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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Ne faites pas ça chez vous, les enfants
    avec la Lykos


    Aujourd’hui j’ai vraiment travaillé dur ! Je n’ai pas perdu ma journée : j’ai poursuivi  et mordu les fesses de vilains malandrins (sachant que j’en suis moi-même un je ne sais pas si ça s’annule?) qui avaient volé des bijoux à une certaine Madame la Baronne de La Grossemoula. La dame m’a bien payé alors j’ai pu m’acheter des jolis piercings pour mes oreilles. Par contre, j’avais oublié le repas, alors j’ai volé un gros lapin chez le boucher, mais il m’a vu, on m’a poursuivi, je me suis caché dans un égout, j’ai lavé le lapin dans la rivière en sortant, ni vu ni connu ! Astrid a tiré la tronche en voyant ma « prise » du jour (je crois qu’elle a pigé sans mal que je me foutais un petit peu de sa gueule) et j’ai donc été sommé de mieux couvrir mes conneries la prochaine fois, surtout quand j’exhibais de manière outrageuse mon nouveau piercing brillant. Alors qu’il est très, très beau mon nouveau piercing brillant… c’est pas très gentil de pas être heureuse pour moi quand je me fais plaisir avec des choses superficielles… ouin ouin ouin.

    Bref, je crois qu’à la base, j’étais dans les rues pour aller… euh… hm. J’ai oublié. Cela fait quelques heures que je glande en marchant dans des ruelles étroites, pressé de trouver quelque chose pour m’occuper… quand est-ce que le soleil c’est couché d’ailleurs… ? Je ne dis pas, le soleil a un très joli motif de drapeau bi, ce soir, c’est très bien, mais… je crois que j’étais dehors pour faire quelque chose d’important, à la base. Comme, euh… ramener le diner à Astrid pur remplacer ce lapin tout pourri qui avait goutté à l’eau des égouts… ?

    Hm... oups. On va dire que j'ai encore oublié. Quel maladroit !

    Oh, tiens, une taverne. Y’a du monde. Et ils ont l’air de s’amuser sans moi… C’est inacceptable !!

    Oubliant, encore une fois, totalement le sens des priorités et des responsabilités et sans même penser au fait que je n’ai plus d’argent sur moi, rentre à grand bruit dans le boui boui bruyant.

    « Eh bah alors, on attend pas Alex ?! »

    Criais-je à la cantonnade en me plantant, mains sur les hanches, au milieu du plancher de l’établissement. Héhé. Bon, personne ne répond mais c’est pas grave. Je vais aller m’installer au bar. A côté de l’endroit où je m’asseois, il y a une dame aux cheveux blancs mais je m’intéresse plutôt à ce qu’elle a dans son verre avant de regarder son visage afin de m’adresser à elle.

    « Faut boire quoi ici ? J’veux un truc fort, hein ! Parce que je supporte très bien l’alcool, moi ! J’ai dû boire, quelque chose comme… 213 bières dans ma vie. Au moins. »

    Je me redresse sur ma chaise et sourit à ma voisine en dévoilant toutes mes grandes dents. Bon, en vrai j’ai du boire, quoi… deux fois dans ma vie ? C’est cher, l’alcool et les deux fois, je me suis fait jeter avec des coups de savattes. Comment peut-on faire ça à un si adorable chatounet… ? J’espère que la blanche saura bien me conseiller aussi, j’ai plus confiance en elle qu’en le tavernier et sa tronche, de euh… bah, il moche, quoi. Je préfère observer ma voisine en la fixant (il paraît que c’est malpoli), même si… elle est vraiment blanche comme une paire de fesse qui n’a jamais vu le soleil !

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      Une autre soirée à boire. Encore. Une soirée seule, pas de clients, pas d’Aïth. Elle cherchait sa famille, probablement et… Honnêtement, ça la déprimait. Si Aïthria trouvait sa famille, est-ce qu’elle allait partir ? Juste comme ça ? Non, la golem ne lui ferait pas ça… En tout cas, elle pense.

      Donc la voilà à boire dans une taverne quelconque, un truc fort qui lui brule la gorge. La nymphe se frotte le visage. Peut-être qu’il faudrait retourner à la maison… Meh. Puis, quelqu’un entre dans la taverne et crie à tout le monde à quel point ils auraient dû attendre Alex. C’est qui Alex ? Lui ? Lykos retourne à son verre. Peut-être qu’il avait déjà bu. Ah merde il vient s’installer à ses cotés.

      Et puis il s’adresse à Lykos et ses paroles font rire la blanche, légèrement. Il voulait un truc fort ? Heh…

        « 213 bières, hein ? Wow, impressionnant. »


      Alors clairement il venait tout juste d’avoir 18 ans ou un truc du genre. Il voulait paraître plus fort qu’il ne l’était. Alors la jeune femme, elle pousse son verre doucement vers lui. Il voulait un truc fort ? Il n’y avait pas vraiment plus fort que ça dans cette taverne.

        « Alors j’imagine que boire ça, c’est rien pour toi, non ? »


      La tête reposée contre la paume de sa main, le coude contre le comptoir, Lykos sourit. Elle sait très bien comment il va réagir. Il va prendre une petite gorgée et trouver ça dégueulasse, hein ? Heh, ça va être drôle.

        « J’m’appelle Lykos. Et toi ? »


      Elle aimait bien savoir les noms des gens. Ça mettait un… Truc intéressant sur les visages. C’était difficile à expliquer. Il était rare que ses clients lui donnaient leur nom. Leur VRAI, nom, en tout cas. C’était souvent un faux ou bien… Un pseudonyme. Garder un anonymat, en vrai. Lykos pouvait comprendre ça, qui aimerait être vue en sa compagnie, hein….

      Elle cligne des yeux, reposant son attention sur le jeune homme assise à ses cotés.


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    Ne faites pas ça chez vous, les enfants
    avec la Lykos


    J’adore aller causer à des inconnu.e.s. C’est vrai, leurs réactions sont toujours marrantes à observer, que ce soit car je les dérange ou parce qu’iels sont juste surpris. Parfois je peux lire le « oh non pourquoi moi pourquoi le sort s’acharne sur ma personne ? » et je trouve ça très drôle. J’aime bien l’effet que je fais, voyez-vous ? Et en l’occurrence, je ne parierais pas sur le ravissement de la jeune femme aux cheveux blancs. Elle voulait certainement juste passer sa soirée à boire tranquille pour noyer ses soucis et loin de moi l’idée de l’en empêcher, hein, mais… bah, je l’ai choisie pour écouter mes bêtises, voila, c’est comme ça ! Franchement, à sa place, je m’estimerais chanceuse d’avoir été choisie par le futur plus grand chasseur de l’histoire ! Dans 10 ans, elle pourra dire « han, ouais… lui… je l’ai connu dans un bar… mais qu’est-ce qu’il était débile »… hé ! Je suis pas débile !! Je suis très très intelligent, moi.

    Bref. Revenons à nos moutons, car je ne sais même plus avec quoi j’ai ouvert la conversation. Je ne sais pas si c’est que j’ai la mémoire d’un poisson rouge, ou si mon cerveau s’est tout de suite concentré ailleurs, perdant sa concentration sur le reste. Ça m’arrive souvent, me faire l’école à la maison était un véritable enfer, pour mes professeurs (car mes deux paternels n’allaient surtout pas s’impliquer, hein, non non non), surtout quand je me mettais systématiquement à courir autour de la table pour réciter les poésies. Bref. Je m’égare encore. Qu’est-ce que je… ah, oui, les 213 bières. Héhé. Perché, Alex, perché.

    « Ouais, ouais… c’était une question de vie ou de mort, quand ça m’est arrivé-- »

    Je n’ai pas le temps de lui improviser un nouveau récit rocambolesque qu’elle pousse son verre devant moi, me lançant un défi. Roh. C’est pas drôle ! Je voulais juste raconter des histoires, moi ! En plus je n’aime vraiment que la bière et ce qui se trouve dans le verre là… berk. C’est tout transparent et trouble, même pas coloré, ça a l’air simplement dégueu, comme truc. Je ne comprends vraiment pas les gens qui boivent des trucs avec lesquels ils feraient mieux de décaper leurs égouts. Si encore ça avait une jolie couleur ou des fruits rigolos dedans !

    Peu impressionné et l’air perplexe, un poil dégoûté, je me penche par-dessus le verre et renifle quelques petits coups.

    « Beurk ! Ça schlingue, ton truc !! On dirait l’eau pour nettoyer les chiottes ! En plus c’est moche ! »

    Je beugle, dans le bar, sentant que je commence à en agacer plus d’un (et j’aime ça). Cela dit, je ne suis pas une personne qui se dégonfle si facilement. Retroussant les narines et pinçant les lèvres, je prends le verre et avale une gorgée. La grimace qui suit crispe tout mon visage, mes appendices codaux se hérissent et se tendent comme jamais et mes oreilles touffues se courbent. Je grogne un « meoooowwww » mécontent et feule en crachant ce qui reste dans ma bouche ailleurs.

    « C’est dégueulasse ! Pourquoi tu bois ça ? Pourquoi tu me fais ça, Lykos ?! »

    A mesure que je parle, mon ton passe du dégoût au dramatique digne d’une diva. Ah, hélas, pourquoi, malheur à nous pauvres mortels qui nous infligeons le fait de boire des choses aussi écœurantes ! Quelle vie !

    Je secoue la tête avec un « brrrr » agacé et demande à ce qu’on me serve une bière aux fruits rouges pour faire passer ça. Je me rappelle qu’on m’a demandé quel était mon nom et que je n’ai pas répondu. Enfin, je l’ai dit mais… Peut-être que Lykos est un peu sourde et n’a pas entendu.

    « Bah, Alex, je l’ai dit en rentrant. C’est mon vrai nom, hein. »

    Je me penche un peu plus sur le comptoir, agitant mon verre dans ma main et ajoute,  sur le ton de la confidence :

    « Mon prénom en entier c’est Alexander. Je sais. Choquant. »

    Franchement, non ? Je me mets à ricaner bêtement en buvant une gorgée de ma bière que je tends à Lykos avec un sourire taquin.

    « Tiens, ça au moins, ça a du goût ! Essayes, comme ça ton palais te dira « merci » ! »

    Je me re-penche vers elle en la laissant gouter si elle en a envie.

    « Hm… par contre, j’ai vraiment pu d’argent car j’ai tout dépensé en pariant sur le tournoi de cet après-midi ! En plus t’as l’air gentille et généreuse… hé, tu veux bien m’inviter ? »

    Les pupilles de mes yeux de chats se dilatent et je joints mes mains sur mon menton et émets un petit "miaou" pour faire ma meilleure imitation de chaton mignon et irrésistible. Ça marche à tous les coups (spoiler : non) !

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      Lykos n’écoute qu’à moitié ce que le jeune home raconte. Une question de vie ou de mort pour boire des centaines de bières ? Haha. Clairement, il ne devait jamais en avoir bu et il voulait impressionner. Ce serait pas la première fois qu’un homme mente sur ses prouesses, hein ? 25 cm mon cul.

      Bon t’as peut-être bu un peu aussi…

      Mais la réaction du jeune à l’alcool fort la fait vraiment rire. Elle tape sur le comptoir, doucement, les joues rougissant par ses rires et l’alcool. Elle reprend son verre et prend une autre gorgée qui lui brule l’œsophage. Une sensation qu’elle connaît bien.

      Ah oui, Alex, c’est vrai, il l’avait crié tout à l’heure.

      La nymphe de glace sourit à son autre commentaire et regarde la bière quand il lui tend. Elle prend une gorgée, mais honnêtement, elle ne sent rien du tout. Lykos, elle buvait pour se saouler, pas pour le gout.

        « On dirait du jus… »


      Elle lui redonne sa boisson en l’écoutant parler. Ah alors il fallait qu’elle paie pour sa soirée ? Erh… La blanche fait une grimace, trouvant ça très chiant comme demande soudaine. Elle attend quelques secondes en regardant ses yeux de chats et lui pince une joue d’un mouvement un peu mou.

        « Eh… Pourquoi pas. Mais j’te préviens si tu bois 200 autres bières tu vas devoir te débrouiller. »


      C’était pas dans ses habitudes de se montrer aussi généreuse, honnêtement. Est-ce que c’est parce qu’elle se sentait mal de boire encore ? Est-ce qu’elle se sentait coupable ? Une manière de se racheter, peut-être… Et il est mignon. Comme un petit frère.

      Lykos se place pour mieux voir le jeune homme. Si elle payait pour ses bières, alors elle allait au moins essayer d’avoir une soirée agréable.

        « Alors qu’est-ce qui t’amènes ici, Alex ? C’est pas bien de ruiner sa vie aussi jeune. »


      Qu’elle dit, très consciente du fait que plein de gens l’écoutent, dont le barman. Mais bon, ils sont habitués au cynisme de la blanche. Peut-être pas lui, par contre.


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    Ne faites pas ça chez vous, les enfants
    avec la Lykos


    Comment ça « on dirait du jus » ?! … oui, c’est vrai… au moins c’est pas son alcool dégoutant ! Je crois que je n’aime juste pas vraiment l’alcool, en réalité, à chaque fois que j’en bois, je suis déçu. La bière passe encore et quand c’est dilué avec des aromes fruités, ça passe tout seul, un peu comme de la limonade parfum-- pourquoi je n’ai pas plutôt pris une limonade, du coup… ? Mehhhh. Tant pis.

    « Beh, le jus c’est bon, au moins ! »

    Bah oui. C’est mieux que la sensation d’avoir la gorge et le palais en feu… enfin, bon, chacun son truc, je suppose, les goûts et les couleur, gngngn, bref, tout ça, on a pigé. Cependant, pour une pochetronne (vous aviez cru que j’arrêterais de juger les gens car je suis de bonne humeur, hein), cette madame Lykos a l’air sympa et plutôt rigolote. Et si la fourrure ne m’en empêchait pas, je voudrais carrément porter ce qu’elle porte ! Mais je m’égare ! J’ai déjà toute la garde robe de Morgana Baronne de Blondasse à ma disposition, après tout.

    « T’inquièèèèètes, je suis pas comme çaaaaa ! Pas ce soir, en tout cas, héhé. »

    Jamais, en fait. Mais bon. Les légendes sont faites pour être entretenues, pas pour être nécessairement véridiques et puis je suis un sacré mythomane en prime. Je vous assure, j’ai vraiment rien à compenser !

    Trêve de digressions. Lykos a beau avoir bu, c’est elle qui me ramène à la réalité en me rappelant que nous étions censés converser, à la base. C’est bien vrai, ça ! Et sa question est légitime.. pourquoi quelqu’un d’aussi incroyablement formidable et fabuleux que moi aurait choisi cette taverne bien ennuyante pour se distraire… ? Oh, et pour ce qui est de ruiner ma vie, qu’elle ne s’en fasse pas. Je n’ai même pas eu à demander, mon paternel l’a très bien fait pour moi dès le départ, c’est génial, non ?

    « Oh, bah, je sais pas trop, j’voulais juste me distraire et trouver une personne assez tarée pour me supporter plus de deux minutes. Pour des raisons qui m’échappent totalement, tout le monde ne trouve pas ma délicieuse compagnie aussi appréciable que toi… tu y comprends quelque chose, toi ? Parce que moi, non ! »

    En vrai on m’a déjà dit que je voulais toujours être le centre de l’attention et que je me foutais de tout, ne prenais rien au sérieux, au point d’en devenir blessant. Possible, hein, je ne suis pas les autres. Je ne sais pas comment sonnent mes mots et je m’en fiche un peu, en fait. J’ai déjà vécu livré à moi-même pendant des années donc je peux me passer d’avoir des ami.e.s.

    « Oh, t’inquiètes pas, pour ruiner sa vie il faut déjà qu’il reste des choses à ruiner, héhé ! J’ai pas de thune, pas de famille, pas d’attaches ! Comme ça, aucun risque ! »

    Et pas d’amis non plus. Enfin, si, y’a Astrid et Sophie. Elles me supportent comme elles peuvent. Je ne crois pas vraiment que les autres en vaillent autant la peine que les deux andouilles qui squattent avec moi dans notre abri. Mais les distractions sont toujours appréciées.

    « C’est marrant, tu ressembles vachement à quelqu’un que je connaissais, avant. »

    Irina. Elle a des cheveux blancs comme ma soeur Irina. Je me force à continuer de sourire pour dissimuler le fait que ma gorge se serre dès que le pense à elle.

    « Mais bon, t’as pas une tête à être moniale oroniste ! »

    Je ricane, pas vraiment conscient que la remarque paraîtra sûrement évidente et stupide à Lykos.

    « Et toi ? C’est quoi ton truc ? Tant que t’es pas du genre a prêcher comme La Mère La Morale… ça va, j’t’aime bien ! »

    Je reprends quelque gorgées de ma bière, tout de même interéssé par les nouvelles piques que pourrait m’envoyer Lykos afin de me répondre.

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      Lykos fait un petit rire aux paroles du jeune homme. Ce qu’il dit n’est meme pas vraiment drole, mais il est plaisant. Ça lui change les idées, ça lui change de ses pensées dépressives quand elle boit. Alors pourquoi est-ce qu’elle boit, c’est ce qu’Aïthria lui aurait demandé. La nymphe n’aurait pas trop pu répondre, honnêtement. Alors il a pas d’argent, pas de famille et pas d’attaches ?

        « Ah bah, on a ça en commun… »


      Même si Aïthria était là pour elle, elle le serait pour combien de temps ? Dès qu’elle aurait retrouvé sa famille, c’était byebye Lykos! Elle n’était qu’une prostituée, après tout, personne de bien important.

        « Bah c’personne est malchanceuse, heh. »


      Quand Alex lui dit qu’elle ressemble à quelqu’un, Lykos souffle du nez. Oui, on lui avait déjà dit. Probablement à sa mère, celle qu’elle croyait l’être, en vrai. L’artiste, l’actrice. Un jour, si elle la retrouve, elle allait…. Non, en vrai, la blanche ignorait totalement ce qu’elle ferait.

        « Mono… hein ? »


      Hm. Sa tête est lourde. Est-ce qu’elle devait vraiment dire à ce jeune qu’elle se faisait laver l’intérieur quotidiennement pour vivre ? Nah, allez Lykos, tu peux le faire. Soit subtile, sans lui mentir.

        « Eum… J’offre un réconfort et de la compagnie a des gens…. Qui se sentent seuls. En leur procurant une chaleur temporaire une b-….. Une bonne nuit. »


      Heh, elle sonnait presque honorable, comme ça. Petit sourire avant de boire une autre gorgée de son alcool qui lui brule la gorge. Oof, ça allait faire mal, ça, demain matin. Et Aïthria n’allait surement pas être contente. Encore. Parce que Lykos, elle fait rien de bien, jamais. La nymphe frotte ses yeux avec ses doigts, doucement. Fallait qu’elle arrête d’être négative avec elle même, autant. C’est pas très sain.

        « Et toi, le jeune, qu’est-ce que tu fais, à part demander aux étrangers qu’ils paient tes verres ? T’as un…. Un travail ? Tu fais quoi de tes journées ? »


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    Ne faites pas ça chez vous, les enfants
    avec la Lykos


    Je n’arrive pas vraiment à rire quand Lykos dit sur le ton de la plaisanterie qu’Irina (enfin elle sait pas que je parle d’Irina ni rien on s’en fiche) est malchanceuse. Je pas si c’est qu’elle pense qu’Irina n’a pas de chance de lui ressembler ou l’inverse. Bref dans tous les cas, ma sœur n’est effectivement pas… disons que même si l’on m’a jeté dehors à 8 ans, je suis content de ne pas avoir eu à grandir dans la maison des Edenweiss. Je me demande si elle va bien. Des fois, je me demande si… elle est devenue comme nos parents, si elle a fini par abandonner de me retrouver ou si elle m’a oublié. Bref.

    J’avais la tête ailleurs avant que Lykos ne recommence à parler pour bafouiller. J’avoue ne pas trop comprendre ce qui la fait hésiter lorsqu’elle m’avoue sa profession. Je suis un peu surpris, il est vrai, mais je ne sais pas si elle tournait ses phrases par gêne ou par volonté de m’épargner quelque inconfort. Ou alors, c’est qu’elle n’est pas fière de son métier ? J’en sais rien j’ai pas compris.

    « C’est bon, hein, je sais ce que c’est une prostituée, détends-toi. D’ailleurs, ça c’est marrant, parce que, un jour, un vieux gars chelou m’a proposé un boulot comme ça ! Apparemment y’a des gens qui « aiment beaucoup les petits chats comme moi »... Ouais c’était super bizarre donc je lui ait feulé dessus et je lui ai bouffé la main, héhé. »

    Même moi j’ai trouvé ça franchement malaisant comme approche. Je suis pas un petit chat, moi, je suis un démon, non mais oh ! Mais bon, ça m’étonne pas que mes oreilles et mes queues attirent quelques fétichistes malsains. Heh. Je prefère largement aller chez Morgana pour essayer toutes ses robes et m’endormir en boule parmi ses 538 rubans.

    Enfin. Nous voila sur un sujet bien plus fascinant que des histoires de vieux type malsain. Ce sujet, c’est moi. Mon incroyable métier. Ma fabuleuse vocation. Mon passe-temps génialissime. Mes passions formidables—oui, oui, roh, ça va, je sais, vous avez compris !

    « Ah ! J’ai cru que tu ne poserais jamais la question ! Eh bien oui, je suis un grand chasseur ! Le futur plus grand chasseur de tous les temps. Dans quelques années, les gens qui m’ont croisé aujourd’hui pourront se vanter de m’avoir aperçu dans leurs jeunes années… ou de m’avoir offert une bière fruitée ! »

    Je fais un clin d’œil à Lykos, puis je prends la pose sur le bar, main appuyée sur le coude, une jambe en l’air, l’autre tendue vers le sol, ma main libre passant dans mes superbes cheveux pour les faire briller à la lumière.

    « Et j’ai une grosse bulldogue aussi. Elle s’appelle Sophie. Et j’aime bien bouffer du poisson. »

    Oui, voila, j’ai bien tout résumé, là, non ? Je ne sais pas trop ce qu’elle veut savoir de plus. Je la regarde descendre son horrible alcool comme si c’était du petit lait. Mon regard fixe aux pupilles arrondies de félin ne doit pas rendre la scène très confortable à la blanche en face de moi.

    « Tu vas avoir mal au crâne et pas réussir à te lever, demain. Peut-être même que tu vas vomir partout et refaire ta décoration murale ! Héhéhé ! C’est con de se faire du mal comme ça, quand même ! »

    Dis-je d’une voix faussement moralisatrice, à la manière d’un enfant intello des plus irritants. Evidemment, je ne vais pas prendre la peine de ménager les gens ou de me dire que peut-être, le sujet de l’alcool n’est pas le préféré de mon interlocutrice. Oui, bon, j’entends aussi dans l’oreillette que je devrais la fermer car dans le genre suicidaire je suis pas mal aussi.

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      Oh.

      Lykos était un peu mal à l’aise à expliquer ce qu’était une prostituée à un jeune, mais il semblait qu’il savait déjà c’était quoi. Mais le truc qu’il lui dit, juste après, Lykos ne sait pas quoi répondre. Oui, les gens avaient toutes sortes de goûts. Dans son métier, la blanche l’avait souvent vu. Toutes sortes de personnes différentes et…. Bah c’était malaisant, des fois. Comme ce qu’il lui disait.

        « Tch… T’as bien fait. »


      De retour à lui. Il aimait bien parler de lui, en fait. Mais Lykos, elle, ça l’empêchait de penser à elle-même alors… Tant mieux. La nymphe le regarde toujours, menton au creux de la main. Son regard est un peu flou et sa tête, lourde.

        « Ah ouais, hein ? »


      Lykos rit un peu à ses excentricités. Est-ce que ce serait pareil si elle n’était pas aussi bourrée ? Peut-être, peut-être pas. En vrai, ça fait du bien de penser à autre chose. Pas qu’avec Aïthria, c’est la déprime, au contraire, mais…. Bah Aïth, elle fait pas tout non plus.

      Et puis une phrase qu’il dit vient frapper la jeune femme. ‘’C’est con de se faire du mal comme ça.’’ Oui. Oui c’est terriblement vrai. Alors la belle blanche, elle fixe le vide. Son sourire a disparu et elle hoche légèrement la tête d’un regard vide.

        « Ouais…….. Je sais. Mais j’le mérite. »


      Et elle fini son verre d’un coup avant d’en demander un autre au barman qui s’exécute. À contre-coeur (car elle en a déjà pris beaucoup, ce soir) mais tout de même. Lykos regarde le liquide clair dans le verre, pensive. Tu te fais du mal. Tu te fais du mal parce que tu le mérites, parce que t’es qu’une pauvre prostituée qui ne vaut rien, que personne n’aime et qui va mourir sans que personne ne le remarque.

      Sa tête tourne lourdement vers le jeune homme, sourire triste aux lèvres alors qu’une simple larme coule sur sa joue.

        « T’en fais pas, j’suis habituée. »


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    Ne faites pas ça chez vous, les enfants
    avec la Lykos


    Je l’aime bien, cette madame Lykos, mais j’ai beau raconter mes grands exploits, elle semble toujours aussi morose. Pas que j’en ai vraiment quelque chose à faire, hein ! C’est juste que ce n’est pas très marrant quand les gens sont pas réceptif ou ne sont pas juste agacés par mes facéties. J’aime pas provoquer l’indifférence… je préfère encore qu’on me crache dessus  et qu’on me dise à quel point je suis une plaie au cul. Bah, oui, quoi, dans ce cas-là, au moins, on parle vraiment de moi ! Enfin. J’aime bien faire rire les gens mais je crois que dans le cas de mon interlocutrice du soir, c’est peine perdu. Elle ne réagit que presque pas à mes récits fabuleux et la provocation la laisse tout aussi léthargique. Je soupire doucement en la voyant se ratatiner devant son verre, de le boire cul sec et d’en reprendre un autre.

    Je pince les lèvres en regardant la dame aux cheveux et à la peau claire et parfaite continuer de s’alcooliser. Puis, j’émets un claquement de langue avant de me lever à ses côtés.

    « Roh, t’es pas marrante ! C’est pas en t’enfilant d’autres verres de pisse comme ça que ça ira mieux ! »

    Je lui fais pas la morale, j’expose juste des faits. Je comprend pas qu’on puisse se laisser aller comme ça—bon, je sais, je suis du genre à me faire du mal aussi, de prendre des risques complètement démesurés et irresponsables tout le temps qui m’ont déjà conduit aux portes de la mort… ouais, bon, d’accord, je fais tout ça, et alors ?! On va encore me traiter d’hypocrite mais c’est pas le cas !

    « Aller, oublies un peu cette boisson atroce et tu vas voir tout ce qu’on peut faire ! »

    J’attrape la madame Lykos sans ménagement par le bras (c’est pour la bonne cause) et la traine à l’extérieur. Une fois dehors, cependant, j’ai comme l’impression qu’on a oublié quelque chose… huh… mais quoi ? Je sais pu.

    La voix forte de l’aubergiste résonne depuis l’intérieur du boui-boui où nous nous trouvions il y a quelques instants. Qu’est-ce qu’il a lui ?! Jaloux de mon style ? Heh ! Qu’il fasse la queue comme tout  le monde, il n’est pas le seul !

    « Bande de salopards ! Revenez payer bande de troufions ! »

    Oh, ce n’est pas très poli—payer ? Ah ! Payer ! Avec de l’argent ! Mais oui ! On a oublié ça, quel dommage !

    Bon bah… bah tant pis, hein.

    « Oups… Cassos Lykos ! »

    Je tiens toujours Lykos par le poignet et l’entraine à ma suite dehors, parcourant les ruelles en ricanant comme un fou en shootant dans les ordures qui nous barrent la route, les rejetant sur les tronches de nos poursuivants au passage.

    « Aller ! Jettes leur des patates et des tomates pourries aussi ! Des tomates dans la tronche des ennuis ! Wiiiiiiii ! »

    Hinhinhinhin ! J’ai aucune idée de ce que je fabrique !!

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      Pas marrante… Nah, la seule chose de marrante, c’est sa vie. C’est drôle à quel point elle ne sert à rien, à quel point personne ne l’aime et à quel point, si elle disparaissait, personne ne le remarquerait. Même Aïthria, un jour, allait… Elle allait surement retrouver sa famille et l’oublier. Elle l’aime beaucoup, Aïthria, mais est-ce qu’elle…

      Soudainement, Lykos se fait attraper le poignet et tirer de son banc (et de ses pensées dépressives), par la jeune avec qui elle parlait. C’était si soudain qu’elle ne put que suivre, manquant de tomber quelques fois.

        « H-hey, attends! »


      Non, mais c’était quoi son problème à lui ?! La trainer comme ça, sans rien dire (l’avait dit un truc mais Lykos l’a pas entendu). Mais avant que la belle blanche puisse se mettre à se plaindre, la voix de l’aubergiste retentit derrière eux et Lykos, elle…

      OH MERDE LES VERRES.

      Même pas eu le temps de tout comprendre ce qui se passait qu’Alexander la tire avec lui encore et… Bah Lykos explose de rire. Cette situation, d’avoir bu verre après verre après verre, et ne pas avoir à payer ? De se faire trainer dieux-savent-ou dans la ville, par un jeune animorphe ?

      Beaucoup trop drôle. Et c’était peut-être exactement ce que la jeune femme avait de besoin.

      Elle titube, elle tombe presque à chaque quelques pas, mais elle suit Alexander en riant. Tout semble tourner autour d’elle, les lumières passent, les regards des autres qu’elle voit à peine et puis Alex qui lui dit de lancer des trucs. Lykos ne regarde même pas ou elle lance, elle ne fait que rire et lancer des fruits pourris sur les gens qui les poursuivent.

      Et ils continuent et continuent de courir, jusqu’à ce les voix s’éloignent de plus en plus et disparaissent. Il n’y a qu’eux, dans une ruelle sombre qui rient, ensemble. Lykos tombe à quatre pattes sur le sol, riant, épuisée. Elle a des marques rouges là où Alex lui avait pris le poignet. Un truc normal qui allait disparaître d’ici un jour ou deux.

        « Oh merde je… Je peux pas croire…. Je suis sûrement bannie de ce bar pour toujours. »


      Elle rit encore, se couchant par terre, sur le dos, regardant les étoiles qui semblent tourner d’elles-mêmes. Son souffle est court, mais elle a un grand sourire aux lèvres.

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    Ne faites pas ça chez vous, les enfants
    avec la Lykos


    Et me revoilà qui courre pour fuir des gens à qui je devais de l’argent en ricanant comme un damné aux côtés de ma compagne de galère. C’est un peu l’histoire de ma vie, ces dernières années. J’attire juste rarement des gens dans mes bêtises, mais entre Morgana l’autre fois, Lykos aujourd’hui et Astrid à peu près tous les jours de l’année, on dirait que ça devient une nouvelle manie. Heh. J’ai des vices plus ennuyeux que ça. Et puis c’est aussi un peu rigolo, ce petit shot d’adrénaline gratuit (mais pas sans risque, oups). Les types lancés à notre poursuite ont vraiment l’air de vouloirs les quelques pepettes qu’on leur doit pour leur alcool même pas bon. Franchement, je n’utiliserais même pas ce que Lykos buvait pour nettoyer ce qui me sert de coin caca ! J’aurais trop peur que mes fesses deviennent pompettes. Qui sait ce dont des fesses pompettes seraient capables… En tout cas, une Lykos pompette, ça vise étrangement bien dans la tronche de nos poursuivants lorsqu’il faut lancer des fruits et des légumes pourris. Et « vlan » le poireau, et « plaf » le navet, et « splorch » la tomate ! Eh bé ! J’émets un sifflement admiratif avant de décréter que les trois gros bras en ont assez eu et qu’il est temps de les semer pour de bon.

    Après quelques nouvelles minutes de course après une poursuite aussi épique, même quelqu’un comme moi commence à être un peu épuisé. Je reprends mon souffle avec Lykos. Je m’attendais à ce qu’elle m’engueule, mais depuis tout à l’heure, elle n’arrête pas de rire. J’ai du mal à me retenir de sourire en ricanant un peu. Mine de rien, faire rire les gens, surtout quand c’était pas gagné au départ, c’est quelque chose qui me fait toujours pas mal plaisir. J’aurais sûrement de l’avenir, comme cabotin, danseur, chanteur ou comme escamoteur sur une foire marchande… Ehe, un jour, peut-être, j’ai tant de projets ambitieux !

    Lykos rit à gorge déployée, allongée par terre. Les larmes aux yeux tout en gloussant, elle se plaint qu’elle ne pourra plus retourner dans la taverne de ce soir. En m’asseyant jambes pliées et les mains posées entre mes pieds à la manière d’un chats, mes queues s’agitent gaîment et j’imite la blanche en regardant la voie lactée.

    « Héhéhé ! Oublies ce bouiboui miteux, t’en trouveras un autre ! »

    C’est pas comme si c’est ce qui manquait dans le coin, des endroits ou se pinter la tronche, si c’est ce qu’elle recherche.

    Pour une fois, je décide de me taire quelques instants (enfin, pas trop quand même) avant de m’étirer le dos en portant mes bras et mes griffes vers le bas. Je ronronne et grogne en sentant ma colonne vertébrale souple se détendre après notre course endiablée. La nuit est encore jeune mais  c’est bientôt l’heure de sortie des ivrognes et cela me semble un moment idéal pour aller faire les poches de quelques parieurs.

    « Bon, aller, tu sais quoi, j’vais te raccompagner chez toi avant d’aller commettre quelques glorieux crimes ! T’habites où ? »

    Nah, parce que, c’est pas que je l’aime bien, hein, mais je vais pas la laisser allongée sur le pavé comme ça. Je lui tend ma patte velue à mitaines de cuir pour qu'elle s'aide à se lever. Le sol sale et miteux, c’est pas une place pour quelqu’un comme elle. Ni pour quelqu’un comme moi. Héhé.

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      Ah c’que ça avait fait du bien. Rire, courir, être stupide. Être une petite merde à des gens, Lykos connaissait bien ça. Volontairement ou non. Mais là, ça faisait très longtemps que la nymphe n’avait pas ris comme ça. Quand Alex lui dit qu’elle en trouverait un autre bar, Lykos continue à rire. Oui, surement. Il y en avait tellement, en vrai. Et de toute façon, celui-là était pitoyable. Ou peut-être était-elle trop défoncée.

      Elle lui prend la main pour se relever, doucement. La tête commence à lui tourner et elle devrait vraiment aller dormir, en fait. C’est une bonne idée, c’qu’il a l’a, le chaton.

        « Oh euh…. Dans un bordel. Pas trop loiiiin ? J’crois. J’sais pas ou on est. »


      Petit rire alors qu’elle jette un regard désorienté autour, fronçant les sourcils et plissant les yeux. Tout lui semble étranger, mais quand t’es saoul, c’est pas nouveau. Et woah elle a failli tomber, l’équilibre qui fait des siennes et qui lui joue des tours. Lykos pose sa main sur l’épaule d’Alexander pour se tenir debout, la tête lourde.

        « Quartier des loisirs si on y est encore… Tu sais ou c’est ? »


      Elle cligne des yeux, quelques fois, lourdement, avant de le regarder avec un sourire un peu niais. Pour une fois depuis un bon moment, Lykos ne pense plus à rien de négatif. Elle n’a pas d’idées noires et c’est grâce à ce jeune homme qu’elle a rencontré par hasard parce qu’il était très bruyant. La belle blanche tapote l’épaule d’Alex sans but, vraiment, avant de se mettre à ‘’marcher’’ dans une direction.

        « Hey, tu crois qu’un jour elle m’aimera ? »


      Ouais okay l’alcool lui est monté à la tête, finalement.

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    Ne faites pas ça chez vous, les enfants
    avec la Lykos


    Hah.
    Merci Germaine, des bordel y’en a plusieurs dans cette fichue ville. Enfin, j’imagine. Je m’y connais pas plus que ça. Mais j’imagine mal tous.tes les client.e.s se précipiter à un même établissement. Et puis, ça doit être un secteur d’emploi qui n’est jamais vriament au repos et… depuis quand je suis analyste, moi ? Ergh, ça me rappelle les cours de maths avec mon daron, mon pire cauchemar ! Comment j’étais supposé savoir, à 4 ans, que les tables de multiplication c’est pas fait pour s’asseoir dessus ?! BREF.  Au moins, je crois qu’on a pas quitté le quartier… on s’est juste éloigné du centre. Je suppose d’ailleurs que l’établissement ou travaille et dort la blanche doit être dans le centre.

    Évidemment, l’autre en profite pour s’appuyer sur moi et je grogne. Elle va tourner de l’oeil dans le caniveau si je la laisse pas faire. Rahlala… trop bon, trop con ! Après un soupir de diva malheureusement je me décide à suivre ses indications. Indications… franchement vagues et foireuses, cela dit en passant.

    « Euh, d’accord, il est comment le bordel où t’habite ? Faut être plus précise. Y’a des fleurs aux fenêtres ? Y’a écrit « LE BORDEL DE LYKOS » dessus ? »

    Je ricane en imaginait une baraque tout ce qu’il y a de plus normal avec ce titre écrit en lettres multicolores brillantes sur la façade. Ce serait rigolo. Moi, j’y entrerais, en tout cas. Pour tout de suite ressortir car c’est pas mon truc et parce que la déco serait certainement pas à mon goût… je suis sûr qu’on peut même pas faire ses griffes sur les fauteuils et les lits !!

    Tant qu’à arrêter de glander dans cette rue miteuse, je commence à avancer à un rythme tranquille, sinon l’autre va encore se casser la margoulette sur le sol. Elle marmonne des trucs que je comprends pas trop… puis elle parle de quelqu’un qu’elle aime ? Qui ne l’aime pas ?

    Oh non. Me parlez pas de vos histoires d’amûr ! Pas moi ! J’aime pas l’amour. Ça pue. J’aime pas. Berk. Berk. D’ailleurs, moi, j’aime personne et j’ai aucun amour propre. Et toc.

    « Euuuuuuuuuuuuuuuh…. Hin ? De quoi qui quoi ? Qui qui quoi ? »

    Ça se voit que le sujet me met pas à l’aise, ou bien ? Je me mets à gromeller très vite en accelerant le pas, comme si ça va me permettre d’esquiver un des sujets les plus absurdes et embarassants à mes yeux.

    « J’sais pas moi. J’m’en fiche d’abord. C’est quoi l’amour, hin ? C’est caca ça pue. Gngngn. »

    Gweeeerk. Uuuuurgghhhh. Peuheuheu. Irk.

    Je mime un bref haut le coeur+vomi avec un bruit moche et continue ma route. Normalement, la blanche devrait me laisser tranquille avec ça, maintenant…. Euh. Ah, non, au départ, c’est elle qui se plaignait de… ah, oui, bon, euh. Bah, euh, voila, faut pas poser des questions sur ça, aussi.

    Heureusement, je suis sauvé car je vois les lumières du centre du quartier qui s’approchent.

    « Ah, bah, tiens, on arrive dans l'centre ! Tu reconnais ton bordel ? »

    Changeons de sujet. Siouplééé.

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      Lionel, il lui pose beaucoup de questions… Ou il lui donne des réponses. En tout cas, dans les deux cas, Lykos a déjà oublié de quoi ils parlaient. Ah oui! Maison. Elle est ou la maison ? Par là. Lykos pointe une direction au hasard alors que Lionel marche déjà.

        « C’est un bordel… Avec des prostituées! »


      Merci Lykos. Alors qu’ils continuent de marcher, la réponse à sa question la fait rire. Oui, l’amour c’est con. C’est vraiment con. Et cet amour qu’elle ressentait pour Aïtrhia était en train de lui ruiner la vie. Pas qu’elle s’en rende compte, en vrai. Autant Lykos que la golem. De toute façon, elle avait l’alcool pour ça.

        « T’as bien raison hihihi... »


      Un petit hoquet, Lykos regarde autour pour essayer de voir sa maison. Elle plisse des yeux, légèrement.

        « Arrête de bougeeeer. »


      Lionel ne bouge pas, c'est elle qui voit flou. Par contre, elle semble être capable de se diriger. Elle tapotte le dos de Lio, quelques fois, doucement, en pointant le bordel ou elle habitait.

        « Là là là ! »


      Un autre petit rire, avant de réaliser qu’Aïtrhia était probablement là à l’attendre. Encore une soirée ou elles n’allaient pas se parler, sûrement. Encore une fois. Son rire diminue, devient un sourire et disparait. Aïtrhia… Urgh… Merde de merde.

      La blanche se libère de l’aide de Lionel, titubant légèrement vers un coté. Elle le regarde et lui fait un sourire avec un coucou de la main pour lui dire adieu.

        « Merci Lio. Bien plaisant! Vient me voir quand tu v--.... Non t’es trop jeune. »


      Petit rire encore, avant de partir pour le bordel. Oops c’était pas lui finalement, c’était la porte à coté. Après avoir entré dans le mauvais building et avoir parlé à quelqu’un pendant une bonne dizaine de minutes sans vraiment savoir dans quel building elle était, Lykos resort dehors et retourne finalement à la maison. Direct au lit. Même pas un regard à Aïth. Si elle était là ce soir.

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