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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    C'est ce que j'aime chez lui. En-Enfin, ce que j'apprécie, je veux dire. Il semble philanthrope. Prêt à aider ceux en difficulté même ce sont des gens qu'il est censé détester. Il est comme ça. Il ne peut pas s'en empêcher. En un sens, je le savais, lorsque je lui ai amené Gabryel. Je savais qu'il le soignerait, peu importe son origine même si cette dernière avait de quoi faire grincer des dents. C'est pour ça que j'étais gêné de le lui amener, mais les choix et le temps me manquaient alors je me suis contenté de suivre mon instinct sur le moment, et il me dirigeait vers lui. Pour la nymphe qui se posait des questions sur notre rapport aux Eossiens, j'aimerais bien organiser quelque chose pour qu'il parle un peu avec Shimomura à ce sujet. Peut-être un dîner tranquille, quand les choses se seront un peu apaisées. Et il y a quelques mois, j'aurais sans douté défendu les Altissiens et les Caldissiens en prétextant que nous ne sommes pas tous ingrats et que nous savons être reconnaissants. La vérité, toutefois, c'est que le moine a raison, et je ne peux pas vraiment affirmer le contraire. Alors je garde le silence car je ne trouve rien d'intelligent à dire ; probablement qu'il vaudrait mieux que je me taise de toute façon car protester serait hypocrite et que je sois moins aveugle à présent sur ce genre de choses. Lorsque je vois qu'il dépose pourtant des quartiers de pomme épluchés juste devant moi pour me faire comprendre qu'ils me sont destinés, je souris doucement, flatté, avant d'en prendre un. Le goût me semble meilleur que d'ordinaire, mais je ne saurais dire si c'est à cause de la variété du fruit ou si c'est parce qu'il l'a épluché lui-même, et que cette attention a suffi à lui donner un goût qui me plaît davantage. Je crois que personne ne m'avait épluché de fruit avant, en fait. Ce n'est pas désagréable, de sentir que quelqu'un fait quelque chose pour vous simplement par gentillesse ou... affection. Même si j'ai du mal à me dire que Shimomura a de l'affection pour moi, quand bien même j'en ai pour lui et qu'il n'agit pas de manière antipathique à mon égard. Mais la pensée m'est étrange, même si elle me réchauffe le cœur sans que je ne veuille l'admettre totalement.
    Sa plaisanterie fut inattendue mais me voilà qui glousse désormais, en me disant que c'est définitivement bon signe qu'il se mette à blaguer dessus.

    « Noooon, elle est plutôt rassurante votre odeur, je veux juste dire que-... »

    ... J'ai dit quoi ?
    Je m'arrête un instant dans ce que j'allai dire, peu sûr de savoir si je veux continuer à parler, en fait. Mes joues sont devenues encore plus rouges quand elles commençaient à se calmer.

    « Aheum... P-Peu importe. »

    Parler librement, c'est bien. Ne pas trop parler librement, c'est quand même encore mieux, au risque de dire des choses qui deviennent vite gênantes.

    « Je... Je ne peux pas vraiment vous contredire, sur notre manière un peu... "singulière" d'exprimer notre gratitude. Malheureusement. »

    Si je ne veux pas l'embêter avec des sujets plus graves, je voudrais quand même en profiter pour aborder avec lui ce qui a été annoncé hier par rapport aux Eossiens. Je veux entendre son avis là-dessus et ce qu'il a à dire.

    « Au fait, pour ce qui a été dit hier... J'étais contre. Les Sentinelles. Je ne voyais pas quel bien ça pouvait faire aux Eossiens. »

    Je pensais d'ailleurs que personne n'allait se présenter et que cette idée allait faire un flop. A ma grande surprise, néanmoins, ils furent nombreux à vouloir s'inscrire quand on a ouvert les candidatures.

    « Pendant des siècles, on a eu des armées car on devait se défendre. Mais aujourd'hui, nous ne sommes plus censés avoir besoin d'institutions semblables, à mon sens. Si vraiment... Si vraiment nous sommes en paix. »

    Et ça, rien n'est moins sûr, même si le dragon a constitué pour la première fois un "ennemi" commun à combattre, forçant les peuples à ignorer le temps d'une journée leurs origines pour affronter la menace ensemble.

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    Spoiler :

    Natsu et Sam by Coba <3

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    Je m'arrête de mâcher sur l'instant quand j'entends son dernier commentaire. Le visage rouge, je m'étranglerai presque avec mon quartier de pomme, ne comprenant pas le sens de l'adjectif qu'il utilise. Rassurante. Comment mon odeur pourrait-elle être... ? Je suis confus, perplexe, et peut-être un peu embarrassé. B-bon, j'imagine que ça ne veut dire que je ne sens pas mauvais... ? Oui, c'est sûrement ça. Sans doute.
    Pour tout dire, je ne suis pas étonné qu'il ne me contredise pas sur ce que j'ai dit concernant les altissiens et caldissiens. J'ai fini par comprendre qu'au fur et à mesure, son point de vue avait évolué et que nous partagions certaines conclusions similaires, dorénavant. Quelque part, toutefois, je l'admire d'être capable de l'avouer, maintenant. Il a changé, mine de rien. J'en suis... Fier... ?

    Mais je suis plus surpris qu'il me parle de la... Création récente de ses dirigeants, si je puis dire. Je ne retiens pas une grimace lorsqu'il les évoque. Sentinelles. Même le mot semble être une moquerie. La mine sombre, j'écoute ce qu'il me dit sans faire de commentaire. Il a l'air de réfléchir. De sentir que quelque chose ne va pas, sans pourtant réussir à trouver quoi. Je devrais peut-être lui laisser faire son petit bout de chemin tout seul, mais c'est trop dur pour moi. L'expression contrariée alors que je repose ma fourchette, je reprends la parole d'un ton morne qui laisse toutefois transparaître mon agacement. Pas envers lui, toutefois.

    « Elles ne sont pas là pour défendre qui que ce soit, elles sont là pour nous dresser et nous diviser entre nous. »

    C'est très simple, pour moi. Tellement simple que c'en est insultant ; la ficelle est tellement grosse qu'ils devaient savoir que nous la verrions, mais c'est encore plus parlant, à mes yeux, quant à leur mépris. A quoi bon tenter de tenir les apparences, après tout. C'est plus efficace pour nous faire comprendre où est notre position : au bout de la chaîne, ou l'un derrière l'autre, avec une arme à la main pointée contre le cœur de nos voisins. Puis, quelque part, ils en retireront même un bénéfice.

    « Et je suppose que de la chair à canon bon marché, ça ne se refuse pas. »

    Non, c'est finement rodé, je dois dire. J'applaudirais si je n'avais pas plutôt envie de mordre, à vrai dire, et peut-être même que mes crocs se montrent lorsque je croque un morceau de pomme. Je suis frustré. Énervé. Furieux, même, car j'imagine déjà le nombre de mes semblables, bien fatiguées et épuisés par un hiver qui a été trop rude, qui ne pourront pas résister à cet appel si cela leur permet de survivre et de nourrir leurs familles. Et comment leur dire de ne pas le faire, en même temps ? Pïle, c'est perdu. Face, c'est un échec. J'ignore comment nous en discuterons entre éclaireurs. Je me doute que l'opinion se tranchera de nouveau en deux camps bien distincts. Toutefois...

    « Je savais, que ça ne vous plairait pas non plus. Ne vous inquiétez pas. »

    Toutefois, il n'a pas besoin de me donner son avis. Je m'en doutais. Je savais, quelque part, qu'il n'aimerait pas. Peut-être l'espérais-je plus qu'autre chose, mais... J'étais intimement persuadé de ça. Je l'estimais trop, quelque part, pour me dire qu'il pourrait tolérer une idée pareille. Alors je sens, quelque part, le besoin de le rassurer là-dessus, comme si penser le contraire aurait pu être une insulte.


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Le ton qu'il emploie est assez significatif de ce qu'il en pense ; et si je m'en doutais largement, je voulais quand même entendre ce qu'il avait à dire là-dessus. Mais ses retours, comme je m'y attendais, sont loin d'être positifs et confirment mes craintes. Je suppose qu'il y aura ceux qui voudront s'enrôler et ceux, logiquement, qui seront contre cette nouvelle faction. Je ne peux pas pour le moment aller contre la volonté des souverains, surtout si des Eossiens sont de cet avis finalement, mais je ferais de mon mieux pour ne pas qu'ils aient trop de soucis au sein de l'unité. Je ne suis pas sans connaître ce que certains soldats pensent des natifs. Quand ils ne considèrent pas que ce sont des personnes comme nous, ils les rabaissent ou les infantilisent. Et je sens déjà venir des migraines et des discordes. Je trouvais d'ailleurs que les armées étaient bien assez en nombre pour assurer la protection de la cité sans qu'on ne demande aux Eossiens de s'en mêler, mais plus j'y pense, et plus je ne peux pas m'empêcher de voir ça comme un moyen supplémentaire d'avoir du pouvoir sur eux. Et cette idée ne me met pas à l'aise, quand bien même je suis l'un des généraux. Je n'aime pas les comparer avec de la chair à canon, mais... Cela se rapproche de la manière dont les Sentinelles pourraient être vues, je trouve. Elles ne peuvent même pas monter en grade, peu importe les efforts qu'elles pourraient fournir. C'est assez injuste, en fin de compte.

    Je ne cherchais pas à me défendre ou à me justifier en disant que je n'approuvais pas ce système, d'ailleurs, mais je demeure surpris de savoir qu'il n'en est pas étonné le moins du monde. Surpris et... honoré ?.. Vu ce qu'il pensait de moi au début, c'est un gros progrès ; pas que je ne peux pas comprendre ce qu'il me reprochait autrefois, mais je n'avais pas réalisé que nous avions fait du chemin, déjà, au point qu'il pouvait prédire ce à quoi je pensais. Cela me fait plaisir, quand même, qu'il ne s'inquiète pas et qu'il pressente que je suis de son côté. C'est très flatteur, disons.
    Changeons de sujet. Il a besoin de penser un peu à autre chose.

    « Cela ne vous embête pas, que je vous ai amené ici plutôt qu'au sanctuaire ? »

    J'étais inquiet sur ça aussi, mine de rien. Sans savoir vers quelle direction il voulait plutôt aller, j'ai pris la décision pour lui mais cela ne m'appartient pas de dire ce qui est le mieux de son point de vue.

    « Je me disais que vous pourriez... moins vous reposer, là-bas. »

    J'ai juste pensé que ce serait plus chaleureux de le déposer chez moi. Je trouve mon foyer quand même confortable, surtout comparé au sanctuaire qui me paraît morne et froid. Mais ça pourrait être une ambiance qui peut-être ne lui déplaisait pas, après tout, je l'ignore.

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    Natsu et Sam by Coba <3

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    Je suis peut-être un peu tendu, il est vrai. Le sujet me met de mauvaise humeur, mais je ne suis pas frustré contre lui comme j'aurais pu l'être il y a un moment maintenant. Je me défoule un peu sur cette pomme qui ne m'a rien demandé, ne serait-ce que pour penser à autre chose. Heureusement, il m'offre une porte de sortie quasiment toute trouvée avec sa question qui me déconcerte sur l'instant. Je cligne des yeux, ne comprenant pas en quoi je devrais être embêté par le choix qu'il a fait. Surpris, je ne dis rien sur l'instant. Je suis toutefois flatté de son intention, mais gêné, quelque part, par l'idée qu'on se dérange ainsi pour moi. Je triture machinalement mes doigts pour essayer de dissiper cette hésitation qui me parcoure.

    « E-eh bien... Non, pas vraiment. Je suis juste... Désolé que vous ayez à vous préoccuper de ça. Vous n'avez pas à vous embêter. »

    Je ne sais pas comment appréhender le fait qu'on se préoccupe de ça, à vrai dire. Je suis surpris qu'il le fasse. Je suis surpris qu'on le fasse en règle générale, mais ça me déconcerte et me trouble d'autant plus quand cela vient de sa part, étonnamment. Par par malaise. C'est autre chose, et cela m'intimide assez pour que je ne veuille pas y réfléchir trop longuement. Pourtant... Pourtant, je ne peux nier que j'ai bien dormi. Particulièrement bien, d'ailleurs. Il y a longtemps que ça n'avait pas été si tranquille.

    « Mais il est vrai que... Je me sens bien plus reposé que d'ordinaire. J'ignore pourquoi. »

    Je me permets de prendre un peu d'eau, comme si cela allait calmer le feu sur mon visage et me permettre de justifier mon regard qui l'évite avec une telle insistance. En ravalant ce que j'ai dans la gorge, toutefois, je sens que j'ai encore quelque chose à dire. Je ne veux pas qu'il s'inquiète inutilement ou comprenne mal quelque chose.

    « E-enfin... Merci. »

    Je bredouille somme toute assez piteusement, à deux doigts de chercher une excuse pour sauter en dehors de la table et changer de sujet.

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Comme l'avait prédit Daichi, le moine ne semble pas dérangé par le fait d'être ici. J'avais juste besoin de me rassurer au moins là-dessus en l'entendant de vive voix. Au contraire, même, j'ai l'impression qu'il en est touché, venant même jusqu'à s'excuser alors que je considère qu'il n'a pas à le faire. Cela ne m'embête pas, de m'occuper de lui. J'ai l'impression de me rendre utile, en le faisant. D'arriver à faire quelque chose de positif ou bénéfique pour quelqu'un. Une sensation grisante qui fait du bien. Un sourire plus doux étire mes lèvres à sa confession qu'il a bien dormi. Je ne pouvais rien demander de plus car c'est tout ce que j'espérais. Qu'il se sente bien. Qu'il arrive à se reposer. A récupérer de sa longue journée d'hier. Ses remerciements, même s'il n'a pas à me les dire, me surprennent autant qu'ils me font chaud à la poitrine. C'est souvent lui qui m'aide plutôt que l'inverse. Si ce n'est pas la première fois en soit qu'il me dit merci, celui-là a quelque chose de différent des autres ; une gratitude, réelle, que j'avais du mal à distinguer alors.

    « Au contraire, ça me fait plaisir. »

    Il n'est nullement dérangeant. Et ma sincérité, si elle devrait me gêner, sort tout naturellement.

    « Mais moi, ça ne m'étonne pas. Elles ont vraiment quelque chose de lugubre, les chambres du sanctuaire. En plus, y'a même pas de fenêtre. »

    Une remarque que j'ai déjà pu lui faire par le passé lorsque je venais le voir ; c'était un des trucs qui m'avaient marqué, cette absence de fenêtres. Même pas une petite ouverture pour voir le dehors. En hiver, ça devait être pratique pour se débarrasser du froid, je dis pas, mais bon, il y a plus joyeux. J'espère qu'il se sent bien, ici. Qu'il se sent mieux.
    En rapportant les assiettes lorsque nous avons fini de manger, je profite de cet instant où je n'ai pas à le regarder dans les yeux.

    « Si vous êtes à l'aise... Euhm... Vous pouvez rester ici autant que vous voulez. »

    Plus timoré, je ne lui proposerais pas de déménager pour de bon, bien sûr, mais je veux lui faire savoir en tout cas que sa présence est loin de m'embêter et que ma porte lui est ouverte lorsqu'il le désire. Je dois avouer que... Ca fait du bien, d'avoir quelqu'un à la maison pour être honnête. Elle me paraît moins vide. Je sais que j'ai Smaug pour me tenir compagnie -et il le fait très bien- mais c'est différent quand même lorsque c'est un autre humanoïde. Cela donne un peu de chaleur au foyer.

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    Je hoche vaguement de la tête pour lui faire signe que j'ai compris, mais mon embarras me force à regarder la table pour ne pas me rendre plus ridicule que je ne le suis déjà. Je ravale un peu ma salive, les mains sur mes cuisses. J'ai du mal à saisir en quoi il trouve que les bureaux du sanctuaire sont lugubres, mais... C'est vrai qu'un peu de lumière de temps à autre ne ferait pas de mal. Il radote un peu avec cette histoire de fenêtre, cela dit, mais cela me fait me poser une question. Depuis quand exactement est-ce que cette pensée tourne en rond dans sa tête ?
    Je m'immobilise devant sa proposition, ne m'y étant pas attendu. Surpris et curieux en même temps, je relève la tête pour essayer de le sonder à la recherche d'un peu plus d'information, mais je ne les trouve pas, vu qu'il m'a tourné le dos. D'accord, ce n'est pas grand chose, m-mais... Mais je ne sais pas pourquoi, je me sens nerveux. C'est presque comme si il y avait un implicite alors qu'il n'y en a pas forcément.

    « J-je... »

    Je bafouille à nouveau comme un imbécile. Il faut croire que c'est ma journée, aujourd'hui. J'hésite. Je crains qu'il ne me prenne en pitié et se dise que je suis tellement pathétique qu'il faut faire quelque chose, mais en même temps... Je ne crois pas que ce soit son genre. Mais c'est quelque peu étrange, pour moi, d'entendre ce genre de choses. Comprenez, d'ordinaire, on m'a plutôt montré la porte. Devenu très nerveux, je réfléchis à ce qu'il me dit sans parvenir à chasser l'idée, même si je cherche mille arguments pour m'auto-convaincre, comme par réflexe. Toutefois... Je n'ai pas vraiment envie de faire semblant d'y croire, en réalité. Pas aujourd'hui. Alors si je suis rouge de gêne, je finis par reprendre la parole.

    « … Laissez-moi faire quelque chose en échange, alors. Sinon, je ne me sentirais pas d'accepter. »

    Trop de générosité et de gentillesse, ça me perturbe. Ou du moins, j'ai du mal à le digérer. J'essaie, peut-être inconsciemment, de lui demander un peu d'aide pour trouver un justificatif quelconque et lui montrer que je ne suis pas embarrassé par rapport à son idée.


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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Etait-ce une bêtise de lui demander ? Je ne voulais pas l'embarrasser, poser une question déplacée ou le mettre dans une situation gênante. Pendant que je rince les couverts, je le laisse réfléchir, même si je m'attends à ce qu'il refuse. Je n'aurais peut-être pas dû critiquer le sanctuaire ; c'est un lieu qu'il apprécie sans doute, après tout, et ce n'est pas parce que moi je ne m'y sens pas à l'aise qu'il n'y trouve pas personnellement son compte.
    Mais il accepte. Il accepte et mon sourire se fait probablement un peu trop enjoué à l'heure actuelle. Cela me fait plus plaisir que je ne pensais. Je voudrais lui dire qu'il n'a pas à s'embêter de quelconques tâches en échange car je ne lui demande rien, mais je pense que ça le soulagera, de faire quelque chose en retour. Qu'il a vraiment envie de se rendre utile. Je ne peux pas lui en vouloir pour ça, je suppose, puisque dans son cas, rien ne dit que je serais mieux.

    « Eh bien... Si vous insistez. Mais je ne saurais pas quoi vous demander. »

    Là est le principal problème, en fait. Que lui dire ? J'estime qu'il en a déjà largement assez fait, mais s'il veut vraiment...

    « Peut-être... Un des livres de cuisine dont vous m'aviez parlé dans l'une de vos lettres ? »

    C'est, sur le moment, l'une des premières choses qui me vient à l'esprit. Il avait brièvement évoqué une recette ou deux dans une de ses missives, en me promettant que nous ferions cela ensemble. Je suppose que c'est mieux que rien, car je ne pense pas à grand chose d'autre.
    J'oublie, parfois, que j'ai un chien. J'y pense car le concerné à quatre pattes revient du dehors et trottine sur le sol avec ses grosses pattes pleines de terre et le pelage en pagaille entouré de pétales.

    « Roh non Smauuug ! Je venais de faire le ménage ! Regarde-moi ça, tu es couvert de fleurs. »

    Je ronchonne sans le disputer fort. Je suis plus agacé et blasé qu'autre chose, surtout que je voulais que la maison reste propre pour notre invité. Je m'accroupis à la hauteur de mon chien qui nous observe tour à tour avec son habituelle mine joyeuse pendant que je m'affaire à débarrasser son pelage des pétales pris dedans. Mon attention oscille entre le chien et le moine alors que je me demande si ce dernier n'aurait pas quelques contacts utiles.

    « Vous connaissez pas un expert en jardin, par hasard ? J'étais content d'en avoir un mais je ne sais pas du tout comment m'en occuper. »

    Pas que ça soit un manque, en soit, mais j'ai toujours trouvé ça très dommage alors que je suis sûr qu'il y aurait quelque chose à faire avec ce petit coin de verdure derrière ma maison.

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    Je suis étonné qu'il se rappelle de ces livres de cuisine, le bout de mes oreilles devenant rouge quand j'y repense. J'admets toutefois être embêté ; car si tentais de les mettre en pratique, je me ridiculiserais assez, surtout par rapport à ce qu'il m'a servi. Malgré tout, je hoche de la tête pour lui faire signe que c'est quelque chose que je peux faire. Un livre, après tout, ça n'engage à rien.
    J'entends néanmoins des bruits de pas qui me font tourner la tête. J'avais presque oublié que Smaug n'était pas loin, mais il a visiblement fait un bref détour dehors, vu la boue sur ses pattes et les nombreux pétales sur son pelage. Devant la scène à laquelle j'assiste, je ne peux pas m'empêcher de pouffer, amusé par le faux agacement d'Enodril qui a l'air plus ramolli qu'autre chose, à vrai dire. C'est évident, qu'il n'a pas vraiment à cœur de le disputer et Smaug a l'air d'être pleinement conscient. Je trouve ça touchant, quelque part. La scène m'attendrit. Et si j'allais faire un commentaire pour le taquiner un peu, je suis pris de court par sa question qui me fait hausser des sourcils avec surprise. Surprise et amusement, surtout.

    « E-eh bien... Je connais moi-même, déjà. »

    Le hasard tombe bien, si je puis dire. Je me rapproche un peu pour venir m'accroupir et aider le militaire à débarrasser Smaug des nombreux pétales et petits morceaux de gaillets qui trainent ici et là. Même si le jardinage n'est pas mon métier, c'est toutefois quelque chose qui m'est très cher, en réalité.

    « J'ai passé toute mon enfance et mon adolescence à m'occuper du jardin de ma mère. Et... En fait, comme tous les éossiens, on m'a enseigné les bases de l'agriculture. »

    Mon regard se voile d'une certaine nostalgie. Il faut dire que c'était le seul loisir que je pouvais avoir, étant enfermé à la maison la plupart du temps ; et quand venait l'hiver, je devais observer mes plants dépérir les uns pars les autres. Devenir moine m'a permis de comprendre que si j'aimais tant voir mes fleurs grandir, c'était aussi car d'autres avaient fané. Quelque part, ce n'est pas si différent de ce que je vis maintenant lors d'une naissance et d'un enterrement.
    Curieux car je n'ai jamais vu son jardin, d'ailleurs, je me tourne vers Enodril pour lui faire une demande.

    « Puis-je y jeter un œil ? Si ça se trouve, il y a quelques petites choses à faire. »

    Et j'étais loin de me douter que c'était un euphémisme conséquent.

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    Content de recevoir l'attention, Smaug agite sa queue et fait pendouiller sa langue alors qu'il tente de lécher nos doigts et nos mains qui se débrouillent pour retirer les fleurs emmêlées dans ses poils. Je devrais peut-être me montrer un peu plus ferme avec lui, mais j'ai un peu de mal, je dois avouer. Shimomura se met même à m'aider dans ma tâche pour débarbouiller un peu le jeune chien. Faut vraiment que je lui apprenne à ne pas creuser dans le jardin... D'une oreille distraite, j'observe le moine avec un intérêt nouveau et particulier en apprenant qu'il s'y connaît en jardin. J'ignorais qu'ils apprenaient l'agriculture, dans leur éducation. Mais ce n'est pas si mal, en fait, quand on y pense. Quelle aubaine qu'il ait des connaissances dans ce domaine. Je n'aurai pas à chercher loin pour avoir quelqu'un qui entretiendra mon jardin. Et ça m'arrange. Ainsi, il acceptera sans problème, je pense, de rester un peu plus longtemps. Du moins, ça fera un peu comme une sorte d'excuse, non ?.. Cela me rend soulagé d'une manière que je ne soupçonnais pas, mais heureux à la fois de savoir qu'il sera là, et que le foyer comptera, pour une durée indéterminée, une personne de plus.

    « Ah euh oui bien sûr. Je vais vous le montrer. »

    Je suis un peu gêné par avance de ce que je vais lui dévoiler, mais en même temps il faut bien commencer quelque part. Au moins, il saura me dire ce dont le jardin a besoin. A l'arrière de la maison, il y a une porte qui permet d'y accéder. Un petit jardin d'une cinquantaine de mètres carrés autour duquel se trouve quelques arbres fruités qui ont étendu leurs branches de telle sorte à créer ici et là des zones d'ombres.

    « Bon, évidemment, il paye pas de mine, là. Je ne m'en suis pas trop occupé dernièrement. »

    J'ai juste installé entre deux arbres, dans un coin, un hamac pour lire durant mon temps libre chez moi ; mais ces derniers temps, je n'étais pas trop disponible. Je m'approche d'un parterre de fleurs qui sont fanées depuis plusieurs jours.

    « J'ai essayé de faire pousser des trucs, mais ça a pas trop marché. »

    Je suis un peu triste, de ne pas arriver à faire tenir quoi que ce soit. Ce doit être chouette d'avoir un potager ou quelque chose du genre. Vu que je suis tout seul et que j'ignore comment m'en occuper, il devient encore plus inutile et inexploité.

    « Mais puisque j'ai un petit coin comme ça, j'aimerais bien m'en servir. En faire quelque chose de joli et agréable. Peut-être décorer un peu, ou même avoir un potager, si y'a la place. »

    J'avais pensé aussi à une table, des chaises, des fleurs partout, une petite bassine d'eau en été pour se baigner dedans... De quoi rendre cet espace un peu plus beau. Mais bon, je n'ai jamais vraiment eu la main verte.

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    Curieux, je suis Enodril jusqu'à l'arrière, ne m'attendant pas à grand chose en soi. Je ne me faisais pas d'à priori, mais je dois admettre qu'en me retrouvant dehors, je m'arrête un instant. Mon regard passe de gauche à droite pour découvrir les lieux, mais une pensée, presque immédiatement, me passe par la tête.
    … Yggdrasil m'épargne, c'est presque un dépotoir.
    Je grimace en regardant l'état des fleurs au sol, qui ont pourtant visiblement eu le temps de bourgeonner mais n'ont pas survécu bien longtemps. Elles ont l'air d'avoir souffert. En m'accroupissant pour les observer, mon expression se tourne en une moue de déplaisir. Pauvres petites... Face à son idée, si il n'est pas impossible, je ne peux toutefois pas m'empêcher de remettre les choses dans l'ordre.

    « Avant ça, il va déjà falloir faire du ménage. Vous avez des pucerons partout, pas étonnant que rien ne pousse. »

    Je me redresse, passant ma main sur mon menton pendant que je réfléchis et que j'observe la disposition des différents plants. Ce n'est pas très équilibré, tout ça : il est presque prévisible que la terre soit fatiguée. Je fais un peu le tour, devenu concentré sur mon objectif, particulièrement attentif à tout ce que je vois et que je note consciencieusement dans un coin de ma tête.

    « Mais en une semaine, il y a déjà matière à remettre un peu d'ordre et d'énergie. Le printemps vient à peine de débuter, alors c'est le bon moment pour planter, et... »

    Je bavasse sans vraiment m'en rendre compte. Je deviens vite comme ça, quand quelque chose m'intéresse, et je sais que ça exaspère très souvent les personnes que je peux cotôyer ; tant et si bien qu'après une ou deux minutes, me rendant compte de ce que je faisais, je m'arrête d'un seul coup, le visage rouge et gêné.

    « E-ehm. Je veux dire... Oui, je comprends mieux. »

    Je me racle la gorge, essayant de retrouver une contenance à peu près digne. Mon regard s'esquive sur le côté, cherchant à fuir au départ. C'est un point jaune familier, néanmoins, qui attire mon attention et me fait m'arrêter, surpris. Une expression étonnée passe sur mes traits.

    « Oh. »

    Haussant des sourcils, je me rapprocher un peu d'un ensemble de lianes descendant le long des branches d'un arbre à l'air quelconque au premier coup d’œil. Je reconnais toutefois aisément ces longues tresses de feuillages ondulées, et esquisse un sourire en invitant le militaire à se rapprocher pour lui montrer ce que je veux qu'il voit.

    « Vous avez de la chance, vous des plants d'yeux de cerf. Elles sont relativement faciles à entretenir, à vrai dire. Je pourrais vous apprendre, si vous voulez. »

    D'un geste, je lui indique une part un peu brunâtre des plants.

    « Regardez ici : il faut retirer les parties qui jaunissent, car elles fatiguent le reste de la plante. On le fait à la main, le plus souvent, mais il faut être un peu délicat. Le plus souvent, on l'entortille sur soi pour ne pas avoir à user d'outils trop gros. »

    Je lie la parole au geste pour illustrer mon propos. Entortillant la feuille jaune sur elle-même, la pression finit par me permettre de la retirer sans douleur pour le reste de la liane. La mine avenante, je l'invite alors à faire de même.

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    Des pucerons ? C'est pas le truc dans les poils ça ?
    Il est peu dire que j'y connais rien, en jardinage ; je suis quand même content d'avoir un jardin car Smaug peut y jouer quand je ne suis absent la journée, mais je pense qu'avec la surface que j'ai, je gagnerais à en faire quelque chose où il est agréable de s'y poser. Les beaux jours sont en train de revenir : ça sera certainement agréable de pouvoir lire en extérieur sous le soleil lors de mes jours de repos. Encore faut-il savoir entretenir un endroit comme celui-ci et je suis loin d'être expert en la matière. Il faut qu'avant, je ne m'en préoccupais pas plus que ça, et ne prenais pas non plus le temps de m'y intéresser, puisque j'étais surtout occupé aux entraînements et que je craignais qu'un jour le jardin que j'aurais fait soit détruit lors d'une confrontation. J'ai moins cette peur aujourd'hui, en dépit de tout ce qui nous est arrivé sur Yggdrasil. Alors... Un joli petit jardin, ça me fait un peu rêver. J'ai une grande chance que Shimomura ait l'air de s'y connaître, en tout cas, comme en atteste le flot de paroles qui sort tout à coup, comme si j'avais ouvert un livre parlant. Je suis à la fois surpris et impressionné par son savoir à ce sujet. Sans le connaître, d'ailleurs, et juste en l'écoutant, on pourrait se dire facilement que c'est sa profession. Buvant ses paroles, il s'arrête tout à coup, comme gêné. Cela ne me dérangeait pas qu'il parle de ce qu'il sait, moi qui ne sais rien. L'Eossien s'approche toutefois d'un arbre en touchant ses lianes, me décrivant leurs noms et la manière de les traiter.
    J'ai des trucs comme ça, moi ?..
    Je sens que son aide va définitivement être précieuse, ici...
    Le voyant faire, j'approche moi-même la main pour l'imiter lorsqu'il m'y invite. Et, comme il l'a indiqué et montré, le simple fait de l'entortiller suffit à la décrocher, simplement et efficacement. Admiratif, je répète le processus en esquissant un sourire, un peu fier.

    « C'est plus facile que ça en a l'air. »

    Il y a même quelque chose d'amusant, là-dedans. J'entortille, je décroche... Et je répète. Et des parties jaunes, il y en a pas mal, vu que je ne m'en suis pas occupé par manque de connaissance. D'ici peu, cette plante-là pourra de nouveau respirer.

    « C'est vrai, que vous vous y connaissez. Je comprends encore moins que vous restiez enfermé des heures dans un sanctuaire. »

    On me dira que je radote. N'est-ce pas étrange, après tout, qu'il ait eu l'air d'être fait en extérieur mais qu'il a choisi une vie plus réservée ? On a le droit d'avoir des passions qui ne restent que ça, mais je trouve ça dommage qu'il n'exploite pas davantage ce potentiel quand, en plus, il a l'air d'aimer profondément ça. Et que je continuerai à dire que l'édifice religieux où il dormait est assez triste, de mon point de vue. Je suppose qu'il y a aussi un manque d'habitude, mais quand même. Ne se sent-il pas mieux, dans un endroit comme ça ?

    « Mais pourquoi c'est bien d'avoir des euh... des machins de cerf ? Ce n'est pas le thé que vous m'avez envoyé, d'ailleurs ? »

    Le nom me disait quelque chose, sans arriver à me souvenir d'où. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que j'en entends parler, mais il ne me semble pas que nous en ayons, dans la nature altissienne, ou alors je n'en ai jamais vu.

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    C'est décontractant, en soi, de s'occuper des plantes. Je ressens une satisfaction et un soulagement qui m'aide à tranquilliser l'anxiété et la nervosité qui peut me traverser la plupart du temps ; je regrette simplement de ne pas avoir pu m'y adonner énormément, depuis que je suis devenu moine supérieur. Je suppose que maintenant, j'aurais une excuse toute trouvée... Je ne peux toutefois pas m'empêcher de le fixer d'un air blasé quant il me fait une énième remarque concernant le sanctuaire. Hé. Qu'il se calme là-dessus, ou j'aurais des choses à dire de son côté, assurément.
    Par contre, j'aurais cru qu'il n'aurait pas la mémoire aussi courte. Blasé de voir qu'il a complètement oublié ce dont je parle, je le fixe d'un air mêlant désabus et légère moquerie.

    « C'est aussi et surtout la fleur la plus connue d'Yggdrasil. Vous savez, celle avec laquelle vous m'avez fait un collier de fleurs. »

    Je le taquine un peu car je ne lui en tiens pas rigueur plus que ça. Je trouve juste ça drôle de le charrier un peu. Distraitement, je prends un petit bourgeon pour le lui montrer, sans l'arracher de son feuillage.

    « Nous faisons du thé avec ses pétales quand elle éclot, c'est vrai. Mais pour nous, c'est un peu comme la fleur d'Yggdrasil lui-même. Faire du thé avec demande un peu de maîtrise, puisque ces pétales sont très fragiles. »

    Le mien était infect jusqu'à ce qu'une pauvre âme ne prenne pitié de moi et ne décide de me recadrer un peu. Maintenant, néanmoins, j'en suis assez fier. En soi, sa question n'était pas complètement bête, puisqu'il y a évidemment quelques croyances sur les fleurs en elles-mêmes qui dépassent leurs simples propriétés gustatives et médicinales.

    « Mais... Généralement, c'est perçu comme un signe de bonne chance, de pouvoir en trouver, encore plus près de chez soi. Elles ont la particularité d'être très dures à planter, tellement qu'il y a un peu cette légende que... Si la plante ne pousse pas, c'est qu'Yggdrasil ne le veut pas. Si elle pousse, alors c'est qu'Yggdrasil bénit notre place dans le cycle. »

    Je me tourne un peu dans sa direction avec un sourire amusé au visage, un peu joueur sur les bords.

    « Alors, on se sent chanceux ? »

    Je glousse bêtement, ne serait-ce que parce qu'avec tout ce qui a pu se passer dernièrement, c'est très ironique.

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    Mes joues prennent feu. Je n'avais pas oublié cette journée ni ce que j'y avais fait mais il y a certains détails qui m'avaient échappé après des mois, et je comprends alors tout à coup pourquoi ces fleurs me semblaient si familières. Je crois que je préférerais aussi ne pas me rappeler de la signification qu'elles cachent. C'est surprenant qu'il s'en souvienne, lui... Je ne pensais pas que ça l'avait marqué à ce point, ou alors il a vraiment une bonne mémoire de manière générale. Si je me concentre assez sur le bourgeon qu'il me montre, j'arriverai peut-être à calmer la chaleur sur mon visage. J'espère juste, avec ce qu'il me dit, que je ne me suis pas trompé sur la manière de chauffer le thé, alors. Mais il n'avait pas mauvais goût du tout. Lorsque je le buvais, j'en avais une sensation assez agréable, et mélancolique. Comme si, l'espace d'une tasse, j'étais de retour à Yggdrasil alors que je m'en trouvais bien loin. Des parfums que j'ai reconnu comme si elles venaient d'un lieu où j'avais toujours vécu alors que je me sens Altissien du bout des ongles (ou des griffes).
    Cette histoire de chance m'était inconnue, mais j'aime bien, tout ce qui se rapporte aux légendes et ces trucs-là. C'est poétique, ça fait rêver, ça peut faire réfléchir aussi. Même si je sais qu'il ne faut pas toujours trop s'y attacher. Quand c'est positif, on a envie d'y croire. De s'y rattacher pour se rassurer et se dire que tout ira bien.
    « Alors, on se sent chanceux ? »
    Il l'a dit comme une plaisanterie. Malgré tout, inconsciemment, je l'ai regardé à ce moment-là, laissant un moment de flottement se poser entre nous. Il n'attendait pas vraiment à ce que je dise quelque chose, mais je l'ai fait quand même, comme si c'était naturel.

    « Oui. »

    Et la réponse est partie toute seule. En m'en rendant compte, toutefois, je sens dans ma poitrine un tambourinement soudain. Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça. En soit, on s'en fiche, mais c'était comme si ça me paraissait évident ou que j'avais une idée en tête.

    « Si ces fleurs sont là, je dois sûrement l'être un peu. »

    Oui, c'est sûrement ce que je me suis dit. Que je suis peut-être chanceux... grâce aux fleurs. Mais c'est un bien grand mot, quand on repense à hier. Yggdrasil nous bénit pour mieux nous envoyer un dragon à la tronche ?

    « Même si j'aurais préféré que ça se manifeste autrement, hier, haha. Quoique... Au moins, je n'ai pas eu le visage défiguré. Brrrr. »

    Sans doute la "chance" que j'ai eu de ne pas avoir été trop blessé ou d'avoir perdu un membre ou un proche. Et au fond, on peut réellement dire que j'ai été "chanceux" de m'en sortir à peu près indemne. Il y a juste... cette lettre que je n'ai plus retrouvé. C'est rien, c'est qu'un bout de papier, mais... Ça m'embête quand même. Mais... Ce sont vraiment de belles fleurs.

    « Vous n'y croyez pas, à ce genre de légende, pas vrai ? »

    Shimomura n'a pas l'air de quelqu'un qui y est sensible, en tout cas. Ou alors je me méprends, mais il m'a toujours semblé plus terre à terre que moi.

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    Je voulais le charrier. Je me suis rendu compte que j'aime beaucoup le faire, pour une raison qui me dépasse un peu ; comme tout à l'heure, où je ne me suis pas gêné pour lui rappeler quelques souvenirs et où la vue de ses joues rouges m'a amusé et attendri en même temps. Je m'attendais à ce que mes propos suscitent la même réaction : j'avais tort.
    Je m'arrête lorsqu'il répond simplement, sans hésitation. Son ton est différent. Croiser son regard a quelque chose d'intimidant, soudainement, et je me tais soudainement, un nœud de nervosité se nouant dans mon ventre. Quelque chose flotte dans l'air sans que j'arrive à dire ce dont il s'agit. Je sens mes joues prendre des couleurs sans pouvoir définir pourquoi cela se produit. Mon cœur rate un battement. Qu'est-ce qui m'arrive... ?

    Ah. Oui, oui, les fleurs.
    C'est assez logique. Il n'aurait pas pu parler d'autre chose, alors... Tant mieux. Au moins, sa plaisanterie arrive à me débarrasser un peu de cette sensation étrange m'a pris, me tirant un rictus désabusé. Je ne sais pas si j'interprète ce qui s'est passé hier comme une action d'Yggdrasil lui-même, à vrai dire. Après tout, nous ne comprenons pas vraiment ce qui s'est produit : si ça se trouve, nous interprétons très mal. Si il est de mon genre de douter de tout, je sais toutefois que c'est peut-être influencé par mon envie que ce ne soit pas le cas. Mais je suis surpris de la remarque d'Enodril, haussant des sourcils en comprenant qu'il m'a visiblement bien cerné, malgré moi. Gêné, je détourne la tête pour me concentrer de nouveau sur la plante.

    « E-eh bien... »

    Je sais que mon interprétation des faits n'est pas la plus populaire chez les moines. Après tout, je suis supposé prêcher et diffuser nos croyances, encore plus en tant que moine supérieur. Pourtant, je peine à le faire, pour une raison assez simple.

    « … J'ai peut-être une lecture moins... Rigoureuse des textes et de nos croyances que mes camarades, oui. Et... Je ne peux pas m'empêcher de douter de tout. »

    Je suis vaguement blasé par moi-même. C'est parfois franchement handicapant. C'est comme ça, toutefois, et je n'arrive pas à me laisser bercer. Les histoires sont parfois agréables à l'oreille et réconfortent, mais...

    « Mais je comprends ce que les gens y cherchent. Ce n'est pas un mal, de vouloir partager une  légende pour se réconforter ensemble. »

    J'esquisse un sourire attendri en repensant à tout ce que ma mère me disait étant jeune pour que je m'émerveille. Puisque je ne pouvais pas sortir, elle me décrivait en « détails » tout ce que contenait le monde extérieur ; et je dois avouer que la réalité a été quelque peu décevante, au final. Adolescent, j'étais agacé et déçu. Maintenant... Maintenant, je comprends ce qu'elle a voulu faire. Alors je ne suis plus aussi méprisant que je l'étais fut un temps avec ce genre d'histoire.

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    Je ne connais pas la légende qui accompagnait celui que les Eossiens nommaient "Gardien" avant qu'il ne se réveille. Si je l'avais su, je me serais sans doute de moins en moins permis de douter des légendes. J'ai parfois envie d'y croire. Le côté rêveur et aventurier en moi les adore, même. Mais je veux aussi pouvoir compter sur mes propres capacités. C'est un peu contradictoire, au final. Mais comme il dit, c'est réconfortant aussi, quelque part, de pouvoir compter là-dessus, et j'en vois tout à fait la raison. Tout ce qui est mythes, contes... Cela continuera de me fasciner.
    De cette journée, j'en aurais un peu plus appris sur les plantes, au moins. Mon jardin ne ressemble pas à grand chose pour l'instant, mais j'ai envie que ça change. J'ai envie de lui donner une seconde vie pour qu'on puisse en profiter davantage. Maintenant que... j'ai un invité, surtout, je souhaiterais l'accueillir avec ce que je peux lui offrir de mieux. Et puisqu'il m'a été déjà de bons conseils à peine arrivé, je suis certain qu'avec son aide je vais pouvoir embellir ce petit espace vert que je désire qu'il s'approprie également. J'aurais aussi appris à connaître un peu mieux le mage, qui ne cesse de me surprendre alors qu'il doit peut-être cacher bien d'autres talents que je ne peux soupçonner.

    La cohabitation avec lui est très aisée, en tout cas. C'est assez étrange de me dire que je ne suis plus vraiment tout seul, mais il y a quelque chose de rassurant, quand j'y pense. J'ai l'impression que j'ai moins de mal à dormir la nuit, et que je suis de meilleure humeur lorsque je me lève. Pas que ce n'était pas le cas avant, mais c'est... différent. Je crois que ça me fait plaisir, aussi, de me dire que quelqu'un peut se trouver à l'aise chez moi. Surtout un natif chez un Altissien : c'est qu'il doit... vraiment m'apprécier, comme l'a dit Daichi. Je suis même parvenu à récupérer Yû afin qu'il ne soit plus sans son maître au sanctuaire. Bien sûr, cela a fait plaisir à Smaug d'avoir son frère avec lui pour jouer, même si deux gros chiens sous le même toit ne va pas aider pour laisser le jardin dans un état correct.

    Trois jours l'attaque du dragon, il faut bien aider pour les reconstructions, faire les hommages aux défunts de la tragédie, organiser des patrouilles pour prévenir de prochaines attaques... Cela m'a rappelé les journées d'après-guerre contre les Caldissiens. Cette fois, nous avons pleuré nos pertes ensemble, même si je n'ai eu heureusement personne à pleurer. En revanche les réminiscences ont peut-être été trop vives.

    Il avait neigé cette semaine. Cela ne m'avait pas empêché de filer comme le vent entre les soldats ennemis pour planter mon épée là où je pouvais afin d'en affaiblir le plus grand nombre. On m'avait certainement trop appris à ne plus les voir comme des humains mais à les traiter comme des silhouettes qui répandaient le mal autour d'elles. Des corps sans âme dirigés par un roi belliqueux aux funestes intentions. Gloire, honneur, fierté, on nous avait promis moult récompenses réelles et métaphoriques pour nous encourager sur le champ-de-bataille. Est-ce que ça avait marché ? Sur moi, oui. C'est bien avec de bonnes paroles que l'on nourrit un désir d'attention aussi grand que le mien. Alors sur le procédé, j'ai en effet été vif, agile, et j'ai porté des coups à n'en plus finir pour protéger mes camarades et nos territoires.
    La conséquence ? Elle fut la même pour toutes les guerres. C'est un mois de janvier que j'ai revécu. Sur nos terres. Le sang sur mon épée et sur mon armure n'est pas le mien. Il appartient à l'un des soldats dont le cadavre git sur une couche de poudreuse qui a perdu de son éclat pour revêtir un manteau écarlate. Je me suis fait touché à la cuisse et au bras, mais rien de comparable à ce qu'on a infligé au camp rival. Ici et là, des traces de bataille, des flammes, des armes perdues, et bientôt des bandits qui viendront fouiller ce qui ne servira plus aux morts qui se sont tus. Dans l'air, une odeur de sang, de fumée, de brûlé, de lutte, de mort, de vies égarées qui ont rejoint leurs dieux respectifs. Du sang que je retrouve sur mes mains, sur mes doigts. Ma tête se baisse vers mes paumes dont le rouge commence à se répandre. Le liquide se disperse, coule sur la neige qui en prend la couleur, s'infiltre dans mon armure, et recouvre ma peau comme une couche chaude qui devient tout à coup glacée. Tout devient flou autour. A mes pieds la montagne n'est plus : un monticule de corps entassés les uns sur les autres. Mes victimes ? Mes compagnons ? Je ne saurais dire. Au-dessus de moi, une lumière très forte qui m'aveugle et semble me juger. Mon souffle se coupe. L'air de mes poumons se vide. Et je m'écroule en tendant la main vers le ciel alors que l'obscurité, bientôt, m'envahit.


    Un sursaut, le cauchemar se finit. Les contours de ma chambre se dessinent enfin. Retour à la réalité. Mon cœur bat à une telle vitesse que j'ai l'impression qu'elle dégringole dans ma poitrine et que je ne peux pas arrêter les échos qu'il produit. Essoufflé comme si j'avais couru sur des kilomètres, je sens mes yeux s'humidifier alors que je tente de calmer ma respiration comme je peux. Rêve terrifiant aux allures de souvenirs.

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    Les prochains jours sont chargés. Sans surprise, le sanctuaire est en effervescence : mais je ne dirais pas que c'est par bonheur, loin de là. Si nous comptons peu de blessés parmi les nôtres, ce qui s'est passé a fait naître nombre de questions et de peurs. De conflits, également, même entre moines. Certains voient une punition infligée par l'Eos ; d'autres nous ont adressé leurs frustrations, comme si les moines devraient avoir des réponses. Nombre d'éossiens, moi y compris, sont simplement désemparés. Désemparés et fatigués. Les Sentinelles sont presque devenues un sujet annexe. Pas pour les éclaireurs, cela dit. Pour l'instant, je concentre l'attention de mon escouade vers notre rôle de support. Nous récupérons plus de nourriture, faisons quelques stocks. J'ai appris des disettes de l'hiver : il faut nous prenions des précautions. La méfiance est de mise, et les événements de ces derniers jours nous l'ont bien prouvé.

    Pour autant, lorsque la nuit tombe, je ne reste pas au sanctuaire comme j'avais pris l'habitude de le faire jusqu'à maintenant. Cohabiter avec Enodril n'était pas vraiment quelque chose que j'aurais prévu ou même envisagé, mais... Étonnamment, cela se passe bien. Très bien, même. Je me lève tôt et je me couche tôt, comme d'ordinaire, mais... Je me surprends à attendre qu'il soit de retour pour dîner, par exemple. Enfin, je prends la peine de le faire, plutôt. Je passe une bonne partie du temps libre que j'arrive à avoir dans le jardin, que je nettoie petit à petit pour pouvoir commencer à en faire quelque chose. La tâche est un peu longue, je dois l'admettre, mais... Je commence à voir quelques résultats. Et parfois, la nuit, entre deux sommeils, je viens m'y poser pour profiter de l'air frais et d'un peu de calme. Même en chemise de nuit, les températures du printemps ne sont pas désagréables.

    Ce soir, toutefois, j'entends un bruit. Un bruit sourd que je n'identifie pas tout de suite, mais qui me fait redresser la tête immédiatement. Quelque chose a bougé, et je crois pouvoir en percevoir l'origine.

    « … Enodril ? »

    Je ne le vois pas, mais je suis inquiet. Mes pas me portent vers l'intérieur de la maison, et si j'hésiterais en temps normal à me rapprocher de sa chambre en pleine nuit, je passe outre ma politesse pour venir toquer à la porte. C'est plus une politesse qu'autre chose, puisque j'ouvre la porte de moi-même, porté par mon souci.
    Pas de scène grotesque et violente, heureusement, mais une qui parle davantage que l'on ne pourrait le croire. D'un coup d’œil, je distingue un porte-bougie au sol. Il est sans doute tombé.
    Tombé lors d'un mouvement brusque. Mouvement brusque venu de...
    Mon regard se repose sur la silhouette paniquée et essoufflée de l'altissien. Il a l'air bouleversé, et je l'ai rarement vu ainsi, pour ainsi dire. Peut-être même jamais, en soi. Interdit, je ne me permets pas d'avancer sur le moment, hésitant, comme si je risquerais de franchir une ligne qui n'est pourtant pas exactement très définie. Je ne parle même pas. Il est évident qu'il a fait un cauchemar. Je crains que le dire ne le pousse à vouloir me rassurer. Peut-être devrais-je le laisser seul, en réalité. Il n'est pas nécessairement ma place de me mêler de tout ça.

    Pourtant, mes jambes s'avancent d'elles-mêmes. Silencieusement, je me rapproche de telle sorte à me retrouver contre le bord de son lit, venant m'y asseoir à moitié. Sans un mot, je viens poser ma main sur la sienne. Elle s'illumine doucement, d'une magie chaleureuse et douce. Une magie blanche qui ne peut guérir ce genre de plaies ; mais qui, toutefois, peut ramener à une réalité moins dure.

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