AccueilAccueil  
  • RechercherRechercher  
  • MembresMembres  
  • GroupesGroupes  
  • S'enregistrerS'enregistrer  
  • ConnexionConnexion  
  • Oh ye I'm dead btw {Judith - Rosemarie}
    Connexion
    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
    Forum Fantasy
    Avatars illustrés
    Pas de minimum de lignes
    Le Deal du moment : -45%
    WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre ...
    Voir le deal
    339 €

    more_horiz
    Le silence assourdissant, un bourdonnement puis viennent des sons qui ne se ressentent pas, comme des fantômes. Des craquements, des écroulements, des crépitements et puis des grondements. Des grondements qui se mêlent à des bruits étouffés, comme des voix. Petit à petit des spectres d'images se forment et se déforment. Des maisons, des murs, des pierres, des visages, son visage... Des flash lumineux, et les voix de plus en plus claires, audibles. Les souvenirs qui lui reviennent jusqu'à un grand flash. Le visage de son petit frère, leur voix, leur dernier instant et la dernière pensée d'une grande soeur qui-

    ISAAC ! -Qui se réveille brutalement.

    Des yeux fous, paniqués, sa respiration bruyant et irrégulière alors que l'invocation se reprends, en sueurs. Quelques secondes le temps de reprendre son souffle. Ses yeux brillant d'une lueur dorée qui inspectent ses mains. La main droite valide qui vient se poser sur celle gauche, toujours couverte par la manche de Rosie. Cette main brûlée prise de spasmes qu'elle tente de contenir. Mais une autre douleur vient la couper dans son élan. Une douleur couplée à des vertiges auquel elle est familière. On dirait la même douleur qu'au jour de l'exécution. Sa main droite se pose lentement sur sa tête et-

    Hmf- Grince des dents en serrant son crâne. Des bandages, pas loupé, elle a encore dû méchamment se cogner le crâne. Grosse douleur vive dont elle n'a pourtant plus la moindre idée de l'origine. Parlant de ça...où est-ce qu'elle est? Mais, alors qu'elle prends petit à petit conscience de son environnement, une silhouette grise détonne de tout le reste.

    rO-Ro-Ros-Rosie? Alors que la lueur dans ses yeux s'éteint.

    more_horiz
      Judith Judith Judith Judith, tout ce qu’elle avait en tête, c’était Judith. Elle s’était fait mal à la tête, avait perdu connaissance et Rosie, elle s’était assurée de l’apporter à l’hopital cette fois. Fallait pas refaire comme la dernière fois, sinon ça allait mal tourner… Surement…. Tout tourne toujours mal quand Rosie est aux alentours, apparemment.

      Bref, la requine s’était dit qu’elle allait attendre que Judith se réveille. Le soigneur lui avait dit qu’elle pouvait aller attendre chez elle et que quelqu’un viendrait la chercher quand elle se réveillerait, mais Rosemarie était trop têtue. Elle voulait reste à ses cotés. Alors c’est ce qu’elle a fait pendant toute la nuit et une bonne partie de la journée, rongée par l’anxiété qui lui disait que peut-être, elle ne se réveillerait jamais.

      Et ça, jamais ne voulait-elle que ça arrive. Déjà que c’était sa meilleure amie, en plus, il y avait…. Rosie avait beaucoup de questions.

      Mais c’est difficile de rester assise sur une chaise longtemps, surtout quand on s’en fait autant. Rosie trouvait le temps horriblement long, mais aussi, tout passait très vite. En ce moment, la grise avait de la difficulté à garder l’œil. Elle avait à peine dormi depuis le buffet et son anxiété pour la blonde la rongeait beaucoup trop. À chaque fois qu’elle s’endormait, elle se réveillait en sursaut sur sa chaise. Des poches s’étaient formées sous ses yeux dorés, fatigués.

      Alors elle était dans un espèce de micro-sommeil quand la matte crie un nom que Rosie ne connaît pas (pas qu’elle a vraiment compris non plus). La requine sursaute, fait même un petit cri de surprise, mais se rue au pied du lit de sa meilleure amie, faisant presque tomber la chaise, les larmes aux yeux.

        « Ju-Judith! O-oh Oros, merci, j’ai tellement eu p-p-peur, qu-quand je t’ai vue…. E-est-ce qu-que ça va ? T-tu as mal ? »


      Rosie prend un verre d’eau fraiche qu’elle avait préparé juste au cas ou Judith se réveillait. Oui, elle le changeait dès que l’eau devenait tiède. Et ça, depuis hier soir. La brunette tend le verre à Judith, mains tremblantes.

        « T-tiens, bois ç-ça… »



    more_horiz
    Oulà, huh, entre le mal de tête et Rosie qui crie avant de se ruer vers elle en pleu-Oh non Rosie est en pleurs ! Mais, pourquoi ? Elle parle, elle parle mais Judith n'a pas grande idée ce qui est entrain de se passer, ou de ce qui c'est passé. La main toujours sur la tête à plisser les yeux et grincer des dents. Son esprit à moitié fragmenté qui tente de comprendre ce que lui dit sa bestah requin. Judith lève légèrement sa main en bandages comme pour tenter de lui dire que ça va. Pas facile de raisonner avec ce mal de crâne. Si c'était son genre, elle aurait pu comparer ça à un lendemain de cuite. Bon visiblement Rosie l'a pas trop calculé vu comment elle lui tends le verre toute tremblante. Allez Jud' faut que tu te reprenne, c'est pas le moment d'être dans les vapes alors que Rosie est sur les nerfs, enfin plus que d'habitude. Lentement sa main en bandages prends le dessus du verre...pour le reposer à coté. La même main qui vient essuyer tout ce qui coule des joues de sa meilleure amie. Pas de sourire cela dit, la mate est un peu trop dans le mal pour ça.

    C-ça v-ça vav-va aller Rosie. T-toi b-obo-bois le verre.

    Un petit soufflement de nez qui finit en rire nasal. Son autre main qui continue de lentement frotter le bandages sur sa tête.

    P-pas la pr-prpr-pep-première fo-oa-fois que je j-m-prends u-un t-tur-turc-truc sur la t-tete-tête.

    Parlant de ça... Ses yeux qui s'ouvrent enfin normalement. Hmmm, elle a moitié des vertiges mais ça a déjà l'air de passer. Sa tête se tourne ici et là, chercher à comprendre où elle est.

    O-on e-on est où? J-je J'ai un tr-trou de mé-mémé-mémoire.

    Son regard qui se repose sur celui de Rosie.

    O-on ététété-on était au bubu-buffet, y avait t-to-toi et...

    Ah, oui.

    Ses yeux qui s'illuminent, de façon assez intense.

    Elle est pas là l'autre? D'un ton extrêmement sec. Vous avez cru elle allait se donner la peine de dire son nom? Après ça? Permettez-moi de briser le quatrième mur à coup d'mdr.

    Cela dit, Judith se souvient de ce que l'autre a dit, mais elle-même à l'inverse... Elle se souvient bien d'avoir couru et d'être rentré dans un...dans un gars. Par contre pourquoi elle se rappelle bien de lui mais pas de la suite?

    more_horiz
      Des yeux inquiets, le cœur battant, Rosie ne fait que regarder sa meilleure amie, se demandant si tout allait bien. Mais elle refuse l’eau, lui dit même qu’elle devrait le boire elle. La requine baisse la tête et prend une petite gorgée, avant de déposer le verre sur la petite table de nuit. Il était vrai qu’elle avait soif. Mais aussi, quelque chose qui lui vient en tête. Judith, elle ne buvait pas souvent… Ou ne mangeait presque jamais. Ou ne dormait jamais. C’était…. Enfin, avec ce qu’elle avait dit au buffet…. Non, ce n’était pas le moment de lui ramener tout ça au visage.

        « O-on est à l-l’hopital. Je… E-enfin quand je t-t’ai retrouvée, tu ét-étais inconsciente e-et…. Bah j’v-j’voulais pas faire comme l’autre fois alors e-et les médecins, ils peuvent s’occuper de toi beaucoup mieux que m-moi. »


      Petite pensée pour la journée de l’exécution ou Rosie avait failli perdre Judith, pas à cause du coup, mais certaines choses qui se passaient dans la tête de la blonde, apparemment. Rosie n’avait jamais vraiment questionné plus que ça, mais cette journée était encore encrée dans sa mémoire. Surtout à quel point elle s’était sentie inutile, seule et stupide.

      Quand Judith mentionne « l’autre », le regard doré de Rosemarie se lève dans celui de la matte et elle fronce les sourcils, faisant ‘non’ de la tête. La requine serre ses poings sur ses genoux, fortement. Elle ne pouvait pas croire qu’Iris avait vraiment dit un truc du genre.

        « Même s-si… Même si elle avait voulu, j-je ne l’aur-rais pas laissée v-venir. Elle…E-elle ne t-te mérite pas. »


      Les yeux baissés, Rosie était horriblement en colère contre Iris. Et pour que ça arrive, il en fallait beaucoup pour la grise. Même si Judith avait des brulures sur le bras et la jambe, la potion de vérité avait vraiment montré sa vraie. Et Rosie, jamais elle ne laisserait plus Iris approcher Judith.

        « M-moi je t-te trouve très j-jolie, Ju-ju….»


      Attendez c’est mignon comme surnom, ça. Petits clignements des paupières rapide alors que l’animorphe aquatique prend conscience de se fait. Ses yeux dorés se lèvent encore une fois, regardant sa meilleure amie.

        « Juju. »


      Petit sourire gêné suivi de pommettes rosées.

    more_horiz
    Toujours un peu crispée en se rappelant de l'autre, Judith reste assise, droite comme une pique, le regard presque froid. L'hôpital donc. Ouai, c'est sûr que la chambre n'avait pas le charme de celle de Rosie. Rosie qui a su prendre l'initiative dès le début sans paniquer. Un léger sourire qui se dessine quelques secondes sur ses lèvres. Un espèce de sentiment de fierté pour Rosie qui a été capable de prendre sur soi. Et puis est venue le temps de répondre à "l'autre" question, celle qui concerne "l'autre". La requin change de regard à son tour. Il faut croire que Judith a bien entendu ce qu'elle a entendu. Contrairement à sa meilleure amie, la mate ne serre pas les poings. Sa main brûlée se contente de serrer l'autre valide. La grise qui tente de parler à travers la frustration. Judith détourne le regard, toujours froide. "Elle ne te mérite pas" qu'elle lui dit.

    En effet. D'une voix qui a peiné à sortir, presque enrouée. Sa gorge s'est resserrée le temps de deux mots.

    En vérité, Judith n'est même plus en colère contre elle, ne l'a jamais vraiment été à vrai dire. C'est plus, le choc de la vérité. Les mots. Au fond d'elle, elle le savait, c'est forcément ce qu'on pense si c'est ce qu'elle pense aussi. L'entendre par contre, de quelqu'un comme elle, c'est ça qui a fait mal. Enlaidie par des marques, rappel permanant de sa nouvelle condition. C'était stupide d'avoir cru à un début de relation. Peut-être qu'elle avait raison Jud', que ça ne sert à rien de nouer des liens avec des gens maintenant qu'elle a toute l'éternité devant elle. Mais voilà que Rosie l'extirpe de son flot de pensées. Un petit "Moi je te trouve très jolie J-" Attendez Juquoi? Juju? C'est...C'e-Oh ! C'est un surnom. Judith cligne plusieurs fois des yeux confuse avant de laisser échapper un petit rire gênée. C'est marrant comme surnom. D'habitude c'est juste Jud' ou Jude, mais elle aime bien ça Juju. Et puis la mate qui vient de réaliser ce qu'on lui a dit il y a quelques secondes.

    Hm, on lui aurait dit ça, dans un autre contexte, elle aurait sûrement rougit et tout le tatouin. Là non. A la place, l'invocation baisse la tête pour regarder son acoutrement. Hmm, on lui a pas retiré le manteau. Ca, ça veut dire que Rosie n'a pas vu. Elle ignore encore jusqu'où s'étendent vraiment les brûlures. ...Est-ce que c'est le moment de lui d-non non. Pas tout de suite. Moins on en parle, mieux c'est. Rosie elle a déjà assez de trucs à gérer dans sa vie, rien que son apparence, alors celle de Juju...

    J-Juju de-devait êt-être p-papa-pas mal av-avant les b-brûlures c'est susc-susu-sûr. Avec un petit rire forcé avant de vite s'arrêter et regarder par la fenêtre.

    Petit échappatoire le temps d'une poignée de secondes. Et puis, d'un coup, Judith revient vers Rosie, soudainement l'air "enjouée".

    Bon ! J-je m--me sens m-mimi-mieux. On a quaqua- qu'à renteter-rentrer. T'as... ...Oh, maintenant qu'elle le remarque, Rosie a des grosses marques sous les yeux, des yeux qui ont pas la même vivacité que d'ordinaire. ...T'es fa-fatitga-fa-fatiguée.

    more_horiz
      Judith semblait bien aimer le petit surnom de ‘Juju’. Enfin, c’est ce que Rosie croyait, malgré les paroles plutôt sombres de sa meilleure amie par rapport à ses brulures. La requine baisse la tête et se mordille l’intérieur de la lèvre, doucement, des tas de trucs en tête. Et quand Judith lui dit qu’elles devraient rentrer, qu’elle se sent mieux (Rosie ne la croit pas vraiment pour ça), la grise ne dit rien. Un long silence alors qu’elle accumule le courage pour poser une question à la blonde.

      Une question très importante qu’elle avait tenté des millions de fois d’imaginer dans sa tête, pendant que Judith était inconsciente. Mais là que le moment était venu, c’était beaucoup plus stressant.

        « Juju…. »


      Rosie prend doucement la main de sa meilleure amie, celle qui est à découvert, prenant une autre petite pause. « Je suis morte, je ne vieillis pas et je peux disparaître n’importe quand. » c’est ce que Judith avait dit au banquet.

        « Tu….. Tu voulais d-dire quoi au b-buffet ? Q-que tu ne peux p-pas vieillir e-et…. »


      Sous le charme de la potion de vérité, Judith avait laché ces mots alors ça ne pouvait pas être autre chose, mais Rosemarie ne comprenait pas. Elle n’avait aucune idée pourquoi, du comment, du pourquoi et tout le tralala qui vient avec cette confusion. Son regard doré se lève, une fois de plus, demandant des explications.

        « T-tu sais q-que tu peux… Que tu peux t-tout me dire, hein ? J-je suis là pour to-toi, comme tu l’es pour moi. »


      Sa main tremblante et faible de fatigue se serre un peu plus sur celle de sa meilleure amie. Elle devait savoir, Rosie, elle devait savoir ce que Judith voulait dire. Son cœur bat terriblement fort dans sa poitrine et elle sent déjà des larmes qui lui montent aux yeux. La fatigue, encore une fois, probablement, mais elle s’inquiète pour sa meilleure amie aussi et elle veut… Elle veut tellement l’aider, elle veut tellement pouvoir faire des choses pour elle.

      Elle veut juste lui donner un gros calin.

    more_horiz
    WARNING: Le post traite pas mal de sujets lourds, la mort en tête, vous êtes prévenus

    Rosie réponds pas. D'habitude Rosie dit toujours un truc, ou fait un geste, elle réponds toujours. Là non. Elle la laisse dans un silence palpable et lourd. Quand elle ne dit rien c'est pour réfléchir. Rosie a l'air d'un peu trop réfléchir. Ce serait naïf de se dire que Judith n'a aucune de ce à quoi elle pense. La mémoire lui revient à chaque seconde, des mémoires pas mal gênantes. Et puis sort alors un petit "Juju". Juju qui la regarde, stoïque jusqu'à ce que la grise prenne sa main valide. Un frisson et les picotements dans les yeux qui arrivent instantanément. Oh non ça y est elle commence vraiment à le savoir, et redouter les secondes qui vont suivre. Sa gorge qui se resserre.

    Et ça tombe.

    {SH3 - never forgive me, never forget me}

    Elle a bien retenu tout ce que Judith a dit. Tous les mots qu'elle a pu sortir de sa bouche. Pas un seul n'a échappée à son amie grise. Judith la regarde, le visage figé dans un stoïcisme habituellement propre à sa grande soeur. Pourtant, ses yeux sont complètement différents, surtout lorsqu'ils finissent en face à face avec ceux de la requin. D'autres mots qui continuent de mettre à mal sa tentative de garder la tête haute. Et puis la petite main de Rosie qui tente de serrer la sienne. Elle essaie en tout cas. Un sacré pincement au coeur en sentant une main sans force qui s'efforce de s'accrocher à la sienne, pour essayer de la réconforter elle. Lentement, mais sûrement, le regard de Judith se change, pour devenir de plus en plus peiné. Elle aurait ne jamais avoir à lui dire, mais la réalité est tout autre et ça, elle le savait. C'était juste du "on verra ça plus tard". Seulement, plus tard, c'est maintenant. Alors la main prise de Judith serre celle de Rosie, usant de son pouce pour caresser celle de sa meilleure amie. Difficile à dire si elle stress. Son coeur ne bat pas tant que ça. C'est juste...Il faut le dire. Son regard se porte vers le rayon de lumière venant de la fenêtre, sans un mot. Encore une dizaine de secondes silencieuse, ses yeux luisent et puis...

    ...Ma famille et moi on était nomade. On a un jour on a dû s'arrêter dans un village minier parce qu'il y avait des rumeurs de troupes altissiennes non loin. Mon père est partit en éclaireur mais il est jamais rentré. On a attendu et puis l'armée a attaqué. Ma mère m'a dit de m'enfuir avec mon petit frère. Et puis il y a eu une grosse explosion

    Son visage commence à trembler alors qu'elle se retient comme elle peut. Ses yeux deviennent toujours plus humide. Des profondes inspirations et expirations, le temps de trouver l'énergie de continuer. Son regard se pose sur sa main couverte de la manche. Elle articule les doigts avant de finalement se décider. D'un geste rapide, elle retire et laisse tomber son manteau, révélant sa tenue habituelle. Sans attendre, lève en partie sa chemise, révélant alors tout le buste recouvert de bandages.

    J'ai servi de bouclier à mon petit frère.

    Elle rabaisse alors son haut, il y a déjà bien assez eu de montré. Elle déglutit un instant avant de reprendre, la voix de plus en plus enrouée. Peinant de plus en plus à sortir les mots.

    Littéralement toute la moitié gauche du corps brûlé entre le deuxième et le troisième degré.

    Un autre silence alors que sa main resserre péniblement celle de Rosie. Elle profite de chaque seconde où elle ne parle pas comme pour se donner un répit.

    J-

    Non elle y arrive pas, pas tout de suite. Elle tourne finalement ses yeux vers Rosie. Des yeux  entrain de déborder. Elle avait pas envie de lui dire tout ça, mais il faut. Il y a pas le choix maintenant. Elle reste encore là sans rien dire. Il va falloir annoncer le plus gros maintenant, le plus dur.

    Ses yeux luisent encore mais même ce petit "truc" c'est pas assez pour contrôler tout ce qui bouille à l'intérieur. Son visage se brouille en fixant celui de Rosie. Sa voix s'affaiblit, devient presque un murmure peiné. Son visage commence à tirer la grimace, le nez qui coule.

    Mo-m-mon petit frère il... Et son regard se défigure complètement sous la tristesse et les pleurs. Des pleurs qui commencent à se déverser.

    T-tout le monde est m-tout le mo- ... Elle s'arrête net. Ses lèvres se mordent de l'intérieur, se forcer de se retenir alors qu'elle arrive à peine à retenir les sanglots. Elle secoue la tête, veine tentative de balayer tout ça.

    ...Je suis morte.

    Elle baisse la tête la tête, replie ses jambes pour se mettre en boule, se renfermer sur elle-même, la main de rosie comme seul contact avec l'extérieur. Elle avait retrouvé sa grande soeur, sa toute dernière famille. Elle réappris à utiliser la magie, à se refaire...Et pourtant, juste parler de ça...pour de vrai, sans détours. C'est la première fois. Judith c'est un souvenir, un souvenir d'une fille morte il y a quatre ans, incapable de se remettre de la séparation de sa grande soeur, de la disparition de son père, et de l'inutilité de son sacrifice.

    Juste un fantôme... Et son corps se renferme de plus en plus alors que sa main se rattache toujours plus à Rosie. C'est comme si c'était son seul lien avec le présent.

    more_horiz
      Elle attend patiemment, la petite requine. Très patiemment, que sa meilleure amie lui réponde. Elle ne la pressera jamais, bien sûr. Jamais jamais de sa vie. Surtout que ce qu’elle lui demande, ce sont des gros trucs. Des grosses révélations que la blonde avait probablement voulu garder pour elle. Mais Rosie elle… Elle devait savoir. Elle devait le savoir.

      Alors elle écoute l’histoire de son amie. Elle l’écoute très attentivement et quand Judith lève sa chemise, Rosie met une main sur sa propre bouche. Ses brulures étaient… Elles ne pouvaient pas être aussi répandues, non ?...... Non ?............. Les larmes, déjà presque sur le bord de déborder, Rosemarie ne peut pas les retenir plus longtemps. Et ça ne faisait que commencer.

      La gorge de la requine se serre, de plus en plus avec ses mots. Pas besoin d’en dire plus, Rosie, elle comprend. Son petit frère il était mort et….

        « Oh Judith……….. »


      Les larmes qui déferlent sur son visage, tenant toujours la main de sa meilleure amie, Rosie ne peut pas croire ce qu’elle entend. Judith est morte ? Judith, celle qu’elle connaît depuis un bon moment, celle avec qui elle parle, rit, pleure et tout le reste… Elle est morte.

      Et Rosemarie se rappelle de la journée de l’exécution et tout se met en place dans sa tête. Judith ne boit pas, ne mange pas, ne dort pas. Elle avait voulu disparaître de leur vie, avant que ça ne soit trop tard. Elle ne peut pas vieillir et maintenant… Elle lui dit qu’elle est morte.

      Ne s’étant jamais dit très intelligente, Rosemarie n’était pas folle non plus. Elle avait légèrement entendu parler des invocations et Judith… Elle…….. Alors pendant que Judith se recroqueville contre elle-même, la requine ne dit rien. Elle tient toujours la main de la matte dans la sienne et, très doucement, elle se lève.

      Comme si ses mouvements étaient au ralenti, pour elle, en tout cas, la grise vient s’installer contre Judith, dans le lit d’hopital. Il était petit, mais Rosie aussi. Et puis elle ne fait que se coller contre elle, la serrer dans ses bras, mettre la tête de la blonde sur son épaule et lui flatter les cheveux. Ce qu’elle ferait avec un enfant qui pleure. C’est ce que Rosemarie se dit.

      Même si elle ne peut empêcher les larmes de couler de ses yeux dorés.

        « T-tu sais J-Juju….»


      Petite pause. Parler fait mal à sa gorge, mais elle veut vraiment lui dire, lui parler, la réconforter. Rosie pose sa tête sur celle de sa meilleure amie, mordant sa lèvre inférieure pour s’empêcher de sangloter.

        « Que tu sois morte ou non… J-je…. P-pour moi, tu restes m-ma meilleure a-a-a-amie. Et même s-si tu as ét-été invoquée, ce..... Ce q-qu'on a véc-cu, ensemb-ble, ce n'est p-pas moins réel. »


      Elle déglutit encore, douloureusement, se rappelant de la première fois qu’elles s’étaient rencontrées quand Rosie lui avait foncé violemment dedans, la faisant débouler des escaliers. Si elle avait su à ce moment là, que Judith allait devenir une personne aussi importante dans sa vie….

        « E-et je veux… Je veux pas que…. Q-que tu disparaisses……… J-jamais. Parce que… »


      Une autre petite pause, les sanglots essayant très fort de l’empêcher de parler.

        « Parce que t-tu es c-comme une… C-comme une grande sœur q-que je n’ai jamais e-eu pour moi et j-j-je…. Je t’aime é-énorm-mément. »


    more_horiz
    WARNING: on continue avec les sujets lourds-


    Judith sait pas comment Rosie peut bien réagir. Elle est bien trop occupée à juste, s'isoler dans son esprit. Les souvenirs qui se ravivent; ceux d'il y a quelques mois, quelques jours et ceux d'une fille il y a quatre ans. Plus elle en parle, plus elle y réfléchit, plus la lente réalisation de ce qu'elle est vraiment rends la frontière entre son vivant et sa mort limpide. Plus ça passe, plus elle a du mal à se dire qu'elle est la même fille, la Judith qui a vécu. Elle ne peut même pas dire que c'est ce qui se passe dans son esprit, elle EST l'esprit. On lui a juste donné une forme tangible. Elle sait même pas ce qui la retient ici-bas. Tout ce dont elle est sûre et certaine, c'est que la mort de tout le monde, elle est gravée en elle et ne partira jamais. Jamais, jamais, jamais... Comme un écho qui ne s'efface jamais. Elle aussi c'est un écho.

    Mais voilà que Rosie s'installe contre elle sur le lit, l'enfermer dans ses bras, à poser sa tête sur elle. D'habitude c'est Judith qui le fait mais, pour une fois, c'est la grise qui représente l'ancre. La spectre elle tente encore vainement de se retenir mais Rosie elle, elle lâche les larmes. Fidèle à elle-même Rosie. Évidemment qu'elle allait pleurer. Tu le savais Judith, 'pour ça que t'as toujours voulu esquiver le sujet. Mais elle sent la tête de la grise se poser sur la sienne. Et les mots arrivent non sans mal. Des "tu reste ma meilleure amie", des "ce qu'on a vécu c'est réel" avec un "que tu sois morte ou non". Et les souvenirs de la première rencontre, quand c'est la mate qui rassurait la grise; ou durant l'exécution, ou chaque fois qu'elles sortaient faire des trucs anodins toutes les deux, recevoir et essayer les manches qu'elle lui a cousu, ect ect... Ils ont été bien rempli ces premiers mois à Yggdrasil. Toujours sa main dans celle de Rosie, il y a encore le mot de la fin.

    Et même avec tout ça, Judith ne se laisser pas aller. Elle contient toujours les pleurs comme elle peut, même si c'est horriblement flagrant. Et puis la main couverte couvre Rosie et se met à lui frotter le dos. Pourtant, ce n'est pas elle qui cherche du réconfort ou quoique ce soit.

    Je sais.

    Et la main dans son dos fini par serrer le poing. C'est pas ce qu'elle croit, pas ce qu'elle dit là maintenant qui compte. C'est autre chose, la chose qui lui fait bien plus peur que juste disparaitre. La fatalité, celle à laquelle Rosie n'échappera pas, celle à laquelle personne n'échappera, sauf Juju. Quelques longues secondes sans un mot, à rester dans le silence alors que Rosie s'est donné autant de mal à sortir les mots. Mais, tant qu'on y est, autant continuer...

    Grande inspiration et expiration saccadée. Moi, je disparaitrais bien un jour...Mais je reviendrais, encore, et encore.

    Elle détache légèrement sa tête de Rosie, son air désormais abattu, mélancolique. Son poing se desserre. Petit à petit, elle se déplie, se libère de Rosie, d'elle-même. Son visage n'est plus aussi défiguré qu'avant mais les larmes ne font que couler, presque tranquillement.

    T'es ma meilleure amie mais pour combien de temps? 10 ans? 10 semaines? Toute une vie? Un jour, tu seras morte. Moi je serais encore là. Quand il se sera écoulé des années, des siècles, est-ce que Rosie sera encore un souvenir intact? Est-ce que j'aurais pas fini par oublier? Est-ce que j'vais pas finir tarée- Sa sentence qui se coupe, finissant en rire et sanglots nerveux mais surtout complètement désespérés.

    Ca y est, Judith craque et laisse tout exploser. Les pleurs, les sanglots, le nez qui coule, les gémissements. Son visage redevenant complètement défiguré. Elle balance tout dans la face de sa pauvre meilleure amie. Elle qui a besoin de soutien, de grandir et elle lui balance des horreurs tout aussi réelles que les mots réconfortant qu'elle a sortit.

    ...V-veu-veux pa-pas cont-continuer Rosie... J-pas capable... ...Pas capable...

    Et pourtant, quoique ce soit qui l'empêche de rejoindre l'autre coté, c'est de sa propre volonté. Mais volonté de quoi, ça...

    more_horiz
      Rosie pleure encore beaucoup, la gorge serrée, contre son amie. La requine ne peut pas imaginer toute la douleur que la blonde vit à tous les jours, elle veut la serrer dans ses bras autant qu’elle peut. Mais elle se sent faible, aussi, Rosie. Surement à cause de sa fatigue.

      La grise laisse Judith s’enlever de ses bras, la regardant avec ses yeux dorés et humides. Elle se mord la lèvre inférieure, essayant de s’empêcher, encore une fois, les sanglots de l’envahir. Et elle l’écoute parler, silencieusement. Rosie, elle sait. Elle sait que peu importe ce qu’elle dira, ça ne l’aidera pas. Elle sait que son pouvoir est très limité, qu’un jour, comme elle a dit, Rosemarie allait mourir comme tout le monde, abandonnant Judith à son sort.

      Le remord la ronge énormément en ce moment et Rosie continue de pleurer, la tête baissée, comme si elle avait fait quelque chose de mal.

        « J-je…. »


      Elle joue nerveusement avec ses doigts, elle essuie quelques larmes qui coulent sur ses joues (et qui glissent dans ses dents), avant de lever la tête vers la blonde, avec un sourire. Ou en fait, une grimace qui se veut comme un sourire.

        « P-pour ce q-que ça vaut, je…. J-je v-veux rester proche de t-toi toute ma vie e-et j’att-attendrai patiemment de l’-l’autre coté que tu… Q-que tu trouves ce q-qui te retient ici. »


      Rosie se sent comme si elle marchait sur des œufs, mais c’était bien vrai, tout ce qu’elle lui disait. Judith était rapidement devenue une des personnes les plus importantes de sa vie. Et elle ferait n’importe quoi pour elle.

        « S-si tu veux p-p-pendant que je s-suis là je…… Je t’-t’aiderai ! À-à trouver ce qui t-te retient ici e-et…. E-et je t’aiderai à r-r-reposer en paix. »


      Si Judith pouvait trouver le repos éternel, alors Rosie serait plus qu’heureuse. Même si ça voulait dire qu’elle ne la reverrait jamais. Le bonheur des autres allait toujours passer avant le sien. Toujours. Et comme Judith était sa meilleure amie, alors… la requine ne pouvait pas juste rester là sans rien faire.

        « T-tu es beauc-coup plus forte q-que tu le penses, J-Juju… T-tu…. Je t’admire b-beaucoup e-et je s-sais que tu p-peux vaincre t-tous les obstacles qu-qui viennent à toi. »


      Contrairement à moi. C’est ce qu’elle a envie de dire, mais elle se retient.

    more_horiz
    WARNING: Attention cette fois c'est pas dépressif, vous êtes prévenus

    Judith continue de tout déverser, à 100%. Elle avait déjà craqué devant une altissienne, s'était déjà mise à pleurer devant sa grande soeur, mais jamais elle n'avait tout dit, tout déballer. Elle pensait pas qu'elle exploserait comme ça mais, il faut croire qu'elle avait besoin de tout relâcher, juste une bonne fois. Malgré sa crise, malgré sa vue qui se brouille, Judith peut quand-même voir Rosie pleurer avec elle, pas en crise de larmes mais tout de même. Pourtant la grise, elle arrive à se reprendre, à se maintenir et même à parler. Et les mots, ce qu'elle dit, ça vient frapper Jud' comme un marteau. Toute sa vie, l'attendre de l'autre coté... C'est con à dire mais ça vient apporter une sorte de chaleur dans la cage thoracique. Sur le coup ça empire un peu les pleurs de l'invocation mais ça ne dure pas. L'aider à trouver ce qui l'empêche de rejoindre l'autre côté... Plus Rosie parle, plus les spasmes de Judith finissent par finir en "seulement" des sanglots, avec le hoquet. Même quand elle se prends le malheur des autres dans la face, qu'on l'enfonce -involontairement- dans le fond, Rosie, elle arrive quand-même à gratter pour aider. La petite chaleur dans le coeur prends de l'ampleur et, au fil du temps, finit par calmer en bonne partie la grosse crise de Judith. Et alors que la requin lance des derniers mots d'encouragement, la mate se mord l'intérieur des lèvres, fronçant les sourcils. Ses yeux qui luisaient d'un éclat dorée reviennent à leur couleur d'ambre...puis à une couleur plus foncée, presque rouge, presque comme la véritable couleur de ses yeux.  Les spasmes se sont arrêtés net, elle tremble encore un peu, quelques larmes coulent encore, mais c'est tout. C'est comme si elle avait vaincu sa crise d'elle-même sans aide de sa nature d'invocation.

    Judith hoche la tête, toujours sourcils froncés, relâchant les dents sur l'intérieur de ses lèvres. Et, dans un élan, prends Rosie, pas juste dans ses bras non non. Non Juju, elle prends Rosie une main sur le dos et une autre sous ses jambes pour la poser directement sur elle-même. La requin posée sur ses jambes, elle la prends dans ses bras et, d'une main, pose sa tête contre sa poitrine. L'autre main frottant le bras de son amie. Heh, Rosie doit pouvoir sentir la respiration encore saccadée de Judith de là où elle est.  Son pouce qui caresse le visage de Rosie, essuie ce qui peut encore couler de larmes alors qu'elle pose son visage sur le front de la requin. Voilà maintenant qu'elle choppe les tics de Basmath.

    Ouai, je suis forte, mais je peux pas trouver seule. D'une voix étonnement douce.

    Sa main commence à caresser la tête de Rosie. Un petit sourire qui arrive enfin à se dessiner. Ses pensées sont claires, beaucoup de choses qui, lentement mais sûrement, arrêtent de se mélanger. A son retour d'entre les morts, Jud' elle cherchait désespérément un point d'ancrage, encore la gamine de 19 ans dans sa tête. Elle a même cru avoir "déjà" eu des sentiments pour quelqu'un ou pour une autre. Les derniers événements, la soirée qui vient de se dérouler, tout ça, ça a commencé à lui remettre les idées en place, à savoir qui est qui et qui compte vraiment. Et il y a une personne, toujours là depuis le début, qu'elle connait très bien maintenant. Le coeur commence petit à petit à s'emballer.

    Il y a quelqu'un qui pourrait m'aider à trouver. Elle pleure facilement, a pas la vie facile mais elle arrive toujours à remonter la pente et continuer. Même quand elle est pas bien et qu'elle se prends le malheur des autres, elle continue de faire des efforts, même si elle pleure. J'ai pas été très lucide avec elle, je suis même aller voir quelqu'un d'autre, en pensant que c'était celle-là dont j'avais besoin. J'avais des doutes et ils se sont confirmés. Celle qui peut m'aider elle a le coeur gros comme Yggdrasil.

    Un petit rire à la fois nerveux et sincère alors que sa main redescends sur la joue de Rosie.

    Elle a aussi la peau un peu caoutchouteuse. Avec un sourire chaleureux, comme si ce qui venait de se passer était déjà loin derrière elle.s.

    On va trouver ce qui me retient ici, et quand on trouvera, je ferais en sorte de partir avec toi. Et si j'y arrive pas...Je resterais là pour toi, jusqu'au bout. Et je ferais tout pour jamais perdre de vue tout ce que t'as pu faire et me dire.

    Et ses yeux qui restent sur ceux de Rosie. Ses iris qui deviennent à nouveau d'ambre. Son coeur qui commence un peu à battre plus que de raison, sans qu'elle sache pour-ok non elle sait bien pourquoi. Juste que...Elle ne se fait pas d'illusions. ...Mais tant qu'elle doit tout dire.

    Et c'est vrai que t'es bien roulée aussi- Un faux rire confiant qui vire en rire nerveux, joues légèrement rosés.

    more_horiz
      Rosie elle tremble, alors que les larmes coulent sur ses joues. Elle ne sait pas si ce qu’elle a dit allait toucher le cœur de sa meilleure amie, mais pour elle, c’était tout ce qu’elle pouvait faire. C’était son dernier petit coup avant de laisser Judith avec ses pensées. Elle avait dit tout ce qu’elle pouvait.

      Et puis vient un bras, deux bras sur elle. Un dans son dos et un sous ses jambes et Judith, elle ne fait que soulever la petite requine qui, dans un petit cri de surprise, s’accroche à la blondinette. Ses joues rougissent alors que celle ci lui donne soudainement beaucoup d’attention physique, sur son bras, le front contre le sien. Et ses mots font battre le cœur de la grise.

      Ses mots continuent de couler, de sortir de sa bouche et, Rosie, elle ne comprend pas tout de suite. Elle ne sait pas que Jud’ parle d’elle, que c’est elle qui semble avoir été une partie importante de la vie de la blonde. Parce que oui, Rosemarie, elle a tendance à baisser l’importance qu’elle a des autres. Si elle disparaissait, dans sa tête, personne ne le remarquerait.

      Quand vient la peau caoutchouteuse, les joues grisatres de la brunette s’enflamment. Ses yeux dorés, grands ouverts, ses pensées qui mettent tout en place dans sa tête, Rosie l’écoute attentivement. Et son cœur il bat, comme la première fois qu’elle l’avait vue, comme quand elle croyait l’aimer. Et peut-être que… Peut-être que ces sentiments n’étaient pas si loin, en fait. Peut-être qu’ils avaient toujours été là, ensevelies sous des idées noires et le fait que Judith était allée vers Iris.

        « O-oh Oros… »


      Elle pose ses joues sur ses mains alors que la dernière phrase de la matte sort de ses lèvres, avec un petit rire. Ses yeux sont encore rouges de toutes les larmes qui avaient coulées, mais ses pensées sont toutes autres. Est-ce que… Est-ce que Judith venait de confesser ? De lui avouer son amour ? De lui dire que oui, si elle le voulait bien, là, en ce moment, elles pourraient être un couple ?

      Les paroles de Jill lui viennent en tête, de leur rencontre, mais en même temps, Judith… Elle avait toujours été dans son cœur, depuis le début, même si c’était moins évident avec les mois.

      Alors Rosie ne répond pas à tout ça, encore une fois. Le visage extrêmement rouge et baissé, elle lève ce dernier lentement et approche son visage très doucement de la blonde. Elle pose une main sur l’épaule de Judith pour s’aider à approcher et, avec la douceur d’un ange, vient déposer ses lèvres sur celles de Judith.

      Pour Rosie, c’est un moment extrêmement important, alors elle le savoure comme elle peut. Les yeux fermés, elle reste contre les lèvres de la blonde pendant quelques secondes, des secondes qui semblent durer éternellement. Et puis elle se retire, tout aussi lentement, passant légèrement sa langue sur ses lèvres. Elle rit, horriblement gênée, mais heureuse. Heureuse de finalement avoir quelqu’un pour elle, heureuse d’avoir son premier baiser après tant de temps à y rêver, mais surtout….

      Heureuse que ce soit avec Judith.

        « E-eum… »


      Son cœur bat tellement fort qu’elle a l’impression qu’il allait exploser.

        « J-je-j’ai-enfin j’suis… »


      Elle pousse une mèche de ses cheveux d’ébène derrière son oreille, fuyant le regard bronze de sa belle blonde, trop gênée.

        « J’aurais j-j-jamais pensé q-que toi… T-toi et m-moi…. »



    more_horiz
    S'il y a bien une chose que les deux ont partagés dès la fin de la phrase de Judith, c'est la soudaine montée de stress sur le coup de la surprise. En vrai, elle s'attendait pas à sortir ça comme ça Jud', pas que ça lui trottait pas dans la tête mais...Disons qu'elle le mettait souvent de côté, ses pensées ne se remettant en place que depuis quelques temps. Et en vrai, Judith s'attendait à ce qu'il soit trop tard pour déballer ça, de cette façon. Le "Oros" couplés aux joues sur les mains vient soudainement de lui donner la boule au ventre. Elle aurait pas dû en fait, ça va peut-être foutre en l'air le lien qu'elles ont toutes les deux. Y a pas de réponses, elle réponds pas. Bonté divine ça fait battre le coeur de la mate, et pas en bien. L'anticipation anxiogène. Judith la regarde, les yeux grand ouvert, les gouttes de sueurs qui se mélangent à son mal de tête. Et puis, Rosie la regarde enfin et un coup de frayeur quand sa main vient se poser sur son épaule. Oh non non non, le petit courant électrique de frayeur elle le sait. C'est la main sur l'épaule pour "il faut qu'on paAAaa...

    ...

    ...

    Judith reste plantée, yeux écarquillés, bouche bée grand ouverte une fois ses lèvres libérées. Son visage passe du sombre au rouge écarlate, la lueur dans ses yeux brille plus forte que jamais. Elle arrête pas de cligner des yeux, son coeur qui menace d'exploser tout en étant apaisée, la sensation de ses lèvres encore sur les siennes. Sa mâchoire tremble alors qu'elle...

    P-p-p-p-pp-p-p-pp-p-pr-ro--Ros-pppt-tu-tutut-t-t- Pour la première fois depuis longtemps, son oeil recommence à avoir des spasmes alors que ses bégaiement reviennent et atteignent un stade encore inconnu pour elle.

    Elle pensait vraiment mais alors vraiment pas que, que Rosie elle... Oh la vache. Alors c'est pas à sens unique, c'est réciproque? La requin reprends la parole tout aussi gênée que l'au-Oh non C'EST réciproque ! "Toi et moi" Ca reste collée dans sa tête et continue de faire écho encore et encore. C'est presque trop pour que ce soit vrai. Mais Judith tente de se reprendre, à se gratter le nez, baisser le regard, ses yeux virevoltant partout.

    j-j-j-j j-pep-pepep-pe- pens-j-tu- qu-qu-t- Sa gorge a elle-même décidé de lui couper la parole. Le visage toujours aussi rouge, l'air presque inquiète, confuse alors qu'elle pourtant presque lucide.

    t-...t-... Judith pose ses mains sur les joues dentées de Rosie, pousse maladroitement une de ses mèches de cheveux et retourne poser ses lèvres sur elle, toujours les yeux grand ouvert avant de progressivement les fermer. Profiter de l'instant. Lentement, ses tremblements se calment, ses nerfs s'apaisent, ses yeux s'éteignent, devenant presque le rouge natif. Sans que ses lèvres ne quittent Rosie, ses mains se détachent pour prendre son manteau et pour les couvrir toutes les deux. La nuit n'est pas finie et Rosie a l'air exténuée. Bon évidemment tout dépendrait du bon vouloir de Rosie mais, rester toutes les deux, dans ce manteau qui sert de cocoon, après une soirée pareille, Judith ne dirait pas non. Ses mains se glissent vers la nuque de l-de sa requin(?) avant de se détacher juste un instant pour-

    Il faut qu'on dorme. D'une voix basse mais douce et mielleuse; enfin autant que possible venant de Judith.

    more_horiz
      Les yeux de la jeune femme sont grands ouverts, se mordillant très légèrement la lèvre inférieure. Son visage est complètement rouge, et elle a un sourire niais, mais heureux au visage. Elle venait vraiment, là, tout de suite, d’avoir son premier baiser. Le premier de sa vie. Et avec Judith en plus. Une fille qu’elle admirait, une fille qu’elle avait toujours trouvé extrêmement forte, extrêmement impressionnante et… Terriblement jolie, aussi, comparée à elle.

      Les réactions de la blonde font rire un peu la requine. Pas pour se moquer, bien sûr, plus pas nervosité/gêne et que bon, elle ne s’attendait pas à ce que son baiser ne l’affecte autant. Ses yeux, ils brillent et ça fait chaud au cœur de la grise. C’est beau, en vrai. Son doigt qui pousse la mèche noire de ses cheveux lui donne d’énormes frissons dans la colonne vertébrale, tout comme le baiser qui suit. Rosie fait des bruits à peine audibles, des bruits de bonheur et d’ectasie.

      Elle ne pouvait pas croire que ça arrivait pour de vrai. C’était tout ce qu’elle avait imaginé. Non en fait, c’était même mieux.

      Elle sent les bras de la blonde l’entourer et la serrer dans son manteau, dans leur petit sanctuaire à elles. La main sur l’épaule de Judith se serre, l’autre se posant sur son sternum, sur son cœur, toujours en l’embrassant.

      Le lien de leurs lèvres se brise et Rosemarie ouvre ses yeux dorés, des yeux fatigués, rougits par les pleurs, mais heureux. On devrait dormir. Oui. Oui, peut-être que ce serait mieux.

        « M-mais j-j-… »


      Oh par Oros, elles sont extrêmement proches, hein ? C’est ce que la requine vient de réaliser, en baissant les yeux l’instant d’un moment. Son visage devient encore plus rouge, mais elle ne bouge pas. La chose raisonnable à faire, ce serait surement de dormir. Mais ici ? Dans le lit d’hopital ? Honnêtement, Rosie n’avait probablement pas la force de marcher jusqu’à chez elle. Le buffet, les révélations quant à la nature de Judith et maintenant, cette nouvelle flamme qui s’allumait, c’était… Incroyablement épuisant pour la petite animorphe.

        « J’ai p-pas envie… »


      La mention de dormir avait sembler encore plus épuisé la jeune femme, de nouvelles larmes coulant sur ses joues. Des larmes de fatigue, alors qu’elle dépose sa tête contre le corps de Judith, les yeux entre-ouverts.

    more_horiz
    Rosie a pas l'air de moins planter qu'elle hein? Ses yeux dorés dans les autres dorés. Maintenant son esprit se clarifie un peu maintenant que les leurs lèvres sont décollés. Rosie elle est vraiment, vraiment trop adorable. Ses yeux, sont regard, sa façon de gesticuler la bouche quand elle parle, les tâches de rousseur; tout ce qu'elle voyait en un seul tout, elle le décortique un à un. Elles sont tellement proches, dans tous les sens du terme maintenant. Unies dans un voile et Judith ne quitterait ça pour rien au monde. Le regard un peu inquiet et confus de la matte laisse place à un sourire et un regard attendri. Rosie n'a pas l'air encline à dorm-Ah. Non en fait rien dit. Elle a beau tenter de rester éveillée, la grise finit involontairement par "s'écraser" sur elle. Un petit rire nasal de l'invocation alors qu'elle a une petite montée de chaleur dans le coeur. C'est tellement mignon on dirait un petit chaton. Son coeur qui bat fort mais régulièrement au contact de Rosie.

    Chhhh...

    Et maintenant, Judith enlace la requin dans sa bras, une main sur la hanche et l'autre sur sa joue. La main sur la joue caressant tout doucement sa pommette. La tête de la blonde qui se blottit contre celle de la grise. Les cheveux qui se mélange dans un noir et blanc. Judith est, apaisée, terriblement apaisée. C'est comme si rien ne s'était passé. Que les doutes de tout à l'heure s'étaient dissipés, pouf, comme ça.

    T-tu t-'as veil-veillé sur m-sur moi tou-tou-toute la nuit, à m-mon t-à mon tour.

    Un petit baiser sur son front avant de poser son visage sur le front de celle qui pourrait à elle seule l'empêcher de rejoindre l'au-delà, même une fois son souhait exaucé.

    M-mai-maintenant, on v-on va t-tou-tout faire p-pour avoir une fin he-fin heureuse. T-to-toi, et m-moi.

    Son étreinte se resserre un peu plus.

    J'-je -j'te le pr-promets Rosie. J'te le promets...

    Ses yeux qui reste entrouverts, attendant que sa grise ne trouve enfin le repos qu'elle mérite après en avoir fait autant. Quelques larmes qui coulent de ses yeux mais elle-même ne sait pas si c'est la fatigue ou la joie ou quoique ce soit. Tout ce qu'elle veut là tout de suite, c'est finir la nuit comme ça. Son retour à la vie fut pénible et mouvementée, mais maintenant, c'est fini. Enfin, elles verront ça plus tard, un autre jour.

    more_horiz
      Rosie est bien. Incroyablement, affreusement et horriblement bien. Contre Judith, comme ça, à écouter ses respirations et ses battements de cœur. Les yeux à moitié fermés, Rosemarie sourit faiblement. La fatigue la rattrape vraiment, même si elle fait de son mieux pour rester éveillée. Il y a tellement de choses qu’elle voudrait dire et faire, comme l’embrasser encore. C’est plaisant, embrasser, ça donne plein de petits papillons dans le ventre…

      Et la requine sent les bras de la matte l’enlacer, ne pouvant s’empêcher de lâcher un grand et long soupire de ses narines. Un soupire de satisfaction. À ses paroles, Rosie hoche la tête, très légèrement. Une fin heureuse… Oui, une fin heureuse, ensemble, toutes les deux. Rosie se positionne contre Judith, encore une fois, l’oreille contre son cœur. Elle ferme les yeux, finalement.

        « Oui…. La meilleure des fins….. »


      Recroquevillée sur elle même, couchée sur Juju, la requine répète ces mots quelques fois, tout bas, alors qu’elle laisse son esprit divaguer. Elle s’imagine en robe de mariée avec Judith, elle s’imagine aussi à l’embrasser. Mais surtout, elle rejoue la scène de leur premier baiser encore et encore et encore dans sa tête.

      Rosie fait un petit rire, inconsciemment. Judith c’est… Probablement la meilleure personne pour la requine, en ce moment. Elle est belle, gentille, fiable, courageuse. Et belle aussi. Est-ce qu’elle l’avait déjà dit, ça ? Peut-être. Mais c’était vrai.

      C’est sur ces pensées que, très rapidement, les mains de Rosemarie deviennent plus molles, alors qu’elle tombe endormi contre sa belle blonde. Ses respirations se synchronisent avec celles de Judith et, malgré les deux soirées de fou qu’elle venait de vivre, Rosie ne pourrait pas être plus heureuse en ce moment, sourire aux lèvres alors qu’elle se repose dans un sommeil profond.

    more_horiz
    privacy_tip Permission de ce forum:
    Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum