- Les longs cheveux mauves volant au vent, Vyktoria se dirige vers le monastère Oroniste. Elle n’en a pas du tout envie, mais apparemment, quand des gens se mettent à mourir, il faut faire à semblant qu’on veut essayer de régler le problème. Le dragon en pierre qui s’était réveillé, quelques jours auparavant, avait causé des ravages dans la Ville Haute. Vyktoria, elle, étant beaucoup plus importante que tous les autres paysans de ce monde, n’avait reçu aucun dégât. Fallait le dire, elle avait toujours eu une chance inouïe.
Mais en tant qu’Ambassadrice de Caldissia, il semblerait qu’elle devrait essayer d’en apprendre davantage sur ces légendes. Et sur le dragon et tout ça. Mais ce qui intéresse le Kraken, c’est l’Artéfact. Il n’y a que ça qui stimule son intérêt et qui fait pomper le cœur dans ses veines corrompues. Vyktoria avait eu vent qu’un certain Cardinal oroniste nommé Edenweiss faisait beaucoup de recherches dans ces domaines-là. Alors pourquoi ne pas rendre visite ? En plus, ça permettait à Vyktoria d’avoir l’air progressive en allant dans un endroit religieux du pays anciennement ennemi.
Elle avait profité du fait qu’elle sortait pour mettre une belle robe blanche, avec des bracelets et un collier en or. Tout pour attirer l’attention sur elle. La mauve fait des (faux) sourires aux gens qu’elle rencontre, oubliant immédiatement leur visage lorsqu’ils sortent de son champ de vision. Elle arrive à la porte du sanctuaire, très gothique, très pointu, très… Accueillant. Hm. Elle cogne à la porte, une fois, deux fois, trois fois.
- « Bonsoir, mon nom est Vyktoria Deborah Nystöm, ambassadrice de Caldissia. J’aimerais m’entretenir avec un certain… Edenweiss? »
Plus qu’à attendre. Bizarre, comme culture, de fermer les portes aux gens qui veulent y entrer. Qu’elle le veuille ou non, Vyk était de Caldis, alors… Même elle, était légèrement dépaysée. Elle espérait vraiment que ce Edenweiss ne la fasse pas attendre trop longtemps. Honnêtement, la pieuvre avait des trucs beaucoup plus importants à faire que de se planter le nez dans des vieux livres poussiéreux, entourés de gens qui ne se lavent pas.
Bras croisés, Vyktoria tourne dos à la porte, en attendant. Elle n’avait pas eu de réponse, mais s’attendait à ce qu’on fasse le travail demandé.