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  • Busy day {Isaac
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Depuis le début du siège, le sanctuaire est perpétuellement occupé.
    Les rationnements et les incertitudes des nuits d'attaque font se réfugier ceux qui n'ont plus rien ici. Et parmi mes semblables, il y en a beaucoup : l'hiver avait déjà été rude, et j'ai presque l'impression que tout ça n'en est que la suite directe. Alors du matin au soir, il faut s'activer. Je n'ai presque plus le temps d'enseigner comme je le fais d'ordinaire, accompagnant plutôt les autres moines et moniales dans nos distributions de nourriture et notre surveillance des dortoirs. Avec toute cette population, le sanctuaire parait d'autant plus resserré, presque étouffant. Parfois, j'ai l'impression que ce sont mes sens, qui sont poussés à bout. Déjà sensible aux sons et aux odeurs, ce sont de véritables migraines qui finissent par me prendre la tête et me laissent avec un brouillard désagréable dans la tête. Toutefois, je n'ai pas le temps de me complainte éternellement sur mon sort. Ce matin, j'ai pris une potion pour atténuer la douleur et je me suis attelé à la tâche. Un Moine supérieur doit donner l'exemple.

    Aujourd'hui, c'est à l'hospice, que je m’attèle. Je passe de patient en patient, essayant malgré tout de mesurer l'utilisation que je fais de nos ressources. Les plantes médicinales commencent à manquer : leur prix et leur rareté a augmenté en flèche, depuis le début du siège. Il faut dire qu'ils sont devenus rares, ceux qui osent s'aventurer dans les terres sauvages ces temps-ci. Je ne blâmerai pas les explorateurs et autres mercenaires d'être devenus plus exigeants, mais... Nous n'avons pas les moyens de suivre les cours. Et avec les attaques régulières des monstres à nos portes ou de ceux qui s'aventurent dehors, eh bien, le nombre de blessés est plus important que d'ordinaire. La mine fermée à cause du mélange d'inquiétude et d'angoisse qui me prend aux tripes depuis ce matin, j'ai l'air bien austère.
    Alors que je passe à un autre patient, toutefois, quelque chose attire mon regard. Les sourcils froncés, perplexe, je constate que, même si chaque matin est utile ces temps-ci, il y en a certaines qui sont laissées de côté. Non loin de moi se trouve un novice, dont je reconnais le statut par le motif de ses robes. Il a l'air... Perdu ? Je ne saurais pas dire. Et en même temps, je vois des moines et d'autres novices qui passent devant lui comme si de rien n'était. Ou, plus exactement, comme si... Comme si ils l'ignoraient volontairement. J'imagine sûrement des choses, n'est-ce pas ? Pour une raison que je préfère ne pas interroger tout de suite, néanmoins, cette pensée me met mal à l'aise. J'essaie de corriger le tir en l'interpellant.

    « Novice ? Est-ce que vous pouvez m'aider ? »

    J'aurais bien besoin de mains en plus pour tenir le bras d'un patient pendant que j'applique l'onguent nécessaire. Comprenez, personne n'aime la sensation désagréable qui accompagne les médicaments, mais c'est un passage obligé.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Busy day
    la constellation du dragon
    Cette nuit je me suis réveillé sans le souffle. Une crise d’asthme en pleine nuit… ça faisait longtemps. Mes voisins ont dû me maudire. J’ai toussé pendant au moins une demi-heure sans réussir à m’arrêter. J’essaye d’ignorer ce qui a peut causer cette crise. Seulement… m’empêcher de penser là, en ce moment c’est presque surhumain. Surtout que je me sens comme un paria. Aujourd’hui plus que jamais. Un moine m’a demandé d’aller chercher de l’eau tout à l’heure et a présent plus rien. Le moine en question n’est même plus dans les parages.

    Alors je repense à ce que j’ai vu… Cru voir ? Des cheveux blancs comme la neige. Bas... Et si ma sœur était en vie ? Une image défile sous mes yeux. Je me frotte le cou. Khayin me dirait « Faribole Isaac ! Reprend toi ! ». Il me manque ce vieux fou. Voilà que je discute avec lui dans ma tête. Il faudrait que je lui rende visite. Mais pour l’instant je veux être utile ici. Seulement, je n’y connais rien en médecine. Et si je vais aider un blessé et que son état s’empire ?  

    Une question m’interpelle. Je jette un coup d’œil à deux fois pour être certain que c’est à moi qu’on s’adresse. Il n’y a personne autour de moi. Très bien, je vais enfin pouvoir être utile. Je déteste l’inaction et resté planté là devenez compliqué à supporter. Je me hâte auprès du moine supérieur.  

    - Bien sûr. Qu’est-ce que je peux faire… ?

    Je me tiens prêt pour suivre ses directives. Je ne sais pas trop si les fennecs peuvent être soigné comme les humains mais si c’est le cas, ses connaissances me seront aussi utile avec Â'ilah. J’essaye d’assister mon ainé en essayant en suivant ses gestes tout en tachant d’être discret… Mais ce n’est jamais mon fort.

    - Comment est-ce que vous vous appelez monsieur ?

    J’observe le patient en essayant de lui sourire un peu. De quoi souffre t-il ? J’espère que ce n’est pas un mal incurable. Comme d’hab je me compose une façade pour paraitre serein. Je n’ai pas envie de partir en courant pour si peu mais pitié faites que ça ne soit pas sérieux. Je lui tien le bras plus pour qu’il sente un contact que pour le maintenir fermement. S’il sent de la confiance il aura moins peur.

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    Au moins, le novice a l'air volontaire, ce qui me rend d'autant plus curieux du choix de mes semblables de ne pas solliciter son aide. Curieux mais débordé, je choisis de garder cette question dans un coin de ma tête et me contente de lui expliquer ce qu'il peut faire.

    « Tenez son bras. Je dois appliquer l'onguent, et cela va être douloureux. »

    Autant ne pas lui mentir, même si je me doute qu'il y a plus sympathique comme façon d'intervenir.     Je prends soin de couvrir la plaie que je traite pour ne pas lui couper l'appétit, et prend une portion du baume pour commencer à l'appliquer. D'ailleurs, comme prévu, il me suffit d'étaler le médicament pour que des grognements de douleur, puis des jurons, quittent la bouche de mon patient. L'homme sursaute et se débat légèrement, ce qui n'est pas simple pour moi, mais la présence du novice m'aide un peu. C'est un réflexe nerveux, heureusement. Je suis trop débordé pour gérer des patients violents. Concentré, je ne réponds pas à la question du plus jeune. Ou du moins, peut-être que je n'ai pas trop le courage de le dire directement.

    « Ah... C'est la gangrène, petit. Mais... Hors de question qu'on coupe mon pied, vous entendez ? Ça va guérir. Ça va... Ça va guérir. »

    Le mercenaire éructe comme il peut, le regard lointain, n'arrivant même pas à se fixer sur le plafond. Je ne fais pas de commentaire, gardant un regard observateur sur sa manière de bouger et sa façon de parler qui m'indique, à coup sûr, que la douleur commence à affecter son niveau de conscience. Je me demande quand est-ce qu'il finira par accepter la réalité. Je ne peux et ne veux pas le forcer à accepter qu'on l'ampute. Mais plus nous attendons, et plus les chances qu'il reparte entier sont maigres. J'ai beau être compétent en magie blanche, je ne suis pas le plus doué quand il s'agit de convaincre et persuader.
    Toutefois, j'ai bien conscience que l'autre à côté de moi n'est pas bien vieux. Il y a dans ma tête cette petite conscience qui me marmonne que ce n'est peut-être pas le contexte idéal pour un jeune. C'est peut-être ridicule, mais je me dis qu'une première chose à faire serait peut-être de le connaître.

    « Quel est votre nom, novice ? Il ne me semble pas vous avoir vu jusque là. »

    En même temps, j'ai été occupé, ces temps-ci. En tant que moine supérieur, je dois participer à l'accueil des nouveaux venus, mais... Bon. J'ai peut-être oublié de relever la tête de l'hospice, ces temps-ci.

    « Est-ce que vous pouvez lui ramener de l'eau ? Il faut qu'il prenne un somnifère. »

    Et avec ça, il devrait se calmer. A vrai dire, de mon côté, je commence à me préoccuper de ce que ce novice fait là. Personne ne semble venir le chercher, en plus de ça. Ne me dites pas qu'on l'a vraiment laissé tout seul... ?

    « Vous vous en sortez plutôt bien. Qu'est-ce que vous faisiez ici ? »

    C'est une question qui a l'air innocente, mais à vrai dire, j'ai peut-être déjà une idée de la réponse. La vision, en effet, m'est familière. Un peu comme un souvenir.



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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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