We're gonna need a bigger boat | Rosemarie Förstner [TERMINÉ]

Les parents de Rosemarie habitaient dans une ville, proche de l’eau, ou ils étaient pêcheurs. Ils vivaient de façon très modestes, les deux étant des animorphes aquatiques. Leurs hybridations n’étaient pas très extrêmes, la mère de Rosemarie ayant des dents plus aiguisées, une peau grise, tandis que son père avec des yeux aux pupilles verticales et des doigts palmés. Ils vivaient bien. Pas vraiment riches, mais bien.

Un jour, leur amour donna naissance à un enfant. Une petite fille qu’ils nommèrent Rosemarie. Tout de suite, ils purent voir que leur fille avait beaucoup plus de traits animaux qu’eux. La peau, les yeux…. Mais surtout cette mâchoire énorme qu’elle avait. C’était évident qu’elle serait pointée du doigt par tous et chacuns. Pour la mère de Rosemarie, ça n’avait pas d’importance. Elle l’aimait plus que tout au monde, son visage faisait parti d’elle, elle était belle comme ça. Son père, par contre….

C’est à partir de la naissance de la jeune fille que le couple commença à, lentement, dégringoler. Les disputes, les rancunes, les mensonges. Tout s’accumulait. Mais ils restèrent ensemble, encore, quelques années. Quand Rosie eut 4 ans, la mère de la petite fille trouva son mari dans le lit avec une autre femme. Et ce fut fini pour de bon. S’ensuivit la plus grosse dispute que Rosie ait vu entre les deux, ou le père de la petite requine révéla sa haine pour sa fille. C’en fut assez pour la mère de Rosie qui disparu dans la même soirée, emportant la brunette avec elle.

Avec un peu d’argent, quelques vêtements, la mère de Rosemarie se dirigea jusqu’à la ville d’Altis. S’il y avait bien un endroit ou il n’irait jamais, c’était là. Il détestait la ville. Alors ils s’y installèrent en achetant, ce qui était, en vrai, un taudis. Un endroit de merde, mais c’était mieux que de dormir dehors. Et avec les années, ce taudis se transforma lentement, mais surement, en une maison chaleureuse. La mère de Rosemarie avait du talent en couture, qu’elle mis à l’épreuve en ouvrant une boutique.

Plus les années avançaient, plus Rosie aidait sa mère. En même temps, elle avait dût être éduquée, comme tout le monde, mais dès qu’elle le pouvait, elle voulait tout faire pour enlever du poids des épaules de sa mère. Celle-ci tombait souvent malade, tellement elle travaillait beaucoup. Avec tout ça, Rosie développa, elle aussi, des talents en couture. Elle était loin d’être aussi bonne que sa mère, bien sûr, mais elle était encore jeune.

Cette routine dura des années. Plus sa mère tombait malade, plus Rosie devait tout faire toute seule pour continuer d’avoir un revenu. Elle s’était confectionné un masque quand elle servait des clients ou quand elle sortait dehors. Trop de commentaires méchants. Et puis, vers ses 18 ans, sa mère succomba à une maladie grave. Pendant plusieurs semaines, la jeune femme pleura, inconsolable. Son état dépressif s’était beaucoup aggravé, depuis les derniers mois, mais en plus de ça, maintenant, elle devait se prendre en main, toute seule. C'est ce qu'elle fit pendant quelques temps, mais la maison de sa mère lui rappelait trop de souvenirs d'elle. Trop pesant, trop déprimant.

Un nouveau départ, c'est ce qu'elle avait de besoin. Alors avec l'argent qu'elles avaient ramassées et plusieurs autres trucs, Rosemarie se dirigea vers Yggdrasil. Une ville qu'elle avait toujours voulu voir, même quand elle n'était qu'un conte. Elle s'installa dans un bâtiment, mettant son petit magasin au rez-de-chaussée, et sa maison à l'étage. C'était bien, une belle place, un nouvel endroit sans tous les souvenirs déchirants de sa mère morte.

Alors depuis maintenant 4 mois, Rosie a sa petite boutique ou elle confectionne plusieurs trucs, de couture. À force d'aider sa mère pendant toutes ces années, la jeune femme avait appris à développer ses propres talents. Elle s'était même créée une petite réputation, bien que modeste. Elle travaille encore très fort pour combattre son état dépressif et son anxiété, mais elle fait de son mieux.

C’est ce qui compte, non ?