>> Les petits poissons dans l'eau
Pas la meilleure idée du siècle
C'était, en soi, une bien mauvaise idée.
J'aurais dû le voir venir, mais j'étais curieuse. Lorsque l'on m'avait parlé de la cave aux cristaux, je m'étais dit qu'au delà du fait que cela devait attirer moult voyageurs aux poches trop garnies, il pouvait être intéressant d'y jeter un œil ou de tenter d'aller explorer les zones les moins visitées. Que ce soit pour y trouver quelques trésors ou juste... Pour voir. Oui, c'est ça. Juste pour voir. Et peut-être, éventuellement, parce que j'en ai envie et que l'environnement d'Yggdrasil en général soulève quelques interrogations chez moi.
Mes mots se terminent dans un echo alors que j'inspecte les grands murs de pierres. Les reflets des cristaux dans l'eau sont assez jolis, je ne peux pas dire, même si je n'ai pas d'adoration particulière sur l'esthétisme. Mais ce n'est pas vraiment ce qui m'intéresse sur le moment, pour être parfaitement honnête : car le silence qui m'accompagne depuis quelques instants ne me dit rien qui vaille. Je n'entends même pas une respiration ou une vibration, et si mes oreilles gigotent dans l'espoir d'entendre un quelconque autre son, cela ne donne aucun résultat. Je n'ai même pas besoin de me retourner pour deviner ce qui s'est passé.
Je termine dans un juron particulièrement vulgaire et frustré, les traits tirés dans une expression agacé et coléreuse. Cette sale fouine d'Adélard m'avait vendu un passage discret et quasiment inexploré ; et même si la promesse pouvait être suspicieuse en soi, j'avais suffisamment fait affaire avec lui pour me dire que les chances étaient moindres, et qu'au pire des cas, je pourrais toujours lui faire sa fête à la sortie.
Enfin, ça, c'était la théorie. Car en me retournant et en jetant de grands coups d'oeil autour de moi, je n'en suis plus si sûre. Mes oreilles, qui me permettent pourtant toujours d'avoir une idée de ce qui m'entoure, ont bien du mal à me permettre de distinguer des sons précis : le bruit de l'eau est trop fort pour que le reste puisse passer au travers. Mon nez se retrousse un peu quand je renifle et cherche un indice odorant quelconque : mais seule l'odeur du sel et, éventuellement, celle du poisson me remonte aux narines. Ma queue bat nerveusement l'air. Un nœud désagréable se forme dans mon ventre et je me retrouve à tourner de la tête de manière nerveuse, cherchant le chemin par lequel j'étais arrivée tout à l'heure. Une fois que je l'ai trouvé, je retourne sur mes pas, mais m'arrête d'un coup net au bout d'un moment.
Je jure. Le chemin se termine en une étendue d'eau qui n'était pas là lorsque j'étais arrivée : il faut dire que nous avons marché un bon moment. La marée, entre temps, a pu remonter. Mais je ne me préoccupe déjà plus de ça : car mes jambes, bien malgré moi, se mettent à trembler quand je comprends qu'il faudrait que je plonge dans l'eau pour quitter les lieux, si je ne trouve pas d'autre chemin. J'aurais pu éventuellement attendre le lendemain, mais... Vu la vitesse à laquelle l'eau est montée, si elle continuait de le faire...
Oh merde. Merde. Merde.
Des frissons de malaise remontent le long de ma colonne vertébrale. Je ne sais pas nager. Si je plonge là-dedans et que je n'ai plus pied, je vais me noyer à coup sûr. Et si je reste là, l'eau pourrait bien venir d'elle-même me chercher. Je pourrais presque sentir ma température descendre d'un coup, et le creux qui pèse d'un coup dans mes tripes n'a rien de rassurant.
Je commence même à balbutier, les oreilles baissées et la queue enroulée autour de ma jambe, comme pour tenter de me rassurer inconsciemment. Mais quelle idée de... Pourquoi est-ce que je suis venue ici, en plus ? Juste pour des questions à la noix ?!
J'aurais dû le voir venir, mais j'étais curieuse. Lorsque l'on m'avait parlé de la cave aux cristaux, je m'étais dit qu'au delà du fait que cela devait attirer moult voyageurs aux poches trop garnies, il pouvait être intéressant d'y jeter un œil ou de tenter d'aller explorer les zones les moins visitées. Que ce soit pour y trouver quelques trésors ou juste... Pour voir. Oui, c'est ça. Juste pour voir. Et peut-être, éventuellement, parce que j'en ai envie et que l'environnement d'Yggdrasil en général soulève quelques interrogations chez moi.
« Hé, Adélard, t'es sûr de ton - »
Mes mots se terminent dans un echo alors que j'inspecte les grands murs de pierres. Les reflets des cristaux dans l'eau sont assez jolis, je ne peux pas dire, même si je n'ai pas d'adoration particulière sur l'esthétisme. Mais ce n'est pas vraiment ce qui m'intéresse sur le moment, pour être parfaitement honnête : car le silence qui m'accompagne depuis quelques instants ne me dit rien qui vaille. Je n'entends même pas une respiration ou une vibration, et si mes oreilles gigotent dans l'espoir d'entendre un quelconque autre son, cela ne donne aucun résultat. Je n'ai même pas besoin de me retourner pour deviner ce qui s'est passé.
« Espèce de sale petit... »
Je termine dans un juron particulièrement vulgaire et frustré, les traits tirés dans une expression agacé et coléreuse. Cette sale fouine d'Adélard m'avait vendu un passage discret et quasiment inexploré ; et même si la promesse pouvait être suspicieuse en soi, j'avais suffisamment fait affaire avec lui pour me dire que les chances étaient moindres, et qu'au pire des cas, je pourrais toujours lui faire sa fête à la sortie.
Enfin, ça, c'était la théorie. Car en me retournant et en jetant de grands coups d'oeil autour de moi, je n'en suis plus si sûre. Mes oreilles, qui me permettent pourtant toujours d'avoir une idée de ce qui m'entoure, ont bien du mal à me permettre de distinguer des sons précis : le bruit de l'eau est trop fort pour que le reste puisse passer au travers. Mon nez se retrousse un peu quand je renifle et cherche un indice odorant quelconque : mais seule l'odeur du sel et, éventuellement, celle du poisson me remonte aux narines. Ma queue bat nerveusement l'air. Un nœud désagréable se forme dans mon ventre et je me retrouve à tourner de la tête de manière nerveuse, cherchant le chemin par lequel j'étais arrivée tout à l'heure. Une fois que je l'ai trouvé, je retourne sur mes pas, mais m'arrête d'un coup net au bout d'un moment.
« Oh mais merde -... ! »
Je jure. Le chemin se termine en une étendue d'eau qui n'était pas là lorsque j'étais arrivée : il faut dire que nous avons marché un bon moment. La marée, entre temps, a pu remonter. Mais je ne me préoccupe déjà plus de ça : car mes jambes, bien malgré moi, se mettent à trembler quand je comprends qu'il faudrait que je plonge dans l'eau pour quitter les lieux, si je ne trouve pas d'autre chemin. J'aurais pu éventuellement attendre le lendemain, mais... Vu la vitesse à laquelle l'eau est montée, si elle continuait de le faire...
Oh merde. Merde. Merde.
Des frissons de malaise remontent le long de ma colonne vertébrale. Je ne sais pas nager. Si je plonge là-dedans et que je n'ai plus pied, je vais me noyer à coup sûr. Et si je reste là, l'eau pourrait bien venir d'elle-même me chercher. Je pourrais presque sentir ma température descendre d'un coup, et le creux qui pèse d'un coup dans mes tripes n'a rien de rassurant.
« … Hé ? Hé, y'a quelqu'un ? Sérieux... ? »
Je commence même à balbutier, les oreilles baissées et la queue enroulée autour de ma jambe, comme pour tenter de me rassurer inconsciemment. Mais quelle idée de... Pourquoi est-ce que je suis venue ici, en plus ? Juste pour des questions à la noix ?!
avec Howl Septembre 1001 |