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  • Capitaine Pignouf et Général Ouinouin [PV Hoko]
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    17 mars
    1001
    Capitaine Pignouf et Général Ouinouin
    avec Gabyby

    L'alcool, la musique, la danse, le bruit ambiant... C'est la fête à la taverne. Hé, pas un de mes endroits préférés pour rien, après tout, on peut s'y détendre et décomplexer le soir après une dure journée de travail, faire des paris, parler de tout et de rien, et boire tout notre soûl. Alors je ne me prive pas et vide mes pintes de cidre, comme quand j'étais à Altis. Aaah... Ma belle capitale me manque. Je m'y sentais chez moi. Pas que je me sente étranger à Yggdrasil, puisque nous en sommes tous, après tout. Mais c'est différent. L'environnement n'est pas tout à fait le même, en dépit des personnes présentes qui, elles, savent toutefois comment s'amuser. Nous appartenons à des pays différents, mais au moins, l'alcool nous réunie, je suppose. Pas pour me déplaire. On peut dire que ça forge des liens. S'il y a quelques groupes chauvins qui se sont formés dans des coins, je profite pour ma part de ma boisson seul, cherchant pour le moment à me distraire avec le goût de pomme acidulée que je sens dans ma gorge. Il me fallait au moins ça pour me détendre parfaitement et commencer à parler avec des gens que je ne connais pas.

    « Tiens, tiens, mais ça ne serait pas... ? »

    Et d'autres que je connais. Enfin. De loin. Qui ne connaît pas Gabryel de Venomatruc, après tout. Le nymphe est populaire, il faut dire, avec ses exploits pour se la péter et son charme pour faire tomber damoiselles et damoiseaux autour de lui. Remarque... Bon, c'est vrai, il a un grade pas trop nul et une gueule pas trop laide. Je peux comprendre qu'il fasse son petit effet, même si c'est loin d'être mon genre. Je sais surtout qu'il s'agit du cousin de Elvyara. Pffrt... Histoire de famille, hm ? Tiens donc. Et si on allait voir s'il n'a pas usurpé son titre de Général par de l'oligarchie cachée ?
    Gloussant dans ma barbe inexistante, je finis ma chope d'une traite et me redresse de ma table pour me diriger vers la sienne. À sa hauteur, je m'assois comme un malpropre dessus avant de m'affaler pour le regarder d'un air narquois.

    « Alors comme ça, de Venomama... de Venamana... Venoma... »

    Roh, merde, comment il s'appelle, déjà ? Ces gens avec des noms compliqués, j'vous jure. Elvyara c'est déjà plus simple à retenir. Bon, allez, je peux me la jouer cool, puisqu'on est hors de nos fonctions, non ? De toute façon, c'est le supérieur d'Alyss, pas le mien.

    « J'vais t'appeler Gaby. »

    J'esquisse un rictus prétentieux et reposant ma tête dans ma main. Ses yeux violets n'ont peur de rien. Quelques personnes bourrées rient dans mon dos en me voyant ainsi avachi en face de lui comme si de rien n'était. Je recommence quant à moi mon numéro de clown.

    « Aheum. Alors comme çaaaa Gaby, on aime la boisson Altissienne ? »

    Je glousse malgré moi. J'en viens tout à coup à me demander combien de chopes d'alcool j'ai ingurgité, manquant presque de pousser un hoquet en me rendant compte que j'en ai oublié le nombre. Oups. Peut-être un peu trop pour mon bien. Et pourtant, je tiens bien l'alcool, normalement.

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    capitaine pignouf et général ouin-ouin. avec pignouf & ouin-ouin +

    C'est assez perturbant de ce dire que le temps d'une simple soirée tout peut être oublié. A vrai dire, cette idée réjouissait très peu Gabryel. Il n'aimait guère ne plus être maître de son corps et de ses pensées. Cependant, il y a un temps pour tout et aujourd'hui il était temps de se faire plaisir et de se détendre un peu. Le véritable grabuge qu'a provoqué le décès des deux souverains est en train de rendre fou le pauvre général qui ne sait absolument pas comment réussir à régler le problème. Il espérait au moins pouvoir apaiser les tensions entre les trois peuples, mais ça semblait peine perdue et plus le temps passait plus la situation s'envenimait. Faisant des petits ronds sur ses tempes pour tenter de se débarrasser de tout ce qui lui pourrissait sa bonne humeur, le militaire fit un signe de la main pour un nouveau verre. Était-ce une solution de boire dans une taverne remplie ? Pour lui, à ce moment là, oui. Ou alors il se cherchait simplement une excuse pour se gorger d'alcool autant que son corps le supporterait, c'est plus probable. Peu importe le pourquoi du comment il faisait cela, le fait est qu'il était ici et que à vrai dire il était loin d'être seul. Plusieurs de ses collègues riaient et fanfaronnaient autour de lui et bientôt un petit groupe se forma dans lequel Gaby avait parfaitement trouvé sa place. Ils échangèrent des banalités, riaient les uns sur les autres et parfois racontaient des anecdotes guerrières. La plupart des choses dîtes ce soir là n'avaient ni queue ni tête et étaient complètement fausses ou exagérées, pourtant personne ne disait rien, ça plaisait et amusait la galerie. Passant une main sur sa nuque en s'étirant sur sa chaise, il entreprit une petite analyse de la salle.

    L'alcool qui s'était mélangé à son corps commençait à doucement faire effet puisqu'il constata qu'il avait bien du mal à se concentrer et que ses yeux si précis ne l'étaient absolument plus. Riant à cette pensée -avec un léger côté idiot- il tenta néanmoins d'apercevoir une ou deux silhouettes qu'il connaissait. C'était bien beau d'être avec des caldissiens, mais au fond il espérait pouvoir se mélanger un peu avec les atlissiens puisqu'en plus de leur force ils avaient un don pour les boissons dont il se régalait depuis tout à l'heure. Peut-être allait-il regretter le lendemain d'avoir autant dépensé dans des bouteilles, mais pour l'instant il semble profiter et ne se soucie nullement de cela. Soudain, alors qu'il allait abandonner sa recherche, son regard se posa sur un homme assis seul non loin de là. Il semblait en pleine contemplation de son verre et sur le coup le de Venomania ne reconnu absolument pas son visage. Il avait l'impression de le connaître ou du moins de l'avoir déjà aperçu quelque part -chose plutôt ironique puisque la cité d'Yggdrasil compte un bon nombres d'habitants- il n'y fit cependant pas plus attention. Ses yeux de lavande avaient simplement mémorisé la teinte brunâtre de ses cheveux ainsi que ses yeux olives. A part ça, il ne réussit pas à en voir plus depuis sa place. Tentant tant bien que mal de tenir un discours à peu près potable auprès de ses confrères, il comprit bien vite que c'était un peu ridicule et que ses paupières tombantes reflétaient très certainement l'état dans lequel il se trouvait. Et malheureusement, il se doutait que c'était très loin d'être fini. Cette supposition fut appuyé lorsqu'il tourna brusquement la tête à gauche. Ses longs cheveux argentés ont même fouetté un gars qui passait par là. Apercevant les deux iris vertes de tout à l'heure, il fut agréablement surpris de voir que l'homme solitaire s'était approché et venait lui taper la discute l'air de rien :

    « Alors comme ça, de Venomama... de Venamana... Venoma... »


    Gabryel afficha un sourire franc et un léger rire s'en suivi. Bon sang, mais qui était ce type ? Il semblait avoir autant bu que lui, peut-être même plus ? Peu importe. Il ne perdit pas son temps et continua :

    « J'vais t'appeler Gaby. »


    L'imitant dans son geste, le fameux Gaby posa sa tête dans le creux de sa main et plongea son regard arrogant dans celui de son interlocuteur. Le général garda le silence mais affichait tout de même un long rictus qui traduisait clairement son amusement. Quelle situation improbable...

    « Aheum. Alors comme çaaaa Gaby, on aime la boisson Altissienne ? »

    Ah, ça il aurait bien du mal à le nier au vu du nombre assez conséquent de chopes qu'il avait vidé. Secouant la tête de droite à gauche, il passa sa main libre sur son visage comme pour s'éclaircir les idées -bien que ça ne fonctionna absolument pas- et tenta de reprendre contenance. Cet homme le connaissait ce qui voulait dire qu'ils s'étaient sûrement déjà croisé... Non ? Peut-être ? Il tapotait la table de ses doigts et se stoppa d'un coup. Mais oui ! C'est le collègue d'Alyss ! Le capitaine altissien ! Quel est son nom déjà... ?

    « Mmh, faut dire que vous avez des trucs qu'on a pas j'avoue. » Sa voix se fit légèrement plus mielleuse et il pouffa contre son gré. « Et inversement. »


    Faisant un nouveau signe au pauvre serveur, il paya un nouvel alcool -apparemment plus fort et plus cher- et le partagea avec son interlocuteur. En buvant une gorgée, il afficha une légère grimace et ria naturellement.

    « T'es l'collègue d'ma cousine nan ? Samuel ? Samy ? Oh, je sais ! Sarmyel ! Quoique. »


    Loin était le général à l'éloquence parfaite, à son plus grand regret. Mais il continua, autant aller jusqu'au bout de sa connerie maintenant.

    « Barghf, SamSam c'est sympa. Aloooors SamSam, goûte moi ça, ça tu vois mon cher ça vaut mieux que tout c'que t'as pu goûté depuis... depuis bah depuis ta naissance tiens ! »


    Lui tendant maladroitement la choppe, il en renversa un peu sur le sol mais n'y fit aucunement attention.
    Une longue soirée venait de débuter.
    kyro. 017 ldd

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    17 mars
    1001
    Capitaine Pignouf et Général Ouinouin
    avec Gabyby
    Mon index dessine le contour d'une des chopes vides sur la table, tandis que je glousse et que mon regard doré se pose sur mon interlocuteur. J'aime entendre que nos produits régionaux plaisent à nos voisins, avec qui nous fûmes des ennemis acharnés pendant des siècles et des siècles. C'est comme un triomphe personnel. Quelque part, je les plains, les pauvres. Vivre dans un territoire chaud aussi longtemps... Brrr, clairement pas pour moi, ça. Nos montagnes du nord valent tellement mieux. Alors je suis ravi de le voir se délecter des alcools Altissiens qui font notre fierté. Bon, je conçois qu'ils ne sont pas en reste non plus sur certains sujets, mais bon, je crois qu'à part les fruits de chez eux, je ne pourrais jamais totalement me plaire dans leurs mets. Ils sont bien trop délicats pour mon palet habitué à des douceurs sucrées et grasses.
    Je dois reconnaître qu'ils ont certaines manières, toutefois, en voyant qu'il m'offre un verre. Ils savent recevoir, au moins. Et vanter leurs goûts, aussi. Perplexe, je lève un sourcil avec un air de défi, le trouvant bien présomptueux de me tendre la boisson et de me décrire ses mérites. Pour quelqu'un comme moi qui n'hésite pas à se faire plaisir de temps à autre, j'en ai bu, des alcools. Mais il est vrai que j'ai toujours été très fidèle au cidre Altissien qui est le meilleur de tout Elysia. Alors je peux bien goûter de petites nouveautés, surtout si c'est aussi bon que ce que 'Gaby' prétend.

    « Héééé tu as l'air bien sûr de toi, Gaby. Tu te prends pour qui ? Un Général ?! »

    J'éclate de rire sur la table. Difficile de ne pas savoir qui il est, en même temps, chez les militaires. Mais bon, au moins, puisqu'il vient de Caldissia, je n'ai pas à être sous ses ordres et je ne lui dois rien non plus ; si ce n'est mon respect quand je découvrirais qu'il sait s'amuser. Alors je prends aussitôt la chope qu'il me tend et en prend une grande gorgée. Comme j'ai déjà un peu bu avant, cependant, le liquide tend à couler un petit peu à côté. Oups. D'un geste un peu brusque, je fais claquer le verre sur le bois lissé de la table en poussant une expiration sonore de contentement.

    « Aaaah ! J'admets que c'est pas mal ! Pas mal du tout ! Mais j'préfère notre cidre. Ah ça... Le meilleur du monde, le cidre Altissien ! »

    Je me mets en tailleur sur la table pour lui faire face, ne descendant toujours pas de mon perchoir afin d'avoir l'impression de pouvoir être au-dessus de lui, et toujours armé de mon sourire jovial (et un peu pompette aussi). C'est qu'il est déjà grand, le bougre, alors il peut bien laisser quelques personnes le surplomber de temps à autre.

    « Mais dis donc, c'est rare de voir des Généraux dans des coins comme ici. Vous en aviez marre, de vos beaux quartiers ? »

    Je suis bien d'une hypocrisie monstre, de dire ça alors que je ne vis moi-même pas dans un coin miteux. Mais j'aime bien quand même vanner les gradés comme lui. Je compense un peu mon rêve de ne pas être à ce poste alors que je fantasme dessus depuis que je suis né. Être Général... Haha ! Cela doit être la belle vie. Je n'ai pas à me plaindre de mon statut, clairement, mais je suis bien avare de certaines choses. Je me demande ce que ça fait, de se sentir aussi puissant.

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    capitaine pignouf et général ouin-ouin. avec pignouf & ouin-ouin +

    Peut-être Gabryel abusait un peu trop sur l'alcool ces dernières heures. Mais, il ne pouvait plus s'arrêter, encore moins lorsqu'il tapait la discute avec un presque parfait inconnu qui le fixait avec un air de défi lorsque le général s'amusait à tenter de vanter les mérites des alcools caldissiens. L'homme était toujours sur son perchoir, arquant un sourcil face à son opposé. En temps normal, Gaby aurait bougé, il se serait mit sur ses deux grandes jambes et lui aurait fait comprendre qu'il lui était supérieur ! Mais, là... Il n'avait absolument pas la force et il savait que s'il se levait il allait très certainement être déséquilibré et finirait par tomber. Rigolant un peu bêtement à cette pensée, il s'imaginait rentrer à la caserne, charrié par ses collègues. Ah bordel, c'est quelle genre de vie, ça ? Se payer des boissons à volonté sans forcément regarder les prix, ne pas craindre de dépasser le couvre-feu et savoir que demain des bonnes feront son repas... C'était franchement le paradis. Il se dit à ce moment-là qu'il ne pourrait pas vivre pauvre, ça le rendrait fou. Il se demanda même pendant un petit instant comment les autres arrivaient à survivre comme ça ? Finalement, son interlocuteur le sort de ses pensées avec une blague qui les fit rire tous les deux de bon coeur. Un beau duo d'idiots vu de loin. D'un geste vif, l'autre attrapa la choppe que Gaby lui tentait et en bu une gorgée puis s'essuya rapidement la bouche en posant brusquement le verre sur la table boisée en poussant un long soupir. Accroché à ses lèvres, le général attendait le verdict du capitaine face à lui. Et en effet, il ne tarda pas à arriver. Bon, mais pas égal au fameux cidre altissien. Suite à cette phrase, il se mit en tailleur ce qui arracha un sourire au militaire. Ne connait-il donc pas les chaises ? L'autre reprit la parole, un poil condescendant :

    « Mais dis donc, c'est rare de voir des Généraux dans des coins comme ici. Vous en aviez marre, de vos beaux quartiers ? »


    Gabryel éclata dans un fou rire incontrôlable à la fin de sa phrase. Bon sang, ce gamin me fait pleurer de rire. Les yeux humidifiés et le souffle court, il reprit doucement ses esprits grâce à -évidemment- une gorgée de plus d'alcool. La tête en arrière, il recula un peu sa chaise et posa ses pieds sur la table, à côté du brun. Croisant les bras sur sa poitrine, il garda son sourire malicieux au visage et lui répondit droit dans les yeux, l'air tout à fait sérieux :

    « Comment pourrais-je en avoir marre ? Je me permet juste de voir comment se porte mes inférieurs, voyons. » Il ria une nouvelle fois et continua rapidement. « J'rigole, tu verrais ta tronche ! Nan, j'en ai pas marre c'trop bien... Mais bon, ça manque d'ambiance, ça manque de... hum... de folie tu vois ! »

    Revenant à sa position initiale, il se leva vivement en posant ses deux mains sur la table. Il avait une sale idée en tête et ça se sentait jusqu'à la cime d'Yggdrasil. Un long rictus presque machiavélique se dessina sur son visage tandis qu'une pensée folle grandissait dans son esprit tordu. Avant de s'exprimer, il leva son index pour lui demander silencieusement de patienter et il avala le reste de sa boisson d'une traite. Observant un instant les alentours, il voyait que peu à peu la population se faisait moins dense, sans doute le couvre-feu approchait-il ? Mais, eux, il s'en fichait bien ! Qui pourrait les blâmer ? Bon, Samsam pourrait être disputé par son supérieur, mais Gaby lui n'avait personne ! A part la royauté, certes. Mais bon, est-ce-que Camélia prendrait la peine de se fâcher contre un militaire bourré ? Pas sur. Alors, pour une fois, il s'autorisait à faire une bêtise qui n'aurait pas une très grande importance. Il faut bien s'amuser non ? En reposant sa choppe, il se resservit un verre terminant ainsi la bouteille qu'il avait pourtant acheté il n'y a pas si longtemps. C'est que ça partait vite ! Il servit maladroitement son "ami" -en ne manquant pas d'arroser le sol par la même occasion- et lui offrit la choppe en trinquant.

    « Tu sais Samsam, je trouve que tout est bien trop calme ce soir ! On ne s'amuse pas beaucoup... Est-ce-que *hoquet* ça te dirait de faire quelques conneries nocturnes, histoire de faire *hoquet* chier notre monde ? »


    En gros, foutre le bordel sans aucune peine dans les rues désertes de la ville sans personne pour oser les juger ! Il avait bien besoin de décompresser après tous les événements d'avril. C'était le moment ou jamais pour se lâcher en très bonne compagnie ! Bien que ça ne sois pas l'idée du siècle... Tant pis, se disait-il naïvement, ne redoutant pas le lendemain.
    kyro. 017 ldd

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    17 mars
    1001
    Capitaine Pignouf et Général Ouinouin
    avec Gabyby
    'Gaby' est peut-être un Caldissien, mais il sait au moins apprécier mon humour et se trouve être meilleur public que je ne le pensais. Qui l'eut crû... Le collègue de Layos se révèle fort intéressant, finalement. Et dire que c'était ce genre de personnes que je combattais il y a même pas un an... Ma mémoire me joue des tours, mais ce n'est pas impossible que j'ai déjà croisé Gabryel sur le champ de bataille sans m'en rappeler, d'ailleurs... Hé, ce serait cocasse, tout de même. Mais si j'aimais l'adrénaline des combats et surtout la reconnaissance de mon pays envers ma personne quand je revenais vainqueur en même temps que les autres, je suis bien content que nous ayons signé la paix avec nos ennemis de toujours ; même si cela nous a coûté nos dirigeants aujourd'hui. J'ai toujours un peu de peine quand je repense à notre bien-aimée Adélaïde. Elle ne méritait pas une fin aussi soudaine. Puisse son âme reposer à présent auprès de notre cher Oros. Enfin bref. Buvons pour oublier, ha...
    Je manque d'ailleurs de m'étouffer avec une nouvelle gorgée de ma boisson quand le Général des bleus ose une plaisanterie que je ne comprends pas tout de suite. Je recrache l'alcool que j'étais en train d'ingurgiter avant de glousser. Ah, il peut bien se moquer ! Moi aussi, je me la péterais sûrement si j'avais son grade. Mon rêve, ça. Pas que je n'aime pas Layos, au contraire, mais je peux bien fantasmer un peu.

    La nymphe se lève finalement. Il me demande de rester sans bouger pendant qu'il nous resserre joyeusement de l'alcool en plus. Bien sûr, puisque je serais incapable d'en refuser, nous buvons nos verres ensemble comme deux vieux frères d'arme avant de les reposer d'un même geste sur la table. Je pousse une inspiration de contentement avec l'effet de l'alcool joyeux. Je ne suis pas bourré au max, mais quand même bien pompette, et mon camarade de soirée n'en mène pas plus large que moi, de ce que je constate à ses hoquets. Sa proposition est d'ailleurs alléchante, dans l'état où je suis, et je ne retiens pas des gloussements idiots sortir de ma gorge avant de sauter enfin de la table dont je me servais comme perchoir.

    « Oh ouaiiiis ! Allons nous amuser un peu ! »

    Tout en ricanant de manière peu intelligente, je dégaine mon épée, comme prêt à repartir à la guerre, avant de faire quelques mouvements dans l'air pour me la péter. Manque de bol, puisque l'alcool me donne un contrôle vraiment ridicule de mes membres, je me laisse emporter par le poids de mon arme qui se loge dans notre petite table en bois, me faisant tomber à la renverse avec elle. Ce petit incident n'arrête pas mon hilarité mais des serveurs viennent vers nous pour nous intimer en silence de sortir. Après avoir payé ce qu'on leur devait, c'est donc ce que nous faisons.
    Couvre-feu oblige, il n'y a pas grand monde dans les rues à part quelques rebelles (et accessoirement nous), alors le grabuge nous est permis l'espace d'une nuit au moins. Personne n'irait embêter deux militaires assez bien placés, après tout, surtout si je traîne avec le Général Caldissien, huhu. J'entends au loin quelques animaux comme des hiboux, des chats errants ou encore le bruit des sabots de chevaux sur le pavé.
    Nous croisons en marchant un peu aléatoirement une charrette à deux grosses roues abandonnée. Je la détaille quelques secondes avant qu'un éclair de génie me traverse. Enfin de génie... On va surtout parler de l'éclair parce qu'apparemment ça a grillé mon cerveau. Je me place devant la charrette que je relève tant bien que mal avant de prend les deux bouts qui servent à la tirer. Je désigne ensuite la place derrière moi en tapotant sur la botte de paille qui sert de coussins à notre petit moyen de transport improvisé et invite mon camarade de beuverie à s'y installer.

    « Hé... Hé vieeens j't'emmène vers un touuur ! »

    Très content de moi, il me reste heureusement assez de force pour tirer le chariot même s'il se place à l'arrière. En revanche, c'est pas dit que je puisse être capable d'avancer tout droit, avec ce que je me suis ingurgité, s'il joue le jeu.

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    capitaine pignouf et général ouin-ouin. avec pignouf & ouin-ouin +

    Observant en éclatant de rire l'enthousiasme grandissant du capitaine altissien, Gabryel aurait bien voulu l'imiter lui qui semblait se battre contre un ennemi imaginaire, mais il était tellement tordu de rire qu'il ne pouvait plus bouger. Reprenant doucement son souffle, il repartit de plus belle lorsque Samaël tomba à la renverse emporter par le poids de sa propre épée. Des serveurs finirent par gentiment stopper ce spectacle ridicule en demandant aux militaires de sortir, alors ils s'exécutèrent sagement -bien que Gaby se mordait l'intérieur des joues pour s'empêcher de s'esclaffer une nouvelle fois. Payant ce qu'ils devaient ou plutôt approximativement puisque la vue du général était plutôt floue, ils décampèrent de la miteuse mais très conviviale taverne dont celui à la longue tignasse se souviendra un long moment ! La nymphe se sentait seul dans cette avenue, comme s'il était coincé dans une bulle où seuls Samsam et lui vivent, alors même si quelques rebelles détallent à droite ou à gauche en voyant des troupes de militaires, le général lui est dans son monde. Titubant ci et là, les deux silhouettes tenaient difficilement debout et à dire vrai les pupilles du haut gradé voyaient très mal. Tout tournait sans que forcément il ne fasse de gros mouvements et c'est lorsqu'il se rendit compte de ça qu'il passa le cap de non-retour. Il n'avait plus le contrôle d'aucun de ses membres. C'était comme si son corps était en pilotage automatique et que c'était quelqu'un d'autre qui se déplaçait à sa place. Il était spectateur de sa propre connerie et à cet instant ça le faisait mourir de rire. Il se sentait plus vivant que jamais, ironiquement. En passant devant une charrette vieille et usée ils eurent ensemble le même éclair de génie. Le capitaine sautilla joyeusement et s'empara des bouts pour tirer le moyen de transport. Il désigna la place derrière lui sur une botte de paille et même si en temps normal Gaby aurait affiché une mine dégoûtée au vu de la propreté très moyenne de la place, il n'était plus maître de son esprit et tout content il se plaça en Roi là où lui avait indiqué le tireur de charrette.

    Profitant d'un moment de répit, il se mit sur le dos et observa le ciel étoilé et dégagé. Il faisait frais mais il ne le ressentait pas. Il voyait les étoiles se déplacer -en tout cas c'est ce qu'il croyait-, il écarquillait les yeux et avait des spasmes de rire. C'était une scène assez étrange. Se relevant doucement pour ne pas tomber sur le côté, il posa son regard violet sur la personne dos à lui et fronçait des sourcils avant de s'exclamer plein de gaieté :

    « Eh ! Pourquoi on va pas chez moi ? Y'a une graannde cave avec tout ce qu'il faut pour continuer la soirée eheh. »


    Lui indiquant maladroitement le chemin, ils perdirent un peu dans les rues qui se ressemblaient toutes. Ils tombèrent même nez à nez avec une patrouille caldissienne qui sembla surprise de voir leur supérieur dans un tel état. Les ignorant royalement ils continuèrent leur chemin jusqu'à enfin atteindre la ville haute et puis très rapidement la demeure du général. Descendant du véhicule avant qu'il ne s'arrête, il tomba par terre en rigolant et se releva difficilement avant de crier plus ou moins fort quelque chose qui s'apparentait comme un "bienvenu chez moi !" ouvrant difficilement la porte il ne la ferma pas derrière lui pour le laisser rentrer. Gabryel intima le silence à son loup qui sembla presque ennuyé, il partit donc dans le jardin. Cherchant sa bouteille en tâtonnant les meubles, il l'a trouva et s'assied en tailleur par terre en buvant au goulot, attendant son ami.
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    17 mars
    1001
    Capitaine Pignouf et Général Ouinouin
    avec Gabyby
    Avec bonheur, le Général Caldissien, même s'il est beaucoup plus propret que moi en temps normal, s'installe royalement sur la charrette où est disposée de la paille et je me mets à tirer pour que nous descendions la rue déserte. À cette heure-ci, à part quelques courageux (ou nous), il n'y a plus grand monde, alors je m'amuse à pousser un peu la chansonnette jusqu'à ce que Gaby semble avoir un éclair de génie et m'invite à sa maison.

    « Aaaaah ! Bah si Son Altesse m'invite dans son palais, j'y vais avec plaisir ! C'est partiiiiii ! »

    En lançant un 'youpiiiiii !' très jovial, je ricane et avance avec encore plus d'entrain en direction de la demeure du Caldissien. Cela dit, comme je vois un peu moins droit que d'habitude et que j'ai la tête qui tournoie un peu, je dois suivre les indications du plus âgé en dirigeant la charrette un peu n'importe comment. Oups ! Un tonneau. Oups ! Des poulets qui se trouvaient par là. Mais qu'importe ! La cité nous appartient, pour ce soir ! Enfin... Le temps que je fasse le chemin jusqu'à la demeure du grand prince aux cheveux de nacre. Et c'est un chemin semé d'embûches, apparemment, d'après ce que ma vision me dicte. M'enfin ce n'est pas grave. Nous y arrivons finalement après quelques péripéties et quand nous nous arrêtons finalement, il ouvre la porte de façon très élégante (non) tout en continuant à glousser avec moi sous le coup de l'alcool.

    « Beh dis donc, c'est petit ici !  »

    Dis-je en riant quand je passe le pas de la porte et que je constate que l'endroit est immense. Je me rappelle surtout que Gabryel, si je ne dis pas de bêtises, habite seul, qui plus est. J'ai les moyens personnellement de m'offrir une baraque pas trop petite moi-même, mais je préfère quand c'est chaleureux et pas trop grand. Après tout, je n'ai que ma chienne. Eh ! Cela nous fait un point commun, avec Blanche-Neige ! D'ailleurs, le général bleu se sert d'une bouteille et je m'assoies plus à moins adroitement à côté de lui. Puis, enfin, je pousse un soupir d'aise.

    « Pouaah ! Si un jour on m'avait dit que je serais invité chez un Caldissien... J'l'aurais pas cru ! »

    Je ne me permets pas de prendre une boisson de mon côté mais de toute façon, je vais peut-être me calmer un peu sur le pinard... Si ça continue, je vais tout vomir sur le parquet ciré de l'autre nymphe et ça serait quand même vraiment, vraiment dommage, pour ne pensez pas ?

    « Hé... Si ça se trouve, on s'est croisés sur le champ de bataille... Meh. Ta tête me revient pas. Comment tu fais pour te battre avec une tignasse pareille ? Tu prends des bains au lait d'amande, pour l'entretenir ? »

    Héhé... Des bains au lait d'amande... Je l'en crois tout à fait capable, vu son teint. Gabryel, l'une de ses réputations, c'est d'être maniaque de la propreté. Je dis pas, je suis pas crade non plus, contrairement à d'autres, mais je crois que c'est maladif, chez lui. Cela pourrait presque être drôle, tiens, de s'amuser avec cette info... Une petite tâche pour Monsieur sur sa garde-robe, je me demande quelle tête il ferait.

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    capitaine pignouf et général ouin-ouin. avec pignouf & ouin-ouin +
    Gabryel écouta d'une oreille distraite les commentaires ironiques de Samaël qui entrait dans le lieu de vie du général. Plus que fier d'à nouveau pouvoir montrer à autrui ô combien il est riche, heureux et noble, il se plaisait à recevoir des compliments alors que ceux-ci ne lui serviraient probablement jamais à rien. En supplément de son narcissisme débordant, il y avait cet incessant besoin d’impressionner autrui grâce à ce qu'il possède ou peut posséder. Il n'aura de cesse de vouloir se sentir aimer. Cependant, à cet instant précis, il n'avait très clairement pas l'esprit assez clair pour réfléchir à sa façon d'être ou à ses défauts. Actuellement son cerveau tentait maladroitement de gérer cette situation comme il le pouvait malgré l'alcool dans son corps. Ainsi, il gardait à peu près conscience, pouvait articuler des phrases plus ou moins sensées et arrivait à tenir entre ses mains faibles la dernière bouteille qu'il souhaitait engloutir.

    Le soupir d'aise de l'altissien fit doucement sourire le bleu qui lui lança un regard en coin lorsque celui-ci avoua qu'il n'aurait jamais pensé pouvoir se retrouver dans une telle situation. Et à dire vrai... le Venomania non plus ne se serait jamais imaginer ça. Inviter un ancien ennemi chez lui ? Un gradé, en plus ? Pendant mille années leurs patries se sont battues l'une contre l'autre et les voilà dorénavant assis côte à côte, ivres mais en paix. Gaby hocha vivement la tête pour seule réponse en ricanant. Apportant le liquide à ses lèvres, il grimaça en sentant sa gorge se contracter. Il valait mieux calmer le jeu, sinon la nuit risquerait d'être difficilement acceptable pour son estomac. Ça serait le comble de tâcher ce sol qu'il nettoie sans cesse... A tel point qu'ils peuvent poser leurs postérieurs dessus sans craindre la poussière !

    Samaël reprit la parole, jonglant d'un sujet à l'autre, un poil évasif. Il avait lui aussi bien du mal à trier ses pensées. En tout cas, son faciès ne lui revenait pas non plus en mémoire, mais parfois Gabryel a tendance à oublier ceux à qui il n'apporte aucune considération... Cependant, l'altissien avait un physique assez ordinaire, disons que deux comme lui ça ne choquerait pas. Par contre, c'était autre chose de la nymphe. Donc, si Samsam estime qu'ils ne se sont effectivement jamais vus sur le front, il lui fait assez confiance sur ça. Le rouge enchaîna en abordant le fameux sujet de la chevelure si spectaculaire du militaire. C'était une des raisons pour lesquelles il se disait qu'il était plutôt reconnaissable. L'Enodril tâta même le terrain en lançant une blague -quoiqu'un peu sérieuse- sur le fait que noble devait prendre des bains au lait d’amande. Le principal concerné ne put s'empêcher de rire. Il y avait tellement de recettes de grand-mère et de petits secrets sur l'entretient de sa crinière que ça en devenait presque un mythe. Est-ce-que ça vaut le coup de dépenser autant d'argent dedans ? Lui en est persuadé que oui.

    Le propriétaire des lieux se passa une main sur le visage, tentant en vain de se réveiller de l'état dans lequel il s'enfonçait un peu plus à chaque minutes. Et puis d'un coup, sans même savoir pourquoi, il éclate de rire. Sans doute parce qu'il se rendait compte de l'image qu'il devait renvoyer ? Reprenant difficilement son souffle, il secoua sa tête faisant virevolter sa chevelure argentée dans tous les sens. En pouffant discrètement, il pivota un peu vers Samaël et le fixa de ses yeux humidifiés avant d'enfin lui répondre, la voix tremblotante :

    « Hum... bave pas trop sur moi et ma splendide crinière. J'suis sûr tu peux avoir la même en plus. Quoique... »

    Jugeant la tignasse de son ex-ennemi en plissant des yeux et en tenant entre ses doigts une petite mèche brune, il hausse les épaules. Soudain, des bruits de griffes sur le sol se firent entendre. Apparemment, Bjorn était curieux et s'était invité à cette petite soirée improvisée. Le loup gris s'approcha doucement de l'étranger et le renifla avec insistance. Arquant un sourcil, un peu interloqué, Gabryel se demanda ce que son ami pouvait bien trouver à Sam pour avoir autant d'intérêt pour lui. Était-il un animorphe loup ? Ça expliquerait sans doute le comportement de l'animal...

    « T'es une bestiole toi ? Bjornounet il est pas comme ça de base. Il s'en fout de tout. »

    Bjornounet. Bon sang. Il était dans un sale état, le général caldissien, pour en arriver à un tel surnom. Tandis que la truffe curieuse du lupin s'aventurait sur le visage de l'altissien, Gaby fit comme si rien ne se passait et se leva brusquement, laissant la bouteille au sol. S'approchant du mur en face d'eux où trônait fièrement un grand tableau familial, il pointa du doigt sa jolie sœur et sourit en grand avant de s'adresser à nouveau à son invité :

    « Eh ! T'as vu comme elle est magnifique ma p'tite sœur ? Guette la famille, tous beaux ahah. Là, mon père et là... ma mère ! » Dit-il en désignant chaque visage à chaque énumération. Il continua, maladroitement, abordant un sujet peut-être très sensible. « Et toi ? Ils sont comment tes parents ? T'as une p'tite sœur, un p'tit frère peut-être ? Promis, j'y toucherai pas. »

    Beauf. Très beauf. Vraiment dégueulasse. Mais disons que c'est l'alcool... En tout cas, on sentait dans le timbre de sa voix qu'il était extrêmement fier de sa famille et qu'il l'aimait beaucoup.
    kyro. 017 ldd

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    17 mars
    1001
    Capitaine Pignouf et Général Ouinouin
    avec Gabyby
    J'apprécie le fait de le voir rire à mes paroles. Sans savoir s'il me trouve vraiment drôle ou s'il s'agit simplement de l'effet de l'alcool, je me plais à voir qu'on peut s'amuser de mes propos puisque ces derniers prêtaient, effectivement, à la rigolade. Je glousse moi-même quand il me vanne dessus, d'ailleurs, de bonne humeur ce soir. Il est rare que j'ai des occasions comme ça de sociabiliser avec un Caldissien, encore plus un haut gradé. Gabryel, avec ses responsabilités, doit être souvent occupé mais il a bien voulu prendre la peine de m'inviter chez lui et de répondre à mon invitation à boire. Maiiiis... C'est pas faux que je cracherai pas pour avoir des cheveux aussi beaux, héhé. Je le dis jamais, mais... j'aime pas trop mon apparence, à vrai dire. Mes yeux, mes cheveux, mes traits... Tout vient d'une génétique venant de parents affreux. J'aurais rêvé de ressembler un peu plus à Faust et à sa famille. De ressembler un peu plus à un Donovan. Mais même ça, c'est foiré : j'ai des cheveux lisses et plats, sans un beau volume comme ceux de Venomania. Mais euh... Allez pas croire que je le trouve attirant, hein, pffrt... Je suis pas... En-Enfin bref.
    Sursautant lorsque son loup de compagnie vient me renifler avec curiosité, je glousse de nouveau lorsque sa truffe me chatouille. Haaanw qu'il est mignon ! Je devrais demander avant mais je ne résiste pas à l'envie de le caresser un peu et je me permets donc de faire des gratouilles sur sa tête aux poils doux. Gabryel a l'air de vraiment bien s'en occuper...

    « Pfffrt ! Tu plaisantes ?.. J'suis cent pour cent humain, moi, m'sieur ! Mais figure-toi que j'ai toujours eu un succès fou auprès des chiens, huhu ! »

    J'ai parfois l'impression d'avoir une sorte de connexion, auprès des animaux lupins. C'est sans doute parce que j'ai eu l'occasion de les côtoyer pas mal, vu qu'on en trouve beaucoup dans les montagnes, mais... Je sais pas, y'a un truc qui fait que je me lie aisément à eux et même que parfois j'ai le sentiment de pouvoir les comprendre. Sans doute parce que j'ai grandi au contact de Windie... Ouais... Ouais, ça doit être ça.
    Malgré l'alcool dans nos sangs, Gabryel prend la peine de me montrer un portrait de sa famille avant de me présenter fièrement les membres qui en composent le portrait. Je ne trouve pas que sa sœur lui ressemble beaucoup physique, mais il y a quelque chose dans le regard qu'ils partagent ; je ne saurais mettre le doigt dessus, cependant. Je manque de recracher le contenu de la bouteille que je viens d'engloutir, toutefois, quand le sujet sur ma propre famille tombe. Enfin, 'famille'... S'il veut tout savoir, qu'il ne s'en prive pas. Il n'y a pas grand chose de très glorieux à raconter, de toute façon.

    « Pouhaha ! Si t'aime les cadavres, tu peux les toucher, te gêne pas ! »

    J'éclate de rire en renversant un peu du breuvage sur moi sans faire exprès, hilare qu'il soit si curieux alors que la réponse est, somme toute, assez décevante pour lui, j'imagine.

    « Héhé... Huhu... Huuuh... J'ai pas vraiment de parents ou même de famille biologique. Ils sont morts depuis... Depuis toujours. »

    Pas qu'ils me manquent, cependant. J'ai été entouré à l'orphelinat de... d'enfants parfois casse-pied mais les gérants, eux, ont toujours été des anges avec moi. J'étais à la fois impatient de rentrer dans l'armée et ses dortoirs mais un peu triste de devoir dire au revoir à cet établissement dans lequel j'avais fait mes premiers pas.

    « Et tant mieux ! C'était des enf... des enfoirés ! »

    Je ne veux pas entendre parler d'eux. Jamais. Ils n'ont pas cherché à rester en vie pour moi et en plus, ce sont des traîtres à la nation. Je les déteste ! Et heureusement, aucun frère et aucune sœur pour subir le même sort, le même abandon que moi. Quitte à être des parents indignes, ils ont au moins eu la décence de n'engendrer qu'un seul marmot pour recevoir à leurs places les conséquences de leurs actions. Avant de faire mes preuves chez les militaires, j'étais considéré comme un bâtard, et malgré les principes d'acception chez les oronistes, cela ne m'a pas empêché d'être parfois écarté à cause de discrimination à la noix. Heureusement... Il y a des gens qui ont voulu m'accepter comme j'étais.

    « Mais y'a une famille, là... Les Donovan... J'les connais bien. C'est... Une sorte de famille d'adoption. »

    Je reprends mon calme alors qu'une lueur plus douce passe dans mon regard. Ils ne m'ont peut-être pas élevé mais je suis reconnaissant à Faust et aux autres de ne jamais avoir porté un sale regard de jugement sur tronche. C'était bien l'une des premières fois où je me suis vraiment senti intégré quelque part. Et pour ça... J'ai adoré faire partie de l'armée pour devenir une personne à part entière, sans avoir les fantômes de mes géniteurs pour me coller à la peau.

    « Beuh... Au moins... T'as pas dû avoir beaucoup de problèmes avec tes darons. T'es normal, toi... »

    Je reprends maladroitement une gorgée de la bouteille -bientôt vide- en m'allongeant pour contempler le plafond, le regard perdu dans le vague.

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    L'ambiance qui règne est amusante, il y a une sorte d'alchimie naturelle entre les deux militaires qui pourtant étaient voués à se faire la guerre. Ils s'entendent bien -ou du moins ils ont l'air de savoir faire la fête entre eux- et cela faisait longtemps que Gabryel n'avait plus fréquenté quelqu'un sans se méfier de ses intentions. 'Faut dire que l'alcool qui coule dans ses veines a tendance à largement freiner ses tendances paranoïaques. Leurs gloussements et rires étouffés par la boisson rendent le moment vraiment ridicule, ils ont l'air bien pitoyables comme ça... N'importe qui pourrait dire « Alors c'est eux, nos protecteurs ? » et ils n'auraient aucune réelle excuse. Mais pour une fois, le Venomania n'a même pas envie d'y songer. Il se dit qu'il vaut mieux ça plutôt que de ruminer bêtement tout seul. S'il y en a bien un qui s'ennuie ici c'est Bjorn, bien qu'il se montre curieux auprès de Samaël il va très vite partir en constatant une agitation un peu trop étrange à son goût. Il n'a pas franchement l'habitude de voir son maître dans un tel état, lui qui vit constamment dans le calme et la propreté.

    Gabryel patienta sagement, mais fut surpris du quasi sursaut de son interlocuteur qui faillit recracher le liquide qu'il venait d'engloutir -ce qui ne manqua pas de faire exploser de rire le général-. Sa remarque lui arracha un nouvel éclat de rire, un poil plus nerveux. Il ne s'attendait clairement pas à cette réponse, néanmoins il se pencha un peu en avant, intéressé par la suite de l'histoire. Il n'a pas l'air d'avoir eu une enfance très commune, le capitaine... Le caldissien apprécie que son homologue soit assez détendu pour se permettre des injures envers ses géniteurs -par ailleurs il le suit et répète après lui ces mêmes insultes-.

    Celui aux longs cheveux n'a jamais vraiment détesté ceux de sa famille, dans le pire des cas il les ignore, mais il ne peut pas éprouver de réelle haine envers eux. Peut-être est-ce principalement parce qu'il n'y a pas de raison à cela -ou du moins il le pense naïvement-. Cependant, il peut comprendre que tous n'ont pas la même situation que lui et n'est clairement pas envieux de ça. Il se plaît très bien chez les Venomania !

    Alors que Samaël continu, Gaby apporte la bouteille à ses lèvres pour boire, mais il stoppe son mouvement en entendant un nom bien spécifique. Donovan. L'alcool a beau jouer sur son esprit, il sait que eux il les connaît. C'est pas une petite famille... A vrai dire, il a déjà dû rencontrer Faust Donovan, l'ambassadeur, lors d'un quelconque gala bien que là tout de suite il ne puisse pas se remettre le moment en tête. Mais il a son visage en mémoire. Il sait qu'ils sont puissants et à vrai dire il ne pensait pas du tout que l'altissien face à lui puisse être lié d'une manière ou d'une autre à eux. Et au vu de la teinte de son regard, la nymphe comprend aisément qu'ils sont précieux pour lui. Un léger sourire aux lèvres, il finit par boire quelques gorgées tout en gardant les yeux rivés sur le brun.

    Tandis qu'il conclu sur une dernière remarque, l'autre se couche sur le sol et contemple le plafond, l'air un peu ailleurs. Gaby l'observe du coin l’œil, un peu intrigué. Il se demande comment quelqu'un ayant eu un début de vie aussi foireux a réussi à aussi bien s'en sortir... c'est donc ça la signification de « se tuer à la tâche » ? En tout cas, il ne peut se montrer que admiratif. Lui a eu de grandes facilités à atteindre ce poste -même si les compétences y jouent aussi beaucoup-, il n'a jamais douté de son ascension puisqu'il savait qu'il pouvait compter sur le soutien des siens.

    Néanmoins, le caldissien réfléchit au sens des paroles de son interlocuteur en finissant d'une traite la bouteille. Il est normal ? Il ne sait pas trop ce que ça signifie, ni même ce que peut être la normalité... A vrai dire, il a l'impression d'être tout sauf normal. Il n'a pas une vie normale, ni même une famille normale. Il est de ceux qu'on peut appeler les « privilégiés ». Et en ce qui concerne ses parents... Il glisse un regard vers le tableau familial et fixe le visage de sa mère. Elle est le seul regret qu'il ait. Il n'a jamais été proche d'elle. Il ne sait pas trop pourquoi.

    « Ehm... Disons que chez nous c'plus facile de mentir que de s'engueuler, tu vois ? On hausse jamais le ton, on s'insulte pas, on reste toujours très polis, mais ça cache parfois beaucoup... eheh combien d'fois mon père et mon grand-père se lancent des piques en plein repas eheh... »


    Jouant avec la bouteille, il la fait maladroitement jongler entre ses mains et reprend en refrénant un hoquet.

    « Enfin, ouais, j'ai pas vraiment d'soucis. M'enfin j'suis pas très normal non plus, j'veux dire... »Il se lève précipitamment, chancelant sur ses deux jambes flageolantes. « Guette, personne a des cheveux pareilles, ni même une maison comme ça ! Techniquement, deux, puisque j'en ai une à Caldissia, mais bref. T'façon, j'crois qu'aucun militaire n'est normal, sérieux faut être percher pour choisir une voie pareille. »


    Conclu-t-il sur un dernier rire gras. L'armée n'est pas un endroit commun, certes, mais ce qu'il entendait par sa dernière phrase c'est plutôt que avoir autant combattu et tué sans forcément avoir de remords... les a rendu tout sauf normaux. Il revint près de l'altissien, s'agenouillant à côté de lui, et approchant son visage du sien en souriant.

    « Dis-toi au moins que tes parents ont réussi à te donner un physique avantageux, ça aurait pu être pire. »


    Il s'éloigne, se laisse tomber au sol et se couche à son tour en riant.

    « J'suis content qu'on se soit jamais croisé sur un champ de bataille ! Ça aurait été une belle soirée de ratée ahah ! »
    kyro. 017 ldd

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    17 mars
    1001
    Capitaine Pignouf et Général Ouinouin
    avec Gabyby
    Il est évident que pour moi, Gabryel a eu une vie 'normale'. Je ne dis pas que c'est forcément avoir des parents qui fait ça, mais... Il était pas tout seul, quoi. Il était pas comme moi. Il a grandi entouré d'une famille. Je n'ai pas eu la même chance. Mes parents biologiques étaient des connards et... Et on a jamais trouvé adoptants pour ma pomme. Alors bon, que la famille Venomania soit bonne ou pas... Il a au moins un peu d'expérience là-dessus, et ça lui a donné quelques facilités par la suite. En tout cas, je n'ose effectivement pas imaginer les discussions qu'ont pu avoir Venomia papa et Venomania pépé, vu leurs têtes rigides sur les tableaux. Ceci dit, ça doit faire de belles anecdotes à raconter par la suite. Au fond c'est vrai que ça veut rien dire, la 'normalité'. J'éclate de rire quand il parle d'ailleurs de ses cheveux et de la voie militaire. C'est vrai qu'il est très fantasque, Gabyby. Et c'est vrai aussi qu'il y a quelque chose qui tourne pas toujours rond chez les militaires. Décider de participer à des batailles sanglantes... On a vu mieux. Fort heureusement j'ai l'espoir que la Paix amènera pour notre groupe de nouvelles fonctions qui seront plus paisibles, mais ce n'est pas moi qui décide de ça, et on a déjà un peu de mal avec les Eossiens, quand j'y pense. Si seulement ça pouvait se calmer, tout ça, ahem...
    Je sursaute vaguement quand je le vois se rapprocher de moi tout à coup, avant de me parler de ma propre apparence. Ah ça... De toute façon j'ai pas eu le choix, j'ai dû faire avec ce que la vie me proposait. Mais je glousse quand même avec un sourire narquois face à sa remarque.

    « Tu dis que j'ai un physique *hic* avantageux ? »

    Tout ce qui est dit sous l'influence de l'alcool est un peu vrai, de toute façon, non ? Je vais prendre ça pour un oui. Et je dois avouer que je ne suis pas peu fier en vérité qu'il me trouve ainsi. Faut dire que... Gabryel est pas moche du tout, quoi, déjà. Il a de beaux cheveux, une belle peau, des beaux habits, de belles maisons... Je me trouve tellement banal à côté que je n'aurais pas cru qu'il puisse dire des trucs pareils à mon sujet.

    « Héhé, tu parles... Si on s'était croisé sur le champ de bataille, t'aurais plus une aussi belle gueule aussi, alors on va bien fêter la paix ! »

    Je vide ce qui reste de bouteille (c'est-à-dire plus grand chose) avant de la poser dans un coin. Pauvre Bjorn, il doit se demander ce qu'on fabrique... Je n'ai même pas amené Windie pour lui tenir compagnie. Mes doigts passent distraitement sur les mèches de mes cheveux. Puis, tout à coup, une idée me vient et je me tourne vers mon compère de la soirée.

    « Hééééé.... J'peux te faire la même coupe s'tu veux être aussi beau que moi. »

    En gloussant de nouveau comme un idiot, je me lève maladroitement avant de tituber jusqu'aux tiroirs où je cherche une paire de ciseaux qui fera l'affaire. Lorsque j'en aperçois une, je la prends et l'élève d'un air triomphal. Puis, je reviens vers le Général en ricanant mesquinement, tenant les cisailles que je fais jouer entre mes doigts.

    « Alleeeez viens par là, j'vais te refaire une beauté. »

    Avec ses cheveux fabuleux et mon 'physique avantageux', y'a de quoi transformer Gabychou en mannequin, non ? Héhéhé... Hic.


    Dernière édition par Samaël Enodril le Mar 7 Juin 2022 - 21:43, édité 1 fois

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    capitaine pignouf et général ouin-ouin. avec pignouf & ouin-ouin +
    Les pensées de Gabryel tournaient en rond dans sa tête, tout autant que la pièce lui semblait bouger dans tous les sens. Ce n’était définitivement pas un bon signe, mais à cet instant là il n’avait vraiment pas envie de se poser la moindre question. Il se sentait étonnamment bien malgré la sensation de chaleur dans tout son corps, si bien qu’il mit ses craintes de côté pour un temps. L’homme face à lui devait être dans un état à peu près similaire au sien, pour leur plus grand plaisir. Les cheveux toujours éparpillés sur le sol, il rit franchement aux paroles de Samaël jusqu’à en venir à toussoter. La nymphe se redressa, lui lançant un regard pénétrant.

    Il faut dire que ce n’est pas tous les jours qu’il se retrouve dans une telle situation. Il en vient même à oublier qu’ils sont chez lui et que ce mec est techniquement un ennemi. Mais que faire lorsque l’alcool prend le dessus sur la raison ? Et puis, en dehors de ça, son homologue militaire semble être quelqu’un de bien. Sans doute mieux que lui. En même temps, ce n’est pas bien compliqué d’être meilleur que lui, moralement parlant. Gaby voit bien que son petit compliment à fait son effet au vu des yeux ronds qu’a fait le brun. Malgré ce que son excentricité peut faire croire, la simplicité d’autrui lui plaît étrangement. Pas non plus au maximum, mais il trouve que les gens dits banals ont quelque chose de chaleureux, de bienveillant.

    Peut-être que son excentricité vient du fait qu’il veuille échapper à cette banalité, pour paraître autre chose que ce qu’il n’est réellement. Soudain, l’Altissien bondit –comme il peut- sur ses deux pieds et titube dans la grande pièce, fouillant certains recoins. Si en temps normal Gabryel aurait farouchement grogné qu’on fouine dans ses affaires de la sorte, ce soir-là il trouvait cela à mourir de rire et il ne manquait pas de le faire comprendre en pouffant maladroitement, coupé par quelques hoquets.

    Quand le jeune homme revint vers lui, paire de ciseaux en main, le général écarquilla les yeux et afficha un sourire sarcastique. Pour le coup, il ne s’attendait pas à ça. Gabryel s’agenouilla et comme pour narguer son interlocuteur il fit danser sa chevelure en la balançant d’un côté à l’autre. Puis il se laissa tomber en avant, s’approchant dangereusement de Samaël. Il lui attrapa les poignets, éloignant d’un geste la cisaille. Il lui lança un regard moqueur et presque... charmeur ? Il resserra un peu son étreinte, sans lui faire mal pour autant, et s’exclama :

    « Me refaire une beauté ? Comme si j’en avais besoin, ahah. Y’a des choses sacrées auxquelles il ne faut *hoquet* pas toucher et ça ! Ça ça en fait grandement parti ! » Pour illustrer ses propos il fit non de la tête. « Il faudrait que je sois mort pour te laisser faire ça, malgré ton joli minois. »

    Il prenait un peu la confiance, Gaby. Un peu trop. Il se savait charmant et il pensait que personne ne pouvait lui résister, mais là il se sait aussi bien trop bourré pour réfléchir à ce qu’il dit et fait. En lui retirant les ciseaux des mains, il lui touche le bout du nez en murmurant un petit “pouc !” et s’en alla reposer la paire de ciseaux dans un tiroir au hasard. Il revint face au militaire et une idée sournoise germa dans son esprit. Il partit chercher de l’eau et... oups... il renversa un verre sur le militaire en affichant un large sourire.

    Une bataille d’eau venait d’être déclenchée.

    « Eheh. Oups. »

    Comme un enfant, il se mit à courir dans tous les sens pour fuir les possibles représailles de Samaël en rigolant à gorge déployée.
    kyro. 017 ldd

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    17 mars
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    Capitaine Pignouf et Général Ouinouin
    avec Gabyby
    Lorsque Gabryel m'empêche de venir lui refaire le portrait, je ne peux empêcher de faire faussement la moue. Roooh il est vraiment pas drôle ! Je lui aurais fait une belle coupe, promis ! Il pourrait être classe, aussi, avec les cheveux courts, non ? Suffit de me regarder pour le comprendre. Mais bon, même bourré je ne peux pas le forcer s'il n'en a pas envie. Je ne peux que lui faire une expression déçue lorsqu'il me retire les ciseaux des mains pour les ranger en lieu sûr. Mais le geste de son doigt sur mon nez me fait glousser malgré moi.

    « Tu viens de *hic* dire que j'avais un joli minois ?.. Vous me faites du charme, Généraaal *hic* ! »

    Sensible aux compliments, je ne peux pas me mentir à moi-même : c'est bien flatteur de la part de Gabryel car je le trouve moi-même plutôt séduisant. Enfin... Je veux dire qu'il est pas trop mal, quoi, je peux comprendre le succès qu'il a. Je l'envie un peu, de combler sérieux et compétence dans son domaine et également être irréprochable sur le plan physique. Ses gènes n'ont clairement pas manqué leur coup, mais il n'a pas besoin de moi pour le savoir, puisque son ego s'en charge très bien tout seul.
    Le laissant chercher de quoi se rafraîchir, je manque de lui demander s'il a quelque chose à boire avant que mes prière soient exaucées et qu'il me balance littéralement de l'eau à la figure. Je reste un instant immobile, ne comprenant pas tout de suite ce qui vient de se passer.
    Mais... Il vient de m'arroser !

    « Héhéhéhé tu vas voir ! »

    Un sourire mesquin aux lèvres, je suis bien décidé à ne pas le laisser s'en tirer aussi facilement. Prenant moi-même un récipient dans ses placards pour lui lancer de l'eau à mon tour, je finis par glisser toutefois sur le sol mouillé. En dépit d'une légère douleur sur mon fessier, mes objectifs ne se perdent pas en chemin et je me relève avant de finir ce que j'avais commencé pour tremper mon camarade d'eau à son tour. Ce qui est bien futile en soit sur une nymphe aquatique, mais ça ne m'empêche pas d'essayer quand même. Nous passons donc le restant de la soirée à faire une bataille d'eau jusqu'à ce que nous nous écroulions de fatigue sur le sol, tout ça sous le regard de Bjorn qui n'a pas dû comprendre grand chose à notre manège.
    Le lendemain, le réveil a été assez dur, sans mentir. Gueule de bois terrible, et en plus j'ai chopé froid à cause de l'humidité. Mais clairement, je ne regrette pas. Je sens qu'il y a en moi une sorte d'euphorie liée à la veille qui me fera garder de cette soirée un bon souvenir malgré tout, et je crois que la hache de guerre entre nous a bien été enterrée, ou du moins, elle a largement commencé à l'être.

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