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  • Ashes of Dreams | Gabryel de Venomania
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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      Horriblement fatiguée, Basmath passe une main sur son visage, rapidement. Elle a terriblement mal dormi, depuis les derniers jours. Tellement de choses qui se sont passées, tellement de trucs qui lui tournent dans la tête. Mais la guerrière, elle a surtout Judith qui occupe son esprit. Judith, sa petite sœur adorée, qu’elle aimait plus que tout, qui était… En vie. Presque. Morte puis ramenée à la vie. Et ça la grugeait énormément, la guerrière, de ne rien savoir de tout ça. Les invocations, surtout. La magie ça n’avait jamais été son fort, au contraire, alors elle ne s’était jamais vraiment intéressée à ces… Êtres.

      Mais de voir Judith, là, devant elle, comme si elle était encore vivante, c’était troublant. Qu’est-ce qu’elle pouvait apprendre sur les invocations ? Sur leurs droits, sur ce qu’ils pouvaient faire ? Basmath s’était rendue, aujourd’hui, à la bibliothèque publique pour essayer de trouver des infos. Essayer étant le mot clé, puisqu’elle n’y arrivait pas vraiment. Tout ce qu’elle trouvait, c’était les trucs de base…. Ou bien comment invoquer quelqu’un. C’était pas ça qui l’intéressait.

        « Urgh…. »


      La jeune femme s’écrase dans sa chaise, se frottant les yeux. C’était horrible à quel point le sommeil lui donnait du fil à retordre, ces temps-ci. Encore plus que d’habitude, encore plus que quand il n’y avait qu’Ayla dans sa tête…. Non, c’est faux, Judith et Isaac n’ont jamais quittés l’esprit de la soldate.

      Clignant des yeux pour retrouver une vision convenable, une silhouette qu’elle semble reconnaître marche dans sa direction. C’était… Son supérieur ? Oui, c’était bien Gabryel, habillé en civil qui ne semblait pas avoir aperçu la rouge et blanche. Il en savait probablement plus qu’elle, sur tout ça… C’était une nymphe, non ? De souvenir.

        « Bonjour, Général. »


      Petit sourire fatigué, alors qu’elle lui fait un signe de main. Elle n’était pas en service, alors pas besoin de se lever, non ? De toute façon, sa voix aurait dérangé la bibliothèque au complet si elle avait fait un truc du genre.

        « En vrai ça m’arrange de vous retrouver ici, j’aurais quelques…. Questions pour vous, si vous avez quelques minutes à m’accorder. »


      Elle est incertaine s’il va accepter ou non, mais demander ne ferait pas de mal. Basmath pousse doucement un livre sur les invocations jusqu’au bord de la table à laquelle elle était assise pour le montrer à son supérieur.

        « Que savez-vous à propos des invocations ? »


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    Je suis un titre un peu long
    feat. Basmath aux gros muscles


    Gabryel s'était levé du bon bien aujourd'hui, pour la première fois depuis un long moment. Il sentait qu'il se reprenait en main. Tout du moins, il l'espérait. Sans doute criait-il victoire trop vite, mais c'est ainsi, le Venomania est particulièrement naïf lorsqu'il s'agit de sa santé mentale et puis très honnêtement il préfère mettre ses soucis de côté plutôt que de les confronter directement -puisqu'encore une fois il se persuade qu'il n'en a pas-. En bref, ce matin-là, le militaire s'était répété des dizaines de fois que tout allait bien pour réussir à convaincre son propre esprit que cela est vrai.

    Et le voilà en train de s'apprêter de la plus jolie des façons pour redonner vie à sa trogne blafarde. Il enfila une belle tunique immaculée aux zébrures améthystes rappelant la couleur singulière de ses iris, puis glissa dans un pantalon serré et tout aussi blanc et enfin il se chaussa d'une paire de bottes aux mêmes motifs que sa tunique. Il ne travaillait pas aujourd'hui et n'avait donc guère besoin de porter sa lourde armure qui lui pesait de plus en plus. Il n'avait pas non plus besoin de s'armer de son épée souillée.

    Pour couper sa faim, il croqua dans une pomme et l'engloutit assez rapidement. Il n'avait pas envie d'un grand repas. A vrai dire, il n'avait que peu d'appétit ces derniers temps. Les événements qui s'accumulent le font mal dormir et ses relations personnelles le rendent complètement fou. Son esprit était tiraillé entre Klaus, celui dont il se sert comme mouchoir mais pour qui il semble réellement avoir une attache, et Raol dont il ne sait pas quoi attendre et qui le fait tourner en rond. Enfin, si ce n'était que ça encore, ça pourrait aller.

    Mais il y avait aussi Camélia, pour qui il avait de plus en plus peur. Élizabeth, pour qui il espérait qu'elle ne sois pas trop touchée par les récentes tensions. Ses parents restés à Caldis et qui ne doivent pas savoir grand chose de ce qui se passe ici. En bref, pour une fois, Gaby ne pensait pas qu'à lui-même et cela ne lui réussissait franchement pas. Il en venait même à se demander si Bjorn n'était pas secoué par tous ces événements ! Et... non. Le loup n'en avait franchement rien à faire de ce qui pouvait se passer dans ce beau monde tant qu'il avait sa dose de viande quotidienne.

    Gabryel -coiffé et habillé convenablement- se décida à quitter son admirable demeure pour affronter l'extérieur. L'air se rafraîchissait doucement et à vrai dire la nymphe appréhendait l'hiver. En effet, ayant vécu à Caldissia il n'a guère eu beaucoup d'occasions pour se confronter au froid et le peu de fois qu'il l'a fait ce fut en guerre contre Altissia -et il ne l'a pas bien vécu-. Se frottant un peu les bras, il se mit en route pour la grande bibliothèque. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus lu de livres et à vrai dire ça lui manquait un peu de se plonger dans un ouvrage jusqu'à en oublier ce qui l'entoure.

    Parcourant la ville-haute, il arriva bien rapidement à la bibliothèque. Embellie par la luxuriante végétation ce bâtiment semblait vraiment différent des autres et cela n'avait de cesse d'impressionner Gabryel. Le général a toujours aimé les belles architectures -sans doute parce qu'il sait que Caldissia est à son sens un maître en la matière-. Entrant dans l'enceinte de l'établissement le noble commença à marcher sans trop savoir par où commencer.

    Lorsqu'il cru discerner une rangée l'intéressant, il vit face à lui une silhouette qu'il reconnu assez aisément. En effet, Basmath -une de ses soldates et lieutenante- se présentait face à lui. Lui adressant un sourire poli il fut surpris de la voir lui faire un signe de la main. Curieux, le trentenaire s'approcha et fronça un instant les sourcils en entendant sa demande. Des questions ? Acceptant sa requête -puisque de toutes façons ça ne serait pas bien sympa de refuser et puis c'est pas très bon pour son image- il s'attarda alors sur place.

    Et à vrai dire... Son interrogation le surprenait. Il y avait à la fois beaucoup de choses à dire sur les invocations et à la fois... rien. Gabryel fut presque déçu de devoir lui répondre en se rappelant qu'il le lui avait lui-même proposé lors de leur dernière entrevue -oui parce que voyez vous monsieur pensait avoir mieux à faire-. Il se gratta le menton, cherchant ses mots et finit par lui répondre un peu mécaniquement :

    « Mmh.. Eh bien, oui, je sais quelques petites choses. Les invocations sont peu nombreuses de part les conditions de leur existence. Comme leur nom l'indique, ce sont des êtres invoqués par un quelconque utilisateur de magie. Ce sont des personnes décédées qui passent un contrat avec leur invocateur. Je ne sais pas très bien comment on s'y prend, si c'est ce que tu te demandes. Tout ce que je sais, c'est qu'il faut que l'invocation ait un souhait très fort qui entre en cohésion avec celui de son invocateur. Les invocations progressent bien plus rapidement que les autres espèces et on ne sait pas trop pourquoi. Politiquement parlant les invocations n'ont aucun droit. Ils ne sont pas vus comme des êtres vivants... Les nécromates et les vampires valent mieux qu'eux, c'est dire. »


    Il souffla un peu. Un soupir mélangeant mépris et superficialité. Gaby n'essayait pas d'aller plus loin que ce que la foule pensait. Les invocations, les nécromates et les vampires valent moins que lui puisque lui était une nymphe, c'est tout ce qu'il retenait.

    « En bref, une invocation dépend de son invocateur. Tu souhaites en invoquer une ? Ce n'est pas chose aisée tu sais et puis c'est même parfois contraignant de se retrouver avec un.e inconnu.e sur les bras qui n'est pas capable de reposer en paix. »


    Car oui, les invocations sont contraignantes, embêtantes, lourdes et ne servent qu'à rendre des services. Gaby en a connu, des invocations, certaines étaient là pour aider certains membres de sa famille. Il est même arrivé que des invocations s'occupent de lui dans son enfance lorsque ses parents ne pouvaient pas. Leur rôle n'est pas enviable, c'est ce qu'il en a conclu.
    agora

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      D’un coté, la soldate était contente que son supérieur lui réponde. C’était beaucoup plus simple que d’aller chercher quelqu’un d’autre et apparemment, Basmath avait vu juste.

      Le général se met à parler, racontant tout ce qu’il semblait savoir sur les invocations. Et puis vient le point des lois. Les invocations n’ont aucun droit ? Vraiment ?.... C’est un peu stupide. La matte s’adosse contre sa chaise, bras croisés et regarde le vide. Ses sourcils sont froncés, le regard dur. Elle écoute.

      Par contre, c’est le petit soufflement qui l’intrigue. Est-ce qu’il riait de la situation des invocations, ou bien de celles-ci ? Basmath, elle, soupire doucement des narines en levant ses yeux rouges lorsque Gabryel lui pose des questions.

        « Non, je… Je ne peux pas utiliser la magie. »


      La rouge et blanche lève sa main devant elle, se rappelant des déceptions de son grand-père maternel. La première de la famille, complètement inutile, d’après lui. Tch. C’t’espèce d’imbécile. La jeune femme frotte son visage fatigué et fait un petit sourire en se remémorant leur dernière rencontre, lorsque le général lui avait fait son briefing.

        « Mr. De Venomania, vous rappelez-vous… Lorsque je suis arrivée ici, vous m’avez demandée si vous pouviez me réunir avec des membres de ma famille. Ce que je vous ai répondu, c’est que ma petite sœur avait été tuée par la guerre. »


      Elle prend une pause, regardant ailleurs, quelques instants. Judith n’avait aucun droit, ne pouvait rien faire du tout. Ce n’était simplement pas juste. C’était… Non, Basmath ne pourrait jamais accepter une telle chose. Le regard de sang de la louve-garou revient dans celui de la nymphe, doucement, mais tristement, aussi.

        « Il s’avérerait que… Quelqu’un l’aurait invoquée. Je l’ai revue après des années pour la première fois. »


      La première fois depuis une dizaine d’année et ce qu’elle apprend c’est qu’elle est morte pour de vrai. Par contre, la voir utiliser la magie comme elle avait fait, ça, c’était… Basmath n’aurait jamais donné à ce moment pour aucun autre au monde.

        « J’essayais de voir, ou enfin, d’en apprendre plus sur ce qu’elle avait comme droits, ce qu’elle pourrait faire. Mais de ce que j’en conclu avec ce que vous venez de me dire, c’est que c’est perdu d’avance. »


      Pas que c’était le genre de la matte d’abandonner sur quelque chose du genre, oh que non, mais c’était mal parti, ça oui.

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