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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Une belle journée à Yggdrasil aujourd'hui. Comme d'habitude, les rues sont animées. À Altis aussi, c'était comme ça. Mais ici, il y a plus de chance qu'il se passe quelque chose. Qu'est-ce qu'on s'ennuyait, parfois, à la capitale... Sur l'Arbre-Monde, c'est comme s'il y avait toujours quelque chose à faire. Et comme Mère connaît moins de personnes influentes ici qu'à Altissia, il est plus aisé de m'en débarrasser. Quel pot de colle, j'vous jure... Au moins, Papa me lâche un peu la grappe. Mais bon, c'est facile, puisqu'il est resté dans nos belles montagnes, lui. Je ne vois pas pourquoi ma génitrice a tenu absolument à venir me voir. J'étais pourtant tranquille, jusqu'à ce qu'elle débarque. Une nouvelle vie s'offrait à moi. Une nouvelle vie s'offre à moi. Je n'ai pas l'intention de laisser Marion me gâcher ce plaisir-là. Je suis majeure, pardi ! Et je vais lui prouver que je n'ai pas besoin de son aide pour être une dame du monde élégante et raffinée. La preuve, j'ai déjà la beauté, le charisme, les tenues fashion, la bienséance... Et ma belle jument Opale qui m'accompagne aujourd'hui. Il me fallait bien une monture pour me balader dans la ville, je n'allais pas le faire à pied et me fatiguer les jambes, tout de même ! Aaah oui, je vois, leurs regards noirs, à tous, soi-disant que je les gênes avec mon équidé, tiens. C'est simplement parce qu'ils sont jaloux de moi et de mes traits parfaits. On pourrait me confondre avec une princesse, une reine... ou même une impératrice ! Si seulement... Cela vaudra bien le coût de me préparer pour tenter de faire du charme à Gaston pour qu'il me choisisse comme épouse, si l'envie de pouvoir me prend jusque là et que j'arrive à gravir suffisamment les échelons pour qu'il me remarque.

    Il n'y a qu'une seule chose qui me manque pour être la grâce incarnée. UNE seule chose... Un chat. Un mignon petit chat qui me servira à me pavaner. Est-ce que les félins ne sont pas tous si magnifiques ? Ils ont un charme sans pareil qui me fait aussitôt craquer, je dois l'avouer. Mais... Je n'ai jamais eu de coup de cœur pour l'un d'eux jusqu'à présent. Quelle tristesse... Et dire que j'en rêve, pourtant. Surtout que Madame DeProutasse a acquis un Maine Coon au poil quasi parfait et que Madame De la Célestine a acquis un Sacré de Birmanie aux grands yeux étincelants. Il faut que je fasse mieux que ça ! Il faut que j'ai mieux qu'elle ! Que j'ai un félin unique en son genre qui dépasse l'imagination et qui sera bien mieux que n'importe lequel de leurs boules de poils ! Un... Un...

    « Huuuuuh ! Opale, arrête-toi ! »

    J'ai poussé un hoquet, mes yeux ayant croisé une silhouette particulière. Les oreilles de chat ont aussitôt attiré mon attention, mais je me suis attardée ensuite sur la crinière dorée, puis les pattes, les queues et le reste. Bouche bée, j'arrête aussi mon cheval, un air déterminé au visage.

    « Je le VEUX ! »

    Exceptionnellement, je descends de mon destrier pour venir m'approcher de lui. Bon, il est dans un taudis, mais je suis d'autant plus stupéfaite de la qualité de ses poils qui ont l'air d'avoir été bien traités. Je n'attends pas davantage pour interpeller l'intéressé.

    « Toi, là ! Je veux que tu deviennes mon animal de compagnie ! »

    Évidemment, je n'ai pas affaire à un véritable chat comme je l'imaginais. C'est plutôt... un homme-chat ou un truc du genre. Sans doute un animorphe, plutôt un magimorphe, vu son apparence... Ce n'est pas trop ce à quoi je pensais de base. Mais c'est encore mieux ! Je serais sûre qu'il sera vraiment unique et spécial, dans ce cas...

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    Je m’étire sur la natte de paille qui m’a servi de lieu de sieste pour l’après-midi. C’était bien agréable : il rayon de soleil filtrait juste sur moi et j’ai pu me prélasser pendant la chaude. Maintenant, je m’allonge en portant mes pattes loin devant moi afin de faire craquer mes membres et mon dos, espérant repartir du bon pied pour… hm… je me demande ce que je vais bien pouvoir faire, moi. La journée n’est pas encore fini et je ne parle pas de la nuit. Je devrais peut-être me mettre en route doucement, si je veux aller à la chasse. Dans tous les cas, il est impossible que je reste là à rien faire, j’ai peur que les vieux souvenirs reviennent me hanter juste pour m’ennuyer. Je n’ai pas le temps de penser ! Je vais plutôt aller m’observer sous toutes les coutures dans ce petit bout de miroir que j’ai trouvé dans le jardin d’un gros bourgeois de la ville haute. Astrid dit qu’on ferait mieux de le revendre mais je pourrais passer des heures à me regarder comme ça… hm. Parlant de séance de poponnage… je devrais peut-être m’aiguiser les griffes.

    Je commence à gratter la planche de bois déjà bien abîmée qui trône dans notre « salon » (il n’y a guère que quelques toiles tendues avec des fleurs dessus un peu moins moches que les autres) afin de terminer à me réveiller. Mes oreilles se redressent et fléchissent légèrement lorsque je crois entendre un « cataclop » non loin de la cabane… qui se balade avec son canasson ici ? Encore des militaires ?! Je m’en vais lui donner une bonne claque dans la croupe pour qu’il rue et s’en aille de là en courant, moi !

    Je n’ai à peine le temps de me redresser pour sortir qu’une petite dame aux cheveux blonds se trouve chez moi dans MA maison comme si cela avait toujours été la sienne ! J’ai bondi sous le coup de la surprise en faisant le gros dos, me retrouvant à quatre pattes, le poil tout hérissé et les queues dréssées.

    « Aaaaaaah ! Mais dis-donc, fais pas se gêner, là, la baronnesse De Blondasse !! On entre pas comme ça, vous vous croyez où ?! J’aurais pu être en train de pousser sur le trône ! »

    Quelle est cette drôle de petite-- enfin elle est plus grande que moi je crois, ça doit être les talons…  elle ne sort certainement pas de la ville basse et elle pue le fric ! Berk ! Enfin, non, pas berk, j’aime bien le flouz, mais, seulement quand je peux m’habiller avec ou me rouler dedans. Son look me rappelle des mauvais souvenirs des soirées chez les Edenweiss… tout le monde était trop bien sapé  (moi aussi, mais je ne pouvais pas choisir mes habits c’est nul) et rigolait en faisait « ooooooh-ohohoho ! ». Elle aussi, elle ricane sûrement comme ça.

    Et puis--
    Attends, qu’est-ce qu’elle a dit, là ?

    « ...Mais qu’est-ce que c’est que ces propositions indécentes ?! »

    Il en faut plus pour me choquer mais quand même, la moindre des politesses c’est de se présenter ! Hmph…

    « Vous êtes pas trop gênée la richarde ! J’vais pas être votre esclave gratuitement, en plus c’est interdit... si vous sortez pas, moi, j’vous mords ! »

    Je feule en me redressant doucement sur mes membres antérieurs et ait franchi la distance entre moi et ma visiteuse. J’ai même sorti mes griffes et mes pupilles se sont fendues, fixant la richarde d’un air menaçant. Ici c’est ma maison et j’aime pas qu’on s’incruste comme ça !

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    Un rire cristallin m'échappe alors que l'homme-chat bondit en faisant le gros dos. Haaanw comme il est mignon ! Un peu rustre, mais... Au moins il a du caractère ! Malgré le fait qu'il vive à la rue et qu'il doit avoir quelques puces, cela ne fait rien. Le pauvre ne connaît rien de la vie luxueuse, il faudra que je lui apprenne ! Mais après un bon petit bain, un peu de parfum et des vêtements confortables sertis de quelques bijoux, il sera parfait et flambant neuf pour que je me pavane avec au prochain dîner de Madame Mangin. Évidemment, je passe outre le fait qu'il ait de bonnes raisons de s'énerver. Ce n'est en vérité pas très correct ni très poli de considérer qu'un magimorphe tel que lui devrait me servir. Mais je ne le prends pas pour un esclave, voyons ! Juste mon animal domestique. Alors il peut bien mordre, ce petit tigre, cela ne me fera pas peur. Je sais me défendre, en plus. Mais... Regardez-moi juste cette bouille !

    « Aaanw mais comme tu es adorable, toi ! »

    Un sourire attendrit illumine mon joli minois. Il devrait se sentir chanceux qu'une ravissante dame de ma trempe et de mon rang s'abaissent à pénétrer dans des ruelles infâmes pour le sauver. Veut-il vraiment rester pauvre toute sa vie ? Il ne sait pas ce qu'il rate.

    « Allons, ne fais pas le timide. Tu n'as pas envie de sortir de ce taudis pour montrer à tout le monde comme tu pourrais être beau si tu mettais quelques rubis ? »

    Ah, je sais comment convaincre les gens, moi. Pour lui montrer ma bonne foi, je fais apparaître de petites sculptures de glace aux allures de bijoux que je lui mets autour du cou, sur ses poignets et comme fausses bagues sur ses doigts. Alors, ne serait-il pas magnifique, comme ça ? Mais que suis-je sotte, je ne me suis même pas présentée.

    « Je me présente, je m'appelle Morgana. Et je ne te demande pas grand chose. Juste d'être... Mon chat ! »

    Il comprendra, me dis-je, ce que j'essaye de lui dire. Il verra que je ne veux que son bien et qu'il a tout intérêt à venir avec moi plutôt qu'à... Brrr, se contenter d'une vie de pauvre ! Comment peut-on supporter ça ?!

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    Comment ça « adorable » ?! Ça suffit la vulgarité ! J’ai commencé à grogner d’une manière se voulant menaçante, mais la blondine n’en a littéralement rien à battre. Ou plutôt, c’est l’inverse : elle s’intéresse un peu trop au moindre de mes faits et gestes. Tout ça pour s’émerveiller à chaque fois un peu plus. Je m’en vais lui péter à la tronche, moi, on va voir si elle trouvera toujours ça aussi choupinet… sauf que j’ai clairement pas assez mangé et bu pour ça aujourd’hui, hmph. J’ai un mouvement de recul en la voyant s’approcher… qu’elle ne me sorte pas sa main pour me gratter la tête, car je vais vraiment mordre, cette fois. Je me contente de continuer à feuler jusqu’au moment ou elle reprend.

    « Ce « taudis » c’est MA maison espèce de-- »


    Hein ? Des rubis ? Elle a parlé de rubis.

    J’ai céssé d’un coup de feuler et mes pupilles s’arrondirent d’excitation, me trahissant instantanément… eh, en un sens, faut me comprendre ! Imaginez toutes les fringues et tous les choses fabuleuses que je pourrais acheter en revendant des vrais rubis ! Et euh, oui, bien sûr j’achèterais une maison et de la nourriture pour Astrid, aussi. Je ne l’avais pas oubliée pour simplement fantasmer sur des pierres précieuses hors de prix ! Pas du tout !

    Mais voila qu’elle s’approche encore et qu’elle fait de la magie afin de-

    «NYAAAH ! Mais qu’est-ce que c’est ?! C’EST FROID !! »

    Bon d’accord c’est joli mais maintenant je secoue mes pattes dans tous les sens pour me débarrasser de ces foutues bagues glacées. Ce n’est même pas des vraies, elle croit qu’elle va m’amadouer ainsi ? Où sont les vrais rubis ?

    Je la contourne et me perche sur un renfoncement de mur, m’échappant encore en miaulant de manière agacée. La grosse richarde finit par me dire son prénom et m’aclaire sur sa proposition… elle veut que je sois son chat ? Alors, oui, je peux faire « miaou » mais je ne suis pas un matou de mémère qui veut juste une brosse à chiotte à caresser de temps en temps quand elle s’emmerde ! Et puis, je fais pas « ronron », moi. Aussi, qu’est-ce qui lui dit que je veux sortir de mon taudis ? Personne ne me dérangeait pendant ma sieste, jusqu’à maintenant. Plus d’argent ça veut dire plus de problèmes, c’est pour ça que je dépense toujours tout le jour même !

    « Et pourquoi j’ferais ça, hein ? J’attends d’voir les rubis ! »

    Je croise les bras et descend de mon muret, furetant avec des pas mesurés autour d’elle, les queues battant l’air de manière frénétique, trahissant ma méfiance et mon irritation. J’examine sa robe, ses bijoux, ses accessoires totalement inutiles… HAN ! Elle a un éventail !! Je veux l’éventail !! A MOI !!

    Me saisissant de l’objet qui était rangé à sa taille, j’ouvre l’éventaille à plumes d’un geste (non sans galérer les trois premières fois) et m’évente avec d’un air de duchesse.

    « Tu sais que je peux aussi hurler et rameuter tous les types assoiffés de fric du coin ? Ils n’hésiteraient pas une seconde à te dévaliser ! Moi, je me poserais là, avec mon éventail, et je regarderais en ricanant… Héhéhé ! »

    Je referme l’éventail, jongle avec un petit moment et me re-perche sur un tonneau. Je continue de m’éventer sans dissimuler mon plaisir une seule seconde, mon regard perçant continuant de scruter la jeune idiote qui ne sait pas où elle a mis les pieds.

    « Enfin… tout dépend. Si ce que tu proposes et suffisamment bien pour mon incroyable personne… alors, peut-être renoncerais-je à appeler tous les malandrins du coin. Sinon… tant pis ! » J’ajoute, non sans un sourire plus menaçant : « Tu sais, il y a tellement de gosses de riches trop curieux qui disparaissent dans les bas-fonds… ils sont si vite oubliés et remplacés par leur parents ! Tu n’es pas différente des autres, tu sais ! »

    Oups. Ca y est, je me suis accroupi et j'émets des "ronron" joueurs.

    En même temps, j’ai raison. Je parle en connaissance de cause, en plus !

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    Hihi ! Rien à faire, il est vraiment chou, quand il s'énerve ! Mais il faut dire ce qui est, il vit dans un taudis, et encore, le mot est gentil. Une vie dans la rue, ce n'est pas une vie, surtout quand je vois la saleté de l'extérieur. Au moins, il n'a pas l'air de sentir trop mauvais. Au contraire, on dirait plutôt qu'il prend soin de son apparence. Parfait ! Je n'aurais pas toute son éducation à refaire. Au moins, je crois que j'ai réussi à attirer son intérêt en parlant pierres précieuses. Les pauvres sont attirés par tout ce qui a l'air riches, il faut dire, mais on ne peut pas leur en vouloir de désirer sortir la tête de l'eau de temps à autre, après tout, même s'il ne semble pas apprécier mes faux bijoux de glace. Pffrt ! Bon, d'accord, ce ne sont pas des vrais, alors je peux comprendre le dégoût, mais quand même, je mets de l'effort à ce que mes créations glacées soient jolies ! Mais évidemment, le minet est dur en affaire. Bien sûr, qu'il veut voir lesdits rubis avant de passer un quelconque marché. Sur ce coup-là, je ne peux pas lui en vouloir. Il est bien plus malin que je ne l'aurais cru, mais ça ne fait que renforcer mon désir de l'adopter.

    Je suis surprise toutefois quand il arrive à me prendre mon bel éventail à une vitesse prodigieuse. Hé ! Je n'aime pas quand on me pique mes affaires !.. Mais bon, j'en ai une trentaine d'autres bien plus beaux, alors si c'est ce qu'il lui faut pour l'amadouer, qu'il le garde, tant que je finis par accomplir mon objectif. En revanche, s'il croit me fait peur, avec ses pseudos-menaces... Comme s'il pensait ne pas me laisser le choix. C'est lui, qui a tout à perdre, dans cette affaire. Moi, je me porte comme un charme et je ne vis pas dans des poubelles au milieu de draps moches déchirés. Je ne fais que hausser un sourcil pour lui montrer que je ne suis nullement terrorisée par ses paroles. En même temps, qu'est-ce qu'il croyait ? Que j'allais me mettre à pleurer comme une enfant ? 'Oh, à moi, à moi, au secours ! Tu as gagné, tu auras tout ce que tu veux mais pitié ne me fais pas de mal !' Pfrt ! Tu parles !

    « Tu crois m'impressionner ?.. Si moi, je hurle, tu auras toute ma famille haut placée de l'armée sur le dos. Je ne crois pas que tu veuilles avoir plus d'ennuis que ça. Et puis... Nous ne sommes pas si loin de la population. »

    Je ne me suis pas enfoncée dans une ruelle si profondément, non plus. À mon seul signal, Opale se rue sur lui pour lui flanquer un coup de sabot bien placé. Mais je ne voudrais pas abîmer mon animal de compagnie si vite. Et puis je peux aisément me défendre. Je ne suis peut-être pas très résistante en soit, mais la magie élémentaire coule dans mes veines et je sais m'en servir ! Ce matou ne voudrait pas finir refroidi, hm ?..

    « Je t'offre juste une chance de partir des bas quartiers pour mener une vie de luxe. Il n'y a qu'un idiot qui refuserait une proposition pareille, mais je suis persuadée que tu es plus intelligent que ça, n'est-ce pas ? »

    Offrant un sourire provocateur à mon interlocuteur, je sors toutefois de mon petit sac des pierres précieuses que je fais rouler entre mes doigts. Bon, ce ne sont pas des rubis que j'ai sous la main, mais j'imagine que ça fera l'affaire quand même. En revanche, il semble savoir de quoi il parle, avec son histoire de gosses de riche oubliés par leurs parents... Je n'ai pas cette crainte, pour ma part, puisque mon père m'aimera au moins toujours. Ma mère... pfrt. Elle ne sait pas ce qu'elle rate si elle continue de m'ennuyer avec ses histoires.

    « Mais... Tu as l'air de t'y connaître drôlement, dis donc... Tu ne cacherais pas quelque chose, par hasard, mon petit chat ?.. »

    Ma voix est sucrée à souhait et dans mon regard bleu brille une certaine lueur de curiosité. J'en suis certaine, à présent, il n'est pas ce qu'il semble être.

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    Je me demande pourquoi je ne lui donne pas juste un bon coup de griffe à cette idiote… Ah, oui, il y a peut-être des rubis en jeu. N’empêche que là, entre les rubis et la faire taire, mon cœur balance. Vous méprenez pas, je frappe des gens quand iels le méritent et ce n’est pas dans mes passions de frapper des nanas. J’espère juste… enfin, qu’elle ne va pas devenir trop insistante. Je me contente de rester sur mon baril en plissant les yeux tandis qu’elle me rit une nouvelle fois au nez. Son baratinage me fait ricaner à mon tour et lever les yeux au ciel en m’éventant de plus belle.

    « Ohlala, j’ai peur… J’affronte tous les jours des monstres plus gros que moi, tu crois vraiment qu’une armée de cinq gros pleins de fric avec des grosses épées toutes moches me fait peur ? »

    Je plaque le dos de ma main sur mon front, feignant le désespoir de manière dramatique.

    « Qu’allez-vous me faire, madame la baronne ? M’enfermer dans un donjon ? Miséricorde ! »

    Une géole, un donjon, si elle croit que c’est ce qui me fait peur… elle n’a aucune idée de ce qu’il faut faire pour survivre dans la rue et dans la nature, cette idiote. J’aimerais bien la voir se débrouiller, tiens… la mettre dans la forêt en pleine nuit, avec trois bouts de bois et des silex. Héhéhé. Ce serait si marrant…

    Certes, elle arrive à titiller ma cupidité. C’est une certitude. J’aime les objets précieux et les parures, les habits de luxe. Il est indéniable que ces choses m’attirent parfois trop. Mais re-vivre dans une demeure vide, glauque, avec 30 serviteurs qui m’apportent mon repas, m’essuient la bouche et les fesses si je leur demande… urgh. Très peu pour moi.

    « Je veux pas de ta « vie de luxe », c’est chiant comme la mort et les jours trop chauds et tu le sais. Sinon, tu ne serais pas venue jusqu'ici. »

    Pourquoi le riches pensent-ils toujours qu’on les envie ? On a pas vraiment d’autres choix que de se débrouiller sans leur aide et avec le mépris de certains d’entre eux.

    « Vous avez vraiment un soucis, les nobles de la haute ! Vous ditez que vous avez tout mais vous voulez quand même ce qu'on a "en bas" ! C’est vraiment pitoyable ! »

    Et toc ! Si elle croit que je ne sais pas à quel point c’est vide et aliénant, de vivre ches les riches, elle se fourre le doigt dans l’œil. Peut-être en ai-je trop dit, maintenant elle se doute que je ne cache quelque chose, mais je ne vais pas me laisser démonter et fait au mieux pour garder l’air détendu. J’émets même un « miaou » en descendant avec langueur de mon tonneau.

    « Les petits chats, ça se faufile partout et ça écoute aux portes… évidemment que je sais tout, très chère. »

    Je dépose l’éventail entre ses mains, continue de la scruter curieusement.

    « Tu en as d’autres, des éventails comme ça ? Fais-moi un peu rêver avec ta garde robe de pourrie-gâtée, je verrais si ça vaut la peine de te servir de chaton de compagnie. »

    J’aimerais bien en voir plus mais elle ne peut pas faire apparaître des choses comme par magie. Je suis tout de même curieux. J’aimerais vraiment en savoir plus. Puis, je lui volerais tous ses biens les plus précieux afin d’en garder pour moi et de les revendre, niark !

    « Tu sais, que je ne suis pas donné, enfin, tu t’en doutes rien qu’en me regardant… »

    Je prends la pose contre le mur, sans aucune gêne, repliant une jambe, un bras plié au-dessus de ma tête, le regard aguicheur.  

    « Et en plus, il faut bien que je mange... qui va nourrir mon pauvre petit chien si je m’en vais chez une vilaine dame très riche, hein ? »

    Bah, oui, Sophie est sortie, pour le moment, mais en revenant, elle aura faim. Et je ne peux pas me résoudre à la laisser là seule. Astrid non plus, d’ailleurs, j’ai pas envie d’arrêter de l’embêter.

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    Ooooh, il affronte des monstres, aussi ? Mais c'est parfait, il pourra me protéger en cas de danger, alors ! J'avais bien besoin d'un chien-... enfin d'un chat de garde. Malgré ses airs de divas insupportables (ne me regardez pas comme ça, moi, c'est différent), il a l'air d'être très amusant comme interlocuteur. Ou comme invité pour des soirées. Tiens, tiens... Cela pourrait être une idée intéressante, d'ailleurs, si je parviens à le faire venir avec moi. Enfin... Encore faudrait-il qu'il s'adresse aux autres correctement. La façon dont il a de parler de la vie de 'luxe' m'interroge de plus en plus. Il y a un semblant de vrai dans ce qu'il raconte même s'il veut donner un air détaché à ses propos, comme s'il tentait définitivement de cacher quelque chose. C'est vrai, cette vie-là peut être chiante à mourir parfois, mais je n'ai pas à m'en plaindre. Je suis tellement mieux ainsi que si j'étais née pauvre ! Et lui... Lui, je crois qu'il n'est pas si 'pauvre' que ce qu'il prétend. Son excuse avec les portes ne me satisfait guère, et je suis plus maligne qu'il ne peut le croire.

    « Vilaine ? Je ne permets pas ! »

    Au moins il semble vouloir donner une chance pour que je fasse un peu de publicité. Pour la peine, je lui rends même l'éventail, en cadeau souvenir de ma part. Vous voyez, que je suis généreuse !

    « Tiens, je te le donne, si tu veux. J'en ai quarante... non, cinquante qui m'attendent chez moi et ils sont encore plus beaux ! En compagnie de robes aux mille couleurs, de tuniques aux coutures d'or, de bijoux étincelants, des paires de chaussures pour toutes les occasions... Et bien d'autres choses encore. »

    Avec un geste précieux de la main, je fais scintiller ma boucle d'oreille ainsi que mes bracelets pour lui donner envie.

    « Tu es difficile en affaire mais cela me plaît. Cela prouve au moins que tu as du goût. »

    Au moins, avec lui, je pense que je ne risque pas de m'ennuyer. Mais le sourire malicieux sur mes lèvres devient par la suite plus froid.

    « Mais ne me prends pas pour une idiote. Je finirai par percer ton secret, un jour. »

    'Les chats écoutent aux portes' qu'il la fasse à d'autres ! Je ne suis pas aussi cruche que mes airs de princesse peuvent laisser penser. Bourge, d'accord, mais bourge ingénieuse.
    Je n'oublie pas qu'un autre détail de son monologue m'a fait tiquer, toutefois.

    « À propos... De quel chien parle-tu ?.. »

    Je force une expression crispée, espérant avoir mal entendu. Un chat qui a un chien... Ce serait le comble, quand même.

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    Bon, au moins, j’aurais gagné un éventail. J’hésite entre le garder et le revendre encore plus cher pour en acheter un plus beau encore. Un sacré dilemme, je sais. Je suis toujours mis face à des choix difficiles, dans ma vie, pauvre de moi.

    J’avoue que la richarde sait faire envie, avec la description de ses robes. J’aimerais bien voir tout ça et en essayer. Mais bon, je crois qu’elle veut que j’accepte son fichu marché avant de m’emmener pour que je lui serve de chaton à relooker. Je croise les bras et attend d’en savoir plus, mais j’admets que je suis de plus en plus tenté. Il y a plus désagréable comme boulot qu’être un chat pourri gâté quand ça nous en prend l’envie. Je n’ai pas l’impression que la gosse de riche en face de moi soit si terrible, en plus… elle a surtout l’air de s’ennuyer, en fait. Et ça, c’est interessant. Car j’ai très envie de lui faire cracher que sa vie est nulle, histoire de me conforter dans ma haine de mon ancienne vie chez les Edenweiss, héhé.

    « Tsss… c’est intéressant, tout, ça, en revanche, la flatterie ne te mènera nulle part ! »

    Je ne peux m’empêcher de ricaner quand elle pense avoir saisi ce que je pourrais lui cacher. Tss… alors, là, ça m’étonnerait ! A moins que je ne lui dise mon véritable nom de famille, elle ne risque pas percer mon secret aussi facilement.

    « Tu peux toujours essayer. Mais tu ne trouveras pas ! »

    Cela dit, je crois que je ne devrais pas la sous-estimer. Elle est peut-être habillée comme une princesse de contes, mais n’a pas l’air stupide. De manière générale, il faut toujours se méfier des riches qui peuvent avoir des entrées partout et donc, des informations qui pourraient me compromettre. Enfin, je suis déjà dans la rue et livré à moi-même donc je ne vois pas comment je pourrait être plus compromis… mais bon !

    De toute manière, elle change de sujet et mon sourire se rallonge immédiatement.

    « Huhu, alors, je ne suis pas sûr qu'elle est dans le coin, mais... »


    Je renifle plusieurs fois en fermant les yeux, tentant de capter l'odeur de ma chienne. Hm. Ouaip. Elle n'est pas loin. Je siffle plusieurs fois et crie un « Sophiiiiiiiiiie » strident dont l’écho s’élève dans les ruelles, comme si j’invoquais une entité de l’au-delà. Mais, non, rien à voir, tout ce qui sort de la rue adjacente, c’est une grosse bulldog à la langue pendouillante, courrant lourdement sur les pavés jusqu’à me faire la fête en me remuant la queue.

    « Voilà. C’est Sophie, c’est mon chien. Sophie, voila la baronne de Blondasse. »

    Enfin, Morgana. Je crois que c’est comme ça qu’elle a dit qu’elle s’apellait. Sophie plisse les yeux et jappe brièvement voyant la jeune femme, puis va la voir elle aussi. Je me marre quand la bulldog se met à baver (évidemment) sur la robe de la blondine.

    Meh, tout ça me rappelle que je ne me suis même pas présenté. Aller, elle me fait rigoler donc je vais être poli, pour une fois.

    « Et moi, je suis Alex, au fait. Mais tu peux juste m’appeler « Monseigneur Le Chat ». »

    D’un geste dramatique, je passe une main dans mes cheveux pour les faire virevolter sous un rayon de soleil. Puis je repose mes mains sur mes hanches, ne tenant plus trop en place après tout ce qu’elle m’a vendu en terme de fringues de luxe.

    « Bon, alors, c’est quand que je les essaie, ces robes… ? J’espère que tu ne m’as pas menti, hein ! »

    Sinon, je vais me fâcher tout rouge !

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    Je peux être très butée, quand je le veux. Après tout, j'ai plus ou moins toujours obtenu ce que je voulais par le passé. Alors ce n'est certainement pas le premier chaton venu qui va commencer. Il m'a rendu plus que curieuse de découvrir ce qu'il tente de me cacher. Plus il essaye de me dissimuler son secret, plus j'ai envie de creuser. Mais je crois que ça ne sera pas pour aujourd'hui, de toute façon ; son caractère semble aussi fort que le mien et il n'a pas l'air facile à percer. Donc j'attendrai, et on verra si ma patience finit par être récompensée.
    En revanche, ça ne me rassure pas vraiment, cette histoire de chien. Pas que je ne les aime pas, mais... Je suis assez difficile, dans le genre canin. Je concède bien plus de choses aux chats que j'adore par dessus tout, surtout les gros. Le regard circonspect, je patiente, peut-être un peu fébrilement, de voir ce qui va sortir de derrière la ruelle quand il appelle un nom dans l'air. Est-ce qu'au moins il n'a pas perdu la boule ?..
    Ah non. Malheureusement pas. Devant mon expression surprise, un bulldog apparaît de nulle part et s'approche de nous. Il ne m'a pas menti, on dirait. Mais la bête n'est pas bien canon. En plus d'être petite, ses peaux sont plissées comme des vêtements froissés et son museau est aplati sur une tête bien disgracieuse. Je suis bien plus conciliante avec les gros chiens, il faut dire, mais quand on connaît ma famille, ce n'est pas bien étonnant. Après tout, nous sommes connus pour nos animorphes canins plutôt impressionnants alors ceux qui ne payent pas de mine comme les bulldogs... Très peu pour moi. Mais je ne crois pas que je vais avoir bien le chat. Si je veux avoir le chat, il faut que j'ai le chien. Je ne me retiens pas de lui lancer un regard glacé quand il me surnomme 'Blondasse', par la même occasion, même si heureusement pour lui il a bien vite fait de retenir mon nom. D'un air plus dégoûté, cependant, j'ai un mouvement de recul quand sa chienne vient me... 'saluer' en bavant partout sur ma robe. Beurk ! C'est répugnant ! Les félins, au moins, c'est élégant et ça ne bave pas partout ! Le fait que son 'maître' se présente me rappelle par la même occasion, sur une note plus intéressante, que je ne connaissais effectivement pas son nom. Alex, donc ?.. Est-ce que je suis bien sûr que ça soit son vrai nom, au moins ?.. Bah, peu importe, ça aussi, je finirai par le découvrir tôt ou tard. Il ne va pas me lâcher toutes les informations que je veux aussi facilement, il est loin d'être idiot.

    « Pfrt ! Ne t'en fais pas, quand tu verras ma garde-robe, tu en auras le souffle coupé, mon cher ! »

    Me traiter de menteuse, franchement... Bah c'est bien me connaître, mais ça, il ne le sait pas encore. Du moins, il n'est pas censé le savoir. Mais pour les robes, je ne mens pas. Je suis même très exigeante avec la mode et les habits. J'ai d'ailleurs hâte de lui faire essayer quelques tenues et accessoires, il m'en dira des nouvelles. Cela le changera de... De l'endroit où il vit actuellement. On ne peut pas faire pire, de toute façon. Au moins, il connaît les bains, vu qu'il ne sent pas trop mauvais. Lui et sa... Sa chose, là.

    « Et fort bien, pour ta... bestiole. J'imagine que tu ne vas nulle part sans elle, de toute façon. »

    Je me disais bien que ça serait trop simple, de simplement avoir un chaton pour moi toute seule. Mais accepter un truc aussi baveux en bonus, c'est un sacrifice que je suis prête à payer, j'espère qu'il s'en rend compte, tout de même.

    « Mais ne t'en fais pas : en plus d'avoir de nouvelles tenues, tu auras bien des nobles à embêter, si tu veux t'amuser. Ma mère, pour commencer, qui sera sûrement ravie de te voir. »

    Un sourire machiavélique étire mes lèvres quand je pense à la tête qu'elle fera en voyant que j'ai ramené un chat errant. Elle peut se les garder, ses animaux de race ! Personne ne choisit mes compagnons domestiques à ma place. Enfin, 'domestiques'... J'ai bien compris qu'il n'avait pas être mon servant, ne vous faites pas d'illusions. Mais je crois qu'on va quand même bien s'amuser, tous les deux.
    D'un sifflement, j'appelle Opale, ma jument, qui s'avance vers nous. D'un air curieux, elle baisse la tête pour renifler Sophie.

    « Alors... Il ne reste plus qu'à embarquer tes affaires, et je t'emmène vers ta nouvelle vie de diva. »

    De toute façon, vu l'endroit où il vit, je ne crois pas qu'il laissera ou regrettera grand chose derrière lui.

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    Je n’attends pas moins que rester béat devant ses robes, ses écharpes, ses bijoux… Je me demande si je vais découvrir qu’elle porte des perruques ou si c’est une légende les nobles avec des perruques. Ou alors c’est les cheveux de nobles qui n’ont jamais existé au départ ?! Tant de questions mystérieuses et de la plus haute importance auxquelles je vais pouvoir finalement répondre ! L’attitude de la richarde me plait bien dans tous les cas : avec elle, au moins, on ne doit pas s’ennuyer et elle a l’air déterminée à mettre un peu le bazar dans les soirées mondaines. Je ne peux que respecter des ambitions aussi peu admirables.

    « T’en fais pas pour Sophie, elle reste juste dans son coin à mâchouiller des trucs la plupart du temps. Mais elle bavera sur les robes des invités et celle de ta moman avec grand plaisir ! »

    … hm. Quoique, les bourges ont des goûts bizarres… ma chienne va se retrouver avec des marques de rouge à lèvre partout ! Irk ! Quelle abomination ! Quoique, j’en veux bien aussi, du rouge à lèvres. Sur moi, ce sera sensationnel… je me demande si ça existe en noir ou en bleu ? Je suis occupé à rêvasser à l’apparence de rêve de la duchesse Alex… il faut que je me trouve un VRAI NOM pour les soirées ! Quelque chose de raffiné… ça ne me plaît guère. La Duchesse De Popotin-Les-Castagnettes ? Hm… y’a de l’idée mais on peut faire mieux !

    Je suis ramené à la réalité quand l’autre blondasse me propose de rassembler mes affaires… kwé ? Ah, non, je ne déménagerais pas dans un endroit propre où les gens font le ménage tous les jours, c’est hors de question…

    « On s’est mal compris, je crois ! Je veux bien que tu me loues comme ton chaton de compagnie de temps en temps, tant que je suis récompensé… mais je ne viendrais pas m’installer chez toi et il est un peu tôt pour que je rencontre ta mère, non ? »

    Je lui adresse un sourire en coin et me rapproche, passant le dos de ma griffe sous son menton, effleurant sa peau couleur porcelaine.

    « Ne grillons pas les étapes, baronesse, hm… ? On ne voudrait pas que ça finisse mal entre nous ! »

    Je redeviens plus sérieux en me mettant à marcher vers les rues remontant vers la ville haute.

    « J’ai mes affaires dans les bas-fond, moi ! Je suis un chat sauvage, à la base, j’ai besoin de chasser pour gagner ma croûte et me faire une réputation ! Je viens récupérer mes friandises de temps en temps, mais jamais je ne serais domestiqué. »

    Cela va sans dire que je ne peux pas laisser Astrid, en plus… elle serait perdue, sans moi, rendez-vous compte ! J’ai donné, d’être enfermé dans une trop grande maison à attendre qu’on me dise quoi faire, tout ça pour me faire torturer au final. Des fois, je me réveille avec une douleur fantôme intense au niveau des griffes que l’on ma coupées et de mon oreille. Je me demande si les choses auraient été différentes si j’avais laissé faire… ? Nerveux, je sens mes queues se mettre à battre furieusement l’air dans mon dos

    « Je ne pourrais pas devenir le plus grand chausseur du monde si je me laisse enfermer dans un boudoir avec des nœuds dans les cheveux. »

    J’ai à peine terminé mon laius que je croise des soldats  qui me lancent des sales regards… hm… oh. Merde, je crois que c’est l’officier de l’autre jour qui m’a pris la main dans le sac alors que je chourrais des poissons sur le marché. Heureusement, j’avais réussi à m’enfuir en le semant et je crois qu’il ne m’a pas reconnu.

    « Eh ! Mais ! Toi, là, l’animorphe poilu !! Reviens ici tout de suite ! »

    Ah bah si. Zut.

    « Oups. Bon, bah, baronnesse, veuillez m’excuser. »

    Lui-dis-je, tout mielleux et avec un rictus assurément suspect, en me rapprochant d’elle. Sans crier « gare » je la saisis par les épaules et la place en bouclier devant moi, sortant une de mes grosses griffes sous son cou.

    « Hep, officier, laissez-moi partir ! Sinon, la p’tite dame que je ne connais ABSOLUMENT PAS va mettre du sang partout ! »

    J’espère que la blondine va être de mon côté ce coup-ci, tandis que je tente de reculer pour prendre la fuite.

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    Sa chienne, passons, ce n'est pas un détail très gênant si elle se tient effectivement tranquille (et si sa mâchoire peut servir à gâcher une ou deux robes de maman, tiens, ça lui ferait les pieds) mais je suis interloquée en entendant qu'il ne me suivra pas jusqu'à mon domaine pour y vivre. Allons bon, va-t-il vraiment me dire qu'il préfère les saletés de la rue et les conditions de vie tout aussi basses que ça engendre ? Quelle blague ! N'importe quelle personne censée accepterait mon offre sans hésiter. Qui ne rêve pas d'une vie de luxe, après tout ? Il pourrait avoir accès à tout : confort, bains moussants, nourriture, vêtements... Mais je crois que je vais devoir me contenter de jouer à la poupée sans pouvoir compter sur lui tous les jours. Bon, tant pis, j'imagine que ça aurait été trop beau s'il avait décidé de me suivre bien gentiment. Tout de même, il ne sait pas ce qu'il rate !.. Ou... Le sait-il ?.. En si peu de temps de paroles avec lui, j'ai pourtant l'impression de percevoir une familiarité un peu trop présente avec le monde de la bourgeoisie. Peut-être que je me fais des idées, mais son entêtement est plutôt intriguant, en dépit du fait qu'il sache mentir, quand il veut. Mais je ne compte pas me laisser impressionner comme ça, et il apprendra que je peux être aussi bornée que lui. Au moins, je n'ai rien à redire, finalement, puisqu'il accepte quand même de m'accompagner pour au moins la séance d'essayage. Hé... C'est mieux que rien. J'aurais d'autres occasions pour me pavaner avec lui, de toute façon.
    À ma grande surprise, toutefois, lorsque nous entendons une voix l'interpeller, je me retourne pour constater des soldats de l'armée Altissienne qui ont vraiment l'air d'avoir une dent contre mon nouveau chat. Ce dernier n'hésite d'ailleurs pas à... Me prendre comme otage.

    « Mais que... AH ! »

    Je ne comprenais pas bien ce qu'il voulait dire en s'excusant de cette façon, mais je me disais bien que c'était louche, cette histoire. Je crois qu'il veut simplement un moyen d'échapper à ces gardes, car il semblait réellement intéressé par les séances shopping que je lui proposais. Je sais reconnaître cette lueur dans le regard qui appelle à la convoitise. Comprenant son petit manège, je soupire brièvement une première fois avant de jouer à mon tour la comédie. Et quand je m'y mets, je peux être convaincante. Alors je simule les yeux larmoyants et une expression de détresse tout à fait honorable.

    « Par pitié, n'approchez pas ! Il a des griffes acérées dont il sait se servir ! Faites ce qu'il dit, je n'ai pas envie de mourir ! »

    Les soldats arborent d'abord un air confus, puis perdu et enfin hésitant. Plusieurs secondes passent où ils n'approchent pas mais préservent leurs armes devant eux comme pour se défendre.
    Il me le paiera, ça !
    Lorsque j'en remets une couche avec de faux cris apeurés et déchirants, les combattants prennent pitié et abaissent aussitôt leurs armes, de peur de me blesser. Pffrt... Quels idiots. J'aurais foncé dans le tas, à leur place. Si j'avais eu devant moi une beauté aussi grande que la mienn-... Ah ! Que suis-je bête : ça n'existe pas.

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    Vous voyez comme ma vie est dure ? Je subis déjà les consèquences de ma propre célébrité… c’est terrible, d’être si connu et de devoir se farcir les rageux tout le temps ! Les soldats paniquent l’espace de quelques secondes, ce qui ne m’étonne guère et me fait sourire en coin… c’est tellement rigolo de les voir perdre leur moyens et ne plus savoir quoi faire en se regardant avec des airs ahuris. Héhé. Qu’ils ont l’air bêtes à agiter leurs petits lances et leurs petites épées.

    Je suis surpris que Morgana se prenne au jeu sans trop hésiter et improvise comme si elle avait fait ça toute sa vie. Décidèrent, elle est moins gourde que ce qu’on pourrait penser en la jugeant aux première impressions uniquement. Héhé. J’ai peut-être eu tord de la sous-estimer. Tant mieux. J’aime bien quand les gens me surprennent. C’est qu’elle sort carrément le grand jeu, là, elle parvient même à simuler des pleurs avec des larmes et tout ! Faudra qu’elle m’apprenne, j’ai encore du mal à faire semblant de pleurer… en même temps, j’ai l’impression que si je commencer à chouiner pour de faux, je vais le faire pour de vrai et  ça n’en finira plus. Pari risqué, hum. Bah, de toute façon je suis plus fort pour faire le méchant.

    J’agite mes griffes contre le cou de la blondine, forçant un rire des plus maléfique à base de « niark niark niark » quelque peu surjoués. Les hommes en armure paniquent alors que la castafiore que je tiens contre moi fait des vocalises de pintade éplorée du plus bel effet. Hohoho ! Engagez-nous pour jouer vos meilleures scènes de chantage affectif !

    Tandis qu’ils hésite, je recule progressivement sans cesser de surveiller les soldats. J’attends la première occasion pour me mettre à courir et à m’engouffrer dans la foule avec mon accompagnatrice. Évidemment je ne pourrais pas la porter même comme un sac à patate, je ne prendrais pas ce risque de me ridiculiser !

    Et soudain, une oppotunité ! A peine les soldats ont-ils entamé de baisser leurs armes que je siffle Sophie qui surgit et saute sur un des militaires pour lui faire des câlins, pesant avec tout son poids sur son armure. Je profite de mon effet de surprise pour attraper le poignet de la blondine et me met à courir devant elle vers la foule. Je ne ménage pas Morgana mais bon, je pars du principe qu’elle a des jambes en plus de son sens de l’improvistation, sinon… bah, sinon, on est dans le caca.

    « Là ! »

    Dis-je en voyant un renfoncement dans une petite ruelle. J’y entraine la blondine et me planque dans le relief concave du mur de la rue.

    « Baisses-toi et chut ! »

    Je lie le geste à la parole et attrape une caisse que je tire devant nous pour nous cacher. Mes oreilles se redressent tandis que je reste attentif aux bruits de la rue. Je renifle, sans parvenir à sentir l’odeur des militaires approcher. J’entends cependant leurs éclats de voix et leurs « ils ont disparu ! » « ils sont passés par là ! ». J’entends Sophie qui aboie en les poursuivant… elle ne ferait pas de mal à une mouche mais son air pas commode de molosse suffit à présser les militaires de se hâter un peu plus. Les passants n’ont prêté presque aucune attention à nous, pour leur part, ce genre de choses arrive étrangement plus souvent qu’on pourrait le croire… bref, je n’entends plus vociférer les soldats. Sophie renifle notre piste et nous rejoint, s’assoit devant nous, remuant la queue et la langue pendante.

    « Bravo ma grande ! Ça c’est une bonne fifille à son papa, hein, hein ? »

    Je lui fait des grattouille autour de la gueule et la laisse me léchouiller et me faire un peu la fête. Je fouille dans ma poche pour lui trouver une petite friandise que je garde en réserve afin de la récompenser.

    « On est tranquilles pour un moment, j’pense. Mais on va faire un détour par les ruelles, histoires d’être sûrs de pas retomber sur ces abrutis ! »

    J’indique le chemin de mon doigt griffu à Morgana et lui fait signe de me suivre jusqu’au bout de la ruelle.

    « Euh, et… rappelles moi où on va ? J’connais pas bien les quartiers de gens friqués, moi. »

    Je trépigne d’un pied sur l’autre tout en marchant, en pensant à tous les habits que je pourrais bientôt essayer. J’espère que Morgana ne m’a pas promis monts et merveilles pour rien ! Une fois que je juge que nous sommes loins des quartiers où nous risquions de nous faire arrêter, je laisse la baronnette me guider jusqu’à chez elle en m’imaginant déjà comme le plus fabuleux des chatons.

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    Notre supercherie marche ; les gardes commencent à hésiter et y'en a même un qui recule par réflexe. En même temps, avec mes talents hors-norme de comédienne, ils ne pouvaient que tomber dans le panneau, même si j'admets que mon acolyte ne s'en sort pas trop mal non plus. Je parie qu'il a l'habitude de faire ça, tiens... Mais bref. Grâce à son molosse de compagnie (un chat qui a un chien c'est quand même un comble) qui en profite pour faire diversion, nous parvenons à nous enfuir et je me laisse entraînée (il pourrait être un peu plus doux avec une dame, que diable) jusqu'à ce qu'il nous dégote une cachette dans une petite rue. Suivant ses indications, je m'abaisse afin qu'on ne me voit pas et reste attentive à ses directives. Contre toutes attentes, je sais être obéissante quand je veux, il faut croire. Mais attention, pas avec tout le monde ! Je suis en outre distraite par ses oreilles de chat qui bougent pour capter le bruit aux alentours, et me retrouve à fondre en les voyant remuer. Des oreilles de chat, ça m'irait pas trop mal, peut-être... Aheum. Focus.

    Le retour de son chien ramène au moins mes pieds sur terre, et si je suis dégoûtée par la bave qu'elle laisse échapper, je dois reconnaître qu'elle s'est révélée bien utile. Il l'a bien dressé, dis donc. Pas mal du tout... Mais bon, ce n'est pas pour autant que je me prendrai la même chose. Déjà que je suis tombée sur une perle rare, question félin, je ne vais pas tenter le diable même si un loup de compagnie serait du plus bel effet.
    Tandis que nous attendons que les gardes soient hors de notre périmètre, je reste immobile, espérant que nous ne tarderons pas trop dans cette petite ruelle glauque et sale. Je suis pas comme Alex, moi, je n'ai jamais vécu dans un environnement aussi insalubre. Enfin... Je ne veux toujours pas croire qu'il y est depuis sa naissance, d'ailleurs, mais ça, j'aurais tout le temps d'en savoir plus prochainement.
    Le laissant de nouveau me montrer le chemin vers une voie libre, c'est à ce moment que j'entre finalement en jeu quand il me demande le direction pour aller jusqu'à chez moi.

    « Je t'emmène dans mon palais, où tu y verras la plus grande garde-robe que tu n'as jamais vu de ta vie. »

    Lorsque je suis assurée que les soldats sont trop loin pour nous remarquer, je me redresse pour m'épousseter. S'ils reviennent, ça ne sera pas tout de suite. Nous avons donc le temps de filer, mais nous ne devons pas trop tarder non plus.

    « Mais ce n'est pas la porte à côté. Et il est hors de question que je marche jusqu'à là-bas. »

    Je viens de me rappeler que ma jument m'attend toujours. Sortant la tête de notre cachette de fortune, je la cherche du regard avant d'apercevoir sa crinière. Brièvement, je l'appelle par un sifflement qu'elle reconnaître aussitôt et se retourne pour trottiner vers moi. Eh bien oui, je n'allais tout de même pas abîmer mes nouvelles chaussures aujourd'hui, cela aurait été trop bête et je ne supporte pas d'avoir mal aux pieds, en plus.

    « Opale va nous y emmener. J'espère que tu sais tenir sur un cheval. Mais hors de question de sortir les griffes sur son dos ! »

    Mon destrier arrivé jusqu'à nous, je monte sur elle comme d'habitude, invitant mon... nouvel 'ami' à en faire de même. Au moins, il n'a pas peur des équidés, c'est déjà ça. Je n'allais bien sûr pas rentrer sans ma compagne, bien sûr, tout comme lui ne va nulle part sans sa 'Sophie' (même si Opale est bien plus élégante). De retour dans mon élément quand je suis bien installée sur le dos de la jument, je pousse un soupir de satisfaction en me rendant compte que j'ai trouvé ce que je cherchais, au final, et demande la femelle aux sabots de nous faire rentrer à la maison. Je sais déjà que je ne pourrais pas garder mon nouveau chat chez moi, mais je compte bien en apprendre plus sur lui et surtout m'en servir pour me pavaner auprès des autres nobles. Ha ! Ils n'en croiront pas leurs yeux, c'est moi qui vous le dis !

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    Ohlala, tout ça ? Une garde de robe géante ! Enfin, c’est ce que j’imagine. J’espère qu’elle n’est pas en train de me la sur-vendre car sinon je vais être extrèmement déçu. En même temps, Morgana a sans doute raison sur un point : il y a des chances qu’elle ait la plus grande garde robe que j’ai vu de toute ma vie car je n’ai pas grand-chose pour comparer. Quand nos parent sont un curé et un militaire, on ne peut pas dire qu’il aient beaucoup de goût pour s’habiller… pas selon mes standards, du moins ! Jamais je n’aurais pu mettre des fourrures partout et je n’aurais jamais trouvé de robes dans les placards de là où j’habitais avant, à part des robes de mage dans lesquelles j’avais l’impression de nager et de ressembler à une vieille limace.

    La bonne nouvelle, c’est que je pourrais en savoir plus plus tôt que prévu, grâce à la jument de Morgana, que cette dernière avait justement (ah bah ça tombe bien) garée dans le coin. Opale, comme elle s’apelle  ne bronche pas qu’un gros chat grimpe sur son dos, visiblement. Cela me rassure un peu, j’avoue que moi et les chevaux, généralement, c’est tout ou rien. Ce sont des animaux bizarres, un peu… tellement émotifs sans le montrer. Qu’est-ce que c’est que ça, hein ?! Je vous le dis, il sont étranges ! Enfin.

    Avant de partir, je prend un petit moment pour expliquer la situation à Sophie qui tire déjà la tronche de me voir partir. Elle jappe même tristement, comme si elle avait peur que la méchante dame blonde m’enlève à elle pour toute la vie. Je lui gratte la tête et ses bourrelets de bulldog.

    « Tu gardes la maison en m’attendant, d’accord ? Sois une bonne fifille ! Tu peux même baver sur Astrid de ma part, si tu veux. »

    Héhéhé. Je ne crois pas que Sophie comprenne cette dernière consigne mais elle s’asseoit sagement et me regarde partir en émetant des petits couinements canins. Mais elle a compris que je reviendrais.

    Morgana est déjà montée sur sa selle et je me contente de sauter derrière elle en me tenant à ce que je peux. Je lui offre un clin d’oeil et un sourire de dents pointues blanches.

    « Hé, moi je sais me tenir, mais ça dépend du dada ! »

    Bah, oui, quoi, je suis tout à fait sortable, moi. Enfin… sortable pour un chat. Je crois que c’est une bonne manière de le dire.

    « Aller, hue dada c’est parti mon kiki ! »

    Encourageais-je mon accompagnatrice riche avant que nous ne partions vers sa grande demeure. C’est que je ne savais pas que dans le futur, j’y retournerais de manière plus récurrente que je ne le prévoyais initiallement. Mais bon, tout ça, ce sera une histoire pour un autre jour !

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