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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    La ville n'a jamais semblée aussi calme. Ou alors est-ce sans doute le contraste avec ce qui s'est passé en fin d'après-midi qui la fait paraître si tranquille. Les ombres visqueuses sont parties, le dragon aussi. Ne restent plus que les morts à pleurer, les blessés à soigner et les innocents à rassurer. Je peine toutefois à me remettre des évènements qui se sont enchaînés à une vitesse vertigineuse. Les fiançailles, la créature ailée, Gabryel qui a failli mourir brûlé, Soren qui lui aussi a failli mourir... Sans l'intervention de Shimomura, j'aurais eu des tombes à creuser, ce soir. C'est peu dire que je lui en suis reconnaissant, et je ne suis pas le seul. Mon filleul a pu au moins repartir sain et sauf avec son père. Même s'il tenait à prouver qu'il pouvait être indépendant, je pense qu'il va rester chez Faust encore un moment. Heureusement, même si la magie blanche a épuisé le moine jusqu'à ce qu'il tombe littéralement de fatigue, il a pu s'en sortir indemne. C'est dans mes bras qu'il gît désormais, alors que je le transporte dans mes bras tel un fantôme en errant dans les rues désertes de la cité, à une heure si tardive que toutes les torches qui éclairent d'ordinaire les pavés sont désormais éteintes. Descendant dans les quartiers éossiens à la recherche d'une maison en particulier, le mutisme ambiant permet à mon esprit fourbe de me repasser en boucle le chaos qui a régné plusieurs heures sur Yggdrasil. Si on peut dire que je suis habitué aux situations imprévues et angoissantes, je me trouve tout de même plus rassuré en sentant le poids de ce corps dans mes bras qui me fait parfois penser à autre chose, même si c'est difficile de détacher de ma mémoire les séquences où je ressens encore ce soir la panique qui m'a traversé au moment des faits. C'est d'ailleurs sans doute idiot que la perte de ma lettre, celle que le moine m'avait envoyé et que je conservais sur moi, soit l'une des choses qui m'ait bouleversé le plus après coup ; comme si j'avais perdu dans le même temps un trésor qui me portait chance et bonheur. Ce n'était pourtant rien de cela. Juste un bout de papier sur lequel étaient couchés des mots qui m'ont fait toutefois plaisir à lire alors que je n'étais même pas encore rentré. Désormais, elle est perdue à jamais sur la place et doit sûrement être en mauvaise état. Mais peu importe.

    Depuis que Shimomura s'est écroulé tout à l'heure, il n'a pas fait un seul mouvement ; la seule chose qui indique encore qu'il est en vie se trouve être sa respiration qui est devenue plus calme au fur et à mesure. Quand je l'ai découvert une fois après être revenu vers lui, j'ai tout de suite pensé à l'emmener chez moi pour qu'il s'y repose en sécurité. La première idée qui m'était venue. Comme un réflexe.
    Puis je me suis dit que c'était sans doute ridicule que je pense à ça. Qu'il allait peut-être trouver ça étrange ou louche que je l'ai ramené à la maison. Ce ne serait pas la première fois, mais c'était différent, les jours d'avant. Il était davantage conscient, au moins.
    Alors j'ai imaginé que la meilleure chose à faire était de plutôt l'emmener à Daichi. Son cousin saura sûrement comment s'en occuper, après tout, même si je sais qu'il a déjà trois enfants sur les bras et que cette histoire de dragon n'a pas dû réconforter tout ce petit monde. J'arrive enfin néanmoins à sa porte. Il est tard, très tard, mais je ne savais pas à qui d'autre le confier. J'aurais pu aller au sanctuaire pour que les éonistes le prennent en charge, mais... Cela finit par m'angoisser qu'il reste vivre là-bas, alors que je n'ai pas oublié comment les autres moines le regardaient parfois et surtout comment il considérait l'endroit : une tombe. Le magimorphe dans les bras, je ne peux pas en dégager un pour toquer ; je dois donc me servir de ma tête pour frapper un petit coup contre la porte, jusqu'à ce qu'on m'ouvre. Et, heureusement, l'hôte de la maison finit par m'ouvrir.

    « Bonsoir, Daichi. »

    Je suis sans doute de loin la personne qu'il s'attendait à moins voir ce soir. Même en général. Je ne connais pas si bien le cousin que ça, et nous n'avons pas pus échanger tant non plus, mais il connaît le rapport que j'ai avec le moine et il s'est montré très bienveillant à cet égard, m'accordant même sa confiance.

    « Je... Je vous ramène Nats-euh Shimomura. »

    Oupsie, lapsus. C'est qu'il l'appelle toujours -évidemment- Natsume. Mais j'en oublierais d'ailleurs presque de demander comment ils ont vécu ce qui s'est produit avec le dragon.

    « Euhm... Est-ce que... Tout le monde va bien ? Vous n'avez pas été blessés ? »

    C'est que je m'inquiète quand même pour lui et ses enfants, même s'il ne me semble pas les avoir croisés sur la place et que je ne les ai pas sentis non plus.

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    Natsu et Sam by Coba <3

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    La nuit a été longue.
    Dans un souffle, Daichi referme la porte derrière lui. Il aurait fallu du temps pour que son fils aîné ne se calme et concède à aller se coucher, mais l'arrivée du silence dans les rues aura permis de le rassurer. Il avait été impossible, contrairement aux plus jeunes, de lui mentir. Daichi n'avait pas essayé, de toute façon : mais il avait paru plus tranquille en voyant la table barricader la porte d'entrée, aussi inutile que soit cette précaution, en fin de compte. Maintenant, au moins, le silence était revenu. La tranquillité aurait dû, également.
    Ce n'était pas techniquement vrai.

    Revenu au niveau du foyer dont il avait rallumé les braises il y a une dizaine de minutes à peine, son regard continuait de passer, régulièrement, sur la fenêtre qu'il avait gardé découverte. Quitter la maison pour quelque raison que ce soit dans ces conditions aurait été inacceptable ; une part de lui, tout de même, ne pouvait rester complètement sereine. Tapotant des doigts sur ses genoux, le regard fixant le feu, il ne pouvait toutefois pas se résoudre à aller se coucher. Il veillerait sûrement, ne serait-ce que pour être à l'aise avec l'idée que les enfants soient en sécurité. Et peut-être, aussi, un peu pour que...
    Un bruit sourd et répétitif le surprend dans ses pensées. Relevant la tête avec un mélange de curiosité et de perplexité, il y a toutefois un peu plus d'empressement que d'ordinaire dans ses mouvements lorsqu'il se lève pour se diriger vers la porte et l'ouvrir.  Dire qu'il s'attendait à ça, en revanche, aurait été mentir. Ou du moins, pas exactement ça.

    La vision a quelque chose d'effrayant, en premier lieu. Il s'immobilise sur l'instant. Avant même de se fixer sur la personne qui vient de toquer, son regard s'est figé sur le corps qu'elle transporte. Un corps qui ne bouge pas. Un corps aux yeux fermés.
    Un corps que l'on porterait comme un cadavre.

    Sa main se crispe sur la poignée. Il ne bouge pas ni ne réagit sur l'instant, sentant uniquement cette nausée qui remonte dans sa poitrine et le prend violemment jusqu'à ce qu'il ne se rende compte que la cage thoracique du corps monte et s'abaisse avec régularité. A ce moment-là, la sensation reflue, légèrement, doucement. Pas totalement. Juste assez pour que les couleurs reviennent un peu. Juste assez pour qu'il soit capable d'entendre ce qui se passe autour de lui. De toute manière, les questions qu'on lui pose le ramènent à la réalité. Comme si il se rappelait que bouger ne serait pas un mauvais choix, il finit par hocher vaguement de la tête et ouvre davantage la porte.

    « Entrez. Asseyez-vous. »

    Ce sera sans doute mieux qu'en tenant quelqu'un, se dit-il sans y réfléchir plus que ça. L'image, en plus de ça, le perturbait encore légèrement. S'avançant dans la pièce à vivre, il se posa à nouveau sur un des tabourets près du feu, invitant son vis-à-vis à faire de même.

    « Excusez-moi. J'ai d'ordinaire du thé à offrir, mais je n'en ai pas préparé ce soir. »

    Il y avait d'autres priorités, comme barricader les fenêtres et calmer les pleurs incessants de Ran et Takumi, notamment. Il y avait dans son esprit, toutefois, ce besoin de s'excuser comme si ce qui s'était passé ne constituait qu'une inconvénient parmi d'autres. Un trouble dans une prévision.

    « Les enfants dorment. Ils ont surtout eu peur, mais j'ai pu les convaincre qu'il ne s'agissait que d’échauffourées. Mon fils aîné a simplement été plus... Difficile à persuader. »

    Il jette un regard vers la chambre dans laquelle les trois se sont installés et où il les a laissé. Pour peu, il retournerait presque les voir. Les regarder à nouveau dormir, comme si cela permettrait d'apaiser cette sensation désagréable dans sa poitrine et ce parasitage de ses pensées lorsqu'il ne les voyait pas directement en sécurité.
    Toutefois, il ne peut nier qu'il se sent mieux. Jetant un coup d'oeil à l'endormi dans la pièce, l’expression neutre, il finit par soupirer légèrement, dépité sans avoir envie en même temps d'être fondamentalement agacé.

    « J'imagine qu'il en a encore trop fait. »

    C'était prévisible. Prévisible, et en même temps... En même temps, Daichi n'aurait pu dire qu'il ne saisissait pas. Si il n'avait pas ses propres raisons de rester ici, sans doute aurait-il fait la même chose. Mais la situation était différente ; et ce n'était certainement pas la première fois que leurs priorités étaient ainsi dissociées.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Avec ennui, je me rends compte que je ne me suis même pas excusé auprès de lui pour débarquer devant sa porte. Après les événements d'aujourd'hui, je ne me suis pas rendu compte qu'il pouvait se trouver à cran, se demandant peut-être si les monstres vont revenir sur la ville. Je dois avouer que j'étais un peu perdu, à vrai dire. Je me disais que ça pouvait attendre un peu pour le ramener, et en même temps je culpabilisais de le garder avec moi comme si je n'avais pas le droit de le faire. Je trouvais ça plus légitime d'aller directement voir Daichi ; il n'était pas impossible qu'il s'inquiète aussi pour son cousin, de toute façon. Et s'il me regarde d'abord avec effroi en m'ouvrant, je mets ça sur le compte de la méfiance et de la peur qui a dû s'abattre sur la maisonnée par rapport à l'attaque de tout à l'heure. Mais lorsque ses yeux se posent plus attentivement sur le moine dans mes bras, il semble se détendre et m'invite même à entrer. Humblement, je me permets donc de passer le pas de la porte pour découvrir un endroit plutôt chaleureux mais dont l'ambiance se retrouve un peu ternie par les barricades de fortune sur les fenêtres. Doucement, je dépose le corps sur un support confortable, espérant ne pas trop troubler son sommeil. Il a bien besoin de repos, après tout. Poliment, je m'assois ensuite sur la chaise proposée par Daichi avant de secouer la tête pour ne pas qu'il s'excuse quant au manque de "service". Je comprends ce qu'il veut dire, même si j'espère qu'il ne s'attendait pas vraiment à ce que je réclame quoi que ce soit alors que j'arrive comme une fleur et qu'il m'invite chez lui.
    Mes yeux se posent d'ailleurs brièvement sur le feu de cheminée qui crépite dans le plus grand des calmes. Rien à voir avec les flammes destructrices sur la place qui ont failli tuer Gabryel, mais les couleurs chaudes des braises me tirent un léger frisson en me rappelant la tête bouilli du Général Caldissien. Même si je connais peu les enfants de l'érudit, mon cœur se serre un peu en imaginant la terreur qu'ils ont dû avoir à cause des séismes, des bruits et des rumeurs qui ont traversé la cité. Ils ne devraient pas, surtout à leur âge, connaître des choses aussi terribles.
    Mon attention se détourne tout à fait néanmoins lorsqu'il mentionne le magimorphe dragon plongé dans un sommeil profond. Un petit sourire à la fois triste et amusé sur les lèvres, je ne veux pas imaginer ce qui serait arrivé si je n'avais pas croisé le hérissé cet après-midi. Si Gabryel ne serait pas mort de ses brûlures, il l'aurait été de honte en apercevant les dégâts sur son visage.

    « Un peu. Mais... Il nous a bien sauvé la mise, aussi. Heureusement qu'il était là. »

    J'étais... heureux de le voir. De le voir après ces derniers mois, mais aussi de voir qu'il était en vie et qu'il n'avait pas été trop gravement blessé par le dragon. C'était un soulagement. Je me sens encore plus idiot d'avoir perdu la lettre, mais j'imagine que ce n'est qu'un détail parmi tout ce qui s'est passé. Le plus important, c'est qu'on se soit sortis indemne de cette galère, même si j'ai l'impression qu'on est pas aux bouts de nos peines. Parlant de peine, l'aîné doit en avoir déjà beaucoup à supporter, inutile de l'encombrer davantage.

    « Ne vous dérangez pas, c'est moi qui m'excuse, de venir vous déranger si tard. Je ne vais pas m'éterniser de toute façon, vous devez être fatigué, vous aussi. »

    D'ailleurs, si je n'étais pas contre rester un petit peu en soit, ce n'est pas quelque chose que je peux décemment demander. Shimomura a besoin de dormir dans un lieu tranquille, aussi, et Daichi, dès qu'il le pourra, devra lui aussi reprendre des forces, pour soutenir ses enfants.
    Je me lève de mon tabouret, sentant peu à peu l'adrénaline se tarir enfin. Je parle de fatigue, mais je ne suis pas mieux. Si je me tournais vers la porte pour sortir, d'ailleurs, je m'arrête devant le banc sur lequel est couché le moine.

    « Vous... Vous pourriez lui dire de venir me voir, quand il sera réveillé ? »

    J'aurais voulu que nos retrouvailles se passent des conditions plus tranquilles. Mais ça aurait été trop facile, je suppose. Une lueur inquiète danse dans mes prunelles, alors que je souhaite qu'il se rétablisse vite et bien, après tous les efforts qu'il a fourni.

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    Natsu et Sam by Coba <3

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    Daichi soupire. Il n'est pas surpris de ce qu'il entend, à vrai dire, car c'est... Exactement le genre de choses qu'il aurait fait à sa place si il l'avait pu. Il mentirait si il disait qu'une part de lui n'était pas fière, mais l'autre, plus raisonnable, plus tempérée, ne peut pas s'empêcher d'être désabusée.
    Inexpressif en voyant l'autre se lever pour annoncer son départ, il est presque surpris que cela soit si rapide, à vrai dire. Observateur mais pas nécessairement le plus rapide lorsqu'il s'agit de comprendre les autres, Daichi choisit plutôt le silence, regardant le militaire se rapprocher de la porte sans toutefois quitter la pièce, comme si il était encore dérangé par quelque chose. Sa question, d'ailleurs, le souligne implicitement. Muet au départ, le magimorphe aux cheveux gris choisit plutôt de répondre à sa question par une autre.

    « Pourquoi avez-vous pensé qu'il préférerait être chez moi plutôt qu'ailleurs ? »

    C'en est une à laquelle il a déjà une idée de la réponse, à vrai dire, mais ce n'est pas vraiment le but de sa prise de parole. Comme la plupart des érudits, Daichi n'aime pas donner des réponses toutes faites, mais d'autres questions. Quand bien même cela tend parfois à agacer ceux à qui il parle.

    « Vous n'avez pas l'air persuadé de votre décision. »

    Ce n'est pas une accusation : c'est dit sous le simple ton de l'affirmation. Sans vraiment prendre la peine de creuser davantage sur le moment, Daichi revient sur la requête de son interlocuteur. Il y a pour lui une solution assez simple à la demande évoquée.

    « Si vous voulez lui parler, vous n'avez qu'à lui dire quand il se réveillera. »

    Sûrement, de toute façon, que Natsume ferait la même chose de son côté, maintenant que Daichi y réfléchissait une seconde. Mais par pitié et car il ne s'agissait pas de ses affaires, l'éossien le plus âgé se dit que tout ça ne lui appartient pas de dire.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    mars
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    Sans savoir pourquoi, j'ai quand même dû mal à vraiment quitter cette pièce, même à bouger mes jambes jusqu'au paillasson. Comme si je n'en avais pas envie. Ou du moins, qu'une chose me retenait. Mais quoi ? Ma place n'est pas ici. C'est la leur. Je voudrais juste savoir quand est-ce qu'il sera sorti de son sommeil pour... enfin pour le remercier correctement, déjà, et un tas d'autres choses. Ma décision semble toutefois étonner Daichi, et quand il me pose la question de mon choix, je le scrute tout à coup sans mot dire. N'était-ce pas évident ?.. Je l'ai rapproché de sa famille, en plus d'une personne de confiance. Mais le plus âgé semble avoir du mal à comprendre. Et au fond, ce n'est pas que je ne suis pas persuadé, mais... Entre ce que je veux et ce qui est bon pour lui, il y a un monde. Oui, j'aurais peut-être intérieurement préféré m'occuper de lui et m'assurer qu'il se ménage après tout ce qu'il a accompli, mais je ne suis pas un membre de sa famille et j'ignore comment il me considère, en fait. Je peine à saisir ce qu'il tente de me dire, néanmoins.

    « Qu'est-ce que vous voulez dire ?.. »

    C'est connu que je n'ai pas accédé à mon poste avec les muscles de mon cerveau, mais je ne vois pas bien ce qu'il veut signifier. Est-ce qu'il m'invite à revenir lorsque le Shimomura se sera reposé ?.. Sa question de tout à l'heure me trotte en tête, et je tente d'y réfléchir, peut-être avec un peu plus de confusion que je n'aurais pu le croire.

    « Je... Je ne sais pas, j'ai juste supposé... Enfin... Même si vous avez eu un petit différend, vous restez de sa famille et il a quand même vécu sous ce toit, alors... »

    Alors... Les solutions n'étaient pas nombreuses, de mon point de vue.

    « Cela me paraissait logique. J'imagine que j'aurais pu aussi l'amener au sanctuaire, là il passait ses journées, mais... J'ai plus trop envie d'aller là-bas. Et j'ai plus trop envie qu'il y aille non plus, si ça lui mine le moral. »

    C'est peut-être d'ailleurs prétentieux de ma part. Je ne suis pas un proche, du moins... En-En fait j'ignore comment il me voit, mais Daichi c'est son cousin, et ils ont l'air plutôt proches malgré leur dispute qui a conduit le cadet à faire ses bagages.

    « Cela vous semble bizarre ? J'ai... J'ai mal fait ? »

    Je m'inquiète tout à coup d'avoir commis une erreur sans m'en rendre compte. Après tout, il y a sûrement des choses dans les lettres que Shimomura a omis de me dire, et si ça se trouve, il s'est passé des choses graves pendant que nous étions éloignés. Des choses qui concerneraient Daichi. J'ai soudainement peur d'avoir fait une boulette, moi...

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    Il n'est pas, en soi, étonné que l'autre ne comprenne pas. Il s'y attendait. Il est plus intéressé par le fait d'observer ses réactions pour mieux les saisir, l'écoutant sans un mot, la même expression parfaitement neutre sur le visage. Pourtant, pour lui, la contradiction est évidente.

    « Natsume n'a pas dormi ici depuis presque huit mois. »

    Il l'énonce simplement. C'est une observation, un simple état de fait, mais une contradiction totale et évidente. Toutefois, elle est peut-être si évidente qu'elle a besoin d'être énoncée pour que l'autre la saisisse complètement. Appuyant sa tête contre sa main comme pour y trouver appui, son regard repasse presque paresseusement sur le feu en train de crépiter au centre du foyer. Sa chaleur a quelque chose de réconfortante, surtout par une nuit pareille.

    « Ne vous méprenez pas, ma porte n'a jamais été fermée. Mais il a préféré le sanctuaire, quand bien même cela impliquait de ne plus avoir d'intimité, ni de temps d'indisponibilité. »

    Peut-être que ce choix ne fait pas sens pour le militaire. Daichi ne connaît ni son passif ni le rapport qu'il entretient avec sa propre famille ; il lui semble pourtant distinguer un discours quelque peu biaisé. Il se permet, alors, d'évoquer un fait qui n'est peut-être pas si évident à comprendre.

    « … Même si on apprécie sa famille, c'est parfois bien justement les derniers que l'on veut voir en permanence. »

    Lui-même ne peut pas dire qu'il ne comprend pas. Il comprend même parfaitement, puisqu'il l'a fait bien jeune, s'éloignant de son père pour se réfugier à l'Académie magique. Tout ce qu'il souhaitait, à l'époque et après la mort de sa mère, c'était bien de s'éloigner de l'individu qui le lui rappelait le plus. Revenir de temps à autre ne posait pas de problème. Plus longtemps, et c'était insupportable.
    Dans un souffle, Daichi s'accoude contre le mur. Son regard repasse brièvement sur la silhouette endormie qui s'est recroquevillée sur place, comme si elle avait froid, subitement. Une image qui n'est pas sans lui en rappeler une autre.

    « Un chat choisit sa maison. Je crois que les dragons font sensiblement la même chose. »

    La comparaison serait peut-être plus moqueuse sur les bords si il était d'humeur. Néanmoins, il n'en a pas l'envie. Son regard d'acier se repose cette fois plutôt sur le visage de l'altissien avec un calme sans jugement.

    « Et il a passé plus de temps avec vous qu'avec moi en un an. »

    Il ne comprend pas ce qu'il y a de si surprenant, à vrai dire. Ne lui avait-il pas déjà fait comprendre ce fait ? Quelque chose semble bloquer, sans que Daichi ne comprenne quoi exactement.

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    Tant que ça ?.. Parce que oui, quand même, huit mois ça commence à faire beaucoup. Ce qui me rend autant plus mal à l'aise d'imaginer alors qu'il a dû passer huit mois dans ce sanctuaire austère et froid. Je me doutais bien néanmoins que Daichi ne lui aurait jamais claqué la porte au nez s'il avait décidé de revenir vivre avec lui ; de base, j'ai cru savoir que c'était de toute façon lui qui était parti de son propre chef. Je suppose qu'il avait ses raisons, mais c'est impossible que je sois le seul à voir le bâtiment religieux comme morne et déprimant. Mais cette histoire de relation avec la famille, c'est sans doute ça, que je n'ai pas saisi. Moi qui n'en ai jamais vraiment eu une, ou plutôt qui n'avais jamais grandi avec, je ne me rends pas vraiment compte des sentiments étouffants que ça peut provoquer, ou ces envies de s'éloigner de ses proches. Cela ne faisait pas sens à mes yeux ; pourtant, je me souviens bien chez les Donovan que certains enfants avaient ce désir de liberté et d'indépendance qu'ils ne pouvaient pas toujours avoir quand ils étaient entourés, mais je me suis dit que c'était un cas à part. Si j'imagine bien que le magimorphe dragon apprécie encore son cousin, je me disais que ce n'était pas forcément une raison pour vivre dans des endroits séparés s'ils s'entendaient bien. Mais puisque je n'ai eu ni parents, ni fratrie biologique, je ne crois pas être le mieux placé sur ce genre de sujet. Je peine au départ à saisir sa comparaison entre les chats et les dragons, avant que mon visage ne vire au rouge lorsqu'il m'expose les faits sur sa fréquentation avec moi. Je voudrais lui dire qu'il exagère, qu'il n'a pas besoin d'allonger à ce point, mais sa mine sérieuse me met un gros doute et je ne sais pas si Daichi est vraiment du genre à plaisanter. Du moins, avec un ton pareil. Et je crois que je saisis, enfin, ses questions de tout à l'heure quand une autre m'apparaît alors plus clairement.

    « Vous... Vous voulez dire... Le ramener chez moi ? »

    Les joues rouges et chaudes, je m'étais tourné vers lui mais à cause de la gêne, mon regard passe sur la silhouette du mage blanc qui n'a sans doute aucune idée qu'on parle de lui. Ou alors son inconscient retient tout, allez savoir.
    Je mentirai si je disais que ce n'était pas une idée qui m'avait traversé l'esprit : au contraire. Pourtant il y avait bien quelque chose qui me dérangeait peut-être un peu.

    « Mais... Mais un Altissien qui ramène un Eossien inconscient chez lui... Est-ce que c'est légitime ? Puis-je vraiment me le permettre quand je ne peux pas lui poser la question directement pour savoir s'il sera à l'aise ? »

    Daichi, bien sûr, ne peut pas parler à sa place non plus ; personne ne peut. Pourtant il le connaît bien. Je ne doute pas de sa parole s'il me dit que Natsume aurait préféré tel choix plutôt qu'un autre. Mais les rapports entre Altissiens et Eossiens méritent d'être soulevés.

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    Natsu et Sam by Coba <3

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    La surprise et l'embarras qu'il observe font sens, maintenant qu'il colle les morceaux entre eux. Ils l'étonnent malgré tout, haussant les sourcils en observant l'autre se monter l'esprit avec bien peu de choses. Bien, bien peu de choses. D'autant plus que pour Daichi, le problème lui paraît assez... Inexistant.

    « Je pense que vous vous posez trop de questions superflues. »

    Ce qui est assez ironique à dire, pour un érudit, en soi. Mais souvent, les choses les plus simples se suffisent à elles-mêmes, à ses yeux. Et pour lui, la question pouvait être rendue absurde en la reformulant.

    « Est-ce légitime de vouloir héberger un ami qu'on veut voir aller mieux ? »

    Et la stupidité des choses s'énonce parfois très simplement. Dans un hochement négatif de la tête, il rajoute toutefois un autre argument, peut-être plus « rationnel » cette fois. Ou non. La rationalité était très artificielle, quelque part.

    « De la même façon, rien ne vous dit qu'il préférerait vraiment être laissé ici. »

    Au moins quelque chose dont l'autre devait se douter, de sa suspicion. Encore que, il ne prétendait pas connaître son interlocuteur et sa manière de penser ; mais Daichi commençait à avoir une idée de la personne avec laquelle il discutait maintenant. Tout particulièrement de la façon dont leurs interactions devaient avoir lieu.

    « De toute manière... Même si vous pouviez le réveiller pour le lui demander, je suis persuadé qu'il vous insulterait pour vous être posé ces questions. »

    Son expression se fait un peu plus désabusée, un peu moins neutre. Même son expression se pare d'un demi-rictus mêlant amusement et désabus. Oh, ça, il en était quasiment persuadé, et il n'y avait pas besoin de beaucoup de force de déduction pour le deviner.

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    Il y a des choses auxquelles je ne réfléchis pas plus que ça. D'autres au contraire sur lesquelles je réfléchis trop. Je ne pensais pas que mes inquiétudes du soir seraient toutefois de cet ordre-là, mais quand Daichi l'énonce comme si c'était une évidence, je me sens tout à coup très bête d'avoir posé tant de doutes. Pour au final quelque chose de relativement simple. Je n'ai pourtant aucun mal à le croire sur ma façon de me monter la tête tout seul. D'autant plus qu'il marque un point. Si je le tourne dans cet autre sens... Alors bien sûr, il est normal que des amis s'invitent parfois chez les uns et les autres. Je n'étais néanmoins pas assez courageux pour dire que nous étions "amis" avec le moine, même si... Eh bien, cela semble logique ; tout comme je dis que Gabryel est un ami et que, en l'occurrence, je l'hébergerais chez moi quand il voudrait si jamais il avait un problème d'habitation. On peut suppose qu'il n'y a rien d'étrange, alors... Tout comme il est vrai aussi que le concerné aurait pu m'en vouloir de l'avoir conduit ici sans que je lui demande son avis, au sein d'un endroit d'où il a fui. Pas ma meilleure idée, en fait, quand j'y pense ; surtout que le mage avait ses propres raisons de partir de chez Daichi. Ce dernier a d'ailleurs un bien meilleur jugement que le mien, et a des arguments que je ne peux pas trop contrer. Je finis donc par déclarer forfait, non sans que ça provoque dans ma poitrine une drôle de chaleur, comme un soulagement.

    « Alors je vais vous faire confiance. »

    Est-ce que je cherchais une excuse ?.. Je n'ai pas envie de me dire ça. C'est bien égoïste, après tout. Pourtant je reviens vers l'endormi, son visage paisible qui semble ne plus penser à la statue draconique qui a provoqué des ravages autour de lui.

    « Je tâcherai de prendre soin de lui, puisque vous me le confiez. »

    J'esquisse un sourire tendre, avant de reprendre dans mes bras le moine que rien ne pourrait réveiller à ce moment. Je suppose que s'il y avait une autre attaque de gros reptile, ça ne pourrait même pas le dégager de son sommeil. L'esprit plus serein, je me dirige à nouveau vers la porte, mais cette fois sans repartir avec les mains vides. Je me tourne avant de sortir vers Daichi, dont je lui souhaite du courage dans sa vie de père célibataire qui doit gérer trois enfants et une ville pleine de rebondissements, pour le meilleur comme pour le pire.

    « Vous aussi, prenez soin de vous. »

    C'est probablement tout ce que je peux faire ce soir. Ça, et m'occuper de son cousin, du coup. Le saluant et le remerciant de m'avoir accueilli, me voilà de retour dans les rues pavés, sombres et surtout toujours aussi silencieuses qui de la cité qui pansent lentement ses blessures. Mais ce n'est plus aussi sinistre que tout à l'heure. La lune, même, semble éclairer le chemin jusqu'à chez moi alors que je remonte le quartier. Le mutisme, en soit, n'est plus non plus un problème quand je suis distrait par la respiration apaisante qui s'échappe de mon "paquet".
    Arrivé chez moi, je suis accueilli en grandes pompes par Smaug. Après avoir calmé mon chien et m'être promis de venir récupérer également Yû resté au sanctuaire, je dépose Shimomura sur le lit de la petite chambre supplémentaire, que je ne croyais pas vraiment devoir utiliser un jour. Mais au final, ce n'est pas plus mal, que je l'ai gardée. Relevant la couverture sur mon "invité", je me pose un instant à son chevet, comme pour m'assurer qu'il dorme bien et qu'il respire encore. Un sourire rassuré étire mes lèvres. Je ne l'avouerais jamais, mais je suis content, en fin de compte, que Daichi ait un peu insisté pour que je le ramène.

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    Ce sommeil-ci est étrange.
    Son corps lui paraît pourtant incroyablement lourd. Le peu qu'il sent de ses membres est un poids inamovible. C'est plus profond et plus pesant que les courts sommes qu'il faisait une fois au sanctuaire, entre les deux périodes de la nuit. Et en même temps, il n'y a pas cette tension qui courrait dans ses muscles et le mettait sur le qui-vive, l'oreille ouverte à tout mouvement ou tout son qui aurait pu mériter, à ses yeux, qu'il ne se méfie. Il n'y a qu'une tranquillité somme toute presque... Apaisante. Chaleureuse, même. Natsume ignore d'où vient cette chaleur qu'il sent, mais elle lui semble familière et presque rassurante, quelque part. Elle l'invite à dormir davantage, à ne pas quitter le nuage dans lequel ses pensées sont plongées et à s'accrocher, surtout, à cette source de chaleur dont il ne se questionne pas plus que ça sur sa provenance. Le sommeil, pendant un temps, convient bien plus à son inconscient.

    Pendant un moment, du moins. Il ignore combien de temps, à vrai dire, n'ayant même pas réalisé à la base quand exactement il avait perdu conscience. Mais petit à petit, il commence à sentir la lourdeur de son corps. Sentir ses propres membres, ses propres muscles. Sentir le tissu qui couvre sa poitrine et ses jambes, sentir des effluves différentes remonter à son nez, percevoir les petits éclats de lumière qui viennent jusqu'à ses yeux, entendre des fourmillements de sons. Lentement, ses yeux s'ouvrent, puis se plissent. Le soleil au travers de la fenêtre l'éblouit, même bien tamisé et encore faible. Il lui faut plusieurs secondes pour réaliser, toutefois, qu'il n'a pas l'habitude d'être dérangé par le sommeil au matin ; il n'a même pas l'habitude de pouvoir dire qu'il s'agit du matin au premier coup d’œil.
    Où est-ce que...

    Il relève la tête. Il est seul. Ne reconnaît pas directement l'endroit où il se trouve, à vrai dire, mais cela ressemble à une chambre. C'en est probablement une. La chambre de qui... ? Personne, peut-être. En jetant un coup d’œil circulaire, il ne trouve aucune décoration ou meuble qui donnerait des indications de personnalité. Difficilement, il se redresse sur ses bras. Le mouvement lui tire aussitôt une grimace face aux multiples courbatures et lourdeurs qu'il sent dans ses muscles. En peu de temps, il comprend que son corps a sûrement dû lui lâcher face à son abus de magie blanche, et qu'il a dormi toute la nuit. Qu'il a été déplacé quelque part. Mais surtout, il se rappelle de quelque chose de plus important, illustré par ces images qui éclatent soudainement à ses yeux comme des rappels on ne peut plus pénibles.
    … La place. Le dragon. Le... Le gamin. La place, il faut que... Que j'y retourne, que je sache si...

    Précipitamment, il tente de se relever. Il perd l'équilibre immédiatement et tombe au sol comme un veau venait de naître, le postérieur à l'arrière et la tête devant. Ne retenant pas un juron, il grimace de douleur et se redresse tant bien que mal, non sans avoir presque l'impression d'avoir bu le soir d'avant. La sensation n'est pas si différente. Il ne perd toutefois pas de temps : quelque chose le presse dans un coin de sa tête et fait monter une angoisse désagréable. Il esquisse quelques pas vers la porte et l'ouvre avec perplexité, mais reconnaît aisément l'endroit où il se trouve lorsqu'il en découvre la pièce à vivre.

    « … Enodril ? »

    C'est un appel curieux et surpris. Les yeux un peu plus ouverts, il reconnaît pourtant bien les lieux, les ayant déjà fréquenté plusieurs fois. Il est simplement étonné de s'y trouver. Ses épaules, inconsciemment, s'abaissent grâce au soulagement qui le parcoure.
    Alors... Il est vivant.
    Perdu dans ses pensées et ne comprenant pas ce qui s'est passé, à vrai dire, il essaie de reconstituer l'énigme, sans grand succès. Ou du moins, un autre personnage le perturbe dans ses réflexions, prenant le forme d'un canidé battant de la queue à ses pieds, l'air joyeux. Étonné au dé »but, le Shimomura cligne des yeux avant qu'un sourire attendri ne passe sur ses lèvres.
    Il m'aurait presque... Manqué. Le chien. E-enfin, Samug, j-je veux dire.

    « Tu as vraiment bien grandi, Smaug. »

    S'accroupissant, il grimace devant la flexion de ses muscles mais tolère le désagrément pour caresser la tête du canidé. Six mois, c'est beaucoup, pour un chien, quand il y pense. Il ignore ce qui s'est passé hier, à vrai dire, mais une part de lui se dit -ou espère- , que le chien de berger sera un bon guide.

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    Comme figé, j'avais scruté un petit moment le visage endormi de mon invité avant de finalement décider de me mettre au lit quand Smaug me réclamait de venir. Au moins, une fois allongé sur le matelas, le sommeil n'avait pas mis longtemps avant de venir me chercher. J'avais vraisemblablement sous-estimé la fatigue qui s'était accumulée tout au long de la journée. Mais j'ai dormi comme un loir. Au réveil, même si ce fut d'abord assez long d'émerger, je me suis senti frais dès le matin, prêt à m'activer. Comme je n'ai vu le moine nulle part, je me suis dit qu'il devait encore dormir. Tant mieux, s'il peut reprendre des forces. Je lui laisserais tout le temps dont il aura besoin. Mais ce n'était pas une raison pour rester inactif. Habillé d'une tenue confortable, je suis sorti de la chambre, Smaug sur mes talons avec sa joyeuseté habituelle. J'ai reçu également la visite de Soren qui s'inquiétait de notre état, à moi et à l'Eossien. Il voulait le remercier personnellement mais je lui ai conseillé d'attendre plutôt un autre jour pour que Shimomura puisse se détendre un peu. Si mon filleul était un peu déçu, il a tout de même laisser un joli bouquet d'hortensia qu'il avait pris pour le moine afin de le lui offrir, avec un petit mot pour lui exprimer sa gratitude dans une formulation des plus polies. Une fois le Donovan repartit, j'ai laissé son cadeau sur la table avant de me mettre à cuisiner.
    Afin de gâter celui que j'héberge, j'ai sorti viandes, œufs et légumes que j'ai fait sauter dans le wok avec de la sauce et des épices. Je ne sais pas s'il aime les omelettes et le bacon, mais... J'espère que ça ira. Quand j'y pense, je ne connais pas vraiment ses goûts en matière culinaire ; je suppose que ça sera l'occasion de le découvrir. Sur une des étagères, j'ai encore les feuilles qu'il m'avait donné à infuser. J'en ai utilisé quelques unes, mais je n'ai pas osé tout finir même si elles étaient bonnes.
    « Vous me devez un chocolat. »
    Je n'ai pas oublié. Mais cela me fait plaisir que lui aussi s'en soit rappelé. Avec un sourire tendre, j'aperçois ma boîte de chocolat en vérifiant tout de même qu'il m'en reste. Je ne sais pas pourquoi je deviens tout à coup stressé que ce que je lui prépare ne lui plaise pas, mais pour l'instant il n'y a pas d'odeurs suspectes dans la cuisine ; ce qui est déjà pas mal. Mon odorat canin me sert pas mal, en réalité, pour cuisiner. Un talent que je ne soupçonnais pas mais qui se révèle plus qu'utile et qui m'a permis de m'améliorer un peu.
    Qu'est-ce que je vais dire, une fois qu'il sortira de la chambre ? Est-ce qu'il m'en voudra, pour l'avoir amené ici ?
    Toutes les questions que je me posais devront trouver réponses probablement aujourd'hui. La panique et l'impatience mélangées ensemble me font sursauter légèrement lorsque la porte finit par s'ouvrir et que la silhouette du magimorphe apparaît.

    « Vous êtes réveillé ! »

    Wow, bravo, t'en as d'autre, des trucs débiles et évidents à lui dire ?
    Je devrais peut-être tourner sept fois ma langue dans la bouche avant de parler quand je suis en présence du magimorphe. Magimorphe qui a l'air visiblement surpris de me voir, mais ça peut se comprendre. Il ne s'attendait certainement pas à atterrir ici après s'être écroulé sur le champ de bataille. Je me mets d'ailleurs à espérer que je n'ai pas laissé traîner de la poussière dans un coin, car je serais gêné qu'il soit mal à l'aise d'être ici. Mais Smaug semble être une distraction toute trouvée car ce dernier s'en vient en battant de la queue pour accueillir le religieux.

    « Je lui ai promis d'aller chercher Yû dès que possible. Je crois qu'il a hâte de le voir. »

    Et je ne vais pas trop traîner pour venir le voir, le frère de Smaug. Un sourire attendri aux lèvres, je reviens à mes fourneaux avant de me rendre compte que j'ai failli laisser l'omelette brûler, à force de trop regarder le... chien. Oui, c'est ça, le chien.

    « Comment vous sentez-vous ? Est-ce que... Vous avez pu vous reposer ? »

    Les joues un peu roses, la cuisine m'aide à me concentrer sur autre chose sans m'embarrasser davantage comme un idiot. J'en oublie presque d'ailleurs le présent d'un certain autre magimorphe dragon.

    « Oh, au fait... Tenez, c'est pour vous. C'est Soren qui l'a apporté. »

    Arrêtant le feu des poêles, je m'approche de la table pour tendre au Shimomura le bouquet d'hortensias. Je ne sais pas trop si ça a une signification, mais ce sont de belles fleurs, je trouve. Je devrais peut-être faire quelque chose de mon jardin, tiens...

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    L'esprit brièvement occupé par Smaug, la voix qu'il entend subitement le prend par surprise et lui fait relever la tête avec étonnement. Sur l'instant, il n'a rien d'intelligent à répondre.

    « Euh, oui. »

    Oui, il est réveillé, et c'est visiblement étrange pour l'autre qui semble... D'assez bonne humeur, en soi. De bonne humeur, mais surtout en vie. Sans un bras ou une jambe en moins, notamment. Une part de tension se retire de ses épaules et le tranquillise lorsqu'il le constate. Si il a l'air idiot en restant droit comme un i dans l'entrée de la pièce et en se contentant d'observer, c'est surtout car il a du mal à comprendre ce qu'il voit. La scène a quelque chose d'un peu invraisemblable. C'est-à-dire qu'il ne s'attendait pas particulièrement à se réveiller sur la vision de l'altissien en train de cuisiner après s'être évanoui au milieu d'un champ de bataille. Même si, en soi... Les odeurs qui remontent à ses narines ne sont pas désagréables.

    Yû. Bon sang, il est encore au sanctuaire...
    Une vague de culpabilité remonte dans ses pensées quand il y pense. Il grimace. En même temps, il ne s'attendait pas à être ainsi empêché. Au moins, les autres moines l'avaient sans doute nourri, ce qui lui permettait de tempérer son inquiétude. Légèrement, du moins. Le fait qu'Enodril y ait pensé avant lui le rendait quelque peu honteux.
    Toujours immobile, il observe l'autre le questionner comme si de rien n'était pendant qu'il cuisine, mais ne s'attendait certainement pas à ce qu'on lui tende des fleurs. Franchement confus devant les hortensias, il ouvre de grands yeux et affiche une mine très dubitative jusqu'à ce que le militaire ne s'explique.
    Soren... Ah, oui.

    « … Alors il va bien. Tant mieux. »

    Il s'étonne que l'adolescent ait pris cette peine, surtout aussi tôt. Il a du mal à saisir, mais... Ce n'est pas désagréable, en soi, se dit-il. Même si il préfère voir les fleurs plantées que coupées, il peut saisir le message que voulait passer le plus jeune. L'intérieur de sa poitrine se réchauffe et il hoche de la tête, prenant les fleurs dans ses mains pour faire saisir qu'il a compris et accepté le geste. Le visage rosi, il détourne un peu le regard, cherchant à changer de sujet.

    « Je... Mon corps va bien. J'ai encore des vertiges, mais cela passera vite. »

    Il suppose. Ce n'est pas très important, en soi. Il n'a pas spécialement envie de s'attarder là-dessus. N'appréciant pas non plus de rester à rien faire, il tente de se faire utile en relevant légèrement la tête vers son interlocuteur.

    « Est-ce que... Je peux vous aider à quelque chose ? »

    Avoir les mains libres et battre des pieds n'est pas son activité favorite. D'autant plus quand, visiblement, on a dû l'aider car il n'avait pas su tenir. Un fait qu'il se reproche, sans surprise, mais qui lui rappelle que quelques détails lui sont encore étrangers.

    « Je... Que s'est-il passé, hier ? Je me rappelle juste... D'avoir perdu connaissance. »

    Il suppose, vu le calme dehors, que le dragon n'est plus. Ou a disparu. Peu importe, en soi. Il est juste... Un peu en retard.

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    Le fils de Faust n'est pas près d'oublier la journée d'hier. Le pauvre garçon, bercé de mille illusions à propos de cette fameuse cité légendaire, a dû voir beaucoup d'espoir s'envoler. C'était une chose de lui raconter les tragédies qui s'y sont déroulées avant qu'il ne vienne, c'en était une autre qu'il les expérimente par lui-même. Pour autant, apparemment, ça ne lui donne pas envie de repartir tout de suite. De toute façon, ça serait compliqué maintenant, après les événements encore frais. Le moine accepte au moins le cadeau en prenant les fleurs dans ses mains, comme touché par cette attention. Je suis rassuré aussi de savoir qu'il n'a pas été trop blessé et que, de ce que je comprends, c'est surtout encore la fatigue qui pourrait être problématique ; il semble néanmoins aller mieux qu'hier, déjà. Je secoue la tête lorsqu'il demande à pouvoir aider, puisque je me débrouille bien seul et que j'ai envie qu'il se ménage, avant d'essayer de me rappeler ce qui s'est passé hier pour pouvoir lui répondre.

    « Eh bien... Le dragon... a fini par partir. Il y a pas mal de dégâts qu'on devra reconstruire sur le place. Vous avez perdu connaissance à cause de la fatigue, et... et de la trop grande utilisation de magie. Mais grâce à vous, les personnes que vous avez soigné sont saines et sauves. »

    Soren, Gabryel, l'autre soldat aussi dont j'ai oublié le nom... Mon filleul sent lui aussi une certaine fatigue depuis hier mais il est fier d'avoir pu servir à quelque chose et d'avoir aidé un mage blanc.

    « Je n'avais pas été là pour le voir, mais... Soren m'a aussi raconté la façon dont vous l'avez sauvé. Alors euhm... Merci. »

    C'est normal, pourrait-il me répondre. Mais je lui dois la vie du petit magimorphe, que je n'ai pas su moi-même tant protéger que ça alors que je lui avais promis de le guider et que c'était plutôt dangereux, ce qui s'est passé hier.
    Manger un peu redonnera sûrement au moins des forces à l'Eossien, car je crois qu'il n'a pas mangé depuis hier midi, vu qu'il s'est écroulé le soir.

    « Au fait, vous aimez les... AH ! »

    Une odeur de brûlé me parvient au nez et je me retourne pour filer voir l'état de mes œufs. Je croyais vraiment avoir éteint le feu, mais on dirait qu'il restait quelques petites flammes traîtresses. Heureusement, je les sauve à temps et écarte la partie un peu cramée pour déposer celle intacte sur une assiette que je dépose devant la chaise que je lui réservais. Je mets également sur la table une corbeille de fruits, du fromage et de la charcuterie.

    « Bon, bon, ça va, elles n'ont rien. Euhm... Si vous avez faim je... Je vous ai fait des omelettes. »

    Les joues roses, alors que j'étais tout fier pourtant de ce que je faisais sur le moment, je pense débilement qu'il me trouve peut-être ridicule, avec mes histoires d'omelette. Si ça se trouve, il a pas faim. Ou pire, peut-être que, comme Faust, l'odeur et le goût des œufs le dégoûtent. Bon euh... Au pire y'a des pommes ?..

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    Les informations qu'il obtient ne sont pas particulièrement claires, mais en même temps, Natsume n'a pas l'impression qu'elles peuvent davantage l'être. La situation, au moins, est bien plus tranquille que hier et il se permet de souffler de soulagement en l'entendant. Tant mieux. Une petite part de son inquiétude s'étiole au fur et à mesure, tant et si bien qu'il se permet alors de s'asseoir, la mine moins tirée par l'angoisse.
    Il ne se rappelle pas tout de suite, en revanche, de ce qu'il avait fait pour le filleul de son interlocuteur.
    Qu'est-ce que je... Ah, oui. Oui, ça.
    Les vêtements d'hier avaient été si chaotiques qu'au final, manquer de mourir carbonisé sous le feu de dragon furieux était presque une broutille, à côté. Je bafouille quelques mots, subitement gêné, le rose aux joues.

    « Je... De rien, j'imagine. »

    Je n'ai pas franchement l'attitude de ce genre de démonstration de gratitude, alors j'essaie de couper court au supplice. Néanmoins, je sursaute en l'entendant et le voyant paniquer, les yeux grands ouverts, avant de réaliser qu'il ne s'agissait que d'une histoire de cuisson trop intense. Dans un soupir, je me dis que, un jour, il va finir par me donner une crise cardiaque. Mais je m'étonne de le voir me... Servir, oui. Il a cuisiné pour que je mange. Étonné, je le regarde avec une vraie surprise, ne comprenant pas pourquoi il se donne cette peine. Est-ce à cause de son filleul... ? Peut-être. Flatté malgré tout, je regarde peut-être la table avec insistance. J'ai du mal à considérer qu'on se donne cette peine pour moi.

    « Je, merci, mais... »

    Quelque chose me dérange encore un peu. Me forçant pour avoir l'air un peu près crédible, je relève ma tête dans sa direction.

    « … Asseyez-vous et servez-vous aussi, je crois que vous en avez assez fait hier. »

    J'imagine, en tous cas. Son rôle lui demande d'être présent, et son tempérament également de ce que j'en saisis. Cela m'embête qu'il s'occupe davantage de mon aisance que de la sienne, surtout que j'ai cru repérer une tendance à ça lorsque nous communiquions ensemble. Je l'invite à prendre une chaise à côté de moi, et, avec un peu d'hésitation qui ne m'est pas usuelle, je coupe l'omelette en deux grâce à une fourchette pour que nous puissions la partager. J'ignore pourquoi, mais je suis nerveux. Je tente de me distraire en prenant une première bouchée, haussant les sourcils d'étonnement lorsque les saveurs m'arrivent aux papilles.

    « C'est... Plutôt bon. »

    Je ne devrais pas être surpris, en soi, surtout avec ce que je sais. En y pensant, d'ailleurs, j'esquisse une moue désabusée. Il me l'avait déjà dit.

    « Vous n'aviez pas menti, vous savez vous débrouiller, visiblement. »

    Contrairement à moi qui suis définitivement médiocre en la matière. Je me sens un peu gêné, d'ailleurs, de ne pas pouvoir faire quoi que ce soit pour l'aider. D'ailleurs, de l'inquiétude persiste encore dans mon ventre. Une question me dérange depuis tout à l'heure.

    « Vous, euhm... Vous allez bien, vous ? »

    C'est-à-dire qu'il est plus préoccupé par... Moi, pour l'instant. Et moi, de mon côté, je suis plus préoccupé par son état, surtout après une soirée pareille.

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    Je lui suis reconnaissant par rapport à Soren. Je lui suis reconnaissant par rapport à Gabryel aussi. Mais ce n'est pas pour ça que je tenais à prendre soin de lui. J'ai juste envie qu'il se sente à l'aise, qu'il se repose après tout ce qu'il a fait alors que ce n'étaient pas des tâches simples non plus. Satisfait lorsqu'il s'assoit à la table, mon visage chauffe cependant lorsqu'il m'invite à m'installer près de lui. Je ne trouve pas personnellement que j'en ai fait tant que ça, mais comme d'habitude, je sous-estime probablement les excès d'hier. En tout cas, je n'ai pas le cœur à le contredire et mon propre estomac grogne de toute façon. Cela me fait juste drôle de m'assoir juste à côté de lui et pas en face. Je me trouve attendri de la façon dont il partage le repas que je viens de lui faire ; même si l'omelette est bien trop grosse juste pour une seule personne, maintenant que j'y pense. Mes joues reprennent des couleurs suite à son compliment, et je détourne le regard vers l'assiette, gêné mais flatté que ce soit à son goût. Il méritait que je lui prépare quelque chose qui puisse lui plaire.

    « Oh euh haha c'était rien, ça. J-Juste une petite broutille... »

    En vérité, j'y ai mis un peu plus d'effort que d'ordinaire, mais je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite. Je suis surtout heureux qu'il aime ce que j'ai fait, me permettant d'ailleurs une petite plaisanterie.

    « Ca va mieux depuis que j'ai pris un bain. Je sentais vraiment pas terrible, haha ! »

    Ce n'était pas la réponse attendu, je m'en doute. C'est pour lui dire que je vais bien. Qu'à part la fatigue que j'ai senti soudainement hier soir, je n'ai pas été blessé. Mon regard passe par la fenêtre où je n'aperçois pas grand monde d'ailleurs, chose plutôt rare.

    « Tout est redevenu si calme... J'ai un peu l'impression que je l'ai imaginé, ce qui s'est passé hier, alors que nous l'avons bel et bien vécu. Mais ce dragon, et ces choses boueuses... Ça semblait vraiment irréel. Et personne n'avait l'air de comprendre. »

    Redevenu plus sérieux, je me rappelle des Eossiens qui comptaient sur la statue pour les protéger mais qui, au final, s'est retournée contre eux, aidée vraisemblablement de l'Arbre qui s'est illuminé de manière étrange également. Mais ce à quoi j'ai surtout pensé sur le moment...

    « Je... J'étais soulagé de savoir que vous n'aviez rien eu. En-Enfin rien eu de grave. »

    Sans soutenir son regard, je reprends une boucherie d'omelette comme si cela allait me permettre de cacher la chaleur que je sens sur mes pommettes.

    « Pour être honnête, je crois que j'aurais juste voulu que nos retrouvailles se passent plus... calmement. »

    Je souris de manière plus désabusé, ayant eu cette pensée tantôt mais trouvant drôle de la partager avec mon vis-à-vis. Depuis quelques temps, je me dis que ce doit être plus agréable plus lui que je me montre plus honnête et ouvert sur ce je ressens. J'ai l'impression que nos échanges se sont améliorés depuis que j'ai appris à le faire. Je me forçais au départ par honte comme si je disais des choses stupides, mais maintenant ça s'est transformé en envie de partager ça avec lui.

    « Je suis désolé, pour Gabryel. C'était assez prétentieux de ma part de débarquer avec lui comme une fleur. J'ai agi dans l'urgence et... Et je sais pas, j'ai senti votre odeur et j'ai tout de suite pensé que... que vous étiez capable de le sauver. »

    Il y a encore un peu de honte chez moi d'être venu en panique le voir avec un blessé dans les bras. Quoique en temps normal, je suppose que cela n'aurait pas été un problème, mais il s'agissait tout de même du général Caldissien. J'ai bien vu, dans l'expression du moine, qu'il s'est occupé de lui parce que c'est moi qui le lui ai demandé. En un sens, ça me touche. Je me sens un peu privilégié. Mais je sais que j'ai abusé, hier. Sur le moment, je ne pensais juste qu'à le rejoindre, car c'était le seul en qui j'avais confiance sur ce terrain, qu'il était le plus proche, et que je connaissais ses capacités en matière de guérison qu'il n'avait plus à prouver auprès de moi.

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    Vu sa plaisanterie, je comprends qu'il va bien. Un sourire doux et amusé se dessine inconsciemment sur mon visage quand je l'observe rire bêtement, me disant, sans forcément m'en rendre compte, que je préfère le voir ainsi que paniqué et inquiet comme hier. Et en effet, il est presque difficile de croire que le calme est revenu aussi vite. Pour moi qui me suis évanoui dans le chaos, c'est encore plus incroyable ; je me suis dit que c'était trop facile, mais... Mais non. Tout est bien arrivé, même si je peine à faire encore sens de ce que j'ai vu hier. Je me doute que les prochains débats au sanctuaire seront... Houleux, si je puis dire. Je n'en ai vraiment pas hâte.
    Alors que j'étais occupé à mâcher, la tête prise dans mes pensées, je ne m'attendais pas particulièrement à l'aveu qu'il me fait ensuite. Je m'arrête et manque de m'étouffer sur place, toussotant un peu alors que mon visage se fait bien rouge, soudainement. Quelque chose dans ma poitrine se réchauffe chaleureusement, mais je ne peux absolument pas le regarder en face alors que mes joues ne ressemblent plus qu'à des tomates mûres, maintenant. Je triture le contenu de mon assiette avec une timidité qui m'est inhabituelle. Sa sincérité ne me déplaît pas, pour être honnête, mais je m'y habitue progressivement. C'est... Agréable, d'entendre ça. J'ai du mal à saisir, mais c'est agréable.

    Face à ses excuses, toutefois, ma mine se fait plus neutre. Ah. J'avais presque oublié. J'avais volontairement presque oublié, plutôt. Je mâchonne avec un air un peu plus grincheux, sur l'instant. Je n'avais pas particulièrement envie de penser à son collègue caldissien, sur l'instant. J'ai même tendance à éviter de penser au fait qu'il est copain comme cochon avec ce dernier, même si je me voile peut-être les yeux en le faisant. Dans un soupir, puisque je ne peux pas éviter le sujet, je tente de l'évacuer aussi vite que possible.

    « Ce n'est rien. De toute façon... Je l'aurais fait, que vous l'ayez demandé ou non. »

    L'admission me dépite, à vrai dire. Des fois, j'ai l'impression d'être le dindon de la farce, à fonctionner ainsi. Pas pour autant que je vais m'arrêter, mais... Cela me laisse un goût amer en gorge, quand j'y pense trop. Mon regard s'assombrit un peu alors qu'il se perd sur un point invisible sur la table.

    « C'est juste... Ça me fatigue de me dire que même en donnant notre aide, la réciproque ne sera que rarement vraie. »

    Je ne parle pas spécifiquement de Venomania, ici, à vrai dire. Et il y a plusieurs mois, j'aurais réfréné cette parole en sa présence, pas car je n'aurais pas osé et ne le pensait pas, mais car j'aurais été fatigué à l'idée de devoir débattre de mon point de vue. Je n'en ai plus la crainte maintenant, même si je ne le réalise pas.
    Je ne veux toutefois pas m'apesantir là-dessus. Un détail m'a fait tiquer, et j'esquisse une moue amusée, voir même peut-être un peu taquine, en me tournant vers lui.

    « Et je sens si mauvais que ça, vraiment... ? Votre odorat s'est amélioré, visiblement. »

    Dans un gloussement, je me permets de prendre une pomme afin de commencer à la couper et retirer sa peau. Sans trop y réfléchir, d'ailleurs, je lui laisse quelques quartiers, l'air de rien.

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