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  • The Incel of the Opera
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    The Incel of the Opera
    avec Elizabeth de Venomania


    Ce n’est pas parce que Rex est une brute qu’il n’aime pas l’art. Lorsqu’on grandit dans une famille noble en Caldissia, il est difficile de passer à côté de la culture théâtrale du pays. Depuis son enfance, le centaure assiste à de nombreuses représentations dramatiques et musicales. Cependant, il doit bien avouer qu’il n’est pas le spectateur le plus assidu. La subtilité, ce n’est pas son truc non plus. S’il n’y a pas d’action dans une pièce ou dans un opéra, Rex a tendance à s’ennuyer. Il lui faut des combats pour le tenir en haleine. Evidemment, hors de question d’admettre qu’il lui est difficile de se retenir de sourire bêtement lors des séquences les plus culcul et romantiques. Les gens se détendraient un peu trop en face de lui, s’ils savaient à quel point les grandes scènes de déclarations d’amour chantées et mimées touchent et inspirent le Mandagoras.

    Ce soir, Rex a senti plusieurs fois ses yeux lui piquer lorsque l’on a chanté les amours cruels d’un énième couple d’andouilles naïfs ; incapables d’autres chose que se lamenter sur leur sort et se laisser martyriser par leurs familles respectives. Son envie de chouiner comme une midinette lui est bien vite passée. Il soupire et lève les yeux au ciel à chaque fois que le personnage de Reginalde, incarnée par une actrice des plus musclées, bondissait sur scène pour combattre ses ennemis. L’actrice se fait applaudir pour chacune de ses apparitions et de ses performances. Rex est convaincu que le fait de mettre en scène des femmes guerrières n’est qu’une mode passagère. Fort heureusement, ce n’est que de la fiction. Mais il ne faudrait pas que cela donne des idées à d’autres femmes… Il sait bien que les femmes militaires et musclées existent, mais, il est convaincu que si celles-ci ont choisi cette voie, c’est par confusion, bêtise ou parce qu’elles ne sont que de pauvres petites choses qui n’ont pas eu d’autres choix. Un choix du style « trouver un mari ». Bah, oui, ça, il ne le reproche pas forcément aux pauvres filles encore célibataires… si elles ne trouvent pas, c’est probablement car leur physique n’est pas très avantageux ou que leur famille n’est pas assez bien nantie pour leur permettre de faire plus d’efforts.

    Tout en se convaincant à coup d’arguments plus éclatés au sol les uns que les autres, Rex arrive à se remettre de l’horriiiiible vision d’une femme forte et indépendante dans un spectacle. La représentation arrive bientôt à son dénouement et Rex ne se sent plus aussi impliqué qu’avant dans l’action de ce qui est joué sur scène. Son regard s’attarde sur les visages des autres convives. L’organisatrice de la soirée, une artiste caldissienne un peu fantasque, a fait édifier une scène de fortune pour l’occasion dans une grande salle de son manoir, mais la soirée ne s’arrêtera pas après le spectacle. Elle a prévu d’ouvrir un banquet aux invités ensuite. Tout le monde pourra échanger et rencontrer les artistes à cette occasion. Rex a pu voir la liste des invités et cette soirée constitue une occasion idéale pour rencontrer d’autres personnes importantes de son pays. Il a notamment vu le nom de Venomania quelque part et il espère donc pouvoir présenter ses hommages au général Caldissien. Sa famille a souffert de la grande perte de Ludeciel de Venomania, récemment… Rex ne manquera pas d’en faire mention avec le plus grand respect, s’il sent que ce n’est pas trop mal venu.

    Une fois que le banquet est ouvert, le centaure se met à la recherche de Gabryel. Mais ce dernier a l’air absent. En fait, la famille de Venomania est bien présente ce soir, mais en la présence d’Elizabeth, la cadette. Rex sait qu’elle est responsable de certaines affaires Ville-Haute et donc, il lui semble raisonnable d’aller la saluer quand même, histoire de tout de même se présenter à une représentante de cette influente famille. En la voyant seule avec son jaguar de compagnie, il pense bien avoir saisi le moment idéal. En vérifiant que sa cape est bien mise, le Mandragoras presse légèrement le pas en s’approchant de la grande blonde.

    « Mes hommages, madame de Venomania. »

    Légèrement inconfortable en constatant que l’elfe le dépasse de plusieurs têtes, le diplomate se redresse et bombe légèrement le torse pour se rendre plus imposant. S’il pouvait prendre sa forme équine ici, alors la différence de taille serait plutôt en sa faveur… enfin. Pour le moment, il est plus important qu’il se présente, tout en gardant un œil sur le jaguar aux pieds de son interlocutrice.

    « Rex Mandragoras. Je suis le nouveau conseiller du quartier des armes. Je suis content de constater que les Venomania ont pu s’établir en Yggdrasil. Nous avons besoin de représentants forts et inflexibles tels que vous pour représenter l’excellence Caldissienne. »

    Du moins, c’est ce que Ludeciel de Venomania représentait. Gabryel a la réputation d’être un peu plus laxiste et surtout… très volage. Ce genre d’hommes, peu sérieux avec les femmes et ses conquètes en général, ça a tendance à mettre Rex plutôt mal à l’aise. Pour ce qui est d’Elizabeth… bon, elle n’est pas laide (mais Aurora est beaucoup plus belle), mais il y a fort à parier qu’elle cache des défauts. Trop impulsive, trop émotionnelle pour diriger une famille, certainement.

    « Votre frère ne vous accompagne pas ? Ça aurait été un honneur de rencontrer un guerrier aussi illustre que lui. »

    Sur ses mots, il porte son poing sur sa poitrine et se gonfle légèrement, comme inspiré par ses propres paroles. Il considère un moment d’évoquer la mort de Ludeciel et Sebastian, mais l’humeur de la soirée n’est peut-être pas compatible avec ce type de discussion. Mieux vaut tâter le terrain en premier lieu.

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    « Rose, cesse donc de t'agiter ! »

    La jaguar laisse échapper un grognement de frustration alors qu'elle pose sa tête contre ses pattes, l'oeil torve et la queue battant l'air. Elizabeth ne peut pas dire qu'elle ne la comprend pas, toutefois ; elle aussi, elle a l'impression de s'encroûter dans sa chaise. Elle apprécie les opéras, pourtant, d'ordinaire. Les décors et costumes de celui-ci n'étaient pas trop mauvais en soi, et il y avait quelques originalités, mais l'abondance de scènes romantiques lui donnait la nausée. Les chansons étaient d'une telle mièvrerie qu'elle n'avait pas pu s'empêcher, à plusieurs reprises, de crisper la poignée de sa chaise pour se retenir de laisser échapper un grognement dégoûté. Il faut tenir la face mais cela ne veut pas dire qu'elle est enchantée. Non, Elizabeth n'aime clairement pas la romance ; peut-être qu'elle exagère même un peu le trait pour la forme, d'ailleurs.

    Néanmoins, lorsque la pièce arrive à son terme, le banquet lui permet de se dégourdir les jambes. De se dégourdir les jambes mais pas nécessairement d'avoir les pensées libres, puisqu'il faut encore faire acte de figuration devant cette quelconque dame de son pays qui a bien pris soin d'inviter des représentants de diverses familles pour se faire voir. Elizabeth n'était pas venue de bon cœur, néanmoins. Ce n'était peut-être que par pitié envers Gabryel, qu'elle s'était déplacée ; et en même temps, peut-être aussi pour ne pas avoir à le voir. Il était insupportable, depuis la mort de Ludeciel et de Sebastian. Assez insupportable pour que même elle perde patience.

    Au final, toutefois, est-ce que cette mondanité l'était moins ? Peut-être pas. Les visages se suivent et se ressemblent. Toujours les mêmes mimiques, les mêmes phrases, les mêmes déroulés de conversations creuses et faussement intelligentes... Et des parfums qui lui irritent presque autant les narines que les intonations de voix qu'elle a déjà entendu des centaines de fois ailleurs. Oui, peut-être est-elle très irritable, ces temps-ci.
    Alors qu'elle pensait être enfin tranquille, toutefois, une énième voix vint l'interpeller et elle eut bien du mal à cacher son indifférence initiale. Rose, à ses pieds, fait battre sa queue de gauche à droite en dévisageant le nouvel arrivant. Son nez se retrousse comme si elle cherchait quelque chose dans son odeur. L'individu ne lui dit rien, d'ailleurs ; sans doute un petit noble ambitieux quelconque, se dit-elle en premier lieu. Il bombe le torse comme l'un d'entre eux, d'ailleurs, quand bien même elle lit mal la raison de son comportement.

    Tapotant son verre de vin d'un doigt, elle écoute toutefois l'approche qui est faite, avant d'esquisser sa plus belle mine de façade.

    « Le plaisir est le mien, monsieur »

    Absolument pas. Mais peu importe, cela n'a pas grande importance maintenant. Un conseiller du quartier des armes...? C'était important à savoir, mais le bonhomme était sûrement une brute de premier ordre qui ne lui serait pas bien utile, si ce n'était peut-être pour ce que Gabryel pourrait en tirer... Elle avait bien du mal à se motiver sur ce point, toutefois. Si c'était pour l'entendre se plaindre pendant des heures et se positionner comme si il était le seul à jamais avoir souffert...
    Parlant de ça, d'ailleurs, le nouveau venu a l'air de s'intéresser au sujet. Forcément, en un sens. Ce n'était pas le premier de la soirée, qui avait l'air déçu en la croisant ; mais elle y était habituée, à ça.  Cela ne la touchait même plus, au final. Elle força alors un sourire poli.

    « Gabryel est occupé, malheureusement. Je ne doute pas qu'il aurait apprécié faire votre connaissance, mais les responsabilités qui sont les siennes le tiennent plus loin de ce genre de festivités. »

    Il était assez évident comme ça que Gabryel avait mieux à faire que de discuter avec un arriviste parmi d'autres ; et bien évidemment, ce genre de tâche ingrate lui revenait. Cela la rendait quelque peu grincheuse. Mais bon, quitte à perdre du temps, autant que ce soit un peu productif...

    « Le quartier des armes, c'est cela ? J'imagine que vous avez fort à faire. Vous avez déjà des pistes d'améliorations pour sa sécurité ?  »

    Elizabeth simule au moins très bien la mine avenante et l'intérêt faussé. En même temps, on l'avait bien dressé à ce propos ; à n'être, au final, qu'un atout pour son frère. Il n'y avait pas vraiment d'autre place pour elle, cela dit.

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    The Incel of the Opera
    avec Elizabeth de Venomania


    Gabryel n’est donc pas là. Tant pis. Rex aurait préféré s’entretenir d’homme à homme avec le général, mais il se contentera de parler affaire avec Elisabeth. Cette dernière est également conseillère, donc, il y aura bien quelque chose à en tirer. En l’observant et en l’écoutant parler, le blondin ne peux s’empêcher de s’interroger sur la vie de famille de la caldisienne. C’est étrange que cette noble dame ne soit toujours pas mariée et qu’elle vaque encore à des occupations qu’une femme ne devrait pas avoir la charge mentale. N’a-t-elle aucun succès auprès des hommes ou est-elle en réalité une harpie qui les déteste tous ? Rex n’a pas besoin d’en savoir plus pour rester méfiant. Pourquoi une femme voudrait-t-elle être diplomate quand elle pourrait simplement se voir comblée par un bon mari en restant chez elle… ? La raison est forcément suspecte. Voire dangereuse.

    Rex doit bien reconnaître, que, femme ou pas, Elizabeth est, en raison de on staut, une rivale, une concurrente. Mais elle pourrait aussi devenir une alliée précieuse pour toutes ses démarches diplomatiques. Un échange de bon procédés peut toujours être envisagé. Pour ça, Rex est convaincu qu’il n’aura pas grand-chose à gagner à mâcher ses mots. Il est un homme direct et droit dans ses bottes, il n’ira pas cacher ce qui le titille dans l’état actuel de la crise à une compatriote. Surtout si cela concerne son quartier et la sécurité d’Yggdrasil.

    « Ah ! Je suis content que vous me posiez la question ! »

    Il prend une gorgée de son verre d’eau et s’éclaircit solennellement la voix.

    « J’espère que vous ne m’en voudrez pas d’être franc à ce sujet. »

    Après tout, Elizabeth n’est pas sa supérieure. Puis, il n’y a pas de raison qu’une femme lui dicte la manière dont il devrait révéler le fond de sa pensée.

    « La ville est en crise, les problèmes vont continuer de pulluler si nous ne répondons pas immédiatement avec fermeté. »

    Et Rex a l’impression que beaucoup de personnes dans sa hiérarchie sont trop frilleux pour prendre la moindre initiative sérieuse à cet égard. De quoi ont-ils peur ? D’une nouvelle situation comme celle qui a détruit le centre de commandement ? Les choses ne pourront pourtant pas se régler de manière entièrement pacifiste. Il faut prendre des risques pour progresser.

    « Même si les attaques de pourritures nous occupent, je trouve les geôles bien vides, alors que les éclaireurs sont encore en liberté et continuent leurs intrigues. Qui sait qui pourrait se faire enrôler si on ne les dissout pas pour de bon. »

    Les gens qui ont bon cœur risqueraient de prendre leur poison au pied de la lettre. Même Aurora a pris des initiatives trop émotionnelles récemment, qui ont engendré de lourds dégâts dans la ville haute et le quartier des affaires. Bien entendu, la pauvre Aurora n’est pas la seule responsable… mais c’est dire qu’il est aisé de basculer dans la peur et la pitié et prendre des décisions impulsives, regrettables.

    Il ne tenait pas spécialement à parler autant au départ. Même si Rex a de nombreuses choses à dire et qu’il ne se gêne pas trop pour Elizabeth, il ne voudrait pas se priver d’une alliance potentielle car il se serait trop épanché.

    « Je n’ai rien contre l’initiative des Sentinelles, mais, elle est à l’image de l’empereur :  molle. »

    Il imaginait les Altissiens plus téméraires que ça. Et son entrevue avec le Général Enodril n’a pas aidé à lui prouver le contraire.

    « Mon travail est de m’employer à surveiller et punir les hors la loi. Mais je ne me contenterais pas de la force brute. Elle est inefficace, employée seule. Je cherche des alliés qui m’aideront à remettre les choses en ordre dans la cité dans tous les domaines. »

    Mettre à pied les natifs et les éclaireurs, et tout ceux qui n’aident pas à résoudre les crises qui gagrènent la vie dans la cité, par exemple, ce serait un bon début. Récompenser ceux qui montrent un véritable désir d’intégration, mais pas trop. Punir rigoureusement ceux qui refusent cet état de fait.

    « De toute manière… tant que les Elysian attendront que les Eossiens soient prêts au changement, rien n’avancera. Il faut les inciter fortement à se réintégrer. Et nous ne gagneront rien à continuer d’être aussi indulgents qu’actuellement. »

    Cela va sans dire qu’on peut mettre tout ce qu’on veut derrière le mot « réintégrer ». Pourvu qu’Elizabeth le comprenne.

    « Et vous, votre avis sur cette situation ? »

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