Woah, des dragons…. L’imagination de Rosie se met en action en imaginant toutes sortes de dragons de toutes les couleurs, tous les plus impressionants les uns que les autres. Les dragons étaient tellement de belles créatures, Rosie aimerait en voir un jour. Respectueusement, bien sûr, elle n’allait pas demander à Natsume ou à sa mère de se transformer pour son propre plaisir, bien sûr. Si quelqu’un faisait ça avec sa forme de requin, Rosie le prendrait surement mal.
La requine regarde les canines de Natsume, timidement. C’est vrai qu’en vivant comme ça, peut-être que la brunette paraissait moins… Différente. Elle avait, tout de même, vécu beaucoup de discrimination dans le passé à cause de ça et bon… C’était difficile de changer ses habitudes aussi vite.
Mais ce que Natsume propose, ça met des étoiles dans les yeux dorés de la noiraude. Un atelier de couture avec les enfants ? Comme ça, elle pourrait continuer de faire ce que sa mère lui avait appris à faire, tout en réalisant son rêve. C’était…. C’était vraiment une bonne idée. Et quand en plus, il lui dit qu’il avait hâte de voir ça, comme s’il avait déjà tout planifié en tête, Rosie se disait qu’elle pourrait lui donner un énorme calin. Qui aurait cru que cette rencontre, complètement au hasard, allait finir comme ça ?« Ça me… Ç-ça me rendrait terrib-blement heureuse. »
Elle rit timidement avec lui, elle aussi, en sentant son cœur battre plus fort. La simple idée de se mettre à garder des enfants, s’en occuper, jouer avec eux et pouvoir, en plus, leur apprendre à coudre, c’était assez pour faire pomper le cœur de la petite requine, lui redonner un sourire et une joie de vivre. Un sentiment qu’elle n’avait, honnêtement, pas vraiment vécu depuis un bon bout de temps. Depuis que sa mère était morte, en fait.
Quelle heure était-il, en vrai ? Ça faisait un moment qu’elle n’avait pas regardé le ciel. Elle ne voulait pas retenir Natsume trop longtemps, non plus. Même si bon, ils n’avaient pas trop travaillé sur la couture, et qu’ils avaient, en grosse partie, discutés de pleins de trucs… Mais ça avait fait du bien à la requine. Beaucoup, beaucoup de bien, en fait.« Il est déjà tard… Voulais-tu c-continuer un peu ou… O-ou on peut continuer une autre f-fois aussi. Désol-lée, je sais que je n-ne t’ai pas mont-tré beaucoup de choses. »
Et la fatigue de la journée qui lui frappait le corps, en ce moment aussi. Ça et toutes les émotions. Ça n’en prenait pas énormément pour épuiser la jeune femme, mais elle commençait à avoir hâte de rejoindre son lit.