Puppy eyes
beaucoup trop de mignon Je crois qu'il n'y avait pas pensé. Cela se voit à sa façon de parler et de réagir, qui me tirent tout de même une moue amusée. C'est assez drôle, je dois l'admettre. On dirait un adolescent gêné, tout à coup, ce qui me tire un gloussement qui n'a rien de moqueur en soi malgré tout. Je n'ai pas grande hésitation de mon côté, mais je ne m'interroge pas plus que ça sur ce point. Du moins, pas jusqu'à ce qu'Enodril ne pointe du doigt le bœuf dans le pièce. Sur l'instant, je m'immobilise, comme si je venais seulement de réaliser ce que je venais de dire. Ma bouche s'ouvre, puis, quelques secondes après, se referme. Je ne réponds pas tout de suite. Je ne sais pas comment le faire exactement, car si je pourrais vite acquiescer, je me rends compte que ce n'est peut-être pas aussi simple que la manière qu'il a de le dire. « Ce n'est pas car vous étiez altissien, que je ne vous supportais pas. » Mon ton est calme alors que ma main vient caresser distraitement la tête du chiot qu'il tient. Je repense à ce que j'ai pu penser au début en le rencontrant, puis à ce qui m'ait passé par la tête à chacune de nos rencontres. Je repense à ce que j'ai vu, à ce que j'ai entendu. Aux choses que j'ai pu penser, aux choses que je l'ai vu faire. Et je parle sans foncièrement réfléchir à la manière d'exprimer mes mots, gardant mon regard et mon attention sur le chiot qui me tire un sourire amusé. « Mais... J'ai eu le temps d'observer. Je crois que vous êtes du genre à tenir votre parole et à avoir quelques principes auxquels vous croyiez. » Du moins, je crois. Peut-être que je me trompe, mais... Je crois sincèrement que non. J'ai eu le temps de voir et d'observer par moi-même si certaines de ses paroles valaient un peu plus que des paroles et creuses. Je continue d'affirmer qu'il fait et pense certaines choses que je trouve stupides, voir dangereuses. Qu'il se ment à lui-même en permanence, et qu'il doit en être un peu conscient, dans le fond, mais... Je ne peux pas nier une certaine sincérité dans ses actions, surtout envers autrui. Du moins, depuis un certain temps. Alors... « Et que l'on peut vous faire confiance, oui. » Les mots ne m'arrachent pas la bouche, mais je les prononce avec une certaine lourdeur lorsque mon regard se repose sur le visage de mon interlocuteur. Je ne dis rien de plus. Je ne vois pas pourquoi m'étendre à ce sujet quand la pensée est en soi très simple. Mes yeux se reposent sur la petite bête qui semble définitivement bien à l'aise, et cette vision me tire un discret sourire amusé et attendri. « … Aussi, vous avez un faible pour les animaux. Et je sais qu'il sera gâté. » Je n'ai pas beaucoup de doutes là-dessus. Après tout, quand il pensait encore que Lyra était un chien, elle était particulièrement bien traitée. Il n'y a donc aucune raison de s'inquiéter à ce sujet. Je relève malgré tout le regard pour le fixer sans un mot, calme mais presque étrangement sérieux alors que je me redresse complètement. « Tant que vous ne me le faites pas regretter. » Un petit aboiement attire mon attention – le petit de tout à l'heure n'apprécie pas trop que je regarde ailleurs, je crois, et je finis par m'en rapprocher sans un mot, venant à nouveau lui offrir mon attention. Je ne sais pas moi-même si j'ai parlé du chiot ou de ce que j'ai dit tout à l'heure. Si c'est un animal que je lui confie, ou une partie de ma confiance. Je n'en suis pas sûr. Je crois que c'est un peu des deux. |
ft. Samaël EnodrilFin Septembre 1001
Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08