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  • Pour rencontrer des gens, rentrez-leur dedans {Judith - Rosemarie}
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    2 participants

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    Une fois de plus, Judith a quitté la ville haute pour se rendre ailleurs. La ville haute est magnifique mais, elle ne s'y fera pas, pas avant un moment. Enfin c'est pas comme si elle avait du mal à se faire à tout. Plus encore que l'autre fois sur les quais, Judith veut s'isoler, loin de tout ça. Elle passe à travers la foule, tête baissée, le regard perdu. Ses pas la mènent jusqu'à des marches menant à un balcon. Le genre qui lui permettrait de voir la ville-basse et rester dans ses pensées. Elle pose ses coudes sur le rebord et regarde sans regarder, en silence. Trop d'idées noires qui viennent la hanter en ce moment. Des flash d'une ancienne vie. La voix de sa mère, le visage flouté de sa soeur, la silhouette de son père et encore et toujours Isaac. Son coeur bat la chamade. Elle se fait des idées. Isaac est peut-être encore en vie, sa mère et Basmath aussi qui sait? Ils ne peuvent pas êtres tous mort. Elle a le souvenir d'avoir sauvé la vie à Isaac. Il est forcément là quelque-part, dehors. Peut-être même qu'une partie de sa famille est ici, à Yggdrasil. Mais qu'est-ce qu'elle ferait si un jour, elle croiserait Basmath? Et qui lui dit que ELLE est encore vivante? Ça faisait déjà un moment que sa soeur n'avait plus envoyé d'argent. Elle est sûrement morte ou bien... Non non non c'est idiot. Elle n'est pas les avoir abandonné, elle ne peut pas l'avoir abandonné elle. Et puis c'était il y a quatre ans. Les choses ont sûrement changés.

    Ce flot de pensées sombres qui continuent sempiternellement. Et puis, elle entends des pas, à grande vitesse. Soudain, un choc. Quelqu'un vient de lui rentrer dedans, e n c o r e. C'est vraiment une malédiction à ce rythme. La métisse se tourne, et tends la main par réflexe.

    Par- Mais la personne s'est retourné et sans rien comprendre, Judith se fait emporter plus loin, comme traînée. Le karma vient de lui faire la chose la plus improbable possible. C'est sa main couverte de bandages qu'elle a tendu, mains dont les bandages ce sont prit dans quelque-chose, ce quelque-chose sur le visage de l'inconnue, inconnue qui s'est tournée brutalement et Judith qui s'est faite emportée dans le mouvement, surprise. Même pas eu le temps de réaliser la situation qu'elle fait involontairement des pas en avant jusqu'à revenir aux marches, glisser et... Et la voilà qui tombe, se prenant les marches une par une dans la douleur. Voilà maintenant Judith par terre et endolorie. Elle a mal et sent les brûlures sur son bras se raviver. Sans dire mots, elle tente comme elle peut de se relever. Encore sonnée parce qui vient de lui arriver. Sa vision fixe le sol puis ses mains...toutes les deux à découvert. Les bandages sur son bras se sont détachés et sont tombés. Voilà ce qui explique la douleur. Malgré la confusion, Judith se met à genoux, précipitamment, sans trop d'équilibre. Maladroitement essaie-t-elle de récupérer ce qu'elle peut de bandages en cachant son bras sous la cape.

    Oh non non non... D'une voix anxieuse, enrouée.

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      Prend de grandes respirations, Rosie. Une à la fois. Inspire…… Expire…… et encore une fois. Inspire, compte jusqu’à quatre, expire, compte jusqu’à quatre. Rien à faire, c’était une attaque de panique.

      Qu’est-ce qui avait causé cette attaque ? Honnêtement, la requine ne le savait même pas elle-même. Déjà qu’elle s’était réveillée du mauvais coté, passant de longues minutes à regarder le plafond de sa chambre, les yeux humides, elle ne se sentait pas assez bien pour ouvrir le magasin, aujourd’hui. À cause de ça, Rosemarie était certaine que des clients étaient déçus. Qu’ils pensaient qu’elle laissait tomber. Mais même elle avait droit à une petite journée de congé pour se remettre de son mental à terre, non ?...... Non ?

      Pas de déjeuner, ça allait lui lever le cœur. Juste un verre d’eau. Les pensées intrusives, l’anxiété, tout ce qui pouvait aller mal dans sa tête était bel et bien en train de se produire. Aller marcher. Oui, prendre de l’air, ça allait faire du bien. Alors la requine s’habille et sort immédiatement à l’extérieur en marchant…. Un peu au hasard. Elle avait (encore) oublié son masque, par contre, mais la plupart des gens locaux étaient habitués de voir le visage dénudé de l’animorphe aquatique. Ils savaient bien qu’elle ne ferait pas de mal à personne, jamais…

      Mais Rosie sentait leurs regards sur elle. En vrai, ce n’était peut-être même pas vrai, mais elle avait l’impression que oui. C’était un peu de paranoïa et le regret d’avoir oublié son masque. Même si elle détestait le porter, honnêtement.

      Et c’est soudainement que son battement de cœur commence à s’accélérer. Aucune raison, vraiment, simplement un surplus de mauvaises pensées et d’anxiété. Ses respirations s’accélèrent aussi, malgré ses tentatives pour les calmer. Alors elle se met à courir. Elle ferme les yeux et elle court aussi vite qu’elle le peut.

        « Maman… M-maman, s-s’il-te-plait….. »


      Les larmes aux yeux, elle continue de courir (ou de marcher vite, en fait) pendant quelques temps, jusqu’à ce qu’elle fonce dans quelque chose. Dans quelqu’un, en fait, semblerait-il. Rosie sursaute et tourne la tête vers la personne qui tend la main. Une main au bandage qui se coince dans ses dents. Et puis la jeune femme…. Elle tombe. Rosie la regarde tomber, horrifiée par ce qu’elle venait de faire. Par ce qu’elle venait de causer. Les yeux déjà larmoyants, elle regarde la blonde dévaler les escaliers. Figée. Les mains sur le visage elle pleure déjà. Elle pleure parce qu’elle se trouve stupide, incapable, complètement inutile et en plus, elle fait mal aux autres.

      Mais c’est de voir son visage, en bas des escaliers, de la voir paniquer qui réveille la jeune femme. Rapidement, elle descend les escaliers, dévalant presque aussi. Apportant le…. Les bandages. Rosie s’agenouille à ses cotés, rapidement, ne sachant pas trop quoi dire, quoi faire.

        « J-j-j-je suis tellem-ment dé-dé-d-d….»


      Ses mains tremblent, elle veut la toucher mais elle ne sait pas quoi faire.

      Elle pleure.



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    Elle se débrouille comme elle peut, à tout récupérer d'une main. Et puis, un peu de nulle part, sa main touche accidentellement une autre. Une main qui cherche elle aussi les bandages. Judith relève la tête, yeux écarquillés et bouche bée.

    H-huh?

    Une femme, plus petite qu'elle, brune avec des yeux dorés, plus clairs que les siens, et puis sa peau. Elle avait un teint gris...oh et sa mâchoire. Une mâchoire qui fait sursauter l'invocation mais elle se reprends assez vite. Aussi étonnant que ça puisse paraître, sa dentition grotesque ne l'effraie pas plus que ça. Sa mère était bien une fusion entre l'humain et l'araignée. Pourtant, difficile à dire de savoir de quel animal viennent les traits de cette f-OH MAIS- Cette fille, c'est celle qu'elle a frôlé. Judith la regarde, elle...Elle pleure? La femme tente de s'exprimer, sortir des mots mais ses muscles défaillent, ses paroles hachées. Mais ses mots ne tombent pas dans l'oreille d'une sourde. Et puis pas besoin de connaitre ses mots pour comprendre ce qu'elle veut dire.

    Judith la regarde, les yeux écarquillés qui clignent plusieurs fois, toujours la bouche entre-ouverte. Ses mêmes yeux qui vont dans toutes les directions, cherchant comment réagir. Elle qui se sentait au borde de la panique, voilà qu'elle s'arrête net, comme si les rôles s'étaient inversés. De sa main valide, la métisse prends un bout de sa cape et essuie ce qu'elle peut de larmes sur le visage...caoutchouteux?

    N-n-n-an c'est p-c'est pas- c'est pas g-pas grave- D'une voix maladroite.

    Et puis, elle prends les bandages, délicatement malgré la main tremblante.

    M-me-mem-mer- c-sss-ci. Et son oeil qui commence à trembler dans une autre direction.

    Sa tête se baisse alors qu'elle sort son bras brûlé pour enrouler les bandages dessus. Son oeil qui ne tremble pas lui, se lève de temps à autre vers les prunelles d'or de la brune. Judith est nerveuse mais elle, woah, ça a l'air d'être pire encore. Les lèvres de Judith ont de légers spasmes, hésitante. Mais elle sent une pique dans le bras, dans les bandages même. Une...une dent? Judith relève la tête aussitôt. Il y a bien bel et bien un petit espace entre certaines dents sur sa grande mâchoire. La métisse devient pâle, les yeux humides.

    V-v-votr-vot-d-d-d-dent !

    Elle baisse la tête puis la relève, encore et encore jusqu'à tendre la dite-dent de sa main brûlée, les bandages qui pendent. L'invocation ne s'est même pas dit si elle venait involontairement d'empirer la situation. Elles ont fière allure ces deux là tiens...

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      Rosie ne sait juste tellement plus quoi faire. Elle se sent terriblement mal d’avoir malencontreusement poussé cette jeune femme en bas des escaliers, à cause d’une attaque de panique. À cause de pensées qu’elle n’est pas capable de contrôler, à cause de ses petites… Voix dans sa tête qui lui murmurent encore et toujours qu’elle est inutile, stupide, qu’elle ne vaut rien. Qu’elle ne vaut rien du tout.

      Agenouillée à ses cotés, Rosie a la tête qui tourne. Les pensées sont encore pires, mais une main se pose sur sa pommette. La main de la blonde qui essuie un peu de ses larmes. Même après l’avoir bousculée comme ça, elle… Elle ne lui en veut pas ? Rosie arrête de sangloter, quelques secondes en fixant la jeune femme dans les yeux. Puis, elle la regarde enrouler sa main… Oh.

      Une main brulée. Une main, un bras et peut-être plus. Rosemarie n’avait aucune idée s’il y avait d’autres blessures, mais elle se sentait soudainement encore plus mal. Comme si elle l’avait forcée à révéler son secret. Et puis elle mentionne quelque chose. Sa dent ?

      La requine met sa main sur sa joue et puis… Oui, il lui manquait bel et bien une dent. Oh en plus d’être conne, elle s’était super embarrassée. Ses joues deviennent un peu plus rosées en prenant la dent qui était tombée. Arrachée, surement, par les bandages.

        « A-ah c’est… C-c’est pas g-grave, ça arriv-ve souvent… »


      Mais c’était quand même malaisant. En vrai, Rosie pouvait déjà sentir la prochaine dent qui allait prendre la place de celle-ci. Elle bouge sa mâchoire du bas, de gauche à droite, légèrement, avant de remonter son regard doré dans celui de la métisse.

        « Je suis.. Je suis vraim-ment désolée je… J’ai p-pas regardé……. »


      Elle ne peut s’empêcher de poser ses yeux sur la main qui se faisait entourer, encore une fois, par les bandages.

        « H-hum…. »


      Elle joue nerveusement avec ses doigts, incertaine si elle devrait simplement la laisser seule.

        « Ça… Ça fait mal ? »


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    Judith l'observe, poser la main sur sa joue pour constater les dégâts. Elle appréhende le moment, sa réaction. Elles ont tellement l'air toutes les deux d'être des bras cassés (des dents aussi). C'est rien des bandages arrachés comparé à une dent. Mais voilà qu'elle lui dit que ce n'est pas grave "ça arrive souvent". Comment ça, ça arrive souvent? Des images mentales peu flatteuses qui lui viennent. Pour Judith, il n'y a pas 36 moyens de perdre ses dents. Est-ce qu'on la b- nan nan, c'est pas le moment de penser ça. La métisse baisse les yeux et hoche nerveusement la tête, toujours honteuse. Maintenant elle s'excuse pour tout à l'heure. Oui donc c'est bien elle qu'elle a cogné par accident. Judith se concentre sur son bras brûlé, bien remettre les bandages cette fois. En réalité, ça lui permet de ne pas se retrouver confrontée à elle et assécher ses yeux le plus vite possible. Malgré tout, ses yeux se relèvent un instant, croiser ceux de la jeune fille.

    C'-c'est pa-c'est pa-papa-pas grave. Dit-elle, en retournant sur sa besogne.

    La situation du malaise continue mais, est-ce qu'elles ont vraiment le choix? Judith aurait presque préféré quitter les lieux et faire ça dans son coin. Seulement, cette fille n'a pas l'air méchante du tout. Ça contraste avec son apparence. Sa mère, c'était un peu pareil. L'invocation entends sa comparse accidentelle tenter de dire quelque-chose. La métisse la regarde un instant, attendant ses mots.

    Si ça fait mal? Judith déglutit, regarde son bras qu'elle finit de couvrir. La chose faite, elle regarde sa main, articule les doigts, ferme et ouvre le poing. Après un tout petit moment de silence, elle hausse les épaules.

    C-c-ca v-ça v-a. Non. Ju-jus-t-te quand ils s-ssont à l-à l'-à l'air lib-b-bre au dé-au déb-but.

    Elle recouvre sa cape pour masquer ses jambes. Quelque-chose lui dit que si elle aperçoit les bandages jusqu'à la jambe, elle se se sentirait mal. Pour de vrai cette fois, elle relève la tête et regarde la jeune brune.

    Ca v-a va? V-vo-votre d-dent?

    Et, finalement, elle décide de se lever. Tant pis si elle révèle aussi sa jambe et une autre partie de ses bandages. Judith réajuste sa cape, pose toujours son regard sur la fille et lui tends la main. Elle lui sourit aussi. Elle se force un peu mais, ça ne leur fera pas de mal. Si elle peut rassurer celle en face...

    J-Ju-J-Judith.

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      Même si la blonde lui avait dit que ce n’était pas grave, Rosemarie s’en voulait terriblement. Elle aurait vraiment pu se faire mal, se casser quelque chose ou bien… Ce bras brûlé, ça devait faire mal aussi. Les yeux et les joues encore mouillés, la brunette attend nerveusement la réponse à sa question. Seulement quand c’est à l’air libre. Huh….. Peut-être…. Non, elle ne voudrait surement pas de son aide. T’es stupide, Rosie, t’es complètement tarée si tu crois qu’elle va vouloir autre chose que de te voir partir au plus vite.

      Et alors qu’elle allait se remettre à pleurer, la gorge serrée, la métisse lui pose une autre question à propos de sa dent. Depuis qu’elle était jeune, la requine devait avoir perdu… Des centaines de dents, honnêtement. Toujours remplacées, éternellement. C’était une capacité de son animal hybride qui lui permettait de ne pas rester pris dans une proie, de ce que sa mère lui avait dit… Pas comme si Rosie avait tant de proies à chasser.

      La petite brune se lève en même temps que la blonde qui se présente. Judith. C’était mignon, comme nom. En vrai, maintenant qu’elle la regardait, elle était très jolie. Assez pour faire rougir les pommettes (déjà un peu roses) de l’animorphe.


        « Ro… Rosemarie…. M-mais tout le monde m’appelle R-Rosie. »


      ‘’Tout le monde’’. Le peu de gens qui la connaissait plus ou moins bien. Elle n’ose pas la regarder dans les yeux, mais son regard se pose sur la main de la jeune blonde qui se tend vers elle. Délicatement, très timidement, Rosie prend la main de Judith dans la sienne pour la serrer. C’est rare qu’elle faisait un truc du genre.

        « Eum… P-pour ma dent, ça v-va, mes d-dents, elles… E-elles tombent facilement. Des fois seulement e-en mordant dans quelque c-chose un peu trop fort, elles… L’une d’elles reste p-prises. »


      Elle fait un petit rire nerveux, c’était toujours gênant de parler des trucs de sa bouche, ou de son hybridation en général. Les gens avaient tendances à ne pas trop aimer son allure, alors…

      Elle se frotte le bras avec sa main, timide. Attendant probablement le moment ou Judith dirait qu’elle ne voulait plus jamais la voir.

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    Bon et bien, la brune aux grandes dents se lève en même temps qu'elle. Intérieurement, Judith rit un peu. Elle doit paraître bien inutile sa main tendue maintenant. ...Pourquoi elle la fixe comme ça? Elle a quelque-chose sur le visage? Judith se gratte le visage de sa main libre pour vérifier. Non rien. Biza-C'est elle ou bien la fille rougit un peu? ...Mais Judith a fait quoi ? Elle l'intimide? Pas le temps d'y penser plus que ça qu'elle lui réponds. Rosemarie donc. Cette Rosie qui, d'un coup, porte son attention sur la main tendue. La façon qu'elle a de s'en approcher, de la serrer, on dirait totalement Judith. Sans trop attendre, Rosie lui explique pour sa dentition. C'est bizarre. Si elle dit que ça lui arrive souvent, qu'elles tombent facilement mais qu'elle semble avoir toute ses dents...Ca veut dire qu'elles repoussent vite? D'autant qu'elle n'a pas l'air plus choquée que ça. Oui c'est sûrement ça. Elle ne le montre pas mais, Judith s'en voit vraiment soulagée. Des bandages ça peut être remplacé mais ce n'est pas la même pour les dents...Enfin pas toujours visiblement.

    Judith réagit enfin, laissant s'échapper un petit rire et un sourire chaleureux, le même qu'elle donnait à Isaac à l'époque. Elle qui avait des yeux humides, voilà qu'elle a la même attitude qu'au temps où tout allait "bien", qu'elle était en vie, qu'elle était utile.

    Je pé-je pépré-je préf-f-fère Ro-sie. Elle étire son sourire, se grattant le nez.

    P-pu-puplu-plus fac-cicile à d-dire. ...P-pl-plus jo-li.

    Et elle rit doucement, chaleureusement. Elle ne sait pas pourquoi elle réagit comme ça. Malgré le stress et l'angoisse qu'affiche Rosie, elle dégage quelque-chose de fondamentalement bon, attendrissant même. C'est difficile à expliquer mais...Judith l'aime bien, rien qu'à première vue. Son habitude des animorphes plus exotiques doit aider aussi. Oh, en parlant de ça... Judith se gratte l'arrière du crâne. Elle remarque bien à sa façon de se frotter le bras comme ça, Judith faisait la même des fois, quand elle vivait. La métisse se courbe et lève son regard sur celui de Rosie. C'est rare qu'elle "prenne l'ascendant" comme ça, avec des adultes du moins.

    P-pa-faut pa-pas avo-avoir pe-peur.

    Elle baisse les yeux une demi-seconde avant de revenir voir les yeux dorés de Rosie. Elle se demande si... Ça ne coûte rien de le préciser elle se dit.

    D-de toi-mé-mê-même je ve-je veux d-dire.

    En espérant s'être faite comprendre.

    C'est drôle, elle qui pensait qu'Iris serait la seule qu'elle finirait par réellement apprécier, et en qui avoir confiance, on dirait que c'est déjà la même avec cette fille. Du peu qu'elle voit, on dirait elle, mais tout d'accentué (et capable de parler). En parlant de parler, c'est rare qu'elle fasse des phrases aussi longue à la suite.

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      Rosie c’est plus joli ? Les pommettes de la requine s’enflamment encore une fois, légèrement. Elle rit avec la blonde, aussi, nerveuse, anxieuse, gênée, timide. Tout ce tas d’émotions qui s’entremêlaient, c’était comme un surplus. Les larmes se remirent à couler d’elles-mêmes, alors que Rosie faisait de son mieux pour les essuyer. Judith, par contre, elle semblait être une bonne personne. Malgré toutes ses craintes, elle n’avait fait aucun commentaire négatif, méchant ou simplement désagréable à son égard. Même si elle l’avait heurté, poussée dans les escaliers par mégarde, Judith n’avait que sourit. Elle-même, semblait avoir quelques difficultés à parler. Un truc en commun….

      Mais le commentaire de la blonde surprend Rosie qui cligne des yeux, quelques fois. Avoir peur ? Avoir peur de Judith ? Avoir peur de… Se faire insulter, se faire rejeter ? Quand la métisse précise sa pensée, Rosemarie se fige pendant quelques secondes. Avoir peur d’elle-même ? Est-ce que c’était si évident que ça, que Rosie détestait son physique ? Est-ce que c’était si évident qu’elle voulait arracher toutes ses dents, les unes après les autres, même en sachant qu’elles ne feraient que repousser ?



      Les larmes reviennent et Rosie baisse la tête, jouant nerveusement avec ses doigts. Même si ce n’était pas le cas, elle se sentait comme si on la réprimandait. Qu’il fallait qu’elle s’excuse, qu’il fallait qu’elle parte. Mais elle essuie ses larmes avec la paume de ses mains et remonte le regard doré vers Judith. Elle voulait changer le sujet. Parler d’elle la rendait anxieuse et Rosie avait le truc parfait qu’elle avait en tête depuis qu’elle avait posé les yeux sur la main brûlée de Judith.

        « T-tu sais, Judith, je…. J-je suis couturière, je pourrais… T-te confectionner une manch-che pour t-ton bras. Ce serait… Plus prat-tique et confortable que des band-dages. »


      Peut-être qu’elle y avait déjà pensé avant, mais Rosie voulait quand même le proposer. C’était quand même quelque chose qui semblait important pour elle, surtout si…. Ça lui faisait mal.


        « J-je te le ferais grat-tuitement, pour euh… Pour m’excuser de t’avoir bousculée. »


      Petit rire nerveux, alors qu’elle détourne le regard.

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    Judith pensait que tout allait mieux se finir, qu'elle réagissait de la bonne manière. Mais voilà que les émotions de Rosie débordent à nouveau de ses paupières. Une part d'elle lui dit instinctivement que pleurer est un mal, une autre lui rappelle combien de fois elle a pleuré sans ressentir une quelconque tristesse. Comme une pensée pour se convaincre elle-même d'avoir bien agit malgré le petit pincement au coeur. ...Le pincement au coeur prends le dessus quand elle en remet une couche pour sa dernière phrase. Elle ne connait même pas cette personne et pourtant, Judith a l'impression de s'identifier à ses problèmes comme si elle l'avait toujours connu. La métisse se relève, le bras à moitié tendu vers Rosie. Elle ne peut pas faire grand chose, si ce n'est être là pour l'instant. Malgré tout, la femme-requin (?) se reprends et l'invocation ne réagit pas plus. Il faut qu'elle fasse aussi bien que ce qu'Iris avait fait pour elle, qu'importe les réactions. Rester là, ça lui rappelle à quel point ça peut être dur, de rester stoïque face à ça. Elle ne devrait pas y penser mais la métisse ressent à nouveau des remords, pour cette chevalière. Mais elle reprends ses esprits, il ne faut pas penser à ça, pas maintenant. Et puis Rosie lui parle. Parle de quoi d'ailleu-

    Huh?

    Son bras? Judith cligne des yeux avant les baisser vers sa main recouverte. Elle la bouge, articule les doigts, le poignet, ferme le poing et le rouvre. "Plus confortable" Hm, sûrement. Il suffirait qu'elle les rattache mieux pour qu'ils soient bien plus robustes pour les activités physique mais... Oui non, il lui manque vraiment la sensation du toucher, et ce n'est pas pratique pour la vie à domicile. Peut-être qu'elle devrait... Mais elle pense aussi à sa jambe. Ce serait tout aussi utile, voir plus. Oui, un équivalent plus pratique quand elle n'a pas à se salir les mains, ce serait utile. Peut-être pour toute la moitié g- Hm, non, trop tôt. Son bras semble déjà bien assez troubler Rosie alors la jambe puis tout le reste... Elle lui en parlera, plus tard. Judith prends de sa main valide celle blessée, regardant Rosie.

    N-n-non me-non mer-merci- non merci. Elle frotte son bras, elle sent encore la douleur. Je vo-je vou-voudr-dr-drais bien pép-pépé-payer pou-pour br-bras- Et elle tends sa jambe toute couverte de bandages. Difficile d'aborder le cas sans mettre mal à l'aise. O-ou au moi-au mo-au moins la je-jaaa-jambe.

    Et elle se gratte l'arrière de la nuque. Un petit rire nerveux et un sourire qui ne l'est pas moins, au moins est-il moins forcé que le précédent.

    Je jai-j'aima-j'aimerer-aimerais bo-bobo-beauc-c-c-oup. Ssss-s'il te p-pe-plait.

    S'il y a une chose qu'elle a apprit avec sa mère, le meilleur moyen de faire plaisir, c'est d'accepter les offres et les valoriser.

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      Peut-être qu’elle n’aurait pas dû mentionner son bras brulé ? Est-ce que c’était malpoli de sa part ? Rosie ne voulait que l’aider, après tout. Utiliser du peu de talent qu’elle avait pour coudre une manche à la jeune femme qu’elle avant si violemment bousculée…. Pour s’excuser, en vrai. Pour s’excuser et se racheter d’une manière.

      Par contre, elle semble refuser son offre. Elle veut payer ‘pour son bras’ ? Comme si elle avait quelque chose d’autre de—oh. Rosie ne sait pas vraiment quoi dire. Elle continue de jouer nerveusement avec ses doigts, son regard doré se posant sur les bandages de sa jambe, de son bras, puis, il revient dans les yeux de Judith. Mais son sourire et son rire la font rougir. Judith était tout de même une fille très mignonne. Elle ne semblait pas lui en vouloir, en plus, alors c’était… Peut-être que ce n’était pas si grave que ça, non ? Elle lui souriait et Rosie ne peut s’empêcher de répondre à son sourire.

      Finalement, la blonde accepte son offre. Si au moins elle pouvait lui faire un cadeau pour un de ses membres, Rosie serait très contente. Ses yeux s’illuminent, légèrement, même si elle reste très gênée. Elle replace une mèche de cheveux derrière son oreille et remonte les yeux dans les siens, les pommettes rouges.

        « O-oui! Je… Je vis pas t-très loin d’ici, dans une b-boutique de couture… E-est-ce que… Tu me permettrais qu’on s’y rende pour q-que je puisse prendre tes euh… T-tes mesures ? »


      Il fallait bien faire le travail, tout de même. Elle ne pouvait pas juste faire un peu n’importe quoi jusqu’à ce que ça fonctionne. Elle allait perdre du tissu, si elle faisait un truc du genre. Ah mais, elle… Peut-être qu’elle n’avait pas de temps à lui accorder, en fait. La requine en avait déjà pris beaucoup, avec toute cette histoire de collision.

        « S-si tu v-veux, bien sûr, je… J-je ne voudrais pas déranger…. »


      La brunette baisse le regard, encore une fois. Elle s’attendait à une réponse négative. Peut-être qu’elle était trop enthousiaste, en vrai. Calme-toi, Rosie.

      Calme-toi.


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    Assez rapidement, elle relâche sa nuque, croisant les mains, concentrée sur ce qu'allait dire la petite brune. Petite, heh, maintenant qu'elle y pense, c'est rare qu'elle croise quelqu'un de moins grand.e qu'elle. Mais ça, c'est pas le plus important. Non ce qui se voit le plus, c'est le changement dans le regard de Rosie. Le petit tic nerveux des cheveux avant de la regarder à nouveau. Cela ne fait qu'élargir le sourire de Judith. Le langage corporel n'est pas le même mais le message oui. La métisse a souvent tendance à réagir de cette façon aussi. On dirait une variante d'elle, quand elle était plus jeune...et vivante. Enfin tout ça, c'est ce que pourrait se dire Judith si sa seule pensée n'était pas juste qu'elle trouvait Rosie adorable sur le coup. Le genre qu'on a envie de tirer les joues affectueusement et chérir comme une peluche gamine. Bon la seule chose qui manque, ce sont les joues... Et Rosie reprends la conversation, lui parle de sa boutique. Couturière? Ohoh, ça fait tellement longtemps que Judith n'a pas croisé de couturiers ou couturières sur la route ! Ceux et Celles qui font les beaux vêtements qu'elle ne pouvait pas se permettre d'acheter. Evidemment que Judith va la suivre chez elle pour qu'elle prenne ses mesuuuuuuune minute quoi?!

    H-uhu-h Les yeux orangés de Judith qui s'écarquillent, un peu en panique. Elle sent une chaleur gonfler dans ses pommettes, le coeur qui manque un battement. Même si elle n'était pas bègue, elle aurait quand-même haché son "huh".

    Ok non, le coeur bat la chamade. Ça c'était pas prévu, du tout. La véritée? C'est qu'elle est partagée entre la timidité à l'idée de devoir se montrer un peu plus...et de révéler l'état lamentable de son bras et de sa jambe dans leur entièreté. Non non, elle risque de faire peur à Rosie, pour de vrai, ou lui faire tirer les larmes. Elle la connait que depuis quelques minutes mais elle n'a absolument pas envie de lui faire subir ça. Et puis il faut pas non plus qu'elle lui dise comment c'est arrivé. Ce serait la pire chose pour ruiner sa journée, à toute les deux. Judith reste plantée là, bouche entre-ouverte, les yeux fuyant dans toutes les directions en se grattant, la nuque, le nez et le front, très très nerveusement.

    Huu-j-uuh-je-h-j- Pire en pire, déstabilisée comme elle l'a rarement été. Elle peut pas lui faire ça, il faut qu'elle lui dise non.

    J-je- je te su-te sus-te suis- En lui prenant le bras gentiment en commençant à faire quelques pas en avant, toute rouge.

    ...Bon, d'accord, l'envie de rester était plus forte. Elle l'apprécie déjà trop pour lui refuser quoique ce soit, c'est terrible. Elle est nerveuse, probablement autant qu'elle. Quelque-part, elle a le temps du trajet pour se remettre les idées en place, trouver comment présenter la chose, mettre Rosei (et elle-même) à l'aise et puis... Et puis bon, jusqu'ici, c'est comme avec Iris, si tout se serait bien passé. Autant rien gâcher. ...Enfin pas qu'Iris lui aurait fait ses mesures ou quoique ce soi-Ok d'accord non change de sujet Judith. Tu te prends trop la tête avec ces deux-là. Iris c'est juste ta seule amie et Rosie tu t'y es attaché extrêmement vite, c'est tout. Tu as juste perdu l'habitude de faire confiance aux autres, et ces deux-là sont les seules avec qui tu te sens à l'aise. Rien de plus rien de moins. ...Surtout que tu te sens pas tout à fait à l'aise avec les deu-OUI MAIS c'est pas pour les mêmes raiso-enfin non si. La peur de montrer les blessures, raconter son histoire. ...Ca y est, elle ressent comme un creux d'un coup, un creux glacial qui la frappe. Le rappel de sa nature mort-vivante...Et qu'ultimement, elle leur survivra. Elle arrive à ne pas le montrer mais...Est-ce que maintenant...c'est une bonne idée d'avoir des amies...?

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      Plus les secondes passaient, plus Rosie regrettait avoir proposé cette idée. Plus elle jouait rudement avec ses mains, grattant la peau de ses doigts avec ses ongles. Tu devrais la laisser tranquille, Rosemarie. Tu lui as déjà fait du mal. Elle cache son animosité derrière ce beau sourire, elle ne veut q—

      Surprise, la requine lève la tête pour voir le regard de Judith dans le sien. Elle qui prend son bras et commence à marcher. Rapidement, les joues de la brunette s’enflamment. Son sourire revient, ses pensées anxieuses se dissipent comme par magie. Évaporées, juste comme ça. Le sourire de Judith et son air tellement gentil l’aidaient à se calmer.

      Alors, ensemble, elles se dirigent chez Rosemarie, guidées par la petite requine qui commençait à bien connaître le coin. Elle s’était trompée une ou deux fois de ruelle, allant dans un cul-de-sac, mais sinon, elles arrivent après quelques minutes de marche à l’hybride boutique-maison. Une maison surélevée, ou il fallait monter plusieurs marches pour accéder à un petit balcon et la porte d’entrée. Rosie ne le savait pas encore, mais cette maison surélevée allait la sauver d’une perte totale de sa propriété.

      La jeune femme déverrouille la porte du magasin et laisse Judith y entrer en fermant la porte derrière elle. Timide, tout de même, elle présente sa boutique d’un geste rapide de la main.

        « C’est e-euh… C’est ici, ma b-boutique de c-couture. Je vis à-à l’étage…. C’est p-pratique pour ne p-pas arriver en retard. »


      Wow, Rosie, une BLAGUE ?! Qu’est-ce qui te prend, tout à coup ? Tu te sens malade ? Non, juste bien. Judith avait prouvé (en très peu de temps) qu’elle n’était pas une mauvaise personne, bien loin de là. Et Rosie, elle, était peut-être un peu naïve et ne voyait que le bon dans tout le monde, donc bon…

      Une chance que la blonde n’était pas réellement méchante, hein ?


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    Et les voilà dans leur petite odyssée à travers la ville. C'est drôle, de se faire guider par quelqu'un qu'on tentait de réconforter. Rassurant en un sens aussi. Judith ne dit rien, se laissant emportée par la requine. Non pas qu'elle n'a pas envie de lui parler mais, parler c'est déjà un sacré effort alors parler en marchant... Et puis, vu certains allers-retours, Rosie ne semble pas complètement familière avec les lieux. Pas besoin qu'elle le lui dise pour que Judith s'en rende compte. Encore une chose en commun visiblement. Juste, pas pour les mêmes raisons. Réflexions sur réflexions s’enchaînent jusqu'à ce que la paire n'arrive au point d'arrivée. Une maison en hauteur. C'est drôle qu'une animorphe aquatique ait droit à son nid d'oiseau. Les attributs d'un requin mais la fragilité d'une alouette cette Rosie. Une petite pensée naïve venant de la métisse, à se dire que perchée aussi "haut" rien ne pourrait arriver à la requine. Elle l'espère. Ce serait mentir de dire qu'une part d'elle se demande quel vécu a pu la rendre anxieuse à ce point, même avec ses problèmes pourtant évidents.

    Une fois au "sommet", Rosie lui ouvre la porte, et la métisse rentre, en silence. Judith fait quelques pas, très lents, à observer l'intérieur des lieux. Rosie vit en haut, c'est ce qu'elle lui dit. L'invocation continue de contempler, marcher ici et là. Il y a un petit quelque-chose qui se dégage de l'endroit, une odeur aussi. Et puis, tous ces tissus, toutes ces parures qui servent involontairement de décoration... Les yeux cuivrés se fixent sur l'un d'eux en particulier. Une robe, blanche et verte. Elle est simple mais tout a l'air si...fait avec soin, et même c'est juste... Sans s'en rendre compte, Judith touche le tissu de sa main valide. C'est si doux. Il y a une aura et une énergie qui se dégage, toute l'application de Rosie, elle pouvait la sentir, littéralement. Elle reste là, bouche-bée avant de souffler nerveusement du nez et se tourner vers sa nouvelle amie.

    C'est d-c'est de-dede-toi?

    Et elle se tourne à nouveau sur la robe. Elle aurait tellement aimé porter quelque-chose comme ça, plaire à un potentiel grand amour, et vivre des histoires mielleuses (et niaises) avec. Seulement, elle avait déjà du mal à assumer ses propres formes alors maintenant qu'elle est morte et br-...Oh, c'est vrai. Judith sursaute, comme sortie de sa bulle avant de déposer la robe, se tourner vers Rosie, tête baissée à se gratter la nuque.

    Pa-papa-pardon.

    Et le trac qui revient. Comment lui dire, comment lui présenter la chose, sans faire mal? Une part d'elle lui dit qu'il n'y a aucun moyen de le faire sans. L'autre part, elle, lui dit que l'autre a raison. C'est bien ça qui l'inquiète...

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      Bon euh… La voilà à l’intérieur. Chez elle, dans sa boutique, vide et complètement tranquille. C’est quand la jeune femme ferme la porte derrière elles que la requine réalise qu’elles sont maintenant seules, ensemble, chez elle. Et pas que ça arrivait rarement, avec des clients, mais… Là, elle n’était pas ouverte. Personne n’allait entrer.

      Son cœur se met à battre un peu plus vite et ses joues rougissent encore une fois, mais pour s’empêcher d’avoir d’autres pensées très imaginatives, Rosemarie se dirige vers une petite table ou elle mettait certains de ses outils de travail. Sans rien dire, juste comme ça. De toute façon, Judith semblait être occupée à regarder les nombreux vêtements que Rosie avait créés avec le temps. Hmmmm… Ah!

      Rosemarie attrape son cahier, une plume et revient vers la blonde qui semblait hypnotisée par une de ses robes. La brunette ne pouvait s’empêcher de se sentir fière, chaque fois que quelqu’un complimentait ses vêtements. Elle qui y mettait tellement d’effort, à tous les jours, ça…. Ça faisait du bien de voir qu’elle avait même ne infime partie du talent de sa mère. Un jour, elle la rendrait fière.

        « O-oui! Je… Je viens t-tout juste de la finir, en fait. »


      Petit rire gêné, elle se frotte le bras légèrement, avant de l’entendre s’excuser. Ah mais pourquoi elle s’excusait ? C’était… Non, elle ne devrait pas demander pardon pour quelque chose du genre. Rosie s’avance vers Judith et prend la robe dans ses mains, la plaçant sur le corps de la blonde, comme si elle la portait.

        « E-elle est à ta taille, en plus ! » Rosie rit timidement, mais c’était vrai. Avec ses yeux de bronze, son teint mat et ses beaux cheveux blonds, cette robe lui allait vraiment bien. T-tu serais très j-j…. Très jolie.


      Avec ces derniers mots, les joues de la brunette s’enflamment une fois de plus. Ses yeux dorés rencontrent les siens et elle fuit rapidement son regard avant de remettre la robe à sa place.

        « E-eum… »


      Elle replace une mèche de cheveux qui n’était, en fait, pas vraiment là. Plus comme un tic nerveux. Déjà, ça lui donnait quelques mesures. Pour sa grandeur, surtout. Si cette robe lui allait, alors ça devait être… Oui, voilà. La requine se met à écrire dans son petit carnet d’information, ou elle ramassait toutes les mesures/informations de ses clients. Par contre, elle se cachait le visage rouge avec celui-ci, aussi. Terriblement gênée par ce qu’elle venait de dire.

        « A-alors est-ce q-que… M-me permets-tu d-de… De p-prendre les mes-sures de ton bras e-et de ta jambe ? »


      Son fil à mesure dans les mains, la requine croise son regard, le cœur battant.



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    Toujours à se gratter la nuque, voilà que l'arrivée soudaine de Rosie lui fait lever la tête, confuse, yeux grand ouverts. Le tout saupoudré d'un classique "huh?" comme elle en a l'habitude. Bouche-bée et hébétée, Judith la voir venir prendre la robe et la coller devant elle. La métisse baisse la tête puis la relève encore et encore. Le regard baissé vers la robe quand elle lui dit que c'est à sa taille. Comment elle peut le savoir même avec son manteau? C'est l'oeil d'une couturière? Et puis, l'implosion et la gêne quand elle lui dit qu'elle serait très jolie dedans. Le coeur qui manque un battement. C'est vrai que la robe lui plait énormément mais, si elle la met on verrait ses formes et... Et quand elle relève la tête ses yeux de cuivre qui croisent ceux en or de Rosie. Elles restent comme ça, toutes les deux, un peu paumées, les yeux dans les yeux bêtement. Judith s'imaginait toute en robe toute prête pour plaire à un quelconque garçon ou pire, se montrer avec, devant Iris, toute fière d'avoir de l'allure. Ça lui ferait plaisir de montrer à la chevalière qu'elle peut avoir l'air "bien". Et puis y a la réaction un peu bizarre à l'intérieur d'elle-même, à faire face à Rosie comme ça. ... C'est un peu étrange. C'est comme si, elle était mal à l'aise parce que l'autre était mal à l'aise et vice-versa. Qu'est-ce qu'elles doivent faire? Qu'est-ce que ELLE doit faire? Ses lèvres commencent à bouger, à dire quelque-chose...

    Et, dans une synchro assez flagrante, toutes les deux fuient le regard l'une de l'autre d'un coup. Judith qui se gratte le nez très, très fort, et puis la joue, et puis la nuque. Son regard se rebaisse, toute rouge alors qu'elle entre-aperçoit la brune en plein dans ses notes, déjà. La teinte pourpre sur ses joues disparaît très vite. Maintenant les frivolités, c'est terminé. Retour à la réalité, loin de ses amies, les deux pieds sur terre. Les mesures... Le sourire de Judith disparaît complètement. Elle baisse la tête, encore, et se frotte le bras au bandages. Même si Rosie ne va pas fuir ou en être dégoûtée, les brûlures de Judith, elles sont... Ses yeux font des va et vient très nerveux vers la brunette.

    R-ro-ros-Rosie. Elle déglutit.

    Tu-t-t-tu es sûre que je pe-apeu-epeu-peux pas tenir le fifi-fil pour te d-dire? P-pe-pen-dant que tu f-fefer-ferme les yeux?

    Elle se mords l'intérieur des lèvres. Elle avait déjà du mal à assumer son physique, jolie ou non, alors maintenant qu'il était à jamais défiguré... Et qu'est-ce qu'elle va en penser Rosie? Qu'elle est dégueulasse? Toute bousillée comme une bonne mort-vivante? Iris elle lui ferait confiance pour ça mais elle? La requin, même comparée à Judith, elle n'a pas le coeur bien accroché. La métisse prends sa main couverte de bandages et serre, s'installant sur une chaise, ses jambes collées l'une contre l'autre, sans regarder Rosie.

    Je... Plus rien, les mots n'arrivent plus à sortir, le trac prends le dessus. Où est maman? Où est papa? Basmath? Iris? Pourquoi il faut qu'elle soit seule, face à quelqu'un qui n'a pas besoin qu'on lui rajoute du poids comme ça.

    ...Tu pe-tu peux pas ju-juste mesu-mesurer avec le b-b-b-ras et je-jamb-o-jambe va-vava-li-deuh?

    Dis oui Rosie s'il te plait.

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      Quelque chose semblait troubler la belle blonde. Rosie l’avait remarqué tout de suite quand son sourire était parti. Ses bandages cachaient des brulures, non ? Sur sa main en tout cas. Est-ce que ça allait lui faire mal d’enlever les bandages ? Rosemarie se sent soudainement coupable de lui demander de faire ça. Et ce qu’elle lui demande, de fermer les yeux, c’était pas très pratique. Rose avait besoin de voir exactement ou ça allait et Judith n’était surement pas aussi habituée qu’elle. Mais…À voir son visage, à voir ses réactions… Hm…

        « E-euh… Je… »


      Elle se sent mal, jouant avec ses doigts, grattant la peau avec ses ongles. Rosie regarde par terre, regarde les jambes de Judith, cligne des yeux quelques fois et puis plante son regard doré dans le sien. Oh ce simple regard allait la faire pleurer. D’accord Rosie, t’es capable de trouver une solution.

        « C-c’est juste que j’ai… J’aurais besoin de voir jusqu’ou l-les euh…. Tes blessures vont. E-et avoir le chiffre exact, j’ai des… J’ai u-un système et ça m-m-me mélange beauc-coup si j…. »


      Tu es stupide Rosie. Stupide, égoïste et insensible. À te voir aller, t’es presque en train de la forcer à enlever ses bandages. Peut-être que ça lui fait très mal ? Peut-être qu’elle en a honte, comme toi avec ton visage ?

        « …. »


      La jeune femme reste silencieuse quelques secondes, avant de rouvrir la bouche, lentement.

        « Oui j-j’imagine qu’on pourrait faire ça. Pardon je n’y a-avais vraiment pas pensé. »


      Elle se sent comme une mauvaise couturière, comme une mauvaise personne elle attend tout de même la confirmation de la métisse pour qu’elle puisse commencer. Rosie voulait que Judith se sente bien, alors la requine allait devoir faire des efforts supplémentaires. Au pire… Au pire c’était pas si grave. Elle méritait pire. Elle l’avait quand même bousculé en bas des escaliers, alors bon.

        « P-p-pardon. »




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