pomme & pépins || ft. Iris

pomme pépins. avec Gaby & Iris+

Rattrapant de justesse la pomme que le général s'amusait à faire jongler de sa main droite à sa main gauche, il marchait l'air de rien au milieu des rues bondées du quartier des affaires. Il espérait parfois pouvoir y apercevoir des bons plans, mais aujourd'hui il n'a semble-t-il rien trouvé. Il s'était donc contenté de deux pommes vertes juteuses et probablement bien sucrées, pile comme il les aime. Le soleil brillait, faiblement certes, mais assez pour illuminer la cité et ses alentours car, en effet, le peu de nuages qui venaient gêner les rayons lumineux dans leur course étaient très fins et avec la brise balayait Yggdrasil, ils étaient vite dégagés. Le noble, toujours accompagné de son fidèle acolyte lupin, vagabondait donc dans les rues tôt le matin avant que son service ne commence. La réalité le rattrapa bien vite et il dû se mettre inéluctablement en chemin pour rejoindre la caserne caldissienne. Vêtu de l'armure aux couleurs de son pays, il rejoignit rapidement l'endroit en question et en profita pour faire une ronde dans les chambres. Tout était propre, en ordre et aucun soldat ne manquait à l'appel, fort heureusement. Satisfait de l'assiduité de ses confrères, il s'échauffa et s'entraîna avec quelques uns de ses sujets. Cependant, sa période de calme ne pouvait guère durer. Car il le savait, en tant que général et donc image public il allait devoir régler des affaires qui -parfois- n'était clairement pas réservé à quelqu'un de son rang. Enfin, c'est évidemment juste ce que sa noble personne pensait. Outre le fait que, de toutes façons, il restait soldat avant tout, il y avait surtout le fait que, non, tout le monde ne connaissait pas le grand Gabryel et ses exploits. Bref, passons. Un homme tout habillé de bleu vint donc vers lui en se présentant d'un simple salut militaire avant de commencer son monologue.

D'après lui, voilà bientôt deux mois que des habitants des terres sauvages se plaignaient que leurs moutons disparaissaient et/ou étaient dévorés. Voilà aussi deux mois que le Venomania mettait ça sur la faute des loups ou peut-être même d'autres animaux voraces. Mais voilà, le vieil homme ne lâchait pas l'affaire et demandait réellement un déplacement car il pensait cela important. Un peu consterné, Gaby se résolut à résoudre cette énigme, en bon militaire qu'il était. Le général n'avait cependant pas forcément envie d'y aller seul et s'était donc mit à chercher Samaël. Car après tout, ils avaient liés une sorte d'amitié et celui aux cheveux argentés aimait bien la présence de l'altissien -n'en déplaise aux xénophobes-. Cependant, il savait que, même s'il était gradé, il n'avait aucunement le droit de pénétrer dans la caserne adverse. Alors, il avait fait un petit mot en signant et avait demandé à un garde d'amener ça à son capitaine. Celui-ci c'était exécuté -bien qu'il semblait plus ou moins d'accord avec le fait d'obéir à autre général que le sien-. Attendant patiemment en caressant la grosse boule de poils qu'était Bjorn, son loup, la nymphe se mit accroupie en souriant avec douceur à l'animal. Peut-être son amitié avec Samaël n'était elle pas aussi forte qu'avec Bjorn, mais elle semblait sincère et -pour une fois- Gaby n'était quasiment pas hypocrite avec lui. Il s'amusait bien à ses côtés et appréciait jouer aux cons avec lui. Faut dire qu'il ne le ferait pas avec n'importe qui et que la manière dont ils se sont rencontrés a beaucoup joué. M'enfin bref, en tendant discrètement l'oreille, celui aux yeux violets détecta le son de pas derrière et se tourna brusquement. Une fille à la tenue écarlate se tenait devant lui, petite -en tout cas plus petite que lui-, les cheveux de la même teinte que lui et les yeux d'un bleu océan très joli. Il l'a regarda d'un air surpris et afficha avec, comme à son habitude, un charmant rictus plein de gaieté accroché au visage.

kyro. 017 ldd

pomme  pépins. avec Gaby & Iris+

Malheureusement pour Gabryel, il apprit que Samaël n'était pas disponible pour l'accompagner dans sa petite quête du jour. Un peu déçu, il se demandait ce qu'il pouvait bien faire d'autre... Encore à la taverne ? Sortant ses deux pommes achetées le matin même, le général croqua dans l'une d'entre-elles en écoutant attentivement les paroles de la jeune femme face à lui. Femme ou fillette ? Peu importe. La joli petite se présenta comme étant Iris Silva et, à la plus grande surprise du militaire, lui proposa son aide s'il en avait besoin. Agréablement étonné, il afficha un sourire en plantant une nouvelle fois ses dents dans le fruit. Après tout, pourquoi pas ? Évidemment, ça ne serait pas aussi drôle qu'aux côtés du capitaine altissien et évidemment elle ne possédait pas les mêmes compétences que lui, mais au moins il aurait une alliée pour supporter les jacassements des bergers. Ses yeux violacés l'analysèrent un peu sans réel discrétion. Elle ne semblait pas très forte, mais sa taille et sa silhouette fine devaient sans aucun doute lui procurer agilité souplesse et rapidité. Si elle était vive d'esprit et un minimum intelligente, sa présence pourrait se montrer utile. En réalité la décision était toute prise, il allait gracieusement accepter sa proposition. Il voulait simplement s'assurer d'un simple coup d'oeil qu'elle pourrait faire l'affaire. De toutes façons, qui aurait-il d'autre ? Alyss n'était pas disponible non plus et même si Gaby voulait faire doucement un peu plus ample connaissance avec son homologue altissien il n'avait guère envie de l'avoir à ses côtés pour sans doute plusieurs heures. En affichant un sourire détendu, il lui lança doucement la deuxième pomme et s'adressa à elle avec ce qui s'apparentait à de la joie. Il valait mieux bien se comporter pour ne pas rendre cette tâche plus ennuyante qu'elle ne l'était déjà.



Un rictus tout à fait poli et charmant accroché au visage, il tourna brusquement les talons ne lui laissant pas le temps d'ajouter quoique ce sois. Si elle voulait venir, elle viendrait, il n'allait pas tergiverser trois heures ici pour savoir si oui ou non elle se déciderait. Il fallait en finir rapidement et efficacement. Gabryel aimait la perfection, le professionnalisme et la rigueur, il espérait grandement qu'elle possédait ces critères, sinon il aurait bien du mal à se retenir de la reprendre à l'ordre. Mais, malheureusement, il n'avait aucune autorité sur elle. C'était une altissienne et lui un caldisien, alors peu importe son rang il n'a rien à lui dire et elle a sans doute déjà assez de deux supérieurs. Regagnant sa caserne, il passa par les écuries pour venir caresser doucement Éclair, la jument que ses parents lui ont offert. Elle était en bonne santé et le militaire voulait qu'elle ait les meilleures conditions de vie. Chouchoutant son acolyte, il lui fit quelques bisous sur le museau et demanda à un homme de la préparer à être montée. Attendant patiemment que tout soit en place, il s'installa sur le dos de sa monture et siffla pour que Bjorn les suivent. Le loup était endurant et pouvait très facilement les suivre, il n'allait pas se fatiguer, au contraire il était généralement bien plus content de pouvoir se dégourdir les pattes et courir. Gaby savait que son ami adorait sentir le vent sur son pelage et se dépenser. Il allait sans doute être d'une grande aide de part son flair animal et son ouïe développée. La nymphe n'avait pas la perception d'un animorphe ou d'un loup-garou, lui était bien plus proche de la magie et des éléments. Pour ce genre de missions, il lui valait mieux des aides comme son loup. La jument se mit en marche, direction les grandes portes pour rejoindre, qui sait, Iris.

Peu à peu ils s'approchèrent du grand mur. Imposant, protecteur mais étrangement étouffant. Même si le Venomania aimait sa vie au sein de la cité, il était toujours plus ou moins heureux de pouvoir profiter de l'extérieur. Même si les terres sauvages lui rappellent encore un peu les batailles et les guerres incessantes des dernières années, il s'y sentait plus libre que dans l'étroite cité où Yggdrasil régnait en maître des lieux. Tout à l'extérieur semblait être coupé de la réalité, loin de tous les tracas, loin des mutineries, vols, meurtres, exécutions... Avalant difficilement sa salive, Gaby se rendit compte qu'au final la paix n'était qu'un mot qu'ils avaient utilisés à tort et à travers car actuellement : elle n'existait pas. Accélérant un peu l'allure en faisant attention de ne pas percuter de civils qui ne feraient pas attention, il finit par rejoindre le point de rendez-vous et chercha du regard la soldate qui devait peut-être être déjà arriver ? Il tenta d'examiner les lieux pour trouver une longue chevelure argentée semblable à sienne ainsi qu'une tenue rouge, mais il ne trouva tout d'abord rien. S'avançant encore un peu, il finit par reconnaître la jeune et s'avança vers elle en lui offrant toujours le même sourire rassurant. D'un geste de la tête il l'invita à la suivre et ils s'avancèrent vers la sortie. Après un court échange avec les gardes, ils purent sortirent et les voilà maintenant à l'extérieur. Seuls. Loin de tout. Se mettant en route, il guidait la chevalière vers les lieux et préféra ne pas laisser s'installer un silence probablement gênant, alors il prit la parole et la questionna pour faire un peu connaissance, histoire de passer le temps... Sinon ce voyage allait être un peu trop long à son goût...

« Alors, Iris Silva, tu es militaire depuis longtemps ? »

kyro. 017 ldd

pomme & pépins. avec Gaby & Iris+

Gabryel n'était pas particulièrement heureux de faire cette sortie aux côtés d'une parfaite inconnue, mais il n'avait pas forcément le choix. Au moins, l'image d'une altisienne avec un caldissien réussissant une mission -car oui, il était persuadé qu'ils allaient réussir- était belle pour la réputation des deux pays. Ça rajoutait une pincée de douceur sur toutes les tensions entre eux et peut-être un jour cela pourrait disparaître ou au moins en parti. Le militaire avait toujours eu un avis très détaché sur les différents peuples, puisqu'il voit tout le monde comme des pions, mais depuis sa fameuse rencontre avec le capitaine Samaël il semble que dans son esprit croie un bourgeon d'acceptation. Toujours avec un côté assez sournois son idée était malgré tout bienveillante -quoiqu'il puisse en dire- puisqu'il se disait qu'une liaison entre les montagnes et le désert permettrait de faire naître une nouvelle force inédite et plus soudée que jamais. Mais il n'était pas utopique pour autant et savait que ça ne serait pas une mince affaire. Il tentait d'y mettre du sien par quelques petites actions et même s'il est du genre à croire que les petites choses ne changent rien, il le fait tout de même, par esprit de contradiction envers lui-même, pour se prouver qu'il a tort. Enfin, il aimerait bien avoir tort, pour une fois. Avançant toujours accompagné de la prénommée Iris. La soldate semblait par ailleurs assez distinguée et la manière dont elle prononçait ses phrases avec toujours cette même politesse indiquait à Gaby qu'elle était sans aucun doute une noble. Elle semblait néanmoins jeune et pas encore totalement sûre d'elle. Elle lui expliqua que cela ne faisait que trois ans qu'elle avait intégrée l'armée et le trentenaire n'en fut pas très surpris, elle paraissait physiquement jeune donc bon... Par ailleurs, il semblerait d'après ses dires qu'elle ne faisait qu'évacuer les blessés puisqu'elle était autrefois écuyère. Les sourcils du général se froncèrent légèrement. Il est vrai que lui a tué bon nombre d'altissien sans même se rappeler de leurs visages. Peut-être même a-t-il tué un membre de sa famille, allez savoir. Plus de vingt ans passé dans les forces militaires, il est clair qu'ils n'ont absolument pas la même expérience et encore moins le même avis sur tout cela.

Iris changea subitement de sujet pour parler de la quête vers laquelle ils se dirigeaient en trottinant. Il ne fit même pas attention au fait qu'elle continuait à le vouvoyer tellement il en avait l'habitude. Alors qu'elle lui exposait son avis et le questionnait -d'ailleurs il retint une grimace lorsqu'elle argumenta ses pensées mais bref- Gabryel fixait l'horizon en affichant un sourire lorsqu'il vit Bjorn commencer à se défouler et courir un peu partout parfois même en s'éloignant un peu d'eux. Cependant, il ne le reprenait pas à l'ordre, déjà parce qu'il savait qu'il n'allait jamais très loin et qu'en plus il reviendrait sans avoir besoin de siffler. Ses yeux lavande regardèrent en coin la jeune femme et il songea un peu à ses propos. En effet, il y avait de grandes chances que ce sois un animorphe qui se contrôle mal. Ils entrèrent dans une forêt et prirent un sentier de graviers. Les arbres les entouraient et le loup domestiqué se plaça instinctivement en tête de troupe pour prévenir le moindre danger. Jetant un regard aux alentours le général lui répondit sans vraiment la regarder ni prêter attention à elle. Il a toujours cet air détaché de tout et même si ça s'apparente à un manque de politesse, c'est surtout une question de méfiance. Il préfère se concentrer sur ce qui les entoure pour éviter les pièges ou les entourloupes des bêtes sauvages. Toujours un imperturbable rictus sur le visage il prit donc la parole :



En gros : reste professionnelle et tout se passera bien. Ils commençaient ensemble à prendre les premières montées qui les emmèneraient d'ici une bonne vingtaine voire trentaine de minutes au fameux lieu où se déroulaient les étranges phénomènes. Gabryel décida de lui partager les premières choses qu'ils feraient une fois sur place :


Bon, voilà qui est fait. Il ne lui demandait pas vraiment son avis, ni même s'il ça lui allait, car ça lui semblait tout à fait plausible et de toutes façons il n'y avait guère d'autres choses à faire. Et pour le fameux tueur de bêtes... Gabryel ne pouvait pas encore choisir son sort, il verrait bien une fois face à lui.

kyro. 017 ldd

pomme & pépins. avec Gaby & Iris+

L'Altissienne était méfiante et ça se sentait à des kilomètres. Gabryel n'en avait pas franchement grand chose à faire. Si elle préférait rester dans son coin et ne pas tendre la main à un caldissien, alors soit. Ils n'étaient plus trop loin et tant mieux, le militaire commençait à en avoir marre de ce silence pesant. Jetant un regard aux alentours, il vit que Bjorn ralentit l'allure, signe qu'ils arrivaient sur un territoire humain. Et en effet, une voix singulière se fit entendre. Un berger couvert de boue et de saleté bougeait ses bras dans tous les sens pour indiquer sa position. Bon sang, ça va être long. Droit et fier, le général offrit un sourire poli et bienveillant à l'homme tandis qu'il descendait de son cheval. Le paysan puait. Les narines agressés par cette odeur affreuse, Gaby se retint de froncer les sourcils. Suivant des yeux le bout du doigt du vieux, il tomba nez à nez avec une carcasse fraîche. Un peu interloqué face au cadavre, il fut sortit de son analyse par la voix agaçante du monsieur. Il insultait une chevalière ? De gamine ? Se tournant vers la femme à côté de lui, il se redit soudain compte de la jeunesse de ses traits. C'est vrai qu'elle paraissait jeune. Pinçant ses lèvres en faisant un petit bruit pour que le loup s'approche, le général défigura le sale et lui répondit :



Il avait parlé d'un ton sec, froid mais détaché. La fin de sa phrase sonnait néanmoins de façon mielleuse, même s'il n'en pensait rien. Il le reprenait à l'ordre simplement car il se sentait lui-même insulté. Soufflant, il ignora les excuses du roturier qui marmonna quelque chose dans sa barbe et se pencha sur l'animal. Observateur, il détailla un peu les blessures. Le plus surprenant était tout simplement que les crocs ayant transpercé la chair sont plutôt petits. Néanmoins, ils sont placés à un endroit assez étrange. Le prédateur avait réussit à atteindre la nuque du mouton.. Il y avait des traces de griffures sur le flanc de la carcasse, plutôt profondes. Plissant des yeux face à l'ouverture profonde dans le corps du mouton, il vit que le pauvre était totalement dépouillé de ses organes. De plus, ses quatre pattes semblent briser. Pourtant il ne semblait pas s'être débattu... Ne s'aventurant guère à toucher cette chose, il se redressa, pivota doucement sa tête vers la chevalière, et expliqua doucement.



Très gros. Au vu de la taille des blessures et de tout ce qu'il avait bouffé, Gabryel ne pensait pas se tromper en disant que le prédateur devait faire la taille d'un grand poulain... Il espérait que Iris puisse le guider, peut-être avait-elle des connaissances en magimorphe ?



Plus il parlait, plus Gabryel redoutait de savoir ce que c'était.

kyro. 017 ldd

pomme & pépins. avec Gaby & Iris+

La truffe froncée face au cadavre de l'animal, Bjorn semblait autant sur ses gardes que son maître. Observant à une certaine distance de sécurité le mouton qui ne sentait franchement pas la rose, Gabryel levait un sourcil circonspect en restant silencieux, écoutant d'une oreille distraite les propos de la chevalière. Il lui lança néanmoins un regard en biais lorsqu'elle sembla balayer d'un revers de main l'hypothèse de faire face à un oiseau -aussi gros qu'il pouvait être-. Surpris qu'elle lui tienne tête -mais pas forcément satisfait de ça- il ne la coupa pas et la laissa s'expliquer bien qu'il n'aimait pas que l'on aille contre son avis. De toutes façons, ce n'est qu'une mission banale, ça ne servait à rien de se prendre le choux pour si peu. Les bras croisés sur la poitrine, il la reluqua lorsqu'elle s'avança pour détailler la bestiole décédée. Il se retint de claquer sa langue contre son palais en se rappelant encore une fois que c'est très possible qu'il ai pu lui enlever un être cher. Enfin bon, ce n'était pas le moment d'y penser et après tout il n'avait nullement le choix, à l'époque. Après l'interruption du paysan, Iris sembla avoir un semblant de réponse à partager au général. La militaire s'était donc ainsi tournée pour lui annoncer qu'elle pensait à wyverne. La bouche à moitié entre-ouverte sous le coup de la surprise, il ne pu qu'hocher la tête. Il ne pensait pas spécialement à ce genre d'énergumène au début, mais maintenant qu'elle le dit c'est en effet une très forte possibilité. Au moins, ils savaient à quoi ils avaient à faire -en principe-, mais ils ne savaient toujours pas où et comment l'attraper. Cependant, comme pour accentuer les paroles de la cavalière, un cri strident raisonna à travers les plaines et une petite boule de feu se dirigea dangereusement vers la jeune femme.

Celui à la chevelure immaculée s'avança sans crainte et para la technique en lançant à son tour un sort d'eau pour annuler les effets de l'autre. Le souffle dû au changement de température entre la chaleur des flammes et la fraîcheur du liquide de son corps de nymphe l'empêcha un instant d'apercevoir sa cible. Mais lorsque le petit nuage de poussière s'envola, il vit dans le ciel une sorte de dragon étant légèrement plus grand qu'un poulain. Au final, le prédateur n'était pas aussi terrifiant que cela. Posant instinctivement sa main sur le fourreau de son épée, Gaby se prépara et fit craquer sa nuque, prêt à échafauder un plan pour prendre en chasse le magimorphe. D'un sifflement, il indiqua à Bjorn de contourner la chose pour la prendre discrètement par l'arrière. La créature s'était posée au sol, mais elle semblait troublée et même assez paniquée. Tandis qu'il contracta ses jambes pour se propulser en avant, il se stoppa brutalement en entendant la timbre de la voix significative du berger qui semblait sur le point de s'effondrer sous le coup de la surprise :



Lui lançant un regard agacé par dessus son épaule, Gabryel lui fit un signe de la main pour qu'il développe plus rapidement. Comment ça Jimmy ? Il le connaissait ? Un assassin ? Quelqu'un qui veut se venger ?



Manquait plus qu'ça... Grognant un instant face à la révélation, il se tourna vers Iris et s'approcha d'elle pour que l'éleveur ne les entendent pas discuter :



Lui dit-il, un brin rieur malgré la situation. Attendant quelques secondes, ils s'avancèrent lorsqu'enfin le hurlement du loup se fit entendre. Il l'avait sans doute mordu à la patte ou à l'aile pour l'empêcher de s'enfuir, c'était le moment idéal ! S'approchant de la zone de combat, Gabryel voulu tenter d'encercler l'animal, mais son souffle brûlant le fit reculer de plusieurs pas. Se prenant la poussière dans les yeux, il ne vit pas le coup de patte arriver.Eh merde, j'aurai pas le temps d'esquiver ! S'inquiétant plus pour le fait d'être sali plutôt que par une potentielle blessure, il espérait néanmoins que la jeune femme n'allait pas s'en préoccuper et qu'elle placerait la réussite de la quête avant tout.

kyro. 017 ldd