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  • SOS détresse : j'arrive pas à oublier mon ex
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    SOS détresse j'arrive pas à oublier mon ex (enfin c'est pas vraiment mn ex mais c compliké)

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    avec Gabryl'Ex


    Bon… eh bien, il n’aura pas fallu longtemps à Raol pour retomber dans certaines de ses habitudes malsaines.

    Profiter d’une belle soirée pour aller rencontrer des inconnus afin de passer du bon temps ensemble, ce n’est pas une mauvaise chose en soi. Mais Raol a tendance à recourir à cette alternative chaque fois qu’iel se sent en manque de chaleur humaine et d’affection (celle de Gabryel, en l’occurrence)… et d’une manière qui n’est pas la plus adéquate. En effet, les personnes que Raol invite dans sont lit se réveillent souvent seules et n’ont plus jamais de nouvelles de la part de la grenouille. Il y a clairement meilleure occupation que servir d’éponge émotionnelle à lea Zeteki dans le déni, qui se sert des gens pour oublier son récent chagrin d’amour. Raol n’en est pas fier.e non plus. Mais bon. Le but pour ellui, ce n’est pas de se sentir bien. C’est de se conforter dans l’idée qu’iel n’est qu’une merde. Qu’iel ne sera jamais rien de plus.

    Ce n’est pas Gabryel qui dira l’inverse, de toute façon, hein ?

    Une partie de la grenouille, par son comportement immature, espère blesser le général. Pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Gabryel ne lea voit pas quand iel s’amuse avec des inconnus, pourtant. Mais… Raol aimerait que le caldissien sache, juste pour se dire qu’il doit se senti mal. Que, peut-être, il se sentira encore plus coupable d’avoir été aussi con lors de cette stupide soirée.

    Si j’étais pas venu… ça ne se serait jamais passé ainsi, donc c’est bien que c’est moi, le problème.

    Au fond, Raol se dit que voir cette partie de Gabryel était nécessaire. Qu’il fallait cesser de l’idéaliser à un moment ou à un autre et… à cesser de se projeter aussi vite dans cette idylle. La grenouille comme le général ont commis la même erreur à ce niveau. Malgré la sincérité de leurs sentiments pour l’autre, leur empressement à se rapprocher pour combler leurs vides respectifs les a amenés à se cogner trop rapidement aux limites de cette désillusion.

    Lea Zeteki pense à sa relation avec la nymphe comme si elle s’était finie de manière claire. Or ce n’est pas le cas. Techniquement, iels n’ont jamais rompu. Enfin… peut-être que si ? Bref, voila, ce n’est vraiment pas clair. Ce n’est pas comme si leur lien n’était plus mais… est-ce que celui-ci est réparable ? Et surtout… est-ce que ça en vaut la peine.

    Raol soupire et se recoiffe d’une main, attirant l’attention de la personne assise à ses côtés.

    « A quoi tu penses ? »

    Mince, je l’avais oublié.e…

    Grillé, la grenouille sourit avec embarras à saon vis-à-vis. Gino, c’est son prénom. Ca, lea Zeteki ne l’a pas encore zappé.

    Ordure de crapaud.

    « Euh. Pardon, c’est… je pensais à… une histoire avec mon parent. »
    « Oh… »
    « Ne t’en fais pas. »


    Pardon Ziyal.

    Il est vrai que Raol s’inquiète toujours pour Ziyal. Mais ça reste pas très correct de l’utiliser pour un mentir à quelqu’un qui n’a rien demandé. L’inquiètude qui se lit désormais sur le visage de Gino semble se dissiper lorsque l’oessien lui sourit de nouveau, et replace une mèche de ses cheveux blancs derrière son oreille. Sa chevelure claire, ses longs cils, son regard bleu taquin… ils rappellent à Raol les traits d’un certain caldissien. Probablement pour ça qu’iel est allé vers Gino, ce soir.

    Tu fais pitié, Zeteki.

    Iel reprend la conversation comme si ne rien était. Iel est gentil.le, Gino. La conversation semble simple avec ellui. Les deux parlent de leurs travails, de leurs familles respectives, de leurs amis (enfin, surtout Gino) pendant un moment. Le temps passe vite et Raol parvient à oublier un peu Gabryel, pendant un petit moment. Lorsque la nuit tombe le duo décide de trouver une taverne peu animée pour se mettre à l’abri de la petite brise froide qui s’installe. Un petit troquet aux lumières chaleureuses… « Les Crocs »… ? Bref, l’endroit est accueillant et Gino a l’air de connaître le patron… un animorphe requin blanc à la carrure impressionnante. Les habitués sont au bar et sont déjà bien imbibés d’alcool et les autres groupes, éparpillés dans la salle, vaquent à leurs propres discussions. Raol ravale son malaise face au grand nombre de bouteilles et de verres pleins d’alcool présents partout dans ce lieu. Gino se rend d’ailleurs compte que la grenouille s’est tendue.

    « Hm… tu bois… ? »

    Demande-t-iel seulement à son interlocuteur, les yeux rivés vers une bouteille de vin posée sur la table voisine. Gino reste silencieux un petit moment et pose une main rassurante sur celle de l’eossien.

    « Pas si ça te met mal à l’aise. »

    Sur ces mots, Gino fait signe au patron et lui demande de leur apporter un grand broc de jus.

    « Du jus de fruits ? Tu préfères quoi ? »
    « … A la pomme. J’adore la pomme. »


    Fait Raol machinalement, non sans sentir son cœur se réchauffer devant les petites attentions de son date. Iel sourit sans que ses yeux quittent son accompagnateur aux cheveux clairs. Avec son récent passif, il ne lui en fallait pas beaucoup plus pour se sentir mieux. Pour se sentir respecté.e. Sentir qu’on prend soin d’ellui. Désormais tous deux assis sur la banquette, Raol et Gino échangent des regards complices et se raprochent, iels parlent soudain plus bas, dans une bulle d’intimité douce, d’où les mots qu’iels s’échangent ne peuvent pas s’échapper. Gino s’étend bientôt sur son comparse et prend ses aises, complimentant les épaules et le buste confortables de son vis-à-vis.

    Lorsque de nouveaux arrivants se pressent dans le bar pour y chercher une place et à boire, Raol se penche pour embrasser son partenaire de la soirée. C’est doux, agréable… même si ce n’est pas Gabryel.

    …faut vraiment que t’arrêtes de penser à lui, maintenant.


    Coupable, Raol se laisse faire lorsque Gino l’embrasse à son tour mais… iel sent que quelque chose ne va pas. Ce n’est pas son comparse. Ce n’est pas ce baiser qu’iels échangent c’est… un bruit de pas. Puis une odeur trop familière qui se rapproche.

    En se détachant doucement de Gino, Raol ouvre les yeux. Gabryel est juste là. La grenouille se pétrifie, son cœur s’arrête et son cœur se resserre, tout désir pour Gino s’envole d’un coup.  

    …Et merde.

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    SOS avec Gabrol
    Depuis avoir passé l’un des dîners les plus catastrophiques de sa vie, Gabryel n’avait pas tenu ses résolutions. En réalité, c’était plutôt le contraire. Au départ, il pensait que tout se réglerait en quelques jours, comme d’habitude. Mais ce n’était pas le cas. Les jours passaient et rien. Il restait le même. Et puis il en arriva au stade où, puisque rien ne bougeait tout seul, alors il abandonnait, car il n’avait pas véritablement envie de fournir des efforts. Du moins, il n’avait pas la discipline nécessaire. Il ne pouvait pas s’empêcher de se dire que, quelque part, ce n’était pas entièrement sa faute et qu’il n’y avait aucune raison qu’il fasse le premier pas. Enfin, les premiers jours n’étaient pas simples. Il avait passé son temps à se lamenter sur son sort, sans pour autant tenter de changer quoi que ce soit à sa situation. Finalement, ce sont ses amis qui l’ont sorti de chez lui en l’attirant avec quelques bouteilles et de la bonne humeur. Une chose entraînant une autre, il avait accepté. Il avait recommencé le lendemain, le surlendemain et... Le bon vieux Gabryel de Venomania était de retour. Un véritable bond en arrière avait été fait. Il l’avait toujours plus ou moins dit : sans Raol, il n’avait pas envie de se reprendre en main.

    Et la grenouille avait disparu des radars. Comme évaporée. Il s’était convaincu qu’il préférait les choses ainsi, parce qu’il n’avait aucun désir de lea revoir. Ce qui était faux, au fond. Mais il concentrait dans sa poitrine la plus grande dose de fierté et d’ego du continent. Pas facile de s’avouer avoir eu tort. En reprenant ses vieilles habitudes, il s’était noué avec beaucoup de gens. Certains dont il se souvenait les noms et d’autres... pas du tout. Il avait vadrouillé, ci et là, sans pour autant rester plus de deux nuits à leur côté. Il avait pris une décision drastique : il ne s’attacherait plus ! Pourquoi faire ? La seule fois où il se l’était accordé, ça avait fini... Enfin... Non, pas vraiment fini, mais... Il ne savait pas trop, en réalité. Il était perdu quant à sa situation avec l’amphibien.ne. Ils étaient vraiment séparés ? C’était ce qu’il s’était dit, suite à leur façon de se quitter la dernière fois. Le militaire boutonnait sa chemise, le regard perdu dans son propre reflet. Il ne se reconnaissait pas complètement. Ses cheveux avaient poussé, devant son visage... Il attrapa un couteau pour les couper un peu, faisant face à celui qu’il était il y a plus d’un an. Voilà. Redevenir celui qu’il était avant ellui.

    Il entendait les plaintes de ses deux compagnons du jour dans le couloir. Deux nobles : Amélia et Rix. C’était avec un grand sourire qu’il était sorti de sa chambre, ouvrant grand les bras pour les accueillir. Ils avaient prévu de rejoindre un petit groupe dans un bar, “Les Crocs” quelque chose comme ça. Il n’avait aucune idée de comment il allait finir la soirée, mais il comptait bien en profiter avec ces charmantes compagnies. Sur le chemin, ils rigolaient d’un peu tout et rien. Il était redevenu le bavard arrogant et détestable. Au moins, il n’avait plus l’impression de marcher sur des œufs à chacun de ses mots. Il aurait voulu se dire qu’il se sentait libéré... Mais ce n’était pas le cas. Raol lui manquait. Le lien qu’iels avaient lui manquait. Leur proximité, leurs regards. Il secoua la tête. Inutile d’y penser, là où il allait il ne le verrait pas. L’un de ses bras tenait Amélia par les épaules et le second Rix. Il était entré dans le bar en riant à gorge déployée. Gabryel avait à nouveau enfilé son joli masque de porcelaine. Celui qui plaisait aux riches et aux fourbes. Celui qui, en réalité, n’était pas lui. Avec Raol, au moins, il était sincère. Une vie de mensonge, c’était mieux que de lea faire souffrir inutilement, non ?

    Ce n’est pas comme si j’en valais le coup, de toute façon.

    Au départ, il ne l’avait pas aperçu. Il s’était contenté d’aller au bar, fêtant son arrivée auprès du grand groupe en offrant sa tournée. Un verre de vin à la main, il se tourna vers la jeune femme à ses côtés, passant ses doigts dans sa nuque pour venir l’embrasser tendrement. Mais en se séparant d’elle, il rouvrit les yeux et... Iel était là. Ça lui paraissait insensé. Ellui, ici ? Raol était accompagné.e, ellui aussi. Quelque chose le dérangea. Un étau se resserra sur son cœur. Mais Gabryel n’était pas doué pour contrôler ses sentiments. Il préférait de loin paraître insensible et froid. C’était ce qu’il faisait de mieux. Si ses yeux étaient plissés, son sourire espiègle lui ne manquait pas de s’étirer. Il observa la personne qui accompagnait la foutue grenouille.

    Cheveux blancs, yeux clairs... S’il n’avait pas été narcissique, le général aurait avoué qu’iel lui ressemblait. Néanmoins, il ne pouvait pas admettre que quelqu’un puisse lui arriver à la cheville. Il lança un regard à Rix, posant sa main sur son épaule pour lui offrir son verre, prétextant que le goût ne lui convenait pas. Il ne voulait pas lea faire souffrir. Il se le reprochait suffisamment comme ça. Et puis... Au fond, s’iel retrouvait quelqu’un ça serait certainement mieux pour ellui. Saon interlocuteur.rice ne semblait pas mauvais.e, iel avait un jus de pomme posé sur la table, semblait poli.e... Peut-être qu’iel était bien mieux que lui. Assurément que Raol avait juste besoin de quelqu’un comme ça. Iel ne lui apporterait pas de problème. Iel ne lea ferait pas pleurer. Pourtant, il ne pouvait s’empêcher d’être frustré. Il ne pouvait s’empêcher d’être complètement débile. Il n’avait rien à dire, il le savait. Pour autant, il voulait qu’iel comprenne. Un petit groupe de musicien se mirent à ralentir le rythme des instruments, laissant planer une atmosphère plus romantique, moins festive. Il attrapa la main de Rix, le pressant pour l’emmener danser.

    Pas de danses classiques de la noblesse. Quelques tourbillons, un peu à l’eau-de-rose. Concluant sur un baiser sur son front, puis d’une main en bas du dos pour lui indiquer qu’il pouvait disposer et retrouver sa boisson. Lui avait fui l’alcool, montant des stratagèmes idiots pour esquiver les remarques insistantes des accompagnateurs de ce soir. Pendant qu’il discutait, son regard s’attardait sur Raol, sur cette table qu’il devrait occuper, sur le visage de cet.te inconnu.e, sur leur proximité... Une pointe de jalousie germait en lui, mais c’était plutôt son ego qui parlait. Il ne pensait pas que ce qu’iels avaient été si facilement remplaçable. Il ne se rendait même pas compte qu’il donnait l’image d’avoir fait exactement la même chose. Gabryel, encore une fois, ne se remettait jamais en question. Et puis finalement, il décida d’assumer son rôle d’insupportable jusqu’au bout. La démarche légère, il se dirigea vers la table de saon... saon quoi, au juste ? Il fit mine de jouer la surprise, un énorme sourire aux lèvres, masquant ses véritables sentiments.

    « Oh, par Omnis je rêve ! Raol ! Comment tu vas ? Toujours accro aux jus de pomme, mh ? On a pas pu se voir depuis la dernière fois, tout se passe bien ? Comment va Ziyal ? »


    Il posa une main sur la table, s’accoudant nonchalamment. Il ignorait volontairement la présence de l’autre personne, ses yeux lavande rivés dans ceux de la grenouille. Il avait cité son dieu, faisant référence à ses origines caldisiennes, il avait tutoyé lea Zeteki, prouvant leur lien, en y ajoutant son goût pour la pomme et en plus il avait pu dire qu’iels s’étaient vus il y a peu. Non, pour le coup, il se félicitait. Comme quoi, être un horrible connard avait parfois de bons points : il pouvait sortir des phrases faites pour piquer. Finalement, il détourna le regard vers l’autre immaculé.e. Toujours aussi pimpant et brillant, il passa une main pour se recoiffer avant de la lui tendre, l’air le plus sympathique du monde au visage :

    « Bonsoir. De Venoma- »


    « Gaby, tu essaies de me fuir et tu ne me présentes même pas ? Coucou vous, des ami.e.s je présume ? Amélia, enchantée ! »


    Amélia. Merde. Il aurait dû s’en douter. La jolie lui attrapa le bras, se penchant aussi sur la table.

    « Excusez-le, ce type est une teigne depuis son enfance ! Hein, chéri ? »

    Ah bon ? Ils se connaissaient depuis qu’ils étaient petits ? En voilà une nouvelle. Il hocha vivement la tête, faisant mine de s’en souvenir. Oui, oui, notre enfance à Caldissia, bien sûr, hum...
    kyro. 017 ldd

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    avec Gabryl'Ex


    Gabryel est là et sourit avec insouciance. Raol ne sait pas tout de suite comment réagir au comportement du caldissien qui fait comme si ne rien était. Comme si... comme s'iels avaient remonté le temps, avant de se rapprocher et de s'avouer leurs sentiments mutuels.

    Il se serait pas coupéles cheveux ? Ca lui va b-- pshhht !! NON !! Couché la grenouille !!

    Iel se demande immédiatement si l'attitude du grand mauve est altérée par l'alcool... mais son odorat lui dit que non.

    Un bon point pour lui... euh... non !! Zeteki, calmes-toi ! T'es peut-être désespéré mais t'as encore ta fierté, quand même !!

    Tout d'abord tendu, l'amphibien se sent rapidement mieux, malgré le côté embarrassant de la situation. A vrai dire, ça l'excite même un peu, de faire comme s'iel ne connaissait pas Gabryel si bien que ça... alors que leurs autres interlocutrices n'ont même pas idée.

    OK par contre, arrêtes d'oublier ce qui s'est passé la dernière fois juste parce que tu le trouve attirant. Ça fait pitié.

    « Tiens, tiens, tiens, mais c'est le général Ouin-Ouin... comme d'habitude, je peux pas passer une soirée tranquille sans que tu viennes m'emmerder. Y laissent vraiment entrer n'importe qui ici... »

    Ah ouais, t'as vraiment aucune fierté quand il s'agit de lui, en fait.

    Le sourire en coin de la grenouille, le mouvement délicat de ses doigts contre son verre qu'iel porte lentement à ses lèvres, l'oeillade provocatrice qu'iel lance à Gabryel n'échappent pas à Gino. Iel ne sait pas si son date a conscience de sa propre attitude ou non. Gino arque un sourcil et se redresse aux côté de Raol, lui lançant des regards insistants. Ce dernier semble finalement se rapeller son existence et lea présente au général.

    « Je te présente Gino ! Gino, Gabryel. Gabryel, Gino. »

    « Pourquoi diable tu connais le général, déjà ? », avait envie de demander le blanc, vaguement agacé. Avant qu'il ne puisse se présenter, le trio est interrompu par une quatrième personne... visiblement très proche de Gabryel.

    Le sourire de Raol s'élargit. Iel prend la présence d'Amelia comme un défi. Elle et lea pauvre Gino se retrouvent dans une situation peu flatteuse... et il ne faut pas compter sur la grenouille et le général pour bien gérer les prochains événements. Pour le moment, Raol se recoiffe d'un geste suffisant, joue le type détaché en s'intéressant à Amélia, non sans passer son bras par dessus les épaules de Gino.

    Jme demande s'il va être jaloux, tiens.

    « Enchanté, Amélia. On peut se tutoyer ? J'aime beaucoup tes bracelets et ta bague... argent, tourmaline taillées et... on dirait bien que ces quartz verts sont des gemmes magiques, pas vrai ? »

    Raol fait mine d'être humble mais sait très bien qu'iel ne se trompe pas. Après tout, c'est sa spécialité. En voyant Raol commencer à minauder avec la grande brune, Gino lui donne un coup de coude. Une fois que Raol se tourne à nouveau vers ellui, iel lui fait les gros yeux, confus et de plus en plus irrité. Ce n'est pas qu'iel soit spécialement possessif, mais iel a l'impression que la grenouille se fout un peu de sa gueule, depuis que Gabryel a débarqué.

    « Rara ? Je peux te parler ? »

    Iel baisse le volume de sa voix pour que seul Raol l'entende.

    « Ça devient bizarre, là. Tu comptes m'expliquer ? »

    Oh merde. Evidemment.

    « E-euh… c’est rien c’est… c’est un truc entre nous, hahaha… un jour on était euh, bourrés et-- »
    « T’as dit que tu buvais pas. »
    « Ouais, c’est vrai j’ai dit ça… »

    Raol se sent suinter. Iel aurait mieux fait de dire la vérité dès le début et aussi, de ne pas oublier Gino pour draguer Amélia sous les yeux de Gabryel, juste pour voir sa réaction. Gino lève les yeux au ciel et soupire longuement en s’éloignant de Raol sur la banquette. Iel se remet à sirotter son jus de pomme avec une mine boudeuse. Et si lea Zeteki aurait pu se braquer et s’enfoncer encore plus… iel se sent trop coupable pour ne pas essayer de se racheter auprès de Gino. Ce n'est pas correct de lea laisser comme ça, aussi gêné. Raol soupire puis se tourne vers Gabryel et Amélia.

    « Euhm… ‘Pouvez nous laisser, maintenant ? »

    Iel n’a pourtant pas envie que Gabryel parte. Une partie d’ellui espère que le général s’offusque et lui sorte quelque chose comme « quoiiiii ?! mais MOI on ne m’ordonne pas de partir ! ohohohohoh ! ». Iel a envie de le taquiner toute la soirée, de pouvoir l’embrasser, le toucher, sans avoir à penser à leur passif, sans consèquences. Mais, ça, ce n’est pas possible. Jusque-là, Raol parvenait à jouer le type détaché en observant le général avec suffisance. Mais, en prononçant ses dernières paroles, son regard a sans doute trahi l’une de ses pensées :

    Restes.

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    SOS avec Gabrol
    Étrange. Gabryel s’attendait à un déferlement d’insultes, à un flot de haine et potentiellement à recevoir le reste de son jus de pomme sur le torse, mais... rien de tout cela. Cela n’allait clairement pas le faire reculer dans sa bêtise, mais ça avait le mérite de lui arracher un sourire encore plus radieux que le précédent -si c’était seulement possible. Le noble avait du mal à quitter Raol des yeux, c’était presque s’il lea dévorait d’un simple regard. Il en était certain, l’amphibien.ne appréciait autant que la nymphe ce petit jeu. Il haussa des épaules à l’appellation moqueuse qu’il lui lança, un large rictus accroché au visage, s’en amusant plutôt que de s’en vexer. Il roula excessivement des yeux, une main sur le cœur comme si ce surnom ne lui avait jamais été attribué auparavant. Le militaire savoura avec avidité l’œillade provocatrice qu’iel lui lança, y répondant en laissant ses propres pupilles s’aventurer sur ses lèvres et ses doigts qui se cramponnaient à son verre. Il n’eut pas le temps de répondre, l’arrivée d’Amélia incita la grenouille à présenter saon accompagnateur.rice. Gino ? Iel ne lui avait jamais parlé d’ellui. Le général observa la scène se déroulant devant lui, l’air de s’en délecter. Il était pourtant décidé, il y a quelques jours, à abandonner toute relation avec Raol et le voilà prêt à mettre le peu de fierté qu’il lui restait de côté.

    Sa main glissa un peu le long du bois, posant sa hanche contre la table, s’asseyant presque dessus. Lea Zeteki se recoiffe, l’air détaché de cette situation, comme si tout était parfaitement normal. Mais Amélia et Gino ne pouvaient pas savoir que rien de tout cela n’était normal. Iels ne pouvaient pas savoir ce qu’iels avaient partagé. Son sourire se crispa pendant une petite seconde en voyant le bras de l’amphibien.ne se poser sur les épaules de l’autre immaculé.e. Dire qu’il était jaloux était peut-être un peu excessif, mais il n’aimait pas ne pas avoir le monopole. Surtout lorsqu’il était persuadé qu’il brillait cent fois plus. Raol tutoya rapidement la jeune femme, la complimentant, l’inondant de son miel, sous les yeux amusés du général. Amélia semblait comblée, papillonnant des cils et faisant jouer ses bijoux autour de ses poignets. Lorsque Gino se pencha pour discuter avec la grenouille, il en profita pour saisir les mains de son amie, se mettant à caresser sa peau en lorgnant les pierres. Elle semblait aux anges, au bord du précipice même.

    Finalement, lea éossien.ne se tourna à nouveau vers lui, son expression angélique ayant disparu de son visage. Gabryel jeta un regard en biais à Gino qui paraissait s’être renfermé.e comme une huître. Le Venomania laissa sa main libre se perdre près de reins de la demoiselle, un air satisfait incrusté sur la trogne. Il jubilait presque en voyant Raol lui demander de partir, mais le supplier du regard de rester. Le caldissien sentit des caresses sur sa cuisse, Amélia y dessinait des formes arabesques du bout des doigts, paraissant d’humeur joueuse, prête à rester bien en place. Elle restait une noble malgré tout, la brune n’aimait pas qu’on lui dicte ce qu’elle devait faire. Il approcha la jolie un peu plus près de lui et s’adressa à Gino comme si c’était à ellui qu’il répondait, alors que c’était bien lea Zeteki qui lui avait intimé de partir, un peu plus tôt. Mais de telles prunelles ne mentaient pas, iel voulait qu’il reste. Et ce serait mentir que de dire qu’il n’avait pas envie de rester. En réalité, il avait envie de s’amuser encore un peu, de profiter de ce petit spectacle improvisé.

    « Voyons, plus on est de fous, plus on rit. Pardonnez-moi cette intrusion, qu’est-ce que vous diriez d’une tournée offerte en compensation ? » Il ne lui laissa pas le temps de répondre. « Hé ! La même chose pour ces deux-là. Un verre de vin, ma belle ? Parfait. Le meilleur vin pour madame et un peu d’eau pour moi, s’il te plaît. »

    Ce qui était pratique avec le fait d’être un noble militaire, c’était qu’il n’avait pas l’habitude qu’on lui dise non, donc il n’avait peur de rien, encore moins de la gêne, alors il s’installa sur le banc en face d’elleux, tapotant du creux de la main la place à côté de lui. Amélia s’installa, ne manquant pas de se blottir contre lui. Le serveur ne tarda pas à déposer leur commande et il paya en rajoutant bien plus que nécessaire en pourboire. Gabryel s’amusait à faire couler un peu d’eau de ses doigts, en bonne nymphe, pour arroser gentiment la brune qui riait à en perdre haleine. Il finit par se pencher sur la table. Il s’était assis face à la grenouille par choix. Malgré l’amusement que cela lui procurait, il lui restait une question en tête... Est-ce qu’iels étaient ensemble ? Est-ce que lea Zeteki l’avait donc déjà remplacé ? Ou bien n’était-iel qu’un pansement ?

    « Qu’est-ce qui vous amène dans une taverne comme celle-ci ? Vous savez, elle fait vraiment rentrer n’importe qui. On raconte même qu’elle y accueille de vilains militaires aux cheveux magnifiquement longs et aux idées tordues. »

    Comme pour souligner ses paroles, Amélia jouait avec les mèches de ses cheveux qu’il avait coupés il y a quelques heures de cela. À son tour, elle se pencha vers Raol, poussant son verre vers ellui.

    « Tu devrais y goûter, c’est rare de mettre la main sur un tel délice. Une si jolie bouche le mérite amplement. »

    Gaby poussa à son tour le verre, l’emmenant dans la direction de Gino. D’une part parce qu’il savait le dégoût et l’inconfort dans lequel cette situation allait mettre la grenouille, mais aussi parce qu’il pouvait en tirer un avantage. Il n’allait pas en boire une goutte, mais peut-être qu’iel allait le faire ?

    « Non, iel le mérite beaucoup plus. »

    Coup bas Gabryel. Il plongea son regard dans celui de l’inconnu.e avec un air de défi.
    kyro. 017 ldd

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    Evidemment, Gabryel et Amélia ne font pas grand cas des demandes molles de la grenouille. Pour le premier, Raol ne s’en étonne guère, mais pour la seconde… disons que maintenant qu’elle se rapproche, lea Zeteki sent qu’elle a déjà bien bu. Et contrairement à la nymphe Gino et lui, elle n’a pas du prendre que des verres de jus de pomme ou d’eau. Avec ce constat, Raol se tend lorsque les deux nobles prennent place en face l’elleux. Gino s’en rend bien entendu compte. Iel lance un regard mauvais en direction de leurs deux « invités ». Les boissons offertes par le général ne lea décrispent pas. L’eossien.ne aux cheveux clairs regarde saon comparse avec malaise, puis reporte son attention sur les deux autres.

    « …On vous a dit de partir. »

    Raol reprend la parole avec un sourire narquois. Son ton se fait suave et Gabryel y reconnaîtra sans aucun mal une de ses provocations infantiles habituelles :  

    « Tsss… allons, Général, c’est tout ce que notre compagnie vaut, pour toi ? J’te trouve bien radin. Quitte à essayer de nos acheter, il va falloir y mettre plus que ça… »

    Gino donne un coup de coude à la grenouille et s’adresse à ellui, de plus en plus préoccupé.e.

    « Arrêtes de les provoquer… ! On ferait mieux de s’en aller. »

    Chuchote le blanc. Raol lui offre un sourire confiant. Evidemment, Gino ne peut pas comprendre les raisons qui conduisent lea Zeteki à être aussi certain que la situation ne va pas se retourner contre ellui.

    « T’en fais pas. »

    Gino se détend un tout petit peu. Mais lorsque son comparse élève à nouveau la voix, iel a envie de disparaître. Le pauvre.

    « On va pas laisser des nobles nous passer sur le corps, quand même, hm ? »

    Pas que je serais contre, comme certains ici doivent déjà le savoir.

    Iel a remarqué les minauderies de Gabryel a l’égard de la brune. Tandis que tout le monde a l’air concentré ailleurs, Raol se penche un peu plus par-dessus la table et repose sa main sur celle de Gino, afin de l’apaiser. En même temps, iel tend sa jambe et son pied entre en contact avec le bras du mollet de Gabryel. Son pied remonte doucement vers la cuisse du caldissien, tandis que son visage, lui, demeure impassible.

    … je vais le regretter.

    C’est à ce moment là qu’Amélia revient dans la conversation et que Raol se fige lorsqu’elle l’incite à boire avec elle. Iel déglutit, mal à l’aise à la vue du verre de liqueur. Bien qu’iel apprécie que Gabryel se rende tout de suite compte de son appréhension, lea Zeteki n’apprécie par que l’alcool soit passé à Gino. Est-ce que Gabryel a quelque chose à prouver ? Evidemment, Raol a bien remarqué que le général est à l’eau, ce soir, mais… si c’est juste pour montrer à l’amphibien « eh regarde je ne bois pas ce soir… est-ce que tu me pardonne ? en plus regarde Gino il va peut-être boire, me dit pas que tu vas tlèrer ça alors que tu m’as envoyé péter l’autre fois, hm ??? ». Iel roule des yeux.

    Comme si ça allait marcher.

    Gino ne relève pas le défi des deux nobles. Iel repousse le verre vers Amélia avec un reniflement de dédain.

    « Non. Allez boire ailleurs, vous voyez bien que ça met Raol mal à l’aise. »

    Lea Zeteki souffle du nez avec mépris. Ça ne lui déplait pas que Gino s’avère un peu protecteur. Même si ça fait de Raol quelqu’un qui profite un peu trop de la situation. Iel oublie momentanément Gabryel, sourie sincèrement à Gino et dépose un baiser reconnaissant sur sa joue. Le gris redirige son regard vers la grenouille et pose une main sur sa cuisse, lui rendant son sourire.

    « Viens, on va danser. »

    Déclare finalement Gino en entrainant Raol par la main jusqu’à la piste. Une fois debout et en route vers la petits piste de danse, iel jette un regard vers l’arrière et fait un clin d’œil à Gabryel, suivi d’un signe de la main, pour le narguer encore d’avantage.

    La grenouille est désormais en train de bouger au rythme de la musique, son regard plongé dans les yeux de son partenaire de la soirée. Celui-ci lui sourit, non sans avoir les sourcils légèrement froncés d’inquiètude.

    « Dis… tu les connais vraiment pas, où t’as menti pour m’épargner des trucs ? »

    Raol émet un court rire gêné. Iel lui doit bien la vérité. Du moins, en partie.

    « Bah… je connais Gabryel. Euh… on s’est déjà chopés, en fait. Genre... une fois, il était saoul et... bref. »

    Gino n’a pas l’air surpris et lève simplement les yeux au ciel puis passe ses bras autour du cou de la grenouille.

    « Sans blague. J’avais deviné. »

    Iel a un rictus en coin puis hausse les épaules. Puis, iel repose sa tête contre le torse de la grenouille, l’air plus tranquille que tantôt. L’incident semble clos mais… Raol attend quand même le moment où Gabryel va à nouveau se montrer. C’est un peu pathétique, tout ça.

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    SOS avec Gabrol
    Deux yeux violets, durs comme la pierre, s’étaient posés sur “Gino”. Gabryel avait toujours cette fâcheuse tendance à dévisager toutes les personnes qu’il pouvait croiser, mais ce regard était différent. Mauvais, arrogant. Il lea prenait de haut, se sentait supérieur à ellui, probablement pour se persuader que Raol lea choisirait lui. Il n’avait même pas souri aux provocations à peine dissimulées de la grenouille, se contentant de lever un sourcil et de regarder l’inconnu.e de bas en haut, comme s’iel n’était rien d’autre qu’une poussière qui le dérangeait. Cette façon dont iel se colle à l’amphibien.ne, se croit proche... Il lea méprisait avec une telle force qu’il commençait à saisir que tout cela relevait plutôt d’une sorte de jalousie, mêlée à de l’impatience. Il serrait les dents, finissant par afficher un sourire en coin, préférant rire jaune plutôt que lui accorder plus d’importance. Le Venomania glissa une œillade à lea Zeteki, profitant d’une énième remarque mielleuse. Est-ce que la grenouille savait qu’il lui donnerait bien plus qu’un verre de jus de pomme si iel le lui demandait ? Est-ce qu’iel savait tout ce dont il était capable, simplement pour passer un peu de temps avec ellui ? Mettre le peu de fierté qu’il lui restait de côté était déjà une belle preuve. A la place, il haussa les épaules, feignant l’indifférence en buvant à moitié son verre d’eau.

    « Tu sais, je pourrais te faire enfermer pour ces paroles, gare à toi Zeteki... »

    Ses yeux se plissaient en voyant la grenouille poser sa main sur celle du blanc. Il s’apprêtait à se lever quand il sentit un contact sous la table... Raol ? Alors... Iel voulait jouer à ça ? Il ne releva pas, faisant mine de rien en poussant un soupir de lassitude. Mais il retenait son rictus. Quelque part, il en était satisfait. En réalité, il pouvait se satisfaire de très peu. Il rêvait d’envoyer paître les deux accompagnateur.ice.s, partir avec ellui, l’enlacer, l’embrasser. C’était donc si simple que ça, de lui arracher le cœur ? Le dédain de Gino fit rire le caldissien, ainsi qu’Amélia qui se contenta de le boire seule finalement. Ce qu’il n’appréciait pas, en revanche, c’était le soupir méprisant de l’amphibien.ne. A quoi s’attendait-iel ? Le général restait le général après tout. Iel le savait bien mieux que quiconque. Et ce baiser sur sa joue, ce rictus à deux balles... La nymphe n’était pas aussi insensible et distante qu’elle aimait le faire croire. Et voilà qu’iels s’en allaient danser, laissant les deux nobles face à des places vides. Lea Zeteki remua le couteau dans la plaie avec son sourire narquois et son petit signe de la main. Pourquoi s’acharner ? Iel était mieux ainsi. Sans ellui, il serait libre de faire ce qu’il veut, sans réprimande, sans disputes inutiles. C’était voué à l’échec dès le départ, de toute façon.

    « Hé ! Tu es tendu, tu ne veux pas boire un verre Gabryel ? »

    Il s’était levé, peut-être un peu trop brusquement. Il se mordait l’intérieur des joues. Après tout... Un verre... Il jeta un regard aux deux amant.e.s. Non, pas ici.

    « Non merci Amélia. Mais je note ton altruisme. »

    Il sourit. Il s’avança vers le milieu de la pièce, passant dans le dos de Raol sans pour autant lui lancer un regard. Iel ne serait quand même pas capable de jouer de ses sentiments... Si ? Il s’accouda au bar où Rix vint poser son bras autour de ses épaules en lui racontant sa partie de bras de fer, déviant rapidement pour lui embrasser la joue et les mains. Gabryel finit par être emmené de force sur la piste, où Rix le guida dans un slow. Il leva les yeux au ciel, cherchant à comprendre ce qui pouvait le rendre autant d’humeur joueuse. Il se pencha vers lui, lui murmurant à l’oreille.

    « Tu ne m’as pas présenté... Iel est plutôt pas mal. Pas ton sosie minable mh, l’autre. Depuis quand tu ne partages pas tes trouvailles ? C’est un.e éossien.ne ? J’adore l’exotisme. »

    Le Venomania sourit de toutes ses dents, se reculant un peu pour mieux voir le visage du danseur.

    « Je te laisse une chance, on va dire que je n’ai rien entendu, ok ? N’oublie pas à qui tu parles. On a passé des bons moments, mais ne te crois pas intouchable. »

    « Pitié, ne me fais pas le numéro du méchant Général. Ça marchait au début, mais on sait tous que ce ne sont que des paroles, rarement suivies d’actions. Quoique, tu sais te montrer sauvage quand tu le veux, agrouh. »

    « Si ça te fait plaisir de le croire, mon chou. »

    Il ne valait pas mieux se lancer dans une joute verbale avec lui. De toute façon, Gabryel savait que c’était le premier à parler sans pour autant faire quelque chose par la suite. Il aimait juste jouer avec les nerfs et toucher là où ça fait mal.

    « Aaah, tu me fais presque de la peine de Venomania. Tu sais quoi, je suis d’humeur chevaleresque ce soir. Tu me revaudras ça. »


    Dit-il en le faisant tourner. Il approcha son visage, laissant une traînée de baisers sur sa joue avant de le lâcher, s’éloignant pour rejoindre sa bouteille. Rix était déroutant, parfois. Le Venomania resta un instant à lui sourire, paraissant l’interroger du regard. Ils avaient quoi à le rendre dingue ce soir ? Raol avait toujours la tête de Gino qui reposait sur son torse... Dire qu’il y a peu, c’était lui dans cette position. Il ravala sa frustration. Il s’étira tandis qu’Amélia passa derrière lui. Peut-être qu’il ferait mieux de s’en aller, laisser Raol voguer à sa nouvelle vie. Mais ce ne serait tellement pas digne de lui... A la place, il s’accouda au bar et joua un peu de sa magie. Il laissa un courant d’air aux effluves florales caractéristique du militaire caresser le cou de la grenouille, soulever ses cheveux, se glisser entre ses mains. Puis soudain, Rix apparut de nulle part, un verre de jus aux fruits rouges à la main, faisant mine d’être saoul. Il semblait tituber et... Oh. Il voulait faire tomber son verre sur Gino ? Gabryel se releva et juste avant le drame attrapa le poignet de Rix pour qu’au final le jus se retrouve à dégouliner de ses vêtements.

    Pire soirée. J’adorais cette chemise.

    Il contenait sa colère en affichant un grand sourire et se tourna vers les deux compagnon.e.s.

    « Excusez-le. C’est qu’il peut être terriblement envahissant et maladroit, hein Rix ? »

    Ce “hein Rix” qui sonnait comme un “Tu es un homme mort”. Il souffla bruyamment. Décidément, le monde entier voulait faire en sorte qu’il rentre chez lui pour ne plus jouer avec le feu. Il restait immobile, ne voulant pas se salir d’avantage et détestant la texture de son vêtement mouillé contre sa peau. Il lança un regard à lea Zeteki et baissa les yeux. S’il avait voulu rappeler de bons souvenirs de leur rencontre il aurait enlevé sa chemise. A la place, il se contenta de pester, se demandant quelle mouche l’avait piqué. Il aurait dû laisser Rix lui renverser son verre dessus. Néanmoins, quelque part, il ne voulait vraiment pas gâcher la soirée de Raol. Il ne voulait pas paraître encore plus énervant qu’il ne l’était.

    « Pardon, je passe. »

    Lança-t-il en passant entre Gino et Raol pour les séparer et en posant sa main sur l’épaule de l'amphibien.ne. Il avait laissé ses doigts traîner un peu plus longtemps que prévu, mais se détacha tout de même pour se mettre à la recherche de quelque chose pour le sécher.
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    Pris dans la danse, ses yeux dans ceux de son partenaire, Raol ne fait plus très attention à Gabryel. Enfin, iel arrête de le surveiller pendant quelques minutes. Mais pas trop longtemps quand même. En même temps, le général veille à ne pas se faire oublier. Lui et son nouvel ami (qui semble lui aussi bien éméché) ne sont pas franchement discrets, ce qui semble de plus en plus exaspérer Gino. Ellui qui avait réussi à rester calme semble clairement perdre patience en voyant les deux autres danser non loin d’elleux.

    L’ambiance n’est plus la même, depuis que Gabryel et ses amis les ont repérés. A vrai dire… Gino ne se sent plus vraiment en sécurité, ici. Du moins, pas en présence du trio infernal. Et le comportement de Raol n’aide pas vraiment l’eossien aux cheveux clairs à se sentir mieux. Maintenant qu’iels sont a nouveaux relativement tranquilles, Gino prend un peu de recul sur les évènements qui ont précédé. La grenouille a changé d’attitude depuis qu’elle a vu Gabryel. Son attitude a changé, iel est devenu… plus provocateur.ice, plus immature, aussi. Certes, Gino ne connaît Raol que depuis quelques heures, mais c’est assez pour sentir que quelque chose cloche. Iel sent que lea Zeteki ne lui a peut-être pas dit toute la vérité.  

    Danser et minauder avec Raol est amusant et agréable, mais Gino n’a plus vraiment la tête à ça. Même si Gabryel et son ami se sont éloignés et qu’ils ne les ont finalement pas dérangés, que Raol n’a rien fait d’autre de bizarre… l’enby aux cheveux clairs a l’impression d’anticiper la prochaine scène gênante ou désagréable.

    Après un long silence, Raol sent à nouveau que son partenaire se tend dans ses bras.

    « Gino… ? Tout va bien ? »

    Finit-iel par demander, après un moment peut-être un peu long juste pour méditer une question aussi basique.

    « Hm… »

    Le blanc marmonne. Raol sent qu’un malaise s’est installé de nouveau. Gino se redresse et se détache légèrement de son comparse.

    « J’sais pas. La soirée était agréable mais c’est devenu super bizarre depuis que l’autre s’est ramené avec ses potes. »

    Iel marque une pause. Puis, reprend, l’air de plus en plus concerné.

    Iel a clairement compris que je ne lui ait pas dit toute la vérité.

    « Il a vraiment l’air de s’intéresser à toi. En soi, peu m’importe mais, ça me met pas à l’aise qu’il insiste et on dirait que vous… »

    En entendant « il s’intéresse à toi », Raol cesse un moment d’entendre Gino. Son cœur s’emballent et ses oreilles bourdonnent. La culpabilisé s’installe dans le creux de son estomac et lui rappelle ce qui s’est passé il y a quelques semaines. Quelques semaines seulement. Evidemment qu’iel ne va pas oublier Gabryel en quelqies semaines… évidemment que Gabryel ne va pas l’oublier en quelques semaines. Enfin… Raol ne sait pas. Mais, si Gino perçoit la situation de cette manière sans même savoir tout ce qui s’est passé avec le caldissien, alors, c’est peut-être que—

    A nouveau, son cœur descend dans son ventre. Une odeur familière vient lui chatouiller les narines. Pourtant, Gabryel est sagement accoudé au bar. La voix de Gino semble soudain distante. Raol reconnait l’odeur de Gabryel. L’odeur de ses cheveux mauves, toujours parfumés d’effluves florales fraiches, dans lesquelles iel aimait tant plonger ses doigts, enfouir son visage tandis qu’iel enlaçait le corps dénudé de son amant. La grenouille a l’impression de se remémorer la texture de la chevelure de Gabryel, la chaleur de sa peau et les petites imperfections de cet épiderme que ses paumes caressaient inlassablement.

    Il me manque tellement.

    Et il est juste là, dans la même pièce. Mais Raol ne sait pas comment l’approcher. Comment l’inviter à parler de tout ce qui a fait que les choses se sont si mal terminées au dîner. Iel ne veut pas passer pour le désespéré de service. Pour l’abruti incapable de passer à autre chose. Pour le bouffon qui a beaucoup trop idéalisé leur relation, qui s’est projeté bien trop loin bien trop vite. Iel ne peut pas tout pardonner à Gabryel comme ça.

    « …Rara… ? »

    La voix, distante, de Gino, ramène la grenouille à la réalité. Raol sent que ses yeux sont humides, que son visage s’est fermé et ridé de tristesse. Son partenaire lui envoie des regards préoccupés. Puis, Gabryel revient, la chemise couverte d’un liquide magenta. Ou plutôt, s’excuse pour son ami, puis, il passe. Iels n’ont pas eu le temps de comprendre. Secoué par son intrusion, lea Zeteki ne réagit pas. Gino, lui, s’agace enfin à voix haute.

    « Mais vous allez nous foutre la paix ?! »

    Gabryel est déjà loin, mais la sensation de ses doigts sur sa nuque est encore bien vive sur l’épiderme de la grenouille. Raol profite que Gino se soit détourné pour sécher ses yeux mouillés. En baissant la tête, iel remarque un objet qui brille sur le sol. En comprenant immédiatement de quoi il s’agit, lea Zeteki plonge parmi les danseurs pour ramasser le bracelet de jade que Gabryel a fait tomber dans la bousculade. Le bracelet qu’iel lui a offert.

    Il le porte toujours, malgré tout.

    « Hé ! Qu’est-ce que… ? »

    Gino observe la trouvaille de Raol, perplexe.

    « …Si on partait ? Je me sens pas bien ici. »

    Moi non plus.

    Raol se tourne vers son comparse et baisse la tête.

    Mais… je dois aller lui parler.

    Coupable, iel ne sait pas quoi dire à Gino, dont le visage se ferme. Iel a l’air de déjà savoir ce qui va venir ensuite.

    « J’suis désolé, Gino, je… je peux pas faire ça. »

    Le blanc croise les bras et soupire, l’air clairement désappointé. Raol s’arme du peu de courage qu’iel possède et poursuit :

    « C’est… je… j’ai des trucs à régler avec Gabryel. J’aurais du t’en parler et… T’aurais pas du assister à tout ça. »

    Son regard plonge à nouveau vers le sol. Iel a honte d’ellui, d’avoir utilisé une personne aussi gentille que Gino comme un pansement.

    « Personne ne mérite ça et je… je suis vraiment désolé. »

    Iel serre le bracelet de Gabryel contre ellui et entend Gino grogner.

    « C’est bon. Te fatigues pas. Je rentre. »

    Finit par répliquer, sèchement, l’autre eossienne, avant de partir sans demander son reste et sans payer ses consommations. Pas grave, se dit Raol, iel s’en occupera. Iel lui doit bien ça.

    Après s’être maudit plusieurs douzaines de fois, Raol échappe un soupir et se met à la recherche de Gabryel. Iel trouve celui-ci dans un coin, à s’énerver avec un mouchoir sur sa chemise tachée. Sans oser bouger ni souffler mot, la grenouille reste plantée sur place quelques longues secondes. Puis, iel se fait violence pour finalement ouvrir la bouche.

    « Hé. T’as fait tomber ton bracelet. »

    L’eossien tend au général son bijou de jade. Iel proposerait bien à Gabryel de l’aider avec sa chemise, mais iel n’a pas de quoi lui faire sa lessive. D’ailleurs, pourquoi est-ce qu’iel lui ferait sa lessive, hein ?!

    …merde, je suis venu faire quoi, là, déjà ? Euh… tache, Gino, chemise, Gabryel, la tache, le.. euhhhhhhh.

    Raol perd tous ses moyens, maintenant qu’iel n’est plus en train de jouer à l’idiot pur narguer le général. Aussi, car iel est très prévisible, l’amphibien finit juste par retourner sa zone de confort et n’arrive pas à retenir un sourire en coin et un rire nerveux avant d’enchainer, sans réfléchir à ses mots avant de les formuler :

    « Bah, enlèves-la, t’auras pu de problème. »

    ….MAIS NON, PAS COMME CA !! Enfin si… ! Mais euh… raaaaaah.

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    SOS avec Gabrol
    Pfff, quelle soirée...

    Gabryel se battait avec le mouchoir en tissu dans sa main, cherchant à éponger sa chemise désormais plus pourpre que blanche. Il savait que c’était peine perdue, mais il préférait rester seul dans son coin à se frotter dans tous les sens plutôt que de devoir à nouveau faire face à Raol et saon accompagnateur.ice, il était suffisamment fatigué comme ça. Il se torturait l’esprit seul. Alors tout cela... Ça ne signifiait donc rien pour l’éossien.ne ? Ce n’était pas rien, ce qu’iels avaient vécu, il n’avait pas rêvé, toutes ces choses s’étaient bien produites. En dehors des moments d’intimités, il y avait eu plus que ça. De vrais instants puissants gravés. Chez elleux, dans la forêt, pendant l’attaque, sur le grand mur... Tout ça, ce n’était que du vent ? Il se sentait vexé et blessé. C’était comme s’il se prenait un retour de flamme. Les images qui se bousculaient dans sa tête ne l’aidaient pas à y voir plus clair. Lea Zeteki avait pu lire en lui, il lui en avait donné l’opportunité, plus d’une fois. Mais pourtant... Pourtant, ça n’a pas suffi. Il savait que son comportement avait été minable lors du dîner, mais une partie de lui ne pouvait s’empêcher d’être en colère contre la grenouille. Iel lui manquait terriblement.

    Ce fut au moment où il abandonna l’idée de nettoyer sa chemise, soufflant bruyamment, qu’une fois raisonna. Il se tourna, les sourcils froncés, l’air interloqué. Qu’est-ce que... Qu’est-ce qu’iel faisait ici ? Gabryel avisa un regard derrière l’amphibien.ne. Gino ne semblait pas être là. Iel avait profité d’une courte absence pour s’éclipser ? Il s’attendait à recevoir un flot d’insultes, mais rien ne venait. Ses yeux traduisaient sa surprise et son questionnement. Si iel n’était pas là pour lui faire ravaler sa fierté, qu’était-iel venu.e faire ? Iel lui tendait son bracelet, qu’il avait sûrement fait tomber. Il le remercia de manière quasi inaudible, ne lea quittant pas du regard. Bon sang, mais qu’est-ce qu’il se passait ? Il se sentait très vulnérable d’un coup. C’était bien drôle de jouer discrètement tout à l’heure, mais le sérieux reprenait le devant et le Venomania paraissait bien moins à l’aise. Et apparemment, il n’est pas le seul. La grenouille dorée eut un sourire en coin, pouffant nerveusement avant de... lui proposer d’enlever sa chemise ?! Presque pas mimétisme, la nymphe ricana à son tour, prise de court. Un bruit étrange sorti de sa gorge, probablement les prémices d’un bégaiement. Finalement, il déboutonna sa chemise, continuant de plonger ses prunelles dans celles de l’animorphe avec un air de défi incrusté sur le visage.

    Bientôt, il se retrouva avec la chemise largement ouverte pour qu’au moins il n’y ait plus de contact entre sa peau et l’humidité du tissu. Néanmoins, son sourire s’évapora doucement, laissant place à une mine plus calme. Il avait du mal à paraître sérieux ou dur. Il transpirait de tendresse, en réalité. Un fin rictus crispé refusait de s’en aller et une goutte de douceur planait dans son regard. Il n’y pouvait rien. C’était Raol. Quand il lea voyait, il ne pouvait que se rappeler des larmes qu’il avait fait couler sur son visage. Il s’en voulait de lui avoir infligé ça. Le général s’adossa au mur, tendant sa main pour attraper les doigts de l’amphibien.ne. Il effleura son poignet.

    « Tu devrais aller voir Gino. Iel doit t’attendre. »

    Il décolla son dos du mur, s’avançant pour passer à côté de saon ami.e. Il s’arrêta. Est-ce qu’il voulait vraiment ça ? Lea jeter dans les bras d’un.e autre ? Abandonner ? Il se mordit l’intérieur des joues. Non, clairement, il ne voulait pas ça. Il se retourna. Il avait la sensation que son cœur allait s’arracher de sa cage thoracique. Et à son tour, il fut plus prévisible que jamais. Il fit face à Raol, l’embaumant de ses arômes floraux, ses doigts se glissant le long de sa joue pour replacer une de ses mèches derrière son oreille. Gabryel se pencha vers ellui, déposant un baiser sur son front.

    Je serai toujours là pour toi. Mais si tu es plus heureux.se avec ellui... Fonce, jolie grenouille.

    C’était ce qu’il aurait dû dire. Mais...

    « En fait, non. Reste là. Tu n’as pas besoin d’y retourner, reste auprès de moi. Je veux que tu danses avec moi, ce soir. Iel retrouvera son chemin, j’en suis sûr. »

    Il posa une main sur sa joue, paraissant lea supplier du regard, un long sourire accroché au visage. Peut-être aurait-il dû ouvrir son cœur, mais il avait la sensation que ça ne devait pas être dans ce bar qu’il devait le faire. Il colla son front au sien.

    « Ça me rend dingue de te voir avec ellui... Je veux dire, sérieux, iel ne danse pas si bien que ça. Et puis, ses cheveux ne sont vraiment si beaux. »

    Il ponctuait ses énoncés d’ironie, comme pour alléger le poids de ses mots, la révélation de sa jalousie égoïste. Sa main glissa le long de son cou, sur son épaule, son torse avant de s’arrêter sur sa main pour la saisir, y entremêler ses doigts. Il la leva doucement pour la placer au-dessus de sa tête, lea faisant tourner sur ellui-même sans pouvoir s’empêcher de poser sur ellui un des plus tendres regards qu’il pouvait avoir. Lorsqu’iel eut fini son tour sur ellui-même, refaisant face à la nymphe, il lui susurra à l’oreille, sans se séparer de son rictus enjôleur :

    « Je t’en supplie Raol, reste. »

    Reste avec moi. Ne m’oublie pas.

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    CW : PDA++ car Gaby et Raol sont super gênants et pas sortables.

    C’est un cheminement inutilement qu’il a fallu emprunter pour en arriver à simplement parler à Gabryel normalement. Quoique, « normalement », c’est relatif. Raol se sent bête et ne sait pas quoi dire au général. Ou plutôt, iel a beaucoup de choses à dire qui seraient trop intimes ou trop indécentes à dire en public. Tout d’abord l’air satisfait de ses facéties, Raol regarde son ami se déboutonner mais son rictus arrogant se dissipe rapidement. Son expression s’adoucit, mimiquant celle de son vis-à-vis qui semble heureux de lea voir. La grenouille se sent soudain plus apaisée, bien que nerveuse. Iel observe Gabryel avec une lueur d’adoration dans ses pupilles, sans pouvoir s’en cacher. Les mots du général lui rappellent honteusement son comportement déplorable auprès de lea pauvre Gino et iel se contente de soupirer.

    « Je l’ai laissé.e partir. Je l’ai assez trainé.e dans mes conneries comme ça. »

    Et c’est de toi dont j’ai envie.

    L’amphibien a beau se contenir pour ne pas dire tout ce qui lui passe par la tête, certains diront que l’amphibien est déjà bien assez gênant comme ça : iel déshabille le général avec un regard de merlan frit et sa main effleure le ventre désormais découvert du général. Non sans nervosité, Raol sent son cœur bondir et son estomac se réchauffer lorsqu’iel peut finalement sentir l’épiderme de Gabryel sur la pulpe de ses doigts. Ses yeux se ferment doucement lorsque Gabryel lui embrasse le front. Il lui a manqué. Sans qu’iel y pense, Raol se rapproche un peu plus du Caldissien, sa main glissant sur sa taille dénudée au moment où le nacré l’emmène danser.

    Raol se laisse emporter, son cœur bat probablement aussi fort et vite que celui de son patenaire. La proximité de son ami l’enivre, lea met comme en transe l’espace de quelques instants. Iel se perd sans les yeux mauves du général et abandonne le contrôle qu’iel avait sur ellui-même.

    Juste le temps d’une danse, peut-être un peu plus… ?

    Iel se délecte des paroles de Gabryel, iel se contente de savourer le timbre de sa voix, ses caresses, son odeur, tous les gestes précautionneux qu’il a pour lui, comme s’il avait peur de lea perdre à nouveau. Iel se laisse porter au bout des pas de danse experts du général, enflammé par la sensation d’être ailleurs, que le temps s’est arrêté.

    « Je pars pas. C’est toi que je veux. »

    Iel oublie un petit moment leur passif. Ses paumes et ses doigts encerclent délicatement le visage du caldissien. En demandant une confirmation muette du regard à son comparse, Raol pose ses lèvres contre celles de Gabryel. Iel réfléchira plus tard aux conséquences de ses actions.

    En mettant temporairement fin à la danse, lea Zeteki embrasse tendrement son partenaire. Iel sent son bas ventre fourmiller et son partenaire fort réceptif. Peut-être même un peu trop au vu du lieu où iels se trouvent actuellement. Sa langue trouve rapidement celle de Gabryel et joue avec celle-ci avec fougue. Iel pousse même doucement le caldissien contre une colonne commodément placée et s’emporte d’avantage, sa main glissant contre la poitrine et le ventre nus de Gabryel, sur ses cuisses qu’il fait remonter contre sa taille. Si le duo semble avoir oublié qu’il se trouve en public, la clientèle de la taverne, elle, en est bien consciente et commence à protester. Alors que la gêne est palpable dans le troquet, la silhouette massive du requin-patron s’approche des deux abrutis.

    « ARRRHEM ! »

    Aussi gêné que les autres par la situation, Aaron s’efforce d’avoir l’air sévère tandis que Raol et Gabryel arrêtent leurs démonstrations publiques d’affection intempestives. Non sans rester dans les bras l’un de l’autre.

    « Ça va, on vous dérange pas trop ? »

    Raol observe le requin avec confusion, puis le reste de la taverne, puis dirige son regard vers Gabryel, puis observe Aaron à nouveau.

    « Euh, bah… si, un peu... »

    C’est quoi le problème ?

    Iel se blottit dans le cou de son comparse et glousse bêtement. Aaron grogne à nouveau, ce qui encourage la grenouille dans son hilarité. Quel petit con.

    Oups ! Peut-être qu’on devrait prendre une chambre, c’est vrai.

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    SOS avec Gabrol
    CW : j'ai retrouvé mon ex (enfin pas tout à fait un ex cékompliké) et du coup j'le tripote

    « C’est moi, la fameuse connerie ? »


    Se contenta de répondre Gabryel, un long sourire provocateur sur le visage. Difficile de faire s’évanouir son espièglerie alors qu’il constatait que la grenouille y répondait. Ils se retrouvaient enfin. Quelque part, c’était comme s’ils avaient simplement été victimes d’amnésie. Ils mettaient volontairement de côté les derniers événements. Comme si rien ne s’était passé. Ce n’était sans doute pas très sain, ni même intelligent, mais il n’avait pas envie d’une longue tirade larmoyante et encore moins de quelques éclats de colère. Il voulait simplement profiter de Raol, le tenir dans ses bras, sentir son souffle contre sa peau... Ça lui suffisait, au moins pour ce soir. Il se délectait de la sensation de sa main qui caressait sa peau, s’aventurait sur son ventre, sur ses hanches. Ils buvaient tous les deux les paroles de l’autre, frémissant à chaque contact qu’ils avaient avec la sensation que c’était la première fois qu’ils se découvraient. Un vulgaire coup de foudre au bar. Pourtant, le général savait que c’était plus que cela. L’amphibien était la première personne qu’il avait envie de revoir à son retour ici, il était celui à qui il pensait à chaque fois qu’il se passait quelque chose de dramatique en ville, il revenait sans cesse vers lui. Il forçait presque le destin, ironiquement.

    À quoi bon s’enivrer d’alcool, quand il l’avait lui ? Il préférait mille fois se noyer dans ses yeux. Il sentait sa tête lui tourner alors que leurs corps se rapprochaient, leurs chaleurs fusionnant. Gabryel ferma les yeux lorsque les doigts de son amant vinrent encadrer son visage. Il reposa sa tête dans ses paumes, entrouvrant la bouche, se reposant auprès de la seule personne avec laquelle il souhaitait véritablement être. La danse s’arrêta, comme le temps. Ils s’embrassaient avec fougue, envie et peut-être même un peu de peur. La crainte que tout cela ne soit qu’un rêve, que les mauvais souvenirs refassent surface. Mais rien. Rien à part leurs langues qui s’entremêlent, dansant à leur tour. Le militaire resserra sa poigne contre les hanches de son partenaire, le faisant se rapprocher plus près. Pourtant, ils avaient beau être proches, ça ne semblait pas lui suffire. Il se laissa se faire reculer, percutant la table en lâchant un soupir, tentant vainement de reprendre son souffle entre deux baisers. Peu importe où ils étaient, qui ils étaient. Il quitta les lèvres de son amant, embrassant son cou, souriant avec malice contre sa peau.

    Lorsqu’un son rauque lui parvint, il remonta son regard vers l’imposante silhouette, haussant un sourcil arrogant en gardant ses bras sur les épaules de l’animorphe. Gabryel pouffa à la réplique de l’amphibien, haussant les épaules en feignant l’indifférence. Quoi ? Ils étaient jaloux ? Il s’installa un peu plus franchement sur la table, prenant un air de défi. Le requin n’allait quand même pas le viré d’ici ? Il était le général de l’armée, après tout. Il sentait Raol retenir son fou rire dans son cou, sentant ses épaules trembler. Cette démonstration d’affection semblait avoir attiré quelques regards, effectivement. Celui à la crinière ivoire leva ses yeux vers le patron en secouant la main d’avant en arrière.

    « Faut pas être gêné pour si peu, on venait à peine de commencer. Les rabats-joie, j'hallucine... »


    Il gloussa dans les bras de son comparse, provoquant les grognements du requin qui paraissait en grand manque de patience face à ces deux adolescents. La nymphe roula des yeux, sans se séparer de son éternel rictus et attrapa la main de la grenouille pour l’emmener vers la sortie, ricanant en même temps. Néanmoins, avant de partir, il se pencha vers l’éossien, embrassant sa joue avant de faire une courbette noble aux quelques personnes présentes dans le bar.

    « Virer le général de son bar, quelle honte. »


    Il était très loin d’être vexé, mais ça l’amusait de jouer de son titre. Il croisa le regard de Rix qui riait à en perdre haleine. Amelia, elle, fronçait les sourcils, l’air passablement énervée par la situation. Peu importe. Il haussa les épaules, leur accordant un petit geste de la main en guise d’aurevoirs. Cette soirée, il la réservait à Raol. Les rues étaient plutôt animées, mais certaines, plus à l’écart, étaient désertes. Il guida le Zeteki dans l’une d’entre elles, laissant ses mains s’aventurer près de ses reins en le plaquant contre un mur. Il embrassa sa clavicule, son cou, sa mâchoire. Ses lèvres fondaient sur ce corps qui lui avait tant manqué. Il posa son front contre celui de la grenouille, riant bêtement. Il frissonnait, mais cette fois-ci simplement de froid. Sa chemise ouverte et humide ne l’aidait pas. Il observa le visage de Raol, puis le serra contre lui, l’enlaçant avec tendresse et désespoir.

    « On réessaye tous les bars de la rue pour voir en combien de temps on se fait virer de chacun d’eux ou... »


    Il embrassa à nouveau son visage, soufflant contre son oreille. Une voix le coupa dans son élan, il pivota la tête, ses yeux se plissant pour traduire son mécontentement. Amelia se tenait là, son air agacé de tout à l’heure ayant doublé. Elle se rapprocha et l’attrapa par la chemise, l’incitant à reculer. Elle lui fit face. Mais tout ce qu’elle pouvait voir, c’était le visage insolent d’une nymphe qui ne craignait rien.

    « Pourquoi tu n’es pas comme n’importe quel noble, hein ? Marie toi, ais des enfants et comporte-toi bien ! Tu es de la haute noblesse, Gabryel ! »


    Il éclata de rire. Elle leva la main, semblant prête à le baffer, mais il attrapa son poignet pour l’en empêcher.

    « C’est parce que je ne suis pas n’importe quel noble que tu es autant attachée, non ? Je ne me marierai pas avec toi, désolé. Tu ne porteras pas mon enfant non plus. Ni toi, ni aucun autre noble. Mais Rix serait ravi d’avoir un héritier avec toi, si tu veux mon avis. »


    Il avait lancé un regard en biais à Raol. Elle l’insulta, tournant les talons en pestant furieusement. Gabryel ricana doucement, se tournant à nouveau vers la grenouille.

    « Elle s'en remettra. J’en étais où ? Ah oui... »


    Il se pencha vers lui, mais s’arrêta en chemin, plongeant son regard dans le sien. Un éclair d’inquiétude passa dans ses prunelles.

    « Tout va bien, jolie grenouille ? »


    Le militaire transpirait de gentillesse, il s'adressait à lui avec précaution et douceur, baissant le son de sa voix. Il redoutait de voir, à nouveau, des larmes perler sur son visage.
    kyro. 017 ldd

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    avec Gabryl'Ex


    CW : PDA++ car Gaby et Raol sont super gênants et pas sortables.

    Gabryel n’arrange en rien le niveau de maturité de Raol. La grenouille ricane bêtement en voyant le requin de plus en plus irrité en face d’eux. Le patron n’a pas l’air méchant ni le genre à les foutre dehors par la force. Mais on ne peut certainement pas en dire autant de la clientèle du bar qui semble un peu plus remontée.

    « Pff… bande de prudes. »

    L’amphibien lèvre les yeux au ciel et comprend qu’il lui fait se détacher de son amant. Ce qu’il fait en mimant le déchirement de ses sentiments et de son âme, main sur le cœur et à bout de souffle. Puis, il emboite le pas à Gabryel qui l’entraine dehors, non sans continuer de faire sa grande scène. Non sans continuer de glousser, Raol tire l’autre par la culotte vers l’extérieur. Il le taquine d’un ton faussement maternant en l’emmenant dehors.

    « Aller, général, viens, arrêtez de trainer ! » Lorsque l’autre le rejoint finalement après avoir terminé, Raol lui tapote la tête. « C’est un bon général, ça, bravo ! »

    Après quelques pas, Gabryel le serre à nouveau contre lui. Peau contre peau au milieu de la rue pavée, Raol entoure le corps de son vis-à-vis de ses bras et l’embrasse de nouveau. Gabryel lui propose de continuer d’aller mettre le bazar dans d’autres tavernes mais… aussi tentant que cela puisse paraître vu leur niveau de maturité actuel, la grenouille préfère s’abstenir. Les temps sont assez durs comme ça. Toutes les nuits ne sont pas aussi paisibles depuis que les pourritures attaquent la ville, aussi, autant laisser tout le monde profiter sans les embêter d’avantage.

    « Hmmmmm… non, j’en ai marre des endroits plein de monde qui méritent clairement d’accueillir deux personnes aussi sexy que nous. »

    Gabryel se penche vers lui pour quémander un nouveau baiser. Son corps s’enflamme un peu plus à chacun de leur contact. En sentant le souffle du plus grand sur son visage, Raol soupire brièvement et va pour souffler quelques mots à l’oreille de la nymphe.

    « Ramène moi chez toi plut-- »

    Les deux s’interrompent lorsqu’Amélia sort comme une furie de la taverne qui vient de les chasser. Les deux ronds de surprise, le Zeteki ne dit mot et regarde la scène, non sans se délecter du drama. L’attitude de la brunette le surprend quand même un peu… il pensait qu’elle était un qu’elle était de ces nobles qui, à défaut d’être supportables ou pas trop racistes, savent s‘amuser. Pendu au cou de Gabryel, Raol sourit en coin, absolument ravi d’assister à des échanges aussi croustillants. Il n’aimerait quand même pas être à la place d’Amélia qui avait l’air de tenir au général et à la perspective d’un rapprochement entre elle et lui. Sur le moment, Raol reste dans le déni et ne pense pas au fait qu’il s’est lui-même imaginé plus d’une foi heureux avec Gabryel, leurs enfants, leur maison, leur jardin, Général Moustache, Bjorn et leurs grands bains chauffés. Pire encore, il se permet de se moquer de la brunette.

    « Rooooh, retires-moi ce balais de ton cul Amélia… »

    Dans un geste langoureux, dont tous ses sens se délectent, Raol passe une main tout le long du torse dénudé de Gabryel et laisse la pulpe de ses doigts s’attarder sur son abdomen. Tandis qu’il continue à parler, son regard ne quitte pas les pupilles d’Amélia.

    « Pourquoi tu viendrai pas te comporter mal avec nous, hm ? Rix pourrait venir aussi ! »

    Malheureusement, Amélia n’a pas l’air d’y tenir. Raol hausse les épaules en émettant un « moooh… » faussement déçu. Peu de choses pourraient entamer sa bonne humeur, vu comme Gabryel est aux petits soins. Il s’assure de son bien-être, de son contentement. Le cœur de la grenouille bondit au chacun de ces rapprochements, à chaque mot de son amant, tellement loin du ton qu’il a employé la dernière fois qu’ils se sont vus.

    « …Oui, très bien. »

    Il offre un sourire apaisé, bienheureux au caldissien. Si seulement les choses pouvaient toujours être ainsi. Si seulement ils pouvaient construire quelque chose à partir de ça. Mais si ce charme opère ce soir, c’est parce qu’ils ont décidé de ne plu réfléchir. De ne pas parler des sujets qui fâchent. De nier. Et peut-être bien que Raol va le regretter au petit matin. Lui qui se disait qu’il devait absolument jouer franc jeu avec le général. Mais ça, c’était avant de le croiser ce soir.

    Je ne pourrais pas l’oublier. Pas comme ça. Je… je veux pas l’oublier.

    Ses lèvres embrassent celles de l’autre une nouvelle fois. Son baiser, plus passionné encore que ceux qui l’ont précédé, lui donnent envie d’adresser les quelques mots qu’il n’a jamais osé prononcer en présence du général.

    Je t’aime.

    Mais, à la place, il se rapproche et ses caresses se font moins innocentes. Ses yeux dans ceux de la nymphe, Raol a envie de lui faire croire qu’il sait exactement ce qu’il veut.

    « Tu m’emmène chez toi, alors ? J’ai envie de m’endormir dans ton lit, ce soir. »

    Dans son orgueil, il est convaincu que Gabryel ne lui refusera pas.

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    SOS avec Gabrol
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    Il me semble ne jamais avoir existé autrement que par tes yeux. Je suis né de ton toucher, tu as dessiné les lignes de mon corps du bout des doigts, modeler mon âme. Je veux profiter, jalousement, égoïstement, de la chaleur de ton cœur, du sentiment que, à tes côtés, je suis invincible. Nous sommes invincibles. Je veux que tu m’empoisonnes de tes baisers. Ton souffle qui caresse le lobe de mon oreille est sans aucun doute la mélodie la plus précieuse qu’il m’ait été permis d’entendre. Je peux me l’imaginer clairement, ce futur avec toi. Car toutes les autres options n’ont plus aucune saveur. Je veux ta peau contre la mienne. Je veux te faire l’offrande de mes sentiments. Et si tu me rejettes, si tu ne tiens plus ma main, alors mon terrible esprit rampera, difficilement, mais ne t’abandonnera jamais. Tu resteras toujours en moi. Cinq, dix, trente ans... Ou mille. Raol, mon amour pour toi ne s’évaporera pas face au temps qui passe. Je crois que j’ai compris. La réponse à toutes mes questions se trouve au fin fond de ton regard. Dans les fissures de tes lèvres qui s’étirent. Qu’importe la royauté, la politique, l’armée, nos peuples... Ils ne servent que d’excuse à ma lâcheté. Je sais ce que je veux. Je te veux.

    J’ai toujours eu ce rêve, le même que celui de mon père. Je cherchais la gloire, la puissance et ironiquement l’amour de mon géniteur, comme lui le souhaitait. Je ne voyais que mes buts, je ne croyais pas en l’échec. À vrai dire, je n’échouais pas. J’étais ce petit génie dont mon père pouvait être fier. Mon avenir était tout tracé. Je pensais n’avoir plus rien à apprendre, plus rien à accomplir. Les sacrifices que j’avais faits n’avaient pas la moindre importance. Je me fichais des années perdues, des amitiés disparues, des vies arrachées. Je pensais avoir déjà été blessé, par le passé. Je croyais que les coups d’épée, les brûlures, les ecchymoses, m’avaient fait souffrir. Pourtant, tes mots m’avaient tranché plus profond qu’une dague n’avait pu le faire. Le manque que tu avais créé, je ne pouvais pas le combler. J’ai essayé, de toutes les manières possibles, aussi ridicules ou dangereuses soient-elles. S’il le fallait, je te supplierais à genoux. Je courberai le dos face à toi, sans aucune hésitation. Parce que ce que j’ai ressenti à tes côtés, je le sais, je ne le ressentirai plus jamais.

    Tu m’embrasses et tout m’échappe. Ma vie coule entre mes doigts. Je te serre un peu plus fort, comme si je redoutais de te voir t’éloigner. J’incruste ce souvenir dans ma mémoire. Je ne veux pas t’oublier. J’ai la sensation de fondre sous ton regard, sous tes caresses indécentes. Je bois tes paroles, trace un chemin de baisers le long de ta joue, descendant dans ton cou. Je m’y loge, sourit contre ta peau, ferme les yeux pour me laisser envahir par ton odeur. Entends-tu mon cœur chanter pour le tien ? Mes mains dansant pour ton corps ? Un frisson me parcoure alors que tes doigts s’aventurent sur moi, je souffle un peu plus bruyamment contre toi. J’ai envie de te dire tant de choses, si tu savais. Un jour, je te le promets, je te dirai tout. Je te partagerai la moindre pensée. Je crains que tout cela ne soit qu’un rêve. Que demain, la réalité nous rattrape. Que ce que je suis te revient en mémoire. Et si j’avais dû m’arrêter, je ne le fais pas. J’en suis incapable. J’envoie balader l’idée d’un lendemain. Ce soir, il n’y a que toi. Je ris doucement dans ton cou, t’étreignant un peu plus –si cela est même possible-. Je relève les yeux vers toi, le visage empourpré, transpirant de tendresse. Je suis à tes pieds, et ça se voit.

    « Bien sûr. Je ne peux rien te refuser, Raol. »

    Si tu savais jusqu’où je peux aller pour toi. Il n’existe aucune frontière, aucune impasse, à ma dévotion. Je saisis ta main, te fait tourner sur toi-même. Mon rire se fait si sincère en ta présence. Nous regagnons les rues principales, grimpant vers la Ville-Haute en se noyant dans nos sourires. Je ralentis un peu, te laissant marcher à quelques pas devant. Je t’observe, seulement éclairé par la lune, et je te trouve plus beau que jamais. Chaque jour qui passe, tu le deviens un peu plus, à mes yeux. Et j’espère que tu le sais. Comme pour m’en assurer, je m’exclame :

    « Tu es magnifique. »

    Sans pourtant te dire que je veux vieillir avec toi, que je compte t’aimer jusqu’à mon dernier souffle, ou peut-être même que nous rirons encore en étant de vulgaires fantômes. J’ai été injuste avec toi, cruel même. Je m’en veux terriblement. J’ai tellement besoin de toi. Nous nous sommes rencontrés, je n’étais qu’un soldat arrogant, rongé par ses propres vices. Mais tu m’as ébloui, avec une telle force. Je n’avais pas de mot, face à toi. J’avais beau vouloir que tu t’éloignes, protéger ce que j’avais construit, finalement, je n’ai pas réussi. Et je m’en réjouis. Je te rattrape, accélérant le pas, te pinçant les côtes pour te taquiner, t’arracher quelques rires pour me bercer un peu plus. Je te vole un baiser sur la joue, te dépassant un peu.

    « Avec toi, j’ai l’impression d’être assez. Pour une fois... Je suis satisfait. »

    Car je ne l’étais jamais, tu le sais bien. Je cherchais sans cesse à aspirer à plus grand. À être plus. Parce que ce n’était jamais suffisant. Mon père me le rappelait souvent, je n’étais pas assez. Je n’étais pas parfait. J’espérais pouvoir m’enfuir de ce schéma ou peut-être faire semblant, mais je suis un terrible menteur lorsqu’il s’agit de toi. Je me sens véritablement comme un enfant, un stupide adolescent, incapable de se contrôler. J’ai toujours mis un point d’honneur à être maître de moi-même, à ne pas laisser mes émotions ou mes sentiments prendre le dessus, mais c’était idiot. Pourquoi faut-il que ce soit ce soir, que je m’en rende compte ? Si j’avais su plus tôt, si je n’avais pas eu de cesse de geindre... Je ne t’aurais sans doute pas fait pleurer. Es-tu toujours peiné, Raol ? Me ferais-je un jour pardonner ? Vais-je recommencer, encore une fois ? Refaire les mêmes erreurs ? Je balaye ces questions.

    Mes gestes se font un peu plus brusques, plus passionnés, alors que nous sommes face à la porte d’entrée. Je t’embrasse, reprenant mon souffle entre deux baisers, sans m’arrêter de sourire. Je suis si heureux. Dans notre danse, j’en oublie l’emplacement des meubles, je me cogne contre la table, poussant un grognement avant d’éclater de rire, sans pour autant m’arrêter. Je ne sais comment, mais je perds ma chemise en chemin. Le bois du mobilier est froid contre ma peau brûlante. Je suis essoufflé, drainé par mon désir, j’embrasse ton torse, m’abaissant pour me faire plus petit et te supplie :

    « Je suis tellement désolé. Je suis désolé, désolé... Si tu savais... Si seulement tu savais... Pardonne-moi, Raol... Reste auprès de moi. Je te le promets, je changerai. Je te le jure. »

    Je t’aime.

    Un feu grandit en moi. Mon cœur palpite, se compresse. J’ai la sensation d’entrer en combustion. Ton contact me revitalise. A tes côtés, je prends vie. Je veux prononcer ton nom, encore et encore. Je veux t’entendre prononcer le mien, car je ne m’en lasserai jamais. Je crains tant que ce moment ne soit qu’un rêve. Un égarement de nos âmes. Bon sang, si c’est un rêve, faites que je ne me réveille jamais.
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    avec Gabryl'Ex


    CW : PDA++ car Gaby et Raol sont super gênants et pas sortables.

    Depuis qu’ils sont sortis du bar, chaque mot, chaque geste de Gabryel est d’une douceur indescriptible. Une tendresse bien à lui dont Raol était assoiffé, dont il n’arrivait pas à se rappeler avant d’en être à nouveau abreuvé. Ces paroles, ce toucher familiers rappellent à la grenouille la personne qu’est réellement son amant lorsqu’il est sobre. Comme quelques gouttes d’alcool peuvent transformer une personne tendre en un manipulateur détestable. Raol aime que le caldissien lui donne tant d’attention. Il s’abandonne dans ses yeux brillants d’adoration lorsqu’ils sont dans les siens. Jamais personne ne l’a regardé ainsi.

    Est-ce que c’est bien réel… ? Est-ce seulement possible que moi, je sois aimé ainsi ? Alors que… même si j’ai changé, il y a encore tellement de trucs qui font que je ne le mérite pas.

    Aimé.. ? Oui. Raol le sent. En ce moment, Gabryel l’adore, l’aime. Et ses sentiments sont réciproques. Mais, l’aimera-t-il encore lorsque la nuit sera finie ? Toutes ces émotions ressortiraient-elles aussi intensément dans un autre contexte ? Peut-on vraiment parler d’amour si celui-ci ne s’ancre jamais dans la durée ? Cela fait longtemps que Raol s’est avoué à lui-même ses sentiments pour le général. Mais… pourront-ils vivre ensemble pendant des mois, des années, tout en continuant de s’aimer ? Même après avoir été honnêtes l’un envers l’autre sur tout ce qu’ils ne se sont pas encore avoués ?

    Pourtant, dans l’absolu, le doute ne traverse pas l’esprit de Raol. Il a confiance tout en étant à fleur de peau. Les paroles de Gabryel, son toucher, ses yeux… la grenouille veut tout leur offrir. Il est à lui corps et âme et chacun de leurs échanges est un cadeau qu’il se promet de chérir pour le restant de ses jours.

    Ne pas être excessifs, ce n’est pas vraiment dans nos habitudes, hein.

    Raol se contente de sourire aux compliments, ne sachant répliquer autre chose que des « ouais, pareil ». Il est transi par la beauté et la tendresse qui transpire de chacun des pas et gestes esquissés par la nymphe et serait bien incapable de traduire sa fascination en paroles claire, autres que « j’avou t bo ».

    En approchant de la demeure du général, ce dernier prononce des mots qui sonnent familiers à la grenouille. Il se sent « assez ». Pas « insuffisant », pas « trop », juste « assez ». Et… c’est vrai, Raol ne veut pas que Gabryel change. A part pour son rapport à l’alcool. Mais… est-ce vraiment juste, de je rejeter avec autant de virulence alors que Gabryel est malade ? Evidemment, il ne peut pas pardonner aisément d’avoir été accusé d’être à l’origine de tous les maux de son ami. Combien de fois a-t-il entendu ce discours, dans sa vie. Ces paroles qui l’enfoncent et ont fini par lui faire croire sincèrement que personne ne pourra jamais l’aimer pour ce qu’il est.

    Raol ne se sent jamais « assez » non plus. Il y avait toujours quelqu’un de mieux pris en exemple par ses proches. Quelqu’un qui trouvait grâce aux yeux des autres alors qu’il faisait la même chose que lui. Parce que Raol est Raol, on le renvoyait plus souvent aux défauts de sa personnalités qu’à son travail. Parce que les autres sont plus sympathiques, moins bruyants, moins grossiers, plus travailleurs, plus drôles plus… « aimables ». C’est une injustice que la grenouille a toujours pensé être la seule à vivre : être le seul à galérer avec les choses qui semblent faciles à tout le monde. Pourtant, la réalité, c’est que la grenouille est comme tout le monde, même si des personnes mal intentionnées ont passé leur vie à lui faire croire qu’il était la cause de tous leurs malheurs. Il faut aussi dire que la grenouille a également une part de responsabilité. Les obsessions communautaires de la société eossiennes n’aident pas les gens qui sont déjà isolés à la base non plus. Et c’est probablement ce qui l’a rapproché de Gabryel. Peut-être car Gabryel n’attend pas de lui qu’il soit un bon eossien ou qu’il… qu’il soit quoique ce soit en fait.

    Est-ce que je suis « assez » pour lui aussi… ?

    C’est ce qu’il ressent, mais il n’ose pas l’affirmer comme l’a fait la nymphe. Raol se contente de l’enlacer pour le remercier, tandis qu’ils arrivent enfin devant chez Gabryel. Après avoir attendu de heures de se retrouver seuls pour laisser libre cours à leurs envies, leurs caresses se font plus pressantes une fois entrées dans la demeure. Dans leur empressement, les deux trébuchent dans l’obscurité, ricanent et sèment leurs vêtements sur leur chemin hasardeux. Le Zeteki s’imagine déjà pousser son amant contre une table, le faire son captif, le taquiner jusqu’à ce qui le supplie de le libérer mais… voila que le général s’agenouille.

    Un rictus narquois se dessine sur le visage de Raol, qui apprécie cette vue de son partenaire. Il pense qu’il s’agit d’un nouveau jeu, tandis que sa main passe dans les cheveux et sur la peau brulante de Gabryel. A nouveau, les mots de la nymphe le prennent de court. Son cœur remonte dans sa gorge et bat fébrilement dans ses oreilles. Son ventre, chaud, lui semble soudain plus lourd. Gabryel s’excuse encore et encore. Un gout amer, une brulure s’installent dans la gorge de la grenouille qui se remémore la scène qui leur a valu de s’éloigner.

    « …Fais pas ça. »

    Tu sais que je peux pas résister à ta face de merlan frit.

    La grenouille mêle avec tendresse ses doigts à la chevelure de la nymphe.

    Andouille. Tu sais bien que je voudrais rester près de toi pour toujours aussi.
    Si je pouvais oublier ce qui s’est passé ce soir-là, si je pouvais me mentir suffisamment pour effacer les traumatismes que ça a réveillé… je le ferais avec joie.
    Si on pouvait effacer tout ça, on l’aurait déjà fait.
    Mais… ce n’est pas comme ça qu’on pourra continuer.


    Il s’agenouille à son tour dans la pénombre et plonge ses yeux dans ceux de Gabryel. Sa main caresse la joue de son ami tandis qu’il cherche ses mots.

    « J’ai pas envie de te quitter, tu sais. J’ai… j’en ai jamais eu envie. »

    Il déglutit, baisse piteusement la tête.

    « Fallait juste que— j’avais besoin d’espace mais… je peux pas m’empêcher de penser tout le temps à toi. »

    Mais ça, tu le sais déjà.

    « Je suis désolé aussi. Je sais que c’est pas entièrement de ta faute. Que tu es… »

    Malade. Probablement. Moi aussi, d’ailleurs.
    Certainement que si le contexte avait été autre, j’aurais mieux choisi mes mots, je l’aurais rejeté moins violemment. J’ai mon lot de troubles et de dépression depuis toujours. Ça me fait dire et faire des choses horribles. Mais, pour autant, ce ne sont pas des choses que je demanderais à pardonner.


    « J’veux te pardonner, mais… »

    Sa voix, de plus en plus basse, se brise un peu. La gorge serrée, la grenouille inspire profondément afin de combattre les larmes et de poursuivre.

    « Mais j’peux pas ignorer les choses que ça a réveillé en moi et… tout ce que j’ai subi par le passé. A cause de l’alcool, justement. »

    Gabryel n’est pas le seul à faire des choses qu’il regrette profondèment a cause d’un aveuglement. Qu’il soit produit par un traumatisme ou par une substance quelconque. Evidemment, Raol et Gabryel ne peuvent comparer leurs expériences ou y appliquer la moindre échelle de gravité qui serait honnête mais… cela n’empêche que leurs blessures demeurent similaires.

    « Mais, moi aussi j’ai… j’ai fait des trucs horribles et traité les gens comme de la merde car la douleur m’aveuglait. Et j’aurais pas droit au pardon. J’dois vivre avec. »


    Il ose à nouveau regarder son ami et force un sourire désolé.

    « Ce qui me fait peur… c’est qu’on peut pas continuer comme ça. Tout idéaliser, se faire du mal, à se narguer et se pardonner en boucle. »

    Il laisse tomber sa tête contre l’épaule du caldissien. Il inspire longuement et ravale un sanglot.

    « J’sais pas comment faire. Je veux pas que ça s’arrête. Mais si ça continue, on va encore se faire du mal et j’ai pas envie de ça. »

    Est-ce que ça serait pas mieux de tout arrêter maintenant ?

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