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  • Open wound {PV Nat - Page 2
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    14 juillet
    1001
    Open wound
    Après la tempête
    Bon, prier, c'est une chose, mais il est vrai que Caldissia et Altissia sont puissants aussi par leurs armées. Je me suis sans doute exprimé trop maladroitement. Je voulais dire que la foi pouvait faire faire aux êtres vivants les choses les plus folles en son nom et que bon nombre de nos soldats n'auraient pas été aussi courageux s'ils n'avaient pas eu le fantasme que Oros leur prêtait vraiment de la force. Je ne sais pas qui sont exactement les personnes qui tirent les ficelles derrière les conflits qui nous ont opposé à nos voisins pendant si longtemps. Pour moi, c'était plausible que ce soit juste guidé par nos différences en terme de religion, étant donné que cela nous a poursuivi pendant un bon millier d'années. Mais peut-être que les instigateurs avaient de toutes autres raisons... Je ne le saurais pas immédiatement. Je sais qu'il n'y avait pas que la foi qui avait été une excuse. Notre pays comme celui du désert voulaient accaparer des bouts de terrain supplémentaires également, par exemple, et il est probable que nos dirigeant.es étaient animé.es par autre chose aussi. Du pouvoir, des richesses... Mon rôle n'était pas de contesté les ordres, juste de les appliquer ; et surtout de défendre la population des soldats Caldissiens. C'était pour ma part ma motivation principale : celle de protéger les innocents de toutes menaces, concernant ou non nos rivaux historiques. Maintenant, le problème, c'est que je ne sais plus vers qui tourner mon épée.
    Les images du brasier me reviennent comme un souvenir qui semble lointain. J'entends encore le crépitement de feu dévorant les bâtiments ainsi que la détresse des personnes présentes ce soir-là. Je redeviens pensif en me rappelant ce que le moine m'avait dit au sujet de ce groupe chargé de repousser les monstres et de les tenir éloignés de la cité.

    « Vous savez ce qui s'est passé avec les Eclaireurs, il y a deux semaines... Pas vrai ? »

    Question rhétorique. C'est passé dans tous les journaux et Yggdrasil entier est au courant maintenant. Brièvement, je laisse passer un blanc tout en prenant un air songeur, comme si je demandais son avis sur la question.

    « Je voulais savoir ce que vous pensiez de tout ça. Est-ce que... Vous croyez qu'ils ont eu raison d'agir ainsi ? »

    Je n'ai pas besoin de son aval pour parler de ce genre de choses, mais vu que c'est un Eossien qui semble bien connaître ce groupe d'Eclaireurs, c'est une chance que je sois tombé sur quelqu'un qui en connaissent quelques uns et puisse m'éclairer à leur sujet.

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    Open wound


    au sujet des cicatrices
    Espérant que l'on passe à autre chose après ces quelques mots, je soupirerais presque de soulagement en constatant que c'est effectivement le cas. Mais je ravalerais presque mes mots, quand il aborde soudainement le sujet de l'incndie d'il y a deux semaines ; instinctivement, et car je ne m'y attendais pas, je me crispe. Un réflexe dont je me fustige immédiatement, me forçant à simuler une aisance qui n'est pourtant rien que fabrication. Mon rythme cardiaque, durant quelques secondes, s'est accéléré, et seule la neutralité totale de mon visage m'empêche d'afficher une expression d'incertitude. Je remercierais presque mon enfance pour m'avoir permis d'apprendre à faire ça en situation de danger, mais non.
    Je ne comprends pas pourquoi il me parle soudainement de ça, ou bien même pourquoi il me demande mon avis sur la question. Fronçant les sourcils, je le regarde sans parler immédiatement. Aurait-il un doute quant à moi-même... ? Ou chercherait-il des informations ? Peut-être que je surestime sa capacité d'analyse et de déduction, d'un côté. Je n'en sais rien, mais ma méfiance se relève d'un seul coup, redressant quelques murs en un instant. Sa question rhétorique n'a pas de sens. Tout le monde sait ce qui s'est passé il y a quinze jours ; il aurait fallu être aveugle pour ne pas le voir, avec l'illumination d'Yggdrasil, sourd pour ne pas l'entendre, et incapable de percevoir la moindre odeur alors que la fumée était passée jusqu'au dessus de la ville-basse.

    Je ne saurais dire si je dois être sur mes gardes ou non. Mais en même temps, ne pas répondre ou se braquer serait on ne peut plus suspicieux. Alors, après un moment de pause, je reprends la parole d'une voix neutre, ayant encore du mal à moduler mon ton de manière à simuler le désintérêt.

    « Je crois que vous avez déjà une petite idée de mon avis sur la question.  »

    Vu le nombre du fois où nous nous sommes effrités à ce sujet... Il doit savoir que je ne suis pas spécialement neutre de base et que je ne m'en cache pas ; même si j'ai l'impression qu'avec la paranoïa des autorités élysianes, je vais devoir faire davantage profil bas pendant un temps. Mais dans ce cas-là, il ne sert à rien de jouer à la personne qui n'a pas d'avis, alors je reprends la parole d'un air assez calme, comme si ce n'était pour moi qu'un sujet de débat comme un autre.
    Qu'est-ce que ce doit être simple, la vie, quand il s'agit juste d'un débat...

    « … Dans l'état actuel des choses, je ne suis pas vraiment sûr qu'une petite manifestation pacifique apporterait quoi que ce soit, si ce n'est plus de répression. Vous devez en savoir quelque chose, non ? Pour négocier durant une bataille, il faut un rapport de force. »

    Je parle de manière très détachée, comme si tout cela n'avait rien de personnel et que nous étions en train d'avoir une discussion pseudo-philosophique et « rationnelle » à la noix. Je déteste ça. Je déteste prendre cet air indifférent et distant, comme si c'était un sujet comme la température et que l'on pourrait en discuter sans, grands dieux, faire preuve de « trop d'émotivité » (ou pire, de « misérabilisme » et autres charmants mots inventés par des gens qui n'aiment pas trop entendre les autres protester). Comme si tout cela ne faisait pas bouillir mes tripes. Je déteste les faux-semblants, mais je n'ai pas vraiment d'autre choix, alors je me permets tout de même un rictus désabusé.

    « Lorsque l'on attaque, il ne faut pas s'étonner du retour de bâton. Vous êtes fidèle à votre « patrie », ils sont fidèles à la leur. »

    Mais je dois déjà venir l'objection. Les protestations. 'Ce n'est pas pareil', 'c'est différent', 'ce n'est pas parce qu'il y a une injustice qu'il faut causer des dégâts pareil'... Et les grands discours sur le fait que ce n'est pas très intelligent (ohlala) de brûler du matériel. Ben oui, comprenez, les sentiments du pauvre bâtiment réservé à une ultra-minorité privilégiée et puissante de la population et construit en détruisant des maisons et des lieux sacrés par dizaine ont été heurtés. Je me fiche de celles-ci. Elles sont à mes yeux au mieux ridicules et synonymes d'une naïveté bordant sur l'inconscience, et au pire indécentes. Une seule, en revanche, est valable à mes yeux.

    « … Que les conséquences touchent des civils par ricochet est dramatique, j'en conviens. Mais dans un cas comme dans l'autre, il y aura des blessés. Je peux juste espérer que cela n'aura pas à durer. »

    Je n'ai pas de solution miracle à ce problème. Je peux juste ne pas l'ignorer et en avoir conscience ; ça ne change pas grand chose dans les faits, mais c'est au moins un peu plus honnête.

    ft. Samaël Enodril
    le 14 juillet 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    14 juillet
    1001
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    Après la tempête
    Je me doute de ce qu'il peut bien penser des incendies et des personnes qui l'ont déclenché. Il m'a suffisamment parlé du calvaire que notre arrivée leur a fait vivre et il ne m'a pas fallu longtemps pour me dire qu'il y avait des chances pour que les Eossiens réclament vengeance un jour ou l'autre, en particulier après ce qui s'est passé avec Erys. Mais on a pas vraiment eu l'habitude de négocier avec nos voisins auparavant. Nos conflits se sont déroulés sans trop qu'on ait à recourir à ce genre de futilités. On manquait de temps et d'occasions pour aborder le moindre pourparler. Je peux saisir ce qu'il me dit à propos de la fidélité des Eossiens. Moi aussi, après tout, je suis quelqu'un de loyal.

    « Je peux comprendre. »

    Il admet au moins que les blessés sont graves. Je n'aurais pas pu écouter autre chose puisque j'ai une proche qui a été personnellement touchée par ce qui est arrivé l'autre soir. Je ne dis pas qu'être purement pacifiste pourrait marcher mais j'aurais souhaité que des innocents soient atteints dans le processus. Ce sont les têtes pensantes qui sont visées, sûrement. Si les Eclaireurs vont chercher à faire du mal à des gens qui n'ont rien à voir, je vais devoir me montrer encore plus vigilants et commencer à mordre.

    « Vous pensez que ça ne durera pas ?.. Je n'en suis pas si sûr. »

    J'esquisse une grimace désolée. Je suis le premier à ne pas aimer penser ça, mais on est pas sorti de l'auberge. La mort de l'anachorète a attisé des braises que les Eclaireurs ont transformé en véritable feu. Un feu qui n'est pas près de s'éteindre tout de suite.

    « Les Altissiens et les Caldissiens sont tenaces. On a mis pas moins de mille ans à régler le conflit qui nous oppose. »

    Et je sais de quoi je parle, pour l'avoir vécu en direct. Je suis persuadé que nos gouvernements ne vont pas en rester là. Pour l'heure... Je ne peux pas faire grand chose à mon échelle, je suppose. Malgré tout, je suis conscient que nous sommes en train de vivre quelque chose d'historique, et si nous arrivons un jour à calmer les Eossiens pour vivre en totale harmonie avec eux, alors... Nous aurons accompli un grand pas. Et même mille ans après, on en parlera peut-être encore. Alors je ne veux pas perdre espoir, si espoir il devait y avoir.

    « Mais peut-être que les Eossiens seront ceux qui pourront réellement apporter la paix, après tout... Je ne pourrai seulement pas rester passif si des innocents sont de nouveau touchés. »

    Je tente de me redresser brièvement pour voir si je peux arquer mon dos, mais je ressens une légère sensation désagréable quand je le fais. Je ne vais définitivement pas pouvoir faire des grands mouvements, durant les prochains jours. Alors les Eclaireurs ont intérêt à ne pas faire trop parler d'eux pendant que je suis en convalescence, héhé, je ne veux rien rater de leur prochaine mise en scène.

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    au sujet des cicatrices
    Je sais bien, dans le fond, qu'il y a des chances que le conflit s'éternise, mais j'espère au fond de moi que ce ne sera pas le cas. J'espère comme le fait quelqu'un de cynique qui tente malgré tout de sauver ce qu'il reste de ses petits espoirs derrière une mer d'amertume ; mais la réponse mon interlocuteur me rappelle à quel point le mur qui les protège est mince. Mon regard se détourne. Je n'aime pas l'entendre, même si je sais, au fond, qu'il s'agit de la vérité. Elle est désagréable à mes oreilles, alors que j'aimerais tellement que quelques action suffisent à détendre juste un peu la situation. Mais je suis bien au courant du fait que cela ne suffira pas. Je suis naïf, mais pas complètement idiot. Cela ne veut toutefois pas dire que je suis prêt à l'admettre. Pas encore. Même si, comme il le dit, cet espoir est déjà voué à la mort.

    Le regard terni, je fronce toutefois les sourcils devant ses derniers propos, ne comprenant pas d'où il veut en venir, ni ce à quoi il pense vraiment quand il dit ça, ou pourquoi il le pense. Je n'arrive pas à le saisir, et cela m'irrite un peu. Silencieux, je ne suis toutefois pas aussi plein d'espoir qu'il ne l'est. J'ai du mal à l'être. Je n'arrive plus à l'être. Tout cela sonne au mieux comme des contes de fée, et il n'y a rien de plus énervant que des contes de fée lorsque l'on est en face d'une réalité bien plus dure.

    « Je ne sais pas si je crois tant à la paix qu'au calme. »

    La mine plus sombre, je me garde d'un autre commentaire. Si mon regard passe brièvement sur lui pour vérifier qu'il ne rouvre pas sa plaie en faisant un geste brusque (est-ce trop lui demander que de rester tranquille ?!), il finit par se poser sur l'épaisse pile de documents qui m'attend encore sur mon bureau. Je repense à ce qu'Enodril disait tout à l'heure. Je pourrais peut-être tenter de dormir... ? Je ne sais pas. L'idée me paraît ridicule, mais je me surprends à l'envisager ne serait-ce qu'un peu. Détournant le regard, je finis par reprendre la parole, non sans une certaine difficulté, je dois l'avouer.

    « … Si vous avez le temps de me pousser jusqu'à chez moi, cela m'arrangerait. Je vais tenter de dormir. »

    Il me faut ravaler ma fierté pour lui demander ça, mais... Bon. Vu qu'il vient se faire soigner ici, je peux bien lui demander un service de rien du tout. Et cela m'évite l'humiliation d'avoir à le demander à un.e de mes collègues, ce que je supporterais beaucoup moins.

    ft. Samaël Enodril
    le 14 juillet 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    14 juillet
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    Après la tempête
    Pour un soldat comme moi qui n'avait connu que la guerre pendant trente ans, c'est bien cette dernière à laquelle j'aspire. Mais je vois ce qu'il veut dire par 'calme'. Il n'a jamais eu à vivre la guerre, alors il ne peut pas souhaiter de paix, en soit, juste que tout redevienne comme... comme avant ?.. Avant leur sommeil, je suppose. Je souhaiterais probablement la même chose, à sa place. Je ne sais pas bien où toute cette situation va nous mener, mais on a allumé un feu qui prend de plus en plus d'ampleur ; et dans les rangs des Eossiens, on ne fait que rajouter de l'huile. Moi aussi, j'espère que ça ne prendra pas longtemps et qu'il y aura peu de blessés. Je ne me fais toutefois pas vraiment d'illusions. Je vais juste prier pour que ça ne s'envenime pas au point de déclarer une nouvelle guerre officielle. J'avais l'espoir que notre venue sur Yggdrasil puisse nous réconcilier. Mais ça ne sera pas aussi simple, malheureusement... Altissia et Caldissia ne doivent pas être vus d'un très bon œil par les natifs. Et pourtant, on s'est pas craché dessus aujourd'hui, avec le moine. Comme quoi... Les miracles se produisent. Même si cela inclut qu'il se permette de me demander un service. Surpris et amusé, j'arque un sourcil perplexe avant d'esquisser un sourire et de m'emparer d'un bout de tissu inutilisé qui traîne dans un coin pour m'en couvrir la tête.

    « Je vous emprunte ça. Je suppose que ça serait mal vu de voir qu'un Altissien vous aide à vous déplacer. »

    La situation est drôle, quand même, vous en conviendrez. Mais au moins je vais arrêter de l'embêter sur le fait qu'il a besoin de repos. Je crois que je ne vais pas tarder non plus quand je serais de retour à la maison, d'ailleurs. Il y a peu de monde à cette heure-ci, mais on ne sait jamais si quelques religieux tardifs ont décidé de rester éveillés. De plus, cela me rassure un peu de savoir que je vais l'accompagner jusqu'à chez lui alors que les rues sont désertes mais surtout sombres. On ne sait jamais ce qui peut rôder, je suis bien placé pour savoir que des personnes un peu éméchées peuvent surgir. Alors je me place derrière sa chaise pour commencer à le pousser. Mais je n'oublie pas la politesse non plus.

    « Oh et... Merci pour le rendez-vous médical clandestin. »

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