- Une requine se tortille dans son lit, torturée par des cauchemars qui n’arrêtent pas de lui enlever des nuits de sommeil, jour après jour. Son souffle est court, bruyant et elle est trempée de sueur. Elle se réveille en sursaut, regardant autour avec ses grands yeux dorés et apeurés. Rien. Rien que la noirceur, le silence quasi complet des habitations environnant et elle-même, seule. Toujours seule.
Rosemarie n’a aucune idée de quelle heure il est, mais il fait encore noir, dehors. Elle tremble, s'asseyant dans son lit, genoux contre la poitrine. Des larmes continuent de couler. Encore et encore et encore. L’anxiété, la dépression, les souvenirs de sa mère et là, ses émotions refoulées pour Judith, les attaques sur Yggdrasil par des créatures, toutes ces choses lui donnaient d’horribles cauchemars. Elle voulait sa maman, Rosie. Elle voulait être dans ses bras et qu’elle lui dise que tout allait bien se passer.
Mais maman était morte. Et ça, c’était quelque chose que la grise avait vraiment de la difficulté à accepter, encore aujourd’hui.
Rosemarie se lève, lentement. Elle ne voulait pas retourner dormir, de peur que ses cauchemars ne l’assaillent encore. Il faudra qu’elle demande à Natsu pour qu’il lui redonne les potions qui l’aidaient à dormir. Elle n’en avait plus… Même si elle était toujours timide et sentait comme si elle dérangeait son ami.
L’anxiété recommençait à monter, ainsi que les larmes. La requine avait besoin d’une bouffée d’air frais. Elle prend une longue cape, pour se couvrir du froid, avant de sortir dehors. D’habitude, elle avait peur du noir et de tout ce que ce dernier pouvait y cacher, mais pas ce soir. Ce soir, ses rêves étaient plus effrayants que la réalité.
Rosie se met à marcher toute seule, dans le noir. Elle ne regarde pas vraiment où elle va, ne faisant que marcher un peu sans but en essayant très fortement de ne pas penser à ce qui l’empêche de dormir. Mais plus elle essaye de s’empêcher d’y penser, plus c’est présent dans sa tête. La noiraude s’arrête pour essuyer de nouvelles larmes avec sa cape qui couvrait son corps.
Elle avait vraiment l’impression que tout allait mal, dans sa vie et qu’elle n’aurait jamais dû naître.
L’Altissienne s'assoit sur un banc, doucement, laissant un long soupire sortir de ses lèvres. Peu importe ce qu’elle semblait faire, rien ne semblait s’arranger. Elle devait demander de l’aide financièrement à Mme. Yukimura, puisqu’elle avait de la difficulté à subvenir à ses propres besoins et ceux de son magasin, ses sentiments envers Judith étaient complètement stupides et elle n’aurait jamais dû y croire, il y avait de la mort partout à Yggdrasil et…. C’était trop. Beaucoup trop.
Rosie se remet à pleurer, elle voulait juste que tout s’arrête. Ce serait beaucoup plus facile.