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  • Event n°2 - Le Brasier
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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
    Forum Fantasy
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    Lykos Vinter
    Judith Yeshua
    Aïthria Vinter
    Hestia Quynh
    Klaus H. Evergarden
    Chronos H. Arvesden
    Elyas A. Maresh
    Howl Wintersong
    Conan D. Solo
    Aëly Rietvield
    Ayako Yukimura
    Samaël Enodril
    Natsume Shimomura
    Aloe Ackerman
    Helmut Edenweiss
    Layos Nukéma
    Morgana Donovan
    Raol Zeteki
    Basmath Yeshua
    Gabryel L. de Venomania
    Yggdrasil
    25 participants

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    Event n°2
    Le Brasier



    La nuit était bien engagée.

    Le soleil s'était couché depuis plusieurs heures déjà ; les rues bourdonnantes s'étaient vidées, ne laissant que les quelques fêtards et promeneurs s'attardant le long des allées pavées. La Ville-Basse s'endormait doucement. Les Quartiers Eossiens, eux, s'étaient murés dans le silence nocturne qui ne les quittait plus depuis quelques mois.
    Quelques rires s'entendaient sans peine dans le quartier des loisirs qui, après tout, n'était jamais vraiment couché. Même dans celui des affaires, les commerçants les plus tardifs continuaient de discuter tranquillement en rangeant leurs étalages. Les tavernes, ce soir, étaient calmes ; plus que d'habitude. Si calmes que les gardes s'étaient même permis de lézarder légèrement, leurs rondes se faisant plus lentes et distraites. Il n'y avait, après tout, rien de bien inquiétant en ce soir qui ouvrait l'été. Même les tumultes en provenance des natifs semblaient s'être fait rares : alors la surveillance dans les quartiers d'en-bas s'étaient relâchés. Ce soir, après tout, il y avait d'autres urgences.

    Ce soir-là, la lumière brillait encore vivement au travers des immenses vitraux du centre de commandement. Les gardes surveillaient férocement les grandes portes du poumon politique d'Yggdrasil ; c'était même toute la Ville-Haute qui débordait de soldats.
    Un grand gala diplomatique avait lieu ; seuls les militaires, les diplomates et les religieux les plus gradés, ainsi que les représentants des familles les plus nobles, y étaient invités. Dans la grande salle, Camélia et Gaston, assis sur leurs trônes respectifs, observaient l'assemblée d'un œil agité, trahissant leur malaise et leur incertitude. Le regard du jeune empereur s'agite nerveusement, sans arriver à se fixer dans l'assemblée, sa voix chevrotant lors des rares occasions où il prend la parole ; les épaules et les muscles de la jeune reine sont tendues, crispées. Ils doivent être là, pourtant : ils doivent se montrer à ceux qui les aideront à gouverner. Ils ne pouvaient pas en échapper : personne ici, dans le fond, ne le pouvait.

    Et là, le sol avait tremblé. Violemment. Un grand bruit avait résonné : les convives s'étaient jetés à couvert. Une épaisse et poisseuse fumée noirâtre commença à se répandre dans les couloirs et le bruit persistant de crépitements résonna dans les oreilles de tous. Ce fut l'odeur, plus que la vision, qui affola les invités.

    « Au feu ! Le Centre est en Feu ! »

    Naïvement, et malgré la panique, on avait pensé à un simple accident ou au pire, une attaque grossière, qui n'aurait visé que le bâtiment. Alors les convives s'étaient précipités vers la sortie : les grandes portes s'étaient ouvertes avec violence, poussées en grande hâte par des invités paniqués et terrorisés. Certains étaient même tombés dans les escaliers. Et lorsque leurs regards s'étaient relevés vers ce qui devait être un ciel calme et tranquille, ils ne furent accueillis que par le monstrueux reflet de ce qu'ils cherchaient pourtant à fuir.

    « C'est toute la Ville-Haute, qui l'est ! »

    Les voix inquiètes s'étaient faites stridentes. Le feu ne dévorait pas seulement le Centre de Commandement : il s'étendait maintenant le long des toits l'entourant, comme une vague de flammes et de braises dévorantes. Le sol et les murs, pourtant, étaient encore intacts ; le brasier, étonnamment, n'était pas parti de là. Il était rapide, pourtant. Si rapide que l'ébahissement horrifié des témoins, consommant trop de temps, laissant le temps aux langues de braise de venir étendre leurs bras destructeurs le long des grandes maisonnées. Leurs regards horrifiés ne quittèrent la fournaise naissante que lorsqu'une voix forte résonna dans la nuit.

    « Tant que justice ne sera pas faite, les Éclaireurs continueront de se battre ! »

    Des silhouettes se révèlent sur le toit du Centre en flammes. Le brasier les entoure, les flammes dansantes en un cercle précisément dessiné, comme si elles étaient incapables de s'avancer davantage. Leurs visages encapuchonnés et masqués sont bien dissimulés : mais ils sont plusieurs. Une quinzaine de personnes au moins toisent ceux qui les observent d'en bas. Et bientôt, sur le reste des toitures, d'autres surgirent. Une marée de silhouettes obscures, accompagnant les flammes.

    « Aucun éossien ne devrait avoir à répondre à des souverains qui ne sont pas les nôtres, ou obéir à des lois qui visent à notre asservissement. Nous refusons que des innocents supplémentaires soient condamnés à tort, ou que d'autres puissent nous exploiter sans craindre de conséquences ! »

    Une autre voix a résonné. Elle a claqué plus fortement, cette fois, s'emportant dans une émotion que les autres encapuchonnés reprennent en abattant la main sur leur cœur, le regard porté vers le sol. Une nouvelle voix prend le relai : plus désespérée, plus peinée, cette fois.

    « Nos terres sacrées ne vous appartiennent pas ! »

    Une affirmation reprise par des hochements de tête simultanés. La colère bouillonnait déjà avant. Les natifs n'avaient jamais digéré l'occupation de la Ville-Haute : la rétribution ne pouvait être que d'autant plus violente. Aussi violente la peine qui explose aujourd'hui, comme un écho des bruits de poudre battante venant enflammer le brasier qui semble grandir à chaque seconde qui passe.
    Et, dans un commun cri, comme une résonance enragée, une dernière promesse rugit dans la nuit ;

    « Tant que nous n'aurons pas la paix, vous ne l'aurez pas non plus ! »

    L'une des personnes située au dessus du Centre de Commandement claque des doigts ; aussitôt, les flammes qui les entouraient se referment comme un piège sur les présents. Pourtant, la seconde d'après, tous ont disparu : et déjà, les nombreuses silhouettes se disséminent dans les rues. Les gardes paniquent. Aucun ordre n'est tombé. Si rien ne change, la Ville-Haute aura brûlé demain. Et tout ne vient que de commencer.

    Le matin était encore loin.
    Et la lumière des flammes dévorant la Ville-Haute, pourtant, illuminait déjà toute la cité
    Résumé & Consignes


    Bien le bonjour ! Le second event, Le Brasier, est là, et avec lui, le début de la deuxième intrigue ! Nous espérons qu'il vous plaira, mais veuillez lire ce qui va suivre, puisque cet event est un peu particulier.

    Pour le résumé, nous resterons brefs, puisqu'il s'agit d'une introduction et que la suite dépend en grande partie de vous.

    - L'important à retenir est qu'une explosion incendiaire a eu lieu au Centre de Commandement, centre du pouvoir politique à Yggdrasil, au cœur de la Ville-Haute. L'incendie se répand rapidement, grandement aidé par la magie, au reste du quartier des nobles.

    - Les responsables sont un groupe de rebelles éossiens qui s'est donnés le nom « d'Eclaireurs », en référence à l'organisation de défense des natifs ayant été dissoute de force à l'arrivée des caldissiens et altissiens. Ils réclament leur indépendance et la justice pour la mort d'Erys, déclamant que l'occupation de la Ville-Haute, sacrée pour eux, n'aurait jamais dû avoir lieu. Ils ne semblent pas avoir de chef visible : et les quelques membres qui étaient présents au sommet du Centre de Commandement s'empressent maintenant de s'enfuir ; rares sont ceux qui se battent.

    - Le brasier, immense, s'étend aussi brutalement que férocement. Il ne s'agit pas d'un feu naturel, et certains craignent que la Ville-Haute ne soit largement dévastée dans la nuit si rien n'est fait. Du fait de l'éloignement et de la position des flammes, le brasier ne devrait normalement pas toucher le reste de la Cité... Normalement.

    Au niveau des consignes, voici les choses à savoir :

    - Cet event est participatif. C'est-à-dire que dans cet event, les actions de votre personnage comptent. Evidemment, il reste des éléments qui auront forcément lieu ; dans les faits, c'est approximativement 50% de la suite qui sera influencée directement par ce qu'ils feront. Pour vous donner une idée, selon les actions, le feu peut être une catastrophe majeure ou un événement « mineur » selon la manière dont ils réagissent... Mais les comportements de vos personnages peuvent enflammer les tensions, avoir des conséquences sur le prochain event... Bref, des conséquences directes et indirectes que nous vous notifierons.

    - Votre personnage peut faire partie ou avoir fait partie du groupe d'Eclaireurs. Il peut également être une des personnes qui a pris la parole. Là-dessus, il n'y a pas de souci.

    - Il n'y a pas d'ordre de participation ou de « seuil », mais nous estimons que nous interviendrons toutes les semaines environ pendant un mois ; donc comptez 4 posts de modération, généralement postés le dimanche. Evidemment, s'il y a des retardataires, prévenez-nous, ce n'est pas dérangeant de décaler d'un ou deux jours à chaque fois. Si nous donnons des dates, c'est davantage pour vous donner une idée qu'autre chose et le but n'est pas de vous presser. Si c'est trop rapide, n'hésitez pas à le dire.

    - Pour des raisons évidentes, les conséquences de l'event ne sont pas encore disponibles, cette fois. Elles seront postées dans le post de conclusion.

    - Je vous invite à consulter l'Intrigue avant de poster ici. Cela pourrait vous donner des pistes.
    Et maintenant, c'est à vous !


    Dernière édition par Yggdrasil le Lun 5 Avr 2021 - 0:18, édité 1 fois

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    Le Brasier
    feat. everyone


    Le soleil ne s'était pas encore couché, mais Gabryel se préparait déjà à ce qui allait l'attendre cette nuit. S'apprêtant très joliment, enfilant ses plus beaux vêtements, prenant soin de se parfumer à l'aide de diverses fleurs et surtout se coiffant de façon très élégante pour embellir le tout. Son teint habituellement pâle prenait aujourd'hui une teinte plus vivante. Ses yeux, eux, brillaient d'impatience. Le général aimait les belles choses et l'une d'entre-elle est sans aucun doute le centre de commandement. Majestueux, grand et d'une propreté royale, cela ne pouvait que satisfaire le militaire qui y était justement convié ce soir-là.

    De plus, le riche noble savait qu'il allait y retrouver Camélia, sa Reine. La dernière fois qu'il l'avait vu c'était lors de la dramatique exécution d'Erys Dalma et ça ne s'était malheureusement pas bien passé pour elle. La pauvre jeune fille devait être bien décontenancée dans un monde pareil. Entourée de rapaces, l'enfant ne devait pas comprendre grand chose et le poids de la couronne devait être trop lourd pour elle. Il en avait conscience le Venomania et il ne la blâmait pas pour ça, c'était tout à fait normal qu'une fillette ne puisse pas correctement commander en ces temps obscurs. Il espérait donc que cette nuit puisse être un moment de relâchement pour elle, qu'elle puisse un minimum s'amuser, oublier qu'Yggdrasil brûle de colère...

    C'est donc sur des pensées positives que celui à la chevelure ivoire se mit en route pour rejoindre le centre de commandement. Après un au-revoir rapide et joyeux à Bjorn, il quitta donc sa demeure. Arpentant les rues de la ville-haute qui grouillait de soldats, il jetait tantôt des regards vers la ville-basse qui devait peu à peu s'éteindre. L'air était bon, l'été arrivait et le soleil se couchait plus lentement. Pourtant lorsqu'il leva son regard vers le ciel il se rendit compte qu'il avait prit un peu plus de temps que prévu à se préparer et que déjà le ciel s'embrasait d'une jolie couleur orangée. Suite à plusieurs minutes de marche -durant lesquelles il put voir certaines de ses connaissances se rendre au même endroit que lui- il arriva enfin face à l'imposant bâtiment.

    Ce n'était pas la première fois qu'il y venait puisqu'en tant que général de l'armée caldissienne il devait s'y rendre avec son homologue altissien, certain.e.s hauts religieux.ses ou diplomates. Aujourd'hui, les familles les plus riches, ceux ayant le plus de pouvoir et certain.e.s soldat.e.s se trouveraient ici pour partager un moment ensemble. Un grand gala diplomatique avait lieu ce soir et beaucoup de grandes personnes y étaient conviées. Dont l'Empereur d'Altissia et la Reine de Caldissia.

    Pénétrant dans l'enceinte du bâtiment sauvagement gardé par de nombreux soldat.e.s, la première chose qu'il vit sous la grande lumière des lustres fut Camélia, assise sur son trône aux côtés de Gaston. Elle n'était pas à l'aise, la pauvre petite. Crispée, le regard paniqué. Gaby ne fit pas bien attention à l'Empereur puisque de toutes façons il ne représentait rien de symbolique à ses yeux. S'approchant du trône -tout en restant à une distance raisonnable- il fit une courbette face à la Reine et lui offrit un sourire qui se voulait rassurant.

    Il s'était ensuite mêlé à la foule, discutant ci et là avec plusieurs personnages parfois bien excentriques. Il gardait néanmoins toujours un œil sur le trône, espérant voir la Reine affichée un air joyeux, mais il fut déçu puisque tout au long de la soirée il n'y eut aucun rictus sur son visage blafard. Mais alors que le gala se déroulait sans encombre, voilà qu'un tremblement d'une puissance surprenante fit vaciller le général. Un grand bruit semblable à une explosion le mit immédiatement en alerte et il ne perdit pas une seconde avant de venir protéger Sa Majesté. Croyant tout d'abord à un tremblement de terre... il écarquilla grand les yeux lorsque la vérité le gifla.

    Une fumée noire vint polluer la salle, empêchant les convives de respirer correctement. L'odeur du souffre le fit écarquillé les yeux d'horreur. La chaleur qui commençait à baigner l'endroit vint confirmer ses craintes... Et lorsqu'un hurlement déchirant se fit entendre, exposant les faits à tous, Gabryel serra les poings. Le centre est en feu. Des flammes dévorantes qui hurlaient et ravageaient tout autour d'elles. Comment était-ce possible ?

    Guidant sa Reine vers la sortie, il la mit en sécurité avec des personnes de confiance mais resta cependant sur les lieux pour comprendre ce qu'il advenait de cet incendie. Le ciel il y a quelques heures étaient d'un rouge allant de pair avec le coucher de soleil... mais là, il reflétait les flammes qui consumaient l'intégralité de la ville-haute. Le feu était trop rapide pour être naturel. Gabryel comprit aisément que tout cela résultait d'une attaque... et effectivement, les criminels firent leur entrée.

    Comme si tout cela était un spectacle dramatique, les voilà. Les éclaireurs. Prônant la justice de façon violente. Le brasier les fait prisonnier et la nymphe ne pu s'empêcher de ressentir une horrible sensation de malaise. Le feu ne lui faisait pas peur, non. C'était plutôt ces inconnu.e.s qui le faisait presque trembler. Des visages masqués, des corps déguisés, des silhouettes bien trop nombreuses. Des paroles qui en firent frissonner plus d'un. Des voix désespérées, des plaintes déchirantes. Leurs mains sur leurs cœurs. Et une dernière promesse qui sonnait comme une déclaration de guerre aux oreilles du militaire.

    Tant que nous n'aurons pas la paix, vous ne l'aurez pas non plus.

    Une affirmation dangereuse qui agit comme une nouvelle étincelle. Le feu prit plus d'ampleur. Pendant un instant, la panique saisit par la gorge chacun des convives. Personne ne prononce le moindre ordre. Tous gesticulent inutilement, tentant tant bien que mal d'agir. Mais rien n'est fait. Gabryel est sous le choc. Ses yeux améthystes fixent encore l'endroit où quelques secondes avant les rebelles se tenaient. Il n'arrivait pas à s'en détacher. Son cœur était partagé entre la compréhension et une indéniable rage.

    Ainsi, s'ils souhaitent agir de cette façon, nous répondrons avec la même force.

    Se dit-il. Mais il savait que cette pensée était dû à la surprise. Il fallait qu'il se calme. Il fallait qu'il reprenne contenance. Il ne voulait pas qu'à nouveau tout lui échappe. Il refusait qu'encore une fois tout lui glisse entre les doigts. Il ne veut pas revivre les mêmes événements qu'à l'exécution. Le général fit donc quelques pas en avant et se tourna brusquement vers la foule qui s'agitait. Il prit une grande respiration et articula assez fort pour que les crépitements incessants ne noient pas sa voix :

    « Calmez vous ! Je demande à toutes les personnes ici présentes maîtrisant la magie élémentaire d'étouffer le feu avec des sorts ! Il faut absolument contenir le brasier pour éviter une destruction totale de la ville-haute ! Si nous restons unis, tout ira bien ! »


    Et comme pour donner le signal, Gabryel étira son bras et lança autour de lui quelques jets d'eau. Mais il se doutait bien que ceux-ci ne serviraient pas à grand chose s'il était seul. Il avait trop d'ordres à donner. Trop de conseils. Mais il n'en avait pas le temps. Cherchant du regard quelqu'un pour l'aider à communiquer, il se sentait actuellement à la merci totale des éossien.ne.s.

    Les rôles sont donc échangés.

    Spoiler :
    agora

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      Basmath détestait ce genre de soirée. Il fallait s’habiller propre, parler à tout un tas de gens qui faisaient semblant de se respecter et c’était comme marcher sur des œufs, avec ces nobles là. Au moins, la soldate n’avait qu’à surveiller la place. Elle savait que le général Venomania serait là aujourd’hui et elle avait été postée au même en droit, à l’intérieur du bâtiment.

      Mais elle n’aurait jamais pensé autant détester ça.

      Déjà, on lui avait dit de mettre quelque chose, un chandail au moins. Ce n’était vraiment pas son style, préférant être (presque) torse nu. C’était plus facile pour bouger, mais bon, si c’était ses ordres, elle devait obéir. Alors c’est une Basmath très inconfortable qui se tient bien droite, contre un mur, observant les gens.

      Son ouïe de loup-garou était un peu trop stimulée, ça lui faisait mal à la tête. En vrai, elle avait simplement envie de rentrer. Mais la vie ne va pas toujours comme on le veut.

      Parce qu’une odeur lui vient à ses narines, une odeur de souffre. Et si ça n’avait pas été mélangé à la surdose de parfum qui ruinait l’air de la pièce, peut-être qu’elle l’aurait senti plus tôt.

      Le feu. Tout est en feu, le bâtiment, la ville-haute. Oh merde. Rapidement, Basmath jette un œil à la Reine qui semble déjà être escortée par son général. Parfait, alors, pas besoin de s’occuper d’elle. La guerrière commence à guider quelques personnes loin des flammes avant d’entendre la voix de son supérieur.

      Oui il fallait travailler ensemble. Alors la louve-garou s’approche de celui-ci, rapidement et sans vraiment faire le salut (c’pas trop le temps hein), prend la parole.

        « Général! Je peux aider à l’évacuation si vous nous pouvez faire un chemin au travers des flammes! »


      Peut-être qu’il avait une autre idée sur ce qu’elle pouvait faire, mais pour Basmath, l’important était d’avoir le moins de morts et de blessés possibles. Et elle ne pouvait pas du tout aider en magie.



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    Le Brasier


    Avec
    Du monde



                

    Gros dawa dans la ville haute

    Sale ambiance ce soir.

    Raol regardait frénétiquement autour d’ellui tout en progressant vers la ville haute. L’argent n’affluait pas comme par magie et ses économies allaient bientôt arriver à sec, donc, iel faisait le coursier depuis quelques jours. Et iel détestait ça. L’idée de se mettre au service de caldissien.ne.s et d’altisien.ne.s qui lui dictaient tout ce qu’iel devait faire de manière tout a faire maniaque, il n’y avait pas mieux pour agacer la grenouille. Ses courses n’étaient pas trop mal payées, certes. Puis, comme iel sautait sur les toits pour faire la plupart de ses trajets, cela lui faisait faire de l’exercice (ça lui changeait d’être assis.e toute la journée à la boutique), qui s’ajoutait à l’entraînement de Basmath qui devenait progressivement plus intense. Au moins, l’animorphe progressait sur quelque chose. Mais une chose qui n’avait pas changé, c’était que son épiderme ne supportait pas la sécheresse qu’il y avait dans l’air depuis quelques jours. L’été était d’une humeur assez imprévisible, avec ses orages fréquents, le sec, l’humidité, bref, ça pétait régulièrement et ce n’était pas pour déplaire à la grenouille, surtout tombaient les averses.

    Mais, ce soir, il faisait vraiment chaud. Et il y avait quelque chose dans l’air. En approchant de la résidence ville haute ou iel devait livrer sa course (« juste une foutue lettre à la con », se disait-iel), prenant un malin plaisir à esquiver les patrouilles des soldats dans les rues animées (il paraît qu’il y avait un évènement important, ce soir, mais qu’importe), Raol faillit dégringoler de la toiture ou iel venait d’attérir, sursautant lorsqu’une explosion retentit. Une odeur de brûlé atteint très vite ses narines et sa peau s’humidifia par pur instinct de survie, régularisant sa température corporelle. Ses yeux dorés aux pupilles complètement fendues et en alerte se dirigèrent vers les flammes en bonne voie de dévorer le centre de commandement. Raol marqua un instant d’arrêt, la taille de l’incendie l’effrayait et faisait s’afoller son coeur, mais…

    Bien fait. Ils n’avaient qu’à pas investir notre place sacrée en premier lieu.

    Fut la première chose qui lui passa par la tête. Raol s’interrogea évidemment sur l’origine de cette explosion et de cet incendie. Iel avait vraiment envie d’en savoir plus, mais il ne faisait pas bon rester dans le coin avec sa peau d’amphibien supportant extrêmement mal la morsure des flammes. Iel ne souhaitait pas prendre le risque de se cramer le bras et d’avoir mal pendant des semaines.

    Un appel venant du sommet du centre de commandement lea retint. Iel apperçut en plissant les yeux des silhouettes nombreuses perchées sur les toits, se détachant devant la clarté des flammes. Ses yeux s’écarquillèrent en entendant leurs premières revendications.

    Les… les éclaireurs… ! Ici ?!

    Raol n’en croyait pas ses yeux. Son cœur ne pouvait pas battre plus rapidement tandis que ses globes oculaires fixaient, fasciné, les ombres qui s’adressaient aux caldissien.ne.s et aux altisien.ne.s. Leurs paroles raisonnaient en ellui si fort. Cela faisait bien longtemps que des mots n’avaient pas eu tant d’effet sur ellui. Une pointe d’amertume, néanmoins, ne put s’empêcher de gâcher sa fascination. Iel aurait voulu en être. Iel avait l’impression que cela faisait des mois qu’iel se plaignait des mêmes chose que ces eossien.ne.s anonymes… pourquoi n’avait-iel pas pu être au courrant de ce… ah, oui, car lea Zeteki avait passé des semaines coincé dans son lit et déprimé, d’une part, et d’autre part, peut-être un peu car Raol n’a visiblement aucun interêt pour quelqu’un d’autre qu’ellui-même et traite même ses concitoyen.ne.s avec mépris. Peut-être que c’est pour ça, que sa personne n’avait pas été sollicitée pour rejoindre ce club exclusif. Bref. Passons un peu les ruminations parfaitement insupportables de la grenouille.

    Le discours des éclaireurs terminé, Raol put enfin respirer. Le feu avait commencé à s’étendre très rapidement, mais iel ne savait plus ce qu’iel se devait de faire. Ses insctincts de petite grenouille lui criaient d’aller rapidement s’abriter des flammes et de la sécheresse qu’elles provoquaient (et accessoirement des soldats affolés dont les éclats de voix se rapprochaient de sa position). Mais, aussi, iel voulait en savoir plus sur ces nouveau éclaireurs. Peut-être même… les aider. Peut-être même s’inclure dans leur cause… ?

    Les trucs collectifs, ce n’est clairement pas son genre. Iel ne se voyait pas prendre par à une cause commune, même si les paroles des ombres l’avaient immédiatement convaincue. Ou du moins, réconforté dans sa manière de considérer la présence des autres elysians, de leurs actions déplorables et de leur responsabilité dans l’exécution de Dalma.

    « Hé, toi ! »

    Des soldats l’avaient aperçu sur un toit. Ce n’était pas très judicieux de rester là, on allait lea prendre pour un éclaireur… enfin, ce n’est pas que l’idée lea gênait outre mesure, mais, iel ne voulait pas se--

    ...prendre une flèche dans le cu--

    « Merde ! »

    Siffla la grenouille en sautant immédiatement sur un autre toit plus élevé, sans faire vraiment attention à la direction qu’iel avait emprunté. Iel sema rapidement les soldats, mais, maintenant, les flammes gagnaient du terrain.

    Si je continue de me rapprocher du centre j’en connais qui vont vouloir bouffer mes cuisses en grillades.

    La grenouille pensa avoir quelques instants de répit, mais sursauta à nouveau lorsque de nouvelles silhouettes passèrent dans la rue en contre bas. Celles-ci n’étaient pas en armures, mais capées.

    Les éclaireurs !

    Le sang de lea Zeteki se mit à battre d’adrénaline dans ses tempes tandis qu’iel voyait les quelques fauteurs de trouble de la soirée se diriger dans la direction qu’iel venait de fuir. Si ses concitoyen.ne.s encapuchonné.e.s passaient par-là, iels allaient être surpris par des militaires. Raol avait de toute manière cessé de réfléchir depuis quelques minutes, car quand on est potentiellement poursuivi et en danger de mort, on est rarement au top niveau self control et reflexion. Du moins, quand on s’appelle Raol, la réflexion, c’est zéro pointé.

    Sans perde plus d’une seconde, la grenouille sauta de son toit vers un autre, interpellant les éclaireurs.

    « Hé ! Passez pas par-là, ça pullule de soldats ! »

    Iel s’agita pour vérifier que l’autre côté du carrefour était libre et sauta avec agilité vers la façade d’en face, indiquant une autre intersection descendant vers la ville basse.

    « Par ici ! »

    Finalement, il lui semblait plus judicieux d’emprunter le même chemin en restant en hauteur. Raol suivit les éclaireurs qui progressaient dans la rue tout en surveillant ses arrière, faisant de son mieux pour modérer sa peur des flammes et sa peur d’être abbatu par un mauvais tir de flèche.

    Mais, quand même, je n’aurais pas voulu rater ça !


    Résumay :



    Dernière édition par Raol Zeteki le Ven 6 Nov 2020 - 18:32, édité 1 fois

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    Je me retiens de bâiller tant la soirée est ennuyeuse. Mais ce ne serait pas digne d'une dame de ma trempe. Alors je me contente de scruter la salle avec mon regard bleu glacé habituel. Je ne peux même pas me permettre de danser : les cavaliers potentiels ne sont pas à mon goût. Il n'y a qu'auprès de notre cher empereur que je voudrais bien accorder quelques précieuses minutes. Après tout, nous devons avoir le même âge, à peu près... C'est sans doute le moment de tenter ma chance. J'ai mis de beaux apparats pour espérer lui plaire ce soir et attirer ses faveurs. Mais notre souverain a l'air de s'ennuyer ferme. Ou alors il est trop tendu pour se détendre. Il se peut que j'ai mes chances, si jamais il aperçoit un moyen de penser à autre chose ce soir. Après tout, il a eu beaucoup de stress dernièrement et je ne crois pas que c'est près de s'arranger de sitôt. Lui offrir un temps de repos pourra m'être bénéfique, si je parviens à rentrer dans ses bonnes grâces... Peut-être que Mère me lâchera enfin.
    Venue accompagné d'Alexander et de Lokki, je me demande juste comment je pourrais aborder Gaston. Ai-je seulement le droit ?.. Il faudrait que je me renseigner auprès de mon oncle pour savoir mes permissions. Ah !.. Que ça doit être pratique, d'être ambassadeur... Moi aussi je le serai, un jour. Et je n'aurai plus à me poser des questions aussi futiles. Je serai libre ! Libre de tout et de tout le monde !

    Il est temps de commencer mon entrée dans le grand monde. Je pourrais demander à mon oncle de me pistonner, mais ça serait trop facile (et pas sûre qu'il accepte). Mes yeux sont rivés vers les souverains ainsi que celles et ceux qui les accompagnent. Je pourrais peut-être amadouer aussi les Généraux... Celui de Caldissia n'est pas trop mal, je dois le reconnaître. Sa chevelure de nacre et ses yeux lavande ont quelque chose d'envoûtant... Mais je crois qu'il n'a pas vraiment mon âge. Peut-être a-t-il un petit frère à me présenter ? Je pourrais faire l'impasse sur ma révulsion envers la civilisation bleue, pour une fois. Cela va me changer des quelques rustres que nous avons dans nos montagnes.
    En parlant de fratrie, je n'ose détourner mon regard vers Lokki de peur que je ne veuille plus m'en aller si je pose mes yeux sur l'adolescent.e. J'aurais sans doute du mal à lae quitter. Pffrt... Mais Mère m'a bien dit que les sentiments étaient aussi futiles que le reste. Pourtant je ne dois pas trop lâcher le plus jeune ce soir ; je suis censée m'assurer qu'il ne lui arrive rien. Pourtant j'ai d'autres choses à faire. Je dois mener mon plan de séduction pour monter dans l'échelle sociale. Et pour ça, je serai plus à l'aise seule. Je lae récupérerai plus tard, au pire, c'est une assez grande personne maintenant pour pouvoir se débrouiller sans moi, non ? Je me penche brièvement vers lui avec une voix douce.

    « Et si tu montrais aux convives comment tu te débrouilles en musique ? »

    Je laisse lae barde bleu.e s'éloigner un peu pour s'exécuter avant de m'approcher autant que je peux des deux trônes adossés aux murs de la pièce. J'ai amené Alexander ici aussi pour pouvoir me pavaner avec-euh je veux dire le montrer à tout le monde, mais je crois qu'il est parti du côté du buffet. Tant pis, je n'ai pas non plus besoin de lui. Réajustant ma robe blanche et mes bijoux argentés, je m'en vais en direction de l'empereur.

    C'était sans compter cette explosion qui me vrille les tympans et me secoue de plein fouet à la seconde où je comptais démarrer ma parade pour amadouer Gaston. Mais il va falloir oublier le leader Altissien quelques instants car je me retrouve projetée à quelques mètres de là où j'étais, choquée par cette brusque détonation et le tremblement que ça a provoqué au niveau du sol. Après m'avoir arraché un cri aigu de stupeur, protestation et douleur, je me retrouve à terre, sonnée. Tandis que je tente de reprendre mes esprits et surtout mes sens, j'essaye de me relever et de décoller du sol, mais en vain. Je reste le corps étalé sur le marbre de la salle, un point m'empêchant de me redresser. Tournant la tête pour voir ce qui me bloque, je surprends des blocs de pierre me coinçant des pans de ma robe, m'empêchant de me remettre debout. Je tire mon corps de toute mes forces mais rien n'y fait. Quelqu'un finira forcément par venir m'aider, non ?.. Non... C'est la panique qui gagne le centre alors que les nobles s'enfuient déjà vers un lieu sûr. Peu à peu, des flammes jaillissent et commencent à gagner du terrain sur place. C'est mauvais pour moi, ça... Très mauvais... Du peu que je puisse faire, je lance des sors de glace qui sont bien sûr inefficaces contre les braises crépitantes. Mes prunelles cherchent d'un coup rapide quelqu'un qui saurait me porter secours, mais si j'aperçois Alexander de loin, ce dernier profite du chaos pour s'échapper sans même voir si je suis derrière lui. Estomaquée, je grogne à son encontre. Quel goujat ! Et dire que j'avais commandé de nouvelles mitaines exprès pour lui, snif. Me voilà dans de beaux draps. Mais il y a plus urgent. Mes premières pensées ne vont même plus à mon chat de compagnie que je vais probablement bouder pendant longtemps.

    « Lokki ! Lo... Lokkiiii ! »

    Pourquoi je me préoccupe de lui... C'est ridicule, non ? Nous ne partageons même pas complètement notre sang. On ne peut pas dire que je tienne à ellui, pas vrai ?.. Pas vrai...
    Je tousse quand une nouvelle fumée me prend à la gorge. Il commence à faire drôlement chaud, ici... C'est dans ces cas que les gênes magimorphes de mamie auraient été bien utiles. Parce que bon, moi, avec ma glace... Disons que c'est pas forcément l'élément adéquat.


    Spoiler :

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    Le Brasier
    Event ft.Tout le monde                    #Toutcrâmeçacraint

    Layos se retenait de gronder depuis quelques heures maintenant mais sa patience n'allait pas tarder à s'épuiser. Il était coincé dans cet immense gala diplomatique, ayant obligation d'être présent au vu de son statut essentiel de Général. C'était vraiment dans ces moments-là que l'animorphe regrettait d'avoir accepté ce poste, les galas et autres dîners mondains étaient sa pire horreur.

    Il détestait tout ce qui faisait ces dîners, la nécessité absolue de se pomponner et se faire beau jusqu'au bout des moustaches pour impressionner les autres et montrer sa richesse, toutes les discussions juste pour divertir et faire plaisir mais sans véritable sens, les centaines de sourires hypocrites scotchés aux lèvres... Tout lui hérissait les poils mais le lion ne pouvait pas s'esquiver ou ignorer ce genre de réunion.

    Alors il les subissait en silence, espérant que cela se finisse le plus vite possible et qu'il retrouve enfin sa liberté, son calme et ses petites habitudes loin de la foule constante. Layos avait passé la soirée non loin du trône de Gaston, à siroter sa boisson en lançant des regards meurtriers à quiconque essayait de lui adresser la parole tout en gardant un œil sur l'empereur. C'était trop tôt, bien trop tôt pour qu'il prenne le pouvoir, il n'avait pas les épaules pour et le lion regrettait profondément à nouveau le décès de son impératrice.

    Plongé dans ses mornes pensées, Layos ne remarqua pas immédiatement l'odeur anormale qui se répandait parmi les convives. Ce fut le tremblement et l'immense bruit qui l'alertèrent et il se posta immédiatement aux côtés de l'empereur pour le protéger. Peut-être était-ce une attaque envers le souverain, similaire à la révolte qui avait suivi l'exécution de l'anachorète. Depuis le meurtre d'Adélaïde, il était peut être devenu un peu paranoïaque quant à la sécurité de son souverain. S'assurant que Gaston était en sécurité aux côtés de personnes de confiance, le lion se précipita à l'extérieur, se frayant un chemin à travers la foule pour faire face à une catastrophe sans précédent.

    Tout, absolument tout était en feu. Ayant été retardé par sa volonté de s'assurer que l'empereur était parfaitement en sécurité, le lion n'assista qu'à la fin du discours des Eclaireurs. Mais cela était amplement suffisant pour comprendre ce qui se passait. Bouillonnant de rage pour empêcher la peur de prendre le dessus, le lion se rapprocha du général Caldissien et prit la relève après que ce dernier eut donné ses instructions, profitant de sa voix portante pour rugir les siennes.

    « Je veux que tous ceux ne maîtrisant pas de magie élémentaire se divisent en deux groupes ! Le premier groupe, allez immédiatement chercher des sceaux, des baquets, n'importe quoi et remplissez-les aux puits les plus proches, il faut maîtriser ce feu le plus vite possible ! Vous serez sous les ordres de Venomania jusqu'à nouvel ordre ! Les autres avec moi, nous devons évacuer le plus possible de civil et plus vite que ça ! »

    Comment une chose pareille avait-elle pu arriver ? Comment ces criminels avaient-ils pu déclencher un incendie pareil ? La Ville-Haute débordait pourtant de militaire avec le gala, ça ne devrait pas être possible ! Grondant de rage, le lion s'approchait de plus en plus des bâtiments en flamme, une partie des soldats le suivant de près, à la recherche de toute personne ayant pu être bloquée par les flammes. La fumée bloquait son odorat mais cela n'allait pas le ralentir et il n'était pas question qu'il panique, certainement pas face à une situation pareille.
    agora

    Spoiler :

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    Je me demande quand cette soirée sera terminée.

    La bière n’est pas bonne et les gens pénibles et trop bruyants. J’ai bien fait d’amener Astro et Algorithme, les deux canidés attirent plus d’attention que moi et nombreux sont celleux qui veulent caresser les deux toutous bien sages. Al est du genre calme, à rester assise auprès de moi et Astro est très sociable, réclamant de l’attention de tout le monde en remuant la queue adorablement. Heureusement que ces deux-là sont là, des fois. Évidemment, on me regarde de travers quand j’ordonne sèchement aux gens de ne pas leur donner n’importe quoi à manger, ce que c’est irritant, je vous jure. Martin n’était même pas là, alors que ses parents étaient présents et les gens de sa famille sont les premiers à aimer ce genre de soirées mondaines. Hm. Il se peut que Martin ait simplement refusé à l’idée de m’y croiser. Dommage, il me faisait rire quand il cassait du sucre sur le dos de tout le monde… hm. Bon, il faut vraiment que j’arrête de penser à mon ex dès que je suis contrarié.

    Je devais cependant faire preuve de présence avec quelques autres cousins éloignés de la famille et  il me semble important qu’en tant que Cardinal, je montre que je m’intéresse à ce qui se passe dans cette cité… enfin « interessé » est un bien grand mot. Il faut juste que je sois là au cas-où des relations ou des alliances se crééent dans les sphères avoisinantes du conseil religieux. Je suis au moins satisfait de voir que les humanoïdes dominent encore ce genre de rassemblements… en apparence, du moins. Je me suis surtout contenté d’observer de loin des alliances et allié.e.s potentiels. Notre général semblait s’ennuyer au plus haut point également. Si seulement il n’était pas un hybride, nous aurions sans doute pu bien nous entendre. Il faut voir s’il s’avère tout de même utile… je ne peux clairement pas, même sur cette base, me mettre le général altissien local à dos. On verra bien… il n’est plus tout jeune et il y a donc des chances qu’il prenne bientôt sa retraite et se fasse remplacer. Et à ce moment-là, au moins, je pourrais mettre mon grain de sel grâce à mes relations, peut-être.

    Tandis que quelques stratagèmes se formaient doucement dans ma tête, mon attention se voit attirée par Astro qui revient vers moi. La husky noire et blanche a le regard en alerte, je sens qu’elle est très tendue. La voila qui commence à couiner et à japer, comme si un danger était en approche. Al a aussi sauté sur ses pattes. La tosa à la robe sombre était si calme jusque là commence à grogner également. Décontenancé, je m’ébroue pour m’approcher des deux canidées et pose une main sur la tête de chacune d’entre elles, espérant les calmer.

    « Eh, qu’est-ce qui se passe… ? »

    A peine eus-je terminé que le bâtiment entier fut secoué par ce que je reconnus sans peine comme une explosion. Et ce n’était pas une petite. Je garde les deux chiennes désormais affolées et en train de japper dans la fumée tout près de moi. Barrant ma bouche et mon nez de mon bras et me baissant, j’essaie de calmes mes amies. Je ne les aies jamais emmenées sur des terrains à risques, donc ce n’est pas étonnant qu’elles aient peur.

    De leur côté, les gens se sont déjà rués vers les grandes portes en panique pour sortir et éviter d’être étouffés. Je me lève pour ouvrir quelques fenêtre et laisser la fumée s’évacuer et constate que ce que d’autres personnes avaient crié était avéré : le feu est en train de dévorer la ville haute tout entière. Hm. Si mes narines n’étaient pas envahies par la fumée, je serait resté à regarder le brasier crépiter si joliment mais ce n’est pas le moment de m’émerveiller sur le feu… Ma fascination est de toute manière interrompue par l’apparition de silhouettes perchées sur les toits.

    Qu’est-ce que… qu’est-ce qu’y disent ceux-là, encore ? Les éclaireurs ? Ah, ce sont des eossiens, ça explique tout… bon, bon, il n’y a pas de quoi s’affoler, il ne faudra pas bien longtemps pour mettre fin, une fois de plus, à cette petite insurrection. Ces rebelles surestiment clairement leur effet… il y a quelques années, j’aurais pu provoquer autant d’incendies à moi seul et mes flammes blanches sont bien plus esthétiques, tss. Bref, iels veulent libérer Yggdrasil, la belle affaire… ne feraient-iels pas mieux de faire comme tout le monde et de s’adapter au changement ? Enfin, peu importe, la priorité est à l’évacuation. Je me retourne vers mes amies canidées et leur demande de me suivre vers la sortie. J’hésite à leur dire de s’éloigner en première pour se mettre en sécurité, ou à les garder près de moi pour qu’elles ne se sentent pas trop menacées… j’ai peur qui leur arrive du mal.

    « Astro, Al, restez près de moi-- Astro ?! »

    La husky noire et blanche a disparu. Mon cœur s’afolle l’espace de quelques secondes et j’apelle son nom plusieurs fois, Al aboie à mes côtés. Bon sang, où es-t-elle passée ?! Je ne vois que la fumée tout autour… c’est inutile de rester là, j’ose espérer qu’Astro va bien, elle est  très intelligente, telle que je la connais, elle sera sûrement sortie en escortant d’autres gens. J’emboite donc le bas aux personnes fuyant encore le bâtiment.

    Lorsque je commence à y voir plus clair et tousse à nouveau dans ma manche, j’aperçois le général caldissien qui tente pitoyablement de donner ses ordres. Mais peut-on être aussi mou ?! Je m’en vais lui secouer les puces à cet espèce de bellâtre inutile, moi-- ah, bah, on dirait que des gens s’empressent de prendre les rennes des décisions. Une de ses subordonnées, je crois et… bin tiens, l’autre général.

    Iels parlent de frayer un chemin entre les flammes pour évacuer les civils. Au moins, il y en a qui savent réfléchir rapidement, ici. En me rapprochant, je lance tout de même un regard des plus hautains au Vénomania, méprisant sans me cacher son incapacité à agir.

    « Je peux faire ça. Je vais détourner les flammes un moment pour que les civils puissent s’enfuir. »

    Dis-je simplement pour me manifester. Les flammes gagnent du terrain vers la position des civils regroupés, bientôt nous seront entourés par le brasier et alors, je ne donne pas cher de la peau de tous ces convives que je ne connais absolument pas (et dont je me fiche complètement, soyons honnêtes). Mais bon. Si le cardinal laisse mourir des civils dont tout le monde se fout (ou presque, ça reste la noblesse, quand même), ça risque de faire jaser.

    « Al, assise, restes-là. Sois sage. »

    Pour une raison qui m’échappe, la chienne noir au poil ras semble rassurée par la présence du général altissien et de la surbordonnée caldissienne. Je joins le geste à mes paroles en me rapprochant des flammes et me concentre quelques secondes. Je visualise les flammes, tend ma main devant moi et balaye rapidement sur le côté, faisant s’éloigner le rideau de feu.

    « Dépêchez-vous ! Descendez vers le quartier des affaires, si possible au bord des canaux ! Aller, on a pas toute la nuit ! »

    Je peux détourner les flammes encore un moment, mais cela n’empêchera pas le feu de continuer de se propager. J’avoue que j’aimerais mieux pas que ma maison brûle, mais quand je m’inquiète pour ce qu’Astro peut bien devenir… je me fiche tout d’un coup pas mal de mon confort.


    *****

    Frémissant entre les voluptes de fumées et de poussière, Astro n’était pas encore à l’abri. Elle avait aperçu dans tout ce bazar une personne coincée au milieu de débris qui étaient tombés du toit. Ses pattes avaient claqué contre le marbre pour rejoindre la jeune femme blonde tombée à terre, visiblement coincée. Etait-elle bléssée ? En couinant d’un air soucieux, la husky bicolore au poil abondant renifla la blondine et tourna autour d’elle, tentant de repousser les débris trop gros pour elle. En comprenant rapidement qu’elle ne pouvait rien faire, la husky commença à japper pour appeler à l’aide, restant aux côtés de la jeune femme. En l’absence de réponse pour le moment, la husky recommença à observer le désastre et ses gros finirent par saisir un bout de la robe de Morgana, afin de la dégager de sous le rocher. Elle répéta son opération plusieurs fois, n’oubliant pas de continuer d’envoyer des aboiement d’appel à l’aide, car elle ne pourrait sans doute pas tout faire seule.

    cc cer le raiezumi :

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    Au feu les pompiers la bâtisse qui brûle !
    L’alouette vit au ciel, et c’est le seul oiseau du ciel qui chante jusqu’à nous. ••• La lune, argentée, était belle ce soir et l’air agréablement chaud. L’Alouette remonta la capuche de son aube bleue sur son visage, cachant son identité aux passants qui déambulaient, sans crainte, dans la ruelle pavée. Il faut dire que dans la Ville Haute, les soldats étaient à chaque coin de rue. Surtout aujourd’hui puisque, selon Klaus, un gala avait lieu au Centre de Commandement de la cité. La chef de quartier en avait été étonnée : pourquoi maintenant ? Puis elle changea d’avis, trop heureuse de l’opportunité que cela représentait. Rendez-vous compte ; tous les plus hauts dignitaire réunis dans un seul endroit, tenu secret.

    Oui, c’est la soirée qu’il ne faut pas manquer.

    Aloe tourna dans une ruelle sombre. S’adossant contre le mur propre et poli dans le grès, elle sortit de sa manche une carte de la Ville Haute. Depuis plusieurs semaines déjà, la rouquine avait détourné des fonds publics. Pour ne pas se faire prendre elle avait, à chaque fois, retiré de petits sommes et falsifier des documents ici et là. Encore et encore, inlassablement, elle avait réussi à collecter un fond d’urgence au cas où les choses s’envenimeraient.

    La voilà maintenant ce soir, à se promener dans la Ville-Haute. Son objectif, complètement absurde de par sa dangerosité, était d’atteindre les Archives ou du moins de trouver un passage pour y parvenir. Le Centre de Commandement d’Yggdrasil était une véritable forteresse imprenable, et jamais personne n’avait jamais pu l’atteindre sans autorisation. Même elle, petit pion de la vie politique même en portant un grand nom, celui des Ackerman, ne pouvait espérer y accéder par la voie légale. Heureusement pour elle, la légalité ne fait plus partie de son dictionnaire depuis belle lurette.

    Après quelques minutes, la jeune femme sortit de pénombre. Doucement et d’un pas souple, Aloe fondit l’obscurité. La tête baissée, marchant en direction des Grands Jardins, elle comptait faire de là un détour pour échapper aux gardes. Ensuite elle trouverait un mendiant et le payerait pour qu’il lui indique l’entrée d’un souterrain ou de quelque chose comme ça. Enfin, c’est si le destin était bien foutu. Brutalement, l’Ackerman s’arrêta, fixant les pierres s’agiter non loin de sa position. Son geste dût surprendre, puisqu’elle attira l’attention d’un garde sur elle. Mais il n’eut pas le temps de l’interpeller que la terre trembla et au loin s’entendit une grande explosion. Non… finalement elle était plus proche, jusqu’à côté même ? L’écho empêcha l’Ackerman de repérer sa provenance. D’abord on eut cru à un accident et ça n’alarma pas grand monde, après tout, il y a trop de militaire pour que si ce fut grave, l’accident passe inaperçu. Mais rapidement, l’odeur âcre de la fumée lui fit relever la tête et ce, en même temps que les autres passants. D’abord, personne ne comprit. On ne voyait rien et l’odeur de la fumée devenait de plus en plus forte. Puis, les premières flammes furent visibles et leur taille semait la panique dans les quartiers dorés. Bientôt, les passants se bousculèrent et les soldats hurlèrent. Les premiers débris tombèrent et les pleures résonnèrent. Une cacophonie stridente paralysa la chef de quartier. Qui ? Pourquoi ? Comment ? Son cerveau réfléchi à toute vitesse pour trouver la réponse à toutes ses questions. Mais une chose était sûre, elle devait s’enfuir.

    Ni une, ni deux, Aloe s’enfuit, marchant non pas vers la Ville Basse mais plutôt vers le Centre de Commandement. Sans s’en rendre compte, son cerveau avant même sa conscience avait saisi l’opportunité que lui offrait l’incendie. Pourquoi chercher un moyen de pénétrer les Archives alors qu’elle peut si rendre directement ? Là-bas, il y aura forcément un registre des naissances pouvant attester de son sang, ou bien un papier parlant de l’Artefact. Personne n’avait jamais tenté cet exploit, et l’Ackerman voulait être la personne qui réussirait. C’était peut-être de la folie mais l’adrénaline, ce vil poison coulait dans ses veines et excitait ses nerfs. Sur le chemin, elle croisa un groupe de personnes en capuches, fuyant surement l’incendie. Quelqu’un au-dessus d’elle leur criait des instructions sans trop qu’elle ne sache quoi exactement. Chacun ses bêtises elle avait quelque chose d’autre à faire.

    Finalement, elle arriva devant le Centre de Commandement, et jamais elle n’aurait pu imaginer un tel spectacle. La bâtisse était rongée par les flammes, et tout comme son quartier la fierté d’elæis brûlait comme une torche. Stupéfaite, la rousse se reprit bien vite et évitant les soldats en même temps que le blondinet qui leur donnait des ordres l’Ackerman s’enfonça dans le château. Des voix, des hurlements, elle ne pouvait pas se repérer dans ce brouhaha immonde qui heurtait ses tympans et mettaient H.S son sens de l’orientation. Sans parler de la fumée noir et des flammes dévorantes. Elle bloquait tout passage direct. Où aller ? Comment accéder aux Archives ? Si jamais elle restait bloquée et mourrait avec ses rêves ? Pas question. Changeant de stratégie, Aloe alla dans le sens inverse des convives et parvenu à atteindre la salle où se tenait le gala. À feu et à sang. Encore une image qui la choqua, mais cette fois-ci avec une prise de conscience. Ce n’était pas un accident, non, c’était un attentat. Enfin...

    Comme quoi, finalement, le destin est quand même bien foutu. Repérant une chienne jappée, Aloe s’approcha de l’animal avant de se mettre à quatre pattes, les yeux plissés à cause de l’acidité de la fumée. Là se tenait sous les décombres, Morgana Donovan. Elle semblait consciente et franchement embêtée. Ça décalait vraiment avec la monstruosité de la scène. Mais ça, c’était ce qui la rendait aussi passionnante à regarder. Tout tournait toujours autour d'elle, s'en était presque comique.

    - « Gentil chien, retourne auprès de ton maître je vais m’occuper d’elle » cria l’Alouette à la husky sibérienne.

    Un si fidèle animal ne devrait pas mourir pour cette femme. Elle n’en valait pas vraiment la peine. Se tournant vers la diplomate, la chef de quartier l’observa pour détecter la source du problème. La blonde n’était pas blessée, heureusement pour elle, à vrai dire c'était les pans de sa robe hors de prix coincé sous les débris qui l’empêchait de bouger. Une situation qui fit sourire la rouquine vénitienne.

    - « Ma chère Morgana, pourquoi nous croisons-nous si souvent ces temps-ci ? » elle lui laissa quelque temps pour répondre avant d’ajouter, un rictus encore plus grand « Je vais vous aider, d’ici quelques secondes vous serez sur les pieds »

    La mage blanc, colla ses paumes l'une contre l'autre avant de fermer les yeux, laissant la magie monter en elle, ensuite, d’un geste robotique elle tendu ses mains vers les pans problématiques de la robe avant de lancer un Lucis, déchirant la jolie robe qui coutait pépettes et libérant la blondasse des décombres. « Ça c’est pour l’autre fois » pensa-t-elle, vengeresse. Comme quoi, qui vient à point à qui sait attendre.

    - « Avez-vous mal quelque part ? Des difficultés à marcher ? Le temps presse, l’air devient irrespirable »

    Et elle comptait bien utiliser la jeune nymphe pour parvenir à ses fins.
    :copyright:️ 2981 12289 0


    Résumé :

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    Le Brasier


    Event n°2
    En un sens, tout cela n'était pas étonnant.

    Il le savait déjà, au fond de lui, que tout ceci ne pouvait que déboucher ainsi. Logé dans un coin de sa poitrine, cette impression amère et acide remontait jusqu'au haut de sa gorge, comme une vague de nausée permanente, balancée par les remous réguliers de la réalité. Il avait, pendant un temps, voulu croire le contraire. Ou du moins, il avait essayé de faire comme si les faits ne le dérangeaient pas plus que ça, et que son impuissance justifiait à elle seule qu'il ne relève pas le regard. Qu'il attende. Attendre, encore et encore, comme si la patience, comme si une quelconque vertu, changerait quoi que ce soit à tout ça.
    Comme si être à genoux avait un jour rendu quelqu'un libre.

    Le regard relevé sur les flammes qui dévorent maintenant le Centre de Commandement, il ne parvient pas à l'en éloigner tout de suite. L'expression fermée derrière son masque, il ne bouge pas encore. Il peine lui-même à saisir la sensation qui parcourt jusqu'à ses tripes, mais elle envahit tant son corps qu'il est presque sûr de pouvoir la sentir au bout de ses doigts. Elle s'agite dans ses veines, noue sa gorge, remue le fond de sa poitrine, forme un nœud jusque dans son crâne. Une sensation sourde, lourde mais engourdie. Une impression d'inévitabilité l'accompagne, comme si le brasier qui s'allumait devant lui était destiné à advenir un jour ou l'autre.
    Nous n'avons plus le choix.

    Mais le discours est terminé ; et déjà, les gardes se mettent à pulluler, éclosant comme autant de mauvaises herbes dans des terres déjà ravagées. Ses iris feintés s'attardent sur les mouvements de foule provoqués par leur arrivée. Dans la nuit, il n'a pas tant de mal que ça à les distinguer ; un avantage qui lui permet aujourd'hui de jouer son rôle, aussi moindre qu'il soit.
    Alors, liant ses mains entre elles, il les dirige vers le sol pour qu'un éclat de magie blanche ne vienne tracer un long chemin brillant, éclairant l'obscurité et se faisant visible pour les civils désorientés.

    « Par ici ! Vous éviterez les flammes et les débris ! »

    D'un signe de la tête, la portion de ses camarades l'accompagnant se mettent à descendre des toits pour guider les habitants encore perdus. De son côté, son regard s'attarde sur une silhouette lointaine mais distincte, qu'il reconnaît non sans mal : ses yeux s'ouvrent en grand, et durant un instant, il en oublierait presque ce qu'il faisait.
    ... Raol ?
    Un instant d'hésitation qui lui aurait coûté cher si ses oreilles n'avaient pas eu vent du bruissement d'air qui se rapprochait à vitesse d'éclair. Dans un mouvement instinctif, si il bouge sur le côté, son équilibre se perd ; ses pieds s'emmêlent dans une chute qui l'aurait sans doute fait tomber du toit si sa main ne s'était pas aggripée, dans un réflexe salvateur, à une corniche. Tout près de lui, une flèche s'est encastrée, juste là où se trouvait sa poitrine il y a quelques secondes. Son cœur bat à tout rompre, mais si les sueurs froides font trembler ses bras, il parvient à se hisser de nouveau. S'accroupissant, ses yeux restent rivés sur ses camarades qui s'écharpent à faire traverser les civils ; nul doute qu'ils ne pourront pas le faire bien longtemps, quand les soldats s'attrouperont ici, mais peu importe.

    Tentant de calmer sa respiration un minimum, il n'a toutefois pas le temps de s'attarder sur sa propre peur. Au lieu de ça, ses mains se joignent une nouvelle fois ; et lorsque la lumière vient les emplir, il les écrase cette fois à ses pieds, priant pour que ses exercices n'aient pas été vains.
    La barrière translucide qui s'érige maintenant entre  une partie des flammes et le chemin le rassure juste assez pour que, pendant une seconde, il se permet de souffler. Il sait qu'il n'en aura pas beaucoup le temps, ce soir.

    ft. Tout le monde
    1er juillet 1001



    Résumé pouet :


    Dernière édition par Natsume Shimomura le Lun 9 Nov 2020 - 9:28, édité 1 fois

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    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    1er juillet
    1001
    Event n°2
    BBQ
    « Les éclaireurs étaient des sortes de gardiens. »


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    Les galas ennuient généralement beaucoup de monde. Moi j'aime bien. Il y a un banquet, de la musique, des danses, des rencontres... Je ne vois pas pourquoi certaines personnes n'aiment pas ; elles ne sont pas obligées de venir, si elles ne veulent pas y assister, après tout. Mais c'est une façon de retrouver des personnes qui me sont familières, à l'instar de Faust ou Gabryel, par exemple, même si ces derniers ont tous les deux des rôles plus importants qui nécessitent certaines contraintes. Je suis plutôt libre moi-même de me déplacer mais le Général Caldissien, par exemple, ne doit pas rester trop loin de sa reine. Pour ma part, je laisse Layos gérer la protection de Gaston mais je ne me tiens pas loin non plus et surtout, je demeure prêt à intervenir en cas de besoin. Enfin... Il n'y a jamais eu de soucis durant ce genre de soirées depuis que nous avons signé la paix avec nos voisins. Au contraire, c'est devenu encore plus festif et les craintes que nous avions autrefois dans nos pays respectifs concernant une invasion de nos rivaux ne sont plus d'actualité. Les bleus et les rouges se mêlent ensemble comme s'ils avaient toujours été amis. Pour ma part, après avoir invité quelques dames à danser, je reste en retrait à boire un peu pour me désaltérer. Poussant un soupir de satisfaction, je m'imagine déjà rentrer ce soir en me mettant directement au lit pour rejoindre ma chienne que j'ai dû laisser à la maison. C'est étrange, tout de même... Depuis quelques temps je me dis que ça manque d'Eossiens, à ce genre de soirées. Je trouve ça un peu perturbant, au final, qu'ils ne soient pas invités, alors que cela semble évident pour tout le monde. Remuant ma coupe entre les doigts, le visage d'un certain magimorphe et les bribes des dernières conversations que nous avons eu me reviennent en tête. Puisque je l'ai vu au banquet du Grand Tournoi, je m'attendais presque à le trouver ici. Je me suis rappelé après coup que c'est censé être évident qu'aucun Eossien ne soit là. Sans arriver à comprendre pourquoi, la pensée me dérange de plus en plus. Est-ce que je deviens fou ? J'ai l'impression qu'il n'y a que mon esprit que cela semble effleurer... Il faut que j'arrête d'y songer.

    Je me trouve d'ailleurs distrait par une odeur étrange. Le temps de deviner ce que c'est me manque toutefois puisqu'un bref tremblement surgit du sol, me forçant à me tenir à quelque chose pour ne pas tomber comme je vois d'autres déjà le faire.

    « Qu'est-ce que-.. ! »

    J'entends des hurlements de part et d'autres. Les convives se pressent pour fuir. Bientôt, un hoquet de stupeur m'échappe quand j'aperçois de la fumée apparaître dans la salle, bientôt suivie de flammes. Soit quelqu'un a provoqué un accident, soit c'était volontaire... Je ne réfléchis pas plus avant d'agir, dans tous les cas. Je me dépêche de vérifier que Gaston est en sécurité et me voit rassuré en sachant que Layos et Gabryel ont pris les commandes. Ils ont l'air de maîtriser la situation. Moi aussi, je dois me montrer digne du rang que je possède. M'approchant des quelques soldats rouges présents qui ont l'air un peu perdu, je leur donne des ordres à mon tour.

    « Allez chercher des seaux d'eau et formez une chaîne ! Je m'occupe des civils. »

    Les laissant s'occuper d'éteindre les flammes, je guide les derniers rescapés vers la sortie. Je m'extirpe moi-même du bâtiment à mon tour, avant de voir d'étranges silhouettes au sol. Surpris, je me retourne et lève les yeux vers le ciel afin d'y apercevoir des personnes encapuchonnées se dressant sur le toit du bâtiment. Le feu qui se propage à une vitesse hallucinante dans toute la Ville-Haute est donc bien de leur fait. Un grognement s'échappe de ma gorge pour suivre les éclairs que lance mon regard. Ce sont eux, les responsables de l'incendie. Ils ne perdent rien pour attendre !
    Pourtant, dès qu'ils se mettent à parler et qu'ils se présentent, je me fige sur place.
    Éclaireurs... Éclaireurs... Ce nom me dit quelque chose...
    Je l'ai déjà entendu quelque part. Il faut que cela me revienne. Que cela me revienne... Ah !..

    « Ils étaient un peu considérés comme des protecteurs »

    Des bribes d'une conversation avec le moine Shimomura, il y a quelques semaines, me reviennent en mémoire. Je ne me rappelle pas de tout mais je parviens à me souvenir du plus important.

    « Quand les Altissiens et les Caldissiens sont arrivés, leur ordre a été dissout et interdit. »

    Des détails dont l'importance était moindre, mais qui prennent tous leurs sens aujourd'hui.

    « Ils n'ont plus l'utilité qu'ils avaient avant, ou du moins, il faut qu'ils en trouvent une nouvelle. »

    Je me souviens. Ces gardiens. Ces protecteurs. Ces Éclaireurs. J'imaginais simplement un groupe de personnes qui avaient perdu leur emplois et qui cherchaient un sens à leur vie. J'étais prêt à les aider, à leur tendre la main, pour qu'ils retrouvent cette motivation qui les animait avant la Chute. Mais je ne pensais pas qu'ils iraient jusqu'à provoquer un attentat dans nos hautes sphères. Je les croyais inoffensifs. Je les devine ce soir en colère quand j'entends leurs paroles, même si je trouve le moyen d'expression trop radicale encore.
    Mais nous avons fait pendre l'un.e des leurs...
    Je reste fixé sur les personnes qui proclament les revendications, comme hypnotisé. Je ne sais pas... quoi penser de tout ça. Mais ce qu'ils font... Cela ne correspond pas à ce que le moine m'a décrit. Ils sont censés protéger, pas attaquer. Je décide de me frayer un chemin parmi la foule pour tenter de les poursuivre lorsqu'ils s'évaporent déjà dans l'air après qu'une flamme les emporte.

    « Attendez !.. »

    Où sont-ils ? Où aller ? Je dois les poursuivre. Je prends une direction au hasard quand je crois apercevoir l'un d'eux sur un des toits. Son odeur me rappelle celle de quelqu'un que je connais mais je ne réfléchis pas plus sur le moment et me contente de suivre sa piste. Mon endurance me permet heureusement de tenir son rythme et je ne le perds pas de vue une minute de trop, de peur qu'il ne disparaisse soudainement durant une seconde où je relâcherais mon attention.

    « Hé ! »

    Bon bien sûr, il ne va pas s'arrêter comme ça (devant un garde en plus), mais j'ai besoin qu'il ralentisse ou s'arrête pour que j'arrive à son niveau. Il faut que je trouve un moyen de monter ou de le faire descendre. Heureusement, il s'est arrêté pour... euh... jouer avec ses mains ? Je vois de la lumière... Sûrement un truc de magie enfin peu importe. Restant à ma position, je hèle pour qu'il se tourne vers moi.

    « Qu'est-ce que vous faites ?! Je croyais que les Éclaireurs étaient des gardiens ! Des protecteurs ! Mais en agissant ainsi, vous ne protégez rien du tout ! Rien du tout ! »

    On pourrait croire que je boude, à faire cette mine renfrognée. Je suis surtout contrarié et... déçu de constater que ce que Shimomura m'avait raconté semble bien loin de la réalité à laquelle j'assiste, désormais. J'ai eu de l'espoir de rencontrer un jour ces personnes qui défendait la ville, et auprès desquelles j'avais probablement des choses à apprendre.


    résumey :

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      Lykos n’y croyait pas. Elle s’était fait inviter par un noble quelconque à une soirée hyper importante. Très importante, en vrai. Et puis ce noble, bah il voulait être entouré de jolies filles. Et Lykos, elle était jolie! Très jolie, même. Souvent, elle acceptait de faire des trucs en dehors du bordel pour de l’argent d’extra, mais c’était… La première fois qu’elle faisait quelque chose d’aussi ‘important’.

      Et intimidant.

      Elle s’était mis une belle robe, une vraie. On l’avait apportée au Centre ou y’avait des tonnes et des tonnes de gens tous plus riches les uns que les autres. Lykos, elle, tentait de calmer son cœur en zyeutant les gens. Elle reste proche de son client, nerveuse, mais souriante.

        « Tu veux une coupe? »


      Pas de réponse de la nymphe qui fixe la foule de gens pendant un instant, avant qu’elle ne prenne conscience qu’on lui parlait.

        « Oh! Je… Oui, merci. »


      D’une main tremblante, elle prend un verre de vin qu’elle tient fortement. Allez, déstresse, Lykos, c’est pas le moment. En plus, à la fin de cette soirée, t’auras gagné un tas de sicams et tu pourras retourner dans les bras de ta golem….

      Juste la pensée d’Aïthria souriante la calme légèrement. Très lègèrement.

      Jusqu’à ce qu’une explosion retentit et que la blanche regrette toutes les décisions de sa vie qui ont mené à ce moment.

      C’est la panique, autant dans la salle que dans la tête de la nymphe qui veut retourner chez elle, qui veut s’enfuir au plus vite. Il y a du feu partout, il y a des gens qui aboient des ordres partout, mais le bruit engouffre tout et honnêtement, Lykos a de la difficulté à entendre ce qu’on dit.

      Et dans son inaction, quelqu’un la pousse et elle tombe par terre, déchirant la robe qu’elle portait au niveau des jambes. Mais elle s’en fout. Elle tente de se relever, tremblante, alors que la chaleur des flammes commençait vraiment à la rendre malade. Il fallait qu’elle sorte, il fallait vraiment qu’elle sorte d’ici.

      La main tremblante et froide de la nymphe de glace s’accroche au bras de quelqu’un et elle lève la tête, paniquée, les yeux pleins d’eau.

        « A….Aidez-moi s’il vous plait je… Les flammes, j’ai…. Je veux pas mourir. »


      Résumé :



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    Le Brasier


    Event n°2
    La sensation de vide ne disparaît pas. Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'elle s'efface ; à vrai dire, elle s'était logée jusque dans ses tripes depuis le moment où tout ceci fut prévu. Il y avait un temps où il aurait encore pu reculer et revenir en arrière, mais dès lors que les premières flammes s'étaient mis à dévorer les murs, il était trop tard. L'expression fermée derrière son masque, ses doigts se crispent inconsciemment. Il ne voit, de toute façon, plus vraiment d'autre alternative. Une résignation amère fait remonter dans sa gorge une désagréable sensation, presque semblable à la morsure froide du cynisme, mais il la refoule autant que possible. Les épaules tendues, il détourne le regard. Il y a d'autres priorités.

    Ou du moins, il y en avait jusqu'à ce qu'une voix étrangement familière ne l'interpelle. Fronçant les sourcils, les traits de son visage plissés en l'expression-même du déplaisir, il manque de grommeler, agacé à l'idée d'être dérangé à un moment pareil. En baissant le regard, toutefois, et alors qu'il s'attendait à user d'un sort pour faire décamper le gêneur, il s'arrête. Ses muscles se sont tendus d'un coup net. Surpris, si ses yeux s'écarquillent derrière son masque, il ne cille pas d'apparence.
    Mais pourquoi est-ce que je finis toujours par le croiser... ? Est-ce que cette ville n'est pas assez grande pour ne pas me retrouver avec le même gêneur dans les pattes ?!

    La frustration remonte dans sa poitrine comme une bouffée brûlante. Un long grognement résonne dans sa gorge, ses ongles griffus se resserrent contre son manteau. Les protestations qui parviennent à ses oreilles sont autant de couches d'huile déversées sur des braises déjà trop vives. Il s'était pourtant promis de rester calme et de se contrôler ; mais pour une raison qu'il ignore, la présence et les paroles de son interlocuteur ne l'aident pas à aller dans ce sens. Ce sont ses derniers propos qui lui font l'effet d'étincelles : la répartie est brusque, vive, comme surgissant directement de sa poitrine.

    « Et quelle autre forme de choix est-ce vous nous laissez ?! »

    Le cri est virulent. Il vient du cœur. Comme une époumonation douloureuse, un crachat de peine et de fatigue. Les épaules tendues, le regard orageux derrière son masque, ses crocs manqueraient presque de s'enfoncer dans ses propres lèvres alors que l'irritation continue de croître. Sa voix s'est faite plus dure, plus sèche. Elle laisse derrière lui un goût acre dans le fond de sa gorge ; comme un reste d'amertume qui ne parviendrait pas à s'effacer.

    « Si nous vous quémandons à genoux, vous finirez par nous donner des miettes ? Vous nous rendrez les maisons que vous avez volé ? Le droit de vivre et de nous déplacer où nous le voulons ? Le droit de ne pas être assassiné sans procès ? Mais quelle bonté ! »

    Le venin dans ses propos est aussi insidieux que virulent ; sa voix s'arrête dans un gloussement sec et désabusé, aussi jaune qu'amer. À ses oreilles, les paroles de son opposant sonnent comme autant d'injures insupportables et méprisantes qu'il n'arrive qu'à mépriser en retour. Des paroles qu'il a pu penser, d'ailleurs, et qu'il aurait sûrement pensé si il n'avait pas été à sa place actuelle. Sans doute que cela devait jouer sur la colère qu'elles provoquaient chez lui. Il les avait déjà entendu mille fois ; mais dans sa propre tête. Des pensées aussi puériles qu'inutiles à son regard, et auxquelles il ne répond maintenant que par un désabus à peine dissimulé.

    « Nous nous protégeons de vous parce que nous n'obtiendrons rien en demandant. Nous avons fini par retenir la leçon.»

    Et elle fut amère. Dans son esprit, le son du claquement d'une corde repasse. Encore. Et encore. Il a eu le temps de s'imprimer dans ses cauchemars, depuis le mois d'avril. De temps à autre, quand son regard s'aventurait et que ses pensées se perdaient, il repassait. Comme un rappel systématique, rapide, sec. Nécessaire, aussi, à chaque fois qu'il se sentait proche de tomber dans des complaintes aussi aisées que celles sur les « excès ». L'excès, à ses yeux, avait déjà été largement atteint de l'autre côté. La pensée lui fait grincer des dents.

    « Vous devriez être heureux que nous souhaitions juste être traités en égaux et non vous faire vivre ce que vous nous faites vivre tous les jours. »

    Et encore. À ses yeux, les bâtisses qui brûlent ne sont rien ; elles n'auraient, de toute façon, jamais dû être ici. Ce sont les seules choses qu'il vise, à l'heure actuelle ; les civils, quant à eux, il les observe d'un œil attentif, prêt à descendre si jamais son interlocuteur tentait d'empêcher ses camarades de les évacuer. Dans sa poitrine, toutefois, une pression se fait ressentir. Elle tire le creux de sa poitrine en un vide engourdi. Un vide à l'odeur de regret et de dépit.

    ft. Tout le monde
    1er juillet 1001



    Résumé pouet :

    ______________________

    Natsu grogne et fixe des fleurs en #8A4B08

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    Le Brasier


    Avec
    Du monde



                

    Gros dawa dans la ville haute

    Raol est un gros looseur grak

    On est déjà à un certain niveau d’inattendu. Aussi, Raol ne pensait pas que d’autres surprises (bonnes ou mauvaises) pouvait encore lui tomber dessus. Si Roal connaît au moins de vue une bonne part de ses concitoyen.ne.s eossien.ne.s (en même temps iels ne sont pas très nombreux.ses), il y en a quelques un.e qu’iel connaît depuis plus longtemps et donc la silhouette lui serait reconnaissable sans mal. Natsume fait partie de ces personnes. Après tout, Raol et lui se connaissent depuis leur adolescence. Sauf que… d’entre tous les éclaireurs présents, s’il y avait un eossien dont iel fut un tant soit proche que la grenouille ne pensait pas voir, c’était Natsume. Car il est clair que Mell ou Ziyal, ce n’est pas leur genre d’aller faire cramer des trucs.

    Et Natsume non plus.

    Du moins, c’est ce que l’animorphe crut encore quelques instants, en se tenant aux fenêtre de la façade où iel était aggripé.e. Iel distingua sur les toits en face, non loin d’ellui, une silhouette capuchée. Celle-ci manqua de dégringoler et esquiva de justesse les flèches lancées par des archers qui gagnaient du terrain. Raol allait se préparer à sauter pour aider, mais la surpris lea paralysa l’espace de quelques longs instants, lorsqu’ue la cape de l'encapuchonné glissa l'espace de quelques instants, dévoilant un appendice caudal écailleux aux teintes bien connues la rainette dorée.

    « …Que… quoi ? »

    Cela faisait des mois que Raol était déjà amer.e pour des raisons plus ou moins légitimes et projetait son malaise sur les autres. En voyant son camarade de longue date porter la tenue des éclaireurs, la grenouille cessa de bouger et se sentit se refermer d’un coup. Iel se sentit soudain trahi.e par le Shimomura et injustement jaloux.se. Si cela aurait été n’importe qui d’autres, alors lea Zeteki aurait passé son chemin et oublié.

    Pourquoi il ne m’a rien dit ?! Il savait que je… Pour qui il… ?

    Le coeur de la grenouille s’affolait. Iel sentait la colère envahir ses sens et l’aveugler de plus en plus. Iel avait envie de penser bien des horreurs au sujet du Shimomura, tout d’un coup, lea détestait un peu de s’être engagé dans une cause sans ellui, d’avoir fait quelque chose de son propre chef, de participer à quelque chose de plus important que sa petite personne… toutes ces choses que Raol était bien trop lâche pour simplement songer à les faire. Aussi affreux que cela puisse paraître, une part de la grenouille pensait, pour se rassurer que « Natsume sera toujours plus perdu et plus lâche que moi, donc, je ne suis peut-être pas la pire personne ». Mais, en réalité, tout le monde se foutait de ce que pouvait être Raol par rapport aux autres. Natsume n’attendait sûrement pas à ellui pour prendre ses propres décisions. Mais, la grenouille était totalement égocentrique, parano et voyait le mal partout chez les autres. Donc, à ses yeux, la seule explication, c’est que Natsume avait sciemment décidé de garder lea Zeteki dans l’ignorance, parce qu’il pensait Raol trop stupide pour assister les éclaireurs. Oui, la grenouille cherchait vraiment n’importe quelle raison pour se sentir trahi.e. Pour ne pas admettre que son dégout venait simplement du fait qu’iel était mort.e de peur et avait réellement honte d’ellui-même et de son incapacité à avancer dans quoique ce soit à part dans sa détestation du monde entier. Iel le savait, qu’en allant dans cette direction, iel allait simplement mourir seul.e. Mais une autre partie d’ellui se disait simplement que c’était ce qu’iel méritait. Et donc, tout le monde devait faire pareil pour lui rendre ces pensées noires plus supportables.

    Tout ce que j’ai fait c’est… je… je n’avais pas tord ! Je l’ai toujours dit qu’il fallait être plus radical pour qu’iels comprennent !! Natsume n’a pas… iels n’ont pas écouté ! Personne n’a jamais écouté. C’est comme quand Akiya est mort… personne ne me croyait.

    Son poing se serra contre la brique contre laquelle iel s’était accroché.e.

    C’est quoi… c’est quoi la différence entre lui et moi, hein ?! Qu’est-ce que lui et Mell ont de tellement mieux que moi ?!

    Oh, ce n’était pas une vrai question. Raol savait la réponse.

    Ils agissent. C’est ça, la différence.

    Et quand iel pensait à ces derniers mois, à ses mots et à ses actions (ou plutôt, son absence d’action)...

    Je n’ai… je n’ai jamais rien fait. Je n’ai que fait que crier en espérant qu’on m’entende. Personne ne m’a entendu. Parce que… parce que je ne fais que… je ne suis qu’un.e…

    Nourrir la haine de l’autre. C’est tout ce que la grenouille avait fait. Et maintenant iel s’était bloqué.e là-dedans tout.e.s seul.e.

    Quelques instants seulement s’était écoulés. Natsume, pour sa part, n’était pas resté sur son toit et était descendu sur le plancher des vaches. En le voyait agir et aider les civils, Raol avait envie de disparaître autant qu’iel ne pouvait s’empêcher de le jalouser et le haïr gratuitement sans que cela ne lea soulage. Personne n’avait besoin d’une grenouille aussi lâche qu’ellui ici. Il était temps qu’iel s’en aille en emboitant le pas à l’autre eossien dans le chemin qu’iel essayait de frayer en préparant un sort de magie blanche. Peut-être que Raol avait encore le temps de passer… ?

    Incertain.e de son coup et sa confiance redescendue près du zéro absolu, la grenouille pris appui sur sa façade, prête à sauter. Malheureusement, le mur magique se forma avant son arrivée et l’animorphe fut repoussé violemment. Sans avoir le temps pour comprendre ce qui venait de se passer, la grenouille se retourna dans les airs en espérant se réceptionner sur ses jambes pliées. C’est ce qu’iel fit, mais à atterrissage, iel entendit sa cheville craquer. Sonné.e, Raol resta un petit moment face au sol, incapable de bouger. Ses oreilles bourdonnaient et ses membres tremblaient.

    Du calme, du calme… tu… tu es juste passé du mauvais côté, tu peux toujours contourner le mur et éviter les flammes et…

    Sa tête lui tournait et lorsqu’iel voulut sauter, une décharge de douleur envahit sa cheville, lea faisant retomber par terre.

    « N-non… C’est… c’est pas vrai ! »

    Son souffle devint court. La terreur, la vraie. L’impression que sans son principal atout, sa mort est imminente. Est-ce cela, qu’Akiya et Ziyal avaient ressenti toute leur vie à fuir jusqu’à Yggdrasil ? C’est fou, comme la peur transforme, nous fait simplement devenir tout ce qu’on a toujours eu peur d’être.

    Raol s’était recroquevillé par terre en se tenant la cheville. Iel n’arrivait pas à bouger, la panique crispait ses membres et les rendait presque douloureux.

    Bouges… mais bouges, bordel !!

    Pendant ce temps, les flammes et les militaires se rapprochaient. Raol le savait, parce qu’il faisait de plus en plus chaud.

    Pas ici, pas comme ça… !

    Résumay :

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    1er juillet
    1001
    Event n°2
    BBQ
    L'homme que j'interpelle aboie, ou plutôt rugit pour me répondre. Sur la défensive, j'esquisse un bref mouvement de recul mais ne dégaine pas mon épée pour autant. Je ne pense pas que j'en aurai besoin ; la personne en haut du bâtiment semble plus en colère et frustrée qu'autre chose, mais je ne sens pas qu'une attaque pourrait arriver. Cela n'a pas l'air d'être son but ici. Une contraction vient serrer ma poitrine quand je réalise toutefois l'ampleur de ses mots et à quel point ils sonnent justes. C'est vrai, tout ce qu'il dit. Toutes leurs habitations, à l'exception de celles qui se trouvent dans le quartier éossien, ont été vidées de leurs occupants pour y placer à la place des arrivants venant d'Altissia ou Caldissia. Certaines demeures ont même été détruites pour en construire d'autres selon nos goûts et besoins. Nous avons imposé un couvre-feu, des limites de déplacement, des condamnations sans vraiment de justifications... Je me rends compte de tout ça que maintenant quand je dois me prendre la vérité en face et que j'imagine, l'espace d'un instant, ce qui se passerait si j'étais à leur place. Je peux sortir où je veux et quand je veux, je peux avoir une maison dans les quartiers les plus aisés, je peux obtenir un procès équitable en faisant jouer mon statut ; je peux jouir en somme d'une certaine liberté à laquelle un groupe d'individus n'a pas accès sous prétextes qu'ils devraient nous être redevables de quelque chose. Sans doute que nous ne nous attendions pas à ce qu'ils répliquent, à ce qu'ils sachent penser, à ce qu'ils expriment des émotions et agissent pour améliorer leur quotidien. Je repense à ce moine que j'ai croisé ça et là au fil des jours, des semaines, des mois. Je me souviens de ma surprise quand je l'ai vu pleurer pour la première fois et du sentiment bouleversant qui m'a traversé le soir où il a lâché une partie de ce qu'il avait sur le cœur.

    Pourquoi avons-nous fait ça ? Pourquoi avons-nous pensé qu'ils allaient rester dociles face à nos restrictions ? J'imagine que n'importe qui aurait trouvé ça diablement injuste. Moi, en tout cas... J'aurais explosé. Je détesterais sans doute ceux qui oseraient me priver de mes libertés simplement parce que je sortirais d'un très long sommeil. J'ai oublié, à certaines reprises, que le moine que j'ai rencontré était éossien. Je ne m'en souvenais qu'au moment où il devait partir quand moi je pouvais rester debout toute la nuit si je le voulais. D'un air perdu, je continue de le scruter, cherchant probablement ce que je pourrais dire pour contrer ses accusations. J'aurais sans doute pu le mordre en ressortant tout ce qu'on m'avait inculqué en arrivant sur Yggdrasil. Mais je n'ai plus envie de penser à tout ce qu'on a bien pu me dire à ce moment-là. 'Les Eossiens se réveillent d'un très long sommeil alors il est bien normal que nous leur apprenions comment à vivre à l'époque moderne'. D'autres et d'autres... bêtises. J'ai bien constaté que les natifs de l'arbre étaient bien assez intelligents et débrouillards pour comprendre tous seuls et surtout pour discerner ce qui est juste de ce qui ne l'est pas. Et la façon dont nous les traitons ne l'est pas. Une légère brise vient balayer quelques mèches de mes cheveux alors que j'affiche cette fois une expression plus désabusée.

    « À quoi ça va servir, de brûler les toits ?.. Vous pensez vraiment obtenir gain de cause ? Va falloir frapper plus fort que ça, si vous voulez avoir quelque chose ! »

    Je ne sais pas ce que j'essaye de faire si ce n'est le provoquer. Que sont ces flammes, après tout ? Rien. Rien du tout. Juste une allumette parmi le brasier qu'ils pourraient intensifier, s'ils le voulaient. Je sais qu'ils en sont capables. Qu'ils pourraient nous prendre à notre propre jeu. Ils connaissent Yggdrasil bien mieux que nous, après tout, même si beaucoup de choses ont changé au niveau de la structure. Ce sont leurs rues, leurs bâtiments, leur arbre que nous ne faisons qu'emprunter puisque dans la globalité, ils sont contre notre venue -je crois ne pas me tromper en le disant- et ils auraient raison de le faire. Nous n'avons pas vraiment demandé à pouvoir habiter chez eux. Nous l'avons juste fait.


    résumey :

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    Arriver en ville, fait. Être complètement paumé avec tous ces gens, fait. Se trouver une chambre où se poser avec le chien, fait. Commencer à dormir pour être prêt le lendemain, fait. Et puis y a un sacré vacarme qui lui est sacrément familier. Sans tarder -mais sans se presser- Conan se lève pour regarder par la fenêtre. Heh, y a le feu dans la cité haute. ...Oh mais du coup- Ni une ni deux le manchot reprends son bouclier et enfile son casque. Qui dit cité haute dit gens importants, qui dit gens importants dit cibles à éliminer, qui dit cité haute en feu dit confusion, et qui dit confusion... Bonne chose qu'il se sépare jamais de son armure. Mais à peine la main gauche sur la poignée et qu'il s'apprêtait à l'ouvrir, qu'il entends un petit aboiement venant de sa chienne. Le gris se retourne presque confus avant de poser le genou pour la voir.

    Hu-huh tu reste ici.

    Les oreilles de la bête qui se replient avec un air un peu attristé avec le petit couinement. ...Il a beau juste lever les yeux au ciel une seconde, il vient quand même de se faire tirer la corde sensible. Pas envie de laisser Daisy là, mais pas question de l'embarquer avec lui. Et puis finalement il laisse la main gauche patpat la tête de sa chienne.

    Si t'es sage, je reviendrais avec de la viande toute prête.

    Les oreilles de Daisy qui se redressent mais qui ne parait pas plus rassurée. Et Conan se relève pour quitter la chambre et fermer à clé.

    Un bout de temps plus tard le voilà dans les quartiers en flamme. Ca gigote dans tous les sens, y a des types sur les toits et des gardes ici et là. Et puis y a lui, qui marche, presque tranquillement au milieu du chaos. Une tranquillité qui disparait en partie alors qu'il se reprends. Il faut qu'il trouve un soldat, un garde, peu importe, l'interroger sur les officiers, leur position, ou, mieux encore, un des potentiels régents. Mais ses oreilles entendent encore plus de vacarme vers un certain bâtiment, autant s'y rendre, ce sera un début.

    Et le voilà devant la...hum, scène? Alors, y a un grand bâtiment qui tente de régler les problèmes d'incendie, ça a l'air de tenter d'évacuer les civils, et là...y a un rouquin qui a l'air à s'engueuler avec un des types sur le toit. Alors pour être honnête, Conan n'était pas là au début, alors tout ce qu'il fait, c'est bouger sa tête vers l'un puis l'autre à chacun de leur échange jusqu'à entendre quelqu'un tomber. Un gugusse qui vient de se rétamer à l'apparition d'une barrière de son coté à lui, donc des flammes...des flammes qui prennent de plus en plus de terrain d'ailleurs, et le reste de la garde qui devrait plus tarder. Ok il est temps de bouger...Mais en même temps il peut pas laisser un civil trainer par terre en panique, aussi pathétique qu'il ait l'air. Alors il court vers la personne en position fœtale avant de le prendre par son bras valide puis lever la tête en direction du gars sur le toit.

    Hey champion ! Qu'il dit à voix bien haute avant de lever -de force- le type encore dans le mal. T'en as oublié un !

    Et puis il se retourne rapidement pour voir du monde commencer à arriver au loin. Va vraiment falloir se bouger là.

    J'ai pas le temps de trainer un boulet alors t'es gentil tu retire ta barrière le temps que je le balance de l'autre côté et après vous finissez votre dispute de couple !

    Il se retourne encore avant de revoir le rouquin et l'autre en haut.

    Grouillez vous y a ma chienne qu'attends !

    Résumé :

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    NiKlaus
    &
    La Brasier et le BBQ de Sam
    "Une robe vreuuument"
    tout
    plein de monde

    Ce gala est certainement, l’évènement le plus prestigieux de cet an 1001, seul les familles les plus influentes ainsi que les haut gradés de toute profession y sont admis, le truc drôle c’était que Klaus n’avait pas ce « grade » la vérité étant qu’on lui a fait gobé ça qui lui permettrait d’y être invité. d’un coté c’est vrai que ça lui faisait un peu chier, c’était totalement le genre de soirée qu’il adorait, d’un autre coté… ça lui allait, car il était certain qu’il ne voudrait pas tombé sur l’autre général caldissien. Ça faisait peut-être un mois depuis, mais… bref, il n’était toujours pas remis.

    Toutefois, en rentrant chez lui quelques heures avant les festivités, il eut la surprise de recevoir un courrier qui comportait une invitation de la part de… Ah. Gabryel.
    Ça le laissa sans voix, il comprenait sans mal pourquoi diable avait-il fait ça, pour se faire pardonner et peut-être parce-qu’il le connaissait un peu trop bien pour savoir que ça lui ferait énormément plaisir, en tout cas ça lui arracha un léger sourire mais rien de plus.

    Il avait par ailleurs demander à Judith qui se trouvait à la maison si ça l’intéressait de l’accompagner, bien sûr il avait jouer de ses yeux de chiens battus au cas où, mais bien heureusement l’idée semblait lui plaire et à lui aussi, ça serait bien la première soirée qu’il passerait tout les deux et ça le réjouissait énormément, surtout qu’il avait l’impression de la délaissée et il s’en voulait quelque peu pour ça.

    Il s’était alors vêtu de la manière la plus élégante possible grâce aux vêtements qu’il avait voler emprunter à Gaby, il n’avait même pas eu besoin d’allez voir la conseiller ou quoi que ce soit car elle avait terminée, et le résultat était époustouflant. C’était une robe vreuuument…
    Bien sûr suite à cette pensée, il l’a complimenta vivement, c’était si rare qu’elle soit d’une pareille élégance, enfin bref.

    Son objectif pour ce soir était de se faire bien voir et par conséquent constituer un carnet d’adresse encore plus grand et bien entendu passé une bonne soirée avec son invocation.

    Et la soirée était tel qu’il le pensait, beaucoup de gens friqués et de célèbre figure politique, sans oublier les stars de la soirée, les deux actuels régents qui ne semblaient absolument pas se divertir, trop stressé surement ? En tout cas pour sa part, il laissa principalement Judith dirigé, si elle souhaitée allait par là, il l’a suivit et si il y avait des gens sur le passage il en profita pour entamer une discussion et ainsi de suite.

    Enfin bref tout allait pour le meilleur des mondes, mais ça ne dure jamais avec Klaus. Un tremblement de terre survint sans crier garde la première réaction du magimorphe fut de prendre dans ses bras judith et oui sans accord du coup. les secousses étaient certes passé, mais le désastre ne faisait que commencé. Une odeur fut assez vite perçut par le flair du magimorphe,   du feu ? mais… je ne vois aucun... il leva la tête confirmant l’odeur en question puis des silhouettes , masqués vêtu de noir, étaient présent tout autour de la salle de fête.

    Ils se mirent à parler, déclarant une tirade avec énormément de détermination, les Éclaireurs avaient frappé et ceux pour la cause éossienne.
    Après l’inondation dans la ville basse, le feu dans la ville haute, ça c’était cocasse. Très vite les convives se mirent à paniqué, ça crie, les mioches pleure, ça coure bref c’était le but en soit, tandis que l’émissaire lui resta assez calme en apparence desserrant son étreinte, il pensa surtout au fait que les éossiens seraient possiblement d’avantage écoutés après… ce coup de force.

    Bon en tout cas il devait pas resté là, il ne quittera pour rien au monde Judith, pas cette fois.
    Cependant, quelqu’un lui agrippa le bras, il se retourna et constata une magnifique jeune femme portant une robe, enfin, un reste de robe là on peut dire « une robe vreeeeeument
    Mais qui toutefois devait lui allez à ravir (oui elle lui avait taper dans l’œil)

    Par contre son visage lui témoignait d’une très grande panique, elle parla même de « mourir » ça et aussi le fait qu’elle était toute froide alerta Klaus
    « Ok ! On comptait y aller aussi, vous pouvez courir ? On serait plus facilement hors de danger
    Mouais bon, elle était vraiment paniquée, enfaite ce serait surement mieux si Klaus la portait toute suite ? ce qu’il s’empressa d’ajouter Ou sinon Madame préférerait être porté ? glissa t-il d’une manière digne d’un chevalier.

    Oui c’était débile et il faisait ça entouré de braise, oui c’était tout simplement Klaus.
    .

    Event n°2 - Le Brasier Paques10
    Spoiler :

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