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  • A stray child | Gabryel L. de Venomania [TERMINÉ]
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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       Les dents serrées, le front en sueur, des mouvements rapides, Basmath se réveille en sursaut, haletante, criant le nom de sa bien-aimée. Encore une fois, elle avait rêvée à elle, à sa mort affreuse, à ce monstre qu’elle n’avait pu tuer…. Et qui l’avait maudite pour toujours. Assise dans son lit, Basmath pose une main sur son cœur battant à la folie, Elle prend quelques grandes respirations et boit une gorgée de son verre d’eau qu’elle avait sur la petite table de nuit. Elle se frotte le visage, durement, fatiguée, épuisée. C’était chiant, tous ces rêves. Toutes ces pensées….. Ayla…. Est-ce que toi aussi, tu lui en voulais, là-haut ? Est-ce que Judith et Isaac la maudissaient avec toi ? …….Un peu d’entrainement, ça allait lui changer les idées. Des squats, des push-ups, des sit-ups, un peu de tout. Et le soleil commençait à peine à se lever, alors c’était parfait. Elle avait juste le temps d’aller se laver et de se sécher avant de faire ce qu’elle avait à faire. C’est ce que Bas se mit à faire, jusqu’à ce qu’elle soit prête à rejoindre son général. Laissant les mauvaises pensées dans sa chambre, le dos droit, Basmath se dirige vers le bureau de son général gardé par deux soldats qui lui font le salut. La guerrière n’était pas une lieutenante depuis très longtemps, alors d’avoir des soldats sous elle, c’était… Un peu étrange. Elle ne leur fait qu’un sourire en entrant dans le bureau. Puis, c’est à son tour de se mettre au garde-à-vous.

        « Lieutenante Basmath Yeshua à votre service, mon général. »

      C’était supposé être un briefing sur ce qu’elle allait faire à Yggdrasil, en général. Elle avait une petite idée à quoi elle devait s’attendre. Mais bon… On lui avait tout de même mentionné que des sirènes avaient fait leur réapparition, alors tout pouvait la surprendre, encore. Bas n’avait aucune idée, non plus, de quel genre de personne était le général devant elle. Tout ce qu’elle espérait, c’est qu’il avait les citoyens à cœur. Autant les Caldissiens que les Altissiens… Et bien sûr, les Éossiens aussi. Ils restaient, pour Basmath, une grande priorité.



    Dernière édition par Basmath Yeshua le Mar 18 Aoû 2020 - 5:19, édité 1 fois

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    a stray child. avec gaby & basmath +

    Gabryel s'attelait à la splendide tache qu'était celle de la paperasse et à vrai dire depuis l'incident du cinq avril il avait l'affreuse sensation de ne faire que ça. Il avait bien réussi à s'évader un peu en s'entraînant ci et là, en prenant part aux patrouilles et encore mieux avec Klaus, mais aujourd'hui il ne pouvait y échapper. Se frottant les yeux face à l'amas de parchemins, il se massa un instant les tempes en tentant de remettre de l'ordre dans sa journée. Madame Ackerman, chef de la ville-basse, lui avait clairement fait comprendre qu'elle n'allait pas aller en son sens, ainsi il devait se débrouiller plus ou moins seul. Les dégâts matériels sont assez conséquents et même si la grande majorité a été "réparée" ce n'est pas le cas de tous. Si seulement il n'y avait que ça ! Le retour des sirènes relève une nouvelle fois le fait que les altissiens et les caldissiens ne savent strictement rien sur les éossiens. De plus, il faut trouver des foyers pour ces gens là, du travail et parfois des médecins pour les blessés. Et encore une fois ce n'est pas tout. La colère liée au décès injuste de celui qui était leur symbole religieux n'est pas prête de s'éteindre, bien qu'elle semble calmée il n'en est rien, ce n'est qu'une image. A la moindre petite étincelle, tout explosera. En bref, c'était une catastrophe économique et sociale. Et ça impactait tout particulièrement les souverains, enfin surtout la façon qu'ils ont de gérer leur pays. Certains ne croient plus en eux. Certains n'ont jamais cru en des gamins. D'autres, comme Gaby, donnerait corps et âme pour leur dirigeant. Baillant en mettant sa main devant sa bouche, il plissa des yeux et se souvint que dans peu de temps il devait recevoir une lieutenante de son armée venant tout droit de Caldissia. Cette contrée chaude lui manquait... Il se demande comment ils vont tous, eux qui sont en paix. Sur cette dernière pensée loin des papiers, il se replongea dans le travail, les yeux fatigués.

    Après une bonne heure et demie, il s'accorda une pause et s'étira sur sa chaise. Logiquement, les premiers soldats devaient se réveiller. Ce qui veut dire que la nouvelle ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez dans ce bureau rustique. Cette pièce par ailleurs était à l'image du général ; brillante, soignée et parfaitement rangée. Signant un énième et dernier papier avant son rendez-vous, il fut surpris en entendant la porte s'ouvrir. Relevant ses yeux violets, il croisa le regard d'une femme particulièrement musclée et sculptée pour le combat. Au garde à vous, elle se présenta comme étant la fameuse lieutenante Basmath Yeshua. Il aurait voulu la remercier mille fois pour le cadeau qu'elle lui a fait en s'amenant ici, il pouvait officiellement faire une pause. Gabryel reprit quasiment instinctivement son masque de gentil et chaleureux militaire. Lui offrant un doux sourire tandis qu'elle était encore au garde à vous, il finit par lui clamer un simple « Repos. » l'incitant à ainsi reprendre une stature plus droite et normale. Lui aussi avait le dos bien droit sur sa chaise, tandis qu'il toussa dans son poing pour s'éclaircir la voix, il l'observa en lui jetant un regard en biais. Le teint basané, les cheveux à eu près de la même couleur que ceux de son supérieur et surtout cette impressionnante carrure... Elle semblait respectueuse et calme, presque même gentille. Enfin, dans ce métier, il vaut mieux se méfier de tout le monde ! La preuve, Gaby est le pire hypocrite de cette armée, sûrement. Dans le même temps il amena sa main à sa nuque pour se la masser, elle qui était penchée sur le bureau depuis plus d'une heure. Celui à la longue chevelure argentée prit la parole d'une voix calme et posée en fixant droit dans les yeux son interlocutrice :

    « Gabryel Lyan de Venomania, enchanté. » Il était toujours un peu froid et dur envers ses subalternes, c'était plus fort que lui. « Assied toi si tu veux, ça ne prendra guère longtemps, mais sait-on jamais, j'ai tendance à être bavard. »

    Lui montrant dans un geste nonchalant la chaise face à lui, il se passa une main sur le visage et continua.

    « Tu n'es pas sans savoir que ce début de mois d'avril est loin d'être facile et commun. Notre Reine, Sa Majesté Camélia II, ainsi que l'Empereur Gaston premier du nom, ont décidé pour des raisons qui leur sont propres d'exécuter publiquement Erys Dalma, l'Anachorète des éossiens, c'est pour eux l'équivalent de notre Archonte, donc leur symbole religieux. » Faisant une légère pause pour laisser le temps à la lieutenante de mettre en place mentalement le contexte, il continua. « Les éossiens ressentaient déjà pour la plupart une haine très forte pour nous, caldissiens, mais aussi pour les altissiens. Lorsqu'Erys Dalma rendu l'âme, un déluge s'abattit sans raison apparente sur la cité toute entière... S'en suivit un moment de panique intense, mais surtout des scènes d'une violence inouïe. Il y a eu des inondations, des blessés et surtout des personnes totalement brisés psychologiquement... » Avalant sa salive, il toucha son épaule lors de son monologue, l'endroit où lui-même avait été touché par un pavé. « "Grâce" aux inondations, on a pu découvrir l'existence de mystérieuses grottes de cristaux que les chercheurs tentent encore de comprendre. Mais, surtout, les sirènes éossiennes ont fait leur réapparition. Comme pour la totalité du peuple natif, elles sont toutes amnésiques. En plus de cela, elles sont démunies et n'ont plus rien à elles. Heureusement, grâce à mes liaisons avec le capitaine altissien ont pu tous ensemble calmer l'émeute sans utiliser la moindre violence en retour. J'ai décidé de ne punir aucun éossien pour leurs agissements ce jour-là. »

    Il n'aimerait clairement pas être à leur place. Il n'ose même pas imaginer le traumatisme que ça doit être mais surtout l'incompréhension dans laquelle elles doivent être plongées.

    « Suite à ces événements, je me suis entretenu avec une diplomate caldisienne. Tu te doutes bien qu'à présent il est évident que bon nombre de personnes, de notre nation ou non, souhaite la mort de notre dirigeante. Il en va de notre devoir, à nous l'armée, de protéger notre Reine ainsi que toute la population d'Yggdrasil. Malheureusement, cette entrevue n'a rien apporté, la diplomate n'est pas prête à nous fournir le moindre renseignement sur les potentiels futurs traîtres. En bref, on se retrouve livré à nous même. Face à cette crise, j'ai besoin d'être sûr de savoir mes troupes prêtes à agirent. Je préconise avant tout la douceur et n'ai aucunement envie d'utiliser la force contre quiconque. Je souhaite la paix entre les trois peuples. Mais, ça ne peut se faire si certains veulent porter atteinte à la vie de la Reine. Vous le comprenez ? Notre travail c'est d'apporter la sécurité à la famille royale. »

    Ainsi, il avait expliqué la situation et fait comprendre calmement à Basmath que son travail consistait à faire perdurer cette paix bancale et à protéger corps et âme la royauté. Il espérait tout de même qu'elle sois de son avis. Il lui avait posé le contexte, ils entreraient dans les détails après.

    « Des questions ? Tu souhaites des détails peut-être ? »
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      Gabryel Lyan de Venomania. C’était un nom qui semblait terriblement long pour aucune raison spécifique. Hm. Il avait l’air gentil, par contre. Quand son général lui permet d’être au repos et de s’assoir, la guerrière s’exécute doucement en regardant son supérieur dans les yeux.

        « Pas de problème, mon général. »


      La jeune femme écoute attentivement Gabryel, alors qu’il parle. Et il n’exagérait pas quand il disait qu’il parlait beaucoup, mais la rouge et blanche reste attentive. L’exécution de l’Anachorète qui semblait important à la religion des Éossiens. À ses mots, la jeune femme fronce les sourcils. Quelle bande d’imbéciles. Bien sûr que ça allait aggraver la situation, c’était évident. Ça ne prenait pas un génie stratégique pour savoir ça. Mais Basmath ne laisse pas transparaitre sa colère, laissant une longue expiration sortir de ses narines.

      Bien qu’elle pouvait comprendre que certains en veuillent à la Reine de Caldissia, la militaire savait bien que son rôle restait de la protéger. Elle hoche la tête en acquiesçant qu’elle comprenait bien le travail qui devait être fait. Lorsqu’il lui demande si elle a des questions, Basmath reste silencieuse pendant un moment, le regard ailleurs, les sourcils toujours froncés.

        « C’est une belle merde, tout ça…. »


      Son regard rouge sang revient se planter dans celui de son colonel et elle hoche encore une fois la tête.

        « J’imagine que j’ai été appelée en renfort ? Quel sera mon rôle, précisément ? Voulez-vous que je patrouille les rues ? »


      Des inégalités, des injustices, il devait y en avoir en quantité industrielle, dans cette ville. Basmath était prête à aider les plus faibles, quels qu’ils le soient. Probablement que la protection de la Reine allait aller à quelqu’un de plus haut placé qu’elle. Parfait, parce que Basmath ne se serait pas empêchée de la traiter d’imbécile. Elle et l’Empereur. Deux espèces d’imbéciles qui ne faisaient qu’empirer les choses.

        « Faire régner la paix, c’est pourquoi je suis entrée dans l’armée, c’est ce que je fais le mieux. Et j’imagine que beaucoup de gens ont essayé de prendre avantage de toute cette situation ? »


      Des voleurs, des bandits et autres. Depuis la mort de Judith et d’Isaac, elle s’était jurée de ne jamais laisser aucune injustice passer. Ça n’avait que renforcé son sens de la justice, déjà fort. Même si elle s’en voulait à mort. Encore aujourd’hui.

        « Bref, peu importe vos ordres, j’ai été transférée ici pour vous assister. »



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    a stray child. avec gaby & basmath +

    Elle semblait avoir le coeur pure, Besmath. C'est tout du moins ce que Gabryel pensait en l'entendant souffler du nez d'exaspération. Beaucoup oublient que les éossiens sont, à l'image des caldissiens, des Hommes et que par conséquent leurs vies importaient autant que les autres. Ils possèdent une âme, des sentiments et sont loin d'être des sauvages. Certains avaient tendance à l'oublier et le militaire trouvait cela bien dommage. Ce qu'il manquait à son armée c'était avant tout de l'empathie, des épaules solides, de courageux et humbles soldats. Bien trop d'arrogants abusaient proliféraient dans ses rangs et abusaient de leurs pouvoirs attisant ainsi d'autant plus la haine des natifs. Il aimait bien le fait que la lieutenante ai conscience de son rôle, mais garde ses valeurs et ses façons de faire. Son regard écarlate planté dans celui de son supérieur, elle le questionna sur les raisons de sa venue ici. N'importe qui le ferait. Il y avait plusieurs raisons à cela et certaines un peu plus logiques que d'autres. Il n'allait pas tout lui expliquer de A à Z car cela serait 1) très ennuyant et 2) inutile. Elle souligna le fait qu'en effet elle était entrée dans l'armée pour faire régner la paix. Gaby retint un sourire sarcastique. Comment parler de paix lorsque pendant plusieurs décennies ils ont combattus et fait la guerre contre un autre pays pour des raisons purement politiques et très idiotes, à son sens. Cependant, il comprenait le fond de sa pensée et c'est pour cela qu'il ne fit aucun commentaire. L'idée d'une paix était utopique, mais il espérait l'atteindre pour retrouver un semblant de vie. Car après tout, il n'y avait que la guerre qui l'animait.

    C'était sa seule et unique raison de vivre. Elle voyait juste en continuant sur sa lancée pour dire que certaines personnes avaient profité de cette situation inédite. Évidement que oui et il fallait s'y attendre. Malgré qu'ils aient fait tout leur possible, les soldats ne purent empêcher les plus virulents de se rebeller. Mais en soit, les bandits n'étaient guère les plus problématiques. Gabryel redoutait bien plus ces crapules de diplomates, ils profitaient constamment des périodes de troubles comme celles-ci pour atteindre leur but et pulluler dans toute la cité. La politique, quel monde corrompu. Le Venomania en avait bien conscience puisque lui-même ternissait son image à se montrer hypocrite avec tous et toutes. Mais à quoi bon être honnête lorsque tu n'es même plus sûr de pouvoir faire confiance à tes propres confrères, ta propre patrie ? C'était une calamité. Tout cela était désolant. Caldissia n'est plus ce qu'elle était. Le pays est dispersé. Et même si leurs ennemis de toujours, les Altissiens, rencontrent les mêmes problèmes cela n'arrange rien, au contraire. Le Mal crie sa joie et le Bien crie son infortune, comme d'habitude. C'était totalement injuste mais cela était ainsi depuis bien longtemps et Gabryel l'avait saisit bien rapidement en grandissant dans un monde aussi restreint et malsain que la noblesse. Car il n'y a pas plus mauvais qu'un noble. Le véritable fléau de l'humain réside dans son avidité et l'avarice était aussi répandue que les cheveux noirs. Entre privilèges et hypocrisies, il y avait de quoi se forger. C'est ainsi qu'il s'était résigner à être ce qu'il est aujourd'hui. Gabryel n'avait d'autre choix que de rentrer dans ce système. Il est le fils d'une Elvyara et d'un Venomania, il était prédestiné à ce genre de soucis. Rencontrer la corruption, la côtoyer, voire croquer en plein dedans, c'était ça, son boulot de général des armées. Et aussi pures soient les intentions d'un Homme, il finira par accepter cette triste fatalité. D'autant plus lorsque son devoir est de protéger la Royauté qui ne vit que de cela.

    « Honnêtement Basmath, j'ai plus que jamais besoin d'épaules fortes. Je ne te demande pas d'exécuter chacun de mes ordres sans broncher : je te demande de me donner non pas ce que je veux, mais ce dont j'ai besoin. Après des années de guerre il est temps pour nous d'envisager un avenir paisible. Enfin, pour l'heure... »


    Cherchant sur son bureau quelques papiers, il fouilla parmi une grosse pile de parchemins et y piocha un vieux livre qui s'apparentait à une sorte de carnet de notes. Dans celui-ci le général notait les choses importantes à effectuer. Il lisait les petites notes brouillons et continua sa phrase :

    «... j'aimerais diminuer le nombre de fouilles. Ça n'engendre rien de bon et de toutes façons nous n'avons pour l'instant rien trouver de compromettant. Au niveau des patrouillons, tu seras effectivement associée à cela, cependant tu auras aussi le rôle de chef à ce moment. Par conséquent, pour aller dans le même sens que mes précédentes paroles, je ne veux pas d'arrestations brutales ou en tout cas le moins possible et si cela doit être fait pour x ou y raison, ne le faites pas devant le peuple. »


    Certes, dit comme ça, ça sonne très dégueulasse et "on fait du mal dans le dos des gens". Mais si la lieutenante était un minimum intelligente, elle comprendra aisément que certains criminels se jouent de cette situation pour avoir l'opinion public de leur côté et ainsi créer des mouvements de foules voire des émeutes pour empêcher leur arrestation.

    « Il faudrait que tu gardes toujours en tête que ton objectif premier est de retrouver celui ou celle ayant tué les deux anciens chefs des deux nations. Mais cela doit se faire le plus discrètement possible. »


    Soufflant, il posa son coude à sur la table et vint lier son menton au creux de sa main. Fixant la Yeshua, un brin plus détendu, il lui demanda avec un petit côté curieux dans le timbre de sa voix :

    « Et à Caldis ? Comment ça s'est passé après le décès du Roi ? Ils savent tout ce qu'il se passe ici ? »

    Gabryel avait peu d'informations sur l'extérieur. Il ne prenait pas de nouvelles pour ne pas se déconcentrer sur sa tache première, mais bon il fallait bien se mettre un peu au courant, il avait la sensation d'être un ermite !
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      Encore une fois, la louve-garou écoute attentivement chaque mot de son supérieur. Tout semble correspondre à ce qu’elle croyait avoir à faire ici, à Yggdrasil. Faire régner la paix, de la bonne manière. Ses yeux suivent ses mouvements de main, avant de retourner le regard rouge sang sur son visage.

      Diminuer le nombre e fouilles, cheffe des patrouilles, avec le moins d’arrestations brutales possibles. Basmath fronce les sourcils à ses mots. Il était bien vrai qu’une très faible minorité pourrait essayer de profiter de la situation et il fallait s’en occuper le plus discrètement possible. Elle soupire, par les narines, doucement, alors qu’elle hoche la tête, encore une fois.

        « Bien compris. »


      La force, elle l’avait. La délicatesse, elle pouvait l’avoir aussi, ainsi que la patience. Ne restait que prouver aux habitants d’Yggdrasil que l’armée pouvait être d’une bonne aide. Sans tout le temps être en train de faire chier tout le monde.

      Mais bien sûr, son objectif restait de déterminer l’identité du tueur des deux dirigeants. C’était… Évident, en vrai. Tout le monde devait être à la recherche de celui ou celle (ou ceux) qui avait fait ça. Un autre long soupire sort des narines de Basmath qui hoche légèrement la tête, prise dans ses pensées pendant quelques instants. Que ferait-elle, si elle parvenait à découvrir son identité ? Est-ce qu’elle l’arrêterait sur-le-champ ? Ou est-ce qu’elle tenterait de découvrir ses raisons ?......

      Hm…..

      La question de son supérieur la sort de ses pensées une autre fois, et la Lieutenante passe une main dans ses cheveux blancs et rouges.

        « J’ignore si les habitants savent tout ce qui se passe. J’ai entendu beaucoup de rumeurs qui sont sûrement infondées, mais… Nous n’avions aucun moyen de les rassurer. Par contre, à l’armée et dans la politique, c’était assez… Chaotique. »


      Pas qu’elle l’avait vu au premier plan, mais Basmath avait aperçu les changements de ses supérieurs dans la capitale. Tout le stress, toute l’anxiété que ça avait créé, c’était assez impressionnant.

        « Et donc, maintenant, nous avons à faire avec des sirènes… Ont-elles été prises en charge ? Est-ce qu’on s’est occupé de leur expliquer…. Au moins, ce qu’on sait ? Peu importe aussi peu que ça peut être. »


      La guerrière ne voudrait pas être à leur place, ça c’était certain.

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    Relevant ses yeux violets vers ceux écarlates de la lieutenante, Gabryel aimait bien sa façon de ne pas discuter ce qu'on pouvait lui dire. Elle semblait néanmoins d'accord avec ses propos, ça jouait certainement sur le fait qu'elle soit aussi obéissante. Elle hochait la tête, articulait des « Compris. » et se contentait de ça. Moins de blabla, plus d'action. Ce sont des soldats comme elle qui mérite des augmentations. Le général sourit en coin, discrètement, tout en détaillant Basmath. Elle avait la carrure d'une guerrière et si l'on se fiait aux préjugés n'importe qui la placerait chez les altissiens. Malgré son air de combattante, elle était troublée par les événements et cela se ressentait à travers ses prunelles. Ses yeux rouges vifs reflétaient un mélange de colère, d'injustice et d'incompréhension. C'est vrai que cela fait sans doute beaucoup à encaisser. Mais ils n'avaient guère le temps de se morfondre, il fallait trouver des solutions et vite. Le temps pressait. Savoir comment son pays natif digérait les informations était déjà une bonne piste. Et d'après les dires de la femme, c'était un peu le chaos. La vérité changeait d'un voisin à un autre et les rumeurs allaient de bon train. Ça ne l'étonnait pas forcément. Il fallait s'y attendre après tout. Tenir aussi peu informer la population n'est certainement pas une bonne idée, cependant cette décision ne lui appartenait malheureusement pas. L'angoisse qui devait submerger les politiques et l'armée présente sur place devait en bouffer plus d'un. Le général ne pouvait cependant pas afficher son soutient direct, ni même faire un discours censé remonter le moral. Il devait d'abord gérer un peuple de natifs pour le moins... surprenant.

    La Yeshua reprit la parole, questionnant à son tour son supérieur sur, cette fois-ci, les sirènes qui s'étaient réveillées il y a peu de temps -suite à l'exécution-. Là encore c'était un sujet très épineux et complexe. Gabryel aurait forcément eu envie de les aider, car après tout ce n'est pas un coeur d'huître, mais les éossien.nes n'étaient clairement pas de cet avis. Ils avaient peurs que d'autres souffrent comme eux ont pu souffrir il y a un an de cela et c'est tout à fait compréhensible, cependant la situation devient clairement critique et le militaire a la désagréable sensation de voir son autorité chuter. Certes, dit comme ça, ça sonnait comme le "j'ai plus de quoi les faire chanter avec mon super-pouvoir geôle" mais en réalité c'était tout de même un peu plus profond qu'un caprice. Gaby redoutait que des groupes se forment pour tenter de faire chuter le royaume et l'empire. Enfin, dans le fond, il se doutait que ça devait déjà probablement être mis en place, dans l'ombre. Il espérait tout de même avoir le temps de tout régler avant que les esprits ne s'échauffent et que tout n'éclate pas une seconde fois en émeute. Certes il n'y a pas ou peu eu de blessés, mais les scènes qui s'étaient déroulées sur la place de la ville basse étaient violentes et resteraient ancrées dans les mémoires, c'était certain. Tout cela lui donnait un mal de tête. Pourquoi s'était-il engagé dans l'armée déjà ? Ah oui, la famille... Se redressant sur sa chaise en pliant ses bras sur son torse, il souffla bruyamment en baissant les yeux puis finit par expliquer en haussant les épaules :

    « Ce n'est pas faute d'avoir essayé, mais les éossiens nous ont empêché de les approcher. Pour éviter la violence j'ai préféré les laisser gérer tout cela. Enfin bon, j'ai des contacts qui me tiennent au courant de la situation et qui m'aident à comprendre comment elles vont de loin. La plupart ont perdu leurs logements voire leurs familles. J'ai donc pris l'initiative d'aider financièrement la ville-basse pour tenter de les regrouper. Mais question psychologique, elles sont très troublées. » Il se massa les tempes en murmurant, à moitié pour lui. « Avec un peu de chance, on aura droit à un moment de paix lors de la grande foire. »


    Rien n'était encore sûr, mais il l'espérait. Il en avait un peu marre de jouer le gendarme et de gueuler ci et là sur des délinquants ou des xénophobes un peu trop envahissants. C'était son travail, certes, mais disons simplement que comparer à la guerre c'était... drôlement plus épuisant, mentalement. Ici, il a constamment l'impression d'être rejeté, haï et que tout les malheurs qui peuvent arriver sont de sa faute à lui. Alors, oui, il se prenait un peu pour le nombril du monde, mais bon, c'est Gabryel... Le Venomania reprit la parole de façon professionnel :

    « Les grottes aux cristaux qui ont été découvertes sont en train d'être étudiées par les scientifiques, néanmoins pour l'instant il n'y a pas eu de découvertes majeures. » Il continua en balayant la salle du regard. « J'imagine qu'il n'y a que le temps qui pourra nous aider. Enfin, si tu as une solution miracle, surtout n'hésites pas, je t'offre ce bureau directement. »


    Lui offrant un sourire fatigué en soufflant du nez, un brin rieur, il sentit ses paupières êtres lourdes. Bon sang, je ferais bien une sieste de quelques heures...

    « Mmh, par ailleurs, tu as de la famille ici que tu aimerais recontacter ? Je peux sans doute t'arranger ça. Par la même occasion, si tu as besoin de quoique ce sois, dit le moi. »
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      La réponse de son supérieur est, pas mal, à quoi Basmath s’attendait. Les sirènes avaient dû être prises en charges par leur propre peuple. Si elle avait été à leur place, avec tout ce qui s’est passé depuis le début de l’émergence d’Yggdrasil…. La guerrière ne pourrait dire si elle aurait réagit différemment.

      Puis, une mention d’une grande foire. Basmath ne dit rien là-dessus, se contentant de se faire une note mentale. Peut-être qu’elle pourrait aller décompresser, voir ce qu’une foire Yggdrasilienne pouvait avoir l’air.

        « Oui, je doute que ça aurait été aussi facile. »


      C’était vraiment une situation compliquée et Basmath pouvait comprendre, maintenant, pourquoi elle avait été appelée ici. Ils avaient, clairement, besoin de plus de personnel pour les aider. Il s’était passé trop de choses, il y avait trop de tensions et de nouvelles têtes pouvaient aider (ou pas) sur certains points. Plus Basmath entendait parler de la situation, plus elle aurait voulu être à Yggdrasil depuis longtemps. Au moins… Au moins elle aurait pu aider.

      Basmath aurait voulu pouvoir donner une solution miracle à Gabryel, mais malheureusement, elle ne fait qu’un petit sourire à sa semi-blague, toujours pensive. Une cave aux cristaux, hm ? C’était à vérifier, mais avant tout, c’était peut-être, aussi, un endroit précieux pour les Éossiens et la simple présence des scientifiques dans cet endroit pourrait être un blasphème. Bref, il faudrait investiguer encore un peu. Puis, vient la question sur sa famille et le maigre sourire de la louve-garou disparu lentement.

        « Non, mon général. J’ai perdu presque toute ma famille à cause de la guerre et j’ignore ou se trouvent ma mère et mon père. »


      La jeune femme se rappelait encore de la lettre qu’elle avait reçue, cette lettre qui l’avait brisée en mille morceaux. Cette lettre qu’elle avait lue et relue encore, encore et encore une fois pour trouver un échappatoire, un mensonge ou… N’importe quoi. Mais non. Cette lettre était gravée dans sa mémoire. Comme la perte d’Ayla. Et pour Maman… Peut-être que c’était mieux comme ça, peut-être que c’était mieux qu’elle ne la revoit plus jamais. Elle n’était pas digne du nom Yeshua.

        « Mais merci de l’offre, Monsieur, c’est très aimable de votre part. »


      Un sourire triste s’étire doucement sur les lèvres fines de la soldate. Maman, Papa, Judith, Isaac…. Peut-être que vous auriez été mieux sans elle, avec quelqu’un qui serait resté près de vous, avec quelqu’un qui aurait pu vous protéger, au lieu d’aller se battre pour une guerre qui n’était pas la sienne….

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    La Yeshua ne semblait pas surprise. Elle devait sans doute s'y attendre, bien qu'elle ai sûrement espéré se tromper. Gabryel retint un bâillement et en la fixant il se mit à se perdre lui aussi dans ses pensées. Il se demandait si elle n'était pas de ceux trop utopistes. Ceux qui finissent par se faire tuer par leur trop grande bonté. Ceux qui se délaissent pour aider les autres. Le Venomania savait qu'ici bas il fallait penser avant tout à soi, car il a constaté trop de fois lors de la guerre. Malheureusement, les gentil.les ne gagnent pas toujours à la fin.

    Néanmoins, j'ose presque laisser ce choix au main du destin. Je ne peux guère faire mieux pour l'instant. Le temps choisira si les trois peuples auront le droit à une vie paisible... ou pas.

    Basmath approuva, mais ne dit rien de spécial de plus. Le général n'attendait de toutes façons rien. La mine de la lieutenante se fit un brin plus sombre et le militaire ne pu s'empêcher de froncer des sourcils en comprenant la raison de cette trogne. Elle a subit les lourdes conséquences des batailles. Perdre sa famille. Gaby avait échappé ça cela, Dieu seul sait comment. Les siens avaient sans doute été protégé grâce à leur argent. La noblesse avait des bons côtés. Ils étaient privilégiés. Sans doute en tant que roturier il aurait vu plusieurs proches décéder.

    Je m'imagine très mal devoir organiser l'enterrement de mon parent, ou pire, de ma sœur. C'est tout bonnement impensable. Je ne peux pas. Psychologiquement ça serait trop dur de me séparer d'elle.

    Déglutissant avec difficulté, il n'afficha rien de ses pensées sur son visage. Des gens qui avaient perdus leur famille, il y en avait des centaines, si ce n'est des milliers. C'était malheureux, mais c'était ainsi. Il ne comptait pas la plaindre. Gabryel avait beau jouer le supérieur gentil et à l'écoute, il n'en restait pas moins froid et distant. Il fallait mettre une barrière. Faire comprendre que malgré la peine qu'il peut ressentir, il reste à une place où il ne peut se permettre de pleurer pour tous et toutes. La soldate le remercia gracieusement alors qu'on long sourire attristé pointa le bout de son nez sur sa face. L'imitant doucement, il hocha silencieusement la tête, par politesse et respect.

    Il l'aimait bien. Tout du moins, elle semblait honnêtement avoir un cœur pur et une âme bienveillante. C'étaient des qualités plus que recherchées actuellement et dont bon nombre de militaires n'étaient pas dotés. Elle avait choisit malgré l'amour qu'elle porte à sa famille de se battre pour sa patrie. Gabryel respectait ce genre de personnes. Tout du moins, il reconnaissait sa valeur. Prenant une grande respiration en rapprochant un parchemin qu'il avait mit sur le côté un peu avant l'entrée de la Yeshua, il se leva et lui fit un salut militaire avant de s'adresser de nouveau à elle.

    « Si jamais tu as besoin de quoique ce sois, ou si tu as des questions... ou des informations, tu sais où me trouver. Tu peux disposer. »


    Se rasseyant sur son siège, il attrapa du bout des doigts de quoi écrire et se remit au travail. Une longue journée l'attendait et il ne pourrait pas se reposer avant le soir, il fallait être efficace. Sa conversation avec la Yeshua le conforta cependant dans le fait que son armée n'est pas composée d'idiot.es. Elle le prouvait. Alyss le prouvait aussi. C'est grâce à cette génération qu'ils pourront trouver la paix. Une paix durable et solide. Une paix qui saura rallier les différents peuples. Et grâce à elle, peut-être, certains pourront oublier les atrocités vues ou vécues pendant la guerre. Les éossien.nes pourront peut-être pardonner les deux nations. Gabryel espérait un avenir meilleur. Mais il avait le sentiment profond que cela n'allait guère être facile et que ça prendrait un temps considérable. Il n'est même pas sûr d'avoir la chance de la vivre, cette paix idyllique.

    Je l'observerai depuis là où je serai. J'espère simplement ne pas avoir à assister à un renouvellement des choses. Je ne veux pas que nous reproduisons les mêmes erreurs. On doit apprendre, expérimenter, mais toujours avec l'envie de faire avancer les choses positivement. Les batailles, la tyrannie... Tout cela n'apporte que malheurs et destruction. Je ne souhaite plus cela.

    kyro. 017 ldd

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      Des images de sa famille lui revenaient en tête, encore et encore. Judith, Isaac, comme elle s’ennuyait d’eux… Elle voudrait les serrer dans ses bras, une dernière fois, pour leur dire à quel point elle était désolée. Désolée de ne pas avoir été là pour eux quand ils en avaient le plus besoin. Et maman, tellement de souffrance qu’elle lui avait apporté, en partant comme ça. Basmath soupire plus bruyamment qu’elle ne l’aurait voulu en frottant son visage avec sa main.

      La Yeshua se leva en voyant son supérieur faire, répondant à son salut militaire avec le sien. Plus rien pour elle, donc. Elle pourrait peut-être aller fermer l’œil, une heure ou deux, si elle n’avait rien d’autre sur l’horaire à présent. Mais bon, Basmath en doutait fortement. L’armée, ça n’arrêtait jamais.

        « Bien sûr, mon général. »


      Elle se dirige, alors, vers la sortie, posant sa main sur la poignée. Mais elle s’arrête, quelques instants, voulant ajouter quelque chose au général. Quelque chose de plus personnel. Mais est-ce que c’était vraiment une bonne idée ? Il fallait garder un certain professionnalisme, ici, mais… De ce qu’elle avait pu voir, rapidement, Gabryel ne semblait pas être une mauvaise personne.

        « Passez une bonne journée. »


      Bon, c’était pas vraiment ce qu’elle avait en tête, mais c’est ce qui était sorti de ses lèvres. Elle ne laisse pas le temps à son supérieur de répondre en sortant de la pièce. Puis, elle se dirige vers ses quartiers ou elle avait bel et bien un petit 30 minutes à perdre avant la suite de sa journée. Parfait.

      Elle pourrait fermer les yeux et espérer ne rêver à rien du tout.

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