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  • Devil in a Midnight Mass - Helmut
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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      Les longs cheveux mauves volant au vent, Vyktoria se dirige vers le monastère Oroniste. Elle n’en a pas du tout envie, mais apparemment, quand des gens se mettent à mourir, il faut faire à semblant qu’on veut essayer de régler le problème. Le dragon en pierre qui s’était réveillé, quelques jours auparavant, avait causé des ravages dans la Ville Haute. Vyktoria, elle, étant beaucoup plus importante que tous les autres paysans de ce monde, n’avait reçu aucun dégât. Fallait le dire, elle avait toujours eu une chance inouïe.

      Mais en tant qu’Ambassadrice de Caldissia, il semblerait qu’elle devrait essayer d’en apprendre davantage sur ces légendes. Et sur le dragon et tout ça. Mais ce qui intéresse le Kraken, c’est l’Artéfact. Il n’y a que ça qui stimule son intérêt et qui fait pomper le cœur dans ses veines corrompues. Vyktoria avait eu vent qu’un certain Cardinal oroniste nommé Edenweiss faisait beaucoup de recherches dans ces domaines-là. Alors pourquoi ne pas rendre visite ? En plus, ça permettait à Vyktoria d’avoir l’air progressive en allant dans un endroit religieux du pays anciennement ennemi.

      Elle avait profité du fait qu’elle sortait pour mettre une belle robe blanche, avec des bracelets et un collier en or. Tout pour attirer l’attention sur elle. La mauve fait des (faux) sourires aux gens qu’elle rencontre, oubliant immédiatement leur visage lorsqu’ils sortent de son champ de vision. Elle arrive à la porte du sanctuaire, très gothique, très pointu, très… Accueillant. Hm. Elle cogne à la porte, une fois, deux fois, trois fois.

        « Bonsoir, mon nom est Vyktoria Deborah Nystöm, ambassadrice de Caldissia. J’aimerais m’entretenir avec un certain… Edenweiss? »


      Plus qu’à attendre. Bizarre, comme culture, de fermer les portes aux gens qui veulent y entrer. Qu’elle le veuille ou non, Vyk était de Caldis, alors… Même elle, était légèrement dépaysée. Elle espérait vraiment que ce Edenweiss ne la fasse pas attendre trop longtemps. Honnêtement, la pieuvre avait des trucs beaucoup plus importants à faire que de se planter le nez dans des vieux livres poussiéreux, entourés de gens qui ne se lavent pas.

      Bras croisés, Vyktoria tourne dos à la porte, en attendant. Elle n’avait pas eu de réponse, mais s’attendait à ce qu’on fasse le travail demandé.


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    Devil in a mindnight mass - avec Vykraken
    Ce matin encore, j’ai grimacé en voyant ma réserve de potions s’amoindrir à grande vitesse. Mon corps et ma tête ne sont pas complètement remis, depuis le jour où le gardien a ouvert les hostilités. Je ne peux plus utiliser ma magie depuis des semaines et cela devient frustrant. Je ne sais pas combien de temps il me faudra encore prendre mes remèdes pour aller mieux… ou s’il y en aura assez. Ou si mon état ne cache pas autre chose. J’ai tout de même moins toussé que d’habitude, durant la messe de ce matin. Et je m’endors moins en journée.

    Maintenant, la journée se termine déjà au monastère. Les séminaristes sous ma surveillance sont en train de terminer la copie des manuscrits du jour un peu en avance. Je vais pouvoir vérifier les commandes terminées et à venir, annoter le registre pour prévoir nos taches de la semaine… tout cela va peut-être me laisser quelques heures pour passer aux cuisines avant le repas collectif, pour mes recherches et me promener enfin avec mes toutous.

    Astro et Al sont sur mes talons, tandis que je parcours les couloirs et passe par mon bureau pour récupérer des ouvrages, consulte mon registre… évidemment, des nobles pensent encore à se marier ces temps-ci et demande qu’on les aide pour les sacrifices rituels et évidemment, les gens jasent. Apparemment on ne devrait pas trop faire ce genre de faveurs aux plus riches qui continuent de vivre comme si ne rien était, tandis que d’autres n’ont plus rien dans leurs réserves de nourriture. Ce qui est faux, nous faisons des distributions. Le problème, c’est que c’est chez moi qu’on vient se plaindre, après ça. C’est pénible. Qu’ils crèvent de faim, ces pauvres, s’ils ne sont pas contents des mains que le clergé leur tend déjà.

    En sortant de mon office, Astro se met à japer alors qu’un moine accoure vers moi. Il manque de marcher sur ses robes, il est tout essoufflé.

    « Monseigneur, Monseigneur !! »

    C’est Hermès de Patatoche. Un moine supérieur qui a tendance à vouloir rentrer dans mes bonnes grâces. Pas par adhérence à ma personne mais plutôt car il aimerait une place au conseil et des lettres de recommandations. Si seulement il avait les résultats pour aller avec ce genre de zèle (pas très oroniste tout ça hm hm).

    « Dame… Da.. » Cet abruti est essoufflé, maintenant. « Dame Nyström est là, elle… »
    « Dame Nyström ? »


    Ce nom me dit vaguement quelque chose. Mais je ne crois pas la connaître.

    « L’ambassadrice de Caldissia… Elle désire s’entretenir avec vous. »
    « Maintenant… ? »
    Je grogne. « Elle aurait pu s’annoncer cette-- »

    Pfff… J’ai quatre ouvrages et des rouleaux de parchemins pleins les bras… j’ai l’air d’avoir le temps pour ça ?! Malheureusement, je ne vais pas pouvoir envoyer un sbire à ma place si c’est quelqu’un d’aussi influent. Je n’ai même pas l’excuse d’avoir plus urgent à faire. Ce n’est pas l’envie qui me manque de la laisser en plan, mais j’ai une flemme monumentale de gérer les conséquences d’une ambassadrice offensée, surtout en ce moment.

    Je confie les ouvrages à Hermès en lui donnant des directives pour leur distribution aux séminaristes. Il est tout fier de lui et des responsabilités que je lui confie. Il est pénible. Après avoir fait un tour dans les archives pour y déposer mes parchemins, je descends jusqu’à la nef. Je n’ai pas eu le temps de laisser mes vêtements officiels pour mes vielles robes, ce qui tombe pas trop mal pour l’occasion (même si je me sens nu sans ma claymore, tu me mank bb). Sans me presser non plus, je prends quelques instants devant l’autel afin d’adresser quelques prières à mon icone d’Oros favorite, sachant très bien que notre « invitée » auto-proclamée est à quelques dizaines de mètres et m’a certainement déjà vu.

    Je rejoins enfin la grande madame (presque aussi grande que moi, ce n’est pas si commun pour une personne humaine -ou du moins, qui semble humaine-) qui patiente devant la porte. Je dois bien avouer : ce n’est pas désagréable de s’adresser à quelqu’un sans se plier en deux ou se faire mal à la nuque. Mon sourire est discret, poli, sans fioritures, neutre, a peine suffisant pour l’occasion.

    « Madame l’Ambassadrice Nyström. On ne vous attendait pas. »

    Sobre inclinaison de la tête avec une main sur le symbole religieux placé sur mon côté gauche, en guise de salut. Je prends mon temps avec mesure, ne pas faire de courbettes mais ne pas non plus laisser penser que je m’en care les miches (même si c’est vrai). Je ne la remercie pas pour sa patience. Elle n’était pas attendue. Je ne lui souhaite pas non plus la bienvenue. Je ne suis pas un guide touristique.

    « Je suis Helmut-Isaak Edenweiss. Que puis-je faire pour vous ? »

    J’espère qu’elle veut simplement consulter un livre. Je lui en ferais cadeau si ça la pousse à s’en aller plus rapidement.



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    Helmut se fout de ton avis et méprise ton existence en #333399

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      Quel endroit déprimant.

      Vyktoria tourne le dos à la porte en attendant, les bras croisés contre son corps. La borgne laisse un grand soupir dépasser ses lèvres. Et dire qu’elle aurait pu être en train de prendre un long bain chaud, en ce moment. Ou de lire un livre. Mais non, Apparemment, il fallait s’occuper de trucs comme un gardien qui voulait détruire la ville. Qu’elle brule, hein.

      Est-ce que les gens y tiennent vraiment, à cet endroit ?

      La kraken entend des pas provenant de l’autre côté de la porte. Elle peut voir Edenweiss qui fait une prière, laissant un goût amer dans la bouche de l’ambassadrice. Des conneries, les religions. Ça ne fait qu’essayer de contrôler le peuple pour faire ce qu’ils veulent. Un peu comme elle, en fait, mais il n’y a qu’elle d’important. Et quand elle deviendra une déesse et qu’elle détruira ce monde, ils pourront prier à leur ‘’dieu’’ comme ils le veulent.

      Rien ne changera leur sort

      Edenweiss s’avance vers elle. Son cerveau lui fait signe que, ah oui, il faudrait bien qu’elle se mette à sourire, il faut avoir l’air poli avec les autres quand on occupe une position aussi importante. La réputation, c’est plus important que l’argent et pour l’instant, Vyktoria en avait une très bonne.

      Clairement, Vyk le dérange, ce qui est le dernier des soucis de la mauve.

        « Non, effectivement, et vous me voyez terriblement désolée de prendre de votre temps ainsi, je suis ici officieusement. »


      Elle prend une petite pause, avant de décroiser se mettre à faire quelques pas en marchant.

        « Vous voyez, avec l’attaque draconique que nous avons subi récemment, je me suis posé, comme question, qu’il devait y avoir quelque part dans un des livres de légende Éossienne, une mention du gardien et des créatures qui en sont sorties. »


      Une autre pause. Vyktoria, elle aime s’entendre parler.

        « Et j’ai pu entendre, entre les branches, que vous êtes la personne à questionner à propos de tout ce qui est question de contes et légendes. Je prends, donc, l’initiative avec la nouvelle… Collaboration de nos pays respectifs, pour tenter de trouver une solution à ce problème qui, d’après-moi, risque d’être, dans un futur prochain, encore un danger. Je souhaite sauver le plus de vies. »


      Mesdames et messieurs, Vyktoria, politicienne et bullshitteuse professionnelle.


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    Devil in a mindnight mass - avec Vykraken
    J’aurais vraiment dû forcer et dire à Hermès de s’occuper de l’Ambassadrice. Tant pis si c’est à moi qu’elle voulait poser ses questions. Des fois, j’aimerais mieux n’avoir aucune conscience professionnelle. Surtout dans ce genre de moments ou l’interlocutrice me courre déjà sur le haricot. Inutile de me la faire ainsi, je sais qu’elle n’est, évidemment, pas réellement désolée. Je me contente d’un clignement d’yeux dubitatif, las. Cause toujours, ma grande, causes toujours.

    J’espère qu’elle a vraiment de bonnes raisons d’être là « officieusement ». Je parie sur un motif embarrassant. Des recherches sur les champignons de pieds par exemple. Enfin, j’en sais rien. La vérité est que : si son motif de visite est aussi superficiel, je pourrais expédier ça avec le sourire et retourner à mes occupations. Mais malheureusement, la grande madame veut parler des évènements récents liés au Gardien. Voila qui est original ! (non, pas vraiment) Plus précisément, elle me cherchait pour ma connaissance des prophéties elysiannes. Si elle se contentait de me flatter sur des choses que je sais déjà, encore… mais voila qu’elle me parle de collaboration. Ah, oui, c’est vrai. Il faut suivre l’exemple, par les temps qui courent. Pas que ce soit nouveau, de devoir être sympa avec les caldissiens. Être « collaboratif » ne figure pas exactement dans la liste de mes qualités.

    Mais bref, ça fait beaucoup de mots juste pour demander à consulter des ouvrages. Je la sens pas, la Nyström. Il faudrait que je sois concerné par les vies de mes pairs, pour croire à sa bonne foi. Je me méfie basiquement de tout le monde mais… Elle cause comme mon oncle Ernzt. Ce vieux serpent parle de la même manière quand il essaie d’entourlouper ses interlocuteurs. Et il finit toujours par les mordre à la nuque.

    Comme toute réponse, je fais un pas sur le côté et lui laisse un peu de place pour qu’elle marche à mon côté gauche. Pas devant, pas derrière. A un endroit où je peux agir immédiatement, grâce aux armes que je garde cachées sur moi.  

    « Allons dans la salle des manuscrits pour parler de tout ça. Depuis plusieurs mois, l’une de nos principales missions est de recopier en nouvel Elysian les ouvrages trouvés dans la cité. »

    Ainsi, nous avons récupéré de nombreux ouvrages de la bibliothèque publique, sauvé une petite part des archives de l’ancien centre de commandement… Mais les réponses à nos questions demeurent approximatives.

    Une fois devant la porte de la salle d’archives, j’esquisse un geste en direction de la porte et pare mon visage de mon plus beau sourire mielleux.

    « Après vous. »

    Je referme la porte derrière nous et laisse mon « invitée » regarder les travaux que nous menons récemment. En époussetant quelques pupitres laissés en désordre par les copistes, je referme quelques livres, rebouche avec soin les flacons d’encre et de peinture…  

    « Vous avez certainement eu les nouvelles : la statue qui ornait l’ancien centre de commandement, déplacée sur la place des vignes, est celle qui s’est animée il y a quelques semaines. La Ville Haute était jadis le centre religieux d’Yggdrasil, et le centre de commandement, une sorte de temple. »

    Elle doit déjà avoir connaissance de toutes ces informations. Mais je poursuis.

    « Malheureusement, une grande part des manuscrits archivés dans l’ancien centre ont été détruits par les incendies… je soupçonne que les Eclaireurs ne l’ont pas visé pour rien. Ils voulaient peut-être détruire des écrits qui nous auraient informé sur l’existence du Gardien. Ou d'autres créatures ou arcane du même genre. L’on ne peut faire de plans sur la comète, mais dans le chaos, il est également possible que des ouvrages aient été sauvés… qui sait. »

    Je m’égare peut-être un peu, mais tout cela me passionne. L’idée que des textes interdits soient encore dans la nature m’excite au plus haut point.

    « C’est dommage d’avoir exécuté si vite l’ancien anachorète. Iel a certainement emporté avec ellui bien des secrets. »

    C’est d’ailleurs étrange d’avoir agi si vite… alors que beaucoup de gens dans les hautes sphères recherchent l’artefact alors… pourquoi éliminer une des personnes qui en savait le plus ? Bah. Un peu de nécromancie et on en parle plus, pas vrai ? Je ne serais pas surpris qu’on nous cache encore des choses.

    Je repense à la présence de ce cher Cervus le soir de l’apparition du Gardien. Je sourie en coin, un peu rêveur en pendant au regard noir du chef des éclaireurs. Cependant, le fait qu’ellui et ses Eclaireurs aient aidé durant la dernière crise me fait me dire qu’iels n’avaient pas non plus prévu le Réveil du Gardien.

    « Reste son second qui doit certainement savoir des choses. Car les manuscrits publics ne nous donnent que peu d’informations sur les prophéties. Il faudrait faire main basse sur d’avantage d’ouvrages du Sanctuaire Eoniste. »

    Et ce n’est pas si simple. Nous avons déjà échangé quelques ouvrages avec les moines eonistes, mais ils se gardent bien de nous transmettre les choses les plus intéressantes de leurs magasins d’archives. Dans l’état actuel des choses, l’on ne peut pas juste saisir d’avantage leurs possessions. Même avec l’argument du « bien commun », les moines font le maximum pour garder leurs manuscrits les plus intéressants. Mais il faut aussi prendre en considération que les natifs eux-mêmes n'ont pas la réponse aux innombrables mystères de la cité. Ah... quel paradis pour les chercheurs.

    Je ne me mouille absolument pas en récitant tout ça à la caldissienne. Mais bon, peut-être qu’à la baratiner avec des généralités, elle va se lasser toute seule.


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    Helmut se fout de ton avis et méprise ton existence en #333399

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      Ses mots semblent atteindre le cardinal qui la laisse passer. Vyktoria le suit, s’intéressant moyennement à l’architecture différente de son pays. Fallait dire que la mauve, elle n’avait pas beaucoup d’attachement émotionnel à celui-ci. Mr. Edenweiss lui laisse savoir où il l’apportait, la salle des manuscrits. La diplomate le suit, et l’écoute parler, tout en marchant, penchant légèrement la tête quand il la laisse passer devant lui, avec un sourire, qui disparait dès qu’Helmut ne peut plus voir son visage.

        « Je vous remercie. »


      Vyktoria prend un livre dans ses mains, pour regarder la couverture, puis le dépose. Elle n’a, très honnêtement, aucune idée si cette rencontre sera lucrative pour elle. C’est surtout quelque chose qu’elle fait pour son image publique. Sûrement que des gens auront vu qu’elle est entrée dans l’église Altissienne, alors ça pourrait être bon pour sa réputation. Ou pas. Qui sait ?

      Helmut continue de parler en lui mentionnant des choses qu’elle avait déjà entendu auparavant. Bras croisés, elle continue de marcher dans la pièce en regardant tout et rien. Il lui parle de l’incendie, de l’exécution.

        « Oui, c’est bien dommage. »


      Si elle avait pu mettre la main sur ellui… Plus Helmut parle et plus elle se dit que c’était une perte de temps total de venir ici. La mauve pose son oeil sur lui, l’examinant d’haut en bas. La mauve a définitivement l’impression de déranger sa routine. Ça l’amuse.

        « Et donc le problème revient toujours aux Éossiens. »


      Honnêtement, la Caldissienne ne comprenait aucunement pourquoi les gens s’en faisaient autant pour la culture de sauvages comme eux. Elle laisse un soupir de frustration sortir de ses narines. Si on lui donnait l’occasion, elle les éliminerait tous. Ça viendra peut-être. Vyktoria passe une main dans ses cheveux mauves épais. Elle sait bien que, publiquement, elle ne pourrait jamais dire un truc du genre.

        « J’imagine que ça aurait été bien trop facile d’avoir toutes les réponses à portée de main. »



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    Devil in a mindnight mass - avec Vykraken

    Elle dit que « le problème revient toujours aux eossiens ». J’ai comme l’impression qu’elle n’écoute pas vraiment ce que je raconte. Mais bon. C’est vrai que c’est quand même à cause de leur incapacité à s‘adapter qu’on se prend le chou depuis 2 ans. Mais, ça je vais peut-être pas le dire à voix haute devant une ambassadrice. Quoique… que voulait-elle dire par là ? Elle est raciste, elle aussi… ?

    Je souffle tout de même du nez en retenant un petit rire moqueur. Je n’attendais pas qu’une diplomate (qui se tient visiblement bien loin des risques de trop s’impliquer et de se salir les mains) comprenne les fascinations d’un scientifique. Je n’ai pas de sympathie particulière pour les eossiens, c’est vrai, mais ce n’était pas mon propos.

    « Iels tiennent à leurs petits secrets. Que voulez-vous… ils faudra bien qu’ils comprennent que leurs prophéties seraient entre de meilleures mains s’iels les partageaient. »


    Oui, ou on pourrait juste leur prendre par la force et les inciter à collaborer pour le décryptage. Pfff… qu’ont-ils de si précieux à cacher, hein ? J’ai très envie de le savoir.  

    On pourrait se dire qu’en retirant les eossiens, il n’y aurait plus de problèmes. Ah… heureux les simples d’esprits. Mais ce pourrait aussi être une perte de temps monumentale pour nous autres, les chercheurs. Se priver d’une partie du savoir qu’ils pourraient nous transmettre de vive voix, risque de nous faire passer des années supplémentaires à déchiffrer des manuscrits millénaires.

    « Ce n’est pas comme si les enfants d’Eos présentaient un réel danger dès que l’Arbre et la Cité ne veillent plus sur elleux, pourtant. Nous pouvons à peu près contrôler les allers et venus des natifs, mais pour ce qui est des lubies de la cité… »

    Laisser les eossiens entrer dans nos armées, c’est un pari a double tranchant. Je doute que cela se passe aussi bien que nos dirigeants l’imaginent. Reste que les natifs sont une nuisance plus qu’autre chose. Et qu’il vaudrait mieux garder les plus utiles d’entre eux sous haute surveillance, quant aux autres… bah, est-ce que leur disparition serait vraiment une grande perte… ? Attention, hein, je ne parle pas de tous les tuer ! Je ne suis pas complètement barbare ! Mais, tout de même, cela fait quelques années que nous sommes là, désormais. Ils ont eu la chance de découvrir notre culture, nos religions, de nous montrer les bases fascinantes de leur religion, de leur civilisation… mais je continue de les trouver franchement radins. Il est temps d’arrêter de chouiner et de se mettre à la page !

    Euh… mais attends, elle n’est pas encore partie, l’autre ? Il faut que je continue de l’abbreuver ? Elle s’attendais à quoi, à se ramener comme ça, à l’improviste… ? Elle attendait toutes les réponses d’un coup ? Elle se méprend sur le sens de ma profession.

    « Je ne suis qu’un chercheur, madame. Je ne suis pas là pour décréter quelle réponse à vos interrogations est la bonne, mais pour... savoir où les chercher, eh oui ! »

    Je lui souris avec une fausse ingénuité, penchant la tête sur le côté. Politesses factices à part, j’aimerais évidemment faire une découverte fulgurante concernant l’artefact. La perspective d’être un pionnier dans ce domaine, c’est très excitant.

    Je n’ai pas très envie de partager toutes nos recherches avec la première venue. Alors, autant l’occuper avec quelque chose histoire qu’elle ne commence pas à me casser les pieds car elle aurait perdu son temps (comme si c’était ma faute… les gens viennent me voir et s’attendent à un truc de ouf, évidemment qu’ils vont être déçus.. la vie est décevante, nous vivons dans une sauce, oui, à méditer). Bref. Je sais exactement ce que je vais lui donner.

    « Enfin, si vous vous intéressez aux légendes… je dois avoir quelques livres sous la main qui pourraient vous plaire. »

    En fouillant dans un rayon, je sors un grimoire poussiéreux, relié de cuir sur lesquels sont brodés des yeux et crocs de dragons factices. A son odeur et à la texture de ses pages, l’on devine facilement qu’il est ancien et plein de mystères. Je l’époussette et le tend à mon « invitée » sans me départir de mon sourire spécial service client.

    « Tenez. »

    Je retourne au rangement des manuscrits sans plus attendre. Je me demande combien de temps il lui faudra, après qu’elle ait lu la préface du bouquin décoré de belles enluminures aux motifs ésotériques, pour qu’elle s’aperçoive qu’elle a un livre d’histoires de dragons et de chevaliers pleins de morales mièvres pour enfants entre les mains. En même temps, c’est elle qui a demandé à lire des contes, non ?  


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    Helmut se fout de ton avis et méprise ton existence en #333399

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      Ils tiennent à leurs secrets, hm ? Ils ne sont pas les seuls. Si les atrocités que Vyktoria avait fait au courant de sa vie étaient révélées au grand jour, elle serait très probablement exécutée sur le coup. Faut dire que ce serait plutôt inconvénient. Il y avait beaucoup trop de choses qu’elle voulait accomplir avant de disparaître de ce monde. La borgne pose son œil sur le cardinal oroniste, alors qu’il se met à parler.

      Elle fait semblant de l’écouter. N’y aurait-il vraiment aucun moyen d’avoir les informations des Éossiens ? Sans les brusquer, trop, évidemment. Il ne faudrait pas briser sa réputation de bonne dame qui s’en fait pour les autres. Même si son peuple vient ‘’en premier’’

        « Hm. »


      C’est tout ce qu’elle lui répond. Elle est prise dans ses pensées, bras croisés, poing fermé mollement sur la bouche. Déjà, le fait que les Éossiens soient envoyés en chair à canon, ça n’allait probablement pas aider leur cas. Mais de l’autre, peut-être qu’ils seraient trop démoralisés pour résister. La kraken était certaine qu’un des natifs avait une idée sur où elle pourrait trouver l’Artéfact… C’est tout ce qu’elle avait de besoin.

      La voix d’Edenweiss la fait sortir de ses pensées. La mauve pose son regard sur lui, une fois de plus, lui faisant un sourire doux et chaleureux. Bien sûr, elle n’aurait jamais pensé trouver la réponse ici, aussi facilement. Il lui tend ensuite un livre qui a l’air, honnêtement, pour enfant. Elle le fera lire à Kristen, tiens.

      Sans même trop y penser, la main de Vyktoria se transforme en tentacules de kraken pour attraper le livre, qu’elle zieute pendant quelques secondes. Il se moquait d’elle, probablement. Elle pourrait lui enfoncer ce livre dans le fond de la gorge, ou lui briser le crâne avec la reliure. Elle pourrait l’étrangler avec ses tentacules jusqu’à ce qu’il en devienne bleu. Elle pourrait lui crever les yeux avec ses pouces.

      Mais elle ne fait rien. Elle sourit et tapote la couverture avec ses ongles.

        « Très amusant. Ma fille en sera très contente. »


      Aucune idée si c’est vrai ou non, elle lui lancera au visage et Kristen fera du livre ce qu’elle veut bien. Vyktoria soupire, lentement. Quelle perte de temps.

        « Eh bien, si vous n’avez rien de plus intéressant, je vais vous laisser à vos…. Occupations. »


      Son dernier mot est légèrement ironique, alors qu’elle regarde autour. Son regard se tourne encore une fois sur Helmut et elle lui sourit.


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    Devil in a mindnight mass - avec Vykraken

    CW : Helmut est un creep et un gros fétichiste.

    Euh. J’hallucine ou… ouhla. Ouaaaah ! Le machin qu’elle a sorti de sa manche pour récupérer le livre c’est un.. ah oui c’est un tentacule. Quelque chose me dit qu’elle n’est pas humaine, finalement.

    Berk. Qu’elle le garde, son bouquin. Maintenant que son tentacule moite a touché la reliure, je n’ai pas envie de récupérer l’ouvrage. Pour être tout à fait honnête, j’aurais préféré cet appendice autour de mon cou. Ouais, c’est ça… continues de fantasmer, Moumou. Ce n’est pas parce que j’ai cette fantaisie d’approcher les hybrides de très près afin de vérifier si certaines rumeurs sur leur anatomie particulière, leur force physique ou magique supérieure à moyenne, que cela va se produire un jour. Il ne vaut mieux pas, d’ailleurs. Même si l’idée de risquer ma vie ou de me faire bouffer en côtoyant un monstre de très près m’excite un peu. Je suis censé détester les hybrides mais… quand j’en ai un en face de moi, j’ai toujours cet espèce de petit frisson subversif, cette envie d’excursion dans l’étrange et.. je m’égare.

    Sans cesser de fixer mon interlocutrice, mon sourire devient faussement doux. Elle est moins bête qu’elle en a l’air, si elle a compris qu’elle avait entre les mains un livre pour enfants. Qu’elle va donc offrir à sa fille.

    « Adorable. »

    Ewww, mais quelle idée.

    La caldissienne a l’air d’avoir saisi ma demande indirecte de « barres toi tu n’as rien à faire ici vilaine madame », car elle m’annonce vouloir prendre congé. Son ton qui se veut supérieur et son sourire faux ne m’échappent pas. L’aurais-je irritée ? C’est une provocation ? Typique des hybrides, tout ça. J’ai remarqué qu’iels ne peuvent jamais s’empêcher bien longtemps de laisser leur vraie nature prendre le dessus. Même quand on leur offre exceptionnellement (et très généreusement) une place importante, iels demeurent des créatures incapables de se contrôler.

    Je réponds au masque jovial du poulpe par un petit rictus en coin. Sans dissimuler une certaine satisfaction, je réplique :

    « Oh........ vous partez déjà ? »

    Elle doit surement retourner sans sa fosse marine. Qu’est-ce qu’elle est, d’ailleurs ? Une pieuvre ? Un calamar ? Est-ce que si on lui coupe un bras, celui-ci repousse ? Est-ce qu’elle mange uniquement de la friture ? Hm… il me semble avoir lu que certains calamars se mangent entre eux. Surtout quand ils sont très gros. Ce qui est… intéressant. L’idée d’observer l’ambassadrice dans son « milieu naturel » me tente mais je n’ai pas le temps. Mais cela ne coute rien de la surveiller dans le futur, j’imagine. D’autant plus que je n’aime pas qu’une autre personne recherche la même chose que moi. Surtout une personne a l’air aussi peu intéressée par la science.

    « Je vous raccompagne. »

    Dis-je en quittant mon poste et en me dirigeant vers la porte. Lorsque Nyström est plus près, je m’adresse à elle, a voix plus basse. Mes mots coulent comme du bon miel.

    « Faites attention à vous, lorsque vous vous rendrez au sanctuaire. On ne peut savoir comment réagiraient les natifs ou leur cité si vous en apprenez un peu trop. »

    Prévoyant, apparemment plein de bienveillance, je donne volontairement un double sens à mes paroles, qui ne me semble pas si subtil. « Ne t’approche pas trop des connaissances que JE convoite ». Je l’aurais bien accompagné dans sa visite au sanctuaire, mais elle ne m’inspire aucune confiance. Enfin, personne ne m’inspire confiance, mais elle, c’est pire que pour d’autres. En plus, ce n’est pas une scientifique, quel intérêt de parler des archives du sanctuaire avec elle ?

    Je lui ouvre finalement la porte. Tout ça pour tomber sur… Hermès. Qui me fait un grand sourire et commence à faire des courbettes à la diplomate.

    « Oh ! Madame l’Ambassadrice, vous êtes encore là… ! M-mes hommages ! » Je vais l’étrangler. « Sans vouloir paraître cavalier… nous allons bientôt nous mettre à table. Voudriez vous vous joindre à nous… ? Ce serait un honneur de vous accueillir pendant notre modeste souper monacal. N’est-ce pas Mons.. »

    Il s’interrompt en voyant que mon sourire vient de grandir de manière anormale.

    « Hermès, vous m'avez l’air quelque peu agité… pourquoi n’iriez vous pas méditer au frais ? Au fond de la cave, par exemple ? »

    Hermès déglutit et déguerpit sans finir sa phrase. Je fais un pas en arrière pour laisser passer la caldissienne. J’espère qu’elle va refuser l’offre de mon collègue.


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