Le Royaume de l'Est, foyer des jungles humides et des dunes de sable ambrées, abritant Caldis, s'étend sur la seconde moitié du continent. Son agriculture riche et ses productions d'un raffinement inégalé en ont fait un royaume puissant et reconnu, même par leurs ennemis. Ses soldats sont reconnaissables en Yggdrasil par leurs couleurs d'un bleu chatoyant ainsi qu'à leur blason représentant un serpent devant une oasis. Caldissia est un royaume où prédomine l'érudition et la culture. Cœur de l'Omnisme, l'on y valorise d'abord le développement individuel et la sagesse.

Capitale : Caldis et une oasis perdue entre les dunes de sable du désert doré de Caldissia, parcourue des innombrables bras de la rivière qui s'écoule tranquillement le long de ses flancs et de ses nombreuses artères. Caldis serait née de la magie même d'Omnis, qui l'aurait fait apparaître comme cadeau pour ses croyants. De là, dit-on, viendrait la beauté de ses sculptures, fontaines et de sa végétation luxuriante. Caldis fourmille de petites places ombragées, à l'écart des brûlures du soleil, où l'on peut tremper ses pieds dans des petits flux d'eau s'en allant bien vite rejoindre les canaux. La cité est connue pour son ouverture et ses grandes avenues marchandes grouillantes de monde, mais ses petites rues sont si nombreuses qu'il en devient très aisé de s'y perdre ; elle tient ainsi le surnom de "labyrinthe du désert". En outre, la ville est reconnue pour ses verreries et ses vitraux splendides, qui ornementent joliment les murs des habitations. Bien souvent, les bâtiments sont faits de pierre, de grès ou de briques, donnant lieu à des alliances de couleurs chatoyantes et variées. Il faut une dizaine, voire une quinzaine, de jours passés à cheval pour atteindre Yggdrasil en partant de Caldissia, et presque un mois entier pour atteindre Altissia.

Climat de Caldis : Chaud et humide, plus sec en soirée. Entre 10 et 16° en hiver, 29° et 32° en été.

Climat des terres : Sec et chaud à l'ouest, aride à l'est. Entre 12 et 18° en hiver à l'est, 8° à 14° à l'ouest. En été, entre 30° et 38° à l'est, entre 28° et 32 degrés à l'ouest.

Dynastie : Les Solariens composent la famille royale de Caldissia depuis tant de générations qu'aucune légende ne fait mention d'une quelconque alternative. L'admiration et le dévouement qu'ils suscitent sont à l'image de la grande générosité dont ils font preuve envers leurs sujets, ainsi que leur parcimonie, symbolisant ainsi pour les caldissiens une image de stabilité, de dignité et de raison. Les Solariens descendraient, selon le mythe, de Solaris, prophète choisie par Omnis pour sa sagesse afin de gouverner selon ses principes. Hincmar II fut roi pendant ces dix-sept dernières années, menant une politique de rigueur afin d'essayer de palier aux crises que subissent ses sujets et son royaume. Camélia, sa fille, a pris sa succession depuis peu.

Géographie des terres : Les terres arides de Caldissia ont autant fait sa renommée que ses très nombreuses petites oasis disséminées entre ses dunes de sable, tout particulièrement à l'est. La générosité de ses sources d'eau contraste durement avec la rudesse de son désert et l'ardeur des rayons solaires qui forcent ses habitants à user de nombreuses parades pour se protéger de la chaleur et des périodes de sécheresse. De ce fait, les villes de Caldissia disposent d'un système d'irrigation à la pointe de la technologie, permettant de fournir une quantité d'eau satisfaisante grâce à l'Hélios, la grande rivière semblant presque intarissable de Caldis. Plus l'on s'éloigne de l'est, toutefois, et plus les températures se font clémentes, avec une végétation de plus en plus abondante, prospérant tout particulièrement dans les zones humides de ses grandes jungles. Si ces dernières sont dangereuses à aborder pour tout étranger, il n'empêche que de nombreux petits villages se sont établis à leur proximité et tirent abondamment partie des ressources rares que l'on y trouve. Dans les zones les plus chaudes et dangereuses du désert, il subsiste toutefois quelques communautés souterraines ayant aménagé des demeures de roche sous les terres arides. Bien souvent, elles abritent les travailleurs des mines de pierre précieuse qui se cachent dans de grands tunnels à plusieurs mètres de profondeur.

Économie : Les services et les arts sont au cœur de l'économie caldissienne, très tournée vers la production de produits à haute valeur ajoutée. Les vitraux de Caldis s'exportent à travers tout le pays, tout comme ses nombreuses toiles, peintures et autres ouvrages de poésie et de littérature qui fleurissent par centaines chaque année. L'artisanat caldissien est essentiellement porté vers la finesse et la beauté des ouvrages, que ce soit dans les travaux les plus hauts ou dans ses innombrables marchés, où l'on trouve de petites décorations ici et là. Les petits commerces et échoppes sont très nombreuses, particulièrement dans la capitale qui est réputée pour ses longues avenues de négoce aux thématiques variées. Parmi ses spécialités se trouvent être ses imprimeries, extrêmement précises et fines, ainsi que les éditions du royaume, connues pour leur délicatesse de leurs reliures, comme imperturbées par les effets du temps. Entre autre, la construction caldissienne se démarque par la qualité de son isolation et de ses décorations, donnant naissance à de petites résidences de pierre ornées et colorées, souvent réservées sur un seul étage. Ces pierres sont tirés des exploitations souterraines du désert, souvent annexes aux galeries de pierreries exploitées par les petits ouvriers du territoire ouest. Son agriculture florissante, quant à elle, lui permet de fournir à ses innombrables restaurants des ingrédients d'un grand acabit, bien que ces derniers aient été durement touchés par les dernières disettes.

Agriculture : L'agriculture de Caldissia est l'un de ses fleurons, et ce en dépit de la rudesse du climat de ses terres les plus arides et chaudes. Son système d'irrigation d'une grande précision et les crues annuelles de l'Hélios, le fleuve qui traverse tout le pays, permet à Caldissia de faire pousser tout un ensemble de végétaux et de fruits introuvables ailleurs. Les serres magiques y sont assez répandues, si bien qu'un exploitant moyen peut espérer en posséder une en économisant quelque peu. Il pousse majoritairement le riz, millet, manioc, sucre, café, cacao, épices et piments, coton, aubergine, carottes, tomates, ail, oignons, radis, navets, choux variés, divers tubercules comme l'igname, ou même encore concombre et autres courgettes. Les fruits prospèrent aisément dans toutes les régions, si bien qu'il n'est pas rare de tomber sur des melons, ananas, bananes, agrumes et autres fruits tropicaux. Le nectar d'abricot constitue l'une des grandes fiertés de Caldissia, tout comme ses très nombreuses pâtisseries à base d'amande, grande récolte annuelle. Les liqueurs de fruits sont de loin les plus populaires, même si le vin des terres est reconnu comme étant le plus fin d'Elysia, même des autorités altissiennes qui en achètent bien souvent en secret. L'élevage est quant à lui moins fréquent, mais celui des ovidés et du bétail est probablement l'un des plus prolifiques, de telle sorte que de véritables communautés nomades se sont formées pour tenter de suivre le rythme des eaux et faire ainsi croître leurs troupeaux.

Spécialités culinaires : La gastronomie caldissienne accorde une importance capitale à l'alliance de la multiplicité des saveurs et de la légèreté de la nourriture, dont l'on se repaît souvent en petites quantités. Les repas se composent souvent d'un ensemble de plats de types différents pour former une traditionnelle composition de légumes, féculents et morceaux de viande proposés dans une grande parcimonie. Les caldissiens sont très friands de crudités vinaigrées, souvent agrémentées de sauces à base d’œufs, d'huile et d'épices que l'on met à disposition sur les tables. Ces derniers sont assortis à tout un ensemble de plats de riz, de semoule et de pommes de terre longuement chauffés dans ses fours de briques et délicatement parfumés aux épices dorées, que l'on fait ensuite rôtir avant de servir. La viande, plus rare en Caldissia qu'en Altissia, est servie en petite quantité, puisque l'on estime à la fois qu'il est mauvais de s'en gaver et qu'il s'agirait d'un gâchis. Cette dernière est toutefois traitée avec beaucoup de délicatesse. Elle est la plupart du temps parfumée et longuement marinée, tant à cause des conditions de conservation que des goûts des caldissiens, avant d'être finement rôtie ou grillée et servie accompagnée d'agrumes et de sauces aux légumes, voire parfois de miel. Bien souvent, l'on accompagne tout cela de galettes et crêpes au doux parfum d'huile d'olive et de thym, très légères que l'on sert à profusion pour calmer les faims. Pour autant, malgré la cherté du fromage de par sa rareté et ses types peu nombreux, l'on le trouve de temps à autre des fromages frais ou à pâte filée dispersés dans des banquets, en fin de repas. En outre, Caldissia est très célèbre pour ses pâtisseries d'une finesse exemplaire, alliant savamment de subtils mélanges de saveurs et de textures, souvent portés vers les fruits. Les entremets sucrés sont de ce fait extrêmement populaires et sont souvent servis en grande quantité lors des banquets festifs, où l'on célèbre la communauté et le savoir-faire caldissien.

Éducation : L'éducation est l'institution la plus importante pour les caldissiens, si bien que les enfants ont l'obligation d'être instruits de leurs 3 ans à leurs 16 ans. Une particularité du royaume est que le tutorat privé est toléré, à condition que l'enfant se soumette à de sévères et fréquentes évaluations de ses capacités. De même, les enfants sont souvent mis en crèche dès l'âge de trois ans, pour qu'ils commencent leur apprentissage au plus vite. Bien évidemment, ils accomplissent essentiellement des ensembles de jeux ludiques et collectifs, entourés de bibliothèques et largement incités à développer leurs talents artistiques. Ils entrent ensuite au cours primaire à cinq ans, où ils vont apprendre, dans l'essentiel, la lecture, l'arithmétique et les arts de manière intense, tant est si bien que l'éducation caldissienne a la réputation d'être dure et très élitiste, reposant essentiellement sur des idéologies du mérite. L'échec est de ce fait très peu toléré et les étudiants sont le plus souvent poussés à l'excès, tant qu'ils réussissent. Il n'est ainsi pas forcément mal vu d'en faire le moins possible, du moment que la tâche est accomplie et parfaitement satisfaisante. L'enseignement militaire délivré est relativement superficiel, donné exclusivement aux jeunes adolescents entre 13 et 16 ans. Une attention toute particulière est portée vers les cours de religion, réalisés par les clercs, où sont revus essentiellement les grands principes omnistes et leur application concrète. Les élèves reçoivent ensuite ou non leur diplôme de cours moyen en fonction de leurs résultats et sont ensuite largement encouragés à continuer leur instruction en université ou auprès d'érudits, ce qui est hautement considéré à Caldissia.

Armée : L'armée de Caldissia n'est pas nécessairement son institution la plus importante, mais la continuité de la guerre et le raidissement du conflit depuis quelques années ont contribué à lui former une image de rempart entre la paix du territoire et le chaos total. Il est attendu de ses soldats qu'ils soient des images de sagesse et de respectabilité, de telle sorte que l'indélicatesse y est assez mal vue. La grande fierté de Caldissia doit être sans le moindre conteste sa section d'Arcanes, partie de l'armée portée essentiellement sur la magie et les runes ancienne, dans laquelle a été développée les sorts les plus recherchés et les plus puissants de ces dernières décennies. Sa partie offensive reste toutefois redoutable, très portée vers les armes légères et les lances, ainsi que les arbalètes. Les escouades souterraines et aquatiques de Caldissia constituent l'une de ses unités les plus puissantes, faisant éminemment usage des reptiles et des créatures aquatiques. Les alligators caldissiens ont provoqué plus d'un cauchemar, comme ses guépards et ses éléphants !

Stéréotypes : Les caldissiens seraient hautains, indolents, matérialistes et toujours dans l'excès. On leur reprocherait également un goût déraisonnable du luxe et des choses superficielles. Ils sont souvent représentés par les caricatures comme des enfants gâtés capricieux et égocentriques, boursouflés d'arrogance.