don't stop me now I'm goin' crazy
Les eaux troubles ne lui font pas peur. Tout est une question d'habitude, et il baigne dans les abysses depuis qu'il est enfant. Les perles se font de plus en plus rares. Il faut les chercher de plus en plus loin. Mais les bénéfices ne reviendront jamais à sa famille, de toute façon. Tout. Tout pour ces envahisseurs qui n'ont cessé de les maltraiter et de leur dire ce qu'ils devaient faire, comme si cette terre, cet arbre, ne leur appartenaient pas. Comme si Yggdrasil lui-même ne s'était pas manifesté à de nombreuses reprises pour donner son soutien aux natifs qui ont vu le jour entre ses racines. La marque dans leur dos en est d'ailleurs le plus bel exemple. Une marque dont Howl est fier aujourd'hui ; elle les différencie des autres, de ceux qui n'appartiennent pas à leur monde mais qui ont pourtant essayé d'y rentrer de force. C'est eux que la sirène va punir pour leurs méfaits, alors qu'elle vogue dans la rivière qui traverse la cité pour quitter son quartier et aller jusqu'à celui où tous les commerces se font. Il aurait pu y aller à pied, comme tout le monde. Les Eossiens ne peuvent rester chez eux que le soir, mais la journée ils font où ils veulent. Seulement, l'adolescent n'avait pas envie de les voir. Il ne voulait voir personne. Le Caldissien à qui ils sont obligés de vendre leurs perles les oblige à lui en fournir davantage pour ses affaires, alors que ces boules nacrés ne se trouvent pas à tous les coins de l'océan. Le fils Wintersong, en rage, n'a pas pu se rebeller contre ce satané noble au risque de mettre ses parents dans une situation difficile, mais ce n'était clairement pas l'envie qui lui avait manqué. Mais il avait mieux fallu aujourd'hui déverser sa frustration sur autre chose. Alors il a décidé de se venger en attaquant quelqu'un d'autre. Longeant la cité dans le courant de sa rivière, où personne ne fera attention à lui à l'extérieur, il s'arrête au niveau du quartier des affaires avant de sortir finalement sa tête de l'eau. Il s'est stoppé dans un coin où il n'y a pas grand monde. Sortant le reste de son corps, il tente de faire appel à ses capacités magiques pour sécher plus vite, mais sa maîtrise est loin d'être acquise. Il remet cependant ses vêtements et rajuste le sac qu'il a amené avec lui. Heureusement qu'il sait se battre contre le courant, car ce n'est pas léger, ce qu'il a pris sur son dos.
A l'abri des regards, il observe les bâtiments autour de lui et s'approche de ce qui ressemble le plus à des résidences. Au moins, il est certain que ce sont bien des Altissiens ou des Caldissiens qui habitent là-dedans. Ses yeux mauves se posent sur l'une des maisons. Le rez-de-chaussée est une boutique d'antiquités mais le bâtiment s'étend un peu plus sous forme de maison. Le tout a l'air d'appartenir à quelqu'un de plutôt bien placé, de surcroît.
« Héhé... Parfait. »
Avec ça, se dit-il, les Eclaireurs le remarqueront peut-être. Howl rêve d'en faire partie. De faire partie de ces Eossiens qui se battent pour reprendre leur liberté et faire changer les choses. Mais on lui a répété plusieurs fois déjà qu'il était trop jeune pour les rejoindre. Foutaises, selon lui, qui possède bien assez de volonté et de détermination pour valoir au moins un adulte. Il veut leur prouver ce qu'il vaut. Que sa colère est toute aussi grande que la leur.
Ouvrant son sac en lin, il sort une tomate pourrie qu'il place dans sa paume avant de cibler les murs de la demeure. En ricanant, il vérifie que personne ne se trouve dans les parages avant de lancer la tomate en plein sur les vitres de la boutique. Cette dernière est fermée, mais il est sûr que son propriétaire pourra admirer sa nouvelle devanture, quand il l'ouvrira. Et Howl recommence. Il sort de son sac un autre légume peu frais qu'il lance en plein sur l'enseigne. Il a juste hâte d'imaginer la tête du noble en découvrant le résultat.
A l'abri des regards, il observe les bâtiments autour de lui et s'approche de ce qui ressemble le plus à des résidences. Au moins, il est certain que ce sont bien des Altissiens ou des Caldissiens qui habitent là-dedans. Ses yeux mauves se posent sur l'une des maisons. Le rez-de-chaussée est une boutique d'antiquités mais le bâtiment s'étend un peu plus sous forme de maison. Le tout a l'air d'appartenir à quelqu'un de plutôt bien placé, de surcroît.
« Héhé... Parfait. »
Avec ça, se dit-il, les Eclaireurs le remarqueront peut-être. Howl rêve d'en faire partie. De faire partie de ces Eossiens qui se battent pour reprendre leur liberté et faire changer les choses. Mais on lui a répété plusieurs fois déjà qu'il était trop jeune pour les rejoindre. Foutaises, selon lui, qui possède bien assez de volonté et de détermination pour valoir au moins un adulte. Il veut leur prouver ce qu'il vaut. Que sa colère est toute aussi grande que la leur.
Ouvrant son sac en lin, il sort une tomate pourrie qu'il place dans sa paume avant de cibler les murs de la demeure. En ricanant, il vérifie que personne ne se trouve dans les parages avant de lancer la tomate en plein sur les vitres de la boutique. Cette dernière est fermée, mais il est sûr que son propriétaire pourra admirer sa nouvelle devanture, quand il l'ouvrira. Et Howl recommence. Il sort de son sac un autre légume peu frais qu'il lance en plein sur l'enseigne. Il a juste hâte d'imaginer la tête du noble en découvrant le résultat.