Delia Maya Awalis
The sea wants to kiss the golden shore
The sunlight warms your skin
All the beauty that's been lost before
Want's to find us again
La jeune fille sort doucement son corps de l'eau, puis rejette d'un geste nullement brusque sa chevelure sur son dos. Elle frémit de plaisir en sentant leur contact sur une peau qui redevient peu à peu humaine, en passant par ses longues jambes, puis son buste et ses bras, ses mains, et pour ensuite finir par son visage. La jeune nymphe aperçois dans le reflet de son miroir une femme, complètement humaine, tout du moins en apparence. En réalité, les cheveux qui tombent en arrière se terminent en cascades d'eau et volent autour de sa tête des gouttes, comme un halo qui la protège de tout. Sous ses pieds, le sol en verre dévoile le bassin d'eau où elle se rends chaque jour, profitant de la tranquillité de son élément. Une grande inspiration plus tard et la voilà qui grelotte.
Delia n'a rien à craindre de l'humidité : elle ne peut être mouillée. En revanche si elle ne revêtit pas quelque chose rapidement, elle risque d'attraper la mort. D'un geste elle ouvre la porte de son placard et saisit une longe robe bleue, dont la traîne se finit en eau. Aux premiers abords on pourrait croire que la jeune femme ne porte d'une simple toge, mais en s'approchant de plus près on remarque brodé dessus un renard, le blason d'une des familles les plus nobles et connues d'Yggdrasil. Les Elvyara. Adoptée par l'héritière, Alyss, Delia est à présent sure de ne plus avoir besoin de rien. Elle ne saura jamais comment remercier sa bienfaitrice.
Elle tresse ses cheveux et pose sur sa tête une couronne florale, rappel de la nature dont elle s'écarte peu à peu. Dehors le soleil éclate et les températures sont douces. Bien plus qu'à Altissia dans tous les cas. Pas besoin de veste ou de quoi que ce soit : une simple robe suffit. Elle laisse ses chaussures dans l'entrée et sort pieds nus de la maison. Le vent souffle doucement, laissant dans les arbres une mélodie pratique à la danse. Au loin on entends quelques musiques s'élevant du Quartier des Loisirs. Delia, perdue dans la Haute-Ville, rêve parfois d'habiter dans un quartier si animé. Ses pas la mènent ainsi au centre d'Yggdrasil, là où les jongleurs et les musiciens se donnent à cœur joie.
L'univers constamment festif et les rires des habitants réchauffent son cœur et elle se sent vivante. Certains profitent du beau temps, et dans les rues animées flânent des couples, des familles, des amis... Mais aussi des gardes. L'atmosphère politique est tendue, bien que le temps est au beau fixe. Delia en tant qu'émissaire se doit d'être disponible, mais elle a tout de le même le droit de s'accorder quelques jours de repos. Quelques précieux jours de repos.
Sans savoir vraiment pourquoi elle s'arrête. Des tas d'odeurs lui montent à la tête : des huiles, des savons, des crèmes... Elle se tourne et aperçoit sur le parvis d'un bâtiment des hommes en serviettes tenant dans la main des bouteilles de lotion. Elle lève doucement la tête et lit avec plaisir le nom du bâtiment : thermes. Elle a beau sortir de son bassin, elle sent que l'eau chaude et les soins lui feront le plus grand bien. Delia passe devant les hommes et pousse la lourde porte de marbre. Si l'extérieur est bondé, l'intérieur des thermes est lui calme et silencieux. Seulement quelques clients répartis dans des bassins, mais la différence d'activité entre les deux mondes est épatante.
Delia respire un bon coup et entame sa transformation. Elle sent ses cheveux couler sur le bas de son dos qui redevient à son tour en eau, ainsi que la totalité de son corps. Ainsi elle dévêtit sa robe et plonge dans le premier bassin qu'elle voit. La sensation de l'eau chaude sur son visage la fait frémit de plaisir. La nymphe nage entre les petits murs de pierre, sent son corps virevolter et son esprit se libérer de toute forme humaine. Et puis ça y est, elle ne sent plus rien. Elle ne fait qu'un avec son élément, et la voilà comblée de joie. Sans penser à rien, elle se laisse porter par le flux de la rivière artificielle et sourit.
Son bonheur est rapidement interrompu par l'horrible sensation de quelqu'un qui vous piétine. Elle sent un pied s'écraser sur son dos et roule brusquement sur elle-même. En deux temps trois mouvements elle se relève, les sourcils froncés et le visage tordu dans une expression de colère.
"Vous pouviez pas faire attention ?!"
Elle remarque avec confusion qu'elle est encore sous sa forme naturelle. Normale que quelqu'un ait pu ne pas la remarquer. Elle toussote.
"Je suis peut-être pas extrêmement visible, mais quand même !" /
Dernière édition par Delia-Maya Awalis le Sam 2 Jan 2021 - 17:41, édité 1 fois