout va bien, qu’elle va bien. Son autre main se pose sur la joue de Judith, doucement, délicatement. Elle veut se reposer. Elle veut être dans ses bras et dormir. Ou essayer, en tout cas.

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    TW: Encore du sang, mais promis c'est la dernière-

    Peut-être que ça doit retomber pour Rosie, mais la tension reste toujours là pour Judith. C'est même pire de l'avoir dans ses bras, à s'accrocher à elle, tremblante et en pleurs. L'entendre dire à quel point elle a eu peur quand Judith sait à quel point elle a eu raison d'avoir peur. Juste encore la pensée de Rosie entrain de se faire tabasser par terre... Mais pas le temps de ressasser que Rosie vient poser sa main sur la joue de Judith. Maintenant c'est elle qui la rassure. Elle bégaie beaucoup moins que sa matte. Judith ne fait que la regarder, toujours les yeux grand ouverts, confuse quelques secondes avant de revenir sur terre.

    O-Ou-Oui oui attends-

    Et, doucement, elle retente la même chose qu'en ville. La prendre dans ses bras comme une princesse et l'emmener tout en haut. Elle s'y prends bien plus doucement; non seulement pour éviter de provoquer des douleurs à Rosie mais aussi son dos. Judith c'est une costaude et endurcie, mais quand le double de ta masse te frappe avec toute sa force dans ton dos, c'est déjà un miracle que tu tienne encore debout. Finalement, Judith y parvient, non sans laisser quelques grognement de douleurs. Péniblement, elle embarque Rosie jusque dans la chambre. C'est le chemin le plus douloureux pour Judith mais c'est là où sa grise sera le mieux. Une fois arrivée dans la dite-pièce, Judith vient doucement déposer sa princesse dans son lit. Plutôt que l'allonger, elle la place à moitié assise, le dos en partie appuyé sur l'oreiller. Voilà, qu'elle se fasse pas mal. Sa main vient caresser le scalpe de sa brune avant de tourner soudainement sa tête vers la porte puis Rosie. Judith est toujours encore dans un état d'urgence perpétuel.

    B-bo-bouge pas j-je rev-je revive-je reviens-

    Et elle s'éloigne, retirant sa coiffe et son lourd manteau par terre, révélant le dos de sa veste rougit par du sang, mais le sien, qui coule le long. Seulement, Judith ne s'en rends pas compte. Elle est déjà partie en bas fermer la porte à double tour, placer des chaises devant la porte, récupérer la carafe et le tissu, remonter en haut, fermer à double tour, et se retourner vers Rosie.

    J'arrive p-

    Ce n'est que maintenant qu'elle réalise les gouttes éparses écarlates par terre. Sans réfléchir, elle s'accroupit tant bien que mal pour tout nettoyer avant d'aller s'asseoir sur le coté du lit avec Rosie. Toujours dans sa lancée, elle continue de débarbouiller Rosie, ça et nettoyer la robe de sa brune...ça et le devant de ses vêtements à elle. Dès que c'est fait, sa main vient encore se poser sur la tête de Rosie avant d'enfin déposer un baiser sur le front.

    T-tout va b-bi-bien maintenant Rosie. I-il fa-il faut que tu te re-po-popop-repose d'acaca-d'accord?

    Son visage inquiet qui se tords légèrement sur le coup de la douleur. La tension commençant enfin à tomber, elle commence enfin à ressentir sa blessure dans le dos sans pour autant pleinement le réaliser.

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      Judith l’aide à monter à l’étage, la prenant encore une fois comme une princesse. Cette fois, par contre, c’est un peu moins romantique. Mais bon, Rosie se laisse amener, s’accrochant à sa belle comme elle le peut.

      Une fois dans le lit, Rosie se redresse légèrement pour être plus confortable, mettant une main sur son ventre. Elle prend de grandes respirations et fait de longues expirations, souriant à Judith. Sa main dans ses cheveux, c’est plaisant. Et puis Jud’, elle repart mais quand elle enlève son manteau, la requine voit tout le sang dans le dos de sa belle.

        « J-Juju ton d--...... »


      Trop tard, elle est partie. Elle fait des trucs en bas, probablement pour empêcher quelqu’un d’entrer. La jeune femme s’assoit attends, jouant nerveusement avec ses doigts. Est-ce qu’elle n’avait même pas remarqué ? La blessure était quand même grosse. Quand sa belle revient, Rosemarie tente encore de lui parler.

        « Ju-Juju... »


      Rien à faire, elle n’entend pas. Elle a l’air encore en panique, comme si le danger était toujours présent. Quand elle s’assoit et lui donne des petites attentions, Rosie hoche la tête et sourit. Elle prend le visage de la belle mate dans ses mains, doucement, étant certaine qu’elle la regardait aussi.

        « Judith… Tu es blessée, t-toi aussi. Ton d-dos... »


      En vrai, l’odeur du sang était presque insupportable pour la jeune femme. Son côté animal était euh… Bah disons que ça lui titillait les narines. Rosie tente de se lever, doucement. Il fallait qu’elle essuie le sang, sinon… Sinon ça allait sentir pendant des semaines. Et Judith ne pouvait pas bien se soigner, comme ça. Une main sur son ventre endoloris, la jeune femme réussi tant bien que mal à aller chercher un morceau de tissu propre. Elle s’assoit de l’autre coté de sa belle et se met à nettoyer la plaie, doucement.

        « Je vais bien, Juju. N-ne t’en fais p-pas. »


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    La douleur qui est pas mal vive sur le coup. Et Rosie qui prends la parole pour lui confirmer ce dont elle commençait enfin à douter. Elle est blessée, évidemment qu'elle est blessée. Juste que cette bourrique a pas voulu se poser cinq minutes pour s'en rendre compte. Mais la grimace s'efface vite quand Rosie vient déposer ses mains sur son visage. Le temps qui s'arrête et la pression redescends de plus en plus. Le regard nerveux et les yeux valdinguant dans tous les sens commencent enfin à se calmer. Elle a ça comme pouvoir Rosie, d'être capable de ramener Judith sur terre. Son sourire qui arrive à dissiper le drame dans la tête de Judith. Les mains qui laissent une petite onde toute chaude, toute douce s'étendre sur son visage avant de lentement détendre ses muscles. Et puis, sa voix à Rosie, plus calme, plus stable que la sienne.

    Et puis, sa princesse qui, à son tour, se lève péniblement pour aller chercher des affaires. Par réflexe, Judith tends la main dans sa direction, sans aller plus loin. Même si elle sait qu'elle est capable de tenir debout et revenir, la matte a encore la peur qu'il arrive quelque-chose. Judith laisse finalement sa main s'abaisser. Rosie a raison, il faut qu'elle se soigne. Une blessure, même bégnine, il faut la traiter. Alors, le temps que Rosie ne revienne, Judith enlève son haut. L'action était plus douloureuse que ce qu'elle aurait cru. Et puis sa princesse revient et s'installe pour s'occuper de sa blessure. La matte se laisse faire. Souvent Rosie se sent à la traine mais dès qu'elle prends les rennes, elle a l'air de maitriser la situation. C'est l'impression qu'elle laisse à Judith en tout cas; elle lui fait entièrement confiance. Et Rosie qui la rassure, lui dit que tout va bien. Pas de mots qui sort, juste Judith qui hoche la tête, le regard un peu dans le vide. On dirait que c'est elle qui est la plus sous le choc.

    Et le traitement se poursuit. C'est douloureux, assez pour que Judith inspire soudainement. Paradoxalement, se faire soigner le dos comme ça, par Rosie, ça a quelque-chose de...reposant. Judith ne dit rien, préférant presque rester dans l'instant présent. Les derniers muscles encore tendus se relâchent petit à petit. Mais le silence qui lui paraissait relaxant ne l'est plus tant que ça lorsque ses pensées reviennent à l'incident de tout à l'heure. D'abord l'incident, puis tous les souvenirs de Judith, tout ça pour revenir à Rosie. L'inquiétude qui revient à nouveau. Alors, légèrement, elle tourne la tête vers Rosie et, d'une voix affaiblie mais certainement pas sereine:

    ...Ils...J-t-tu...

    Elle s'arrête; les mots ne lui viennent pas. Elle ose pas. La peur de brusquer ou inquiéter Rosie plus que de raison l'effraie elle-même. Elle se contente de déglutir, toujours sans rien dire un moment.

    J'suis désolée... Sa voix est toujours aussi faible. On dirait qu'elle a honte de quelque-chose, ou qu'elle porte le blâme sur elle-même, comme si tout était de sa faute, qu'elle aurait dû être là plus tôt, ou autre chose.

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      Rosemarie continue de nettoyer la plaie de sa belle. Elle ne peut, par contre, s’empêcher de fixer le sang. Ses pupilles qui se dilatent légèrement, quand elle y pense trop longtemps, avant qu’elle ne retourne sur terre.

      La voix de Judith retentit dans la pièce, attirant l’attention de la requine. Elle… Elle s’excuse ? Pourquoi elle s’excuse ? La jeune femme fronce les sourcils légèrement, un peu inquiète.

        « Dé-désolée ? P-pourqu-quoi ? »


      La requine prend un bandage qu’elle avait apporté en même temps et se met à enrouler la blessure de Judith, doucement, avec la délicatesse d’un ange. Elle ne voulait pas lui faire de mal. Et une fois terminé, Rosie se lève pour retourner là ou elle était plus tôt, dans son lit. Inquiète, elle regarde sa belle blonde en posant une main sur la sienne.

        « J-Juju tu m-m’as sauvée… Sans t-toi, je ne… Je ne serais peut-être même pas ici aujourd’hui. Qui s-sait ce que cet homme m’aurait fait. »


      Elle frissonne avec son imagination fertile qui commence à faire des siennes automatiquement. Si Judith n’avait pas été là….. Rosie s’approche de sa mate, doucement et vient l’embrasser avec amour. Mais cette image de Judith, violente, qui coupe la main de quelqu’un, ça… Ça reste dans sa tête. Il faudrait qu’elle lui en parle.

        « E-est-ce que… Tu resterais un p-peu avec moi ? »


      La jeune femme baisse les yeux, ayant un peu honte de ce qu’elle allait dire. Même si, en vrai, c’était très normal. Terriblement normal, même. Son anxiété commençait à travailler sur ses pensées, s’imaginant tout un tas de trucs. C’était assez évident, aussi, qu’elle ne passerait plus jamais par cette ruelle. La grise croise les bras, les serrant sur son corps. Être dans les bras de sa belle Judith, rien ne pourrait lui arriver.

        « J-j’ai peur… J-je ne v-veux pas… S’il revenait……. »


      Elle lui en parlerait une fois qu’elles se seraient reposées un peu. Là, pour l’instant, elle ne veut que s’étendre avec Judith et oublier cette journée horrible.

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    Pour le coup, Judith est aussi confuse que Rosie ne l'est. Elle lui demande pourquoi et, franchement, Jud' sait sans savoir. Désolée de pas avoir été là plus tôt, de pas avoir été assez rapide, assez forte, pas assez bien. C'est tellement un mode de pensée gravé dans sa tête qu'elle en a oublié le pourquoi. Le pourquoi, c'est le drame d'il y a 5 ans, c'est Basmath et, plus encore, elle-même. Mais ce n'est pas à ça qu'elle pense. Elle n'a pas de pensée fixe à vraie dire. Elle fait juste, broyer du noir alors que sa grise s'occupe des bandages sur elle. Mais, une fois de plus, il y a la main de Rosie qui rejoint la sienne alors qu'elle lui parle à nouveau. ...Fallait vraiment qu'elle dise "tout haut" ce que Judith n'osait pas lui dire. Elle en devient un peu pâle Judith. Elle préfère vraiment éviter l'image mentale, et si c'était que ça... Non non, Rosie l'a dit, elle l'a sauvé, Rosie l'a dit. Pense à ça ce qui est pas ce qui aurait pu Jud'. La matte n'a pas eu le temps de dire quoique ce soit (pas qu'elle l'aurait) que Rosie l'embrasse. Ca au moins, ça aide un peu, ça réconforte, et aide à mettre ça un peu de coté.

    Et puis, les lèvres se détache, et elle voit Rosie se replier un peu sur elle-même, à lui demander de rester. Et c'est la rechute pour Jud'. Elle a tout aussi peur, tout aussi paranoïaque et inquiète. Voir Rosie dans cet état, ça secoue à nouveau la matte et lui fait l'effet d'un coup de couteau dans le coeur. Comme par instinct, Judith s'en vient la prendre dans ses bras et serrer. Elle a pas envie de lâcher sa princesse. Elle se reconnait un peu trop dans son attitude. Sa main valide qui vient rapprocher la tête de Rosie de la sienne.

    J'suis là Rosie. J'te lâche pas...J'te lâche pas.

    Elle restera aussi longtemps que Rosie le veut. Dans le fond, Judith espère que sa grise ne veut pas qu'elle parte tout court. Elle a trop peur à l'idée de la laisser seule. Pourtant elle est en sécurité ici, le type est blessé et Judith doit certainement être dans ses cauchemars pour le reste de la nuit. Ca n'empêche pas l'anxiété de Judith d'atteindre des sommets de parano ce soir. Une parano toute juste calmée par Rosie. Parlant d'elle, Jud' vient déposer un baiser sur ses lèvres, tentant de sourire à son tour; sa main caressant les cheveux de sa belle.

    J'ai tout fermé, tout bloqué. On peut dormir tranquille. Mais ça ne vous empêche pas de ne pas l'être.

    Le reste des événements est venue de lui-même. Cela dit, Judith a dû sa princesse à retirer sa robe. Il a frappé violemment hein... Une pensée qui ne fait que se confirmer quand ses yeux cuivrés voient les ecchymoses sur le ventre de sa belle. Si elle avait pas été là, ou même si elle était là comme tout à l'heure mais que Rosie aurait été encei-Non non, là tu t'emportes Judith. Parfois, ton imagination déborde autant que celle de Rosie. Mais ça n'enlève en rien le choc que ça fait de voir ça sur Rosie, d'entre toute. Difficile à dire laquelle des deux était la plus à même à dormir. Elles ont beau avoir passés la nuit dans les bras de l'une l'autre, un couple d'anxieuses, ça fait pas de miracles. Rosie a fermé les yeux la première. Judith a fini par s'endormir beaucoup trop tard. Trop sur le qui-vive, trop à vouloir monter la garde pour Rosie. Le moindre bruit dans la maison, même anodin, avait manqué de la faire sursauter à chaque fois. Et Rosie, son sommeil qui avait l'air...agité. La nuit a été longue et difficile, le sommeil ne l'ayant gagné que par épuisement total.

    Plus tard, la lueur du soleil qui commence à illuminer la pièce et atteindre le petit couple. Judith se réveille la première, difficilement. Le retour à la réalité passé, son visage se tourne vers sa belle. Elle est toujours là, évidemment qu'elle est toujours là. Risque pas de bouger de toute façon. Bon, elles ont passés la nuit. La tension redescends. Judith commence à se dire qu'elle pourrait tenter de préparer le réveil de sa brune. Ca pourrait les aider toutes les deux, un petit réveil mignon, histoire de commencer la journée plus sereinement. Alors Judith glisse tout doucement la tête de sa belle et vient la poser sur ses cuisses. Et Judith reste comme ça, assise sur le lit, la tête de Rosie posée comme ça, à la caresser tout doucement. Et puis, elle la voit enfin rouvrir les yeux, ses si beaux yeux tout dorés à sa Rosie. Au moins, Judith ne force pas le sourire chaleureux qu'elle lui présente au réveil.

    Coucou princesse~ D'une voix qui tente d'être doucereuse.

    Ne reste plus qu'à commencer la journée, et reprendre leur vie...Oui, c'est tout ce qu'il y a à faire hein?

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      Pendant quelques instants, la jeune femme a peur que Judith parte. Elle veut tellement qu’elle reste, elle veut tellement être dans ses bras… Mais une vague de réconfort lui passe dans le corps quand elle accepte. Elle la serre dans ses bras (pas trop fort pour pas lui faire de mal et elle-même aussi), l’embrasse en retour, lui sourit. Ouais… Elles allaient bien. Elles allaient s’en sortir.

        « M-merci... »


      La grise commence à enlever sa robe pour être plus confortable, se rendant compte à quel point son ventre faisait mal. Elle prend quelques secondes pour regarder les ecchymoses sur ce dernier, les touchant légèrement. Aïe…

      Ses yeux dorés se lèvent et se posent dans ceux de sa belle mate, se sentant embarrassée. Si Rosie était assez forte pour se défendre toute seule, peut-être que rien de tout ça ne serait arrivé… Elle était en train de se demander si elle n’était pas qu’un boulet, pour elle. Un poids inutile.

      Le petit couple s’est doucement couché, Rosie, la tête juste sous celle de Judith, le visage dans le cou et le haut du sternum. Normalement, elle aurait rougit comme une tomate, mais en ce moment, elle est juste… Tellement contente d’être dans ses bras, de se sentir en sécurité et de pouvoir dormir sans avoir peur.

      Enfin, c’est ce qu’elle croyait.

      Elle eut énormément de misère à s’endormir, sursautant à chaque fois qu’elle commençait à tomber dans le sommeil. Chaque petit bruit lui causant des sursauts de sa part. Jusqu’à ce qu’elle finisse par succomber à sa fatigue, se concentrant sur la douce odeur de son ange-gardien.

      Mais même ses rêves ne la laissaient pas se reposer. Elle voyait Judith, complètement écarlate de sang, qui se battait. Encore et encore et encore. Et Rosemarie lui criait d’arrêter, mais non. Elle continuait dans cette violence intense, dans cette rage qui l’habitait.

      La requine se réveille, ouvrant doucement les yeux après cette nuit agitée. Elle est terriblement fatiguée et essaye de s’orienter. Judith est… Oh, elle l’a posée sur sa cuisse. D’une voix fatiguée, Rosie sourit à sa belle.

        « Bon matin Juju. »


      Elle a envie de rester là, pour toujours. Sur Judith comme ça, sans rien faire d’autre. Mais ce rêve qu’elle avait eu, il rejoue encore et encore dans sa tête. Ça la rend presque malade. La jeune femme se redresse, lourdement, son corps n’ayant pas vraiment eu le repos qu’il aurait besoin.

      Elle prend quand même quelques minutes pour se réveiller, s’assoir sur le lit aux cotés de Jud’ avec un petit sourire sur les lèvres, mais de grosses pensées derrière la tête. Quand Rosie est silencieuse comme ça, c’est qu’elle se prépare mentalement à parler.

        « J-Judith… C-ce qui est arriv-vé hier soir…... »


      La requine déglutit, sans regarder sa belle. Elle prend sa main dans la sienne pour qu’elle ne s’inquiète pas. Qu’elle ne pense pas qu’elle allait lui dire la phrase que ni une ni l’autre ne voulait entendre.

        « L-la main… Je n’arrête p-pas d’avoir cette… Cette image dans ma tête. La m-main coupée et… A-avec la bib-bliothèque…... »


      Elle lève la tête, légèrement, un peu mal à l’aise de parler de ça. Mais il le fallait. Ça l’affectait trop.

        « Je t’aime, Juju, mais j-je ne veux pas que tu t-te mettes à faire du m-mal à tout ceux qui s’en prennent à-à moi. I-ils n’en valent p-pas la peine e-et… E-et s’il t’arrive quelque chose, un jour, à cause d-de moi, je…. J-je ne m’en remettrais pas. »


      Elle pose sa tête contre l’épaule de Judith, un peu effrayée de ce qu’elle allait lui répondre.

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    Échange de petit sourire entre les deux. C'est presque comme si rien ne s'était passé hier. Il faut juste oublier leurs cernes, enfin surtout ceux de Rosie. C'est pas rare que Judith en ait. Un petit instant de tranquillité entre elles qui fait du bien. Un instant qui a duré le temps qu'il a fallu pour que Rosie se réveille correctement. Sa grise qui s'installe à coté d'elle, ses yeux cuivrés qui ne la lâche pas du regard, toujours souriante. La matte n'a aucune idée de ce qui se trame dans la tête de sa grise. Son sourire qui disparait aussitôt que Rosie fait référence à la veille. Sa requin qui lui prends la main sans la regarder, elle aime pas ça Judith, elle aime pas ça du tout. Juste le temps que Rosie prends pour déglutir, c'est assez long pour mettre à l'épreuve la patience de Judith. Et puis, elle s'ouvre enfin et fait mention de tout ce que Judith a fait dernièrement, en mal.

    Judith la regarde, silencieuse, l'air beaucoup plus sérieux, voir froid. Une attitude taciturne mise à mal dès que Rosie lève la tête dans sa direction. Et puis le reste des mots qui s'enchainent. C'est...en partie tout ce que Judith craignait depuis longtemps, vis à vis d'elle et Rosie. La peur qu'elle-même face peur à sa grise. Mais les choix de mots, et ce qu'elle essaie de dire... Judith fronce légèrement les sourcils, non pas pour paraitre frustrée ou vexée, juste, se donner un air plus grave. En réalité, elle ne sait pas trop quoi lui dire qui lui plairait. Rosie est trop gentille mais trop déconnectée de tout ce qui a pu arriver à Judith. Mais en même temps, elle peut pas lui en vouloir. Judith est techniquement en tort, mais en même temps... Comment l'expliquer à Rosie? C'est encore plus difficile quand sa princesse vient poser sa tête contre elle.

    Sur le coup, Judith ne pose pas sa main sur sa tête comme elle aurait tendance à le faire. Elle ne sait pas trop quoi penser, quoi ressentir mais, ce qu'elle appréhende le plus, c'est la réaction de Rosie si elle lui réponds. Alors la matte reste silencieuse un instant, à lutter pour trouver quelque-chose à dire. Et puis, d'un ton sérieux, ferme mais calme:

    Rosie, celui qui t'as frappé. C'est un meurtrier recherché.

    Elle laisse quelques secondes de temps mort, pour Rosie, et puis elle reprends.

    Celui à la bibliothèque. Manipulateur, menteur pour qui le conflit l'arrange.

    Elle décide finalement de poser la main sur la tête de Rosie.

    Ces gens-là ont pas de limite Rosie.

    Elle pose sa tête sur la sienne.

    S'il t'arriverait quelque-chose, tu crois vraiment que j'm'en remettrais?

    Et puis, elle laisse s'échapper un soupir, avant de déposer un baiser sur son front. Dans le fond, elles ont toutes les deux raisons alors...

    On aura pas toujours le choix...Mais...Si je peux, j'essayerais.

    Et puis, son bras et sa prothèse en bandages viennent enlacer sa princesse, tout doucement.

    Promets-moi juste de d'abord penser à toi. D'accord?.

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      Le silence de son amour rend la brunette nerveuse. Est-ce qu’elle a dit quelque chose de mal ? En vrai, elle a simplement parlé avec son coeur. Judith, elle l’aime, elle l’adore, elle veut simplement qu’elle ne fasse pas quelque chose qu’elle regrette… Ou bien un truc illégal qui l’enfermerait pendant d’innombrables années.

      La réponse vient finalement et Rosie se fige. Un meurtrier recherché ? Oh merde. Une vague lui passe au travers du corps et elle déglutit, regardant ses mains sur ses cuisses. Rosie continue de l’écouter et hoche la tête, tout doucement, quand elle lui demande de lui promettre de penser à elle avant tout. Le baiser sur son front, son bras autour d’elle, la jeune femme se remet à rougir. Lentement, elle redevient beaucoup plus confortable, se rappelant que Judith, elle reste sa belle, sa douce, son ange-gardien. Et même si elle avait été violente, au moins, elle avait dit qu’elle ferait attention.

        « O-oui, d’accord. »


      La requine se blottit dans les bras de Jud’, laissant un grand soupir de soulagement sortir de ses narines. Une de ses mains se pose sur son propre ventre endoloris et l’autre, sur la cuisse de son amour. Elle tourne doucement sa tête vers celle de Juju, y déposant ses lèvres avec douceur et amour.

        « Je t-t’aime tellement. »


      Et elle continuera de l’aimer, peu importe. Elle continuera de l’avoir dans son coeur, dans ses pensées, dans sa vie, tant et aussi longtemps que la mate le voudrait. Après ce baiser qu’elle brise à contre-coeur, lentement, Rosie pose sa tête sur l’épaule de Judith, encore une fois. Elle était fatiguée. Vraiment fatiguée. Peut-être qu’elle pourrait faire une sieste dans la journée. Elles avaient le temps d’y penser. Même si Jud’ devait sûrement retourner travailler…

      Beaucoup plus paisible qu’à la fin de la soirée d’avant, Rosie sourit, ferme les yeux et profite de ce moment calme avec sa belle. C’est une soirée qu’elle allait probablement oublier d’ici les prochains jours, comme une des nombreuses fois ou elle avait été intimidée (ou plus) pour son apparence, pendant sa vie. Toujours les yeux fermés, Rosie se met à parler d’une petite voix douce, fatiguée, presque murmurant.

        « Tu n’oublieras pas d’aller faire soigner ta blessure ? »


      Sacrée Rosie, même comme ça, elle ne peut s’empêcher de penser à sa belle avant tout.

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