Ironiquement, il faisait un moment maintenant qu'il n'avait pas été ramasser quelques champignons et autres fruits secs. Ou du moins, si la tâche lui incombait lorsqu'il était encore jeune, surtout pour trouver de quoi nourrir des bêtes ou pour préparer l'arrivée de l'hiver, il faisait un temps qu'il n'avait pas été obligé de le faire.
Pendant longtemps, même durant les disettes, c'était davantage un agrément qu'autre chose. La soudure n'était pas si rude. C'était donc plutôt une occasion d'aller se balader, de s'éloigner un peu de chez lui ; de faire le tour des forêts environnantes pour s'isoler quand il se sentait le besoin de prendre l'air.
Depuis quelques temps, toutefois, c'était autre chose.
Ce n'était pas tant pour lui, qui était nourri, au moins maigrement, par l'armée, et dont la solde, même légère, permettait de supporter la cherté environnante. Ses quelques passages au sanctuaire, toutefois, lui avait vite fait remarquer que les portions servies à ceux qui en avaient le besoin paraissaient bien maigres ; alors, même si ce n'était pas particulièrement conseillé ces derniers temps, il était parti vers les forêts collecter quelques champignons et autres fruits des bois.
Par chance, aucune Pourriture ne l'avait accueilli et il avait pu rentrer avant le coucher du soleil, vers la fin de l'après-midi. Un sac plein à la main et deux paniers au bras, il avait commencé à s'enfoncer dans les quartiers éossiens pour se rendre au sanctuaire, du moins avant que son regard ne perçoive, dans un coin, une bicoque vaguement familière.
Il est vrai que...
Il n'était pas passé depuis un moment, en réalité. Ou du moins, il ne passait pas non plus 'régulièrement', mais il lui était déjà arrivé de s'attarder un peu, lorsqu'il venait déposer des œufs, du lait et autres produits à la maison Zeteki. Le chemin matinal était bien long ; alors lorsque Ziyal Zeteki le laissait s'arrêter un peu chez ellui pour prendre une pause, du moins quand saon conjoint.e était absent.e, Satoshi le lui en était reconnaissant. De temps à autre, quand son père ne le voyait pas, il prenait même la peine de laisser quelques fruits et légumes en plus.
Il faisait un moment, toutefois, qu'il n'était pas passé. Peut-être depuis le Réveil, et le décès d'un des membres de la famille. Il n'avait pas beaucoup eu le temps, à vrai dire, comme tout le monde. Alors quand il se retrouva non loin de la porte, il hésita un peu, jaugeant la porte du regard avec incertitude, les doigts tapotant la poigne de son sac. Le désir de ne pas être intrusif est difficile à tempérer.
Si iels ne sont plus que deux au foyer...
Il se décide finalement, se disant qu'au pire, ce ne serait qu'un moment gênant à vivre. Il toque doucement devant la porte, attendant que cette dernière ne s’entrouvre. Quand une silhouette familière finit par se dessiner devant ses yeux, l'épeiste s'incline légèrement et s'explique rapidement.
« Excusez-moi de vous déranger ; j'avais quelques champignons en trop, et je me demandais si... Vous en auriez envie, à tout hasard. »
Ou si je suis un moufle.
Pendant longtemps, même durant les disettes, c'était davantage un agrément qu'autre chose. La soudure n'était pas si rude. C'était donc plutôt une occasion d'aller se balader, de s'éloigner un peu de chez lui ; de faire le tour des forêts environnantes pour s'isoler quand il se sentait le besoin de prendre l'air.
Depuis quelques temps, toutefois, c'était autre chose.
Ce n'était pas tant pour lui, qui était nourri, au moins maigrement, par l'armée, et dont la solde, même légère, permettait de supporter la cherté environnante. Ses quelques passages au sanctuaire, toutefois, lui avait vite fait remarquer que les portions servies à ceux qui en avaient le besoin paraissaient bien maigres ; alors, même si ce n'était pas particulièrement conseillé ces derniers temps, il était parti vers les forêts collecter quelques champignons et autres fruits des bois.
Par chance, aucune Pourriture ne l'avait accueilli et il avait pu rentrer avant le coucher du soleil, vers la fin de l'après-midi. Un sac plein à la main et deux paniers au bras, il avait commencé à s'enfoncer dans les quartiers éossiens pour se rendre au sanctuaire, du moins avant que son regard ne perçoive, dans un coin, une bicoque vaguement familière.
Il est vrai que...
Il n'était pas passé depuis un moment, en réalité. Ou du moins, il ne passait pas non plus 'régulièrement', mais il lui était déjà arrivé de s'attarder un peu, lorsqu'il venait déposer des œufs, du lait et autres produits à la maison Zeteki. Le chemin matinal était bien long ; alors lorsque Ziyal Zeteki le laissait s'arrêter un peu chez ellui pour prendre une pause, du moins quand saon conjoint.e était absent.e, Satoshi le lui en était reconnaissant. De temps à autre, quand son père ne le voyait pas, il prenait même la peine de laisser quelques fruits et légumes en plus.
Il faisait un moment, toutefois, qu'il n'était pas passé. Peut-être depuis le Réveil, et le décès d'un des membres de la famille. Il n'avait pas beaucoup eu le temps, à vrai dire, comme tout le monde. Alors quand il se retrouva non loin de la porte, il hésita un peu, jaugeant la porte du regard avec incertitude, les doigts tapotant la poigne de son sac. Le désir de ne pas être intrusif est difficile à tempérer.
Si iels ne sont plus que deux au foyer...
Il se décide finalement, se disant qu'au pire, ce ne serait qu'un moment gênant à vivre. Il toque doucement devant la porte, attendant que cette dernière ne s’entrouvre. Quand une silhouette familière finit par se dessiner devant ses yeux, l'épeiste s'incline légèrement et s'explique rapidement.
« Excusez-moi de vous déranger ; j'avais quelques champignons en trop, et je me demandais si... Vous en auriez envie, à tout hasard. »
Ou si je suis un moufle.