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  • Les choses qui rapprochent {PV Nat - Page 3
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    13 octobre
    1001
    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Daichi est assez énigmatique de l'extérieur, et je le connais très peu, mais je sens chez lui une certaine bienveillance. Il était vraiment juste inquiet pour son cousin, je suppose, ce qui est normal. Je ne sais pas très bien quelle genre de relation ils ont, mais je devine qu'ils doivent être plutôt proches. Cela me rassure, honnêtement, qu'il confirme que cette sortie n'était pas une si mauvaise idée. Je le savais, de toute façon, qu'il ne quittait pas souvent son sanctuaire. Mais c'est d'un triste, comme endroit, quand on est seul... Je ne sais pas comment il survit. Enfin... La preuve qu'il ne survit pas tant que ça, pas vrai ? Sinon, je le sais, il aurait trouvé quelqu'un d'autre que moi pour dire ce qu'il a sur le cœur. Et je fus, semblerait-il, la seule oreille capable de l'écouter. C'est plus simple, peut-être, auprès de quelqu'un qui n'est pas de sa famille. Je ne connais pas toutes les histoires qui entourent les deux cousins alors je ne me permets pas de poser plus de questions que ça, reportant mon regard, comme lui, sur la silhouette endormie du troisième protagoniste qui, je l'espère, profite d'un repos bénéfique. Je ne me détache de lui que lorsque le plus âgé s'adresse de nouveau à moi.

    « … Heh ?.. »

    Ce qu'il fait ?.. Bah, il est moine, non ?..
    Je ne vois pas tout de suite où il veut en venir. Je ne suis pas le plus malin de tous les Altissiens non plus, hein. Je me serais attendu à ce qu'il soit un peu plus clair, mais peut-être que c'est quelque chose dont il n'a pas le droit de parler explicitement.
    Qu'est-ce qu'il pourrait... Oh !

    « … Oh ! Oh, ça ! Oh... Euh... Eh-Eh bien... Oui. »

    Je parle d'une voix un peu plus basse, comme si c'était un secret honteux ou que je n'avais pas le droit de savoir. Ce n'est que maintenant que j'ai compris qu'il parle de son rôle d'Eclaireur (ou alors je suis complètement con et c'est pas ça et du coup on parlera pas du tout de la même chose). Je ne l'ai découvert que grâce à mon flair -littéralement- et... parce qu'il a bien voulu me faire confiance. Je n'ai pas envie de briser cette dernière.

    « Mais promis, je dirais rien ! Que ce soit pour lui ou... ou pour vous. »

    S'il n'a pas envie que Natsume soit au courant de sa visite, il n'en sera rien. Il n'a pas besoin de le savoir non plus. Mon regard se détourne légèrement. C'est ironique que ça soit à moi qu'il demande ça. N'a-t-il aucun soupçon, d'ailleurs ?

    « J'imagine que la parole du Général Altissien ne vaut sûrement pas gros chose, dans ce contexte. »

    Il ne semble pas la remettre en doute, toutefois, étrangement. C'est moi, qui suppose qu'il devrait être méfiant. S'il me confie le moine pour ce soir, cependant, c'est qu'il doit avoir ses raisons. Il ne le laisserait sûrement pas avec n'importe qui. Je suis quand même étonné qu'il n'ait pas l'air plus suspicieux que ça. Il sait quel poste j'occupe au sein de l'armée, et il sait aussi certainement ce que ça veut dire.

    « Mais vous ne semblez surpris de rien, me concernant. Les Eossiens ne me portent pas vraiment dans leur cœur, d'ordinaire. Enfin... Sauf celui-là, apparemment. »

    En gloussant légèrement, j'observe le religieux qui semble... tout à coup très paisible. On dirait que rien ne peut l'atteindre, quand il est comme ça. Il n'a pas l'air d'avoir peur de ce qui pourrait lui arriver ; je me demande si ça a un rapport avec moi, ou alors j'imagine des choses.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Du peu que Daichi sait, Enodril n'a pas l'air d'être un mauvais personnage, simplement... Un peu particulier, oui, comme lorsqu'il met du temps à comprendre de quoi il parle. Pour tout dire, ce n'était même pas une question ; c'était quelque chose dont il était tellement sûr que cela tenait davantage de l'affirmation, à ce stade. Il n'avait pas osé en parler avec son cousin pour des raisons évidentes liées à la susceptibilité de ce dernier, mais... Cela ne le surprenait aucunement. Dans un soupir exaspéré, quelque peu désabusé malgré tout par le fait d'avoir eu raison, il se contenta de hocher de la tête pour signifier qu'il avait bien compris.

    L'expression neutre, il reste impassible lorsque l'autre évoque ses doutes et son incompréhension face au manque d'inquiétude dont il fait preuve. Cela ne l'étonne pas en soi, mais pour lui, il n'y a pas grand doute à avoir. Calmement, jetant un bref coup d'oeil au magimorphe qui semble dormir sur ses deux oreilles, sans la moindre inquiétude et sans cauchemars, c'est avec un ton tranquille qu'il reprend la parole.

    « Natsume est extrêmement méfiant et... Il ne donne que très peu sa confiance. Presque pas, à vrai dire. Si il estime qu'il peut le faire avec vous, alors je n'ai pas de raison de ne pas le faire. Il a sûrement ses raisons. »

    Et c'était peu dire. Leurs origines ne les avait pas rendu prompt à aisément accorder leur confiance, mais Daichi estimait que Natsume était encore à un autre niveau du sien, supérieur sans grande surprise.  

    « Enfin... Il vous apprécie beaucoup, de toute façon. C'est assez rare, alors... C'est un peu comme avec Rosemarie, je ne crois pas avoir besoin de m'inquiéter. »

    L'air calme et tranquille, c'est au final avec un début de sourire qu'il répond, sincèrement peu inquiet. Il se sent déjà mieux de savoir que son cadet est en sécurité et non pas en train de se mettre en danger tout le temps ; ce qui le soulageait un peu, il faut dire.

    « Et puis... C'est plutôt vous, dont on pourrait se demander pourquoi vous prenez de tels risques.  »

    Un peu perplexe il faut dire, ce n'est toutefois pas foncièrement une question : plus un point de curiosité qu'il énonce pour faire comprendre à son interlocuteur son point de vue.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    13 octobre
    1001
    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Je trouvais, effectivement, que Natsume (je ne parle plus de lui en utilisant son nom de famille, d'ailleurs) était quelqu'un de méfiant et très renfermé quand je l'ai rencontré. Mais au fur et à mesure, j'en ai oublié cette sensation et j'ai commencé par la suite à trouver qu'il faisait confiance trop facilement, au contraire. Je ne me rendais juste pas compte que j'avais réussi à la gagner, sa confiance. Et c'est quand Daichi me le dit plus clairement que j'en prends finalement conscience. Mes joues se remettent à chauffer sous le coup de la flatterie. C'était pourtant évident, mais je ne me posais pas forcément de questions. Le supposer est une chose, mais l'entendre de la bouche de quelqu'un qui connaît le moine en est une autre. Je comprends mieux pourquoi il se doutait que son cousin était ici, et pourquoi il n'en était pas inquiet. Jamais je ne l'avouerais à voix haute mais je mentirais si je disais qu'être une rare exception auprès de quelqu'un -en l'occurrence auprès du jeune magimorphe- ne me fait pas plaisir.
    Oui, il m'apprécie vraiment...
    Là encore, c'était difficile de faire parvenir l'information à mon cerveau, mais cette confirmation supplémentaire chamboule un peu ma poitrine.
    Quelle idée en effet de risquer ma vie pour lui...

    « Héhé... Je ne crois pas savoir moi-même. »

    Tout aussi perdu que mon invité sur mes propres choix, je glousse légèrement, désabusé par moi-même. Peut-être tout simplement parce que nous sommes devenus... amis. Et que mes amis sont très importants, pour moi, plus même que la loyauté que j'éprouve envers mon armée et ceux que je dois servir en temps normal, je le sais. Je ne saurais exprimer les raisons précises de mon attachement, mais je sais qu'il m'a aider à de nombreuses reprises et que ça ne m'a pas laissé indifférent, d'une manière ou d'une autre.

    « Mais on peut dire que je lui dois beaucoup. »

    Jusqu'à récemment encore, il aurait pu aisément me capturer pour me livrer aux Eclaireurs et ainsi pouvoir se servir de moi afin d'obtenir quelque chose de la part des Altissiens. Mais il n'en fut rien. Et je crois de plus en plus que son habitude à donner de sa personne n'a pas souvent été rendue de manière équitable.
    Ma mine se fait plus sombre. Plus attristée.

    « Il croit être un poids pour les autres... Il a évoqué les Shimomura aussi. »

    Quand j'y pense, j'aurais sûrement dû me renseigner un peu plus sur cette famille. Mais ça tombe bien ; personne ne saurait m'en dire plus qu'un membre direct. Alors il se peut, si Daichi le veut, qu'il puisse m'apporter des réponses.

    « Vous pouvez peut-être... m'en parler un peu ? Il a l'air d'avoir souffert de leur influence. »

    Il y a quelques détails dont je me souviens sur sa mère, sa sœur... Entre autre. Mais je crois que Natsume n'a m'a pas tout dit à ce sujet ; et à juste titre, puisque ça doit être douloureux de l'évoquer.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Silencieux, Daichi observe -le plus jeune sans répondre ou interjecter. Il ne sait pas quoi penser précisément, mais il en déduit sans trop de difficulté qu'il est sincère, et qu'il n'a donc définitivement aucune raison de s'inquiéter. Dans un soupir, il ne peut toutefois pas s'empêcher de penser que tout cela mènera sûrement à des situations encore plus complexes, mais il ne peut pas grand chose de son côté face aux décisions de son cadet. Tout au mieux, il peut observer de loin.
    La suite, toutefois, le fait se tendre légèrement. Très discrètement, dans un moment de crispation de ses doigts sur sa manche, comme si de rien n'était, tandis que son regard conserve le même flegme et la même impassibilité froide. Si il n'est pas étonné de ce que Natsume pense, il fut pris de court par son évocation des Shimomura, observant l'Altissien comme si il jaugeait de la légitimité de parler ou non de ce qu'il savait. Pensif, il reste silencieux pendant quelques secondes, avant de finir par pousser un bref soupir.

    « Si il apprend que je vous ai parlé de ça, je suis un homme mort, mais... Il vaut mieux l'entendre ici qu'ailleurs. »

    Et encore, c'était peu dire, mais c'était un risque qu'il pouvait supporter. Il était bien l'une des rares personnes qui pourrait ne pas trop souffrir de la réaction du cadet, et il estimait, peut-être d'une manière arrogante, qu'il valait mieux que cela vienne de lui-même que de l'opinion biaisée de Natsume. Résigné, il choisit donc d'être aussi clair que possible.

    « En Éos, comme vous le savez, la noblesse n'existe pas, car le principe répugne la majorité d'entre nous. Ce qui importe vraiment, c'est la réputation. »

    Si il préfère de son côté ce système aux autres, il sait mieux que quiconque ce qui peut également en advenir. Inconsciemment, ses ongles prennent la forme de griffes, mais il reste imperturbable.

    « Du temps de nos aïeuls, les Shimomura se sont fait connaître comme des protecteurs, des dragons usant de leur force afin d'assurer la sécurité de leurs voisins. Enfin... C'est la version romancée. Leur nature de magimorphe était plus... Tolérée, puisqu'elle était utile, et qu'ils ne contestaient pas l'ordre existant ; ils étaient des exceptions « supportables ». »

    Daichi n'a jamais vraiment cru à tout cela. Il n'a jamais été du genre à défendre cette histoire qui ressemblait plus à une construction qu'autre chose, mais il sait que les circonstances de sa naissance ont dû influer sa vision des choses ; mais tout cela est une autre histoire, qu'il n'a pas vraiment envie d'évoquer. Mais il lui arrive, parfois, d'avoir une once de pitié pour ses ancêtres. Une pitié qui disparaît bien vite quand il voit ce qui est maintenant.

    « Sans être de la noblesse, ils avaient donc une certaine réputation et un certain pouvoir. Mais... Beaucoup d'enfants de magimorphes n'en sont pas eux-mêmes, alors au fil du temps, les dragons sont devenus de plus en plus minoritaires au sein de la famille. Et... Sans dragons, les Shimomuras n'avaient plus que leur richesse, qui ne valait pas grand chose malgré leur influence, au contraire. »

    Après tout, en Eos, posséder trop était une tare ; un égoïsme qui n'était pas possible, et qui faisait bien vite disparaître les fortunes éphémères. Pour perdurer, il fallait s'installer durablement. Et s'installer durablement n'était possible qu'avec la réputation. Un système que Daichi ne connaît que trop bien, malheureusement, ou du moins, dont il a bien vu les tares s'incarner, surtout... Surtout en quelques individus, alors que son regard se fait plus sombre, fixant un point inconnu dans l'air comme si il avait besoin de réfléchir à un terme.

    « Le père de Natsume est... »

    Il hésite. Pendant quelques secondes, avec que sa voix ne revienne plus ferme, sans doute.

    « … Le pire genre d'ordure qu'il m'ait été donné de voir. Et l'héritier actuel de la branche principale. »

    Après tout, inutile de mesurer les mots quand ils étaient ce qu'il y avait de plus juste à dire. Mais son ton est calme, sûr, sans hésitation. Il n'a pas d'autre parole à réserver à son cousin germain qui l'une des rares personnes à qui il réserve tout son mépris ; alors pour le décrire, il ne voit pas l'utilité de faire dans la dentelle. Surtout pas vu de ses actions.

    « Dès qu'il a compris que Miyu était une dragonne, il a tout fait pour la coincer. Elle a eu une première fille alors qu'elle était à peine majeure, qui s'est toutefois révélée être une humaine. »

    Son expression se crispe un peu à cause du dégoût que lui inspire ce souvenir. Il était assez jeune à l'époque, et pas assez vieux pour comprendre ce qui se passait ; et de son côté, son père s'était déjà un peu éloigné de la branche principale. Mais cela ne l'avait pas empêché de voir et d'entendre, même à distance, puis de recoller les morceaux plus tard.

    « Mais puisqu'elle était coincée dans cette situation, et car elle... Je crois qu'elle l'aimait sans avoir conscience qu'elle était manipulée, elle a accepté de l'épouser. Mais... Natsume n'est né qu'au bout de trois ans. Pendant tout ce temps, les Shimomura plaçaient une pression monstrueuse sur ses épaules. Je crois qu'elle a fait plusieurs fausses couches à cause de ça. »

    Miyu et lui en avaient parlé, une fois, très brièvement, lors d'une visite rapide suite à une crise de fièvre de Natsume alors que Daichi commençait ses études en magie blanche. Elle lui avait demandé quelques conseils concernant des potions ; il n'avait pas réussi à tirer plus d'informations de sa part, puisqu'elle s'était ensuite bien vite refermée comme une huître (un talent dont ses deux enfants avaient bien hérité). Mais dans tous les cas, cela avait fait sens à ses yeux, tout particulièrement par rapport à ce qui était advenu ensuite.

    « … Quand Natsume est né, toute cette pression est retombée sur lui. Je crois que... C'était le premier dragon depuis un moment. »

    Peut-être même le premier depuis... Depuis lui-même, oui. Après tout, plus les Shimomuras épousaient des dragons, plus les possibilités d'en trouver de nouveaux compliquaient la tâche ; il n'était même pas sûr qu'il reste encore une quinzaine de dragons parmi eux. Tant mieux, en  un sens ; ironiquement, Daichi n'avait jamais été autant soulagé en voyant qu'un seul de ses enfants avait hérité de ces caractéristiques. Enfin... Deux, mais maintenant que Sakuya n'était plus là... Il s'empêcha de penser à tout cela, se focalisant de nouveau sur les vieux souvenirs qu'il gardait de l'époque de la naissance de son cousin.

    « … Mais il s'est révélé extrêmement fragile de santé. Pour tout dire, chaque hiver, même en le gardant à l'intérieur, on ne savait pas si il survivrait jusqu'au printemps. Alors... Les Shimomuras ont été particulièrement cruels, tant avec lui qu'avec sa mère. Cela ne me surprend pas qu'il continue à se voir comme un poids, puisque c'est ce qu'on lui disait. »

    Même lui l'avait entendu. Il n'irait pas énoncer tous les mots et toutes les actions dont il avait témoigné, ne serait-ce que par respect pour le cadet qui ne supporterait probablement pas que l'on énonce tout cela sans son autorisation. Déjà qu'une part de lui culpabilisait un peu de raconter tout cela...

    « … Mais je crois qu'il se voyait surtout comme un poids pour sa mère. »

    Son expression s'assombrit un peu.

    « Passé un certain âge et car on ne pensait pas qu'il survivrait jusqu'à l'âge adulte, ils ont fini par se désintéresser de lui, et son père a laissé sa mère avec deux enfants, dont un dont les soins étaient extrêmement coûteux. »

    Le dégoût lui remonte en gorge, mais il le ravale en gardant cette même expression froide et fermée. La crispation de ses griffes sur son manteau le trahit toutefois brièvement, alors qu'il tente d'être aussi bref que possible dans ces explications qui se révèlent toutefois déjà trop longues à ses yeux.

    « .. Alors c'est la communauté qui s'est chargée de ça, même si Miyu a dû travailler d'arrache-pied pour qu'on juge qu'elle méritait la charité. Et je crois que Natsume a entendu les mêmes propos que ceux qu'il avait déjà entendu toute sa vie, mais... Venant des autres, maintenant. En outre, maintenant que les Shimomura perdaient de l'influence, leur réputation retombait sur lui. »

    De son côté, il avait fort heureusement son statut d'érudit qui lui permettait d'être un cas à part, ou du moins assez bien épargné. En revanche, pour son cadet, il avait fallu attendre plus longtemps. Et même à l'heure actuelle, il lui arrivait parfois de s'inquiéter.

    « Maintenant qu'il est dans le clergé, il est un peu préservé de leur influence, mais... Je ne sais pas si cela durera. »

    Plus il vieillissait, et plus son inquiétude à ce sujet remontait. Il n'osait pas en parler au cadet, toutefois, de peur qu'il ne se vexe comme il le faisait toujours ces derniers temps. Mais dans tous les cas... Inutile de dire qu'il serait dans une situation bien plus compliquée si Natsume tout ce qu'il venait de confier à l'Altissien. En parlant de ça, d'ailleurs, il releva finalement le regard pour mettre un point final.

    « Il y a... D'autres détails, mais je ne peux pas me permettre de les donner sans son accord ; mes excuses. »

    Car il estimait que c'était déjà bien assez, si l'autre arrivait à saisir la moitié.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    13 octobre
    1001
    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    Il y avait des chances qu'il ne me dise pas. Qu'il me réponde que c'était confidentiel, que ce n'était pas à lui de m'en parler. Qui suis-je, après tout, pour demander une telle chose ? Envers un soldat proche des quartiers eossiens, on aurait pu en effet préférer ne rien révéler, mais j'en sais sûrement bien trop, à ce stade. Il semble d'accord pour partager avec moi son ressenti, cependant. D'un hochement de tête, je lui promets silencieusement de ne rien dire au concerné, quand bien même je comprends pourquoi Natsume serait ennuyé que je l'apprenne, encore plus de cette manière. J'apprends donc que la réputation des Shimomura était plus conséquente que je ne le pensais. Qu'ils étaient vraiment connus pour leurs magimorphes dragons. Et cela en dit déjà beaucoup de choses, avant même qu'il ne me raconte la suite et les mauvais traitement que le moine a subi. A part sa mère, Daichi, et ce que je savais sur sa sœur, je ne connaissais pas tellement sa famille. Mais je vois un peu mieux pourquoi Natsume n'aurait pas voulu que je découvre tout ça tout de suite, avec tout ce qui sort. Je reste muet et impassible mais il y a beaucoup d'informations d'un coup qui passent alors je tente de suivre. Mais cela explique des tas de choses ; en outre le fait qu'il vive chez son cousin désormais, le fait qu'il est souvent seul, le fait qu'il se considère comme un poids, le fait qu'il ait un rapport compliqué avec certains de ses proches... Héhé, moi qui ai grandi sans famille et encore moins sans parents, je suppose que j'ai échappé moi aussi à un schéma qui aurait pu s'en rapprocher, même si je ne sais pas comment j'aurais été élevé. Natsume... Avec tout ça, il doit se sentir plus qu'un poids. Je me demande si la pression qu'on lui a mis par rapport à son espèce fait qu'il ne se transforme pas souvent... En tout cas, moi, je n'aurais pas eu envie, à sa place. Tout placer sur les épaules d'un enfant avant de l'abandonner à son sort... Plutôt bizarre, sa famille ; je ne suis pas surpris qu'il n'ait plus de contact avec eux.

    « Heh ?.. Oh euh... Ne vous en faites pas, vous m'en avez dit assez... Merci. »

    Perdu dans mes pensées, imaginant ce que l'autre avait pu traverser, je viens de me rendre compte que Daichi a fini et je souris doucement.

    « Je... Je ne sais pas encore ce que je vais faire de ces informations, mais je suppose que ça explique beaucoup de trucs. »

    Peut-être que ça va m'aider à davantage le comprendre, aussi. Enfin c'est moi qui ai posé la question, mais je ne m'attendais pas à ce qu'il se dévoile autant ; j'en suis toutefois flatté. J'imagine qu'il ne dit pas ça à tout le monde. Mais... Je me demande si ça ne le soulage pas un peu aussi de se confier là-dessus. Daichi n'a pas dû être totalement épargné de ces pressions lui-même, puisque c'est aussi un magimorphe.

    « Notamment le fait qu'il ne traîne pas beaucoup avec des membres de sa famille. Enfin... à part vous. »

    Et je trouve que c'est déjà bien, s'il peut compter sur l'appui du plus âgé. Cela lui fait au moins quelqu'un qui peut le comprendre un peu.

    « C'est.. euhm... C'est bien que vous restiez quand même de son côté, après... Après tout ce qu'il a vécu. »

    C'est un peu maladroit, mais j'espère qu'il comprendra l'intention. Pour cacher ma gêne, je m'occupe en posant doucement une couverture légère sur le Shimomura endormi afin qu'il soit plus à l'aise. C'est difficile pour moi de me rendre compte de tout ce qu'il a vécu. A cet égard, Daichi peut davantage partager ça avec lui. Mais je peux au moins y voir un peu plus clair sur les résultats et les conséquences que ça a eu aujourd'hui.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Daichi n'aime pas vraiment parler de tout ça. Si il est bien content d'avoir été relativement épargné par tout cela du fait de sa position, cela ne veut pas dire qu'il n'est pas mal à l'aise lorsqu'il aborde le sujet ; mais ce n'est pas tant pour l'altissien qu'il le fait que pour son idiot de cousin, qui serait bien capable de déformer la réalité lorsque viendrait le moment de donner quelques explications. Dans un hochement de tête, le scientifique lui offre un bref signe de remerciement, ne voulant pas s'aventurer sur des terrains plus dangereux. Il en savait actuellement largement assez, et le reste n'appartenait pas à Daichi de dire ; tout au plus, il espérait que Natsume ne mentirait pas si jamais cela tombait.

    La suite, toutefois, fait s'obscurcir son regard. Si Daichi saisit que l'autre veut faire, il ne peut toutefois pas être vraiment flatté par ses propos pour une raison simple. Un sentiment de gêne remonte dans ses tripes. Dans un soupir, il reprend la parole.

    « J'aimerais bien, mais... »

    Ses lèvres se pincent, sa voix se ralentit. Il hésite. Il a honte, à vrai dire, mais il sait qu'il n'a pas vraiment d'autre choix. Même si le sentiment creux dans sa poitrine reflue quand il parle, il n'est pas du genre à mentir ou à cacher ses actions.

    « Le chemin qu'il prend nous met sur deux rives différentes. Je ne peux pas le suivre chez les éclaireurs. J'ai trois enfants, je ne peux pas... Prendre des risques. Pas depuis que leur mère n'est plus là. »

    Penser à Kaguya et Sakuya est toujours douloureux. Autant que de penser à Keita, alors qu'il avait cru à l'époque que rien ne calmerait la peine ; et elle était revenue, soudainement, ce soir-là, lorsque Natsume était revenu avec un trou dans l'abdomen et le regard coupable de la personne qui a été découverte. Lorsque Daichi avait compris qu'il ne changerait pas d'avis, et sur quelle pente glissante il s'était lancé. Plus, encore...

    « Je lui ai dit qu'il nous mettait en danger. »

    Son regard se détourne. Ses doigts se serrent un peu sous le coup de la honte qui rend difficile le fait de parler, même si il pense sincèrement ce qu'il dit. Le poids dans sa gorge est désagréable, comme un rappel constant de ce qu'il pense et ce qu'il refoule, de l'indignation et de la colère qu'il avait rejeté au fin fond de ses tripes pour concentrer à chaque fois son regard sur les trois paires d'yeux qui attendaient qu'il rentre à la maison. Tandis que l'Enodril est occupé à poser une couette sur le Shimomura, Daichi se force à parler.

    « Il revient de moins en moins à la maison depuis que nous nous sommes disputés. Alors... Sincèrement, je ne pense pas être celui qui est le plus resté à ses côtés d'entre nous deux, ces temps-ci. »

    Son regard se repose sur la silhouette endormie du cadet, qui semble plus paisible que toutes les fois où il a pu le voir ces derniers mois. En se concentrant un peu, lorsque le bras du soldat passe non loin de lui pour remonter la couverture, Daichi peut même entendre le son d'un ronronnement grave. Ouvrant un peu les yeux sous le coup de la surprise, c'est dans un gloussement à peine dissimulé qu'il voit l'ébouriffé s'accrocher au bras qui s'est approché, retenant son possesseur sans même s'en rendre compte. Vu la façon qu'il a de le tenir, d'ailleurs, Daichi n'a aucun doute sur le fait qu'il ait assimilé l'odeur à quelque chose de rassurant. Cela ne l'empêche pas de s'en amuser.

    « Hmf... J'avais oublié qu'il avait une sacrée prise. »

    Il fallait juste espérer que, comme la plupart des choses auxquelles il s'accrochait, il ne finisse pas par le déchirer avec ses crocs. Mais bon. Autant garder ça pour lui.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    13 octobre
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    Les choses qui rapprochent
    avec Natsoûl
    La situation de Daichi n'est pas simple, je le devine bien. Lui aussi, s'il n'avait pas ses enfants et d'autres responsabilités, aurait peut-être participé en tant qu'Eclaireur auprès de ses camarades. Enfin... Peut-être pas, mais dans tous les cas, sa position est délicate et je peux comprendre qu'il n'ait pas voulu s'engager dans une mission risquée si en plus ses gamins ont déjà perdu leur mère. Et je peux en quelque sorte ressentir la douleur et la peine qui émanent de lui lorsqu'il parle un peu plus personnellement de son cas. Je devine un grand chagrin. Celui de la perte d'un être cher. On ne pourrait le blâmer de se préserver d'un danger qui pourrait planer sur sa famille. Je sens également du regret. Des mots qui ont été dits et qui aurait dû rester silencieux. Natsume pense bien faire en se battant aux côtés des siens sans se rendre compte de ce qu'il entraîne derrière. Peut-être pense-t-il combattre seul. Peut-être a-t-il des choses à prouver. Des choses à régler avec lui-même. Alors que je le regarde en vérifiant que sa respiration est normale, les mots de Daichi me font détourner brièvement le regard vers le plus âgé. Malgré moi, je rougis un peu. Je ne m'en rendais pas forcément compte, mais c'est vrai. Nous passons de plus en plus de temps ensemble, et si je pensais qu'il était pareil avec d'autres, je prends peu à peu conscience qu'il n'est pas tant entouré que ça et que j'ai pris une importance peut-être plus grande dans sa vie que je ne l'aurais pensé.

    Je sursaute même en sentant tout à coup une prise sur mon bras. En baissant les yeux sur le moine, je remarque qu'il s'est agrippé à moi alors qu'il dort encore. Je reste immobile quelques secondes avant de m'asseoir finalement à son chevet pour rester près de lui et ne pas trop bouger. Un sourire attendri apparaît sur mes lèvres sans que je n'y fasse vraiment attention. Quelque chose dans ma poitrine s'est mis à chauffer. J'ai l'air réellement de faire partie de sa vie, à présent, et lui de faire partie de la mienne. Je ne sais pas quel lien pourrait nous définir au final, mais je le sens fort. Et je me rends compte, qu'en dépit de ce nouveau rôle de Général que j'ai tant convoité, je ne pourrais pas totalement y être fidèle. Et je ne sais pas ce qui m'étonne le plus entre ça ou le fait que ça ne me dérange pas tant que ça, de faire une petite entorse au pays que j'ai pourtant servi avec acharnement depuis toujours.

    « C'est vrai qu'il met les autres en danger. Lui le premier, en dépit des leçons qu'il me donne. »

    La voix et l'expression calme, je me sens enveloppé à présent d'une douce quiétude sans trop savoir d'où elle me vient.

    « Et je suis sûr que les choses ne pourront pas rester éternellement ainsi. Bientôt, je pense que tout sera chamboulé. »

    Pour le meilleur ou pour le pire... Je ne saurais le dire. Mais j'ai bien remarqué la tension qui a bousculé les rues ces derniers temps, et à mon avis, ce n'est pas près de changer. Il faudra bien, je suppose, qu'un moment donné ou un autre, je me range d'un côté. Mais je retarde l'échéance, profitant simplement de ce que j'ai actuellement. Une lueur affectueuse traverse mes iris alors que la prise sur mon bras ne se défait pas.

    « C'est pour ça que je le protégerai. »

    Les dragons sont faits d'écailles très résistantes. Une peau difficile à percer mais qui renferme pourtant un cœur et une âme parfois fragile. Je le vois sur Natsume, mais je le vois aussi sur Daichi. Je sens une tentative de se raccrocher à quelque chose, à quelqu'un. J'ai promis de veiller sur les faibles, pas vrai ? Je ne peux pas abandonner. L'instant venu, j'espère arriver à faire le bon choix sans tromper mes convictions et ce à quoi je tiens.

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    Les choses qui rapprochent


    don't do this at home
    Daichi n'est pas vraiment surpris de la tournure que prennent les choses, à vrai dire. Si il sait une chose sur son cousin, c'est que ce dernier met un certain temps à s'attacher à tout ; aux choses, aux lieux, aux objets, aux personnes, et particulièrement aux dernières. Parfois, rarement, comme avec Rosemarie, cela va plus vite ; parfois, cela prend plus de temps, mais cela ne change pas grand chose. Mais même si il ne connaît pas particulièrement Enodril, il est évident que ce n'est pas à sens unique. Autrement, Natsume ne se serait jamais permis de s'ouvrir comme il le fait de manière de plus en plus évidente. Pour autant, Daichi avait besoin de le voir et de s'en assurer pour avoir l'esprit tranquille. Si il reste impassible, le bout de ses lèvres s'arque en un demi-sourire. Il partage la même constatation et la même supposition, certes peut-être plus funeste que son vis-à-vis, de son côté. Ses écailles se dressent depuis plusieurs mois maintenant, mais pas devant ce qu'il voit et ce qu'il entend. Comprenant qu'il était de toute façon temps pour lui de s'éclipser, il fut toutefois incapable de s'empêcher de rajouter quelques mots.

    « Hmm... Je ne crois pas que vous êtes le seul à penser ainsi. »

    Il n'avait rien entendu à ce sujet, mais il cela ne faisait pas grand doute pour lui, connaissant le plus jeune endormi. Et tant mieux, en un sens. Dans les temps qui couraient, il valait mieux ne pas être totalement seul, d'un côté comme de l'autre ; mais ces deux-là semblaient s'être bien trouvés, quand bien même Daichi n'aurait jamais imaginé une telle association. Enfin... Il n'aurait pas imaginé grand chose ces derniers temps, vu à quel point les événements semblaient s’emballer. Seuls quelques éléments restaient certains dans son esprit, comme le fait qu'il ne faisait pas une erreur en lui faisant confiance. L'esprit plus tranquille, il se contenta d'un petit signe pour exprimer qu'il était temps pour lui de partir.

    « Je vous le confie, alors. Bonne nuit. »

    Il ne put toutefois que glousser en entendant d'ici le son des ronronnements du jeune dragon qui semblait d'or et déjà bien dormir. En silence, il fit donc quelques pas vers l'arrière, avant de refermer la porte derrière lui sans plus d'un mot, comme si il n'était déjà jamais passé. Son esprit, en revanche, était bien plus tranquille ; presque autant que le sommeil du plus jeune, dont l'expression paisible resterait gravée dans son esprit comme une preuve du fait qu'il avait bien fait de le laisser ici.

    ft. Samaël Enodril
    Mi-Octobre 1001


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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