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  • The More You Know | Natsume Shimomura
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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      Fredonnant légèrement. Rosie marchait rapidement vers le sanctuaire d’Éos avec un grand sourire aux lèvres. Depuis quelques temps, tout semblait bien aller pour elle. Natsume l’avait tellement aidée dans sa recherche d’elle-même en lui donnant l’opportunité de pouvoir… Voir des enfants quelques fois. Pour Rosemarie, c’était tellement important. Et puis elle n’avait pu s’empêcher de remarquer que Natsu, bah il semblait mal aller un peu, ces derniers temps. Distrait ou des maux quelconques ? Elle n’avait aucune idée, mais la jeune femme avait décidé de lui apporter des petits trucs.

      Des petits pains chauds, du fromage frais, quelques légumes et des fines herbes. Ce n’était pas beaucoup, mais la requine se disait qu’au moins, ça pourrait lui faire plaisir et que s’il ne se sentait pas bien, alors faire à manger, c’était peut-être pas le truc le plus tentant…

      Alors Rosie cogne à la porte du sanctuaire d’Éos, beaucoup moins nerveuse qu’elle ne l’était la première fois. Une personne lui ouvre et lui fait signe d’entrer. Les gens semblaient avoir vite compris que Rosie, malgré son visage effrayant, ne voulait aucun mal à personne, bien au contraire. L’animorphe se dirige rapidement vers le bureau de Natsu et, très doucement, y cogne à la porte.

        « Natsu ? Je peux entrer ? »


      Pas de réponse. Peut-être qu’il ne l’avait pas entendu ? Oh la porte était entre-ouverte et il semblait bien à l’intérieur, alors euh… Bah Rosie, elle ouvre doucement la porte, joyeuse.

        « B-bon matin Natsu! Je t’ai… J’ai apporté des p-petits trucs pour….. Pour……….. »


      En déposant le panier sur le bureau, une odeur qu’elle reconnaît entre dans ses narines. Une odeur qui venait la chercher comme aucune autre, qui faisait dilater ses iris : du sang. Son cœur se met à battre plus rapidement et la jeune femme se met à stresser, tout d’un coup. Est-ce que Natsume est blessé ? Est-ce qu’il cache ça depuis quelques jours ? Est-ce que c’est pour ça qu’il ne va pas bien ?

        « E-est-ce que tu t’es f-fais mal ? Je… Je peux sentir…. »


      C’était vraiment difficile de pas se concentrer sur cette odeur. C’était bien (à part son visage) le truc qu’elle détestait le plus de son hybridation animale. Si l’odeur du sang était dans les parages, il fallait qu’elle se concentre très fort pour que son esprit ne s’égard pas. Pas qu’elle sauterait sur quelqu’un qui saigne, bien sûr que non, mais disons qu’elle serait distraite

        « Ç-ça sent le sang dans t-ton bureau….»






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    The more you know


    Goûter de sortie de placard
    Ce n'est... Pas mon meilleur moment. Vraiment pas. J'ai connu plus digne que mon état actuel, mais je suis arrivé à un tel niveau de quasi-désespoir que je n'ai plus grand regard pour les morceaux de ma fierté éclatés au sol. Et ma tête, bon sang... J'ai l'impression qu'elle va imploser. Elle bourdonne autant qu'elle me semble lourde ; ce qui rend mon flux de pensées hasardeux, quand il n'est pas insensé. Tout à l'heure, j'ai cherché à sortir par la porte de mon placard, et je me suis ensuite demandé pourquoi quelqu'un avait rangé des livres dans le couloir. Il m'a fallu une bonne minute pour saisir ce qui se passait, et encore. Je ne dois mon retour à la réalité qu'à la violente contraction qui m'avait fait me plier piteusement en deux à ce moment-là. Et je vous assure que j'ai connu plus digne que de ramper jusqu'à un banc de pierre en s'arrêtant par intervalle pour geindre. Enfin, j'ai connu moins digne aussi, mais... Passons.

    D'une manière somme toute aussi stupide que naïve, je me disais que je disposais d'encore quelques jours avant de devoir passer une ou deux journées de repos forcé à la maison. Et, après tout, le manque d'appétit que j'avais ressenti au réveil n'était probablement que le fait d'un réveil trop brutal. Et les contractions périodiques dans mon estomac ne résultaient que du fait de ne pas avoir mangé ; et ainsi de suite, jusqu'à ce que la litanie d'excuses ne finisse par devenir une boucle de déni parfaitement bien organisée. Après tout, quand on a horreur d'admettre que l'on ne peut pas être « fonctionnel » tout le temps, il est possible de devenir incroyablement créatif en terme de mensonges à soi-même.

    Sauf que. Sauf que malheureusement, mon corps n'en a pas grand chose à faire et il me le rappelle avec insistance alors que, toujours recroquevillé, j'essaie de penser à autre chose. Difficile, en même temps, avec cette envie d'arracher mes tripes qui ne disparaît pas de mon esprit. Je crois... Je crois que je ne vais pas faire grand chose de productif aujourd'hui, même si j'essaie et que je me force. Pas comme si ce n'était pas mon genre de mettre le pied à l'étrier même alors que je suis en train de vomir d'un autre côté, mais dans le cas ci-présent... Je pourrais au mieux espérer ramper jusqu'à la sortie lorsque la journée sera finie, en espérant que les novices ne me verront pas dans un état si piteux. Je veux dire, de quoi aurais-je l'air, hormis de, de... Hm. Peu importe.

    Une voix, toutefois, vient perturber le silence de la pièce. Elle me fait redresser légèrement la tête, fronçant les sourcils avec confusion et incertitude. J'ai l'impression de la connaître. L'odeur qui se rapproche, également, est familière ; rassurante, même. Instinctivement, mes muscles qui s'étaient tendus face à « l'intrusion » se détendent naturellement. Sur le moment, j'ai encore du mal, toutefois, à connecter mes pensées pour identifier la personne qui vient d'entrer. Le son de la porte grinçante, en outre, me fait grimacer et oublier temporairement ce qui se passe.
    ... Qui viendrait me voir ? Normalement, personne ne...
    Je ne termine pas ma pensée, mais je ne suis pas vraiment habitué à ce que, enfin, eh bien... Juste, on me rende visite quand ce n'est pas en relation avec mon travail. Mais de toute façon, je n'ai... Enfin, pas de vie en dehors de ça, si je puis dire. Le matin, je me lève en pensant à ce que je vais faire au travail ; une fois au sanctuaire, j'en oublie tout le reste, et le soir, je réfléchis à ce que je vais faire dès le lendemain matin, quand je ne suis pas déjà en train de prendre de l'avance au détriment de mon sommeil. Alors, sans surprise, quand je ne peux plus travailler, je suis d'une part frustré et perdu, et d'autre part... Je me rends, même temporairement, compte, que je n'ai pas de contacts en dehors de ça. Et je ne sais pas comment cette constatation me fait me sentir.
    Rosemarie... ?

    Cette fois-ci, mon regard se relève vraiment. Un intérêt certain dans les pupilles, je reste silencieux au départ face à ses propos, quelque peu surpris qu'elle ait pris la peine de venir... Venir me rendre visite...? Pour... ? J'ai du mal à saisir. Malgré mes pensées lentes, toutefois, je suis flattée. Du rose passe sur mes joues. Je ne suis pas vraiment habitué à ce genre de comportement dirigé vers moi, alors je ne sais pas comment réagir, les épaules haussées et le regard trahissant ma bêtise. Pour une raison que je n'arriverais pas à identifier, je suis gêné. Et pas juste gêné, en réalité ; mon visage est écarlate face à la gentillesse de la requine que j'ai bien du mal à digérer. Se sentait-elle forcée de le faire ? Je ne voudrais pas qu'elle ait pitié de moi ; est-ce que je me suis trop plaint, ces derniers jours ? Plusieurs questions se bousculent dans mon esprit, du moins jusqu'à ce qu'elle ne se mette à me poser des questions.

    « Ah, euh, ce n'est rien, j'ai juste... Ce sont juste mes règles, enfin, tu... »

    Sur le moment, je n'avais pas pensé en  parlant. Et je ne réalise pas vraiment ce que j'ai indirectement confié, mes pensées étant encore trop confuses. Je voulais simplement qu'elle cesse de s'inquiéter et qu'elle se tranquilise, car je pouvais sentir sa préoccupation envers ma personne (??). Après tout, dans le fond, ce n'était pas si grave et j'étais simplement en train de me comporter comme un enfant capricieux, alors je ne voulais pas m'éterniser là-dessus. Je n'aime pas quand on parle de moi ; ensuite, il faut que je me pose des questions et que les gens supportent un boulet agaçant, alors je préfère éviter. Moins on parle de moi, et plus je suis à l'aise. Enfin, non, mais... Disons que c'est plus simple pour ma conscience. Voilà donc pourquoi, alors que je suis encore couché et à moitié plié en deux, je suis plus préoccupé par le fait de rediriger la discussion vers elle.

    « … Je, tu, e-enfin... T-tu vas bien ? C'est... C'est gentil d'être venue. »

    Je tente un sourire pour avoir l'air à peu près crédible ; malheureusement, c'est le moment que choisit mon ventre pour m'offrir un bel uppercut et me faire de nouveau me plier en deux, un couinement ma foi peu digne m'échappant. Oh, par Yggdrasil... Je crois que c'est fichu.
    ft. Rosemarie Förstner
    Juillet 1001 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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      Rosie elle s’inquiétait vraiment, mais vraiment beaucoup. Pourtant, elle n’arrivait pas à voir d’ou Natsume saignait. Et pourquoi il n’en prenait pas soin non plus ? C’était étrange pour la jeune femme, mais en ce moment, tout ce qu’elle voulait, c’était de l’aider. Il fallait… Il fallait qu’elle fasse quelque chose, mais la panique comment à l’envahir et elle ne sait plus trop quoi faire de ses mains et—

      ………………..

        « Huh ? »


      Toute l’inquiétude de la requine se transforme en confusion multipliée par mille. Natsume a des… Règles ? Comme elle ? Comme les filles ? Mais pourquoi, il… Elle ? Le cerveau de Rosie essayait d’assimiler toute cette information à la fois et, terriblement confuse, elle ne fait que rester là, figée.

        « J-je… Tu…… J-je p-pensais q-que tu… Enf-fin que tu n’av-avais pas d-de… »


      Trop gênée pour dire les GROS MOTS, Rosie elle cligne des yeux quelques fois. Est-ce que Natsu était une fille depuis le début et elle l’appelait par le mauvais pronom ? Est-ce que Natsume était trop gêné(e?) pour lui dire ? Est-ce que Rosie était aussi stupide que ça ?

      Oof, c’était beaucoup pour la jeune femme, d’un coup, qui sent sa tête tourner légèrement. Elle s’assoit sur une chaise, devant Natsu.

        « J-j’suis v-vraiment d-d-désolée j’suis com-complètement stupide, je s-savais v-vraiment p-pas e-et je…. J’ai p-pas voulu d-dire des tru-trucs cons. »


      Les larmes aux yeux, les pensées anxieuses et intrusives en force majeur dans sa tête, la petite requine n’avait aucune idée quoi faire, quoi dire, si Natsume était en colère contre elle ou s’il fallait qu’elle disparaisse de sa vie complètement. Rosie pensait vraiment avoir foiré autant sa relation amicale avec lui… Ou elle… Gah, mais t’es stupide, Rosie, complètement stupide!

      Encre une fois, t’es juste un petit poisson imbécile.

      Son visage qui devient de plus en plus rouge à cause de la gêne et du fait qu’elle venait clairement de juste lui dire qu’elle était capable de sentir quand Natsu avait ses règles. C’qui est très embarassant, c’est quelque chose qu’elle n’avait jamais voulu avouer à PERSONNE.

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    The more you know


    Goûter de sortie de placard
    J'ai souvent en tête, dans ce genre de cas, le regard dédaigneux et agacé de ma sœur que me lançait ma sœur lorsqu'elle me voyait me plier en deux à l'âge de l'adolescence dans ce genre de situations. Ses remarques finissaient toujours par me forcer à me lever ; et principalement pour qu'elle arrête de grogner que j'étais juste un pleurnichard. Inconsciemment, j'en suis arrivé à penser qu'elle avait peut-être un peu raison, dans le fond. J-je veux dire, si ce n'est pas dérangeant chez les autres, alors, enfin... C'est bien que j'exagère, non... ? J'exagère toujours.

    Mais en attendant, la confusion me permet d'échapper temporairement à la douleur en capturant mon attention. Perplexe, je la regarde bafouiller et bredouiller, avant de se mettre à pleurer (???), ne comprenant vraiment plus ce qui se passe. Les yeux grands ouverts, j'essaie de donner sens à ce qu'elle raconte, mais c'est tellement incomplet que je ne peux que la fixer avec incertitude et inquiétude. Me redressant un peu sur mes coudes, je relève le regard vers elle, n'osant pas m'approcher de trop près.

    « Rosie... ? Qu'est-ce que tu racontes... ? »

    J'essaie de lui parler d'une voix à peu près douce sans non plus sonner trop paternaliste. J'ai besoin de savoir ce qui la travaille pour pouvoir avoir une idée de ce qui se joue. Elle a l'air de penser qu'elle a fait une bêtise ; si c'est le cas, je ne vois même pas ce que c'est, et... Je ne suis pas sûr de pouvoir croire qu'elle en ait fait une, même si c'est peut-être naïf de ma part. Je tends à l'être quand je donne ma confiance, même si cela n'arrive qu'une fois sur cinquante lunes.

    « Tout va bien. … Je ne vois même pas de quoi tu parles. »

    En secouant un peu la tête de gauche à droite, je ne peux pas retenir la pensée du fait que je suis peut-être un peu fautif, à être aussi lent à la détente. Mes questions n'en sont que plus bêtes.

    « Quels « trucs »... ? Et que je n'avais pas quoi ? De quoi manger ? »

    … Non, parce que je ne comprends vraiment rien.
    ft. Rosemarie Förstner
    Juillet 1001 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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      La requine se cache le visage complètement rouge avec ses mains pendant quelques instants, Essayant du mieux qu’elle le pouvait de se calmer. Mais c’était beaucoup trop embarrassant pour elle, tout ce qu’elle venait d’avouer à Natsume. Par contre, il ne semblait pas l’avoir compris ? Rosemarie avait bien remarqué que des fois, il fallait qu’elle soit plus claire dans ses mots. Et pas juste avec Natsume, mais avec tout le monde.

      La grise baisse ses mains en fuyant le regard du brun, baissant la tête. Elle était certaine d’avoir fait une grosse connerie et que Natsume lui en voudrait. Pour elle, en tout cas, c’était hyper gênant.

        « Je… J’ai toujours…. J-j’ai touj-jours pensé que t-tu étais u-un g… U-un garçon. »


      Toutes les fois ou ils s’étaient vus, toutes les fois ou il avait été dans ses pensées pour raisons x y z, Rosie avait toujours, depuis le début, pensé que son ami était un homme. Mais avec ce qu’elle venait d’apprendre aujourd’hui…

        « J’-Je t’ai to-toujours appelé en ‘il’ e-et… Je m’excuse, je suis v-vraiment stupide. »


      Les yeux pleins d’eau, embarrassée et se traitant mentalement de tous les noms, la requine recouvre son visage avec ses mains encore une fois. Elle n’avait aucune idée comment elle avait pu manquer un détail comme ça. Natsu avait dû lui dire, dès leur première rencontre, non ? Mais la jeune femme n’arrivait plus à se rappeler. Son esprit, trop brouillé par de multiples pensées anxieuses.

        « J-je fer-ferai plus at-attention. »


      Mais bon, la petite Rosie ne sait pas qu’en fait, elle n’a jamais manqué de respect à Natsu. C’est plus qu’elle n’a aucune idée que des personnes peuvent se sentir aliénés dans leur propre corps. Un peu comme elle, en fait, mais ça, c’est une toute autre histoire.

      Trop isolée dans son petit monde avec sa mère malade qui n’avait pas eu la chance de lui enseigner sur énormément de choses de la vie, Rosie était souvent laissée à elle-même dans un monde qu’elle comprenait à peine… Comme la situation présentement.

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    The more you know


    Goûter de sortie de placard
    J'essaie de me resaisir pour comprendre ce qui la dérange. Ce n'est pas vraiment évident, en soi, car en plus de mes neurones ralentis, la requine balbutie beaucoup. Mais vu comme je suis, je ne lui en tiens par rigueur et me concentre comme je le peux pour saisir. Il me faut un moment pour saisir le souci.
    Bah... Mes pronoms sont masculins ou neutres, oui, quel est le problème... ?
    Comprenez, je n'ai pas vraiment eu l'habitude de... De, comment dire, beaucoup m'expliquer à ce sujet... ? Dans ma famille, du moins du côté de ma mère, ça n'a jamais posé de problèmes. Quand j'en avais parlé à ma génitrice étant enfant, elle l'avait intégré si vite que je n'avais pas nécessairement rencontré d'obstacles à ce niveau. Même ma sœur, qui... Enfin, ne me respecte pas, n'a jamais été négative là-dessus. Ce n'est qu'en arrivant à l'école secondaire que j'ai pu avoir quelques soucis, mais c'était marginal. Et maintenant, les problèmes viennent plutôt d'autre chose : pas tant de ma perception. Même si je n'apprécie pas que l'on me genre comme un homme, c'est plus tolérable pour moi qu'un genrage féminin ; et je ne peux pas vraiment blamer les gens qui ne savent pas, étant donné que je me présente au masculin. C'est tout autre chose lorsque je leur ai dit et qu'ils persistent. Dans ce cas-là, disons qu'un coup de canne par inadvertance est vite arrivé, vous voyez. Ce n'est pas très mature, mais c'est très satisfaisant. Vous saviez que c'était très douloureux, d'ailleurs, au niveau du plexus solaire ? Et ça ne fait aucune trace. Je dis juste ça comme ça.
    ... J'ai peut-être gardé quelques restes de l'adolescence.

    Enfin, toujours est-il que je commence enfin à saisir ce qui la chagrine à ce point, passé la confusion initiale. Elle a l'air sincèrement désolée, alors que je suis de mon côté plutôt inquiet pour elle. Je n'ai pas la sensation qu'elle ait vraiment saisi, mais en même temps... E-enfin, il est vrai que je n'ai pas pensé à lui en parler. Pas que je ne lui faisais pas de confiance ou quoi que ce soit, mais j'ai tendance à... Comment dire, oublier que j'ai un genre aux yeux des autres... ? Pour moi, il n'existe pas. Je sens évidemment que la perception de la majorité est bien différente à chaque conversation et dans les regards (et j'ai bien compris que dans certains cas, il était plus sécuritaire de les laisser penser que j'étais effectivement un homme), souvent, mais quand je suis avec des personnes proches, je tends à l'oublier. Quand bien même ça ne coule pas forcément de source pour eux. Alors je dose mes mots, attentif, prenant mon temps pour parler et éviter de m'emmêler les pinceaux (et vu l'état de mes pensées, ce n'est pas simple).

    « Eh bien... Il est vrai que je ne suis pas un homme, mais cela me va, que l'on me genre au masculin, ou au neutre. Si cela me gênait, je te te l'aurais dit avant. Mais... C'est très gentil de ta part d'y penser. »

    Tout le monde ne fait pas la même chose ; certains se mettent alors à me genrer au féminin, ou à rire. Je ne sais pas lequel je trouve le plus énervant. Ce n'est toutefois vraiment, vraiment pas le point le plus important. Ou du moins, de mon côté ; les pronoms ne sont pas ce qui me « blessent » le plus, mais je sais que mon cas n'est pas forcément le même que pour d'autres. J'essaie donc de clairifier sans non plus embrouiller mon amie qui, et cela se voit, fait de son mieux.

    « C'est juste... Je ne crois pas que le fait que j'ai mes règles ou non change qui je suis, ou ce que je veux être. Tu vois ce que je veux dire... ? »

    Mon ton se fait plus pensif, comme si je n'étais pas sûr de parler dans la bonne langue. C'est compliqué, des fois. En même temps, je suis à l'aise. Je sais que je ne saurais pas un spectacle de foire pour la requine, qu'elle écoute sans le moindre jugement et qu'elle n'aura pas de réaction désagréable. Je me permets d'ailleurs de porter une main vers la sienne afin de lui montrer que tout va bien de mon côté.

    « Je ne me sens juste ni comme un homme, ni comme une femme. Mais pour moi, c'est comme si je n'avais pas de genre. »

    J'esquisse un sourire pour tenter de la tranquilliser. Je n'ai pas envie qu'elle s'en veuille durant des jours.

    « … Mais tu es gentille. Je ne... Je ne me suis pas senti mal, si ça te rassure, enfin, pas pour ça. »

    Je pouffe un peu, avant de retenir un couinement de douleur à cause du tressautement de mes épaules. Ouille.
    ft. Rosemarie Förstner
    Juillet 1001 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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      Les yeux dorés et humides de la requine sont sur le point de déborder, alors que Natsume semble lentement comprendre ce qu’elle voulait dire. Rosie, elle, se disait qu’elle était vraiment stupide et qu’elle devrait s’en aller. Mais Natsume se met à parler et Rosemarie écoute. Elle écoute très attentivement. Ses yeux s’ouvrent grand (toujours très humides) et ses muscles se crispent inconsciemment, comme pour être plus attentive. Alors Natsu n’est… Ni un homme, ni une femme ? Mais les pronoms masculins ne le dérangent pas ? Et alors ce qu’il a…. Mais….

      La confusion de Rosie est facile à voir dans ses yeux, mais elle tente du mieux qu’elle peut de comprendre. Ce qu’il dit, ça l’ébranle. Toute sa vie, elle avait cru que le corps avec lequel les gens naissaient, c’était leur genre. À 100% du temps. Il semblerait que c’est un autre truc du monde qu’elle ignorait totalement…. Comme beaucoup d’autres. C’est un peu ce qui lui fait accepter cette situation plus vite qu’une autre personne. Trop habituée à ne rien connaitre du monde.

      Alors Natsu continue de parler et pose sa main sur la sienne avec un sourire aux lèvres. Rosie hoche la tête, très légèrement, mais très rapidement. Elle se mord doucement la lèvre inférieure, pensive. Très pensive. Il y avait beaucoup de choses qui tournaient dans sa tête, beaucoup beaucoup de choses.

        « J-je pense… Je pense que je c-comprends… »


      Reste que, Natsu semblait avoir mal et elle était venue pour lui rendre visite et lui apporter un peu d’aide. Gênée par toute cette situation, du fait qu’elle était capable de savoir quand Natsu avait ses règles, qu’elle venait d’apprendre un concept probablement très connu et qu’elle pleurait pour rien (encore), les joues de Rosie deviennent beaucoup plus rouge. Elle se lève, rapidement pour aller chercher son petit panier rempli de plein de trucs à manger divers et revient s’asseoir.

        « P-pardon d-d’avoir…. Ré-réagis trop f-fort pour rien… C-c’est pas quelque c-chose que j-j-je connais. »


      La tête baissée, les yeux dans le vide, Rosie reste silencieuse encore quelques secondes avant de lever le regard vers Natsu, faible sourire au visage, tendant le panier vers lui.

        « Je t-t’avais apporté ç-ça pour… P-parce que je p-pensais que tu ét-étais malade alors… »


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    Goûter de sortie de placard
    Je n'aime pas expliquer tout ça, la plupart du temps. Surtout car je n'ai pas de très bonnes expériences en la matière, et que c'est parfois très fatiguant de devoir dire la même chose encore et encore à un grand nombre de personnes différentes. Alors je tends à ne pas trop lancer le sujet tant que cela ne devient pas pénible à supporter. Avec Rosemarie, toutefois, la conversation est simple à vivre. Pas besoin de longs « débats », des mêmes phrases vaguement insultantes que j'ai déjà entendu un bon millier de fois, d'expressions et de regards qui me mettent mal à l'aise. Cela me fait bizarre, je dois l'avouer, mais c'est loin d'être désagréable. Alors quand elle me dit qu'elle comprend, je ne peux pas m'empêcher de sourire un peu, une bulle de chaleur dans la poitrine. C'est... Agréable, je dois dire, vraiment. Elle me fait oublier ma douleur, avec sa gentillesse.

    « Non, c'est... C'est rien, si j'avais cru que tu saignais et que je ne savais pas pourquoi... »

    Je hoche négativement de la tête. J'aurais sans doute été paniqué comme un enfant, alors je ne peux pas parler. Je ne vois toutefois pas en quoi son offre de base ne tiendrait pas, me contentant de hausser les sourcils devant sa gêne évidente. Je hausse un peu des épaules, faisant davantage de place sur le lit pour lui faire de la place. J'ai l'esprit plus clair que tout à l'heure, déjà.

    « Eh bien... Quelque part, je suis un peu malade, mais nous pouvons partager ? »

    Ce serait un objectif plus sympathique que de simplement la regarder partir et m'empiffrer plus tard ; et de toute façon, avec mon appétit de moineau, je me vois mal tout finir tout seul. Je suis plus calme, en tous cas. Ou du moins assez pour ne plus me courber en deux à chaque contraction de mon abdomen. Je recule un peu contre le mur pour nous donner de la place, posant le panier qu'elle a rapporté sur la petite table en face de nous.

    « Tu as besoin d'un remontant, je crois, et déjeuner avec toi me remonte toujours le moral. »

    Je vais finir par croire qu'elle est un peu magicienne sur les bords, à force. Mais je sais que c'est surtout car il est bien difficile de rester de mauvaise humeur quand elle est présente. Un petit détail, toutefois, me reste en tête alors que je me mets à regarder d'un air intéressant ce qu'elle a amené (quoi, ça me donne faim, ce genre de périodes, ne me regardez pas comme ça) ; l'air de rien, je tente donc une petite phrase de cloture sur le sujet.

    « … Mais si tu as un question, tu peux la poser. Ce n'est pas vexant. »

    Je cligne des yeux d'un air intéressé en remarquant le fromage frais et les herbes qu'elle a pris. J'en ai un peu l'eau à la bouche, pour être honnête.
    ft. Rosemarie Förstner
    Juillet 1001 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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      En voyant que Natsume se pousse légèrement pour lui laisser de la place, Rosemarie vient se placer à ses côtés en hochant la tête. Elle essuie ses yeux humides, doucement, avec ses bras. Son petit commentaire sur les déjeuners la fait sourire et rougir, par contre et la requine retrouve un peu de sa bonne humeur. Elle ne répond rien, mais elle prend une carotte et la mange lentement.

        « J-je… E-en fait je me d-demandais si… B-bah comment tu as su t-tout ça... »


      Elle n’ose pas le regarder, un peu timide à l’idée de parler de ce sujet là. Mais ça l’intrigue vraiment, en vrai. Elle aimerait tant savoir, tout savoir. Mais elle n’allait pas trop insister si son ami ne voulait pas, non plus. Et Rosie se fait tout un tas de scénario dans sa tête. Si elle aussi, elle était comme ça ? C’est un peu stupide comme pensée, mais bon… Elle découvre un tout nouveau monde.

        « I-il… Il y a beauc-coup de gens ? Qu-qui sont comme ça ? »


      Sa tête se tourne finalement vers le dragon, curieuse, ses yeux dorés grands ouverts. Et maintenant, elle se demande, de toutes les personnes qu’elle a rencontré, dans sa vie, lesquelles se sentaient comme Natsume. Est-ce qu’elle avait fait d’autres erreurs de ce genre avant ? Est-ce qu’elle aurait pu éviter ça, est-ce que c’est quelque chose de connu de tout le monde ? Probablement. Rosemarie était toujours en retard sur tout.

      Rosie baisse les yeux, doucement, sentant son coeur battre plus fort. Une pensée pour sa pauvre maman toujours malade qui n’avait jamais vraiment pu lui apprendre énormément de choses de la vie. Elle, petite, cachée derrière sa mère qui tentait du mieux qu’elle pouvait d’élever une fille toute seule tout en gagnant son pain.

      Sa main attrape un morceau de fromage frais qu’elle casse en deux pour en donner un morceau à Natsume. Elle espère vraiment que ces questions ne le dérangent pas.

        « E-et euh… J-j’imagine qu-que tout le monde s-sauf moi le… Sait déjà tout ça... »


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    Goûter de sortie de placard
    Je n'ai pas trop de difficulté à me mettre à grignoter pour faire passer la pilule des petites contractions régulières de mon ventre. Beaucoup plus détendu et à l'aise, je ne m'attendais pas vraiment à ce que mon interlocutrice se remette à me parler de tout ça ; quand bien même je lui avais dit que je lui avait dit qu'elle pouvait poser des questions si elle le souhaitait. Clignant des yeux, sa première interrogation me prend par surprise, ne l'ayant même pas imaginé. Pour dire vrai, je n'y aurais pas pensé car... Je ne pense pas instantanément au fait que ce n'est pas évident ou simple pour tout le monde ; pas par mépris, mais plutôt car j'ai grandi entouré de personnes pour qui cela tenait du détail. Je n'ai pas eu à tout découvrir par moi-même à un âge avancé, ou à vivre dans le refoulement du fait de tout un tas de facteurs négatifs. Mais de temps à autre, je me rends compte que ce n'est pas le cas de tout le monde ; comme lorsque la première pensée d'Enodril ait été que je sois une femme quand j'avais mentionné que je n'étais pas un homme. Je ne sais pas vraiment pourquoi ici, cela ne m'agace pas. Pourquoi la supposition de Rosemarie ne m'irrite pas et ne me fait pas me sentir vaguement agacé. En même temps, le contexte n'est pas le même, c'est sûrement ce qui doit jouer.

    Sa naïveté à ce sujet est évidente, en tous cas. Mais encore une fois, j'ai l'impression qu'elle se sent bête de ne pas avoir beaucoup de connaissances en la matière. Difficile pour moi de juger de quoi que ce soit dans le genre, vu que je ne suis pas, enfin... Clairement, tout ce qui est social est une énigme à mes yeux. Je veux dire... J'ai passé la totalité de mon enfance enfermé à la maison, et une grande portion de mon adolescence dans les livres. A mes yeux, si il y a quelqu'un de plus informée ici, c'est mon amie. Mais je ne crois pas que pleurnicher sur ma bêtise lui serait très utile, alors je reprends la parole après quelques secondes.

    « Pas vraiment. Ca m'est souvent arrivé de devoir expliquer, tu sais. Et certains sont tellement persuadés qu'ils savent mieux qu'ils ne veulent rien écouter. »

    Je hausse distraitement les épaules, comme si de rien n'était, alors que dans les faits... Dans les faits, la pensée me tire un pincement dans la poitrine. Mon ton n'en donne pas l'air, mais quelques souvenirs bien désagréables et négatifs me remontent à l'esprit durant quelques secondes, pendant lesquelles mon regard divague un peu. C'est toujours quelque chose, de voir quelqu'un vous nier votre humanité sans l'once d'un regret ou même parfois avec un plaisir qui frôle le sadisme (et oui, je sais, « y faut pas faire attention à ce que disent les gens », mais plus facile à dire qu'à vivre). Et encore, quand c'est juste des mots... Je ne préfère pas aborder ce point-là avec Rosie, néanmoins. Je n'ai pas envie qu'elle s'inquiète pour moi. Je rebondis plutôt sur sa question précédente.

    « Mais... Je crois que j'ai su rapidement... ? Enfin, quand j'étais petit, je n'aimais pas qu'on me voit comme une fille ou comme un garçon. Ma mère s'est vite adaptée et m'a aidé à comprendre, mais j'ai eu beaucoup de chance. Ce n'est... Pas le cas de tout le monde. »

    Un rictus mêlant tendresse et désabus s'étire sur mon visage. Il n'y a rien à dire ; ma mère a été un modèle sur ce point. Elle n'a jamais tenté de me faire rentrer dans une case ou dans l'autre, et ne m'a pas non plus poussé à faire un choix. Elle m'a laissé essayer, tester, tenté de comprendre de mon côté, quitte à potasser un peu de son côté en demandant conseil à des personnes comme moi ou même dans des livres. Avec le recul, je me suis rendu compte que pour d'autres, c'était... Plus compliqué. Rien qu'en tant que moine, je le vois de mes propres yeux tous les jours ; que ce soit des parents qui se montrent étouffants et rigides à ce propos avec leurs enfants, ou à des jeunes perdus et malheureux face à cee qui les restreint à une vie qui ne leur plait pas. Quelque part, je considère avoir eu de la chance de m'en rendre compte très tôt ; je me demande parfois si j'aurais osé, si je n'avais pas eu ma mère comme soutien à un âge aussi jeune. Puis... J'ai eu du contact avec des personnes semblables à mon cas ; des fois, je me dis qu'il n'y a pas que nos comportements, qui nous rapprochaient un peu, même superficiellement, Raol et moi. Je baisse alors le regard, la voix un peu plus terne.

    « Certaines personnes s'en rendent compte parfois très vieux, tu sais ? Des fois, je vois des personnes de soixante ans, qui ont passé presque une vie entière en tant qu'un genre, et qui me disent qu'elles n'ont jamais été à l'aise, ou que, enfin... Ou que quelque chose ne va plus. D'autres qui l'ont toujours su, et n'ont pas vraiment osé faire le pas. »

    Je dois vous avouer que je préfère les fois où je dois faire reprononcer leurs vœux à des marié.e.s que les fois où je dois recueillir des personnes vraiment désemparées. Mais c'est comme ça. Pensif, je redresse un peu la tête vers le plafond, la voix plus songeuse.

    « Je crois qu'on peut dire que nous sommes beaucoup dans ce cas, mais l'expérience est toujours différente. Certains sont malheureux dans un genre, d'autres se sentent simplement mieux dans un autre. C'est... Vraiment complexe. »

    Sans savoir trop pourquoi, je glousse un peu. J'ai moi-même du mal à expliquer. C'est étrange, non... ? On vit quelque chose de manière aussi intime et personnelle, et on se retrouve quand même perdu quand vient le moment d'expliquer ce qui est pourtant au cœur de soi. Cela me fait parfois me sentir comme si je n'étais pas légitime à le faire, mais je me dis alors que si je ne le fais pas, quelqu'un d'autre le fera peut-être, avec des conséquences plus néfastes. Je ne devrais pas penser ça, mais c'est plus fort que moi. Inconsciemment, j'ai arrêté de manger.
    ft. Rosemarie Förstner
    Juillet 1001 1001


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      Rosie écoute son ami très attentivement. Elle ne sait pas trop si ce qu’elle pourrait dire serait insultant ou non, alors elle reste prudente. Mais elle écoute, tout ce que Natsu dit. Silencieuse, Rosemarie hoche la tête doucement en croquant un céleri. La jeune femme s’imagine, elle-même, plus petite, si elle avait eu la même expérience.

      Mais en fait, plus elle y pense, plus la grise, elle pouvait se sentir un peu… Bah un peu comme si elle avait vécu un truc similaire. Pas exactement la même chose, mais, avec son visage, disons que son corps n’avait jamais été très… Accueillant pour elle.

      Alors quand Natsume avait fini de parler, Rosie reste silencieuse pendant de longues secondes. Ça lui arrivait souvent de faire un truc du genre quand elle réfléchissait. Ses yeux dorés fixent le vide, tête baissée.

        « J-je crois… Je crois que j-je peux comprendre. »


      Elle fronce les sourcils, repensant à sa vie à Altis. De tous ces gens qu’elle avait croisés, de toutes ces personnes qui la regardaient de travers. Des commentaires méchants de certains enfants et même, de plus agés. Pour quelque chose qu’elle ne pouvait pas contrôler. Sa bouche, son visage, ses yeux.

        « T-tu sais que… Q-que je ne m’aime p-pas beaucoup. »


      Petit rire nerveux, alors qu’elle sent déjà les larmes monter.

        « Je sais que c-ce n’est pas vrai-aiment pareil, mais je… De ne p-pas se sentir bien dans s-son corps... »


      Une larme coule sur sa joue, mais elle l’essuie tout de suite et sourit à Natsume. C’était pas le temps de pleurer. Surtout pas quand, depuis quelques mois, tout allait si bien. Pleurer, c’était un peu comme si elle montrait qu’elle n’était pas reconnaissante de tout ce qu’elle avait acquis depuis qu’elle était à Yggdrasil. En tout cas, c’est ce qu’elle pensait. Il y en a qui souffre beaucoup plus qu'elle, alors elle devait rester forte. Pour Judith, pour Natsume, pour toutes ces personnes qui souffraient constemment.

        « M-mais merci de m’exp-pliquer, je… Je n’aurais j-jamais pensé q-que c’était quelque ch-chose qui se p-pouvait. »



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    Goûter de sortie de placard
    La tête ailleurs, je ne fais pas tout de suite attention à sa réaction. Ce n'est que lorsqu'elle relève la tête pour s'expliquer que je me mets à cligner des yeux, n'ayant pas pensé au fait que, eh bien... Elle pouvait avoir vécu une expérience comparable, même si ce n'est pas la même chose. Je ne peux pas dire que je sois le plus complexé par mon corps, mais... Mais sa compassion et le fait de penser à ce qu'elle a pu vivre dans sa ville natale m'adoucit, ne serait-ce que parce que je sens l'empathie me remonter dans la poitrine.
    Son aveu ne me surprend pas, mais me tire plutôt des lueurs peinées dans le regard. Je ne vais pas me mettre à lui faire de longs discours sur le fait que tout ce qu'elle a entendu à ce sujet n'est pas vrai ; je pense qu'elle a peut-être plutôt besoin d'en parler au lieu que je la noie de mes propres mots. Au lieu de ça, je me contente donc de poser ma main sur la sienne en silence, un sourire doux aux lèvres.

    « Merci de m'avoir écouté. »

    Et d'être souvent présente, aussi, mais je ne me permets pas de le dire. J'ai l'impression inconsciente, parfois, qu'elle en fait trop et que je n'en mérite pas tant, mais je me doute qu'elle me contredirait et serait peinée, alors je garde mon commentaire pour ça. Ca ne m'a pas fait du mal, pour une fois, de parler un peu...
    ft. Rosemarie Förstner
    Juillet 1001


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