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  • Les choses qui rapprochent {PV Nat - Page 2
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    13 octobre
    1001
    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    S'il me charrie, je me rends compte que je ne devrais, en fait, pas trop me la jouer comme si je connaissais tout de ma vie alors qu'on m'a menti sur pas mal de choses. Donc si ça se trouve, je pourrais avoir réellement une sœur quelque part ; en espérant que ma 'mère' m'en aurait parlé, ou alors ça viendrait de mon père biologique. Bref, je pense que je n'ai pas besoin de plus de bordel dans ma vie. Frissonnant légèrement en sentant quelque chose me remuer le ventre, je termine mon verre avant de nous recommander à tous deux de nouvelles boissons. Un creux persiste dans mes entrailles lorsque je songe trop longtemps aux mystères qui entourent encore mon passé, alors que je croyais le maîtriser et que rien de pire n'aurait pu m'arriver. Au fur et à mesure que les minutes et les heures passent, je sens ma tête tourner de plus en plus. Heureusement que je suis plutôt bien portant, mais je ne devrais pas tester ma résistance au-delà de sa limite non plus. En revanche, un ricanement m'échappe quand je constate que l'autre ne fait pas long feu et que continuer à tenir va s'avérer compliqué. Héhé, on devrait peut-être arrêter...

    « J'en ai une facile : je n'ai jamais été moine ! Haha ! »

    … Bon, juste encore un peu, alors.




    Les journées chaudes laissent place, heureusement, à des nuits fraîches. Les étoiles au-dessus de nos têtes semblent danser en même temps que nous, si on peut seulement appeler ça une danse. Nos pas chancelants sur le pavé n'ont pourtant rien de bien élégants mais l'effet de nos breuvages se fait réellement sentir et pour ne rien arranger, je chantonne un petit air altissien bien de chez nous pour accompagner notre cadence maladroite.

    « Eeeeet les compagnons s'en allèrent en gueeeeeerreuh ! Tralalalalèèèère ! ♪ »

    Je manque de trébucher, ne me rattrapant de justesse que parce que je m'efforce de tenir le moine contre moi. Un bras par-dessus mes épaules, je le retiens comme je peux pour lui éviter de tomber mais il n'en mène pas plus large que moi. On peut même dire que je m'en suis mieux sorti. J'ai toujours conscience de ce que je fais mais j'arrête pas de rigoler comme un débile de temps à autre.

    « Bon... T'es sûr que tu veux pas que je te ramène chez toiiii ? »

    Je glousse de nouveau, n'ayant pas oublié ce qu'il a tenté plus ou moins de faire comprendre : à savoir que si je voulais le ramener chez son tuteur Daichi, il a exprimé le souhait de plutôt le ramener chez moi car il ne voulait pas que son cousin le voit dans cet état. Je peux le comprendre, en un sens, je ne vais pas lui en vouloir. Cela ne me dérange pas. Au moins, ce qui est pratique pour ma part, c'est que je ne dépends de personne et que je suis seul chez moi. Enfin, il y a bien ma génitrice, mais elle n'était pas là ce soir, et quant à Smaug, mon chien, il ne sera pas trop embêtant, normalement.
    Lentement mais sûrement, je fais de mon mieux pour nous mettre sur le chemin de la maison et ouvre maladroitement la porte en faisant plusieurs essais infructueux avec la clé. Mais les aboiements à l'intérieur de la maisonnée me motivent à me concentrer et je finis par réussir à déverrouiller la serrure, fermant la porte derrière nous une fois que nous sommes à l'intérieur. Le jeune chiot vient nous accueillir en jappant d'un air adorable et en remuant sa petite queue touffue d'un air content. On dirait parfois plus un oreiller vivant qu'un animal, avec tous ses poils duveteux.

    « Tout doux, Smaug, tout doux... Je t'amène quelqu'un que tu connais bien. »

    En gloussant un peu sans raison, je dépose le magimorphe sur l'un des canapés du salon avant de moi-même prendre place sur le fauteuil à côté. Poussant un soupir d'aise, soulagé d'avoir réussi à rentrer à la maison sans problème, je regarde d'un air amusé le chiot en train de renifler mon comparse d'un air curieux.

    « Héhéhé... Ça s'voit qu'un certain moine n'a pas l'habitude des cuites. »

    Dis-je en ricanant lorsque je m'aperçois qu'il semble avoir du mal à émerger et à y voire clair. M'enfin... Durant mes premières soirées de taverne, je revenais au lit dans le même état, il faut dire.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Natsume prend parfois quelques décisions stupides ; mais encore davantage en compagnie de Samaël, pour une raison à laquelle il n'a pas vraiment envie de réfléchir. Ce soir semble être la preuve définitive de cet état de fait : et ses pas chancelants, incertains, qu'il ne parvient à faire que parce qu'il est maintenu par la force de son comparse. Si il ne chante pas pour accompagner ce dernier, d'ailleurs, c'est davantage car son regard se perd dans les rues de la ville sans se fixer, l'air benêt, la tête chaude et les pensées alourdies. Si il se sent si tranquille, c'est aussi qu'il sait qu'il n'aura pas à rentrer chez lui dans cet état ; et la question de son vis-à-vis le fait vivement réagir, par un pleurnichement ridicule.

    « J'-j'ai, j'ai, j'aiditnon, t'es souuURD ? »

    Il éructe plaintivement, comme un gamin à qui l'on viendrait de voler un bonbon. Oh, il n'a pas envie de penser à Daichi maintenant oh non. Ce soir comme les autres jours depuis quelques mois, d'ailleurs. Il se sent très bien de ne penser à rien tout court ; ce n'est pas déplaisant, et il s'agit de la rare relation dans laquelle il peut le faire.
    Il a plus de mal à avancer lorsque l'altissien ne le tient pas, mais compense en longeant les murs pour se donner un appui stable. Sans surprise, il n'arrive pas à se repérer dans la maison et ne fait pas grande avancée ; et il s'arrête même d'un coup lorsqu'une petite truffe vient se frotter à sa jambe. Curieux, il cligne des yeux en reconnaissant une grosse touffe de poils relativement familière.

    « Uh... ? Oh, toutou... Toutou ! »

    Bêtement content, si il tente de s'accroupir pour venir caresser le chiot, il tombe quasiment instantanément sur ses fesses, mais ne s'en préoccupe pas plus que ça, un sourire stupide et mièvre aux lèvres. Sans gêne, il vient déposer des baisers sur la tête de l'animal d'un air gaga.

    « T'es tout beau et t'as le poil tout douuuuux ! Tout douuuux... »

    La tête collée à celle du chien qui est en train de le couvrir de léchouilles, il en a complètement oublié qu'il n'était pas seul. Enfin, du moins, jusqu'à ce que Samaël ne se mette à ricaner et à se moquer sans méchanceté de lui ; comportement qui indigne le moine, reportant son attention vers le soldat avec une moue mécontente et puérilement vexée sur le visage.

    « C'est... C'est pas, c'estpasmafaute si je passe pas ma v-, ma, ma v-... »

    Il n'arrive pas à finir sa phrase, et doit bien s'en rendre compte au bout d'un moment probablement trop long. Moment qui se termine lorsque, boudeur, il ne finisse par tirer la langue.

    « … Prout, hein ! »

    Sans trop réfléchir, il abaisse le haut de son corps sur le sol pour laisse le chiot monter sur son torse, un air niais et benêt au visage.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    13 octobre
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    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Son comportement avec le chien, ma foi, est une scène bien touchante. Smaug est toujours ravi d'avoir de la visite mais je me demande s'il ne reconnaît pas celui qui m'a aidé à faire adopter sa fratrie. Ou plutôt qui est venu me demander de l'aide. Cela me fait un peu étrange de le considérer dans une telle situation. Je parle du moine, là, pas du chiot. Je veux dire... Installé par terre, le Shimomura n'en mène pas large avec ses pensées embrumées, ses mots qu'il n'arrive pas à formuler clairement et ses mouvements gauches. Ce qui ne l'empêche pas, malgré les câlineries qu'il fait à mon compagnon à quatre pattes, de prendre son plus bel air vexé.

    « Héhéhé, si j'avais su, j'vous... J'vous aurais invité depuis longtemps ! »

    Parce que ça vaut le détour, un moine saoul. Surtout quelqu'un qui n'a pas l'habitude et qui s'est contenté de rester plus ou moins sage jusqu'à présent, en en profitant pour se moquer des guerriers qui aimaient se détendre à la taverne et donc la moitié finissaient par être expulsée à cause de leurs bêtises (je le sais, j'en ai fait partie). Mais c'est la preuve que chez les Eossiens, ils savent boire aussi.

    « Allez, allez, Smaug, ça suffit, laisse-le respirer ! »

    Il faut bien que je calme un peu le toutou qui est très excité par l'agitation à la maison, maintenant. Cela me faisait étrange, au début, d'avoir un réel animal pour me tenir compagnie ; bien sûr, on finit par s'accoutumer, mais moi qui n'avais jamais eu que Windie, qui n'était même pas un vrai chien, je redécouvre chaque jour avec attendrissement ce que ça fait. Pour autant, là, je dois éloigner mon chiot pour ne pas qu'il continue d'écraser le magimorphe. Avec son poids, ce dernier n'a rien à craindre de cette boule de poils, mais quand même...

    « Bon, décuvez un coup, ça vous f'ra du bien. J'vais quand même pas vous laisser retourner au sanctuaire dans cet état. »

    Quoique... Ce serait bien drôle. Mais si on apprend que je fais picoler des natifs religieux, ça va vraiment mal finir pour moi. La lune est haute dans le ciel. La rue a retrouvé son calme au milieu des torches qui les éclairent. Personne ne sait que j'héberge un Eclaireur avec qui je viens de passer du bon temps à boire un coup. Je me demande parfois s'il aime ce qu'il fait, ou s'il ne désire pas autre chose. Je suppose qu'il doit apprécier son travail, puisqu'il le fait, mais dans sa vie... est-il heureux ?

    « Et Daichi, alors ? C'est pas grave si vous rentrez pas ? »

    Je me suis rappelé qu'il avait un cousin (je crois) avec qui il vivait quand il n'était pas au lieu de culte. Mais j'ignore quelles sont réellement les liens qui les unis et s'ils sont cordiaux ou désagréables, au contraire.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    « Mignooon... »

    Béta comme il l'est actuellement, il ne fait plus vraiment attention, ni à l'image qu'il renvoie, ni à ce qu'il dit. Ce n'est que lorsque le chiot est éloigné qu'il ne se met à se plaindre maigrement, la mine boudeuse et embêtée, quand bien même ses complaintes ne vont pas bien loin, puisqu'il arrive à peine à relever sa tête qu'elle retombe déjà bien lourdement.
    Si il peine à comprendre ce que lui dit son camarade la soirée, les informations arrivent malgré tout, péniblement, à remonter à son esprit. Alors qu'il entend parler du sanctuaire, sa mine désinvolte s'efface un peu et ses muscles, même légèrement, se crispent. Un rictus cynique se dessine sur ses lèvres.

    « Pas l'sanctuaire... Ça va finir par dev'nir ma tombe, héhé, ahaha... »

    Ses gloussements commencent sincèrement, puis lentement, passent à une tonalité plus grave, plus appuyée. Ils s'éteignent dans un désabus cynique sur lequel il ne s'attarde pas, quand bien même un nœud désagréable vient se former dans sa gorge. En dépit de la fatigue et de la boisson qui tend à affaiblir un peu les réflexes qu'il a pu mettre en place, le naturel parvient à reprendre le dessus lorsque le soldat se met à s'enquérir de l'avis de son cousin sur sa situation actuelle.
    L'expression idiote, digne d'un poisson mord, il cligne bêtement des yeux pendant quelques secondes, comme si il considérait l'idée, avant d'éclater en des pouffements de rire sincères, comme si il avait entendu une bonne plaisanterie. Pour lui, c'en est en effet une très bonne ; il ne réalise toutefois pas que c'est autre chose de l'avouer.

    « Pff... C'est pas, c'est pas com' si y m'attendait, de tout'façon. Y'a personne qui m'attend. Pis il a perdu espoir, avec moi, comme tout le monde. »

    Il continue de pouffer, le regard fixé sur la plafond. Tout ça est très drôle, à ses yeux. Mais quand il y pense... Son expression se fait un peu plus neutre, même si il garde une moue aux lèvres, quoique un peu amère.

    « Puis... J'veux pas l'voir. Me sens mal quand je suis à la maison. Pis au sanctuaire aussi. Pis... »

    Partout.
    Mais pas ici. Pas maintenant. La pensée le fait s'arrêter dans ses propos, et il cligne des yeux, perplexe.
    Uh. Bizarre.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    13 octobre
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    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Son comportement avec le chien, ma foi, est une scène bien touchante. Smaug est toujours ravi Vu son âge, il n'a sans doute pas de compte à rendre à son cousin. Cela ne m'empêcherait pas d'être inquiet à sa place. Je ne pense pas que sa famille lui veuille du mal. En vérité, j'ignore un peu tout de ce côté-là mais de ce que j'ai pu brièvement voir et comprendre, Daichi n'est pas quelqu'un de malveillant.

    « Héhéhéhé... Ouais vot'.... Quoi ?.. »

    Je ricane, je ricane... Jusqu'à ce que j'arrive à entraver au moins un mot sur deux. Mais ça me suffit pour capter, malgré mon état, le sens de ses paroles. Et je suis convaincu qu'il ne blague pas. Le gloussement s'est alors tue et je le scrute désormais avec un regard interdit, muet. Manquant de frissonner, je caresse un peu Smaug pour me détendre mais ses aveux sont bien lourds à entendre. Une tombe, carrément... Je devine que ce n'est pas pour rien qu'il va jusqu'à employer ce terme, mais ça peut vouloir tout et son contraire. Pourquoi ce serait une tombe ? Est-il contraint d'y aller ? Pense-t-il qu'il va lui arriver un malheur là-bas ? Est-ce qu'il travaille trop ?

    « Vous vous sentez mal ? »

    Peu à peu l'ambiance se refroidit. Smaug doit sentir mon trouble puisqu'il approche sa petite tête pour la poser sur ma cuisse. J'ignorais qu'il n'était bien ni chez lui, ni au sanctuaire. Ce sont pourtant des lieux familiers. Je croyais au contraire qu'il préférait être sanctuaire plutôt que chez son cousin, et qu'accomplir son devoir de moine le soulageait. J'avais peut-être tort, en fin de compte. Peut-être que son travail religieux ne l'apaise pas autant que je ne l'aurais pensé. J'aurais dû le savoir. Il a l'air d'avoir autant de soucis que moi. Non, c'est même plutôt évident. Son rôle d'Eclaireur non plus n'est pas de tout repos.
    Le scrutant avec une certaine tristesse dans le regard, je ne le montre pas mais ma poitrine a laissé passer un courant froid, me rendant mal à l'aise. La tête me tourne encore mais je fais de mon mieux pour me concentrer et garder mon regard rivé sur lui comme si j'avais peur de le perdre si jamais je venais à m'endormir tout de suite.

    « Il y a quelque chose qui ne va pas ?.. »

    Je ne savais pas qu'il pouvait se sentir mal à ce point, ou même penser que c'est une cause perdue. Il accomplit pourtant bien des choses, rend service à bien des gens, m'a sauvé bien des fois. Je me demande à quoi il songe pour se dire qu'on aurait perdu espoir en lui, comme il dit. Ce n'est pas anodin, comme pensée. Il doit penser à d'autres personnes que son cousin. C'est ciblé.

    « Allongez-vous un peu, si vous voulez. »

    D'un geste de la main, je l'invite à se mettre confortablement sur le canapé. Il sera beaucoup plus à l'aise que par terre, où mon chien risque de revenir l'embêter avec de l'attention. Mais ce soir, c'est sérieux. Je veux, s'il m'en donne l'occasion, en savoir davantage sur son passé, ses liens familiaux, et ce qu'il peut penser de lui alors que je l'avais connu plus confiant auparavant.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Pendant un instant, bref, ses pensées floues et incertaines s'arrêtent sur ce qui lui a traversé l'esprit. Comme si elles avaient buté sur une roche, une bosse ou une quelconque étrangeté qui, durant quelques secondes, l'avait temporairement rappelé à la réalité. Perplexe, il peine à comprendre ce qui se passe autour de lui.
    Depuis quand... Est-ce que c'est comme ça ?
    Enivré, il ne s'inquiète pas plus que cela. La pensée le traverse, mais elle reste sans réponse. Elle n'en aura pas ce soir. Par ailleurs, l'inquiétude d'Enodril finit bien par lui être perceptible, car même si il n'est pas capable de sentir la lourdeur soudaine dans l'air, son instinct le pousse à tourner un peu sa tête pour fixer son interlocuteur lorsque celui-ci reprend la parole. Son ton semble différent. Pourquoi ? Est-ce qu'il a entendu quelque chose d'étrange ? Natsume ne sait pas. Pour lui, tout cela est pourtant naturel. Les mots glissent hors de ses lèvres sans qu'il ne pense à ce qui se cache en dessous, et sans qu'il ne considère leurs conséquences. Le sanctuaire est une tombe. Ou le sera. Peu importe. Il ne comprend pas pourquoi l'autre semble soudain plus à terre, plus grave. La vision ne lui plaît pas. Il ne sait pas pourquoi.

    « Oh non. L'est bien le sol. »

    Il n'a pas envie de bouger, soudainement. Quelque chose le dérange. Comme si aller s'installer sur cette couche signifierait s'impliquer, ou quelque chose du genre. Il n'est pas sûr. Les sourcils légèrement froncés, son expression se bouge dans une moue se voulant désinvolte, mais qui n'est qu'à moitié convaincante, alors que son regard se reporte dans celui de son vis à vis.

    « Mais tout va bien... Y'a pas d'raison que ça aille mal. Y faut pas qu'ça aille mal. »

    Non, il ne faut pas. Il ne réfléchit pas à cette pensée, mais elle est instinctive, immédiate, comme une évidence qu'il n'énoncerait pas mais qui glisse pourtant de lui sans qu'il ne le perçoive. Son regard a quelque chose de vide, de faux. Comme une peinture sans éclat, ternie par le temps et la poussière.

    « 'Pis ça v... Pis ça va, là. Suis bien ici. »

    Un sourire veut se porter sur ses lèvres. Il est un peu faible, mais moins crispé, plus doux. Pendant une seconde ou deux, ses yeux retrouvent un peu de lumière.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    13 octobre
    1001
    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Je n'ai jamais eu peur de mourir pour défendre mon pays lors des guerres. Pour autant, je faisais ce qu'il fallait pour rester en vie parce que j'en avais envie. Il y avait encore des choses que je voulais expérimenter, des gens que je voulais continuer à voir. On peut dire que je suis relativement optimiste contrairement à mon vis-à-vis qui semble, quand ça le concerne, s'enfoncer dans des idées aussi noires que des mûres sauvages durant la saison chaude. Il était pourtant celui qui m'a apporté un peu d'espoir dans les moments où j'en manquais le plus. Et quand j'y pense, l'alcool ne doit pas aider son état. On dirait que ça fait ressortir, à l'opposé, ses démons secrets. Et ils sont bien sombres. C'est peinant de le voir comme ça alors qu'il peut faire preuve de calme et de soutien pour les autres en cas de besoin. Je n'ai pas envie de le voir comme ça. C'est frustrant. C'est forcé que quelque chose se soit produit pour qu'il se force à faire comme si tout allait bien. Des choses qu'on lui a faites, ou bien qu'on lui ait dites. Il a l'air néanmoins... relativement à l'aise, ici. Pas au sol, mais là où il est. Chez moi ? Ce pourrait-il qu'il soit plus confortable chez moi qu'ailleurs ? Plus qu'au sanctuaire où il compare ça à une tombe ? En même temps, vu que c'est en souterrain et qu'il n'y a des fenêtres nulle part... Moi aussi, ça me déprimerait, à sa place. Je comprends qu'on doive être près des racines et tout m'enfin... C'est pas très sain pour l'esprit, de rester enfermé des heures même pour prier. Mais... Tant mieux, je suppose, si... Si je-enfin si ma maison lui fait du bien.
    S'il ne décide pas à venir se poser sur le canapé, c'est moi qui le rejoins en m'asseyant en tailleur à côté de lui. Mon expression est toutefois sérieuse. Je n'ai plus la tête à rigoler pour l'instant.

    « Vous avez le droit de craquer, vous aussi, je vous l'ai déjà dit. Ne laissez pas ça que pour les autres. »

    Je n'ai pas envie de le sermonner comme un enfant, et je ne suis peut-être pas le mieux placé pour parler, mais j'aimerais bien le réveiller. Le faire changer. Avoir un impact positif sur lui comme il a pu en avoir sur mo-... Comme il a sans doute pu en avoir sur des gens aheum.
    Je m'allonge pour tenter de faire passer la migraine qui a commencé il y a plusieurs minutes. Heureusement, ça ne devrait pas durer ; j'ai une bonne descente, mais il en faut bien, à Altissia, pour supporter les cuites hebdomadaires avec les autres soldats, car ça reste le meilleur moyen pour sociabiliser à l'armée.

    « En même temps, quelle idée de rester enfermé des heures dans un sanctuaire... C'est un coup à perdre la tête, votre truc. »

    Et franchement, ça expliquerait beaucoup de choses, même s'il aurait pu plus mal tourner. Mais je ne suis pas psy, je ne suis pas mage. Je ne sais pas... si je peux vraiment l'aider car ça a l'air assez sérieux et profond, ce qu'il renferme en lui. Je sais planter une épée dans une zone vitale mais je ne crois pas que ça va beaucoup lui servir. Il est vrai, cependant, qu'une maison chaleureuse sera toujours plus agréable qu'un bâtiment sacré en pierre. C'est quand même une ambiance assez particulière, les lieux religieux. S'il compare ça à une tombe, je ne vois pas pourquoi il devrait y demeurer longtemps. Mais je sais qu'il n'a pas forcément toujours envie de revenir chez son cousin non plus, pour certaines raisons que j'ignore. Je ne vais pas le pousser à me les révéler. J'imagine que la seule chose que je peux faire est de lui ouvrir ma porte... Comme il l'a fait pour moi déjà.

    « Vous pouvez venir ici et rester autant que vous voulez. »

    Elle est bien assez grande pour l'y accueillir, de toute façon.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Dans son état, il a d'autant plus de mal à percevoir les implicites et les ambiances. Alors même si l'altissien se fait plus grave, Natsume ne s'en inquiète pas plus que ça. Il ne comprend pas. Ou du moins, il ne saisit pas ce que ses propos ont de si dérangeant, ni pourquoi son interlocuteur serait sincèrement préoccupé par tout cela. La tête dodelinant un peu sur les côtés quand l'autre se rapproche, il esquisse presque une moue boudeuse face aux reproches qu'il entend.

    « Roh... Sois pas triste, gros toutou, j'aime pas quand t'es triste. Je préfère quand t'es content. »

    Le mal de crâne qu'il sentira dès lors qu'il n'aura plus que la tête dans la brume sera sans doute le pire qu'il ait jamais vécu ; mais pour l'instant, ses pensées sont ailleurs. Le peu de conscience qu'il a de la situation le fait percevoir une certaine lourdeur du côté du plus vieux, ce qui le préoccupe peut-être plus que ce qu'il voudrait. Clignant des yeux face à sa dernière proposition, se moue passe de boueuse à légèrement amusée. Sans grande gêne, son doigt vient se pousser légèrement contre une des joues de son voisin d'une manière bien agaçante pendant qu'il glousse bêtement.

    « Mais t'es gentil au fond. C'pour ça que j'taime bien. Mais faut pas l'dire, sinon... Sinon y vont s'fâcher au sanctuaire. Déjà qu'y m'aiment pas... »

    Il ne sait pas vraiment pourquoi il rit de cette façon, depuis tout à l'heure, mais c'est comme immédiat, comme un réflexe instantané. Comme une nécessité, sous peine que le silence, soudainement, ne devienne trop insupportable.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    13 octobre
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    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Gros toutou ?
    Je cligne des yeux, surpris face à ce petit surnom dont il m'affuble et à ce qu'il m'avoue. Je ne peux m'empêcher de rosir un peu au niveau de mes joues. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me parle de ça, mais je suppose que l'effet de l'alcool le désinhibe plus que ce je pensais. Ce serait mentir si je disais que ce qu'il m'a dit ne me fait pas plaisir, cependant. Il n'aime pas quand je suis triste. La drôle de sensation qui s'immisce dans ma poitrine m'empêche de lui répondre tout de suite, jusqu'à ce qu'il pose son doigt sur ma joue et se mette à glousser. C'est assez étrange de le voir comme ça. Je n'ai pas l'habitude. Et c'est étrange en soit de me dire qu'on a une habitude. Etrange encore plus d'entendre par la suite des confessions qui me font rougir cette fois complètement. Je détourne le regard sans savoir où me mettre maintenant que je sais qu'il me trouve gentil et... qu'il m'aime bien. Le pire c'est que je sais les chances qu'il y a pour qu'il oublie tout le lendemain. Mais si l'alcool fait ressortir toute l'honnêteté en nous en retirant nos chaînes, alors je profite aussi un peu de ce que j'entends, en laissant quelque chose de chaud se former au creux de ma poitrine. Si ce n'est pas désagréable, c'est toutefois vite remplacé par du doute. De l'inquiétude.

    « Au sanctuaire ? Ils ne t'aiment pas ?.. »

    Sans le faire exprès, je suis moi-même passé au tutoiement mais ce n'est pas ce qui compte pour l'heure. Interloqué par ce qu'il me révèle, je ressens un léger pincement au cœur en apprenant que les moines dont il est censé être proche ne lui sont pas si amicaux que ça, finalement. Je ne l'aurais pas cru. Ils font pourtant des prières ensemble et partagent un lieu de culte commun, alors je me disais, en plus du conflit qui leur retombe dessus, qu'ils étaient plutôt dans l'optique de se serrer les coudes.

    « Pourquoi ? Tu es un moine et en plus t'es un Eclaireur. C'est plutôt bien, selon leurs standards, non ? »

    Les sourcils froncés, je ne crois pas que les réponses me plairont mais je dois en avoir leur cœur net. Et surtout comprendre ce qui lui fait si peur dans ce sanctuaire et ce que ça dégage chez lui.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Ses paroles sont de plus en plus lentes et pâteuses. Son attention s'est reportée sur son interlocuteur, qu'il dévisage avec une moue à la fois amusée et amicale sur le visage, ne prenant pas attention à son expression comme il le ferait d'ordinaire. Il sent bien toutefois une certaine interrogation de la part de son vis à vis, qui le fait glousser de manière instinctive, dans un mélange de nervosité et d'amusement qui est peut-être plus amer que ce qu'il croit. Quelque part, le fait que l'altissien ne comprenne pas le fait rire, comme si cela lui rappelait à quel point tout cela est ridicule.

    « Mais... Mais j'suis un Shimomura, héhé. Pas des bonnes graines... Et j'en étais pas une. »

    Il se rappelle encore des regards sur son dos lors de son intronisation. De la froideur glacée des moines supérieurs lorsque son mentor l'avait pris sous son aile pour son apprentissage, des murmures dès lors que son regard se déportait ailleurs. En même temps, à quoi s'attendait-il ? Que ce soit son nom ou les innombrables idioties qu'il avait fait en étant adolescent, il ne partait pas avec un passif vraiment enjolivé. C'était un miracle qu'il ait réussi son intronisation, d'ailleurs. Dans le fond, il avait toujours été persuadé que son professeur avait dû faire quelque chose – ou alors il n'expliquait pas tout ceci.

    « Pis... J'coûte cher quand j'suis malade. J'suis un poids. Et... »

    Ses pensées s'embrument. Des images remontent, des émotions qu'il avait tenté d'enfouir passent par sa poitrine comme des petites morsures pendant que son regard s'assombrit brièvement. Ses yeux se rabaissent vers ses doigts à terre, tandis que ses jambes, inconsciemment, se sont un peu rapprochées de sa poitrine.

    « C'est ma faute, Raol a dit. Et les autres. C'est moi qui... Suis trop mou. Suis pas assez... Reconnaissant. Trop sensible. »

    Les images sont passagères dans son esprit. Elles se suivent sans qu'il n'arrive à y donner sens ; mais elles font remonter une nausée désagréable dans son ventre, qui n'est peut-être pas uniquement là à cause de l'alcool.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    13 octobre
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    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Avec ma nouvelle fonction (enfin surtout mon ancienne), bien sûr que le nom de Shimomura ne m'était pas totalement inconnu non plus. Mais sur le moment, je n'avais pas fait le lien avec la célèbre famille d'Eossien à la mauvaise réputation et mon comparse ici présent. D'ailleurs, je ne le fais toujours pas. Pour moi, il n'y a pas de raisons qu'il ait de la parenté avec ces escrocs dont je n'ai pas entendu que du bien ; il ne ressemble en effet à rien de ce qu'on a pu me rapporter à leur sujet. J'ignorais néanmoins que son nom était un fardeau à porter. Mais en un sens, je crois que je peux aussi le comprendre, étrangement. Pour autant, c'est navrant qu'il ne se considère pas comme une 'bonne graine', restant fidèle à la réputation que sa famille pourrait avoir. Evidemment que je ne connais pas son histoire. Puis-je vraiment prétendre le connaître ? Je ne m'aventurerais pas sur ce terrain-là, quand bien même, sans le savoir, je pourrais cependant prétendre à ce titre. Et toutefois, pas besoin que ça soit lui qui le dise pour que je sache qu'on ne doit pas s'en vouloir de tomber malade. Je devine encore une fois des paroles entendues et rapportées qui n'ont jamais été vraiment oubliées. Et au fur et à mesure qu'il se dévoile, je sens une certaine fragilité l'entourer, bien loin de celle qu'on aurait pu attribuer à un physique frêle ou une santé défaillante. C'est plus profond que ça, plus insidieux aussi. Et plus familier, à mon égard. Ses paroles ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd ; elles résonnent en moi alors qu'on pourrait ne pas s'y attendre. Nos chemins sont différents. Mais nous avons eu les mêmes consignes.
    « Sois reconnaissant envers Oros et ta nation, Samaël. Ils t'ont donné une chance de racheter ton héritage maudit, alors sois digne de la force que notre dieu te prête ! Débarrasse-toi du sang Caldissien dans tes veines ! »
    On eut peur que je déshonore et trahisse mon armée avec un passé dont je n'ai été que le spectateur. Je comprends aujourd'hui qu'on a posé sur mes épaules des responsabilités dont j'étais pourtant innocent. Mais à cette époque, on m'avait fait trouver ça normal que je paye pour des crimes que je n'avais pas commis. Plonger dans les problèmes de l'Eclaireur me font baigner dans mes propres souvenirs semblables qui remontent et me font voir les scènes d'autrefois sous un angle plus neuf.
    Etait-ce vraiment normal, au fond ?..
    Qui pourrait me répondre ? Ils étaient tous aveuglés. Je l'étais aussi. Je le suis toujours. J'essaye de me dire que j'ai progressé mais je continue à faire comme si je ne voyais rien. Cela m'arrange. Une ligne tracée pour moi que je n'ai plus qu'à suivre sans poser de questions. Sans réfléchir. Ah ça, pour ne pas réfléchir, je suis plutôt bon. C'est donc aussi sans réfléchir que je porte ma main sur l'épaule du moine, plaçant mon bras derrière sa nuque, dans une tentative de lui remonter le moral.

    « Héééé... on s'en fiche des autres. Si t'avais toujours écouté les autres, bah... Tu serais pas là ! »

    Je n'imagine pas toutes les autres choses qu'il a pu entendre. Et il a beau me raconter tout ça, j'ai pu remarquer qu'il avait tout de même parfois trouver la force d'aller contre ce qu'on lui avait inculqué pour suivre des convictions qui étaient les siennes. C'est lui qui a décidé de suivre un Altissien dans une taverne, après tout. Et c'est moi, en tout état de conscience, qui ait invité un Eclaireur à boire en toute amitié.

    « Je suis pas censé te fréquenter non plus, hein. Si mes chefs le savaient... »

    Mon regard se fait un peu plus grave, peut-être plus honteux aussi. J'ai été promu parce qu'on m'a fait confiance, et voilà le résultat. Je manque déjà au devoir que l'on m'a administré. Mais j'ai beau avoir rêvé de ce grade toute ma vie, j'ai su tout de suite que je n'aurais jamais le cœur à mettre Shimomura en prison. Je me suis battu pour avoir ma place comme lui se bat à présent pour s'en faire une. Et je m'en veux, quelque part, de ne pas être honnête avec mes supérieurs en leur mentant sur certaines de mes fréquentations. Ils n'ont pas à le savoir, mais s'ils savaient... Je ne serais pas très bien vu, et je le sais. Je sais aussi surtout pourquoi j'ai malgré tout continué à voir le magimorphe.

    « Mais c'est pas grave. Parce que moi aussi euh... je... J't'aime bien. »

    Parlant plus doucement et moins fort, j'ai détourné le regard en lâchant son épaule, les joues rougis mais non par l'alcool. C'est drôle, la relation que j'ai développé avec lui. A quel moment nous nous sommes tant rapprochés pour que j'en vienne à être capable de négliger mon travail de soldat ?

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Tout commence à s'emmêler dans sa tête. Le vieux comme le nouveau, l'ancien comme le neuf. Une brume de couleurs et de formes qui se mélangent pour ne plus former qu'un fatras dont le sens lui échappe lui-même. La voix de son vis-à-vis est toutefois la seule chose qu'il arrive à écouter et à comprendre de manière relativement claire, bien que ce soit parfois confus.
    Si il est dubitatif face à ses premières paroles, ne comprenant pas vraiment leur sens, la suite le fait toutefois s'immobiliser brièvement, comme si il réalisait soudainement leur portée. Il n'avait, jusque là, pas vraiment considéré ce que risquait son interlocuteur, ou du moins, il n'avait volontairement pas voulu s'y attarder. Une sensation sourde passe dans son ventre, et son regard se fait plus sombre l'espace de quelques instants. Ses yeux s'attardent sur le visage de l'altissien comme pour jauger de ce qu'il peut ressentir à l'heure actuelle, sans vraiment réussir à saisir. Quelque chose fourmille dans sa poitrine d'une manière désagréable et si il aimerait dire quelque chose, cela ne lui vient pas naturellement. Au lieu de cela, il reste silencieux, la mine plus grave, le regard presque peiné.

    La suite le déconcerte toutefois assez pour le sortir temporairement du brouillard dans lequel son esprit est plongé.
    Hu... De quoi ?
    Il cligne des yeux et ouvre le bouche stupidement, ne s'y étant définitivement pas attendu. Il aurait pu arriver de lui-même à cette conclusion si il avait examiné leurs dernières altercations en étant à peu près honnête, mais c'était comme si il se refusait à le faire. Pourtant, maintenant, il ne peut plus vraiment nier. L'honnêteté de l'animorphe provoque une soudaine bouffée de chaleur dans son visage et dans sa poitrine, son regard se déviant autant que possible, l'embarras venant rougir sa peau comme rarement elle n'est devenue rose. Sur le coup, il n'arrive pas à répondre. Le fait que cela lui fasse plaisir d'entendre cela ne fait qu'en rajouter une couche, et il se retrouve bien benêt, le regard porté sur le sol.

    « Bah... Bah fais attention à toi, alors ! Crétin ! Si tu vas en prison, je... Je te jette dans l'lac !»

    Le grommellement qui lui vient n'est pas bien colérique : il peine même à avoir l'air vraiment agacé. Sa crédibilité est d'autant plus entachée par son embarras évident. Il ne sait pas comment se comporter en temps normal, et son état actuel n'aide clairement pas. Reposant ses yeux sur le plafond, une pensée s'est logée dans son esprit. Plus lent, plus calme, il ne réfléchit plus vraiment.

    « C'est quand même... C'est quand même pas croyable que ce soit avec un altissien que je m'entends le plus, aha... »

    Cela serait presque drôle si ce n'était pas un peu dangereux. Mais bon... Il ne s'était jamais vraiment préoccupé de ça. Tout ce à quoi il pensait, c'était qu'il ne ressentait pas vraiment son angoisse habituelle, à l'heure actuelle ; et cela lui convenait très bien.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    13 octobre
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    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    J'aurais pu penser qu'il ne ferait pas attention à ce que je disais. Mais faut croire que ça l'a plus touché que ce que je pensais. Pas que je vais m'en plaindre, hein. Au moins, j'ai l'impression d'être moins ridicule. Même si je suis d'abord déconcerté par ce qu'il me répond, avant de décrypter et de comprendre qu'il exprime son affection à sa manière, finalement. Je trouve ça touchant. Impossible de dire toutefois s'il me révèle ça sous l'impulsion de la boisson ou s'il l'aurait vraiment avoué en temps normal. Peut-être qu'il aura tout oublié demain. C'est une possibilité, mais allez pourquoi cette perspective m'embêterait. Je n'ai pas nécessairement envie qu'il ne se rappelle de rien, même si ce n'est pas glorieux. Plus il parle de lui, pourtant, et plus j'ai l'impression qu'il est davantage isolé que je ne le pensais.
    La personne avec laquelle il s'entend le plus... c'est moi ?
    Je cligne des yeux avant de poser mon regard sur lui ; mais il semble ailleurs. Je trouve ça également bizarre qu'il ne s'entende pas mieux avec d'autres Eossiens alors qu'ils partagent sans doute plus de points communs.

    « Hé... Héhé... Tu t'entends vraiment avec personne d'autre, alors... »

    Je ne crois pas que ça soit une très bonne chose ; mais qui suis-je pour lui donner des conseils et parler de ça ? Il fait bien ce qu'il veut de sa vie, après tout. Mais j'ai de plus en plus l'impression qu'il se fait en réalité rejeté par ses pairs, d'une manière ou d'une autre. Ou alors j'ai mal compris. C'est quand même bizarre, en effet, qu'un Altissien soit ce qu'il a de plus proche, hormis les membres de sa famille. En plus avec un Général...

    « T'aime vraiment pas la facilité, toi... Enfin... Ceci dit, moi non plus. »

    Sinon, je suppose que je ne serais pas là moi-même. Si je faisais mon boulot correctement sans broncher et collant à l'étiquette du parfait petit soldat modèle que je rêvais d'être, je l'aurais envoyé derrière les barreaux depuis longtemps. Je n'ignorais pas, cependant, que j'allai le regretter par la suite quoi qu'il arrive.

    « Écoute pas ce que disent les autres, hein... Ce sont tous des idiots ! Des plus gros idiots que moi, même, s'ils te disent des choses méchantes comme ça. »

    Je croyais probablement, avec naïveté, que tous les Eossiens s'entraidaient face aux difficultés qu'ils doivent affronter quotidiennement depuis le Réveil. Je voyais un peuple plus uni et soudé que jamais sur lequel nous aurions pu prendre exemple. Mais même chez eux, ça prouve que tout n'est pas rose et que le Shimomura a souffert plus que je n'aurais pu l'imaginer, sans doute.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Natsume ne répond pas. Pas tout de suite, du moins, alors que l'autre glousse de son observation par rapport au fait qu'il ait du mal à s'entendre avec les autres. Le regard un peu plus vide, il finit toutefois par marmonner quelques paroles d'un ton pâteux.

    « Non... Ça, c'est ma faute. »

    Il ne sait pas d'où vient la pensée. Mais elle sot sans qu'il ne la contrôle, soudainement et instinctivement. Le regard plus vague, il cligne des yeux ensuite, ne comprenant pas tout de suite de quoi son vis-à-vis lui parle au sujet de facilité. Mais il est vrai, quand il y pense, que ce n'est pas vraiment la situation la plus pratique. Il ne sait pas ce qu'il ressent à ce sujet, mais il s'étonne justement de ne pas être plus tracassé que cela. Au-delà, même, quelque chose de chaud et d'agréable lui passe par la poitrine lorsque son interlocuteur reprend la parole, son regard s'arrêtant sur lui avec étonnement tandis que le coin de ses lèvres se tourne légèrement, comme dans une esquisse de sourire. Même si ses paroles sont maladroites, il peut tout de même sentir une forme sincérité qui le touche peut-être plus que ce qu'il aimerait. La tête embrumée, un peu chaude et lourde, c'est finalement dans un gloussement discret et honnête qu'il finit par répondre.

    « Ha... Ah non, c'est pas possible, d'être plus idiot... Pour être comme ça avec moi. »

    Il y a quelques mois encore, il ne l'aurait pas dit ainsi. Il l'aurait sincèrement pensé, et l'aurait grommelé avec tout le venin qu'il pouvait convoquer. Mais ce n'est pas le cas maintenant. Sa voix, même alourdie par l'alcool, est plus amicale et même un peu affectueuse sur les bords. Sirupeuse, elle s'est toutefois faite plus lente, moins précipitée.
    La tête sur son bras, il bouge de moins en moins, ne sentant plus qu'un poids dans tout son corps qui rend même difficile le fait de garder les yeux ouverts. Il ne sait pas trop comment, ni pourquoi, mais petit à petit, la fatigue est remontée dans ses membres, de telle sorte qu'au bout d'une minute ou deux, le sommeil l'a déjà emporté.





    « Hm... Excusez-moi, il y a quelqu'un ? »

    Ce n'est pas vraiment le genre de Daichi de pénétrer dans les demeures des gens sans leur permission. Encore moins dans celle-ci, mais la porte encore ouverte l'avait suffisamment inquiété pour qu'il se permette ces quelques pas hésitants à l'intérieur. Le regard faisant le tour des lieux, ses pas le guident jusqu'au salon, où il finit par s'arrêter lorsque ses yeux se posent sur le sol. Immobile et l'expression imperturbable, il semble à peine réagir face à ce qu'il voit, quand bien même l'image de Natsume en train de dormir comme si de rien n'était juste à côté d'un altissien lui aurait fait hausser les sourcils il y a peu de temps.

    « Ah. Je me disais bien que je le trouverais ici. Mes excuses, la porte était ouverte, je me suis inquiété. »

    Il n'est en rien surpris, quand bien même il serait presque désabusé si il se laissait l'être. Mais ce n'est pas vraiment pour se lancer dans des jérémiades qu'il est venu, et son regard d'acier, presque immédiatement, se pose ensuite sur l'individu juste à côté de la silhouette endormie de son cousin.

    « … Bonsoir, donc. J'admets que je ne me serais pas attendu à ce que nous nous voyions ainsi. Vous auriez un peu de temps... ?»

    C'est-à-dire qu'il s'attendait effectivement à devoir croiser l'altissien un jour ou l'autre ; mais probablement pas dans ces circonstances, oui, alors qu'il peut presque sentir d'ici une vague odeur d'alcool, son odorat reptilien ne pouvant pas lui permettre d'ignorer cet élément.

    ft. Samaël Enodril
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    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Je croyais avoir eu l'occasion d'un peu mieux le connaître. En fin de compte, il cache encore beaucoup de choses ; à juste titre, puisqu'on n'a pas grandi ensemble et qu'il y a des parts d'ombres qui subsistent sur son passé. Ou même sa vie présente. Son rapport avec les moines, par exemple, que je croyais meilleur, ou même sa famille, que je connais peu également. Mais je sens pour sûr une certaine peine en lui. De la solitude, peut-être. L'occasion de creuser davantage me manquera puisqu'il s'endort petit à petit sur moi, alourdi par l'effet de l'alcool sur son corps peu résistant.
    Être comme ça avec lui ?..
    Il est, au fond, bien vulnérable, et pas seulement physiquement. On dirait bien qu'il manque d'estime de lui, aussi, plus que ce que je pensais. Ce n'est pourtant pas à moi qu'il devrait confier des pensées aussi personnelles, mais je crois qu'il n'a pas grand monde à qui parler à cœur ouvert ; et c'est bizarre déjà que ça soit tombé sur moi. En parler à des personnes de son entourage proche doit être compliqué. Et en parlant de ça, d'ailleurs, une voix finit par retentir doucement au bout de plusieurs minutes de silence que j'ai passé à regardé les flammes des lampes qui éclairent ma maison. Je n'ai pas osé bouger, les paupières alourdies mais refusant de tomber pour de bon comme mon camarade qui est plongé dans un sommeil profond. La voix qui s'est faite entendre à l'entrée ne m'est pas familière, mais elle ne dégage rien de menaçant. Je n'ai pas affaire à un ennemi. Et en tournant mon visage vers la source, je découvre avec stupeur le cousin du magimorphe.

    « Vous êtes... Daichi ?.. »

    Je n'ai pas souvent aperçu l'Eossien plus âgé, mais j'en avais déjà entendu parler et sa tête me disait vaguement quelque chose. Son expression demeure calme en dépit de l'inquiétude qu'il éprouve et avoue à voix haute. J'avais en effet oublié de fermer la porte derrière moi lorsque nous sommes rentrés, alors je lui fais signe que ce n'est pas bien grave.

    « Nous nous sommes déjà vus. »

    Le jour de ma rencontre avec le moine, d'ailleurs. Pas très glorieuse, hein, mais bon... J'ai encore un peu de conscience pour me rendre compte que ça semblait une évidence pour lui de trouver son jeune cousin ici.
    Tiens donc...
    Je souris faiblement, surpris mais amusé de savoir que je fus le choix auquel il a pensé le plus. Bien poli alors que nous n'en menons pas large, je désigne d'un mouvement de la tête la belle au bois dormant.

    « Vous en faites pas, je comptais vous le ramener demain dans un meilleur état, haha ! »

    A vrai dire, je suis assez gêné de le recevoir comme ça ; c'était vraiment pas la soirée idéale pour faire connaissance, et à côté de son air imperturbable et son regard si sérieux, je ne fais pas trop le fier. Péniblement, je me relève quand même avant de porter le religieux pour le déposer sur le canapé afin qu'il y soit plus confortable.

    « Le blâmez pas, hein, c'est ma faute, je voulais le détendre un peu. »

    Dis-je avec une expression beaucoup plus décontractée et simplette que celle de mon invité. Pour lui, ça ne doit pas être très drôle à voir, mais il aurait fallu qu'il repasse demain. Il semblait vraiment se faire du souci, cependant. J'espère au moins qu'il avait été prévenu que Natsume sortait... non ?..

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    La surprise de l'altissien ne l'étonne pas vraiment, alors il se contente de hocher de la tête face à sa supposition. Mais face aux gloussements du plus jeune, le bout de ses lèvres s'arque légèrement dans une moue amusée, d'autant plus quand il le voit s'occuper d'aller déplacer le moine endormi sur un endroit où il sera plus à l'aise. Il ne fait aucun commentaire, quand bien même l'envie de dire qu'il n'avait pas vraiment de doutes quant à l'état dans lequel reviendrait son cousin était pressante. Il prend toutefois le temps de hocher négativement de la tête face à la demande somme toute assez décontractée de son vis-à-vis.

    « Il a passé l'âge que je lui passe la morale, de toute façon. Et... Ce n'est pas si mal, qu'il fasse quelque chose d'autre que passer la soirée au sanctuaire pour une fois. »

    Quand bien même Daichi ne saisit pas trop l'intérêt d'aller à la taverne lui-même, il sait que Natsume n'y est pas vraiment allé pour boire,  ; et cette pensée le soulage quelque peu, étant donné ses inquiétudes de ces derniers mois quant à son isolement de plus en plus prononcé. Le scientifique sait qu'il n'est pas vraiment en position de parler, mais il est bien hypocrite quand il s'agit du plus jeune ; alors il ne compte pas lui faire de remarque à ce sujet. D'ailleurs, il ne compte pas lui faire de remarque du tout.

    « Et puis... Je crois qu'à ce stade, je vais vous le laisser pour ce soir ; si cela ne vous dérange pas de garder le silence sur ma venue. Je sens qu'il m'en arracherait les oreilles, si il apprenait que j'étais venu jusqu'ici. »

    Une moue à moitié désabusée et amusée passe sur son visage lorsque son regard se pose sur la silhouette endormie et recroquevillée du cadet. Il n'a aucun doute sur le fait que cet accès d'inquiétude lui vaudrait un savon à faire briller une cave ; et il préfère éviter que cela se produise, ne serait-ce que parce que ses enfants ne lui permettraient pas d'oublier ça pour les cinq prochaines années. Dans un soupir, il doit toutefois admettre qu'il n'est pas si irresponsable de la situation.

    « Même si... J'aurais apprécié qu'il me prévienne, je crois que je n'ai que moi-même à blâmer à ce sujet. »

    Le souvenir de leur dernière dispute lui revient encore, quand bien même il sait que cette dernière avait d'autres causes. Et en parlant de ça, d'ailleurs... Son regard se fait un peu plus sérieux lorsqu'il croise celui de son voisin.

    « Vous êtes au courant pour ce qu'il fait, n'est-ce pas ? »

    Autant ne pas tourner autour du pot. Daichi, encore plus que Natsume, n'aime pas du tout faire ça.

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