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  • Pour rencontrer des gens, rentrez-leur dedans {Judith - Rosemarie} - Page 2
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
    Forum Fantasy
    Avatars illustrés
    Pas de minimum de lignes

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    Judith fixe Rosie, inquiète et appréhendant la réponse. La brune, elle a du mal à trouver les mots elle aussi. Peut-être que Jud' en demande trop... C'est son métier après tout, elle n'a pas à lui imposer des caprices. Difficile à dire laquelle des deux émane le plus d'anxiété dans le regard. Les yeux cuivrés de Judith s'ouvrent de plus en plus, son coeur qui bat plus fort à mesure que Rosie justifie les mesures pour les membres blessés.

    ...

    Et le silence entre les deux.


    "On pourrait faire ça". De suite, Judith expire profondément, soulagée. Ses yeux la fixent avant de se baisser et, maladroitement, hocher la tête, triste et peu convaincue. Elle se sent coupable d'imposer ça à Rosie. Elle a l'air de la chambouler, lui mettre la pression. La métisse entre-ouvre les lèvres, hésitant à sortir les mots. Et puis, dans un murmure...

    M-merci... Un merci égoïste.

    Elle baisse la tête, fuyant le regard de la requin. Bon, il va falloir qu'elle...bah, l'aide, pour les mesures. Elle est trop couverte pour ça alors bon... Hésitante, pour une fois, sa main va jusqu'à son manteau, et le retire. Se révèle alors la tenue de Judith et sa silhouette. Une chemise simple, assez courte aux manches retroussés; sa poitrine resserrée par les bandages en dessous. Quelque-part, ça l'arrange, elle qui a du mal avec ses formes. Un pantalon court, manches larges mais retroussés jusqu'au dessus des genoux. Son corps affiche des muscles légèrement visibles et des pieds nus, habitués à l'effort physique. Mais le plus flagrant dans l'histoire, ce sont les bandages. Rosie, elle pouvait bien voir qu'ils allaient de sa jambe jusqu'au coup en passant par le bras. La chemise est assez courte pour que, en théorie, on puisse voir le ventre, s'il n'était pas lui aussi couvert par les bandages. A bien y penser, c'est limite si Judith n'était pas majoritairement recouverte de bandages plutôt que de sa propre peau.

    La mate reste tête baissée, laissant Rosie venir jusqu'à elle, commencer à faire les mesures. Même alors que l'animorphe se tient à coté d'elle, à toucher son bras et sa jambe, Judith reste figée, le regard droit dans le vide. Alors que Rosie commence son oeuvre, la métisse se permet de mettre les choses très vite au clair.


    T-t-tout le bras, t-out-te la j-je-jambe. En déglutissant, par peur du ressenti de Rosie.

    Et maintenant un silence, gênant, qui instaure le malaise. Non non, elle ne peut pas laisser la situation en plan comme ça. Il faut qu'elle brise le silence, sinon elle va inquiéter Rosie plus que "nécessaire". Ses yeux font des va et vient vers l'hybride, hésitante.

    Je... P-p-pardon. ... Une inspiration profonde, son oeil gauche commençant à partir en vrille.

    .J-je...je vo-je voulais pas...t'an-t'anga-t'angois-sser, avec ç-ça. Son poing couvert de bandages se serre. Elle a honte de faire subir ça à Rosie. Comme si avoir pourri la journée d'Iris n'avait pas suffit. Des fois tu sers vraiment à rien Judith, c'est ce que tu te dis.

    C'est j-c'est j-juste...

    Et puis, finalement, sa tête se tourne vers Rosie, inquiète, encore. Elle aimerait rassurer, faire la conversation mais, elle non plus ne trouve pas les mots.

    ...T-tu te fais j-juger? P-pour ton visage?

    ...Ok c'est pas mal rentre-dedans ça Judith. Mais si ça peut empêcher les pensées de Rosie de se fixer sur ses blessures à elle, soit.

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      Rosemarie hoche la tête doucement, se sentant nerveuse. Elle n’a aucune raison, aucune idée de pourquoi elle est nerveuse. Elle devrait être capable de faire la même chose avec son bras et sa jambe valide, non ? Et alors qu’elle commence à se faire une gymnastique mentale pour savoir quoi faire plus tard, Rosie remarque que Judith avait enlevé sa cape. Et la première chose qu’elle remarque, c’est à quel point Judith est enroulée dans des bandages. Toute sa jambe, son corps, son bras… Rosie déglutit, ne pouvant s’empêcher de regarder. Mais elle se rappelle ce que ça lui faisait quand les gens faisaient ça avec son visage et la brunette détourne le regard.

      Après une longue expiration silencieuse, la requine s’avance vers Judith pour faire son travail. Elle fait son bras en premier, se concentrant sur sa tâche (et pas le fait qu’elles étaient très proches) le cœur battant plus fort. Elle lui dit que c’est tout son bras et toute sa jambe…. Rosie ne peut s’empêcher d’imaginer à quel point ces blessures étaient douloureuses. Et… Est-ce qu’elles faisait vraiment son corps entier ? L’animorphe aquatique s’imaginait tout un tas de trucs, mais elle reste silencieuse pour se concentrer.

      Mais Judith s’excuse et Rosie s’arrête un instant pour la rega—oh leur visage est vraiment proche pendant une seconde. Les joues de la belle brune s’enflamment encore une fois alors qu’elle fuit son regard.

        « N-non bien sûr, je comprends… Je comprends p-p-parfaitement. »


      En vrai, elle comprenait. Même si ces blessures ne dataient pas de sa naissance, c’était surement une situation similaire avec… Le visage de Rosie. Elle le détestait, en avait honte. Même son corps entier, en vrai.

      Elle se détestait au plus haut point.

      Et puis Rosie fini de mesurer la jambe et se relève pour aller écrire immédiatement les chiffres dans son carnet avant de les oublier. Et elle avait bien fait de le faire, parce que la question de Judith pris un peu la requine par surprise. Celle-ci se retourne, la regardant dans les yeux, son regard devenant plus… Mélancolique. Ses yeux reviennent dans son cahier qu’elle ferme très lentement. Elle hoche la tête, la gorge serrée.

        « Tous les jours. »


      Elle reste comme ça, quelques secondes, sentant les larmes monter à ses yeux. Non, fallait pas pleurer. Pas encore. Pas une autre fois. Elle se retourne vers Judith et lui sourit. Elle sourit même si une larme lui coule sur la pommette et se mêle à ses dents rapidement.

        « M-mais c’est pas grave. P-parce que l’imp-portant c’est… Q-quand je r-rencontre des personnes comme… C-comme toi qui voient au-dela de mon visage affre… D-différent. »


      C’était ce que sa mère lui répétait souvent. Que ceux qui la jugeaient simplement pour son apparence ne méritaient pas son attention, mais c’était difficile quand même.

      Ah merde et voilà que les larmes continuaient à couler. Avec ses bras, Rosie essuie ses yeux, rapidement.

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    Tout va "presque bien" le temps que Rosie mesure le bras. La sensation de la peau caoutchouteuse de Rosie, c'est très déconcertant. Mais vient sa jambe et là, Judith sent le coeur battre s'emballer un peu, ses joues rougir. Mais ça ne la distrait pas de l'essentiel, de sa question à la be-à la brune. Elle s'éloigne, physiquement et mentalement avec le carnet. Sa question fait mal, elle s'en doutait. Seulement...Voir Rosie réagir avec tel calme résigné... Un pincement au coeur et puis un petit choc dans le corps en entendant la réponse. Tu aurais dû t'y attendre Judith. Tu as juste réveillé de mauvais souvenirs à la petite, parce que oui, tu as trouvé plus petite que toi, plus fragile. Ça se voit, c'est évident. Judith la regarde droit dans les yeux, Rosie lui sourit mais ce n'est pas un sourire qu'elle rends. Elle sait ce que ça veut dire, ça ne lui plait pas, ça l'inquiète, l'attriste. Toutes les deux l'ont cet air mélancolique. Il n'y a que la requin pour réussir à esquisser le sourire.

    La gorge de Judith se serre, elle sent ses yeux s'irriter en l'écoutant, des yeux qu'elle baisse, fuyant Rosie. Ça lui fait mal, d'entendre le début du mot "affreux". Elle pensait d'elle comme ça alors... C'est ce qu'on lui apprise malgré elle. La métisse se mords l'intérieur des lèvres. Elle veut parler positif Rosie et fait plus d'efforts que n'en fait Judith. Bah oui, toi Jud' tu ne fais que rester dans le négatif, regarde ce que t'as faite à Iris. Tu fais juste tout ruiner depuis que t'es revenue. Tu servais à rien vivante, t'es pas plus utile mor-

    Judith se lève sèchement pour rejoindre Rosie aussi vite qu'elle peut. Pas de mot, rien. Juste elle qui s'approche et enlace Rosie. Ses bras serrent fort, très fort, la garder aussi proche qu'elle peut. De sa main, elle l'incite à laisser reposer sa tête sur son épaule. Pour une fois que c'est elle la plus grande, autant en profiter.  De son autre main, elle frotte le dos. Elle aussi commence à avoir les yeux humides, sans que les larmes ne coulent. Il faut qu'elle tienne debout, solide, pour elle. La mate laisse juste sortir un "chhhhh" pour essayer de la réconforter, la calmer. Rien que ne l'empêche de déglutir de son coté mais rien que ne l'empêche non plus de prendre la parole.

    C-ca v-ça va aller, ç-ça va aller...

    Mais elle peut pas juste dire ça bêtement, surtout la voix enrouée. Il faut qu'elle se force, Rosie en a besoin, elle le sent.

    M-maman éta-était an-anini-animorphe aussi. Ar-arai-araignée, mon pe-pe-p-petit frère aus-ss-aussi. C-c-c-certains les v-vov-voyaient c-comme des b-beb-bêtes de foire.

    Elle rebaisse les yeux, envahie par de mauvais souvenirs, mais aussi des bons.

    C-c'éta-c'était pas fa-facile. A-ani-animorphe et m-moi b-beb-bègue. Il y av-ava-avait j-juste p-p-papa et ma g-g-r-grande soeur de n-de nono-normal.

    Normal c'est un grand mot, tu le sais Judith. Elle hausse les épaules, légèrement.

    C-c'est pas b-b-beau, pas m-m-moche. C-c'est j-juste...com-comme ça.

    Elle hésite, le coeur qui bat fort. Elle ne sait pas pourquoi elle va sur cette lancée. La dernière fois qu'elle a parlé d'elle, ça a créé un quiproquo bien trop gênant avec Iris... Mais bon, ça ne va pas l'arrêter. Judith pose ses mains sur les joues couvertes de dents de Rosie, l'éloigne de son épaule et...et bah la regarde, un peu bêtement, yeux dans les yeux.

    Rosie...T-tu, tu es-j-t-tu es j-jo-jojo-tu es j-...j o l i e. An-animorphe ou p-p-pas, ça chec-change rien. Judith arrive même à sourire, pour de vrai cette fois.


    ...Et comme avec Iris avant, elle se rends compte de ce que ça peut insinuer... Les yeux s'écarquillent et les joues deviennent rouges. Oh non pas encore détruire une amitié qui se forme à peine... Judith retire ses mains, se grattant le nez extrêmement gênée, son oeil gauche tremblant.

    En-enfi-enfin je --j-v-pas dans ce-pas-jus-n-no-dans ce se-pas da-p-d-s-p-....

    Pourquoi il faut toujours que sa nature bègue prenne le dessus au pire moment? Pourquoi il faut toujours qu'une phrase prenne involontairement une tournure ambigu? Pourquoi ça tombe toujours sur elle...Pourquoi cette fois il n'y a pas de poulet à manger pour fuir?

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      Alors que Rosie essuie ses larmes, elle n’entend pas la métisse se lever et marcher vers elle, ce qui la fait sursauter un peu quand elle se rend compte que Judith l’enlaçait. Mais cette surprise se transforme rapidement en bonheur d’avoir de la chaleur humaine, un contact physique contre elle. Rosemarie était plus petite que Judith alors elle se sentait… comme protégée, dans ses bras. Même si la requine venait tout juste de rencontrer Judith celle-ci lui avait déjà montré beaucoup plus de décence humaine que beaucoup d’autres personnes dans les dernières…. Années.

      Et Rosie ne peut s’empêcher. Ce contact humain, quelque chose qu’elle n’avait presque plus depuis que sa mère était morte, fut ce qui la fit déborder. Elle se met à pleurer, silencieusement, contre Judith. Ses mains dans son dos, elle tremble légèrement en l’écoutant parler.

      Elle lui parlait de sa propre mère… Une animorphe araignée, ça devait être très impressionnant à voir. Quoique c’est ce que les gens devaient se dire d’elle, quand on leur apprenait qu’elle avait du requin dans le sang. Une bête de foire… Oui, elle s’était souvent sentie comme ça aussi.

      Rosie l’écoute encore, yeux fermés, visage caché dans son épaule, avant de sentir les mains de Judith se poser sur ses joues pour pouvoir regarder son visage. Les grands yeux dorés et mouillés de Rosie s’agrandissent, alors qu’elle la regarde droit dans les yeux. Est-ce qu’elle… Est-ce qu’elle allait l’embrasser ?! Oh Oros tout puissant, ça allait être ça son premier baiser ?! La scène se déroule automatiquement dans la tête de la brunette, mais non, ça devait être autre chose… Non ? Mais quand elle lui dit qu’elle est jolie, c’est son visage au complet qui s’enflamme. Et avec son visage dans ses mains comme ça, Rosie pensait de plus en plus qu’elle allait l’embrasser.

      En vrai elle n’aurait pas dit non….. Euh, attends, non, c’est trop tôt un peu, non ?

      Quand Judith lâche son visage, Rosie cligne des yeux quelques fois, frottant légèrement ses pommettes du bout des doigts. Elle se fait du vent avec son autre main, ayant soudainement extrêmement chaud. Et puis la belle blonde balbutie quelque chose que Rosie ne comprend pas, mais elle a l’air gênée à son tour et….

      Après quelques secondes à la regarder, la requine l’enlace à son tour et la serre fort contre elle, cette fois. Avec quelques mots et un simple calin, Judith avait vraiment réussi à lui remonter le moral.

        « M-m-merci Jud-dith…. Tu… Tu es t-très jolie toi aussi, je…. M-même avec tes blessures. Ç-ça n’enlève r-rien à ta b-beaut-té intérieure e-et extérieure. »


      Woah c’était cheesy tout ça en vrai. Si Rosie avait regardé son amie dans les yeux en lui disant ça, elle serait morte de timidité. Mais elle le pensait vraiment. Rosemarie s’en foutait si elle était écorchée des pieds à la tête, jamais elle ne jugerait quelqu’un pour ses apparences. Elle l’avait beaucoup trop vécu et savait terriblement comme c’était… Blessant.

      Rosie se retire, le visage encore très rouge, et replace une mèche de cheveux derrière son oreille en fuyant le regard de la blonde. Mais la brunette fronce les sourcils et plante son regard dans celui de la métisse. Un regard motivé, un regard plein de détermination.

        « E-et avec ce que je v-vais te faire, je… Tu vas pouvoir te sentir b-belle, toi aussi. »




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    Oui non, non non, tu t'es encore plantée Judith. Encore pire qu'avec Iris. Au moins avec la blonde, tu avais tenté d'être drôle, là tu as directement fait un compliment sur le physique avec de l'émotion dedans. Si ça c'est pas quiproquo hein... Enfin non, enfin si, enfin c'est co-

    Souffle coupée, presque un petit cri de sursaut quand une fille-requin vient la prendre dans les bras. Alors là, Judith ne comprends r i e n. Plantée là, statique, yeux écarquillés et le visage qui passe du rouge à l'encore plus rouge. Là c'est un peu la panique et la confusion à bord. Son cerveau gueulant "qu'est-ce qu'il se passe?!" à l'équipage dans son corps. Non parce que si son corps est un navire, il tangue pas mal sans savoir où il navigue. Grosse bouffée de chaleur d'un coup aussi. Non sérieusement, elle ne comprends pas ce qu'il se passe, erreur 404 Judith not found. Mais vient Rosie qui prends la parole. Le choc sur le visage de la métisse qui se dissipe. Elle sent un espèce de truc, dans le ventre, dans le coeur aussi. C'est bizarre mais c'est...bien?

    Les lèvres de la métisse remuent sans savoir quoi exprimer. C'est tellement juste, étrange. Un petit regard triste mais, au bout du compte, qui sourit, vraiment cette fois. Elle ne s'attendait vraiment pas à voir Rosie prendre des devants et juste, faire ça. C'est tellement niais ce qu'elle vient de lui dire mais, ça la touche sincèrement. Un baume au coeur, comme avec Iris, sans le gros malaise qui est venu quelques temps après. Ses mains hésitent longuement avant de commencer à enlacer elle aussi Rosie...ou pas. Cette dernière qui vient de se retirer juste au dernier moment. Et voilà les deux, à fuir le regard l'une l'autre en se replaçant toute les deux une mèche de cheveux, nerveuses, en synchro.

    A peine la mate relève-t-elle la tête que ses yeux fixent ceux de la requin. Rosie a soudainement de la détermination à revendre jusque dans le regard. Judith, elle, est un peu heh, yeux qui clignent, bouche bée. C'est marrant cette inversion constante des rôles. Ses yeux s'écarquillent en entendant "avec ce que je vais te faire-" ...Et se relâchent avec la suite de la phrase. Fiou, elle a eu sacrément peur sur le coup. Enfin pas q-Oui oui non les manches ! Judith se met à rire en se grattant nerveusement le nez avant d'hocher la tête.

    J-je te-je te fais co-conf-fifi-confiance.

    Et elle la regarde, un peu bêtement avant de se reprendre dans un petit sursaut.

    H-ah o-oui les me-meme-mesures ! En repartant s'asseoir tout en se réajustant les cheveux, vraiment nerveuse.

    Ses yeux de cuivres vont ici et là, jetant de temps en temps un oeil à Rosie avant de se tourner vers la robe de tout à l'heure. ...Elle n'est pas prête de bien s'habiller, surtout avec sa condition. Ce serait naïf de penser ça. Et puis Klaus ne va pas emmener son invocation dans des soirées mondaines pas vraies? Ce serait ridicule et totalement pas propre à l-ok non ce serait totalement son genre.

    R-r-...Rosie? Dit-elle en déglutissant. Allez, en plus ça va faire encore plus plaisir à la requin si tu lui demande.

    C-c-c'est...C'est com-combien la robe?

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      La confiance… Sa mère avait confiance en elle, terriblement confiance. Elle la laissait prendre le magasin en main quand elle était malade, elle la laissait l’aider tout le temps. Et maintenant, c’était Judith qui avait confiance en elle, pour qu’elle la rende jolie. Pas qu’elle avait besoin de Rosemarie pour avoir l’air jolie, la belle blonde, mais bon… Elle pouvait l’aider avec des vêtements. Rosie hoche la tête, finissant de prendre les mesures qu’elle avait de besoin. Elle retourne plonger son nez dans son carnet pour écrire les derniers chiffres.

      Concentrée, elle fronce les sourcils en effaçant un truc qui n’avait pas à être là. Et puis la voix de la métisse la tire de ses pensées. Elle l’appelle.

        « O-oui ? »


      La requine lève les yeux et se posent sur la robe qui avait semblé attirer grandement sa nouvelle amie. Un sourire chaleureux s’étire sur les lèvres de la brunette. C’était vraiment mignon. Elle lui demande combien elle coute….

        « E-euh… »


      Rosie se sentait presque mal de la faire payer. Elle l’avait quand même poussée en bas des escaliers, alors elle devait lui donner quelque chose !.... Oui, la manche, mais bon, la jeune femme se sentait encore mal. Elle s’approche de Judith, pommettes rosées.

        « Si… Si tu la veux, je te l’offre. P-pour notre…. »


      Rosie baisse les yeux, quelques instants, se sentant gênée et embarrassée de dire ce qu’elle allait dire. Mais elle prend son courage à deux mains et attrape doucement la main valide de la foncée.

        « Pour notre nouvelle amitié! »


      Un petit rire gêné sort des lèvres de la requine qui rougit. Ce n’était pas une grande perte, cette robe. Pas qu’elle n’y avait pas mis l’effort, ni l’amour, ni la sueur, mais parce qu’elle gagnait quelque chose de beaucoup plus précieux à ses yeux : une amie. Une amie qui était très jolie, en plus. Et de la voir porter cette robe, c’était un paiement déjà en soi.



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    Judith se tourne vers Rosie, la fixant, un peu stressée. Pourquoi elle prends autant de temps à répondre? Elle la voit s'approcher, hésitante. Elle aurait peut-être pas dû, hum, bah elle sait pas en fait. Elle angoisse juste pour rien. Pourtant celle à fleur de peau ici c'est Rosie. Pourquoi elle a les joues roses? Oh non ça y est c'est la boule au ventre. Judith commence à transpirer, ses yeux fuyant ici et là. Faites qu'il n'y ait pas d- Oh non prends pas la ma-

    ...

    Ooooh. Oui, oui oui ! Ah non mais oui ! Pourquoi elle s'attendait à autre chose Judith? Elle est soulagée d'un coup. Un énorme sourire radieux vient se dessiner sur le visage de Judith, ses yeux qui luisent d'une lueur dorée l'espace d'une seconde. Alors oui elle a déjà Iris en amie, et une amie qu'elle apprécie beaucoup. C'est juste que Rosie a l'air de revenir de tellement loin, que la voir contente comme ça, ça créé l'euphorie. Par réflexe, Judith se met à glousser avant de prendre Rosie dans les bras.

    M-merci merci merci ! En serrant très fort, presque trop fort. C'est que Judith a plus de muscles que la moyenne.

    Et maintenant elle mets ses mains dans celles de Rosie et, sur le coup de la joie, se met à sautiller un peu, comme une gamine toute contente. Et puis, elle s'en va récupérer la robe.

    T-tu ver-tu verras, q-quand j'-j'aurais les m-manches, je f-je ferais en s-en sorte d'être a-au mi-au mieux ! Je f-je fer-ferais en sorte que t-t-t-ta robe en vaille la ch-chacha-chandelle ! Dit-elle en récupérant la robe, la pliant le plus soigneusement possible avant de partir récupérer son manteau, aller en direction de la porte, donner un bisou sur la pomette de Rosie (oui) et partir par la porte d'entrée.

    ...


    Tout ça pour revenir quelques secondes après, toute précipitée, et un peu rouge.

    J-PARDON ! J'ai p-j'ai pas p-pensé à l'a-à l'argent-

    Elle trottine de nouveau, dépose la robe quelque-part, enfile son manteau convenablement et sort d'une poche une bourse.

    J-je te -je te dois co-co-combien? Pour les m-m-manches?

    Et ses yeux fuient dans tous les sens. Son esprit vient se rappeler son égarement un peu égoïste. Vite qu'elle se rattrape, regardant Rosie droit dans les yeux.

    E-et -et et-Et pr-promis. T-toi au-toi aussi on t-on te rendra b- Non pas dit comme ça Judith. Te fera t-toute belle ! Mieux, et avec le sourire à pleine dents.

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      La réaction de la belle blonde impressionne Rosie. Elle ne pensait pas que cette robe allait la rendre aussi heureuse. Pour Rosie, ce n’était qu’une robe mais peut-être que Judith y voyait quelque chose de plus… Précieux. Une image des bandages qui couvrent presque l’entièreté du corps de son amie lui revient en tête. Hm…

      Rosie n’a même pas le temps de rendre le calin à Judith que cette dernière s’était retirée. Mais avant de faire ça, elle l’avait presque écrasée. En vrai, elle avait des muscles, hein ? C’était impressionnant, elle n’avait pas vraiment l’air d’une femme très forte physiquement, à première vue.

      Ses yeux s’ouvrent grand et elle ne peut s’empêcher de rire et de sourire alors que Judith sautille sur place, clairement très excitée par cette nouvelle robe. À la voir, elle était terriblement mignonne et Rosie voulait juste lui redonner un gros calin. Elle voulait passer du temps avec elle, mais savait qu’elle ne ferait que la déranger. Peut-être une autre journée ? En réponse à sa grande excitation, Rosemarie ne fait que rire, gênée, mais heureuse.

        « J-j-je n’en doute pas du t-tout, Judith. »


      Mais la suite des choses fit presque sauter un battement de cœur à la requine. Judith venait tout juste de lui donner un bisou sur la joue. Sur la pommette en fait, parce que bon, la joue elle était euh… Occupée par des dents. Bref, reste que… Là, en ce moment, Rosie avait le visage complètement rouge. La main sur sa joue, elle avait soudainement très chaud. Terriblement chaud. Elle ne remarque même pas que la belle blonde s’était éloignée.

      Son cœur battait terriblement fort, après ce petit bisou. Elle qui n’avait jamais reçu une telle marque d’affection d’autre personne que sa mère… Est-ce qu’elle pouvait considérer ça son premier baiser ? Non, mais… Presque. Le bout de ses doigts touchent là ou Judith avait posé ses lèvres, alors que celle-ci revient vers elle. Elle l’entend, mais ne l’écoute pas. Son battement de cœur résonne dans ses oreilles. Son regard doré se lève vers le sien alors qu’elle lui parle d’argent. Argent ? Pourquoi de l’argent ?

        « H-huh ? »


      Et puis elle lui qu’elle la rendra belle, elle aussi. Son cœur s’emballe encore une fois, elle s’imagine se jeter sur Judith pour l’embrasser furieusement, elle veut sentir ses lèvres contre les siennes et c’est tout ce qu’elle pense alors qu’elle la regarde, les grands yeux ouverts, le visage rouge et…..

      Et elle revient à la réalité. Rosie cligne des yeux, quelques fois, retrouvant sa concentration et ses moyens.

        « E-euh… Pardon j-j’ai…. »


      Combien elle lui devait ? Hm… Rosie sort son cahier de notes et regarde ses chiffres, ses calculs. Peut-être qu’elle ne mentionnerait pas ça… Euh… C’est quoi qu’elle faisait, déjà? Ah oui, un prix, un prix… Rosie lui donne alors un prix qui serait, déjà, très modeste, mais qu’elle coupe de moitié. Elle se sentait encore mal pour l’avoir bousculée dans les ruelles, alors bon…

        « A-alors v-v-voilà… »



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    Allez savoir si c'est l'excitation, l'émotion, l'empressement ou les trois à la fois mais; elle ne fait que pencher la tête, confuse de la réaction de Rosie. Enfin...la réaction ET l'absence de réaction de Rosie. C'est très paradoxal. Sur le coup, la requin a eu de la chance que Judith n'ait absolument pas calculé quoique soit. Et d'un coup, Rosie qui sursaute prête, comme le ferait la métisse si on l'aurait sortie de sa bulle. C'est de nouveau un échange de regard...vraiment ambigu. Les yeux de Judith qui commencent à s'enfuir dans une direction puis une autre, ne sachant pas trop où se placer. Ses pommettes commencent un peu à devenir roses à nouveau. Rosie qui prends la parole et là, c'est au tour de Judith de sursauter, sortie de ses pensées. Quelles pensées? Et bien...bonne question en fait... La métisse qui commence un peu à secouer la main, pour rassurer.

    N-nan c'es-c'est p-pas gr-

    La requin n'écoute pas, trop occupée à vérifier ses notes...ou autre chose. Son regard à la grise est vraiment étrange. On dirait qu'elle pense à une chose mais sa tête va vers une autre. C'est franchement déstabilisant comme situation. Enfin...C'est que Judith n'a pas l'habitude de faire cet effet l-Oh. C'est quand-même pas elle qui met à mal Rosie si? ...Ok cette fois Judith devient toute rou-

    H-huh? Et voilà qu'on l'extirpe de ses divagations internes, à son tour.

    Judith écarquille les yeux, clignant plusieurs fois avant de comprendre.

    O-oh oui le p-le prix- Qu'elle regarde sans plus attendre. Plus simple de se concentrer là-dessus.

    Hm... La mate fronce les sourcils, l'index posé sur ses propres lèvres, pensive. Elle a été marchande et sa mère se spécialisait dans le même domaine que Rosie. Un travail comme ça, même "modeste", ça vaut clairement plus cher que ça. Est-ce que la grise ne tenterait pas de lui faire un prix d'amie? Oulà, c'est très gentil tout ça mais ça ne marche pas avec Jud'. Qu'elle adore Rosie ou non, les affaires sont les affaires, ni plus, ni moins. D'un coup, la mate se met à sourire, toute candide, comme si rien n'avait eu lieu.

    D'd'd'accord ! Dit-elle en sortant le nombre le double exact du prix proposé par Rosie. Distraite comme elle l'est, elle ne s'en rendra compte que plus tard. Grand bien leur en fasse tiens ~

    Et puis la métisse reprends la robe, la serrant contre elle, toute souriante, sans aucune anxiété. Cependant, elle regarde tout de même les alentours, à la recherche d'une chose à dire. Seulement des choses, il n'y en a pas 36.

    D-du c-co-coup... Elle hausse les épaules, presque nonchalamment. O-on se re-vev-voit qu-aaaa-quand?

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      Heureuse qu’elle ne questionne pas son prix, Rosie sourit et soupire, encore un peu embarrassée par ce qui venait de se passer dans sa propre tête. Elle se disait que si quelqu’un apprenait ce qu’il y avait là-dedans, on la trouverait folle. Ou simplement stupide à s’imaginer des choses comme ça. Timidement, la requine accepte l’argent avec un tout petit ‘merci’. Tout bas, tout doux, tout gêné.

      Rosie range l’argent, rapidement, en reposant son attention sur la belle blonde. Alors… Elle allait partir, hein ? Et puis tout d’un coup, une anxiété s’empare d’elle. Et si elle ne la revoyait jamais ? Et si elle disparaissait, qu’après avoir eu sa robe, c’était fini ?

      Mais heureusement, la métisse se remit à parler et ses mots surprirent la requine. Une surprise qui se transforme en douce chaleur dans son cœur et qui fait sourire la requine d’une oreille à l’autre (littéralement).

        « H-hum…. J’ai…. E-en vrai je suis toujours i-ici et tu peux r-repasser quand tu v-veux ! »


      Elle joue nerveusement avec ses doigts en évitant son regard quelques secondes. Puis ses yeux dorés se plantent dans les siens et ses joues s’enflamment une fois de plus.

        « Je… Je passe toutes mes soirées seules, après 18h, donc e-euh tu peux… Je suis t-toujours libre. »


      Wow ça sonnait beaucoup plus déprimant qu’elle ne l’aurait voulu, mais Rosemarie ne s’en rend même pas compte. Elle sourit, heureuse d’avoir rencontré une vraie amie. Elle a envie de lui donner un câlin, encore, mais se retient. Rosie n’avait jamais vraiment eu d’amitié véritable, alors elle ne savait pas trop comment agir. C’était… Toute une journée, en vrai.

      Rosie conduit alors Judith à la porte de sortie, lui ouvrant en faisant des ‘byebye’ de la main. Elle espérait vraiment la revoir bientôt. Demain ? Après demain ? Fallait pas qu’elle se fasse trop d’espoirs non plus, elle allait être déçue.



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