This party blows
Avec Faust pas pousser
Avec Faust pas pousser
J’ai beau faire comme si ne rien était et m’occuper mes affaires en souriant comme le roi des faux-culs, je n’arrive jamais vraiment à faire abstraction du fait que je suis le seul gobelin dans la salle de réception. Je ne sais pas si c’est ça qui me vaut des regards en biais irritants ou autre chose. Cela ne m’étonnerait pas, alors que j’ai passé des heures à bien m’habiller. Tss… tout ça, c’est parce qu’il y a trop d’humains ici. Ils ont de la chance que j’ai une patience à toute épreuve, car ils sont de vraies purges pour ce qui est de faire affaire avec. Ils pensent que tout leur est acquis sans arrêts et ne font aucun effort.
Pour le moment, je suis bredouille et je ne suis pas prêt de rencontrer de potentiels collaborateur.ice.s. Cette soirée m’ennuie déjà. Le buffet n’est meme pas fou du tout. Enfin, je n’avais de toute manière pas très faim à la base, mais là, ça m’a écoeuré et j’ai mal au ventre. J’espère que je ne vais pas être malade…
Je ne me rappelle même plus en quel honneur a été organisé cet évènement ? Un gros bourgeois du quartier des affaires voulait juste briller en société en louant une batisse luxueuse de la ville haute. Au final, c’est un bien piètre hôte, sa soirée est complètement ra-tée. Je me dis que je devrais rester jusqu’au bout au cas où les choses s’amélioreraient soudainement ou que la maison s’envolait.
Les choses prirent un tournant plus intéressant lorsque j’aperçus un visage familier parmi la foule. C’est… c’est-- oooh ! C’est l’ambassadeur. Je n’ai pu le croiser après la grande foire et à cause de de gros bazar et parce qu’il me fallait surveiller Aëden et Olaf, je n’avais pas pu bien lui parler. Quel dommage, on s’entendait si bien ! Je m’en vais tout ce suite rattraper le coup pendant qu’il est en train de boire tout seul dans son coin ! En plus, Olaf et lui avaient l’air de bien s’entendre, sûrement que mon frère lui a parlé de moi ! En bien, j’imagine.
« Oooh, mais c’est monsieur l’ambassadeur ! Alors, comment allez-vous depuis la dernière fois ? »
J’ai envie de blaguer au sujet des poules mais en repensant à cette soirée, je me sens encore agacé. Franchement, c’était quoi, tout ça ? Non, je vais plutôt faire ce que je fais le mieux : lècher des bottes et en faire des tonnes tout en cassant du sucre sur le dos des gens.
« Vous aviez l’air de vous ennuyer tout seul et j’étais fort déçu que les évènements nous empêchent de continuer notre conversation… enfin… je ne sais pas ce que vous en pensez mais cette soirée est d’une nullité consternante ! »
Je sirote mon verre d’alcool et continue de glisser quelques mots au Donovan, espérant ne pas être trop subtil.
« J’imagine que les soirées que vous organisez, vous, sont d’un autre acabi… enfin, je n’en doute pas ! »
J’émets un court rire mondain qui a peut-être exaspéré une ou deux personnes autour de nous. C’est bien. Fuyez, bande de gueux, les adultes doivent parler affaires.