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  • Shampooing 2 en 1
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Shampooing 2 en 1
    avec Saoirshead and shoulders



    Cela fait un moment qu’il n’est plus possible de se rendre hors de la ville simplement pour une promenade insouciante. Malgré les monstres plus nombreux que jamais au dehors et les multiples inquiétudes de Ziyal et Gabryel, Raol ne peut toujours pas tolérer de rester trop longtemps en ville. S’occuper la tête avec son travail et en passant toujours plus de temps avec son parent, en allant parfois squatter la chambre du Venomania, marchent pendant un moment, mais pas éternellement. Le besoin de briser la routine, de se rendre en des endroits loin de l’animation citadine ont toujours été vitaux pour la grenouille. Mais les choses ne sont plus aussi simples désormais. Aussi, aujourd’hui, Raol a décidé de se joindre à une des expéditions qui se rend, pendant quelques jours, au dehors, pour aller se fournir en matériaux, gibier, et autres produits vitaux qui manquent en ville. Maintenant que le commerce Elysian ne peut plus passer par Yggdrasil, des caravanes doivent prendre le risque de partir, en s’accompagnant de mercenaires et de soldats, au dehors, afin de dresser un camp le temps que chaque groupe aille chercher ce dont il a besoin. Certains envoient des sbires à leur place, d’autres prennent le risque pour leurs familles ou leur travail et d’autres y vont pour l’aventure.

    L’amphibien n’est pas la personne la plus insouciante, mais ce serait mentir que d’assurer que le frisson de l’exploration ne l’a pas directement envahi en revoyant des terres plus sauvages. Iel a promis à Ziyal d’être raisonnable, de ne pas prendre de risques inconsidéré. Lea plus âgé doit se faire un sang d’encre malgré tout et Raol s’est promis de lui rapporter un souvenir, pour se faire pardonner. Après quelques jours à faire des allers-retours avec un petit groupe dans des grottes pour récupérer, gemmes, quartz et minéraux bruts pour la forge et son artisanat, la grenouille a encore un peu de temps pour explorer.

    A part quelques attaques pendant la nuit, le campement a pu rester au calme et en sécurité. Des patrouilles ratissent un périmètre assez large et donc, lea Zeteki se dit qu’iel peut bien errer un peu pour trouver quelques babioles. Pour Ziyal, iel a trouvé quelques fleurs et bulbes dont son parent manquait. En les conservant dans un pot avec leurs racines, la grenouille espère que les plantes arriveront intactes. La nuit d’avant, iel a pensé à Gabryel et s’est demandé ce qu’iel pourrait bien lui rapporter. Le général a déjà tout ce qui lui faut, mais semble à chaque fois ravi des babioles que lui offre l’eossien. Raol lui a déjà offert trop de cailloux brillants et de bijoux et iel aimerait bien changer un peu de ses cadeaux habituels. Mais bon… ce n’est pas comme s’il pouvait trouver des tonneaux de liqueur de fleurs en pleine nature, de l’art ou des artefacts omniste (quoique, en cherchant bien…).

    Tout en déambulant dans les plaines avoisinant le lac, la grenouille se torture l’esprit puis se rappelle d’une plante magique, dont le Caldissien lui a parlé, qu’il aime bien utiliser pour prendre soin de sa chevelure. Malheureusement, cette plante à la chair gélatineuse constellée de paillettes dorées, est compliquée à trouver... et encore plus inatteignable aujourd’hui. Il parait qu’elle pousse dans les lieux naturels très humides. Lea Zeteki qui longe depuis quelques minutes les abords du grand lac décide de se diriger vers les marais. Iel a plutôt intérêt à ne pas trop trainer ni se perdre dans le coin. Les marais peuvent être traitres, même quand les milieux aquatiques ne nous posent aucun problème.

    Même s’iel ne compte sur personne pour s’en sortir en cas de problème, la grenouille est tout de même rassurée de croiser une autre personne dans le coin. Iel pense l’avoir croisé au campement une ou deux fois ces derniers jours. Un petit brun dont l’air renfrogné et ténébreux ne lui ait pas totalement inconnu. Sans s'appesantir à son sujet, Raol se penche pour ramasser des plantes et coupe leurs tiges pour voir si la chair gélatineuse convoitée par son amant s’y trouve. Mais pour le moment, iel fait chou blanc. Iel n’a pas spécialement envie de demander à l’aide mais bon, si ça se trouve, le brun s’y connait en végétaux.

    Pfff… mais je vais pas aller emmerder un inconnu avec mes histoires de plantes a chair collante pleine de glitter à la con.

    En approchant avec sa dague d’une grande fleur rose à pétales parsemées de taches réfléchissantes, à la tige large, couverte de rosée et dont quelques lianes pendouillent, Raol ne se doute pas du risque qu’iel prend. Peut-être aurait-iel dû mieux écouter les leçons de botaniques de Ziyal, quand iel était jeune. Ainsi, l’idiot du village aurait reconnu une de ces fleurs cracheuses de spores qui, malgré la grande bleuté de leurs pétales n’aiment pas être titillées. Dès que la lame a touché la tige, la fleur s’anime, tente d’attraper la grenouilles avec ses lianes et crache un nuage de spore écarlate qui s’étale sur quelques mètres de diamètre. Raol croasse et saute immédiatement vers l’arrière pour s’éloigner et ne voit donc pas que le brun était en travers de son chemin de repli. La collision fait rouler les deux andouilles dans l’herbe humide et la boue… tout ça pour un stupide shampooing.

    « Raaaaah purée de cu--- c’est quoi cette merdasse, encore ?! »

    L’amphibien grogne et fait craquer son cou en se relevant. Au moins, iel est assez loin des spores pour ne pas être affecté.

    « Z’êtes pas bléssé, hein ? »

    Marmonne la grenouille sur un ton de reproche peu justifié.

    Pourvu que non, ça serait emmerdant de devoir… enfin… bref !! Je vais pas non plus le laisser là s’il est en PLS. Pas la peine de m’applaudir.

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    C'était pénible de devoir se mêler à d'autres. Il n'y avait pas plus grande douleur pour Saoirse que celle-ci : supporter, même pour une durée très limitée, la présence d'inconnus qu'il ne reverra de toute façon jamais. Parfois, il n'y a pas le choix. Afin de ne pas gâcher la couverture de sa sœur chez les Sentinelles, il doit se montrer droit de temps à autre. Une fleur dont il a entendu parler a attisé sa curiosité. Le groupe avec qui il se trouve aujourd'hui est censé aller dans la zone où cette plante demeure, alors il fait fi de son aversion pour se fondre dans la masse, restant néanmoins silencieux durant tout le trajet. Comme une ombre, on ne l'entend pas prononcer un seul mot, le regard plongé dans un de ses livres sur la flore autour du lac d'Yggdrasil. Lorsqu'il trouve enfin un moment pour s'isoler et explorer de son côté, il ne se fait pas prier. Son bouquin en main, il parcoure le contour du lac, planant ici et là à la recherche de son précieux.
    Si concentré dans ses observations, il ne remarque même pas la présence de la grenouille derrière lui. Il admire les fleurs aux couleurs vives qui se dressent depuis le début du printemps, ravi de voir qu'elles ont réussi à surmonter l'hiver. Il y a peu de choses qui lui procurent une telle sérénité que voir la nature, même fragile, parvenir à se relever. Quelque part, c'est peut-être parce qu'il se voit aux travers de ces pétales, petites et faibles, à l'image de ses ailes si fines et transparentes qu'il paraîtrait aisé de les arracher.
    Perdu dans sa contemplation, il scrute, admire, les aglaonema comme les épis d'eau et les joncs fleuris. Les crinum, les cypella, et... l'herbe ? La boue ? Non, ce ne sont pas vraiment les éléments, aussi naturels soient-ils, qu'il cherchait. La boue est d'ailleurs quelque chose qu'il évite comme il le peut, sauf quand il le doit, ayant malgré tout un coté précieux pour rajouter une couche à son mauvais caractère.
    Sans crier gare, il se prend donc un poids sur lui qui le fait rouler dans l'herbe et, donc, la boue bien salissante. Choqué d'avoir été percuté ainsi, Saoirse écarquille les yeux en constatant également la gadoue qui se trouve à présent sur ses vêtements et sa peau. Avec sa plus belle expression dégoûtée, il ignore même la question polie de Raol, ne lui jetant qu'un regard noir et froid.

    « Pas touche. »

    Grimaçant, ses mains tentent de se débarrasser de la boue collée contre lui mais elle est décidée à rester encore un peu. La tête de la grenouille lui rappelle d'ailleurs vaguement quelque chose, mais il ne se souvient plus vraiment d'où. Cette personne a peut-être -ou non- un rapport avec Zeteki, cellui qu'il avait dérobé il y a quelques années et dont le vol de biens lui avait permis d'offrir de nouvelles armes à sa sœur.
    Se rapprochant du lac pour se débarrasser des "impuretés" sur son épiderme, il ne jette qu'un bref coup d'œil désintéressé à l'individu.e derrière lui dont les lianes se rapprochent à nouveau dangereusement.

    « Tu lui as fait quoi ? »

    Il parle de la plante, bien sûr. Les humanoïdes, à ses yeux, sont de toute façon toujours fautifs. Alors que l'autre s'inquiétait de son sort, ce n'est malheureusement pas tout à fait le cas de la fée qui ne pourrait pas être plus indifférent au sort de l'inconnu.e, plus préoccupé par le fait de se laver à l'heure actuelle que de vraiment faire la conversation.

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    Shampooing 2 en 1
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    « Pas touche », « pas touche »… bah parce que tu crois que j’en avais envie peut-être ? Pffff… pourquoi je collectionne les chochottes qui supportent pas d’être en contact avec le moindre truc un peu boueux ou poussièreux, moi ? Pourquoi vous allez dans la nature si vous avez pas envie d’être salis bande de citadins ?!

    Sans s’excuser, la grenouille grogne, fronce les sourcils, roule des yeux et se relève sans se faire prier. Il y a quelques mois, iel aurait probablement été plus mordant et d’encore plus mauvaise foi. Mais cela ne lui vient plus aussi facilement, maintenant. Lea Zeteki a l’insulte facile et la chose lui a bien traversé l’esprit, mais iel a autre chose à penser, actuellement. En s’époussetant un peu, l’amphibien recule en surveillant les lianes que la plante agite en l’air. Le gros rhododendron a l’air un peu en pétard. Et ça a l’air d’agacer le petit brun patibulaire. Raol renifle avec humeur lorsque son « accompagnateur » commence à l’accuser (avec raison) d’être à l’origine de cette colère chlorophyllienne.

    « Hein ?! Mais rien ! J’ai même pas eu l’temps d’la toucher qu’elle s’est mise en pétard ! »

    C’est bien sa faute, si la grosse fleur est sur la défensive, pourtant. Iel voulait lui entailler la tige, à la base. Tout ça sans doute pour rien.

    Une liane fouette l’air juste à côté de son visage. En un petit bond, Raol se déporte sur le côté et sa dague, au bout de son bras, fend l’air juste à temps pour trancher une bonne partie de la tige en mouvement. La partie coupée tombe à terre, inanimée, tandis que la plante se rétracte temporairement et crache de nouveaux spores.

    « Comment on la calme ? C’est impossible de passer à cause de ses poussières qui puent ! »

    Peut-être que ne pas lui trancher des parties serait un bon début. Raol est parti du principe que l’autre en savait peut-être plus, mais rien n’est moins sûr. Lea doré se baisse et se saisit de la liane qu’iel a tranché. La chair n’est toujours pas celle qu’iel recherche. Tout ça pour ça. En soupirant, la grenouille rejette le bout coupé en arrière. Iel se redresse et recule encore un peu afin de s’assurer d’être hors de portée des lianes et des spores, tout en remontant son col contre la partie inférieure de son visage par sécurité. S’iel n’est pas autant affecté par le poison que beaucoup d’autres, l’eossien n’a aucune envie d’aller sniffer les pollens rougeâtres « juste pour voir ».

    « … A quel point c’est toxique, ces trucs ? »

    Jusqu’à un certain niveau, probablement que Raol le tolèrerait bien et pourra s’approcher pour couper le reste de la plante.

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    « Elle s'est énervée toute seule ? Bah voyons. »

    La grenouille s'excite et se défend, innocente apparemment quant à l'agacement de la plante qu'on a pourtant pas l'air d'avoir laissé tranquille. Aux yeux de la fée, de toute façon, la nature sera toujours innocente et l'humanoïde toujours fautif. Saoirse s'imagine que la plante ne réagirait pas ainsi si vraiment la grenouille ne lui avait rien fait, ou alors c'était accidentel, mais dans tous les cas, le crapaud était responsable.
    Et la suite donne d'ailleurs raison au papillon noir lorsque l'une des lianes se fait trancher nette par la dague de l'autre. Les yeux écarquillés, le misanthrope ne réagit pas tout de suite mais son humeur ne s'arrange pas. L'autre se défend comme un beau diable pour se débarrasser de cette fleur vengeresse, demandant même à Saoirse s'il n'y aurait pas un moyen de la tranquilliser. Ce dernier laisserait bien volontiers le malheureux se débrouiller seul pour lui donner une leçon mais sa préoccupation à l'égard de la plante l'empêche d'être totalement immobile. Imitant le globuleux, il sort de sa sacoche son propre tissu pour lui recouvrir la bouche et le nez. Il reprend la parole avec un air un peu moins énervé mais son ton est toujours aussi froid et désintéressé, comme s'il parlait de quelque chose de peu grave alors que, en effet, il sait très bien quels effets possède la poudre de cette plante.
    A moins que je ne me trompe, je jurerais qu'il s'agit d'une Giflor. Ce qui veut dire...

    « Si tu inhales trop de ses spores, tu peux te retrouver paralysé à vie. »

    Et même si ça ne dérangerait pas l'Ardeurien que ça se produise, puisqu'iel l'aurait bien cherché, il pèse le pour et le contre sur ce qu'il obtiendrait d'ellui s'il lui sauvait la mise.

    « Arrêter de la blesser serait déjà un bon début. »

    Petit pic placée là puisqu'il n'a pas pu s'en empêcher et que ça l'a rendu amer.

    « Tu comptais faire quoi ? T'approcher en coupant ses lianes jusqu'à ce que tu l'achèves ? Elle te tuera avant. »

    Et si je n'avais pas envie de perdre plus de temps, je l'aiderais à t'achever.
    Il y a des choses qu'il vaut mieux se garder de dire, toutefois. C'est donc à son tour d'approcher pour tenter de calmer la grosse fleur. Il évite autant que possible les lianes qui tentent de le piéger à son tour. Au lieu de les couper comme l'autre, même s'il aurait très bien pu le faire, il préfère esquiver en voletant avec ses ailes fines, jouant à changer de taille afin de troubler la plante.
    Mais ça ne suffit pas. Elles reviennent à la charge, de plus en plus nombreuses. Il s'écarte donc et reprend taille humaine, pensif. Il a un plan, mais son partenaire du jour doit se montrer coopératif.

    « Fais diversion pour que je puisse l'atteindre plus facilement sans que ses lianes me touchent. »

    Ou plutôt, il ne lui laisse pas le choix. Il a toujours préférer donner des ordres plutôt que d'en recevoir, de toute façon.

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    « Paralysé à vie. Noté... »

    La grenouille marmonne pour la forme, histoire de ne pas paraître trop reconnaissant au petit margoulin qui se retrouve à affronter la grosse fleur avec ellui. Le pauvre papillon n’a rien demandé mais le voila dans la mouise également, parce que la grenouille a encore de nombreux progrès à faire en diplomatie. Même avec les plantes. Pourtant, les plantes, les fleurs, iel les aime bien, comme le reste de la nature. Mais bon, il y a des limites et la morale de l’autre n’y change pas grand-chose… même si, une fois de plus, c’est Raol qui a commencé et pas la Gifleur.

    « Ah, ouais, t’as raison, j’vais arrêter de m’défendre et me laisser tuer. Merci pour ton conseil, chaton... »

    Ah, c’est le moment où Raol passe de cassant à faussement mielleux. Iel roule des yeux et sa grimace d’agacement se change en énorme sourire narquois lorsque l’autre le prend pour lea dernier des andouilles qui fonce dans le tas sans avoir à quoi iel a affaire (nb : la fée n’a pas totalement tord).

    « Hahaha. » Rire stérile dégoulinant de suffisance. « Plus maintenant, choupinou, t’inquiètes. Mais c’est mignon de t’inquiéter pour moi. »

    Bordel je m’insupporte moi-même, c’est ridicule. Plus d’actions, moins de blabla, Zeteki.

    La grenouille devrait, en effet, juste arrêter son insolence, car à force, l’autre va tout simplement lui fausser compagnie. Surtout que son comparse a l’air de savoir ce qu’il fait. Lorsque la fée s’envole, la grenouille s’imagine d’abbord qu’elle lea laisse finalement en plan. Mais il semblerait que l’autre eossien veuille s’occuper de calmer la plante d’abbord. Raol arque un sourcil en regardand l’autre faire, changer de forme afin de se tracer un chemin plus facilement vers la grosse fleur. Mais le moment n’est pas à s’attarder à regarder le ballet aérien de la fée, le crapaud est censé faire diversion. En grinçant des dents pour la forme, Raol ne se fait pas prier et s’élance du côté opposé.

    « Hé, la pouffe, par ici !! »

    La gifleur ne peut probablement pas l’entendre, alors Raol se contente de lancer des cailloux trouvés par terre en direction de la plante. Celle-ci se détourne de la fée et commence à agiter ses lianes dans l’espoir d’attraper la grenouille. Malheureusement pour la fleur, l’amphibien gesticule, saute et courre un peu trop vite pour réussir à l’attraper. Mais, iel va bien finir par se fatiguer. Et cette grosse pousse à spores a assez d’intelligence pour attendre en guettant sa proie et plonger l’une de ses lianes dans le sol. En voyant que la gifleur cesse pendant quelques instants de fouetter l’air avec ses appendices les plus longs, Raol s’arrête ellui aussi, en restant ses gardes. Le regard focalisé sur la plante rancunière, lea Zeteki est surpris par la liane qui sort du sol boueux sous ses pieds et s’enroule autour de son talon, l’empèchant de sauter à nouveau.

    Merde ! Saloperie !!

    La grenouille tombe à terre et cherche à reprendre sa dague tomber au sol. Heureusement, iel a assez de force dans les jambes pour résister à la traction de la fleur, qui aimerait fort l’attirer à ellui pour lea couvrir de spores et l’empêcher une bonne fois pour toute de lui nuire.

    Je veux pas savoir si ce truc est capable de me bouffer Mais au moins, c’est largement suffisant, comme diversion. Enfin, à condition qu mon pote le papillon gothique se rende utile…

    « ‘Serait temps de s’bouger, là, nan ?! »

    Lance-t-iel à son « partenaire » qui est censé avoir une idée de génie pour calmer leur adversaire végétal. Ses doigts se referment sur la garde de sa dague. Si dans les secondes qui suivent, la fée n’agit pas et la plante le lea lâche pas, alors, iel tranchera sa liane et mettra la gifleur encore plus en rogne.

    « Grouilles-toi sinon je vais encore devoir lui faire mal !! »

    Ce n’est pas vraiment une menace ou une provocation. Iel le fera mais a bien compris que ce n’était pas la stratégie idéale. Mais bon, iel préfère survivre. Iel devrait survivre au fait de ne pas se faire une ami d'une plante qui sent mauvais et veut sa mort.

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    Il ne cille pas face au sobriquet qui lui est attribué, trouvant l'autre trop stupide pour daigner lui accorder de l'attention le rappelant à l'ordre. Il n'aime pas les surnoms, non. Il les déteste. Seule sa sœur a droit de lui en donner un, mais si des inconnus se permettent d'être prétentieux au point de l'appeler autrement, ils ne méritent que son mépris. Pour l'heure, toutefois, il a besoin de la coopération de la grenouille car il refuse de se salir les mains pour une histoire aussi bête. Fort heureusement l'amphibien.ne fait office d'allié.e pour cette fois et se montre efficace ; du moins, assez pour détourner l'attention de la Giflor qui dirige à présent la majorité de ses lianes vers ellui, laissant une voie plus ou moins libre à Saoirse pour sa manœuvre. Il reste toutefois prudent, jouant sur ses changements de taille pour donner du fil à retordre aux lianes restantes de la plante dirigées dans sa direction.
    Ne se préoccupant nullement du sort de saon comparse, toutefois, la fée prend son temps lorsqu'elle arrive enfin au niveau de la fleur. Il y a une zone particulière au niveau de son réceptacle qui se trouve particulièrement sensible. S'il la trouve, la Giflor sera calmée. Mais encore faut-il mettre la main dessus. Sa toute petite taille lui permet heureusement d'accéder à cet espace mais il prend tout de même son temps pour ne pas toucher un endroit qui irait contre leur sens. Mais ce n'est pas au goût de saon partenaire qui lui beugle de se dépêcher ou iel recommencera son méfait. Levant les yeux au ciel d'un air agacé, Saoirse fait la sourde oreille et se concentre davantage.
    Tu mériterais que je la laisse te bouffer.
    Mais s'il manque quelqu'un au campement, ça ne va pas trop le faire et beaucoup trop de soupçons se porteraient sur lui. Et il a la flemme d'imaginer une justification pour se défendre. Il n'aura pas à le faire de toute façon puisqu'il trouve enfin la fameuse zone et il se met donc à la gratter avec ses doigts, ce qui a pour effet d'apaiser la Giflor. Cette dernière, progressivement, détend ses lianes et les laisse retomber au sol, comme si on lui avait administré un anesthésiant. Pour une des rares fois, le noiraud fait s'échapper une voix d'un ton plutôt doux qui contraste avec sa sécheresse habituelle.

    « Là, repose-toi. Pardonne cet être inconscient et ignorant qui n'a pas su voir la beauté de tes feuilles. »

    La Giflor apprécie les gratouilles qui lui sont faites et ramène à elle spores et feuilles dangereuses qu'elle avait sorti pour menacer les humanoïdes. L'air devient de nouveau respirables lorsque la poudre s'amenuis, et la fée en profite pour se débarrasser de son foulard. Toujours en planant et en laissant échapper quelques étincelles, le mercenaire sort de derrière la plante pour reprendre taille humaine et jeter vers la grenouille un regard froid pour parler toutefois comme s'il disait quelque chose de très banal.

    « La prochaine plante que tu coupes une pauvre plante, je la regarderai te dissoudre dans son acide. »

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    Shampooing 2 en 1
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    Au moins la fée ne s’est pas trop fichue de Raol. Elle ne l’a pas laissé complètement en plan. D’une manière presque miraculeuse, l’humanoïde ailé calme rapidement la fleur. La grenouille en est d’ailleurs plutôt impressionnée. Désormais en sécurité (relative), elle se relève en grognant et se débarrasse des derniers restes de liane qui s’accrochent à son pied. L’autre, en attendant, s’est rapproché de la fleur afin de l’apaiser un peu plus. Lea Zeteki préfère garder ses distances, au cas où la plante (ou le papillon noir) veut à nouveau s’énerver. De loin, iel observe les manipulation de l’autre eossien et hausse un sourcil curieux en le voyant devenir soudainement tendre avec la gifleur qui ronronnerait presque comme un gros toutou. La scène serait presque attendrissante. Le début d’admiration de Raol se dissipe très vite dès que l’autre recommence à lui casser du sucre sur le dos.

    Ah ! Moi qui avais envie de m’excuser pour ce bordel, bah ça m’est complètement passé, maintenant !

    L’amphibien se contente de rouler des yeux sans réagir aux provocations de l’autre. Le mal est fait, de toute manière. Raol retire son col de devant sa bouche en voyant que les spores se dissipent et inspire profondément. L’eossien masse un peu son talon afin de s’assurer que les lianes ne l’ont pas trop esquinté… mais tout va bien. Enfin, iel vérifie que sa dague caldisienne est encore en bon état… mis à part le jus de la plante qui la macule et demande un peu de nettoyage, elle est impeccable. Autant prendre les choses du bon côté, tout le monde est saint et sauf, tout le monde content, même si Raol ne pourrait pas être plus neutre vis-à-vis de l’état de la fée qui reprend forme humaine (pas comme si celle-ci l’aidait franchement à compatir à son sort, mais c’est de bonne guerre)… puis l’autre revient à la charge pour lui dire qu’elle aurait pu le laisser crever. Pour le coup, sa pseudo menace arrache un rire franc à la grenouille.

    « Héhé. Bah voyons. Qu’est-ce qui t’retenait de le faire la première fois, hm ? »

    Sans lui, j’aurais pris un autre chemin, qu’est-ce qu’il s’imagine… Peut-être que je suis incapable de me défendre par moi-même ? Bah, j’ai rien à lui prouver. Peu importe.

    Les mots piquants de la fée l’amusent plus qu’elles ne l’énervent, maintenant. Probablement car la situation n’est plus aussi urgente que tantôt. Raol a tout de même envie de titiller l’autre et ses sorties de gros dur.

    « Tu vas faire quoi, mouchard, me surveiller comme un vieux daron ? »

    Tu parles, il a bien mieux à faire que rester sur mes côtes. A moins qu’il soit bête et bourrique à ce point ? C’est vrai qu’on sait jamais, j’en ai croisé, des abrutis qui avaient pourtant l'air intelligents…

    La grenouille reste tout de même sur ses gardes. On ne sait jamais, si l’autre décide vraiment le lea dissoudre dans on ne sait quel suc gastrique de plante carnivore. Au moins, ses longues heures d’entrainement répétées avec Basmath lui ont bien appris à se défendre. Mais bon, c’est pas une raison pour continuer à chercher la petite bête.

    Le problème, maintenant, c’est que Raol a effectivement comme plan de continuer à couper des plantes jusqu’à trouver celle qu’il cherche. Mais peut-être que cela ne sera pas nécessaire.

    L'amphibien se détend un peu, s'accroupit pour prendre une position plus confortable sur ses grosses cuisses et fait craquer son cou.

    « Si tu veux qu’j’arrête de couper des plantes -pas que ça m’fasse plaisir, de base-,  réponds à ça, déjà. »

    Autant qu’y s’rende utile s’il a assez d’énergie pour me menacer.

    « J’cherche une plante dont la chair est gélatineuse, collante et pailletée d’or et de nacre, parait que y’en a dans l’coin. T’en as pas vu ? »

    Je suis peut-être un con mais je suis pas si ingrat. Il veut visiblement que je me casse d’ici et que je le laisse avec ses amies les plantes grasses. Je veux bien lui donner cette satisfaction s’il y met un peu du sien.

    « J’vous foutrais la paix à toi et tes potes rhododendrons, si tu m’dis à quoi ça ressemble. »

    Par contre s’il continue à m’emmerder… eh.

    Raol est un peu trop bête pour ne pas avoir envie de renchérir quand on lea provoque. Jusqu’à avoir le dernier mot. Et iel appellera ça « débattre ». La diplomatie, ce n’est pas encore pour aujourd’hui, hein…

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    Ce qui le retenait ? Il n'avait pas envie de s'embêter. De sortir l'arme blanche pour rien. La flemme, un peu. Chercher des noises n'était pas au programme aujourd'hui quand bien même il ne se serait pas gêné de le faire si l'autre avait été trop insistant.e ou gênant.e pour ses recherches. En dépit du sarcasme et des provocations qu'il reçoit, Saoirse va devoir se rendre à l'évidence : même s'il n'aime pas ça, il ne peut pas laisser la grenouille vagabonder dans la nature en continuant de la blesser impunément. Alors oui, il va devoir le surveiller, ne serait-ce que pour éviter à ces pauvres fleurs innocentes de se faire couper aussi gratuitement à nouveau. Et si la fée n'aime pas la façon dont on lui parle, il se dit qu'en donnant les informations que la grenouille recherche, elle cessera de l'embêter. Alors pour le coup, il réfléchit vraiment, cherchant dans sa mémoire une définition proche de celle qui lui est donnée. Ce qui est tâche assez aisée pour lui. Une plante comme décrite est facilement reconnaissable et repérable. Et l'apparence qui lui est rapportée correspond à une qu'il a déjà croisé, en effet.

    « Une Glitterinae ?.. Je sais qu'elle aime les endroits humides. »

    Le noiraud se tourne pour pointer du doigt un point invisible à l'horizon, tout au bout de l'étendue d'eau qui leur fait face.

    « De l'autre côté du lac. »

    Ou du moins, dans cette zone. Mais il ne saurait dire avec précision où. Le mercenaire n'est pas payé pour être guide, après tout. Et il pourrait tout aussi bien laisser à l'inconnu.e cette seule information pour lea laisser se débrouiller tout.e seul.e par la suite. Néanmoins, la dague qu'iel conserve ne lui inspire guère confiance. Il se méfie, se doutant que l'amphibien.ne risque de recommencer s'iel n'obtient pas ce qu'iel désire.

    « Et tu vas effectivement nous ficher la paix parce que je vais m'assurer que tu ne répètes pas d'erreurs aussi grossières et que tu ne déranges pas d'autres plantes pour rien. »

    Autrement, il l'accompagne, mais ce n'est pas de gaieté de cœur. Il fait ça uniquement pour éviter que la flore soit trop abîmée par des mains maladroites.

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    Shampooing 2 en 1
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    La grenouille se demande sincèrement si l’autre va lui répondre. Iel l’imagine facilement partir dans le sens opposé et lea laisser en plan. Mais il semblerait que l’intérêt de la fée pour les fleurs prenne le dessus. Raol cherche dans sa mémoire des signes du nom annoncé par l’insolent aux cheveux sombres mais rien ne lui vient.

    Ça a aurait tout de même été sympa de la part de Gabryel de me donner plus d’informations. Mais bon, c’est beaucoup demander à un type qui hurle quand il a trois milligrammes de pollen sur ses vêtements.

    Glitterinae, donc. Raol note ça dans un coin de sa mémoire pour faire son intéressant devant Gabryel. Les trouver ne devrait pas poser trop de problèmes non plus, comme elles se trouvent à l’autre bout du lac. Il faudra juste que la grenouille ne traine pas trop sur le retour, comme la caravane ne va pas trop tarder à plier bagage et à repartir vers Yggdrasil.

    « Noté. »

    Dit simplement la grenouille en s’apprêtant à partir. Mais l’autre se redresse pour lui emboiter le pas. Raol s’arrête et observe l’autre avec confusion.

    « Euh… tu fais quoi, là ? »

    Me dis pas qu’il vient pour me fliquer ?!

    « …je croyais que tu voulais me laisser crever… ? Si t’as flashé sur moi dis le tout de suite parce que tu fais pitié, là. »

    Décontenancée par la décision abrupte de l’autre, la grenouille se perd dans des remarques confuses et un peu bêtes. Est-ce que la fée a été traumatisée à ce point par les actions de Raol ? Cellui-ci grogne et observe l’autre d’un air las.

    « Chaton… faut doser. Les fleurs, ça repousse et je vais pas déforester le coin. »

    Bah ouais, c’est pas comme si j’avais fait cramer la forêt ou ruiné l’écosystème, non plus !

    Il y a un monde entre dépouiller la nature et y puiser ses ressources de manière raisonnable pour subvenir à des besoins vitaux. Ou faire des cadeaux, en l’occurrence. La grenouille n’est pas de celleux qui ne respectent pas la nature, bien au contraire. Iel trouve tout de même hypocrite cellui qui dira ne jamais puiser dans ce que les végétaux lui offrent. Mais ce que l’amphibien ne peut pas entendre dans les mots de son « accompagnateur », c’est que certaines espèces d’Elysia ont un lien privilégié avec les plantes qu’ellui n’a pas.

    La grenouille se sent liée à la nature car sa survie en dépend et aussi du fait de sa culture eossienne. Son expérience, c’est que la nature est belle et impressionnante. Pour Raol, la nature et l’Eos ne font qu’un. Elle offre protection et longévité à condition qu’on la respecte, qu’on vive avec elle dans un cycle ; en échange de ce qu’on lui emprunte, elle finira toujours pas prendre notre notre vie et choisira notre prochaine existence une fois que l’on sera sous terre. Mais la nature n’est pas moins hostile lorsque l’on est une proie. Il faut savoir s’en défendre. Il est certain que lea Zeteki se sent proche de la nature d’une manière certainement bien différente que l’est une fée ou une nymphe végétale. Raol ne peut pas se mettre à leur place. Iel ne peut comprendre ce qu’une fleur écrasée ou coupée provoque chez ces autres hybrides.

    Non sans pester, grincer des dents et marmonner tout seul, Raol fait tout de même le chemin jusqu’à l’autre bout du lac en laissant la fée lea suivre. Ellui qui voulait se détendre un peu et lâcher sa dague, ce n’est pas encore prêt d’arriver. Ma situation devient bizarre pour lea Zeteki. A vrai dire, iel en a un peu marre de ne pas savoir à qui iel a affaire.

    « D’ailleurs, t’es qui ? On s’est déjà croisés y’a 1000 ans, nan ? »

    Iel n’a pas idée de l‘identité du papillon, mais iel  est quasiment sûr qu’il est également natif d’eos.

    « J’m’apelle Zeteki. »

    Dit-iel simplement avant de se re-concentrer sur son exploration. Les voila arrivés de l’autre côté du lac, là où d’autres plantes parsèment le ressac et les hautes herbes humides de rosée et d’eau pure. Raol inspire profondément la moiteur des feuilles et de la terre sent bon. Iel ne se sent malheureusement pas assez détendu ou en sécurité pour aller barbotter sous sa forme batracienne.

    « C’est laquelle ? »

    Iel examine la végétation du coin, en essayant de deviner laquelle de ces plantes est la glitterinae tant recherchée.

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    Les provocations de l'autre sont royalement ignorées. Saoirse ne s'est jamais embêté à mordre à l'appât de celleux qui cherchent à l'agacer par le biais d'attaques futiles. Surtout qu'il ne comprend pas vraiment les manières qui lui sont adressées. Il entend mais ne saisit pas. C'est à peine s'il écoute, de toute façon, et il ne prend d'ailleurs pas la peine de contredire l'amphibien.ne en lui disant que ce n'est évidemment pas un chaton mais bien une fée, n'a-t-iel pas vu les ailes dans son dos ? De plus, son sort lui est bien indifférent ; celui des plantes, en revanche... L'Ardeurien depuis toujours s'est fait gardien d'une nature qu'il souhaite conserver le plus possible, considérant que la flore a des choses bien plus intéressantes à dire que ses homologues humanoïdes. Même si, à la limite, le brun est plus proche des fées Eossiennes que du reste. Eossien.ne, c'est d'ailleurs ce qu'est cellui qui se prénomme "Zeteki". Un nom qui ne lui est clairement pas inconnu et qui fait tinter ses ailes transparentes alors qu'ils marchent jusqu'à l'autre bout du lac.

    « Zeteki ?.. »

    "Il y a mille ans", expression qui pourrait être drôle si elle n'était pas véridique. Si mille ans n'étaient pas réellement passés entre leur sommeil et leur réveil. Cette ellipse d'une durée phénoménale le perturbe plus qu'il ne pourrait l'admettre, même s'il n'en montre rien. Il y a de quoi pourtant avoir le tournis en imaginant tout ce qui a bien pu se passer durant ce laps de temps, quand il peut se passer déjà tellement de choses en cent ans à peine. Saoirse ne s'arrête pas mais son allure ralentit. Il détourne enfin à moitié le regard vers saon accompagnateur.ice.

    « Saoirse. Je crois bien avoir dépouillé ta boutique, une fois. Ou alors était-ce un de tes parents. »

    Il ne se souvient plus trop. D'ordinaire sa mémoire ne lui fait pas vraiment défaut, au contraire. C'est difficile pourtant d'avouer que sa magie lui cause, en plus de troubles du sommeil et de crises, des problèmes pour faire le tri dans ses souvenirs de temps à autre.
    Il se rappelle en revanche d'où il a croisé quelques Glitterinae, et s'y dirige donc mécaniquement, comme s'il pouvait sentir la présence des fleurs. Pour répondre à la grenouille, il pointe du doigt un petit coin juste aux abords du lac où se trouve quelques unes des fleurs. Ce qu'il n'avait pas prédit est l'invasion de Krabaston autour de cette dernière, comme s'ils cherchaient à s'en emparer.

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    Shampooing 2 en 1
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    Est-ce que Raol essaie de faire la conversation ? Pas vraiment,mais c’est plutôt pas mal, de mettre un nom sur un visage. Ça peut servir. Même si le nom (ou prénom ?) en question ne nous dit finalement pas grand-chose. Le patronyme de la grenouille, en revanche, semble familier à la fée. Cette histoire de cambriolage ne dit pas grand-chose à lea Zeteki. Enfin, c’est arrivé que des petits malins se servent dans ses stocks de quartz et de métaux, que quelques charmes disparaissent de la boutique… mais, de là à parler d’avoir été dépouillé, peut-être pas.

    « Hm… ça devait être mon daron. J’me suis jamais fait dévaliser. Ou alors, c’est arrivé à Melchior pendant que j’tais parti en expédition et il m’en a jamais parlé. »

    Huh—tiens… ? Ça faisait super longtemps que j’avais pas pensé… ou juste prononcé le prénom de Melchior.

    Lorsque leur collaboration a pris fin, Raol ne passait pas un jour à y penser en fulminant de frustration et avec l’envie d’aller engueuler le gobelin, juste pour se sentir supérieur. Puis, il y avait cette histoire de meurtre de soldat auquel le gobelin avait assisté.

    Malgré toute la merde dans laquelle je l’ai mis, il m’a jamais balancé…

    Sans trop s’appesantir, la grenouille se dit qu’elle devrait garder l’idée d’aller voir Melchior pour discuter de certaines choses. En attendant, sa priorité allait à quelque chose de bien moins mature et beaucoup plus futile : cueillir des plantes pour que Gabryel ait de jolis cheveux. Et justement, le duo arrive dans un coin plus ensoleillé des abords du lac, où devraient se trouver les Glitterinae. Sauf que, visiblement, des bestioles voulaient aussi se refaire une beauté au contact de la précieuse chair pailletée du végétal.

    …Je dois vraiment beaucoup aimer Gabryel pour me farcir toutes ces conneries, tout ça pour une lotion capilaire.

    Ce serait bête de renoncer maintenant qu’iels sont arrivés jusque-là, de toute façon. En faisant beaucoup de bruit et en remuant un bâton devant ellui, Raol devrait cependant pouvoir se débarrasser des Krabastons ou plutôt, les faire fuir. N’ayant pas de bâton à sa disposition, a grenouille se saisit d’une vieille branche feuillue tombée à terre, et la remue devant ellui.

    « Allez, barrez vous les morpions ! Grrrr ! Bougez d’là ! Hop hop hop ! »

    Mais au lieu de s’enfuir vers les barges du lac, les crustacés semble très intéressés par les feuilles de la branche que Raol est en train d’agiter. Après un court instant, tous se précipitent vers les feuilles, tirent dessus avec leurs grosses pinces, au point que la grenouille pousse un cri de frustration et envoie sa branche plus loin. Les Krabastons s’enfuient pour l’attraper et ne font qu’une bouchée des feuilles restantes. Mais au lieu de vaquer ensuite à leurs occupations, les crustacés tombent sur leur carapaces, les pattes en l’air et semblent… détendus. Extrêmement détendus, même.

    « Euh… »

    La grenouille arque un sourcil et porte un regard à sa main, là où un peu de sève a coulé. En reniflant un peu la matière, iel comprend bien vite qu’iel a donné un psychotrope aux Krabastons (pas que ceux-ci aient l’air de s’en plaindre, mais tout de même).

    Bon… au moins y risquent pu de m’emmerder…

    Se dit la grenouille, en glissant quelques feuilles dans sa sacoche.

    « P'tet tu devrais en prendre aussi, ça te détendrait, héhé. »

    L'abruti à la peau moite ricane en regardant son partenaire de balade, fier de sa vanne. Puis elle se baisse vers les glitterinae et sort quelques fioles pour récupérer sa chair. En sortant son couteau, iel se rappelle qu’iel traine avec une fée un peu trop fan de la nature. Dans un grognement, Raol se tourne vers Saoirse en faisant la moue.

    « …y’a moyen de prélever leur gel sans les esquinter ? »

    Pas envie que cette drosophile gothique redevienne hystérique car j’ai abimé ses potes shootés à la chlorophyle… Mais, au pire, je lui ferais sniffer quelques feuilles, ça le détendra.

    Malheureusement, la grenouille a probablement sous-estimé l’amour des Krabaston pour les feuilles étranges de tantôt. Un trio de crabes est revenu vers ellui et leurs pinces ont aggripé sa sacoche.

    « Hé !! Pas touche—AÏEUH !! »

    Les crustacés commencent à claquer des pinces en signe de protestation. Et ils n’ont pas l’air de vouloir partir. En évitant de trop se faire pincer, l’amphibien commence à se lasser des enchainements inconvenants de cet après-midi un peu particulier.

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    Si ce n'était ellui, c'était donc son parent. Peu importe, au final. La fée a juste hâte qu'ils en finissent. En parvenant à atteindre l'endroit où se trouve ladite fleur que la grenouille recherche, Saoirse constate plus clairement les Krabaston qui ont élu domicile autour de la fleur pailletée. C'était à prévoir : de ce qu'il sait, cette plante aide à la digestion de certaines espèces, alors ces créatures doivent être là pour ça. Immobile, Saoirse se contente de regarder l'amphibien.ne s'agiter, ou plutôt agiter une branche devant les envahisseurs. S'il est circonspect quant à la technique employée, l'Ardeurien n'en démontre rien et laisse faire l'autre natif.ve. Il doit avouer être curieux de savoir comment les Krabastons vont réagir.
    Mal, comme attendu.
    Les crustacés tentent de prendre l'arme de fortune, mais Zeteki abandonne d'abord en leur lançant. Les crabes s'en emparent, mâchouillent les feuilles qu'il y a dessus, et se retrouvent alors dans un état second qui les apaise instantanément. Saoirse, surpris, se trouve alors tout à coup intéressé par ces drôles de feuilles. Il ne croit pas les connaître, pour une fois. Imitant Zeteki, le brun en récolte quelques unes afin de les étudier à l'avenir. Sans grand étonnement, il ne répond rien face à la blague qui lui est envoyée, ne s'en préoccupe même pas. Au moins, la grenouille a l'air de se souvenir qu'elle est surveillée de très près et demande au spécialiste des fleurs un moyen de récupérer ce qu'iel veut. Avant qu'il ne puisse lui répondre, toutefois, les crabes reviennent à la charge et semble être très intéressés par les étranges feuilles qui les a mis dans un état de détente assez particulier. Ils se montrent même agressifs.

    « Entre espèces aquatiques, vous devriez vous entendre, pourtant. »

    Bon pour faire des commentaires quand on ne les demande pas, moins pour se rendre utile, Saoirse regarde la scène sans bouger, comme si ça l'amusait un peu de voir la grenouille galérer.

    « Pourquoi vouloir des feuilles ? La Glitterinae ne te suffisait pas ? »

    La fée peine cette fois à comprendre l'intérêt qu'a eu Zeteki pour ces feuilles alors qu'iel cherchait complètement autre chose. De son point de vue, pour avoir pris plus qu'iel ne voulait à la base, iel mérite ce qui lui arrive. Mais ce serait fâcheux s'iel lui arrivait quelque chose rendu à ce stade car on pourrait reporter la faute sur son accompagnateur brun et ce dernier n'a pas envie de s'embêter davantage avec cette histoire ou que cela lui amène des ennuis.
    Changeant de taille pour se rendre minuscule, il vole jusqu'aux crabes et zigzague entre leurs pinces pour les attirer comme une mouche enquiquinante. Cela semble fonctionner puisque les crustacés, à présent énervés, agitent leurs pinces dans sa direction en délaissant l'animorphe. Il les fait aller dans tous les sens dans le but de les rendre plus confus qu'autre chose.

    « Au passage : tu n'as pas besoin de la couper. Il faut presser sa tige et ses feuilles pour en faire sortir son gel. Mais si tu es trop moite, ça va te glisser entre les doigts. »

    Il pointe du bras la fameuse fleur aux pétales scintillantes, tandis que les Krabastons tentent toujours de l'attraper.

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    « Non mais les feuilles c’est pour fumer et… laisses tomber. »

    Même pour les blagues il est nul en fait. On croirait causer avec Natsume… je suis lea seul eossien.ne qui a de l’humour ou bien ?

    Iel se contente de rouler des yeux en écoutant les réponses de son partenaire botaniste. Ses indications demeurent tout de même précieuses. S’il est possible de ne pas trop abimer les plantes pour récupérer, alors… tout le monde sera content.

    Même si l’envie de laisser Saoirse galérer un peu plus longtemps avec les krabastons est présente, la grenouille se met prestement à l’ouvrage.

    « Presser la tige pour faire sortir le gel… Hmhm… »

    J’ai déjà entendu ça. Héhé.

    En souriant en coin comme un gros beauf, iel est surpris de voir qu’il est plus simple que prévu de récupérer le gel. Celui-ci est effectivement très, très pailleté et vraiment joli. Ça donne presque envie d’en manger. Raol sourit comme un gros niais en imaginant Gabryel ravi de mettre la substance dans ses cheveux puis s’admirer pendant des heures dans le miroir en faisant voler sa chevelure. Mais, pour le moment, ses mains moites n’aident pas avec la matière glissante et à maintenir sa fiole en équilibre. Heureusement qu’il n’a pas oublié de prendre des récipients en verre… iel aurait eu l’air malin, de devoir y retourner.

    « C’est bon ! J'ai ce qui me faut. »

    Maintenant que c’est fait, la grenouille n’a pas envie de s’éterniser dans le coin. Puis, il ne faudrait pas rater le départ de la caravane. Raol presse le pas de manière à distancer suffisamment les Krabaston, qui ne persistent pas à les suivre, jugeant certainement qu’une course poursuite n’en vaut pas la peine. Content d’être débarrassé de ces gêneurs, l’amphibien soupire de soulagement.

    « Bon… autant rentrer à la caravane dès maintenant, si on a rien d’autre à faire. »

    Au final, Saoirse l’a quand même bien aidé dans sa quête. La fée n’a pas l’air d’avoir fait ça de gaîté de cœur ou par altruisme, mais il faut bien reconnaitre que la grenouille aurait sans doute bien plus galéré sans l’autre eossien. Raol ne se torture pas à chercher les raisons qui ont motivé l’autre à agir comme il l’a fait, toutefois, iel aime ne pas être endetté envers d’autres personnes.

    « T’étais venu chercher quoi, ici ? »

    Tant qu’à faire… autant donner un coup de main en retour, s’il le faut.

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    Au fond, pourquoi est-ce qu'il l'aide ? C'est sans doute une question qu'il se pose encore, lui qui n'aide pourtant jamais personne et encore moins des inconnu.es. Cela n'a rien avoir avec le fait que la grenouille est Eossienne, même si Saoirse tend à les épargner davantage que les autres. Au moins, iel semble s'être débrouillé.e avec la plante, exécutant les directives de la fée à la lettre. Cela étonne brièvement cette dernière ; mais en même temps, iel n'aurait rien obtenu sans savoir comment s'y prendre, et Saoirse estime que quelqu'un qui ne suit pas ses conseils ou ses ordres est juste un idiot. Surtout quand il s'embête à faire diversion pour que lea natif.ve réussisse son entreprise. Quand il y a confirmation que Zeteki est parvenu.e à ses fins, le brun reprend sa taille humaine et ils distancent bientôt les Krabastons de telle sorte à ce qu'ils ne soient plus en capacité de les embêter.
    Il en avait d'ailleurs oublié cette histoire de caravane. En pleine nature, son esprit a tendance à flâner parfois, un peu trop contre son gré. Miser ça sur son affection pour la faune et la flore est plus simple que d'avouer que c'est peut-être à cause de la psychomancie qui tend à brouiller son attention, même quand il s'agit de choses importantes. Il se souvient ce qu'il était venu faire, néanmoins. Et pas la peine de le clamer haut et fort.

    « ... Rien. »

    Un meurtre commandité, ce n'est pas vraiment une information à dire en public. Il ne ment pas, cependant. Il ne cherchait rien.

    « Mon rôle est de faire en sorte que la nature soit la moins perturbée possible. »

    Même si elle l'a été un peu aujourd'hui.

    « On peut dire que c'est ça, que je cherchais à faire. »

    Au moins, la grenouille aura peut-être appris de ses erreurs. Peut-être. S'il y a une prochaine fois et qu'iel recommence, les crabes auront tout le loisir de lea pincer.
    De toute façon, Saoirse n'est clairement pas du genre à demander de l'aide. Se servir des autres oui, mais chercher renfort, jamais de la vie. Alors il ne veut pas forcément engager plus que ça la discussion, mais il était d'accord pour reprendre le chemin de la caravane. Ce serait bête qu'il ait fait tout ça pour paraître suspect à la fin. Il surveillera juste que l'environnement soit laissé tranquille. Et qu'il ne se fasse pas choper à assassiner sa cible, aussi. Ramasser des champignons et des fleurs c'est mignon, mais y'a du boulot qui l'attend.

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    La grenouille plisse ses yeux globuleux et arque un sourcil sceptique. Certes, l’endroit est très beau mais pas le plus sécuritaire. Donc venir ici pour faire absolument rien… bon. Enfin, peu importe. Iel est mal placé pour qualifier quelqu’un de « bizarre », mais, tout de même. Comme iel n’a pas spécialement envie de rentrer dans la tête de Saoirse, Raol décide de passer outre. Maintenant qu’iel a ce qu’iel désirait, lea Zeteki a hâte de rentrer à la maison. Et d’offrir son cadeau à Gabryel, aussi. Et comme Saoirse n’a rien d’autre à faire dans le coin à part « veiller à ce que la nature ne soit pas perturbée »… pourquoi diable s’attarder.

    « …Mouais. Admettons. »

    Toutefois, est-ce que la fée aurait parlé de ce rôle qu’il se donne lui-même, si Raol n’avait pas essayé de s’attaquer à des plantes tantôt ? Est-ce que c’est quelque chose qu’elle aime faire comme ça, de manière récurrente ? Et est-ce qu’il menace tout le monde de les envoyer se faire bouffer par les plantes au moindre écart, aussi… ? Peut-être que Saoirse est un ancien éclaireur, du genre de ceux qui gardaient les alentours de la cité et veillaient à la bonne conservation de la faune et de la flore.

    J’ai quand même croisé des éclaireurs moins louches, à l’époque. Si c’est ça, maintenant, les protecteurs de la nature… je me demande si ces terres sauvages sont bien en sécurité.

    Sans rien avoir d’autre à penser, la grenouille ne peut pas vraiment s’empêcher de cogiter au sujet de toute cette drôle de situation. Et dans ces cas-là, ses vieux réflexes reviennent.

    Probablement un truc de fée. 'Sont zarbes. Moi aussi j’adore la nature mais elleux, là… sont un peu extrêmes, quand même.

    Cette « conclusion » bête en tête, Raol passe finalement à autre chose en arrivant à la caravane. Les gens venus en groupe pour rassembler des ressources sont tous en train de ranger et de charger les charriots de paquets.

    « J’vais aller donner un coup de main. »

    On sera plus vite repartis.

    Il esquisse un mouvement de la tête en direction de Saoirse, lui adressant un « au-revoir » muet. Et avec ça, Raol vaque à d’autres occupations, son interaction étrange avec la fée bien vite oubliée.

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