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  • Cot-cot, Ouaf-ouaf - Page 2
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Cot-cot, Ouaf-ouaf
    avec l'eau Samouille



    Le magimorphe ne saurait dire si l’intérêt du général vis-à-vis de sa situation le touche ou le dérange. Ça le soulage, de pouvoir enfin se confier sur sa condition et sur la manière dont cela impacte son rapport à l’eonisme et ses relations avec ses concitoyen.ne.s. Surtout avec une personne qu’il ne connait que peu et qui ne le juge pas. Mais, d’un autre côté, Thirésias a trop pris l’habitude d’être un phénomène de foire aux yeux des gens et craint que cela se répète avec Samaël. En ce qui concerne la gravité de son « état »… cela dépend de quoi on parle. Le gros poulet fait la moue et soupire, l’air pensif, sans savoir quoi répondre.

    L’emplumé n’aime pas trop le concept de « tolérance ». Encore moins après ces dernières années à côtoyer la noblesse caldisienne. Si la plupart des gens ne pensent pas à mal en l’employant, nombreux sont ceux qui l’utilisent pour cacher leurs inclinaisons à la discrimination. Car oui, c’est certain, les caldissiens l’ont toujours très bien « toléré ». Mais iels ne se gênaient jamais pour chuchoter des horreurs à son sujet, à quelques mètres de lui, alors qu’il pouvait entendre, mais ne rien dire.

    « Tolèrants… oui. Mais « tolérer » n’est pas « accepter », malheureusement. »

    Il marque une pause et pince les lèvres.

    « En fait, la nécromancie et les morts-vivants ont des connotations particulièrement négatives chez nous. »

    Il lui semble que les eossiens sont globalement plus acceptants vis-à-vis des hybrides que le reste des Elysians. Du moins, ils le sont plus que la noblesse caldisienne, mais ça, ça ne devrait pas mériter des applaudissements. Thirésias hausse les épaules, puis poursuit, platement.

    « Notre société a aussi ses failles et défauts de jugement. »

    Il pourrait être surprenant d’entendre Thirésias pointer les défauts de la civilisation qui l’a vu grandir. Mais, quand on grandit élevé par les mages et notamment des vieux un peu relous… on remet plus facilement leurs mots en question que si l’on grandit avec ses propres parents. Probablement. Hors de ça, l’emplumé a toujours eu la langue bien pendue et s’est souvent fait fustiger lorsqu’il se plaignait de certains aspects de son quotidien d’eossien. Il s’est notamment souvent insurgé d’un paradoxe qui l’a toujours mis mal à l’aise : le fait que l’on incite les eossiens à toujours penser à la communauté avant penser à soi ou ses proches mais… que les personnes isolées soient souvent enfoncées et pas assez comprises ni aidées.

    « Bref, pour vous la faire courte, le rejet des morts vivants dans la société eossienne est directement lié à nos croyances. Disons que le concept même de retour à la vie et de mort-vivant contredit des piliers de l’eonisme. »

    Loin de lui l’idée d’endormir le châtain avec du blabla religieux soporifique. En cherchant à formuler ses phrases pour aller au plus simple, Thirésias se dit qu’il vaut mieux commencer par poser les bases.

    « Tout est cyclique, dans l’Eos. Nous croyons en la réincarnation et la mort est vue comme une renaissance. C’est un événement que nous célébrons comme le début du voyage vers notre prochaine existence. Lorsque nous mourrons, notre essence ne fait plus qu’un avec l’Eos et les âmes des défunts qui nous ont précédé. C’est l’Eos qui décidera où nous iront par la suite, de ce que nous deviendrons. »


    Il pourrait étoffer son propos en parlant des nombreuses célébrations et coutumes en rapport avec le voyage sacré qui caractérise la base de la religion et de la philosophie eoniste. Mais Il n’a pas vraiment ce temps (et pas très envie non plus). Autant revenir au sujet initial.

    « L’invocation et la nécromancie… interrompent ce voyage sacré. Ils brisent donc le cycle à la base même de toutes la philosophie eoniste. Donc… j’imagine que maintenant, vous comprenez mieux pourquoi les morts-vivants ne sont pas bien vus chez nous. »

    Evidemment, je ne pensais jamais en arriver là.

    Le magimorphe n’a jamais rencontré d’autres morts vivants. D’ailleurs, il n’a jamais vraiment questionné le fait qu’ils soient victimes de rejet avant de revenir à la vie. Même aujourd’hui, Thirésias n’arrive pas à se dire que ce n’est pas de sa faute, qu’il n’a pas choisi de se retrouver dans une position dans laquelle il pourrait être discriminé. Il culpabilise d’avoir « brisé le cycle » mais ce n’est pas comme s’il l’avait voulu. Désormais silencieux, il se perd un peu dans ses pensées. Il se demande vraiment si l'Eos compte le mettre à l'épreuve. S'il obtiendra jamais le pardon des siens.

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    3 novembre
    1001
    Cot-cot, ouaf-ouaf
    Le moi et l'oizo
    J'ai sans doute un peu trop idéalisé la communauté éossienne malgré moi. Je me disais qu'ils devaient accepter davantage de choses que chez les Altissiens et Caldissiens, mais après tout, ils ont aussi leurs propres principes et si on va à contresens de ces derniers, c'est vrai que ça doit sembler fâcheux aux yeux de leur société. Je ne vois toutefois vraiment pas le mal qu'il y a à être une invocation en soit. En même temps, je ne peux pas dire que la nécromancie, sous toutes ses formes, soit bien vue partout. Même les personnes comme moi qui n'y connaissent rien en magie savent que c'est un arcane tabou qui isole ses utilisateurs de manière générale, que ce soit à cause des conséquences sur leur santé ou par rapport à la vision qui est ensuite posée sur eux. Mes pensées vont vers le jumeau de Faust qui s'en est aussi servi, non sans avoir gagné un état médiocre à la fois physique et mental. Et pourtant... Aller contre le cycle de la vie n'est pas quelque chose que je ne peux pas comprendre. J'ai déjà perdu des camarades au combat, mais on se faisait à l'idée que c'était quelque chose d'inévitable. Si un.e de mes proches perdait la vie, je sais que j'aurais du mal à m'en remettre et, à l'instar de ces nécromanciens qu'on méprise, l'idée de pouvoir les ramener à la vie d'une façon ou d'une autre me traverserait sûrement l'esprit. L'idée que la mort soit comme une reconnaissance est toutefois une idée qui n'est pas désagréable à prendre dans ce sens ; j'imagine que même si les deuils restent toujours douloureux, cela permet un peu mieux de les accepter.

    « Oh... Je vois. »

    Cela ne doit pas être un sujet simple pour lui d'en parler, et pourtant, si cela ne le dérange pas, j'aimerais en savoir plus. M'informer sur sa condition car ce n'est pas quelque chose que je peux comprendre juste ne l'imaginant.

    « Mais... Ce n'est pas vraiment de votre faute, non ? J'y connais rien, en invocation. Mais il me semble que vous ne pouvez pas choisir d'être invoqué. C'est un invocateur qui s'en charge, pas vrai ? »

    Pas plus mal d'en savoir davantage sur la magie quand on ne la pratique pas, après tout. Enfin, je suppose. Je me trouve en plus de ça un peu empathique pour Thirésias. Je sens chez lui une peur, ou serait-ce une peine, qui doit avoir un lien avec le fait que les Eossiens le regardent d'un œil différent de quand il était vivant. A y réfléchir, je ressentirais probablement la même chose, à sa place. Je ne pense pas, néanmoins, que ça soit fondamentalement mal, de... revenir d'entre les morts ? Bien sûr, il ne l'a sans doute pas désiré de lui-même, mais après coup, je me demande si ce n'est pas comme une seconde chance, en soit. Enfin... Sauf s'il a décidé lui-même de mettre fin à ses jours, ce qui est encore autre chose.

    « Vous êtes... quand même heureux d'être de retour ? »

    Alors la question me brûle les lèvres car je suis curieux d'avoir son avis sur la question. En apparence, en tout cas, on ne pourrait pas le croire déprimé.

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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    Cot-cot, Ouaf-ouaf
    avec l'eau Samouille



    Sur ce sujet en particulier, c’est agréable de parler avec quelqu’un qui n’a pas forcément grandi en baignant dans les valeurs eonistes. Samaël ne comprendra pas forcément, mais, il cherche à comprendre tout de même. Et c’est bien, suffisant. Ces interrogations semblent normales et il est vrai que Thirésias s’est également posé ses questions pendant longtemps. Car il est trop pénible de vivre en permanence avec la culpabilité.

    « Oui, c’est… vous n’avez pas tord. »

    Confesse l’emplumé avec un sourire triste. C’est un peu plus compliqué que ça, en regard du voyage sacré.

    « Je préférerais voir les choses de la même manière que vous. Cependant, une invocation dépend aussi énormément de la volonté de l’être invoqué. »

    Pendant les années qu’il a passé à Caldis, Thirésias a eu le temps de lire quelques traités génériques de nécromancie pour mieux comprendre sa condition.

    « Contrairement aux vampires ou aux nécromates qui sont des personnes qui ont pu être ramenées contre leur souhait, il faut… disons que seules les âmes qui n’étaient pas en paix, qui n’ont donc pas tout a fait accepté de rejoindre le grand cycle d’Eos, peuvent être appelées par une invocation. »

    Ce qui veut dire que j’ai préféré, égoïstement, revenir à la vie qu’effectuer le voyage que tout eossien entame naturellement. Pourquoi ? Très honnêtement, je ne le sais pas encore. Mais cela veut quand même dire que mon âme a erré presque mille ans avant d’être ramenée par l’invocation de Morticulus ? Pourquoi n’ai-je pas trouvé la paix dans le voyage sacré pendant tout ce temps ?!

    C’est ce qui le taraude. Les morts vivants sont rarement coupables de leurs conditions, mais dans son cas, l’ex-éclaireur a de très nombreuses questions sur sa part de culpabilité. Et la nouvelle question du Général tape en plein dans ce qui lui torture l’esprit.

    « Je n’aurais jamais pu revenir en Eos, autrement. Ni revoir les miens. Donc, oui, je crois. C’est bien ce qui—enfin. »

    Sa mort a été brutale. Tout sauf naturelle. Une mort stupide, un accident bête. Personne ne voudrait partir ainsi, ni à un jeune âge. Peut-être est-ce pour ça que Thirésias n’a pu trouver la paix ? Simplement par frustration ? A ses yeux, cela rend son existence en tant qu’invocation encore plus problématique et uniquement due à son égoïsme.

    Par ailleurs, s’il est heureux… pas vraiment, en réalité. Ses mains sont liées et il est trop limité dans ses actions pour profiter de la vie à nouveau. Donc, ce n’est pas exactement le bonheur comme il l’a autrefois connu. Mais bon, il ne veut pas embêter son interlocuteur avec tout ça. Samaël n’est pas venu dans le coin pour faire la thérapie d’un pauvre poulet un peu perdu.

    « Merci de m’écouter parler de tout ça. Beaucoup de nobles que je côtoie gagneraient à vous fréquenter, vous savez ! »

    Oui, pour apprendre les bases du « vivre ensemble », de la politesse et du « s’intéresser aux autres ».

    « Quoique, je préfère vous conseiller d’éviter ce supplice. Ces gens sont incapables de s’intéresser à qui que ce soit en dehors de leur propre nombril et de leurs fantasmes malsains à notre sujet ! »

    Le piaf rigole car ça le soulage, mais ça lui rapelle aussi des mauvais souvenirs.

    « Un jours, un type est venu me voir et il m’a demandé si c’était vrai que nous, les eossiens, nous nous baignions tous les jours dans le miel et la sève. Et si nous nous habillions avec des feuilles uniquement. Apparemment, il avait lu des livres, alors il ne voulait pas en démordre ! Alors que c’est tout de même moi, qui suis eossien et qui m’y connais, rendez-vous compte ! »

    Cette fois, il éclate de rire, plus sincère. Sa nervosité s’échappe petit à petit. Ca lui fait du bien, pour une fois, de pouvoir un peu se moquer de ceux qui l’opressent quasiment au quotidien. Il espère que Samaël ne se sentira pas offensé.

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    3 novembre
    1001
    Cot-cot, ouaf-ouaf
    Le moi et l'oizo
    J'en apprends un peu plus au sujet des invocations. Je crois que je n'en avais jamais rencontré d'aussi près, en fait. Le père de Faust est aussi revenu d'entre les morts, mais ce n'était pas une invocation, c'était juste un nécromate. J'ai lu quelques trucs à ce sujet, vite fait, mais rien de bien profond ; j'ai de toute façon une culture assez limitée en magie vu que c'est toujours un truc qui m'a intimidé voire me faisait un peu peur. Thirésias me fait voir les choses sous un autre angle, me fait comprendre que je n'avais pas tort sur tout, mais que mes connaissances restent limitées. Il y a bien une volonté qui lui a permis de revenir, alors. Je savais surtout que les invocations constituaient seulement les âmes qui n'avaient pas pu reposer en paix pour une raison ou pour une autre. C'est que ce drôle d'oiseau doit bien avoir une motivation à accomplir, j'imagine, avant de pouvoir... retourner dans le cycle, du coup ? Est-ce que c'est bien ce qui se produirait, s'il accomplissait ses dernières volontés ? A mes yeux, alors, les invocateurs peuvent donc rendre un grand service aux invoqués, mais je ne pense pas que ça soit si simple, vu comment il en parle.

    Lorsque l'Eossien se met à me remercier, je suis un peu surpris. C'est l'une des rares fois où ça m'arrive. En même temps, les Eossiens n'ont pas énormément de raisons de le faire à mon égard, en soit. Le rapport que j'ai avec eux est encore... compliqué. Et je crois que même si je le voulais, ça resterait difficile vu comment les Altissiens et surtout les militaires sont perçus par les natifs. Mais je suppose que... ça peut... se comprendre...
    Cela ne veut pas dire que je n'apprécie pas quand je reçois des compliments. Ce sont des paroles agréables à entendre, et je rougis même un peu. Il n'a pas explicitement dit que j'étais un exemple à suivre, mais à mes oreilles, c'est tout comme. Et c'est très flatteur, je trouve, de la part d'un Eossien de me dire ça. Au moins le fait qu'il change de sujet me permet de me débarrasser de mon embarras, même si je me sens quand même un peu concerné par ce qu'il dit au sujet des nobles. Même si... Bon, je n'aurais peut-être pas été jusque là. Enfin. J'espère. Je ris quand même avec l'invocation de son anecdote car je dois avouer qu'elle est tout de même farfelue.

    « Quand même, les Eossiens sont vieux mais pas à ce point-là ! »

    De la sève, du miel, des feuilles... Non, là, même pour moi, c'est un peu ridicule. Je ne peux pas dire que je suis stupéfait par ce qu'il me raconte, néanmoins ; les nobles, je les connais assez pour savoir que ce n'est pas faux, ce qu'il me dit. Néanmoins, il mérite que je sois honnête aussi.

    « Mais... Je ne vais pas commencer à me jeter des fleurs. Je n'ai aucun mérite, vous savez. »

    Plus timoré, mon regard se détourne pour admirer le sanctuaire. Cet endroit m'intimidait autrefois, mais désormais... Je peux sentir une présence apaisante quand je passe près du temple. Je souris plus légèrement. J'aimerais me dire que j'ai changé parce que je me suis montré ouvert, mais ce n'est pas vrai. J'ai changé grâce aux personnes que j'ai rencontré. Surtout grâce à Shimomura qui m'a ouvert les yeux sur certaines choses que je ne pouvais pas voir avant.

    « C'est au contact des Eossiens que j'ai appris à... Enfin, à les connaître. Je pense que les nobles auraient au contraire tout intérêt à en fréquenter davantage pour les comprendre un peu mieux. »

    Altissiens et Caldissiens ont bien sûr un rôle à jouer auprès de leurs pairs afin de les convaincre et de les aider à s'ouvrir davantage aux autres. Les rapports entre nos peuples sont encore si compliqués... J'aimerais bien que les générations futures soient, à l'avenir, vraiment complètement mélangées entre elles.

    « Même si j'admets que... Les nobles ne sont ni particulièrement intéressants, ni bien faciles à vivre. »

    Bon, je dis ça alors que je suis noble moi-même, bien sûr. Mais il y a tout un monde entre les nobles qui ont connu la guerre, par exemple, et ceux qui l'ont regardé depuis la fenêtre de leurs demeures pendant qu'ils organisaient des réceptions mondaines.

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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    Cot-cot, Ouaf-ouaf
    avec l'eau Samouille



    Finalement, après toutes ces explications un peu lourdes, l’altissien rigole un peu avec l’eossien. Thirésias hausse les épaules et pouffe à nouveau à la remarque de l’autre sur leur prétendue « vieillesse ». Bon, il n’ira pas jusqu’à dire qu’aucune des coutumes eossiennes n’est pas un peu bizarre, sortie de son contexte. Mais, elle ne l’est pas plus que la culture altissienne ou caldisienne, qui peut paraître étrange à des gens qui n’y sont pas familiers.

    Pour autant je ne demande pas à la noblesse caldisienne s’ils aiment caliner nus des peintures chères ou si les altissiens se roulent en slip de guerre dans des kilos de viande.

    Si Samaël semble touché par les propos de l’ancien éclaireurs, il reste modeste et soutient qu’il n’a aucun mérite. Thirésias sourit en coin et hausse les épaules.

    « Bah, personne n’a vraiment de mérite pour rien, hein. Surement pas pour faire preuve de décence envers son prochain. Cela n'empêche pas d'avoir parfois un effet bénéfique sur d'autres personnes. »

    Mais mes standards ont beaucoup baissé, ces dernières années. C’est assez triste.

    L’emplumé a remarqué que beaucoup de personnes nobles agissent avec leur prétendu mérite en tête. Ou le mérite des autres. Nombreux sont celleux qui s’imagine que les roturiers et pire encore, les invocations, ne méritent aucune considération. Comme le dit le général, tous ces gens gagneraient à sortir de chez eux et descendre de leur perchoir plus souvent. Même lui, malgré son grade, est ennuyé par la noblesse… En regardant Samaël, Thiréias ne saurait dire quelles sont ses origines. Si celles-ci sont roturières ou nobles… mais si le général est noble, alors, cela ne saute pas aux yeux. De plus, il ne l’a jamais vu aux rassemblements organisés par Morticullus, qui aime pourtant avoir des invités (même altissiens) connus dans le coin.

    « Oh, alors je ne vous souhaite pas de mettre les pieds aux soirées culturelles de mon invocateur. »

    Thirésias penche la tête sur le côté et envoie une œillade et un sourire en coin complice à son interlocuteur.

    « Maiiiis... ce serait l’occasion de vous revoir et d’un peu moins m’ennuyer à ces occasions. »

    Qu’est-ce que pourra dire Morticullus, si c’est un général qui vient voir ses soirées, puis qui fait courrir la rumeur que ses soirées sont nulles ? Peut-être qu’il se remettra en question si le Général le ridiculise en public. Enfin, le Général a certainement d’autres choses plus urgentes à s’occuper.  

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    3 novembre
    1001
    Cot-cot, ouaf-ouaf
    Le moi et l'oizo
    Avoir des effets bénéfiques sur des Eossiens, voilà une mission à laquelle je ne suis pas familier, mais ce serait mentir si je disais que ça ne me flatte pas. Surtout que Thirésias n'a pas l'air de se sentir légitime de faire partie de sa communauté alors que, selon moi, il y aurait toute sa place au même titre que les autres. Je ne peux que lui souhaiter alors de trouver l'appartenance qu'il recherche. Tout de même, parfois, quand je repense à la personne que j'étais il y a à peine un an... Je me dis que j'ai quand même un peu changé finalement, depuis que je me suis installé dans la cité. C'était ce qui était sans doute attendu quand débarque au milieu d'une population déjà avec laquelle on était ennemis mais en plus une autre dont nous ne connaissions pas tant de choses que ça, finalement. Nous avons, en plus de ça, quelques petits points communs, dont notamment l'ennui que nous éprouvons aux soirées nobles, de ce que je comprends. C'est probablement assez paradoxal, que je n'en sois pas très friand, quelque part. Je suis noble moi-même techniquement, mais contrairement à certaines personnes, comme Gabryel par exemple, je n'ai pas grandi dans un milieu comme celui-là et -peut-être que ça joue ou non- je n'ai éprouvé que de l'ennui quand j'étais invité à ce genre de soirées, même si me fondre dans la masse n'était pas tant un problème que ça.

    Amusé par l'invitation de l'oiseau coloré, je glousse à son œillade, ne me rendant pas compte que mes joues ont pris quelques couleurs alors que je crois comprendre que Thirésias à envie de me revoir (ou alors j'ai mal compris). Mais ça doit bien être une des rares fois où un Eossien exprime son désir que nous nous recroisons. Je ne sais pas s'il était vraiment sérieux avec cette histoire de soirée mondaine, mais qu'il sache que je prends ces choses très à cœur et qu'il n'a pas intérêt à me décevoir, haha.

    « Si vous m'y invitez, soyez sûr que j'y serai, alors. »

    Je lui rends son sourire complice. On ne sait jamais, après tout, on pourra peut-être s'y amuser réellement. Mais le temps passe et les cloches se mettent tout à coup à sonner. J'ai quelques rendez-vous qui m'attendent et je dois préparer les rondes nocturnes. Il me faut le saluer et accueillir le début de soirée qui s'annonce.

    « L'heure est venue pour moi de reprendre le travail. Je vous dis alors à bientôt, pour une de ces fameuses soirées. »

    Ou pour une autre venue hasardeuse au sanctuaire, qui sait. J'aurais d'autres raisons d'y revenir, comme ça.

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    Natsu et Sam by Coba <3

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