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  • Rond-rond-rond les champignons
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    Ironiquement, il faisait un moment maintenant qu'il n'avait pas été ramasser quelques champignons et autres fruits secs. Ou du moins, si la tâche lui incombait lorsqu'il était encore jeune, surtout pour trouver de quoi nourrir des bêtes ou pour préparer l'arrivée de l'hiver, il faisait un temps qu'il n'avait pas été obligé de le faire.
    Pendant longtemps, même durant les disettes, c'était davantage un agrément qu'autre chose. La soudure n'était pas si rude. C'était donc plutôt une occasion d'aller se balader, de s'éloigner un peu de chez lui ; de faire le tour des forêts environnantes pour s'isoler quand il se sentait le besoin de prendre l'air.

    Depuis quelques temps, toutefois, c'était autre chose.
    Ce n'était pas tant pour lui, qui était nourri, au moins maigrement, par l'armée, et dont la solde, même légère, permettait de supporter la cherté environnante. Ses quelques passages au sanctuaire, toutefois, lui avait vite fait remarquer que les portions servies à ceux qui en avaient le besoin paraissaient bien maigres ; alors, même si ce n'était pas particulièrement conseillé ces derniers temps, il était parti vers les forêts collecter quelques champignons et autres fruits des bois.
    Par chance, aucune Pourriture ne l'avait accueilli et il avait pu rentrer avant le coucher du soleil, vers la fin de l'après-midi. Un sac plein à la main et deux paniers au bras, il avait commencé à s'enfoncer dans les quartiers éossiens pour se rendre au sanctuaire, du moins avant que son regard ne perçoive, dans un coin, une bicoque vaguement familière.

    Il est vrai que...
    Il n'était pas passé depuis un moment, en réalité. Ou du moins, il ne passait pas non plus 'régulièrement', mais il lui était déjà arrivé de s'attarder un peu, lorsqu'il venait déposer des œufs, du lait et autres produits à la maison Zeteki. Le chemin matinal était bien long ; alors lorsque Ziyal Zeteki le laissait s'arrêter un peu chez ellui pour prendre une pause, du moins quand saon conjoint.e était absent.e, Satoshi le lui en était reconnaissant. De temps à autre, quand son père ne le voyait pas, il prenait même la peine de laisser quelques fruits et légumes en plus.
    Il faisait un moment, toutefois, qu'il n'était pas passé. Peut-être depuis le Réveil, et le décès d'un des membres de la famille. Il n'avait pas beaucoup eu le temps, à vrai dire, comme tout le monde. Alors quand il se retrouva non loin de la porte, il hésita un peu, jaugeant la porte du regard avec incertitude, les doigts tapotant la poigne de son sac. Le désir de ne pas être intrusif est difficile à tempérer.
    Si iels ne sont plus que deux au foyer...

    Il se décide finalement, se disant qu'au pire, ce ne serait qu'un moment gênant à vivre. Il toque doucement devant la porte, attendant que cette dernière ne s’entrouvre. Quand une silhouette familière finit par se dessiner devant ses yeux, l'épeiste s'incline légèrement et s'explique rapidement.

    « Excusez-moi de vous déranger ; j'avais quelques champignons en trop, et je me demandais si... Vous en auriez envie, à tout hasard. »

    Ou si je suis un moufle.

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    Shampooing 2 en 1
    avec Saoirshead and shoulders



    Raol est à la forge toute la journée, aujourd’hui. Même après tout ce qu’iel fait pour prouver à Ziyal qu’iel n’a pas l’intention de l’abandonner, son parent se fait encore violence pour ne pas lea retenir à la maison. Ziyal perd parfois toute raison à la perspective de se retrouver seul. Même quelques heures. Raol lui dit qu’iel fait des progrès. Lea plus âgé se sent mal de se faire  materner de la sorte. Iel sait que ce n’est pas son enfant qui devrait prendre ce rôle.

    « Mais… je vais faire de mon mieux et faire plus d’efforts ! »

    C’est ce qu’iel se répète souvent.

    Ziyal se rassure en repensant à ses occupations du moment. Aujourd’hui, iel prévoit d’écrire, de faire de la broderie, de ranger un peu… iel espère également avoir le courage de sortir pour s’occuper de ses plantes. L’amphibien se maudit un peu en se disant qu’iel doit faire pitié. Qu’iel agit encore comme un enfant à ses presque 60 ans. Même avant d’arriver à Yggdrasil, Ziyal prenait l’habitude de se cacher derrière les plus forts qu’ellui. Détournait son regard de la difficulté. Même sans se tenir informé et en évitant les sujets qui fâchent, le vieux Zeteki sait que les choses ne se passent pas bien. Autant rester chez soi, alors, non… ? Non, bien sûr, ce n’est pas si simple. A un moment où à un autre, on en vient à s’exposer. Qu’on le veuille ou non. Alors, Ziyal se cache et retarde le jour où il lui faudra agir. Même si cette manière de faire lui a déjà coûté, en témoigne son isolement de la communauté eossienne. Mais bon… au moins, iel se rend utile auprès de Raol et… c’est déjà bien, non ? Ou alors, iel s’en convainc pour ne pas assumer sa propre lâcheté.

    Ses pensées commencent à spiraler vers des confins plus sombres.

    Quelques coups sur la porte de la maisonnée font sursauter Ziyal qui lâche son ouvrage et porte un regard méfiant vers l’entrée de sa demeure.

    …Qui peut bien venir me rendre visite… ?

    Ziyal a beau avoir une mémoire parfois un peu faillible, iel est certain de n’attendre personne aujourd’hui. Selon son jugement, iel n’a pas d’amis qui s’inquiétaient pour ellui ou qui auraient simplement envie de lea voir ou lui parler. Mais bon… après avoir laissé passer un petit moment, le petit crapaud se lève de sa chaise et s’avance avec une extrème prudence vers la porte. Iel l’entrouve un tout petit peu, assez pour voir ce qui se trouve derrière.

    « Euh- Hm… q-qui est-ce… ? »

    Le visage de son visiteur lui est pourtant très familier. Ziyal se rassure à la vue du brun, ses traits renvoyant à quelques bribes de souvenirs pas si anciens. Au bout de quelques secondes, lea Zeteki reconnait son interlocuteur et ses grands dorés yeux s’illuminent.

    « Oh !! Mais c’est le jeune Satoshi ! »

    Le « petit » a presque l’age de son enfant, désormais, mais il y a fort à parier que Ziyal allait radoter sur le fait qu’il l’a connu « pas plus grand que ça ». Ce qui reste vraiment petit, car Satoshi avait dépassé Ziyal en taille très rapidement.

    « Entre, entre, mon petit ! »

    Sans vraiment prendre le temps de réfléchir à ses paroles, Ziyal ouvre grand sa porte et invite le Kurosawa à prendre place sur la petite table en bois de la cuisine. Iel jette un œil au panier rempli de champignon et se sent à la fois emerveillé et mal à l’aise que ceux-ci lui soient destinés.

    « I-il ne fallait pas… ! Il y en a beaucoup trop ! »

    Iel offre un sourire un peu piteux au plus jeune, comme une sorte d’excuse. Puis, iel prend soin de refermer son journal et de le ranger dans son kimono avant de s’approcher des fourneaux. Sa joie de voir un visage familier et d’avoir de sa visite reprend le dessus et rend le crapaud très enthousiaste.

    « Installe-toi… pardon pour le bazar, comme tu vois j’étais en train de broder ! »

    En trottinant dans sa petite cuisine tout en faisant de grands gestes, le soixantenaire fait tomber des babioles et met encore plus de désordre en fouillant ses étagères.

    « Hm… alors, où est le thé, déjà… ? Tu veux du thé ? Des petits gâteaux ? C’est Ralou qui les a faits avec des baies sauvages ! »

    Plein de volonté de bien faire, Ziyal sort tout son attirail de thé et la petite table est bientôt remplie de victuailles plus ou moins mangeables et parfois peu adaptées à une collation… et en oublie les formalités. C’est qu’iel a perdu l’habitude de se comporter en société.

    « Hm… t-tu penses que ça suffira ? Si… si tu as besoin d’autre chose, n’hésiste pas à me dire… un coussin, peut-être ? Ces chaises peuvent être inconfortable si on a le derrière ou le dos un peu délicat et… aaaah… mais qu’est-ce que je raconte, moi… »

    Andouille !! Tu fiche la honte !

    « Arhem… Alors, hm… qu’est-ce qui t’amène ? Euh. D-déjà, comment vas-tu.. ? Cela fait longtemps que- qu’on ne t’a pas vu. Il… il fait beau, ces temps-ci, pas vrai… ? L-les plantes doivent être contentes… »

    Lea Zeteki s’assoit à nouveau, de l’autre côté de la table. Empourpré, iel sent qu’iel perd se moyens et ne sait plus comment faire la conversation. Alors, iel enchaine toutes les questions bateau qu’iel connait. Puis se tait brutalement, pensant qu’iel doit être extrêmement pénible pour Satoshi.

    Aaaaah… mais comment Akiya faisait-il… ?

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    Le ravissement évident de la grenouille a le mérite de le prendre de court. Déconcerté, la nymphe ouvre la bouche sans qu'un son n'arrive à sortir et se retrouve bien vite à l'intérieur de la maison, même à pas prudents. Il ne veut déranger et se sent déjà bien gêné de s'inviter de cette manière ; et en outre, il a encore maintenant tendance à être particulièrement rigide quand il se retrouve chez autrui. Sur le qui-vive, il fait attention à sa posture, à ses gestes, à ses mots. Jusqu'à en devenir un peu contracté, d'ailleurs. Peut-être un peu trop, car il reste debout devant la table sans oser s'asseoir pendant plusieurs longues secondes.

    « Non, non, c'est moi qui... »

    Il tente de balbutier une réponse quand la grenouille semble gênée de qu'il lui apporte, assez naïf et crédule pour croire qu'il a vraiment pu lae gêner ; mais il est de toute manière vite occupé par les babioles qu'iel fait tomber sans trop s'en soucier. Inquiet, les yeux grands ouvert, Satoshi se précipite presque pour ramasser ce qui tombe, tout en tentant de garder l'oreille ouverte. La tâche n'est pas aisée d'ailleurs, car Ziyal parle beaucoup et rapidement, si bien que l'épéiste peine à tenir le fil. Du thé ? Ralou... ? La chaise et un derrière délicat... ?
    Je... Suis perdu.
    Au final, il reste planté sur place, clignant des yeux stupidement jusqu'à ce que l'animorphe ne l'interroge finalement sur des choses un peu plus simples et ne le réveille de sa transe.

    « Je... Je, je vais bien. Je... Du thé, ça sera très bien, merci. »

    Ce n'est pas très finaud ni éloquent mais il fera avec. Tranquillement, il s'assoit enfin et tente de reprendre contenance, même si un détail le fait tiquer.
    Les plantes « doivent »... ? Iel n'est pas sorti depuis assez longtemps pour savoir qu'il fait beau... ?
    C'est une théorie mais la formulation l'étonne, en tous cas. Il ne se permet pas de poser de questions, bien conscient que ce pourrait être impoli.

    « Je... Revenais juste de la forêt, je me disais que je pourrais passer. Mais oui, la forêt est très belle, ces derniers temps. »

    Si on exclue les monstres qui la polluent et les abominations dehors, j'imagine.
    Inutile de le rappeler. Ziyal doit le savoir, non... ? Satoshi est pris d'un léger doute qui le met mal à l'aise.

    « Je me demandais juste, enfin... Comment vous alliez. Raol vit toujours avec vous, alors ? »

    Le Kurosawa n'était pas particulièrement proche de son enfant, d'ailleurs ; au pire des cas, ils s'étaient croisés une ou deux fois, mais ils n'avaient jamais vraiment eu d'atomes crochus et Satoshi n'essayait plus de se faire des amis de son âge, à l'époque. Pour autant, il gardait un bon souvenir de la grenouille en face de lui, qui, fut un temps, était l'un.e des rares à ne pas le regarder de travers. C'était un souvenir agréable. Même minime, il avait eu son importance, certains matins.

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    Shampooing 2 en 1
    avec Saoirshead and shoulders


    Ziyal se sent descendre sous terre en constatant que ses sollicitations incessantes et ses propos confus ont l’air de mettre Satoshi très mal à l’aise. Son cœur s’affole et l’air vient à lui manquer. Iel repense à ce qu’iel a appris à Raol dans ce genre de moments… à ce que Raol lui dit quand quand iel sent la panique l’envahir. Respirer profondèment. Ziyal baisse brièvement la tête et inspire longuement, articulé des « tout ira bien », percevant presque la voix de son enfant dans sa tête. Après quelques secondes, lea Zeteki se sent de reprendre la conversation et son sourire lui revient, bien qu’il soit un peu forcé.

    « J-Juste du thé. Compris. »

    Iel s’efforce d’adoucir sa voix, qui en devient presque paternelle. Une pensée fugace, celle qu’iel n’a probablement pas assez usé de ce ton avec son propre enfant. Qu’iel se retrouve plus souvent dans la position de Satoshi que l’inverse. En ce secouant, Ziyal s’efforce de penser à autre chose.

    « La forêt… ah, oui, je l’imagine bien. »

    Iel ne se rappelle que peu de l’extérieur, désormais. Le dehors est devenu terrifiant pour le soixantenaire. Alors que la forêt a abrité sa famille pendant si longtemps… Enfin, c’était il y a mille ans. Est-ce que leur forêt est à nouveau habitée par des grenouilles, aujourd’hui ? Pourvu que ces tribus vivent en harmonie… pourvu qu’elles aient trouvé un accord qui rende tout le monde heureux, sans guerres de clans meurtrières. Dans une autre vie… les Zeteki sont peut-être tous restés là-bas ? Avec tout ce que ça implique pour le bonheur de son mariage, de son enfant… de sa famille plus large ?

    Ziyal tait les séquences mémorielles qui s’inscrivent sur la toile de son esprit et sourie avec nostalgie. D’anciens visages reviennent à sa mémoire puis disparaissent immédiatement. Iel oublie instantanément qu’iel vient d’oublier. Encore une fois.

    Satoshi enchaine sur un autre sujet et Ziyal termine de verser le thé. En lui tendant les biscuits aux baies, iel décide de lui renvoyer la balle.

    « Ou-oui, oui, oui. Euhm… »

    Qu’est-ce qu’iel disait, déjà ?

    « Ah… je—nous… nous allons plutôt bien oui. Malgré tout. Enfin… je ne comprend pas tout ce qui se passe dehors, mais Raol m’a dit que c’était un peu compliqué… et sérieux. Avec… les monstres. »

    Est-ce Raol qui lui épargne de nombreux détails, ou Ziyal qui décide d’en ignorer la plus grande partie ?

    « Enfin… ! ne parlons pas de choses si déprimantes ! Raol n’est pas là aujourd’hui, comme iel travaille à la forge toute la journée, mais, iel vit toujours avec moi. »

    A parler ainsi, Ziyal risque de donner l’impression qu’iel se repose uniquement sur Raol. Cela a souvent été le cas, mais… plus maintenant, n’est-ce pas… ?

    « Je veux dire… Raol s’occupe bien de moi, m-mais, je ne lea laisse pas tout faire ! Je… je… je fais toujours le ménage et je… me suis remis à la couture et à la broderie, par exemple… j’ai toujours peur d’avoir froid quand les jours refroidissent, alors je m’y prend à l’avance. »

    Le crapaud buffle se lève et prend l’étoffe d’un kimono rapiécé et brodé avec soin sur une petite comode. Iel le déplie pour le montrer à Satoshi.

    « Que… qu’en penses-tu… ? C’est… c’est plutôt correct, non… ? »

    Il rougit un peu, immédiatement culpabilisé de se donner soudain autant d’ « importance ».

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    Satoshi a encore le dos un peu trop droit, les épaules trop raides. Chez les autres, l’épéiste joue un rôle, quand bien même il aimerait parfois que ses rapports aux autres soient plus sincères : un paradoxe qu'il ne remarque même pas. Silencieux, il écoute ce dont lui parle Ziyal même si tout cela est assez confus et que la grenouille semble hésiter en parlant. Alors visiblement, iels vivent toujours ensemble. Pour autant, du peu qu'il entend, il est évident que le parent ne sait ce qui se passe dehors que par le biais de son enfant. Enfant que Satoshi n'aurait pas imaginé voir travailler dans une forge, d'ailleurs, mais c'est un point de curiosité qu'il gagne pour lui, ne souhaitant pas devenir invasif avec un trop grand nombre de questions.
    Au moins, si Ziyal ne sort pas, iel s'occupe, et la nymphe se montre curieuse de ce dont iel lui parle, toujours intéressé par tout ce qui est fait avec les mains. Le regard pétillant d'attention, Satoshi relève la tête pour voir convenablement ce que la grenouille finit par lui montrer, c'est-à-dire un kimono visiblement remis en état par ses bons soins. Tout naturellement, il donne son avis quand l'autre le lui demande.

    « C'est... Vraiment très joli. »

    Il tourne la tête, inspecte un peu plus. D'un coup d’œil, il en arrive à quelques conclusions

    « On voit bien que les nœuds sont serrés très rigoureusement et avec du fil de qualité. Cela faisait longtemps que vous aviez arrêté... ? Si c'est le cas, ça ne se voit pas. »

    Satoshi est admiratif. De tout ce qui est à peu près artisanal ou demande une maîtrise d'une technique quelconque, d'ailleurs ; que ce soit l'orfèvrerie, la forge ou même le textile dans ce cas, c'est du pareil au même à ses yeux. Tout cela le fascine depuis qu'il est enfant : et à force d'ennuyer avec ses multiples questions, ou de se renseigner ici et là, il a fini par avoir l’œil pour ce genre de choses. Un des rares talents (inutile à ses yeux) qui tient trait à ce qu'il aime personnellement.

    « Mais si vous avez peur d'avoir froid... Peut-être que relever un peu le col ne serait pas de trop ? »

    Ses épaules se sont descendues, son ton est devenu moins formel. Il s'intéresse, fait des suggestions. C'est assez rare.

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    Shampooing 2 en 1
    avec Saoirshead and shoulders



    Cela fait longtemps que Ziyal n’a pas eu une conversation aussi douce avec une autre personne que Raol. Au départ, lea plus âgé.e ne voulait pas reprendre ses loisirs manuels, de peur d’être trop mauvais. C’est qu’iel n’était pas vraiment encouragé sur ce point pendant un moment. Akiya trouvait que ça ne servait à rien, lui reprochait qu’au lieu de rester enfermé comme un asocial, Ziyal aurait plutôt dû consacrer son temps à des activités en communauté. Mais… avec le recul, iel se dit que, finalement, son malaise dès qu’iel mettait le nez dehors n’était pas vraiment « surjoué ». Après avoir longuement entendu Raol s’exprimer sur le sujet… Ziyal comprend ce que son enfant veut dire, quand il affirme que « s’entendre dire en permanence à quel point Akiya est incroyable dès qu’on sort et qu’on devrait le remercier alors que personne ne savait comment il était réellement à la maison, c’était trop violent ». Au final… personne ne savait ou personne ne voulait savoir.

    M-Mais bon !! M-maintenant je fais des belles broderies… p-pas vrai ?

    C’est ce que dit Satoshi aussi. Ziyal se retient de pleurer un peu de soulagement. Iel n’a pas l’habitude que des émotions si positives lea traversent. Iel a un peu oublié comment il faut les vivre, les extérioriser ou pas. Iel se sent fier aussi, d’avoir trouver le courage de montrer cette partie d’ellui à son invité.

    « M-merci ! »

    Une partie d’ellui pense encore que Satoshi lui fait des compliments pour être plus rapidement débarassé de cette partie de la conversation. Qu’il ne le pense peut-être pas. Mais, la nymphe poursuit et le sourire ému de Ziyal s’allonge.

    « O-oh, tu trouves… ? Bon, c’est parce que je suis sur cet ouvrage depuis un long moment déjà. Il y a eu beaucoup de ratés que tu ne peux pas voir sur le résultat actuel.. heureusement ! »

    Pensif, Ziyal réfléchit a comment formuler ses prochaines paroles.

    « Puis… c’est étrange, parce que ma mémoire me joue parfois des tours, selon Raol, mais… il semblerait que la mémoire de certains ouvrages--- enfin, c-certains gestes, elle, revienne plus facilement. J-je ne sais pas si tu vois ce que je veux dire ? »

    Dans tous les cas, les suggestions de Satoshi sont bonnes à prendre. Ziyal ne pourrait être plus ravi en entendant l’autre s’intéresser aux modifications qu’iel pourrait apporter à son œuvre.

    « Oh, mais bien sûr ! Je pense également reforcer un peu la doublure. Avec un peu de chance, je ne serais pas trop enrhumé aux saisons froides, pour une fois… ! »

    En retournant l’étoffe, la grenouille observe l’état de la doublure actuelle, un peu fine à son goût. C’est qu’iel devient de plus en plus frileux.se avec l’âge. Tout sourire, iel observe l’accoutrement de de Satoshi et ses yeux s’écarquillent, légèrement brillants, quand ils y décèlent une déchirure.

    « Hm… tu me permettrais de rapiécer ta veste … ? Il ne vaut mieux pas laisser ce trou s’agrandir, ça pourrait devenir inconfortable… ! »

    En observant un peu plus l’étendu des « dégâts », le crapaud fronce légèrement les sourcils. Il se souvient avoir vu ce type d’entaille sur les vêtements d’Akiya, quand il se battait ou s’entrainait avec son katana. Il a retrouvé des déchirure de ce genre sur les kimono de Raol aussi, quoique beaucoup moins ces derniers mois.

    « Hm… tu… tu t’es battu… ? N-ne… hm… j’espère que tu fait attention à toi, hein ? »

    Lea Zeteki offre un sourire préoccupé au plus jeune. Iel n’aime pas se rappeler que beaucoup d’eossiens one décidé de se battre. Mais… il commence à se faire à l’idée, même si ça ne lui plait pas.

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    Satoshi est avare de compliments. Ou du moins, il n'a pas l'habitude d'en faire quand il ne le pense pas sincèrement ; alors il est assez rare qu'il en fasse, même si sa personnalité le rend aussi très encourageant naturellement auprès des autres. Il y a un peu de ça dans ses propos mais, majoritairement, la nymphe pense réellement ce qu'elle dit. Il n'est pas étonné d'entendre qu'il y ait eu des ratés, toutefois ; tout travail un peu poussé nécessitait d'avoir itéré plus d'une fois avant d'arriver à un rendu de qualité. C'était un peu la marque des beaux ouvrages.
    Ziyal, malgré l'âge, semblait en tous cas avoir gardé de son adresse pour ce qui était de la couture et l'épeiste hoche de la tête lorsqu'iel fit mention de la mémoire gestuelle. Oui, là-dessus, il pouvait comprendre. Lui-même, parfois, lorsqu'il avait une bête à dompter devant lui, se retrouvait à, presque instinctivement, refaire des gestes dont le sens ne lui revenait parfois qu'après. Il y a longtemps qu'il n'a pas mis la main dans une ferme, mais il se demande si cela lui aurait été si dur. Il a toutefois vite fait de chasser la pensée.
    Mais ce n'est pas ce que j'ai à faire.

    Dans tous les cas, Satoshi ne s'attendait pas à ce que la grenouille fasse soudainement mention de sa veste, lui tirant un clignement d'yeux et une mine surprise frôlant la bêtise. Il avait presque oublié ce trou dans sa veste, à vrai dire ; ce n'était pas tant la plus grande urgence de ces derniers jours, en un sens, alors cela lui était sorti de la tête. Le rouge lui montant aux joues lorsque Ziyal lui propose de le rapiécer, la nymphe se met à bredouiller comme un enfant trop poli à qui on aurait proposé un goûter.

    « Oh, euh... Si... Si ce n'est pas trop long ni embêtant... »

    Timidement, Satoshi enlève donc le vêtement délicatement afin d'éviter d'aggraver le trou avant de le tendre à lae Zeteki. Devant sa question dans laquelle même lui peut sentir un peu d'inquiétude, les lèvres de la nymphe se ferment en une ligne droite. Il simule un sourire amusé.

    « Oui, c'est... Les bêtes sont agitées, ces temps-ci, dans la forêt. »

    Ce qui n'était pas faux non plus. Chasser était devenu compliqué et les créatures des forêts, rendues  craintives par les Pourritures, ne prenaient plus la peine de vérifier qu'un intrus était un humain ou autre. Elles fuyaient ou attaquaient, au choix. Et malheureusement, il n'était pas non plus invincible. D'un geste de la main, il tenta de faire signe à l'autre de ne pas s'inquiéter.

    « Cela ne devrait pas durer, ne vous inquiétez pas. Je resterai prudent. »

    Il n'en savait rien, en réalité. Et si les attaques ne s'arrêtaient jamais ? Et si la « normalité » ne revenait jamais ? Est-ce que leurs stocks de nourriture seraient suffisant ? Au bout de combien de temps, exactement, est-ce que la ville finirait par faiblir... ? Les réponses à ces questions, il ne les souhaitait pas particulièrement, mais il fallait les considérer. Pas avec Ziyal, toutefois. Satoshi n'est pas là depuis longtemps mais il sent, pourtant, qu'il n'est peut-être pas obligé de le lui dire.
    En observant la grenouille faire, l’épéiste est silencieux. Il observe, regarde, découvre, essaie de comprendre. Il faut dire que lui, contrairement à beaucoup d'éossiens, n'a jamais vraiment appris à coudre ; une des nombreuses conséquences liées sa scolarisation on ne peut plus légère. Rien que lire lui avait demandé du temps, alors les activités domestiques étaient une lacune non négligeable. Embêté, l'expression timide, il reprit la parole avec une certaine hésitation.

    « Est-ce que... Vous voudriez bien me montrer comment faire ? »

    Il aimerait ne pas avoir à déranger quelqu'un à chaque fois qu'un trou se forme dans ses vêtements d'autant plus que sa solde ne lui permettait pas de quérir les services d'un.e couturière à chaque fois.  Mais il est un peu gêné de demander cela malgré tout, comme si il se montrait impoli.

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    Rond rond des champignons
    avec Toto


    Ziyal soupire de soulagement en apprenant que Satoshi ne se met pas trop en danger. En tout cas, iel décide de le croire sur parole avant d’imaginer le pire. La nymphe semble un peu perturbée par la proposition de l’amphibien. Un poil mal à l’aise, même. Mais il accepte quand même de laisser lea plus âgé.e réparer sa veste. Avec un sourire presque victorieux, Ziyal se saisit de l’habit pour examiner la déchirure de plus près.

    « Ne t’en fais pas, ce sera vite fait ! Une petite pièce de tissu, et ce sera très bien. »

    En se mettant joyeusement à l’ouvrage, Ziyal commence par fouiller dans ses boites pour trouver un fil et une chute d’une couleur qui ne jurera pas avec la teinte de l’étoffe. Equipé de son aiguille, il pique avec grande précision dans le tissu et se concentre pour ne pas faire attendre son invité. Il s’interrompt pourtant lorsque le plus jeune lui demande s’il pourrait lui apprendre à coudre. Ziyal ne dit rien mais iel est surpris que Satoshi ait l’air de n’avoir aucune notion dans ce domaine. Les enfants eossiens apprennent pourtant de nombreux types de travaux manuels utiles de ce type, en général. Mais bon. La grenouille aussi est une de ces personne qui ne rentre pas dans les cases sociales qu’on attend d’elle, qui n’a pas eu les mêmes apprentissages et une éducation qui n’est pas celle des autres eossiens. Cela malgré les efforts qu’il a fait toute sa vie pour ne pas faire de vagues à cet égard.

    Mais ce n’était jamais assez bien… surtout pour lui.

    Ziyal sent son cœur se serrer en repensant à feu son mari. Leur relation s’était si vite dégradée dès leur arrivée en Yggdrasil. Iel a toujours été frustré en voyant la facilité étonnante avec laquelle Akiya s’adaptait aux nouvelles situations sociales. Il avait compris très vite le fonctionnement de la communauté eossienne, ses codes, ses enjeux et s’y était rendu indispensable. Ziyal, en comparaison… était à la traine. Aujourd’hui encore, iel n’a pas toujours pas reussi à s’intégrer et ça ne sera probablement jamais le cas, au vu de son âge. Tout ça pour dire qu’il aurait aimé que quelqu’un puisse le prendre par la main pour lui apprendre ce qu’il savait. Comme iel s’apprête à faire pour Satoshi.

    « Bien sûr. Tiens, rapproches-toi par ici. »

    Iel lui fait signe de rapprocher son tabouret et sort quelques chutes de tissus, du fil solide plus épais et son aiguille la plus facile à manier. Il tend ce matériel à Satoshi et lui montrer comment faire un point de départ adapté. Il ne pourra pas lui enseigner la broderie tout de suite, mais iel peut quand même lui montrer quelques bases : le point invisible pour réparer de vieilles coutures et comment appliquer des pièces de tissus sur des trous. L’étoffe du vêtements étant noire, l’ajout d’une pièce ne se verra pas sur la veste de Satoshi. Tout en avançant sur son ouvrage, Ziyal surveille l’avancement de son « élève » sur les vieilles étoffes qu’iel lui a données.

    « C’est bien ! Attention, ne serre pas trop les fils non plus. »

    Iel ponctue son avancée de divers conseils et termine en une petite demi-heure de réparer la veste, qu’iel tend finalement au brun. Tout.e fièr.e, l’amphibien regarder son invité repasser son vêtement et acquiesce vivement.  

    « Ça te convient ? »

    Avoir transmis quelques trucs à son agréable invité rend Ziyal rayonnant.e.

    « Tu sais si… si tu veux, je t’apprendrais à broder aussi… »

    Iel s’empourpre un peu, soudainement embarrassé à l’idée d’avoir été trop cavalier.

    « Euh… si ça t’intéresse, et que tu en as le temps, bien sûr… ! Tu dois déjà être très occupé avec les bêtes et tes autres travaux... »

    A vrai dire, c’est surtout un argument pour avoir des contacts sociaux réguliers en dehors de Raol.

    « Que… qu’en penses-tu… ? C’est… c’est plutôt correct, non… ? »

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    Satoshi est du genre observateur. Il faut dire que c'est comme ça qu'il apprend ; en copiant les autres, puis en s'adaptant. Du temps où il vivait avec ses parents biologiques, il n'avait de toute manière pas d'autre choix pour apprendre ; la moindre question à son père lui valait des reproches et des jurons agacés. Son père adoptif se montrait plus conciliant et pédagogue mais c'était lui, qui n'osait pas poser de questions. Alors lorsque vient le moment de demander des explications, Satoshi se montre toujours prudent.
    Son regard s'éclaire toutefois immédiatement lorsque Ziyal consent à lui montrer comment faire. En se rapprochant de la grenouille avec une précipitation timide, l’épéiste observe d'abord dans un premier temps. Il hésite quand on lui tend le matériel nécessaire, le regard curieux mais incertain, avant de finalement laisser de côté ses principales inquiétudes pour se faire l'élève le plus discipliné qui soit. Silencieux, il se contente d'indiquer sa compréhension par de brefs mouvements de têtes et de légères inflexions des sourcils lorsqu'un point lui pose des difficultés. En un rien de temps, les points sont faits et le vêtement est réparé. Émerveillé tout de même par le résultat final, sa bouche s'ouvre de surprise alors qu'il cherche une trace de rature qui n'existe pas. Au final, c'est un sourire plein de remerciements qui vient s'étirer sur son visage.

    « C'est parfait. Merci. »

    Il n'aurait de toute façon pas discuté même si le raccommodage était laid. Satoshi n'est pas particulièrement attaché à l'apparence de ses vêtements. C'est tout de même particulièrement pratique et ce n'est pas désagréable, non plus, qu'on prenne le temps de lui apprendre certaines choses. La proposition qui vient ensuite le prend néanmoins de court, et le voilà qui cligne des yeux bêtement.

    « Euh, oh, euh... Si, bien sûr, mais... Tant que ça ne vous surcharge pas... »

    Satoshi est un peu gêné. L'attention positive, il peine à la gérer. Elle est étrange. Alors il balbutie un peu, détourne le regard ; mais une chaleur agréable vient bourgeonner dans sa poitrine alors qu'il triture le tissu de sa veste raccommodée.

    « Même si... Enfn, même si je n'ai pas beaucoup de temps ces temps-ci... Je pense que ça me changerait les idées, oui. »

    Un léger sourire au visage, il ne regrette pas d'être venu, au final. Comme quoi, peut-être qu'il y avait quelques endroits où il était encore le bienvenue.

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