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    Le dragon n'est plus, miracle est arrivé. Yggdrasil a protégé sa cité. Des mois de siège éreintant cessent, la ville millénaire respire à nouveau. Chaque soir, sous la lueur émeraude et bienveillante du grand arbre, les éossiens fêtent et célèbrent ceux tombés au combat. Après tant d'épreuves, la ville semble reprendre vie...
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    This party blows 
    Avec Faust pas pousser
    ◊ BAC+10 en ego-trip et lèchage de bottes ◊

    J’ai beau faire comme si ne rien était et m’occuper mes affaires en souriant comme le roi des faux-culs, je n’arrive jamais vraiment à faire abstraction du fait que je suis le seul gobelin dans la salle de réception. Je ne sais pas si c’est ça qui me vaut des regards en biais irritants ou autre chose. Cela ne m’étonnerait pas, alors que j’ai passé des heures à bien m’habiller. Tss… tout ça, c’est parce qu’il y a trop d’humains ici. Ils ont de la chance que j’ai une patience à toute épreuve, car ils sont de vraies purges pour ce qui est de faire affaire avec. Ils pensent que tout leur est acquis sans arrêts et ne font aucun effort.

    Pour le moment, je suis bredouille et je ne suis pas prêt de rencontrer de potentiels collaborateur.ice.s. Cette soirée m’ennuie déjà. Le buffet n’est meme pas fou du tout. Enfin, je n’avais de toute manière pas très faim à la base, mais là, ça m’a écoeuré et j’ai mal au ventre. J’espère que je ne vais pas être malade…

    Je ne me rappelle même plus en quel honneur a été organisé cet évènement ? Un gros bourgeois du quartier des affaires voulait juste briller en société en louant une batisse luxueuse de la ville haute. Au final, c’est un bien piètre hôte, sa soirée est complètement ra-tée. Je me dis que je devrais rester jusqu’au bout au cas où les choses s’amélioreraient soudainement ou que la maison s’envolait.

    Les choses prirent un tournant plus intéressant lorsque j’aperçus un visage familier parmi la foule. C’est… c’est-- oooh ! C’est l’ambassadeur. Je n’ai pu le croiser après la grande foire et à cause de de gros bazar et parce qu’il me fallait surveiller Aëden et Olaf, je n’avais pas pu bien lui parler. Quel dommage, on s’entendait si bien ! Je m’en vais tout ce suite rattraper le coup pendant qu’il est en train de boire tout seul dans son coin ! En plus, Olaf et lui avaient l’air de bien s’entendre, sûrement que mon frère lui a parlé de moi ! En bien, j’imagine.

    « Oooh, mais c’est monsieur l’ambassadeur ! Alors, comment allez-vous depuis la dernière fois ? »

    J’ai envie de blaguer au sujet des poules mais en repensant à cette soirée, je me sens encore agacé. Franchement, c’était quoi, tout ça ? Non, je vais plutôt faire ce que je fais le mieux : lècher des bottes et en faire des tonnes tout en cassant du sucre sur le dos des gens.

    « Vous aviez l’air de vous ennuyer tout seul et j’étais fort déçu que les évènements nous empêchent de continuer notre conversation… enfin… je ne sais pas ce que vous en pensez mais cette soirée est d’une nullité consternante ! »

    Je sirote mon verre d’alcool et continue de glisser quelques mots au Donovan, espérant ne pas être trop subtil.

    « J’imagine que les soirées que vous organisez, vous,  sont d’un autre acabi… enfin, je n’en doute pas ! »

    J’émets un court rire mondain qui a peut-être exaspéré une ou deux personnes autour de nous. C’est bien. Fuyez, bande de gueux, les adultes doivent parler affaires.




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    Qu'est-ce que je déteste ces fêtes, par Oros.
    Ce n'est pas nouveau, et à vrai dire, je ne fais que ressasser le même discours interne à chaque fois que je me retrouve à devoir faire la discussion (soporifique) à une bande de nobles en mal de sentir leurs propres flatulences. Si j'avais un peu de courage, j'aurais juste dit « non » depuis longtemps au lieu de me plaindre comme un enfant alors que ma vie n'est pas si dure que ça, dans le fond. Mais bon, je peux utiliser l'excuse de mon travail qui m'oblige à une certaine sociabilité, alors je ne vais pas me gêner pour chigner dans ma tête tout le long. Mes vêtements me serrent un peu, d'ailleurs, mais ça, c'est probablement dû à mes excès des dernières semaines. Ne me regardez pas comme ça ; c'est très tentant, la nouveauté !
    Parlant de ça, il faut dire qu'en plus, celle-ci n'a même pas le mérite d'offrir de la nourriture à peu près agréable au palais. Et je ne suis pas vraiment le plus difficile, loin de là. Mais là, si je dois encore voir une assiette de légumes cuits à l'eau accompagnés d'entrées chères qui ont le culot d'être fades, je pense que je vais finir par par en jeter par la fenêtre. Déjà que je n'étais pas enchanté de venir... Je connais à peine l'hôte de la soirée, mais il ne m'avait pas laissé grande impression en premier lieu et je n'avais pas non plus très envie de faire la discussion pendant des heures pour rien. C'est bien parce que ma nièce avait demandé que je vienne que j'ai pris mon plus beau sourire faux pour venir, je vous jure. Et encore : je suis persuadé qu'elle l'a surtout fait pour s'attirer des faveurs de la part des autres invités, mais... Bon. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir de vouloir se tisser un réseau, même si ses méthodes me laissent toujours un peu dubitatif.

    Plus le temps passe, d'ailleurs, et plus j'envisage de me faufiler discrètement hors de la pièce pour m'éclipser. Oh, Oros, si je trouvais seulement quelqu'un à qui parler je-
    … Non mais pas celui-là !
    Je vais pleurer. Je vous le jure, je vais chouiner et m'effondrer en hurlant que « c'est pas juste, ouin, pauvre de moi », ou quelque chose du genre, parce que j'ai l'impression que l'univers tout entier (oui oui) est en train de se moquer de moi. Sur le coup, alors que je m'apprêtais à filer, je me suis crispé, m'arrêtant dans une position on ne peut plus non-naturelle, un sourire forcé sur le visage alors que je me retrouve bloqué dans ma progression par un gobelin fort bien... Enfin, euh... Comment dire...
    Incroyablement lèche-bottes.

    Fort heureusement, on m'a suffisamment rentré dans le crâne les « bonnes manières » pour que je ne sois pas totalement idiot et que ne trahisse pas tant que ça mon envie sincère de dire « non merci j'ai mieux à faire » directement. Enfin, en soi, il n'a pas l'air méchant, le bougre, mais il me colle un peu au train, si je puis dire. Et vu que j'avais prévu de faire autre chose, j'en suis automatiquement embêté. Mais bon. Je suis plutôt doué pour ce qui est de mimer que tout va bien.

    « Aha, cela fait bien longtemps que je n'ai pas organisé de soirée, mais il faut dire que l'ambassade s'en charge assez bien comme ça, tout le mérite leur revient. »

    Mon rire est assez faux, mais je m'assure qu'il soit court pour ne pas me trahir plus que nécessaire. Un sourire aux lèvres, j'essaie de de me montrer aussi cordial que possible, passant par des flatteries aussi banales que faciles à prononcer afin de garder la discussion sur un terrain cordial ; évitant soit dit au passage de casser du sucre sur l'hôte de la soirée. Car si j'ai beau penser la même chose que mon interlocuteur, je ne peux pas vraiment être sûr qu'il ne cherche pas simplement à me faire dire des paroles que je pourrais regretter, surtout en public. Alors je me rétablis au plus vite sur un sujet on ne peut plus simple et insipide : si cela le fait parler, tant mieux.

    « Donc vous, enfin... Vous êtes le frère d'Olaf, si j'ai bien compris ? Vous avez des carrières bien différentes, ma foi, quelque chose vous a attiré dans les affaires ? »

    … Pas que j'en ai vraiment quelque chose à faire, en réalité, on ne va pas se mentir, mais j'ai un minimum de conversation à faire pour ne pas passer pour un goujat. Et je manque vraiment d'idées.

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    This party blows 
    Avec Faust pas pousser
    ◊ BAC+10 en ego-trip et lèchage de bottes ◊

    Qu’il m’est sympathique cet ambassadeur Donovan ! Enfin, c’est surtout son grade, la réputation de sa famille et sa place dans le gouvernement qui m’est sympathique, évidemment. Lui, il n’a pas l’air méchant, mais… enfin, il ne m’a pas l’air très sérieux, non plus. Mais peu importe ce que je pense de lui pour le moment, je ne cherche qu’à me faire des alliés haut placé. En plus, Olaf le connaît et il a l’air tout à fait réjoui de me voir. Il avait l’air de vraiment s’ennuyer comme un rat mort… on peut dire que je suis bon pour trouver les bonnes entrées en matière. Dommage qu’il ne veuille pas casser du sucre sur le dos des gens avec moi, cela dit… quel dommage ! Avec le nombre de non-humains dans sa famille, je pensais qu’il serait plus fraternel que ça ! Vais-je aussi vieillir ainsi, dans quelques années ? Je ne veux pas perdre cette envie de jouer les langues de vipère gratuitement. Donovan me semble un peu ramolli. Olaf m’a parlé de ses performances militaires et il est plutôt connu, je m’attendais à plus de… à quelqu’un d’un peu plus réactif et virulent. Ah, je vous jure, hein, tout se perd !

    « Oh, oui, en effet. On peut dire qu’ils savent bien utiliser tous leurs moyens. »

    Fis-je pour aller dans le sens de mon interlocuteur tout en continuant d’essayer de le cerner. Je garde mon sourire des affaires quand il me parle de mon petit frère. Je dois bien camoufler mon irritation. Ce n’est pas que je n’aime pas Olaf, mais… je ne comprends pas ce que les gens lui trouvent de SI bien et de SI incroyable que ça ! Il est vulgaire, il boit trop de bière et… enfin bref, ça se voit que les gens ne le connaissent pas comme moi. Bon, c’est peut-être un bon militaire. C’est vrai que dans notre pays… les gens aiment bien les bons guerriers. Ce que ça m’ennuie… les gens qui savent se servir de leurs neurones comme moi mais qui ne sont pas des gros pleins de muscles sont drôlement sous-estimés ! Ah, pauvre de moi !

    « C’est exact ! Sacré Olaf, j’imagine qu’il vous a parlé de moi. »

    En bien, j’espère. Euh. J’ose aussi espérer qu’il n’a pas raconté à l’ambassadeur d’où nous sommes originaires. Il va me prendre pour un vulgaire gueux, si mon frère a été trop bavard et ne s’est pas soucié de garder un secret sensible pour moi, une fois de plus.

    « Mais, oui, vous avez raison de le relever. Vous savez ce qu’on dit… souvent dans une fratrie, l’un est la tête, l’autre les muscles. »

    Quoi, Cunégonde ? Ah, oui, bah, euh, mais sœur aussi... j’imagine qu’elle a un peu des deux, logiquement ? A la fois maligne et costaude ? Bah. Peu importe.  

    « Enfin, vous devinez aisément que ce n’est pas moi qui était fait pour me battre, alors, il a bien fallu que je fasse mon chemin autrement. Et il s’avère que je suis doué pour les finances et la négociation et que j’ai un don pour repérer les œuvres d’art qui se revendront cher ! Je suis sûr que je ferais un malheur, en passant chez vous. »

    Je ricane sans trop me gêner, non sans une oeillade joueuse à l’adresse de mon interlocuteur. Concernant Olaf, je ne veux pas insinuer qu’il est bête. Je suis juste plus intelligent que lui qui n’a… aucun sens des responsabilités, disons-le et ne pense qu’à s’amuser, se moquer de moi et dépenser ses sous.

    « C’est amusant, que vous et Olaf vous entendiez bien. D’ailleurs, vous avez aussi une carrière particulière, c’était surprenant d’apprendre votre reconversion après avoir gardé longtemps votre place de général… on peut dire vous avez su tirer les bonnes opportunités des changements récents. C’est quelque chose que je ne peux que féliciter. Au final, on peut dire que la guerre comme la paix sont bonnes pour les affaires, non ? »

    Ce n’est pas pour provoquer, que je dis ça, hein, je le pense. Il faut savoir tirer profit de n’importe quelle situation… c’est comme ça, on est dans un monde ou quand on veut monter dans la société, c’est manger les autres ou se faire manger !




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    J'admets, je fais la conversation, mais... Mais ça ne me passionne pas des masses. Pas que j'ai de l'hostilité pour l'individu en face de moi, juste... Juste, je préférerais largement être à la pêche ou en train de jouer du luth au coin du feu, ce genre de choses. Mais bon. J'ai un travail à tenir, alors je m'efforce d'avoir l'air intéressé et vif de conversation. En soi, j'admets que j'étais un peu curieux de rencontrer le frère d'un ancien camarade d'armée, mais... Un peu comme vous êtes curieux de savoir leurs passe-temps, vous voyez. Là, l'on tend dangereusement vers le côté « un peu trop ».

    « Ah, e-euh... Il faut dire que ça remonte, tout ça, et j'ai la mémoire courte, ahah ! »

    Grossier mensonge que ça ; mais bon, on s'en fiche, c'est pour la forme. Enfin. Pour le coup, je dois avouer que je suis un peu d'accord avec ce qu'il dit par la suite ; ayant toujours été « les muscles » de ma propre fratrie, eh bien... Je me suis dit que les autres étaient « la tête ». Clive et Elliott, notamment étaient bien plus brillants que moi. Felix, lui, hm... Bon. On va dire qu'il était sociable. Erhm. Changeons de sujet, voulez-vous... ?
    Enfin bref. Voilà qu'il me raconte sa vie, mais c'était là où la conversation devait aller, alors j'écoute distraitement. Tiens, je paierais pour être une souris et voir la tête des réunions de famille ; connaissant Olaf... Je me demande comment ils s'entendent. C'est quelque chose. Mais soit c'est mortellement ennuyeux, soit c'est agité, au contraire.

    Pour autant, je cligne des yeux quand il renvoie le sujet sur ma propre carrière. Dites, c'est moi qui imagine des choses, ou... ? … Ah, si, si, il est en train de me faire du lèche-bottage, et peu discret, si je puis dire. Désarçonné devant le fait qu'il se cache à peine là-dessus, je manquerais presque d'en afficher une mine perplexe si je ne savais pas me tenir, depuis le temps. Mon expression, toutefois, se referme d'un seul coup à la fin de sa phrase.

    « Des villages en cendres et des cadavres par centaines ne me font pas vraiment penser aux affaires. »

    Mon ton s'est fait sec durant un instant, alors que je repose mon verre et que les traits de mon visage se sont durcis ; presque autant que mon sourire s'est fait faux. Ses mots ont ravivé, même inconsciemment, quelques souvenirs auxquels j'aurais préféré ne pas penser. La tension est montée d'un coup net : un peu, en somme, comme l'acidité dans ma gorge.

    « Mais chacun sait faire usage de ses talents, après tout. »

    Ce n'est ni sarcastique, ni positif, ni négatif. Juste une transition comme une autre afin de s'éloigner d'un sujet qui ne me plaît vraiment pas – Oros, je préférerais encore entendre parler des détails de l'enfance de mon interlocuteur que de mentionner les « profits » de la guerre.
    Fort heureusement, je sais rebondir ; assez pour changer d'expression du tout au tout, en désignant d'un petit mouvement de la tête les murs à côté de nous.

    « … Mais tiens, justement. Je me demandais... Les tableaux qu'ils ont amené pour la décoration, ce sont des vrais, ou simplement des faux d'occasion ? »

    D'une part car cela pourrait être la seule occasion de me divertir avec mon interlocuteur, et d'autre part car je n'ai certainement pas envie de parler à nouveau de vie privée.

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    This party blows 
    Avec Faust pas pousser
    ◊ BAC+10 en ego-trip et lèchage de bottes ◊

    Je parle trop ? Ah, c’est bien dommage, je ne vais pas ralentir la cadence pour autant. Avec un peu de chance, je l’aurais à l’usure, dans le cas où il ne m’aime pas. Me regardez pas de travers comme ça… je vous assure que ça marche, des fois, même avec les plus récalcitrants. Les affaires sont les affaires et je n’étais pas littéral quand je disais que je voulais me faire un ami du Donovan. Ce dernier préfère mon frère, de toute manière, je l’ai compris. Je crois qu’il tente doucement d’échapper à la conversation aussi. Sa mémoire est courte… ? Parfait, ça m‘arrange ! Ou alors joue-t-il simplement la comédie ?

    La suite ne lui plaît pas autant et il me le fait rapidement comprendre. Je n’ai peut-être pas été très souple dans mon propos et je ne pensais pas le provoquer. Je garde ma contenance, cependant. Je ne peux pas dire que l’ambassadeur ne m’impressionne pas un peu, mais ce n’est pas tant ses mots, sa figure que sa position politique. Ça m’embêterait beaucoup qu’il me la fasse à l’envers et que d’autres l’imitent par la suite. Je suis déjà passé par-là… déjà qu’un certain cardinal ne m’aimait pas, si j’ai en plus de ça l’ambassadeur sur le dos.

    D’après ses dires, mes courbettes n’ont pas grand intérêt pour lui. Il a trop d’assurance en ses propres capacités pour avoir quelque chose à faire de mon baratin. Je crois qu’il apprécierait plus de réflexion de ma part. Ahlala, voila qui me demande des efforts…

    « Hm… Je vous prie de m’excuser. Mon intention n’était pas de dénigrer les vies perdues durant les conflits. Je reconnais que des années de guerre rendent parfois bêtement pragmatique. »

    Je penche légèrement la tête en avant dans un signe d’excuse a l’air sincère. Pragmatisme, gnagnagna, mes fesses… des gens meurent à la guerre, je ne vais pas faire des états d’âmes à chaque fois ! Je vais déjà prier tous les jours sans faute pour bien des choses, qu’on ne me redise pas que je suis un mauvais oroniste après ça. Moi aussi, je me suis battu, pour arriver où je suis aujourd’hui ! Mais je ne vais pas revendiquer ça auprès de Donovan, je ne suis pas bête à ce point et je commence tout juste à le cerner.

    Vu ce qu’il dit ensuite, je reste impassible derrière mon faux sourire avenant mais me demande quand même s’il ne se fiche pas un peu de moi. Qu’il ne me prenne pas à la rigolade, je suis un professionnel et je ne me trompe que rarement sur l’authenticité (ou la fausseté) d’un tableau… pareil avec les gens d’ailleurs, héhé.

    « Oh, si je me rappelle bien, les organisateurs avaient mis le prix fort pour cette soirée. Ce serait ennuyant qu’ils aient lésiné sur la décoration dont ils vantaient tant les mérites et le prix. »

    Je me tourne sans ciller vers le tableau le plus proche. Il est très moche. C’est une sorte de paysage de bord de rivière complètement banal, aux couleurs fades et baveuses, le personnage au premier plan a l’air d’avoir le visage qui coule (c’est un peu malaisant) et… je pense que c’est un vrai, seulement, il est très mal entretenu. Les autres qui sont disposés dans la pièce me semble tout aussi banals.

    « Hm… je crois que les tableaux sont authentiques… mais ils sont simplement sans saveur et n’ont pas été entretenus depuis des années. Ils ont dû les sortir d’une cave poussiéreuse quelconque et se dire que personne ne remarquerait leur laideur… ça où alors, quelqu’un les a brillamment arnaqués. »

    Rien qu’à parler de poussière, je me sens un peu salle et époussète d’une main le col de fourrure noire de ma cape, soufflant du nez avec un air de duchesse.

    « Cependant… »

    Je relève mes lunettes sur mon nez et jette un œil vers une grande urne dorée ornée de motifs de lierre verdoyants qui trône dans le coin de la pièce le plus proche.

    « Je suis plutôt certain que cette urne-là n’est pas une vraie. Elle ressemble beaucoup à une imitation d’antiquité eossienne plutôt mal fichue et de mauvaise qualité. »

    Et je déteste les imitations. Ne croyez pas que je suis le genre d’antiquaire qui vendrait des faux pour me faire de l’argent sur le dos des personnes les plus riches et naïves… même si ce serait extrêmement simple, finalement. Mais voila. Trop facile. Je ne vais pas venir faire la morale à ceux qui font des imitations non plus… enfin, sauf s’ils font passer leurs contrefaçons pour des artefacts précieux.

    « Personne ne mettrait une relique apparemment aussi précieuse et tape-à-l’œil juste dans un coin de pièce… c’est bien le signe qu’ils ne tiennent pas à ce qu’on la regarde de trop près. Et les antiquités eossiennes sont habituellement bien plus sobres. »

    J’adresse un sourire de requin à mon interlocuteur. S’il veut aller voir de plus près, je serais bien amusé de lui pointer toutes les imperfections de l’objet. Je l’ai dit non ? Je suis un professionnel.




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    Je ne crois absolument pas à sa manière de se rattraper. Et c'est probablement car je l'ai déjà entendu des dizaines de fois avant ça, d'une manière qui fait que j'ai également appris à ignorer que j'en suis bien conscient : cela ne sert à rien, hormis me fatiguer davantage. Déjà que cela m'emmerde joyeusement d'être là... Voilà pourquoi je suis en train d'essayer de trouver un divertissement, même si cela passe par le fait de jouer les langues de vipère. Comprenez, il faut bien s'occuper, même si la compagnie n'est pas, enfin... Vous voyez.

    Mais au moins, Von Griffon connait son domaine. Je ne peux pas m'empêcher de lâcher quelques ricanements mesquins devant ses commentaires sur les tableaux, que je trouve effectivement assez laids. Mais bon, je n'ai jamais très bon artiste, et cela n'a jamais été à mon goût non plus ; contrairement à ma mère, par exemple. Mais cela correspond au personnage de l'organisateur de la soirée. Tout dans l'apparat, rien dans le sens et rien dans la personnalité.

    Par contre, la dernière œuvre qu'il décrit et mentionne attire effectivement mon regard, du fait de ce que me raconte Von Griffon. Silencieux, mon expression s'est faite plue neutre alors que d'autres pensées passent par mon esprit et que j'écoute sans un mot. Hm. En effet, c'est un peu tape à l'oeil, tout ça... Mais le métier se rappelle à moi, alors que j'esquisse une mine mi-amusée, mi-faussement sérieuse.

    « Ah, ça... C'est intéressant, à un moment où j'entends parler de réseaux de contrefaçons... »

    Même si mon rôle reste celui d'un ambassadeur, je ne peux pas m'empêcher de me mêler de ce genre d'affaires. Autant je n'aime pas jouer aux petits donneurs d'ordre et contrôleurs, autant les arnaqueurs m'agacent plus que les autres, même si les seuls qu'ils arnaquent tendent à être de vieux riches nobles qui ne mourront pas d'avoir dépensé leur or dans des bêtises. C'est plutôt une histoire de principe, mal placé si vous le voulez, mais tout de même. Et quand j'y pense... L'autre a l'air de bien connaître le sujet, ce qui attise ma curiosité.

    « C'est fréquent, ça, les imitations d'antiquités éossiennes... ? »

    Je ne crois pas qu'il le fasse. Cela ne m'a pas l'air d'être son genre, et il ne serait pas assez stupide pour ne pas se douter des peines que ce genre de pratique peut encourir. Mais bon, quitte à devoir faire la discussion avec lui... Autant en tirer quelque chose, si il a quelques informations à donner.

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    Ahah ! Je vois dans ses yeux qu’il est impressionné par mon professionnalisme et mes connaissances. Il comprend maintenant, qu’il ne devrait pas me sous-estimer le gobelin pingre que je suis… car, qui sait, je serais peut-être son patron un jour ou l’autre, héhé (on a toujours le droit de rêver) ! Je ne pensais pas, en revanche, que la question de la contrefaçon l’interesserait à ce point. C’est rare que les militaires et même les anciens soldats s’intéressent à la culture. Bon, le seigneur Donovan n’est plus vraiment dans l’armée, dorénavant, mais bon, ça change de ces rustres incultes qui ne savent pas regarder les vieilles armes de mon magasin sans faire de : « huerhuerhuerk gros bouclier matte l’armure niark eh, mattes ma grosse épée »… ah, je ne sais pas comment Olaf peut supporter une vie où il est en permanence entouré de pareils abrutis ! C’est gâcher son intelligence… mais bon.

    « Oh, oui, je suis également au courant. La guilde des marchands mène actuellement son enquête. »

    Je veux que mon interlocuteur comprenne que je n’ai rien à cacher, que je n’ai rien à voir avec ces faussaires. Je ne dis pas que je suis tout blanc ou que je n’ai jamais arnaqué personne, en revanche… je suis un homme d’affaire, après tout. Si je suis officiellement contre la corruption, je ne vais pas dire non à des pots de vin et je ne me gênerais pas pour profiter de l’ignorance d’un humain stupide bouffi d’arrogance (oh, ça va, on l’a tous fait… non… ?). Si je me contentais de suivre les règles, comment, en tant que gobelin, je pourrais trouver ma place dans la noblesse… ? Enfin, cela dit, en ce qui concerne le marché de la contrefaçon, ce n’est pas pour moi. Je laisse ça à d’autres mais je m’informe, histoire que mes affaires restent au beau fixe.

    Je souris lorsque le Donovan continue la conversation au sujet des fausses antiquités eossiennes. Je suis dans mon élément et je n’ai pas de raison de lui dissimuler la vérité. On ne sait jamais, si ça peut me faire un allié haut-placé. Il se doute surement de ma démarche de toute manière, vu comme je lui lèche les bottes depuis tout à l’heure. Et non, je n’ai pas honte.

    « Je suis ravi que le sujet vous intéresse, monseigneur ! »

    Mon sourire ne pourrait être plus sucré. Eh ben quoi ? C’est pas comme si on pouvait me critiquer pour avoir été poli…

    « Vous devez vous en douter, depuis la re-découverte de la ville il y a deux ans, les imitations sont à la mode. Les riches collectionneurs sont ravis de se targuer de tout connaitre de l’art eossien, en faisant le concours de qui aura le plus de faux artefacts à montrer à la cantonnade... »

    Mon ton est pince sans rire mais je ne peux camoufler un rictus ironique. Evidemment, les eossiens n’ont sans doute jamais été consultés dans la construction de ces « artefacts ». Oh, ce n’est pas comme si le bien-être des natifs était ma priorité. Après tout, je n’en croise beaucoup dans mon quartier.

    « A mon avis, ce commerce ne tardera pas à s’effondrer. D’autant plus que les natifs s’en plaignent. »

    Contrairement aux antiquaires qui en ont fait leur fond de commerce, je ne me retrouverais pas en faillite dès que ces pâles imitations n’auront plus aucun succès. Et puis, sans surprise, l’art eossien est bien trop sobre à mes yeux.

    « Enfin, si vous voulez d’autres informations à ce sujet, je vous conseille d’aller voir à la guilde. Je fais au mieux pour retrouver la trace de ces faussaires quand j’ai le temps et que cela concerne le quartier dont j’ai la responsabilité, mais ce n’est pas si simple. »

    Faussement modeste, je continue à boire à mon verre. C’est tout de même vrai que j’essaie de rattraper ces abrutis sur mon temps libre. Car être chef de quartier et antiquaire en même temps me prend déjà beaucoup d’heures. Mais bon, je ne vais pas me plaindre, j’adore travailler et je ne lambine pas, contrairement à d’autres, tsss !




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    Comprenez, je ne suis pas supposé me mêler de tout ça. Je ne suis plus dans l'armée, ou du moins plus officiellement ; maintenant, je dois voir tout ça d'un point de vue de diplomate, et l'art est une arme diplomatique. Oui, c'est très grossièrement dit, mais chez les nobles, c'est comme ça : on ne possède pas une tapisserie fine car on la trouve belle, mais pour montrer aux autres et à ses dépendants qu'on a les capacités de la posséder. Alors les contrefaçons, en toute logique, ne sont pas du tout bonnes pour les affaires : et diplomatiquement, cela peut être une véritable catastrophe. Quand bien même tout ça me fatigue et me débecte un peu, en toute honnêteté. Mais bon. Je n'ai pas changé le système et je n'irai pas le prétendre que j'ai la foi de le changer à mon âge.
    Mais j'imagine que ceux qui sont les plus touchés, au delà des marchands, ce sont les éossiens. C'est à se demander si nous ne serions pas en train de chercher les meilleures manières de les pousser à se rebeller, à force. Je me retiens de faire un commentaire à ce sujet, bien conscient que je ne suis pas avec un allié et qu'il serait bien idiot de ma part de ne pas tenir ma langue. Par contre...

    « Ah, j'imagine que c'est complexe, évidemment. Mais si vous aviez un peu d'aide, ne serait-ce que pas plus simple... ? »

    Je fais ma plus belle expression souriante et amicale. Il m'a l'air assez habitué aux simagrées et aux expressions de cours pour comprendre ma suggestion implicite ; après tout, vu ma position, il ne serait pas bien compliqué d'allouer quelques moyens à la chasse aux contrebandiers. Je pourrais bien justifier ça en expliquant que nos concitoyens doivent être protégés de ces arnaqueurs et de ces voleurs sans scrupule : cela me ferait une excuse toute trouvée. Et en même temps, cela ne pourra pas être une mauvaise chose que de garder un lien à la guilde des marchands ; donc en un sens, nous y gagnerions tous les deux. Et il me paraît assez opportuniste pour ne pas laisser passer une pareille occasion, mais mon instinct se trompe peut-être. Comprenez, mes congés prolongés m'ont peut-être un peu rouillé.

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    Avec Faust pas pousser
    ◊ BAC+10 en ego-trip et lèchage de bottes ◊

    Malgré mes titres de noblesse, je ne suis « qu’un gobelin » et de surcroît « un petit bourgeois » aux yeux de mes congénères. La plupart pensent que je ne serais rien de plus qu’un chef de quartier bon à exécuter des tâches administratives. Aussi, il ne m’est pas vraiment permis d’espérer après les services de quelqu’un d’aussi haut placé que l’ambassadeur Donovan. Il ne s’agit ni plus ni moins d’affaires et de collaboration, mais ce n’est pas tous les nobles de son acabit qui accepteraient seulement de converser avec moi. Je peux donc me targuer d’avoir suffisamment piqué son attention et surtout, son intérêt. Je veux dire… personne n’aide un concitoyen sans raison ou récompense à la clé, après tout…  Non ?

    Je comprends bien la proposition de l’ambassadeur aux cheveux improbables, mais ne me fais pas d’illusions. Une telle faveur ne sera pas gratuite. Pas question que je lui fasse une ristourne sur ma boutique, néanmoins, même si c’est Monseigneur Donovan, il ne faut pas exagérer, nous ne sommes pas copains non plus !

    « Oh, eh bien, vous êtes perspicace. Toute aide qualitative sera évidemment la bienvenue. »

    Je lui rends son sourire commercial. Mais cela me surprend quand même, qu’il veille employer des moyens pour une simple affaire de quartier. Enfin, je ne crois pas que mon quartier soit le seul concerné par ce traffic, comme nombre des grandes maisons de la ville haute doivent être remplis de contrefaçons.  Simplement, au quartier des affaires, je ne compte plus le nombre de traffics illégaux réguliers. Et les choses risquent de ne pas aller en s’améliorant si on ne met pas un « stop ».

    « Ce n’est pas que les militaires manquent dans mon quartier, mais si nos trafiquants se cachent, ils ne peuvent pas y faire grand-chose. Et puis, je n’aime pas trop résoudre les problèmes par la force. »

    Je sais que je me suis souvent battu quand on me poussait à bout, ces derniers temps. Mais bon, avouez que quand il s’agit du Cardinal, la violence n’est pas seulement UNE solution. C’est LA solution. Bref. Tout ça pour dire qu’en général, je préfère une longue enquête palpitante agrémentée de discussions passionnantes et de mise en place de stratégies intelligentes. Quelque chose me dit que l’ambassadeur en face de moi serait un peu d’accord avec ça.

    « Enfin, vous comprenez. Nous avons besoin de renseignements et d’informations et les gens ne sont pas toujours très disposés à se confesser à des soldats ou à des figures connues du quartier comme moi. »

    Tout le monde sait que ma côte de popularité n’est pas vraiment à son meilleur. Mais si je me souciais de ce genre de choses, je ne serais pas là aujourd’hui. J’ai toujours fait avec mon impopularité, donc les autres devront faire de même.

    « Je vous serais redevable pour votre aide, en tout cas. Je me permets donc de vous demander… qu’attendez-vous en échange ? »

    Même si je ne suis pas du genre à garder une faveur non remboursée, je préfèrerais ne pas avoir à lui donner mon argent. Enfin, je rembourse surtout mes dettes lorsque j’ai affaire à plus riche que moi et que je n’ai pas le choix. Et je ne pense pas que ce soit très bon pour ma street crédibilité de ne pas rembourser mon dû auprès d’un ambassadeur.

    « J’imagine que nous verrons sur le moment, mais j’ai beaucoup d’œuvres d’art dans la boutique qui pourraient vous intéresser. »

    Enfin, s’il a bon gout, évidemment.




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    Je l'admets, je fais peut-être un caprice. Un caprice stupide et un peu ridicule, mais tout de même. Quand on ne peut pas changer grand chose en soi, on se contente de petits points ici et là... Que cela tombe sur Von Griffon m'indiffère un peu au final, mais j'ai la sensation qu'il est assez malin pour ne pas tenter de m'entourlouper. Appelons ça un instinct, si on veut. Je le laisse déblatérer en silence, et en soi... Il a raison. Il a l'air d'y avoir réfléchi, ne serait-ce qu'un peu. Tant mieux. Une tête pleine est une qualité que j'apprécie en soi, quand bien même la personne qui la porte n'est pas toujours celle avec laquelle je m'entends.
    Mas face à sa question, toutefois, je me retrouve dépourvu. Ah. Enfin, pas que ça ne se comprenne pas, il n'est pas assez naïf pour croire qu'un service est rendu sans intérêt derrière, par chez nous, mais... Je n'y avais pas pensé proprement. Je veux dire, j'ai évidemment pensé aux intérêts politiques, mais... Je n'avais pas envisagé d'exiger quelque chose. Alors je mets quelques instants à répondre, avant de hausser des épaules d'un air désinvolte.

    « Pour être tout à fait honnête, disons que c'est par conviction. Mais j'ai déjà les mains pleines, et je dois faire attention lorsque je touche à des affaires aussi sensibles. »

    Voyons ça comme une manière d'exproprier le travail, quelque part. Enfin... J'imagine qu'il faut que je trouve quelque chose de vraiment utile. Sinon, cela ressemblerait effectivement à une fleur, et ne ne suis pas à l'aise avec l'idée que cela soit quelque chose de purement commercial. Disons que cela nous donnera mutuellement moins de raisons de nous méfier.

    « On va dire... Si vous pouvez me donner une idée des remontées de la guilde des marchands de temps à autre, ça pourrait m'être utile. L'échange vous convient ? »

    Ce n'est pas l'information la plus cruciale en soi, mais ça peut effectivement avec son importance, lorsque j'ai besoin de tempérer les humeurs autour d'une table et trouver les bonnes paroles pour des négociations. Dans tous les cas, j'imagine que c'est un échange raisonnable.

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    This party blows 
    Avec Faust pas pousser
    ◊ BAC+10 en ego-trip et lèchage de bottes ◊

    J’arque un sourcil quand l’ambassadeur me parle de convictions. Je le crois sur parole et ne compte pas lui demander de se justifier, mais je ne peux m’empêcher d’être interpellé. Je n’entends pas souvent de personnes de son grade parler ainsi. Pas que tous les gens haut placés n’aient aucune race de manière générale (si, un peu), mais il me semble inéluctable que face à une potentielle montagne de travail et un poste à grande responsabilité… les convictions passent en second plan. Puis, moi, les convictions… enfin, vous savez. Dès que ça touche à mon intérêt ou à l’argent, je n’en ai plus tellement. Donc je tends à m’imaginer que tout le monde pense de la même manière. Attention, hein, je ne dis pas que je serais prêt à vendre toute ma famille. Enfin… tout dépend du prix.



    Oh, ça va, je plaisante.

    Qu’importe les raisons de mon interlocuteur, ça ne me regarde pas, après tout. J’ai envie de croire que si Donovan décide de déléguer des tâches qu’il n’a pas le temps de faire de son côté, c’est qu’il a un tant soit peu confiance en mon professionnalisme. Ce serait bien urbain, qu’il répande la rumeur selon laquelle je suis un fier représentant de mon espèce qui connait bien son travail, et pas un stupide gobelin opportuniste inutile comme tout le monde semble le penser. Enfin, pour l’opportunisme, c’est vrai.

    « Ça me semble correct. Considérez que c’est déjà fait. Vous devriez avoir les premières nouvelles dans peu de temps. »

    Je regarde autour de moi. La soirée est bien avancée, désormais, et des convives commencent à prendre congé. Nous avons bien parlé avec Monseigneur Donovan et ce fut fructueux. C’est exactement pour ça que ce genre d’évènements, durant lesquels les nobles me regardent de travers, que le jeu en vaut la chandelle. Bon, et le léchage de bottes a aidé, aussi (je crois).

    « Sur ce, Monseigneur, je vais vous laisser à vos occupations. J’ai encore beaucoup de personnes à voir pour leur parler de ces, hm... magnifiques tableaux. »

    Je suis un homme très occupé et sûrement que l’ambassadeur aussi. Mais oui. Même si dans l’absolu je sens que je vais encore me faire refouler par des grands imbéciles bien habillés qui vont prétendre en savoir plus que moi sur les tableaux exposés. Je suis requinqué et pense que je vais commencer à me vanter de ma grande culture afin de les impressionner et puis de les attirer dans ma boutique. Oui, ça me semble une bonne idée. Ça sent la bonne oseille, tout ça.




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